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Ecole des hautes études commerciales

2ème Année Classes préparatoires


Année universitaire 2020/2021.

Module : macroéconomie
Enseignant : Mr MOKRANI

Support de cours
SOMMAIRE
CHAPITRE INTRODUCTIF : .................................................................................................................. 2
I-L’ORIGINE DE LA MACRO-ECONOMIE .............................................................................................................................................. 2
II-POURQUOI ETUDIER LA MACROECONOMIE?................................................................................................................................... 2
III-DISTINCTION MICRO-ECONOMIE/MACROECONOMIE : .................................................................................................................... 2
CHAPITRE II : EQUILIBRE ET COMPTABILITE MACROECONOMIQUE : .................................................. 3
I-CIRCUIT ECONOMIQUE ET SECTEURS INSTITUTIONNELS : .................................................................................................................... 3
II-AGREGATS MACROECONOMIQUES : .............................................................................................................................................. 7
1-PRODUIT INTERIEUR BRUT (PIB):................................................................................................................................................. 7
2-PIB REEL ET PIB NOMINAL :........................................................................................................................................................ 8
EXERCICE 2 (PIB NOMINAL ET PIB REEL).......................................................................................................................................... 8
CORRIGE EXERCICE 2 (PIB NOMINAL ET PIB REEL)............................................................................................................................ 8
CHAPITRE III : MACROECONOMIE KEYNESIENNE : ............................................................................ 11
I-LA FONCTION DE LA CONSOMMATION : ............................................................................................................................ 11
EXERCICE3 (PMC ET PMC) ......................................................................................................................................................... 12
SOLUTION : ............................................................................................................................................................................... 12
II-LA FONCTION D’EPARGNE (SAVING « S ») : ................................................................................................................................. 13
III LA DECISION D’INVESTISSEMENT :.............................................................................................................................................. 14
CHAPITREIV LE MODELE IS-LM (HICHS-HANSEN) .............................................................................. 16
1) LA COURBE IS : ................................................................................................................................................................. 16
2) LA COURBE LM : ............................................................................................................................................................... 16
3) L’EQUILIBRE GLOBAL IS-LM ................................................................................................................................................. 17
CHAPITRE Introductif :
I-l’origine de la macro-économie

La Macroéconomie est le domaine des sciences économiques qui traite des phénomènes économiques
globaux (chômage, inflation, croissance,….etc.) et de leur interaction, qui prend pour objet d’étude le
fonctionnement de l’économie considérée comme un tout.
• C’est une discipline relativement récente: terme macroéconomie a été utilisé pour la première fois
par l’économiste norvégien R. Frisch en 1933 « prix nobel 1969 ». Cependant, en faisant référence à la
pensée économique, on peut dire que la démarche macroéconomique est très ancienne puisqu’il est
habituel de chercher les origines du circuit économique dans le tableau économique de F. Quesnay
(physiocrates 1767)1.

L’analyse macroéconomique vise à comprendre les déterminants de la Performance du système


économique d’un pays c-a-d le niveau d’activité économique sur une année.

II-Pourquoi étudier la macroéconomie?


Les problèmes économiques (chômage, inflation, récession, etc.) Sont d’ordre macro, mais ils résultent
des décisions et comportements individuels: consommateurs, chefs d’entreprises, ouvriers, ministre,
représentant syndical, …etc. Ainsi, pour analyser ces problèmes il faut prendre en considération les
millions de décisions individuelles. Ce qui parait impossible.
Pour résoudre cette difficulté, la macroéconomie s’est développée en essayant d’élaborer une
présentation simplifiée de l’économie par agrégation.

III-Distinction micro-économie/macroéconomie :
La microéconomie étudie le comportement des agents économiques individuels. Elle tend à
comprendre comment les ménages et les entreprises prennent leurs décisions et comment ces
décisions s’influencent mutuellement sur le marché. Son hypothèse de base est l’optimisation :
maximiser la satisfaction sous contrainte budgétaire : Les ménages maximisent l’utilité et les
entreprises maximisent le profit.
La macroéconomie étudie les déterminants des variables, les raisons de leurs variations dans le temps
et les relations entre elles Les économistes recourent à plusieurs variables économiques pour expliquer
et mesurer la manière dont se comporte une économie. Trois variables sont d’une importance
particulière:
PIB réel mesure le revenu global de tous les agents d’une économie (compte tenu du niveau des prix).
le taux d’inflation mesure la vitesse à laquelle les prix augmentent
le taux de chômage mesure la part de la population active qui n’a pas d’emploi

1
Mohammed ABDELLAOUI, cours en macroéconomie , iniversité sidi mohammed ben adbella faculté des sciences
juridiques, économiques et sociales. Année universitaire 2014/2015 ; p4.
Chapitre II : équilibre et comptabilité macroéconomique :
I-Circuit économique et secteurs institutionnels :
Les acteurs de l’activité économique (secteurs institutionnels)
a-1 Définition de l’agent ou l’acteur économique :
Un groupe homogène de personnes physiques ou morales ayant des caractéristiques
communes(même fonction économique principale et des ressources de même nature).
b-opérations entre les agents économiques : il y’a trois types d’opérations:
1-opérations sur Biens et Services :
- Production (Y ou PIB)
- Consommation (C) (deux types : Consommation Finale & Consommation Intermédiaire )
- Investissement ( I)
2- opérations de répartition de revenu, (exemple : impôts, transferts, cotisations sociales…)
3-opération financières (exemple : crédits, épargne…)


a-2 catégories d’agents (secteurs institutionnels) : La Classification des agents économiques(secteurs
institutionnels)est faite selon Deux critères:
-Fonction économique principale de l’agent.
-origine principale des ressources.

• Les ménages
• Les entreprises
• Les administrations publiques et privées (Etat)
• Les institutions financières (Banques)
Le reste du monde
Agent économique n°1 : Les ménages : Tous les individus qui vivent ensemble sous le même toit qu’ils
aient ou non des liens de parenté et ayant une consommation commune : une famille, un célibataire,
ensemble des internes, etc.
-Fonction principale : la consommation des Biens et Services
-Origine des ressources principales: offre de travail

Agent économique n°2 : Les entreprises :Toutes les entreprises non financières
-Leur activité principale est la production des Biens et Services marchands (non financiers).
-Origine des ressources: ventes de biens et services produits.

Agent économique n°3 : Les Administrations (Ministères, wilayas, communes…) ou l’Etat:


Elles regroupent toutes les organisations dont l’activité principale est de produire des services non
marchands, c’est-à-dire qui accomplissent des tâches d’intérêt général.
Puisque les administrations ne vendent pas leurs services, leur revenu est constitué par les
prélèvements fiscaux (impôts et cotisations sociales).

Agent économique n°4 : les Banques (les institutions financières) :


Les institutions financières: établissements dont la fonction principale est le financement de
l’économie (collecter l’épargne et l’utiliser pour donner des crédits).
Agent économique n°5 : Le « reste du monde » :
Il s’agit de l’ensemble des acteurs étrangers ayant des relations avec les acteurs nationaux.
a-3 Les relations entre agents économiques : la figure suivante représente des relations entre les
agents économiques.

b- Les marchés
b-1-Qu’est ce qu’un marché2?
Le marché est un lieu réel ou fictif ou s’effectuent les échanges entre les offreurs et les demandeurs.
b-2- Les types de marché
Trois types de marché peuvent être distingués:
Marché des Biens et Services:
- Offre globale: somme des offres individuelles des divers agents producteurs
- La demande globale est composite: demande des ménages (consommation), demande des autres
entreprises (investissement), demande de l’Etat (dépenses publiques) et la demande nette du Reste du
monde (exportations-Importation) : Dg=C+I+G+(X –M)

Marché du travail :
Le bien échangé est le travail
Offre du travail: les Ménages offrent le travail pour obtenir le salaire le plus élevé possible).
Demande du travail: les Entreprises et Etat demandent le travail (recruter la personne dont on a
besoin à un prix satisfaisant).
Le salaire est le prix du bien force de travail.
Marché des capitaux :(Le marché monétaire Le marché financier): capitaux.
Offre : et demande de monnaie, ou le prix des échanges est le taux d’intérêt.

C- le Circuit économique :
C-1- Définition:
Le circuit économique est une représentation schématique de l’activité économique d’un pays sous
forme de flux de richesse entre les différents agents économiques.
Le circuit économique décrit donc les relations entre les différents agents économiques (ménages,
entreprises, institutions financières, administrations et reste du monde) Les échanges entre les agents
sont matérialisés par les flux réel (mouvement des biens et/ou services) et les flux monétaire
(mouvement de la monnaie).
-Exemple: ménages Travail entreprise

En contre partie: ménages salaire entreprise

Cependant : Certains flux sont unilatéraux et n’ont pas de contre partie: il s’agit par exemple du
service gratuit fourni par une administration (flux réel sans contre partie monétaire) ou encore du
don effectué par un ménage à une association (flux monétaire sans contre partie réelle.

C-2-Equilibre du circuit économique :


Chaque agent économique est à l’origine de flux entrant et sortant d’un montant équivalent. Le circuit
économique dans son ensemble est donc caractérisé par l’égalité suivante : Emplois = Ressources

L’exemple des ménages :


Legende :
Opérations sur biens et service
Opérations de répartirion2
Opérations financières

L’exemple des entreprises(Sociétés Non Financières) :

-L’exemple des administrations (Etat)

2
Les opérations de répartition décrivent la manière dont sont distribuées et redistribuées les revenus entre les différents
agents ayant participé à leur formation (Entreprises, Ménages et État).
II-agrégats macroéconomiques :
1-Produit intérieur brut (PIB):
Définition:
Valeur totale des biens et services finaux produits dans un pays donné sur un intervalle de temps
donné (en général 1 an). Il mesure le niveau d’activité économique.
Le PIB selon les trois optiques (Production, Revenus, Dépenses)
Le PIB peut être mesuré par la production, les revenus ou les dépenses. Trois grandes approches.

b-1. Optique production : PIB = Somme des valeurs ajoutées + Taxes sur Valeurs Ajoutée + Droits de
douanes – Subventions aux produits.

b-2 Optique dépense : PIB = Consommation finale des ménages + Consommations finale des
administrations + Formation brute de capital fixe + Variation des stocks + Exportations – Importations.

b-3 Optique revenu : PIB = Rémunérations des salariés + Impôts liés à la production et à l’importation +
Excédent bruts d’exploitation – Subventions d’exploitation reçues des administrations.

Composantes PIB : Mesuré par la méthode des dépenses, le PIB est décomposé en grandes catégories
La consommation (C) : Achats de biens et services par les ménages.
Les investissements (I) : Achats de biens d’équipement et de structures par les entreprises (ex.
:machines, usines, etc.) et Achats de maisons neuves par les ménages.
Les dépenses publiques (G) : Dépenses de tous les pouvoirs publics (Ministeres, wilayas, région
communes, etc.)
Les exportations nettes (X-M) : Exportations moins importations.

PIB= C+I+G+(X-M)
2-PIB réel et PIB nominal :
a-PIB nominal: le PIB nominale est mesuré à prix courants
b-PIB réel: le PIB réel est mesuré à prix constants
PIB réel = [PIB nominal / Déflateur du PIB] *100

Déflateur du PIB : Indice de prix pour l’ensemble des biens et services finaux de l’économie, c’est
niveau actuel des prix par rapport à l’année de base.
Exercice 2 (PIB Nominal et PIB réel)
Soit les données suivantes :

Année Prix des pommes Quantité des pommes Prix oranges Quantité oranges
2001 10 100 20 50
2002 20 150 30 100
Calculer pour les deux années :
1/ le PIB nominal;
2/ le PIB réel (en utilisant 2001 comme années de base);
3/ le déflateur du PIB.
Corrigé exercice 2 (PIB Nominal et PIB réel)

Calcul du PIB nominal :


PIB Nominal 2001 = (10 * 100) + (20 * 50) = 1000+1000=2000.
PIB Nominal 2002 = (20 * 150) + (30 * 100) = 3000+3000=6000.
Calcul du PIB réel, base 2001 :
Année de base = 2001... on utilise les prix de 2001
PIB réel2001 = (10 * 100) + (20 * 50) = 200 =1000+1000=2000.
PIB réel2002 = (10 * 150) + (20 * 100) = 1500+2000=3500.
Déflateur du PIB :
Nous avons PIB réel= [PIB nominal / Déflateur du PIB] *100
Déflateur du PIB = [PIB nominal / PIB réel] * 100
Déf 2001 = [PIB nominal2001 / PIB réel2001] * 100 = [2000 / 2000] * 100 = 100.
Déf 2002 = [PIB nominal2002 / PIB réel2002] * 100 = [6000 / 3500] * 100 =171.
→ Prix des B&S finaux ont augmenté de 71 % entre 2001 et 2002
L'indice de Paasche des prix :
:

{\displaystyle \Delta P_{P}={\frac {\sum


p_{t;i}\times q_{t;i}}{\sum p_{0;i}\times q_{t;i}}}\times 100,}{\displaystyle \Delta Q_{P}={\frac {\sum

p_{t;i}\times q_{t;i}}{\sum p_{t;i}\times q_{0;i}}}\times 100,}


L’indice simple des prix

I.S= ( ∑ Pt / ∑P0 ) *100


L'inflation est un phénomène quantifiable dont le taux est évalué comme la variation du niveau
général des prix d'une période t-1 à une période t. Le plus souvent, on la mesure à l'aide de la
variation de deux instruments suivants : le déflateur du PIB et l'indice des prix à la consommation
(IPC).

A-Le déflateur du PIB

Le déflateur du PIB est défini comme le rapport du PIB nominal au PIB réel. Il mesure les prix de tous
les biens et services produits dans l'économie. En effet, le déflateur du PIB ne tient compte que des
prix des biens et services produits sur le territoire national en tenant compte d'un panier de biens et
services évolutifs. En d'autres termes, il tient compte d'un panier de biens et de services qui évolue au
gré de la composition du PIB. Cependant, le déflateur du PIB n'est pas le meilleur instrument de
mesure de l'inflation car, en fonction du volume et de l'évolution des prix des importations, il
mésestime l'inflation. Toutefois, il faut noter que d'après les utilisateurs, le biais observé dans l'usage
de cet instrument est habituellement faible.

B- L'indice des prix à la consommation (IPC)

L'IPC est un indice synthétique qui décrit l'évolution des prix d'un panier de biens et services entre
deux périodes. Le calcul de cet indice nécessite une période de base déterminée en effectuant des
observations sur l'évolution des prix des biens et services pendant une période relativement longue et
l'estimation des coefficients budgétaires qui rentrent dans le calcul de cet indice. L'IPC est l'instrument
le plus utilisé pour mesurer l'inflation malgré le fait qu'il reste limité. En effet, dans la pratique, ne
sont pris en compte dans la mesure des variations des prix que des biens de consommation et services
achetés par les ménages. Ainsi, les prix des biens d'équipement tels que logement et services
consommés par les entreprises ou les pouvoirs publics ne sont pas pris en compte dans le calcul de
l'IPC.

L’IPC mesure ce que coute durant la période courante un panier type de biens et de service que
consomme habituellement une famille qui vit en milieu urbain par rapport à la valeur du meme panier
durant la période de référence3.

valeur du panier durant la période courante


IPC = x 100
valeur du panier durant la période de référence

La différence entre l'IPC et le déflateur du PIB réside dans le fait que :

le déflateur du PIB prend en compte les prix de tous les biens et services produits par les agents
économiques résidents, alors que l'IPC mesure uniquement les prix des biens et services
achetés par les consommateurs ;
le déflateur du PIB tient en compte exclusivement les prix des biens et services produits sur le
territoire national tandis que l'IPC ne fait aucune exception quant à la provenance (l’origine) des
produits entrant dans son calcul ;
l'IPC attribue des poids fixes aux prix des différents biens et services (indice de Laspeyres) alors
que le déflateur du PIB utilise des pondérations évolutives.

Variables réelles = (variables nominale/ IPC) *100


Taux d’intért réel = taux d’interet nominal – taux d’inflation
Taux de change réel = taux de change nominal * rapport des prix (p/p*) .4
P : prix du bien x dans le pays1
P* : prix de même bien x dans le pays2.
Indice en valeur du PIBt = ( PIB en valeur t / PIB en valeur 0) *100

PIB en milliards DA constantst = (PIB en milliards DA courants t / Indice des prix t ) *100
Indice en volum du PIBt = ( PIB en volum t / PIB en volum 0 ) *100
2ème méthode : Indice en volum du PIBt = (PIB en valeur t / Indice des prix t )*100

3 ème
Harvey B.King, Avi J.Cohen, Dimitri Sanga, introduction à la macroéconomie moderne, 2 édition, renouveau
pédagogique INC QUEBEC 2000,p64.
4 ème
Gregorie n. mankiw, macroéconomie, traduction de 3 édition américaine par jaen houard 1999.p226.
Chapitre III : macroéconomie keynésienne :
I-LA FONCTION DE LA CONSOMMATION 5:
La consommation nationale est liée au revenu courant (que nous noterons Y)
C=f(Y)
La relation macroéconomique entre le revenu courant (Y) et la consommation nationale ( C ) peut être
interprétée sous la forme de trois fonction de consommation différentes :
C Figure1 : C Figure2 : C Figure3 :

C = f(Y)+C0
C=çY C = ç Y +C0 Ç2
ç Ç1
ç
C0 C0
45° 45° 45°

A-Fonction linéaire Y B- fonction affine Y C- fonction concave

a-La propension moyenne à consommer (PMC) : c’est le rapport de la consommation totale au revenu
PMC= C/Y
Graphiquement (PMC) correspond à la pente de la droite reliant l’origine au point considéré
Nous renseigne sur la répartition du revenu aussi les pays riches ont des PMC plus faible
b-La propension marginale a consommer (Pmc) : mesure la variation de la consommation suit à une
variation du revenu Pmc (ç) = ∆C/∆Y , il s’agit donc de la pente de la droite qui représente la fonction
de la consommation.
C- PMC et Pmc dans les trois figures :
Dans la figure 1 (fonction linéaire): les deux propensions sont identiques et constantes, quel que soit le
niveau de revenu
C1/Y1 = C2/Y2 = ∆C1 / ∆Y1 = ∆C2 / ∆Y2
C= ç Y donc : C/Y = ç Y/Y PMC = ç = Pmc
Dans la figure 2 (fonction affine): la propension marginale est constante, alors que la propension
moyenne est décroissante, mais converge progressivement vers Pmc , donc on est ici dans le cas
considérer généralement comme keynésien de la fonction affine.

*la loi psychologique fondamentale de keynes « en moyenne et la plupart du temps les hommes
tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croit, mais non d’une quantité
aussi grande que l’accroissement du revenu ».6

Mathématiquement : 0 < ∆C < ∆Y


0< ç <1.
∆C1 / ∆Y1 = ∆C2 / ∆Y2 et C2/Y2< C1/Y1 , nous avons C = ç Y +C0

5 ème
J.-L. Bailly, G. Caire, C. Lavialle, J.- J. Quilèse, Macroéconomie, Bréal Rome, 2 éditions 2006, p62.
6 ème
Sophie brana, marie claude, TD macroéconomie, dunod Paris, 5 édition, 2015, p39.
tel que : ç : la propension marginale à consommer (Pmc = ∆C/∆Y)
C0 : la consommation autonome de revenu (consommation incompressible)
C = ç Y +C0 C/Y = ç Y/Y + C0/Y PMC = Pmc + C0/Y

Donc si Y ∞ , C0/Y 0 donc PMC Pmc

Dans la figure 3 :Les deux propension sont décroissantes car d2C/dY2 < 0
∆C2 / ∆Y2 < ∆C1 / ∆Y1 (ç2<ç1) & C2/Y2< C1/Y1
Exercice3 (PMC ET Pmc)
On dispose des deux séries de consommation suivantes :

Période Y C1 C2

1 100 100 80

2 110 107,5 88

3 115 111,25 92

4 140 130 112

5 120 115 96

6 80 85 64

-Calculer les propensions moyennes et marginales à consommer pour les deux séries, commenter.
Solution :
PMCt = Ct/Yt
Pmc= ∆C/∆Y = ç Pmct = Ct – Ct-1 / Yt – Yt-1

Période Y C1 C2 PMC1=C1/Y Pmc1 PMC2=C2/Y Pmc2

1 100 100 80 1,000 * 0,80 *

2 110 107,5 88 0,977 0,75 0,80 0,80

3 115 111,25 92 0,967 0,75 0,80 0,80

4 140 130 112 0,929 0,75 0,80 0,80

5 120 115 96 0,958 0,75 0,80 0,80

6 80 85 64 1,063 0,75 0,80 0,80

Pour la première série (C1) :


*Nous constatons que la propension moyenne à consommer (PMC) diminue quand le revenu
augmente (Période 1-4), augmente quand le revenu diminue (période 5-6).
* la propension marginale à consommer (Pmc) est constante.
Donc on est ici dans le cas considérer généralement comme keynésien de la fonction affine.
Pour la deuxième série (C2) :
Nous avons les propensions moyennes et marginales sont constantes et identiques, il s’agit d’une
fonction linéaire passant par l’origine. (PMC=Pmc=0.8)

II-la fonction d’épargne (saving « S ») :


L’épargne est la part non consommée du revenu Y,
Donc S = Y – C S = Y – ( ç Y +C0 )
S= Y – ç Y - C0 S = (1- ç ) Y - C0
On met: s = 1- ç et - C0 =S0 donc S = s Y + S0
La Représentation graphique de la fonction d’épargne
S C= çY + C0

S= sY – C0
C0
Y
S0 = - C0

Propension marginale à épargner Pms : mesure la variation d’épargne par rapport à la variation du
revenu, graphiquement c’est la pente de la droite qui représente la fonction d’épargne.
Pms = s = ∆S / ∆Y
S0 : renvoi à l’épargne qui dépend de tous les autres facteurs que le revenu7
Propension moyenne à épargner PMS : c’est la part du revenu épargnée
PMS = S / Y .
3-relations PMC/ PMS et Pmc/ Pms :
Relation entre PMC et PMS :
Nous avons Y = C+S donc Y/Y = C/Y + S/Y C-A-D 1= PMC + PMS
Relation entre Pmc et Pms :
Nous avons Y = C+S donc
∆Y = ∆C + ∆S on divise sur ∆Y : ∆Y / ∆Y = ∆C / ∆Y + ∆S/ ∆Y C-A-D 1= Pmc + Pms
NB : En cas d’économie avec intervention de l’Etat ou ils existent des impôts et les transferts nous
remplaçons le revenu Y par le revenu disponible Yd dans les deux fonctions C & S, avec: Yd = Y – T + TR
T : les impôts & TR : les transferts (montants versés par l’Etat aux ménages sans contreparties directes)

7
Frédéric fillrathe, exercices corrigés de la macroéconomie2, édition esprit des lois, paris 2013, p…
différence entre Epargne privée, Epargne publique et Epargne nationale :
Supposons une économie fermée :
→ X-M = 0
→Y=C+I+G
→ I = Y - C – G =S (épargne nationale)
→ I = SN
Deux composantes de l’épargne nationale :
Soit « T* » les recettes fiscales du gouvernement (nettes de transferts : T*=T-TR).
SN = Y – C – G (+T* – T*)
Ou encore
S = (Y – T* – C) + (T* – G)
Epargne privée : Sp = Y – T* – C ou encore Sp = Y + TR – T – C
Epargne publique : Sg = T* – G ou encore Sg = T – TR – G
⇒ SN = Sg + Sp

I = SN = Sp + Sg

III La décision d’investissement8 :


L’entreprise, dans sa décision d’investir, va comparer la rentabilité attendue de l’investissement.
Autrement dit ce qu’il va lui rapporter, au coût de son emprunt ou à l’intérêt d’un investissement
financier alternatif, c’est-à-dire à ce qu’il lui coûte.
La rentabilité de l’investissement est en général mesurée à partir de deux critères : la VAN – valeur
actuelle nette – et le TRI – taux de rendement interne.

1-Critère de la VAN :
L’entrepreneur va comparer ce que va lui rapporter son investissement pendant sa durée de vie, à ce
qu’il lui coûte aujourd’hui. Cette comparaison est délicate car les flux de revenus liés à l’investissement
apparaissent à des moments différents : la dépense initiale d’investissement est immédiate, tandis que
les revenus anticipés s’étalent dans le futur. Pour comparer ces sommes, il est nécessaire de les évaluer à
la même date : soit à l’échéance, c’est la capitalisation, soit aujourd’hui, c’est l’actualisation.
a-La capitalisation : est l’opération qui permet de connaître la valeur future Sn d’une somme initiale S0
placée pendant n périodes à un taux d’intérêt i.
Sn= S0 (1+i)n
b-L’actualisation : est l’opération qui permet d’estimer la valeur actuelle (V0) d’une somme future (Vn)

i est appelé le taux d’actualisation. Ce taux peut par exemple être le taux d’intérêt du marché financier,
c’est-à-dire le taux auquel l’entreprise pourrait placer son argent au lieu de l’investir en capital
productif.
Pour évaluer la rentabilité de son investissement, l’entreprise va comparer la valeur actuelle de ce que va
lui rapporter son investissement (VA) à la dépense d’investissement initiale (I0).
Supposons que l’entrepreneur anticipe que son investissement va lui rapporter la somme
F1 l’année 1, F2 l’année 2, jusqu’à Fn l’année n, année correspondant à la durée de vie du projet. La
valeur actuelle (VA) du projet correspond à la somme actualisée des flux monétaires reçus pendant les
n années (y compris la valeur résiduelle actualisée à l’année n).

8
Sophie brana ; marie-claude bergouignon, TD macroéconomie, DUNOD PARIS, 5édition 2015, p67
Avec, Ft : flux de liquidités (ou cash flow) anticipé de la période t.
On suppose ici, pour simplifier, que le taux d’actualisation (i) est le même pour toutes les périodes.
L’entrepreneur compare cette valeur actuelle avec sa dépense d’investissement initiale (I0). La
différence entre ces deux valeurs est la Valeur Actuelle Nette (VAN) VAN =VA – I0
En cas d’existence de la valeur résiduelle* (VR) de l’investissement, on peut écrire :
$
&
= + − ()
( + ") ( + ")$
%

– si la VAN est positive, cela veut dire que la VA> I0 , c’est-à-dire que l’investissement rapporte plus
qu’il n’a coûté ; l’investissement paraît rentable ;
– si la VAN est négative, cela signifie que la valeur actualisée des revenus nets permis par
l’investissement est inférieure à son coût.
La VAN peut être utilisée pour comparer des projets d’investissement, à condition qu’ils soient de
même montant initial et de même durée. Si les investissements sont de montants différents, on utilise
l’indice de profitabilité ( Π) :

L’investissement choisi aura l’indice de profitabilité le plus élevé. Pour comparer des investissements de
durée différente, on supposera le réinvestissement sur la même durée.

2-Critère du TRI :
Le taux de rendement interne d’un projet d’investissement est le taux d’intérêt (r) qui annule la VAN.
Autrement dit, c’est le taux d’actualisation pour lequel la valeur actuelle du flux de revenus permis par
un investissement est égale au coût initial de cet investissement. À ce taux, l’entreprise ne gagne ni ne
perd d’argent.
Calcul du TRI ou ( r):
VAN =VA – I0 =0 donc :

&
= ∑$% ( +,)
+( +,)$
− () =0

Ici l’entreprise va comparer le rendement attendu de son investissement (r mesuré comme un taux
d’intérêt) avec un taux d’intérêt externe (i), par exemple le taux qu’elle obtiendrait si elle plaçait ses
fonds, ou le taux d’intérêt de l’emprunt nécessaire à son financement. En conséquence, c’est seulement
si r > i que l’investissement est réalisé.

*
La valeur résiduelle : la valeur restante en fin du projet du nouveau matériels achetés (V.R= I0 - amortissements).
CHAPITREIV Le modele IS-LM (HICHS-HANSEN)
Le modèle IS-LM représente l’équilibre économique global dans une économie fermée (l’équilibre sur
le marché des B & S et sur le marché monétaire au même temps), c’est à J.R HICKS que nous devons la
première présentation de ce modèle, dés 1937 (1 ans après la publication de la théorie générale de
keynse) et c’est ensuite A.H HANSEN qui la perfectionné et popularisé, c’est pourquoi on l’appelle
aussi souvent le modèle HICHS-HANSEN9
1) La courbe IS :
a-Définition : la courbe IS représente l’ensemble des couples (revenu Y, taux d'intérêt i ) qui assurent
l’équilibre sur le marché des biens et services.
b- Rappel les conditions d’équilibre : (ce modèle néglige les échanges avec le reste du monde) :
Offre globale = demande globale

Y=C+I+G mais dans ce cas nous avons l’investissement I dépend de taux d’intérêt (i) I= I0 – b i
b : la part de l’I qui est immédiatement en fonction de (i), il mesure la sensibilité de l'I au i (plus que le
b est important plus que l'I réagit à la variation de (i)
*I0: L' I autonome

On trouve L’équation IS donc sous la forme : Y = k (DA – bi) = k DA – k bi (on constate une
relation inverse entre i et Y, la courbe IS décroissante).
Sachant que K : le multiplicateur keynesien et DA : demande autonome

2) La courbe LM :
a-Définition : la courbe LM représente l’ensemble des couples (revenu Y, taux d'intérêt i ) qui assurent
l’équilibre sur le marché de la monnaie.
Offre de la monnaie = demande de la monnaie (L-M)
b-L’offre de la monnaie :
l’offre de monnaie représente la masse monétaire utilisée dans l’économie, elle est soumise au
contrôle des autorités monétaires (banque centrale, ministère des finance) qui ont pour mission de
veiller sur le volume de la monnaie en circulation et de crédits.
Supply
L’offre de monnaie s’exprimée par M (MS) = M0 : variable exogène (constante)

c-La demande de monnaie :


la demande de monnaie s’explique par 03 motifs selon keynse.

9
Hiks (1904-1989) économiste britanique (prix Nobel d’économie en 1972) il a était professeur a oxford.
Hansen (1887-1975) économiste américain , professeur à harvard a partir de 1937 , l’essentiel de ses travaux est consacré à
l’analyse macroéconomiques et à ses applications dans le cadre des politiques économiques.
c-1 motif de transaction : correspond aux besoins de monnaie nécessaire pour la réalisation des
paiements courants personnels et professionnels10 pour achat des biens et services
c-2 motif précaution : il est engendré par le souci qu’ont les ménages ou les entreprises de parer aux
imprévus qui peuvent exiger des dépenses immédiates.
d d
Les deux premier motifs sont liés au revenu (Y), ils peuvent s’écrire : M 1=L1 (Y) OU M 1 = tY
t : la part de leur revenu que les agents désirent conserver pour satisfaire leur besoins de transaction
et de précaution.
c-3 motif de spéculation : va directement dépendre des anticipations des agents sur l’évolution de taux
d’intérêt (i).
les encaisses demandées pour satisfaire au motif spéculation, peuvent être exprimer par la relation :
Md2=L2(i) ou Md2=L0-li
L0 : représente la quantité de monnaie que les agents souhaitent garder pour maintenir leur richesse.
l : représente la demande de monnaie proprement spéculative.
Demand
Donc la demande globale de monnaie M (MD)= M1 + M2 = L1 (Y) + L2 (i)
MD = tY + L0 - li

D
L’équilibre sur le marché monétaire est donc : M =M0 donc tY + L0 - li = M0 .

L’équation LM est donc :Y = 1/t (M0 - L0 + li ) (on constate une relation directe entre i
et Y , courbe LM croissante).

3) l’équilibre global IS-LM


K DA - k b i = 1/t (M0 - L0 + li )
A partir de la dernière relation on trouve i*, on le remplace dans IS ou LM on trouve Y* , donc (i*, Y*)
le seul couple qui assure l’équilibre sur les deux marchés au même temps , marché IS et marché LM

Représentation de l’équilibre sur les deux marchés au même temps : (IS-LM)

10
J-L.BAILY, G.CAIRE et autres, op. cit. p187.
i
LM

E
i*

IS

Y
Y*

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