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Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire

(FAMV)

Département des Sciences de Base


(DSB)

Cours de Macro-économie I : 2ème Année

Enseignant : A.-L. SENADIN


senadin2006@yahoo.fr

Mars 2019
Table des matières
Table des matières ..................................................................................................................................................2
I- Introduction générale .........................................................................................................................................3
1.1- Macroéconomie-définition ............................................................................................................................3
1.2- Objet et démarche de la macroéconomie ......................................................................................................3
1.2.1- Objet de la macroéconomie ....................................................................................................................3
1.2.2- Démarche de la macroéconomie ............................................................................................................4
1.3- Macroéconomie versus microéconomie ........................................................................................................4
1-4- Aperçu historique des grands problèmes macro-économiques .....................................................................5
1.5- Activité économique et circuit économique ..................................................................................................5
1.6- Les agents économiques ...............................................................................................................................5
II- Économie à deux secteurs .................................................................................................................................6
2.1- Économie à deux secteurs sans épargne ......................................................................................................6
2.2- Économie à deux secteurs avec épargne ......................................................................................................9
IV- Économie à trois secteurs avec épargne .......................................................................................................10
V- Économie à quatre secteurs avec épargne .....................................................................................................12
VI- Récession, inflation et chômage ....................................................................................................................13
6.1- Récession .................................................................................................................................................... 13
6.2- Inflation, ses causes et conséquences........................................................................................................ 14
6.2.1- Les causes de l’inflation ...................................................................................................................... 14
6.2.2- Les conséquences de l'inflation .......................................................................................................... 17
6.3- Chômage - définition et différent types ..................................................................................................... 18
VII- Politiques budgétaire et monétaire .............................................................................................................20
7-1- Défintion du budget et ses caractéristiques .............................................................................................. 20
7.2- La Politique budgétaire : définition, objectif et expression ....................................................................... 20
7.3- La politique monétaire-défition objectif et expression ............................................................................. 20
VIII- Définition de quelques concepts fondamentaux .......................................................................................23
IX- Quelques questions à préparer .....................................................................................................................35
X- Références bibliographiques ..........................................................................................................................41

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I- Introduction générale
1.1- Macroéconomie-définition
La macroéconomie est la partie de l'économie qui étudie les relations entre les grandeurs globales
économiques telles que le revenu national, l'investissement, la consommation nationale, le taux de
chômage, l'inflation, le PIB, le volume total de l'emploi, la dépense nationale, la balance commerciale,
l'épargne nationale, etc. Elle étudie le fonctionnement économique d’un pays dans son ensemble et
cherche à expliquer sa performance globale.
Ces grandeurs globales résultent de la synthèse d'informations détaillées et contribuent à caractériser
l'activité économique d'un pays. Elles peuvent être sous deux formes :
 Agrégats : quand la synthèse vise à sommer les grandeurs de même nature observées sur les unités
élémentaires de l'entité concernée, par exemple valeur ou volume de la production globale réalisée
par tous les producteurs d'un pays dans une année donnée ;
 Indices : conçus de façon à permettre des comparaisons synthétiques dans le temps ou dans
l'espace, par exemple indice des prix à la consommation publié chaque mois, ou indice de
développement humain (IDH) dans divers pays.

1.2- Objet et démarche de la macroéconomie

1.2.1- Objet de la macroéconomie

L'objet de la macroéconomie est la compréhension de l'activité économique dans son ensemble. Elle
cherche à :
 Déterminer les variables qui expliquent le comportement des agents pris dans leur ensemble ;
 Étudier les relations entre les variables afin de déterminer l’existence de rapports stables, voire
de lois, entre ces variables ;
 Dégager les conditions de réalisation d’un équilibre entre les grandeurs globales économiques ;
 Analyser les principaux déséquilibres qui apparaissent entre grandeurs globales et rechercher
les causes ;
 Étudier les politiques économiques et les moyens à mettre en œuvre pour atteindre certains buts
fixés par la société.
Les questions principales abordées par cette discipline gravitent autour du niveau de production, du
chômage, de l’inflation ou enfin des équilibres extérieurs (cf. carré magique de Kaldor) :
 Quelles sont les causes des fluctuations économiques et des instruments politiques?

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 Pourquoi le chômage ou l’inflation augmentent ?
 Les politiques économiques sont elles efficaces pour résoudre les problèmes ?
 Comment stimuler la croissance?
 Pourquoi et comment juguler l’inflation?
 Comment réduire le chômage?
 Comment réduire les inégalités?

1.2.2- Démarche de la macroéconomie


La démarche de la macroéconomie peut être résumée en quatre étapes :
1. La recherche des principales variables déterminantes des agrégats macroéconomiques.
2. L’étude des relations entre les variables : existe t-il une relation stable entre la consommation et le
revenu par exemple ?
3. L’analyse des causes et des origines des principaux déséquilibres macroéconomiques : le chômage,
l’inflation.
4. L’apport des solutions à ces problèmes par la mise en oeuvre des politiques économiques efficaces.

1.3- Macroéconomie versus microéconomie


La microéconomie est la partie de l'économie qui analyse les comportements des agents économiques
individuels (consommateurs et entreprises) et de leurs relations sur les différents marchés où
s'échangent les produits et les facteurs de production.
La macro-économie s'intéresse aux grandeurs globales de l’économie et leurs relations dans le contexte
d’un espace national ou international, marqué également par la présence de l'agent État susceptible
d'intervenir de façon plus ou moins active dans la sphère économique et sociale.

La distinction entre « analyse macroéconomique » et « analyse microéconomique » est habituellement


fondée sur la dimension de l’entité étudiée. D’ailleurs les vocables macro et micro viennent des termes
grecs « makros » et « mikros » qui signifient respectivement « grand » et « petit ».
En réalité la distinction entre microéconomie et macroéconomie va au-delà de la dimension étudiée.
Elles empruntent des démarches différentes. En effet, la microéconomie met l’accent sur la
compréhension détaillée des marchés particuliers et pour parvenir à ce niveau de détail, elle supprime
de nombreuses interactions avec les autres marchés.
La macroéconomie s’intéresse à l’interaction des différentes parties de l’économie, elle simplifie les
blocs de manière à se concentrer sur la façon dont ils s’ajustent et s’influencent.

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Par ailleurs, il ressort de la citation de Keynes (père fondateur de la macroéconomie) que la logique
macroéconomique est différente de la logique microéconomique :
 Approche micro : le chômage provient de ce que les salaires sont trop élevés.
 Approche macro : l’approche macro a montré qu’une baisse généralisée des salaires
provoquait une baisse de la demande de consommation qui pouvait entraîner une baisse des
prix, conduisant parfois à une baisse de l’offre, c’est-à-dire à une augmentation du chômage.

1-4- Aperçu historique des grands problèmes macro-économiques


À préparer par les étudiants...

1.5- Activité économique et circuit économique


L'activité économique représente l'ensemble des actions que doit accomplir la population humaine afin
de satisfaire ses besoins grâce à la production de biens et de services. La compréhension de l'activité
économique est une tâche très complexe à cause de la complexité des économies. Pour tenter de
comprendre ces actions, les économistes se donnent une représentation simplifiée de la réalité (circuit
économique), en recourant à la modélisation1.
En résumé un circuit économique est une représentation imagée et simplifiée de l'activité économique
qui permet de décrire, au moyen des flux, les relations essentielles entre les différents agents. Chaque
flux est caractérisé par sa nature (soit réel ou monétaire) et le sens du mouvement, représenté, par
convention, au moyen d'une flèche orientée. Les flux réels ou matériels sont les biens ou services alors
que les flux monétaires sont l'ensemble des flux financiers échangés entre les acteurs.

Généralement, les flux sont réciproques et à un flux réel, le travail par exemple, correspond, en
contrepartie, un flux monétaire, le salaire. Cependant, certains flux sont unilatéraux et n'ont donc pas de
contrepartie. Le service gratuit d'une administration publique et le travail d'un bénévole pour une
association sont deux exemples de flux réels sans contrepartie monétaire.

1.6- Les agents économiques


Pour décrire l’activité économique, on regroupe les flux autour d’un certain nombre de pôles ou centre
de décision : il s’agit des agents économiques.

1
Cette tâche est encore difficile et non évidente. La même réalité peut être représentée de plusieurs manières selon l’objectif visé par
l’étude et surtout selon les hypothèses émises sur le système économique et sur son fonctionnement.
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Un agent économique est un ensemble d’unités se spécialisant dans un type particulier d’opérations
économiques c’est-à-dire exerçant la même fonction principale. Quatre agents sont ainsi définis : les
Entreprises, les Ménages, l’État et l’Extérieur (ou le Reste du Monde).

 Les Entreprises
Les Entreprises ont pour fonction principale la production des biens et services marchands
(c’est-à-dire des biens et services qui s’échangent sur un marché à un prix permettant au moins
de couvrir les coûts de production). Nous supposons qu’elles sont les seules à le faire. Elles
investissent mais n’épargnent pas.

 Les Ménages
Les Ménages ont pour fonction principale la consommation des biens et services. Ils reçoivent
des revenus et les affectent entre la consommation et l’épargne (économie bisectorielle avec la
présence du secteur bancaire). Nous supposons qu’ils n’investissent pas.

 L’État
L’État a pour fonction principale la production des services non marchands (les services offerts
à titre gratuit ou quasi gratuit) et pour les financer, il collecte des impôts. Il assume également
d’autres rôles de régulation et de protection.

 L’Extérieur ou le reste du monde (RDM)


Le RDM regroupe les unités non résidentes (menages, entrerises et les administrations
publiques des autres pays) qui s’échangent avec le pays.

II- Économie à deux secteurs


Dans ce chapitre, nous distinguons l’économie bisectorielle sans épargne et celle avec épargne.

2.1- Économie à deux secteurs sans épargne


Dans ce modèle de flux circulaire ne figurent que 2 types d’agents économiques, les ménages et les
entreprises. Celles-ci produisent divers biens et services en consommant plusieurs facteurs de
production tels que le travail, la terre, le capital. Les ménages consomment les biens et services
produits par les entreprises et détiennent les facteurs de production. Les ménages et les entreprises se
rencontrent sur 2 types de marchés :

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 Sur les marchés des biens et services, les ménages sont acheteurs et les entreprises vendeuses.
Plus particulièrement, les ménages achètent les biens et services produits par les entreprises.

 Sur les marchés des facteurs de production, les ménages sont vendeurs et les entreprises
acheteuses. Sur ces marchés, les ménages fournissent aux entreprises les facteurs dont ces
dernières ont besoin pour produire les biens et services.

La boucle intérieure du diagramme de la figure 1 représente la circulation des biens et services entre
ménages et entreprises. Les ménages vendent aux entreprises l’utilisation de leur travail, de leur terre
ou de leur capital sur le marché des facteurs de production. Les entreprises utilisent ces facteurs pour
produire les biens et services et vendent ceux-ci aux ménages sur le marché des biens et services.
 les facteurs de production circulent des ménages aux entreprises ;
 les biens et services circulent des entreprises aux ménages.

La boucle extérieure du diagramme représente le flux monétaire correspondant. Les ménages


dépensent de l’argent pour acheter aux entreprises leurs biens et services. Les entreprises utilisent une
partie du produit de leurs ventes pour acheter les facteurs de production, comme les salaires de leurs
employés. Ce qui reste constitue le profit des propriétaires des entreprises qui sont directement ou
indirectement des ménages (ce sont les ménages qui possèdent les entreprises). Les entreprises vont
donc verser l’intégralité de leur profit aux ménages.
 les dépenses en biens et services circulent des ménages vers les entreprises
 les revenus sous forme de salaire, loyer et profit circulent des entreprises vers les ménages.

Les entreprises ne vendent pas de biens d’investissements à d’autres entreprises. Elles ne produisent
que des biens de consommation et il n’y a pas d’investissement.

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Flux circulaire de revenu et produit
C'est le flux des biens et services et des facteurs de production entre les ménages et les entreprises
équilibré par le flux des payements effectués pour ces biens et ces services.

Figure 1 : Flux circulaire de l’activité économique : 2 secteurs sans épargne

Secteur Entreprises
 Unique producteur de biens et services ;
 Acheteur des facteurs de production des ménages (K, T, L) pour produire des biens et
services ;
 Pas de production de bien de capital, donc pas d'investissement productif ;
 Vend toute sa production au Consommateur.

Secteur Ménages
 Unique acheteur de biens et services ;
 Vend les facteurs de production aux entreprises et en retour ils reçoivent un revenu
monétaire ;
 Utilise tout son revenu pour acheter les biens et services produits par les entreprises.

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2.2- Économie à deux (2) secteurs avec épargne
Nous rappellons que l'épargne est la part du revenu qui n'est pas consommée. Elle est le fait des
ménages, mais aussi des entreprises. Comme les entreprises sont la propriété des ménages, on peut
considérer que ce sont les ménages qui décident de consommer ou d'épargner.
Le marché financier dû à l'introduction du secteur bancaire dans ce circuit va canaliser l’épargne des
ménages vers l’investissement. Dans ce circuit, il y a deux catégories de bien : les biens et services de
consommation et les biens d’investissement. L'investissement est l'achat de capital productif (usines,
machines, équipements, …).

Terre (T), Capital(K), Travail(L)


Terre (T), Capital (K) , Travail(L)
Marché des
w, , rente facteurs w, , rente

C C
Marché des biens
Entreprises C C Ménages
et services
I
I

Banques et
I S
Marchés financiers

Figure 2 : Circuit économique avec 2 seceteurs + épargne

Figure 3 : Relation entre les variables dans une économie à 2 secteurs + épargne
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 La production de biens de consommation et d’investissement est égale à la demande de ces
deux catégories de biens.
 Valeur production = revenus distribués pour rémunérer les facteurs de production.
 Les revenus permettent d’acheter des biens de consommation et de constituer une épargne.
 L’épargne sert à financer les projets d’investissement, d’où l’égalité entre l’épargne privée et
l’investissement privé (EP = IP).
 C + I = Y = C + S → I = S.
 C + I = dépense agrégée = revenu agrégé.

Payment des facteurs de production


 La main d’œuvre (ou le travail) est payée sous forme de salaire ;
 Le capital (K) est payé sous forme de profit ;
 La terre (T) est payée sous forme de rente.

IV- Économie à trois (3) secteurs avec épargne


Cette économie se diffère de la précédente à cause de la présence de l’État qui, entre autres, va prélever
des impôts de toutes sortes et des taxes aux ménages pour financer ses dépenses (dépenses de
fonctionnement, dépenses d’investissement et transferts aux ménages). Dans ce shéma (figue 4 ), l’État
ne produit pas directement des biens d’investissement. Quand il a besoin de construire une école, un
hôpital par exemple, il délègue la responsabilité à une entreprise privée. Bien que le shéma ne le
montre pas, on peut considérer que l’État prélève également des impôts et des taxes aux entreprises qui
recoivent en retour des subventions. Dans cette économie, le revenu des ménages est réparti entre la
consommation (C), les impôts et taxes prélevés (T) par le gouvernement aux ménages et l’épargne de
ces dernières.

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Terre (T), Capital (K), Travail (L)
Terre (T), Capital(K), Travail(L)
Marché des
Rente, profit et salaire facteurs Rente, profit et salaire

C C
Marché des biens et
Entreprises C
services Ménages
C
I

I Banques et S
Marchés financiers
T
G Transferts
État
G
Figure 4 : Flux circulaire de l’activité économique : 3 secteurs avec épargne

Marché
des Revenus Y =1000
facteurs
Transferts F = 50
Ménages
T = 150

Banques et
marchés
financiers
État

G = 100

Entreprise
Marché des I = 250
biens et
services Consommation C =650

Figure 5: Exemple numérique de flux circulaire : 3 secteurs avec épargne

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Figure 6 : Relation entre les variables dans une économie à 3 secteurs avec épargne

V- Économie à quatre (4) secteurs avec épargne


• Les non résidents : les ménages, les entreprises et les administrations publiques des autres
pays.

• Les biens et services produits peuvent être achetés par les non-résidents (exportations, X).

• Les résidents achètent des biens et services aux non-résidents (importations, M).

• Dépense agrégée = (C + I + G + X - M) = Revenu agrégé.

• Les échanges internationaux ne se limitent pas à X et M. L’épargne aussi franchit les frontières.

L’État dans ce schéma (figure 7) ne produit rien en apparence : il ponctionne des revenus par des
impôts et des taxes pour les redistribuer entre les citoyens sous de multiples formes tel que :

 Des biens (routes, égouts, biens collectifs, ...).


 Des services (administration, défense nationale, enseignement, santé, …).
 Des transferts ( revenu minimum, allocations de chômage, bourses d’études, …).

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Figure 7: Flux circulaire de l’activité économique : 4 secteurs avec épargne

VI- Récession, inflation et chômage


Ce chapitre vise à établir le lien entre la récession, l'inflation et le chômage. Pour ce faire, on va d'abord
définir ces trois concepts en faisant ressortir les liens qui les unissent.

6.1- Récession
La recession se définit comme une baisse soutenue des activités économiques (chute du PIB pendant au
moins deux trimestres consécutifs). Elle se traduit par une baisse de la demande globale qui entraine
une accumulation des stocks de produits et par conséquent une diminution du prix de ces produits à
cause leur rareté plus faible.
Le prix des intrants étant relativement fixe, la diminution du prix des produits va engendrer une
diminution de la production par manque de capacité d'investir (manque de disponibilités financières) et
donc une diminution du nombre d'employés qui est équivalente à une augmentation du chômage. Pour
faire face à cette augmentation du chômage, deux solutions sont envisageables :

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 Diminuer le prix des intrants : la diminution du prix des intrants va entrainer une
augmentation de la production et donc une augmentation du nombre d'employés (une
diminution du chômage) et une baisse plus grande des prix des produits.
 Augmenter la demande globale (C + I + G + X - M ) : l’augmentation de la demande globale
provoquera une augmentation de la production et donc une diminution du prix des produits.
L'augmentation de la production provoquera une augmentation de l'offre globale et une
diminution du chômage.
Une recession prolongée et durable est connue sous le nom dépression. On parle ainsi de la « Grande
dépression » pour nommer les années qui suivent le crash boursier de 1929.
Les causes d'une récession varient d’une économie à l’autre et d’une société à l’autre. Face à une
récession, il existe cependant deux écoles. Pour les économistes keynésiens, le gouvernement doit agir
lors des périodes de récession :
 En accroissant les dépenses publiques
 En multipliant les interventions législatives et réglementaires
 En créant des programmes pour aider les entreprises et les particuliers dans l'objectif de relancer
la roue de l'économie.
Selon les Kenéysiens, seul l'État peut palier aux faiblesses du marché, du moins pendant un certain
temps.
Pour les économistes libéraux, il faut se méfier de l'intervention de l'État. Selon ce courant, ces
périodes économiques, bien que difficiles pour les particuliers, ont l'avantage d'assainir le marché en
éliminant les entreprises les moins concurrentielles. Cette phase du cycle économique serait souvent
associée à une forme de « destruction créatrice »; l'État ne devrait donc pas tenter de l'empêcher ou de
l'écourter. Au contraire, il devrait accepter les lois du marché, soit le « laisser-faire ».

6.2- Inflation, ses causes et conséquences


6.2.1- Les causes de l’inflation
L'inf1ation se manifeste par une hausse durable et généralisée des prix des biens et services dans
l'économie et se traduit par une baisse de la valeur de la monnaie qui perd ainsi une partie de son
pouvoir d'achat. Lorsque les prix ne sont pas fixés par l'État ou par une entreprise en situation de
monopole, elle a comme causes :
 Une hausse de la demande ;
 Une hausse des coûts de production ;

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 Une hausse de la quantité de monnaie en circulation ;
 Un manque de confiance en la monnaie.

6.2.1.1- Inflation par excès de demande


L'explication de l'inflation par la demande est celle des économistes de l’école Keynésienne.
Les prix étant fixés par la confrontation de l'offre et la demande sur le marché, si la demande excède
l'offre, les prix ont tendance à augmenter. Il y a donc un risque d'inflation lorsque la demande s'accroit
et que l'offre est inélastique par rapport à celle-ci.
L'offre est inélastique ou peu élastique par rapport à la demande principalement dans deux cas :
 Lorsque le plein emploi des facteurs de production (main-d'œuvre, machines) empêche toute
augmentation à court terme de la production ;
 Lorsque les anticipations des entreprises sont mauvaises et qu'elles n'ont pas confiance en
l'avenir. La politique de relance par la demande, comme celle mise en place par le
gouvernement français (1981-1982), s'est ainsi traduite par une hausse des prix car les
entreprises, pessimistes, n'ont pas augmenté leur production.
Le mécanisme de l'inflation due à un excès de la demande est le suivant :
 À court terme : → Augmentation de la production (augmentation de l'offre globale) et
augmentation des prix des produits à court terme ;
 À long terme : Augmentation du prix des intrants → diminution de la production et forte
augmentation des prix des produits → augmentation du chômage.

6.2.1.2- Inflation par la hausse des coûts de production / inflation importée


La hausse de prix des biens importés entraine une augmentation des coûts de production des entreprises
nationales. Cette augmentation des coûts de production affaiblit, à court terme, la capacité
d'investissement des entreprises nationales et donc leur production. Cette baisse de la capacité
productive des entreprises s'accompagne d'une diminution du nombre des employés, d'une
augmentation du chômage et d'une augmentation des prix des biens et services.
On appelle inflation importée celle qui provient d'un autre pays par le biais des importations ; l'exemple
le plus frappant est celui de la hausse du prix des matières premières et particulièrement celui du
pétrole. En 1973, le prix du pétrole a été multiplié par 4. Ce qui a fortement gonflé les coûts de
production et engendré une forte inflation dans les pays consommateurs. La reprise peut se faire par
une diminution du prix moyen des intrants et des produits.

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Le coût le plus souvent incriminé dans les mécanismes inflationnistes est le coût du travail (salaire et
cotisations sociales) :

 Les salaires peuvent être augmentés sans risque de gonfler les coûts de production tant que leur
hausse est inférieure à celle de la productivité. En revanche, toute augmentation des coûts
salariaux supérieure à celle de la productivité est source d'inflation. Ainsi, les gains de
productivité dans le secteur tertiaire étant moins importants que ceux des autres secteurs, la
tertiarisation de l'économie peut être source d'inflation lorsque les salaires de ce secteur suivent
la même progression que ceux des autres secteurs.
 L'inflation est souvent un processus auto-entretenu par la spirale inflationniste : la hausse des
prix conduit généralement à une hausse des salaires à la suite des revendications des salariés qui
ne veulent pas perdre de leur pouvoir d'achat, ce qui augmente les coûts de production et mène
à une hausse des prix.

6.2.1.3- Inflation par la hausse de monnaie en circulation


Pour les théoriciens libéraux, en particulier Milton Friedman, l’inflation provient d’une création
excessive de monnaie. La création de plus de monnaie que de richesse réelle dans un pays déprécie la
valeur de la monnaie de ce pays, et fait donc augmenter les prix pour compenser cette dépréciation.
On considère que ce type d’inflation (inflation monétaire) est lié à la mauvaise gestion de l’État qui
recourt souvent à la technique de la « planche à billets » afin de réduire le montant de la dette publique
à rembourser.
Selon Krugman, le processus qui fait en sorte que l’augmentation de la masse monétaire puisse générer
de l’inflation n’est pas du tout direct, ni automatique. Peu importe la quantité de monnaie en
circulation, aucun producteur n’augmentera ses prix pour rien. Si les agents économiques n’utilisent
pas cette quantité de monnaie plus élevée, les prix n’augmenteront pas.

C’est seulement s’ils décident de l’utiliser, soit si la demande augmente, que cette utilisation pourra
générer de l’inflation, car là, le producteur pourra maintenir ses ventes même s’il augmente ses prix.

6.2.1.4- L’inflation par un manque de confiance en la monnaie


La monnaie que l’on utilise tous les jours n’a de valeur que la confiance qu’on lui accorde. Sur les
marchés financiers, le manque de confiance en une monnaie se traduit par la chute de son cours de
change. Si par exemple les investisseurs sont méfiants envers la gourde pour x raisons, alors la gourde
va se déprécier fasse aux autres monnaies. En perdant de sa valeur, cela va favoriser l’inflation. En,
effet, il faudra par exemple payer plus chère en gourdes pour importer des produits des États Unis.
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6.2.2- Les conséquences de l'inflation
 Hausse des salaires
Dans la plupart des pays développés, les salaires sont indexés sur le niveau des prix. Ainsi si
l’inflation est de 4% alors les salaires augmenteront eux aussi théoriquement de 4%. Il n’y a
donc pas de perte de pouvoir d’achat. On peut toutefois émettre une critique à ce sujet. En effet,
le calcul de l’indice des prix (sur lequel sont indexés les salaires) est souvent faussé. Dans le
calcul de cet indice, les biens de consommations dits nécessaires ont beaucoup plus
d’importance que les autres dépenses que l’on peut effectuer. Les loyers représentent par
exemple une part minime dans cet indice alors que c’est l’un des budgets principaux des
ménages. À l’inverse, l’évolution du prix des produits alimentaires joue lui un rôle
prépondérant. Il y a donc une différence entre l’inflation réelle et l’inflation ressenti.

Si les salaires augmentent plus vite que les prix, alors les ménages s’enrichissent. À l’inverse, si
les salaires augmentent moins vite, alors il y a une perte de pouvoir d’achat.

 Allègement de la dette pour les débiteurs


Un (1) dollar aujourd’hui ne vaut pas un dollar de demain. En cas d’inflation, 1 dollar de
demain vaudra moins que le dollar d’aujourd’hui. Ainsi, si vous avez un emprunt bancaire à
taux fixe, le montant à rembourser chaque mois sera identique mais cela représentera une part
moindre dans votre budget. C’est d’ailleurs une des raisons qui amène les États-Unis à souvent
recourir à une création importante de monnaie. L’inflation entrainée par cette création réduit le
poids de la dette publique que l’État doit rembourser à ses créanciers.
À l’inverse, il y a perte d’une partie de la valeur de la dette pour les créanciers qui vont se faire
rembourser le montant de leur créances avec une monnaie qui aura moins de valeur qu’au
moment où l’opération de prêt a été effectuée.
De même, les ménages ayant souscrit à un emprunt à taux variables vont eux subir les effets
d'une hausse de taux par la banque centrale si celle-ci décide d’augmenter ses taux directeurs.
L’emprunteur à taux variable aura alors un pourcentage d’intérêt plus important à rembourser
qu’au moment où le prêt lui a été accordé.

 L’inflation favorise les exportations


L’inflation favorise l’exportation de nos produits. En effet, l’inflation fait que la valeur de notre
monnaie se déprécie face aux autres monnaies et donc cela coûte moins chère aux importateurs

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étrangers d’acheter nos produits. L’inflation dynamise donc l’activité économique de notre pays et
créée à terme de nouveaux emplois afin de répondre à la demande supplémentaire.

A l’inverse, l’inflation est néfaste pour les importateurs qui paieront plus chère pour importer les
produits étrangers du fait de la dépréciation de la monnaie face aux devises étrangères. Si un pays à
une forte dépendance énergétique envers l’extérieur, alors l’inflation aura pour effet de lui
augmenter sa facture énergétique.

 L’inflation favorise les détenteurs d’actifs


L’inflation accroît la valeur de votre bien immobilier. En effet, s’il y a hausse des prix, celle-ci se
généralise à l’ensemble des biens et services et la valeur de votre bien immobilier sera donc plus
importante. Pour les autres types d’actifs, le principe est le même.
A l’inverse, les investisseurs paieront eux plus chère pour acquérir un bien ou un actif.

6.3- Chômage - définition et différent types


Un chômeur est tout agent économique qui est en âge de travailler, qui cherche du travail et qui n'arrive
pas à en trouver.
Contrairement aux idées reçues, un chômeur n’est pas un inactif. En effet, il s’agit d’une personne qui
dispose de la capacité de travailler et qui est activement à la recherche d’un emploi. Le danger est de
confondre et de réduire les personnes qui ne travaillent pas aux chômeurs. C’est pourquoi de
nombreuses personnes sont sans emplois, mais ne sont pas comptabilisées en tant que chômeurs.
En 1982, le BIT (Bureau International du Travail) a défini le chômeur comme une personne en âge de
travailler, soit âgé de 15 ans ou plus, qui remplit trois critères :
o Le chômeur doit être sans travail ;
o Le chômeur doit être immédiatement disponible ;
o Le chômeur doit être activement à la recherche de travail.
La population active se définit comme l'ensemble des personnes en âge de travailler qui sont
disponibles sur le marché du travail, qu'elles aient un emploi (population active occupée) ou qu'elles
soient au chômage (population active inoccupée) à l'exclusion de celles ne cherchant pas d'emploi,
comme les personnes au foyer, étudiants, personnes en incapacité de travailler, ...
Le taux de participation est le rapport de la population active sur la population en âge de travailler.

Le taux d’emploi est le rapport entre le nombre d’actifs occupés et la population en âge de travailler.

Le taux de chômage est la part des chômeurs dans la population active.

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La situation des chômeurs est très différente suivant le type de chômage qui les touche. On distingue
plusieurs formes de chômage différentes :
 Chômage conjoncturel : c’est un chômage temporaire lié à une baisse ponctuelle de
l’activité économique (exemple : fermeture d’une unité de production due à la perte d’un client
important).
 Chômage structurel : c’est l’absence durable d’emplois sur le marché du travail. Ce type de
chômage est la conséquence des mutations de l’économie. En effet, l’offre d’emplois se modifie
en raison principalement des changements technologiques. Face à ces modifications, un grand
nombre de travailleurs se trouve en inadéquation avec les offres du marché de l’emploi et les
qualifications demandées.
 Chômage frictionnel : c’est le temps que va mettre une personne pour retrouver un nouvel
emploi (période intermédiaire entre deux emplois).
 Chômage technologique : c’est le chômage généré par une plus grande utilisation du
capital technique dans le processus productif (robotisation dans l’industrie automobile).
 Chômage déguisé : C'est une forme de chômage qui n'est pas comptabilisé et donc non
considérée comme telle dans les statistiques nationales officielles. C'est le cas pour un individu
qui détient un travail précaire temporaire. C'est aussi le cas pour les agriculteurs vivrières dans
les pays en développement.
 Chômage technique : Ce type de chômage correspond à une suspension ou réduction
temporaire d'activité. Il peut être imputable à :
 une conjonture économique ;
 un sinistre ou des intemperis ;
 une transformation, restructuration ou modernisation de l'entreprise.
Le chômage technique doit être colectif et temporaire.
Application numérique sur le chômage
Un pays compte au total 60 millions d’habitants. Les personnes qui sont en âge de travailler
représentent 68 % de la population totale. De ce groupe, 18 % ne souhaite pas travailler pour des
raisons qui leur sont propres et ceux qui ont un emploi sont au nombre de 12 millions.
a) Déterminez la population active.
b) Quel est le taux de chômage de l’économie ?
c) Quel est le taux d’activité de l’économie ?

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VII- Politiques budgétaire et monétaire
Dans ce chapitre, nous rappellons brièvement les définition d'un budget, d'une politique budgétaire et
d'une politique monétaire, et mettons en évidence les différens instruments qui sont à la disposition de
l'État pour mettre en place ces deux politiques.

7-1- Défintion du budget et ses caractéristiques


Le budget est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses d’un organisme
pour une période donnée.
Appliqué à l’État, il est l’acte qui prévoit et autorise les dépenses et les recettes des organismes publics
et prend la forme d’une loi : LA LOI DE FINANCE
Trois cas peuvent se présenter :
1) Budget excédentaire : quand les recettes sont supérieures aux dépenses ;
2) Budget dificitaire : quand les recettes sont inférieures aux dépenses ;
3) Budget équilibré : quand les recettes sont égales aux dépenses.

7.2- La Politique budgétaire : définition, objectif et expression


La politique budgétaire est l'ensemble des mesures ayant des conséquences sur les ressources ou les
dépenses inscrites au budget de l'État et visant directement à agir sur la conjoncture économique. L'État
utilise le budget comme un instrument pour agir sur la conjoncture.
L'objectif unique de la politique budgétaire est de contrôler la demande globale. Une demande globale
trop élevée (faible) crée de l’inflation (entraine une récession). Une croissance économique forte et
stable exige un contrôle efficace de la demande globale. Pour atteindre l'objectif de la politique
budgétaire, l'État jongle sur ses dépenses, les impôts et les taxes.
Le relancement d'une économie connaissant une récession prolongée peut se faire par une politique
budgétaire expansionniste. À l'inverse, pour maîtriser et réduire l'inflation, une politique budgétaire
déflationniste ou restrictive peut être employée. Évoquer une politique budgétaire sous-entend d’abord
qu’on précise le budget, l’origine des moyens et la destination des dépenses.

7.3- La politique monétaire – définition, objectif et expression


L'expression de la politique monétaire se fait par le contrôle de l’offre de monnaie ou du taux
d’intérêt. Une diminution du taux d’intérêt encourage les investissements et augmente ainsi la
demande globale.

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Lorsqu’un État détermine sa politique monétaire, il doit décider si cette politique a pour seul but la
maîtrise de l’inflation ou si elle doit également influer sur la production nationale, le niveau de
chômage et le taux de change.

Contrôle de l’offre de monnaie


Il y a deux sources principales de croissance monétaire :
1) Le taux de réserve obligatoire : si ce ratio diminue, il y a automatiquement plus de liquidités
en circulation. En voici le mécanisme et autres implications :
Augmentation des investissements → augmentation des prêts → expansion monétaire →
diminution du taux d'intérêt → augmentation de la demande nominale globale
→Augmentation de la production et/ou du prix. La diminution du taux de réserve obligatoire
peut donc être utilisée comme un remède contre la récession (il a été utilisé lors de la crise
de 1929).

2) Les opérations de crédit, dites open-market (ventes ou achats par la Banque centrale de
titres du Trésor public sur les marchés financiers). Si la Banque centrale souhaite réduire la
quantité de monnaie en circulation, elle vend plus de titres. Lorsque les ménages et les
entreprises les achètent, ils les payent via leurs banques, dont les comptes se réduisent. Les
banques, détenant alors moins de monnaie, peuvent accorder moins de crédits.
Achat de titres → expansion monétaire → diminution du taux d'intéret → augmentation des
investissements → augmentation de la demande nominale globale → augmentation de la
production et/ou prix → diminution du chômage. C'est donc un remède contre la récesion.

Contrôle du taux d'intérêt


Avant d'expliquer le mécanisme de contrôle du taux d'intérêt, nous allons distinguer quatre taux
d’intérêt :
 Le taux auquel la banque centrale prête de l’argent aux autres banques.
La Banque centrale européenne (BCE) utilise les termes « taux marginal », la banque centrale
américaine utilise les termes « taux d’escompte ». C'est ce dernier qui sera utilisé dans ce
document.
Une augmentation du taux d'escompte par la Banque centrale conduit à une diminution de la
demande de monnaie en circulation puisque les banques vont lui emprunter moins d’argent et
donc offriront moins de crédits aux entreprises et aux ménages.

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Augmentation du taux d'escompte → diminution des prêts → Contraction monétaire →
augmentation du taux d'intéret → diminution des investissements → diminution de la demande
nominale globale → diminution de la production et/ou prix. C'est donc un remède contre
l'inflation.

 Le taux directeur du marché financier.


Il correspond au taux auquel la Banque centrale rémunère les bons du Trésor (on parle parfois
de taux sans risque, même si ce terme est un peu abusif).

 Le taux interbancaire
Il correspond au taux auquel les banques commerciales se font des prêts entre elles.

 Le taux d’intérêt
Il correspond au taux auquel les ménages et les entreprises peuvent emprunter de l’argent
auprès de leur banque.
La Banque centrale influe directement sur les taux directeur et d'escompte, les taux les plus faibles. Le
taux d’intérêt auquel les ménages et les entreprises peuvent emprunter est mécaniquement plus élevé,
puisque les banques commerciales, d’une part, prennent des risques et, d’autre part, doivent couvrir
leur propre financement auquel elles ajoutent une marge pour subvenir à leurs frais administratifs et
dégager un profit. En jouant sur le taux directeur, la Banque centrale conditionne, in fine, l’ensemble
des taux d’intérêt.

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VIII- Définition de quelques concepts fondamentaux
PNB
C'est la valeur monétaire de tous les biens et services produits par l'ensemble des entreprises d'un pays
donné au cours d'une année, que ces entreprises soient situées dans ce pays ou à l'étranger.

PIB
C'est la valeur monétaire des biens et services finis produits par les entreprises dans un pays donné au
cours d'un année quelconque, quelque soit la nationalité de ces entreprises.

PNB réel : C'est le PNB calculé avec les prix d'une année de base

PNB réel potentiel : C'est l'estimation du PNB réel éventuel sous l'hypothèse de plein emploi
(utilisation de toutes les ressources de l'économie).

Le PIB n'est pas un bon indicateur de bien être ou de niveau de vie pour les raisons suivantes :
1. Il ne tient pas compte de l'effectif de la population. Le mieux serait le PIB per capita ;
2. Il ne tient pas compte du loisir ( l'argent ne fait pas le bonheur même s’il y contribue…) ;
3. Il ne tient pas compte du revenu psychologique (sentiment de bien être éprouvé ou ressenti en
accomplissant un travail qu'on aime ou le sentiment que procure l'encouragement (plaque
d'honneur, félicitations suite à un travail accompli) ;
4. Il ne tient pas compte du type de bien produit : certains biens procurent de l'argent, mais pas le
bonheur (économie basée sur des industries d'armement ou de la drogue) ;
5. Il ne tient pas compte de la qualité des biens produits ;
6. Il ne tient pas compte de la répartition des biens dans l'économie. On peut avoir une situation où
seulement 10 % de la population détient 90 % des richesses ;
7. Il ne tient pas compte des biens qui ne sont jamais vendus ( les biens non marchands : travaux
effectués pour vous même ou pour votre famille) ;
8. Il ne tient pas compte des fluctuations des prix.

Les transactions exclues du PIB


Les transactions qui se font en dehors du marché n’entrent pas dans le calcul du PIB, ce sont :
 Le bénévolat ;
 Le travail domestique ;
 L’économie souterraine ;

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 Le crime organisé.

PIB nominal, PIB réel et déflateur du PIB


Le PIB augmente en général, année après année. Ces augmentations peuvent être causées par des
augmentations dans les quantités produites et/ou des augmentations dans les prix. Le PIB réel ne varie
que si les quantités produites changent.
 PIB nominal : valeur en prix courants de la production
 PIB réel : valeur en prix constants de la production
 Déflateur du PIB (indice implicite des prix du PIB) : mesure du niveau général des prix de
PIBnominal
toute la production; Déflateur = 100 .
PIBréel
Exercice sur le calcul des PIB nominaux et réels
Année Prix A Qté A Prix B Qté B PIB Nominal PIB réel IIPPIB
2003 1$ 100 2$ 50 200 $ 200 $ 100
2004 2$ 150 3$ 100 600 $ 350 $ 171
2005 3$ 200 4$ 150 1200 $ 500 $ 240

Ici l'anné 2003 a été choisie comme année de base.

Pour le calcul du PIB nominal, on a pris les prix de l’année courante fois les quantités de l’année
courante, exemple : PIBnominal 2003 = 1$ x 100 + 2$ x 50 = 200 $.

Pour le calcul du PIB réel, on a pris les prix de l’année de base (ou de référence), ici c’est 2003, fois les
quantités de l’année courante.

Exemple : PIBréel 2003 = 1$ x 100 + 2$ x 50 = 200 $; PIBréel 2004 = 1$ x 150 + 2$ x 100 = 350 $

Le déflateur ou l’IIPPIB (l’Indice implicite des prix du PIB)

déflateur 2003 = (PIBnominal 2003 / PIBréel 2003) x 100 = (200 / 200) x 100 = 100

déflateur 2004 = (PIBnominal 2004 / PIBréel 2004) x 100 = (600 / 350) x 100 = 171

Calcul du taux de croissance

 Le taux de croissance (TC) mesure l’évolution de la production dans le temps


 Normalement, ce taux est annualisé

TC = ( PIB réelt - PIB réel(t-1) ) / PIB réel(t-1) ) * 100

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Valeur ajoutée
La valeur ajoutée par une firme durant le processus de production est la valeur de sa production moins
la valeur de ses consommations intermédiaires.

Dépression
On parle de dépression lorsque la récession est soutenue et prolongée.

L’inflation
L’inflation est un processus par lequel le niveau moyen des prix augmente ou la valeur de la monnaie
diminue. C’est l’est un des indicateurs importants en macroéconomie.

Le calcul du taux d’inflation


• Le taux d’inflation est le taux de croissance du niveau général des prix
• Normalement, ce taux est mesuré sur 12 mois :
(Indice des prix) t  (Indice des prix) t 1
Taux d'inflation   100
(Indice des prix) t 1

Le processus de calcul d’un IPC


• Choisir un panier de biens et services représentatif ;
• Trouver les prix ;
• Calculer le coût du panier ;
• Choisir une année de base et calculer l’indice de prix.

Coût de la vie
L’indice des prix à la consommation (IPC) mesure l’évolution du coût de la vie dans le temps. Lorsque
l’IPC augmente, les gens ont besoin de dépenser plus pour maintenir le même niveau de
consommation. Dans ce cas, le niveau moyen des prix augmente et il y a inflation.

Problèmes avec la mesure du coût de la vie


• Introduction de nouveaux biens ;
• Changements de qualité ;
• Biais de substitution des lieux de vente.

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Exercice sur le calcul d'un IPC et du taux d'inflation
Année Prix A Prix B Cout du panier2 IPC3 Taux d'inflation
2003 1$ 2$ 8$ 100
2004 2$ 3$ 14$ 175 75%
2005 3$ 4$ 20$ 250 43%

Pour calculer l’IPC, il faut premièrement calculer le coût du panier à l’année courante que l’on divise
par le coût du panier à l’année de base (x100 parce que c’est un indice)

Coût du panier2003 = 1$ x 4 + 2$ x 2 = 8$

Coût du panier2004 = 2$ x 4 + 3$ x 2 = 14$

Coût du panier2005 = 3$ x 4 + 4$ x 2 = 20$

IPC2003 =(Coût du panier2003 / Coût du panier2003) x100 = (8 $ / 8 $) x 100 = 100

IPC2004 =(Coût du panier2004 / Coût du panier2003) x100 = =(14 $ / 8 $) x 100 = 175

IPC2005 =(Coût du panier2005 / Coût du panier2003) x100 = =(20 $ / 8 $) x 100 = 250

Pour calculer le taux d’inflation à partir de l’IPC, il faut simplement calculer le taux de croissance
annuel de l’IPC entre deux périodes séparées par 12 mois.

π2004 = (IPC2004 – IPC2003)/ IPC2003 x 100 = = ((175 – 100)/100) x100 = 75%

π2005 = (IPC2005 – IPC2004)/ IPC2004 x 100 = = ((250 – 175)/175) x100 = 43%

Courbe de Phillips
Mise en évidence en 1958 par l'économiste néo-zélandais, Phillips, la courbe de Phillips met en
évidence la relation empirique négative entre le taux de chômage et l'inflation ou taux de croissance des
salaires nominaux. Un accent est mis sur le mot empirique puisqu’il s’agit d’une relation empirique
observée indépendamment d'un cadre théorique précis. Les données utilisées par Phillips pour établir sa
relation empirique originelle portaient sur le Royaume-Uni.

2
le panier est défini comme 4 unités de A et 2 unités de B
3
l ’année de base est 2003
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Cette courbe nous montre que les gouvernements ont deux alternatives dans leur politique monétaire :
favoriser un chômage bas ou une inflation faible, les deux étant antagonistes.

Courbe de Lorenz
Elle est la représentation graphique de la fonction qui, à la part x des ménages les moins riches, associe
la part y du revenu total qu'ils reçoivent. Le coefficient de Gini peut être utilisé pour interpréter la
courbe de Lorenz. Celle-ci part de l’origine (0 % de la population perçoit 0 % du revenu) et se termine
au point (1 ; 1) ou (100 % ; 100 %).

Plus l’écart entre la courbe de Lorenz et la courbe d’égalité est important, plus la répartition des
ressources est inégale dans la population – plus la concentration est forte.

Exemple : On considère une population de 6 indivisus : un individu a un revenu de 100 dollars, deux
ont chacun un revenu de 200 dollars et les trois autres ont chacun un revenu de 300 dollars. Tracez la
courbe de Lorenz montrant la répartition de revenu dans cette population et en déduire le coefficient de
Gini.
Population en % Revenus cumulés en % Égalité parfaite
0.00 0.00 0.00
16.67 7.14 16.67
33.33 21.43 33.33
50.00 35.71 50.00
66.67 57.14 66.67
83.33 78.57 83.33
100.00 100.00 100.00

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Figure 8: Coefficient de Gini

Le coefficient de Gini mesure le degré d'inégalité de la distribution des revenus dans une économie
donnée. La courbe de Lorenz et l’indice de Gini peuvent être utilisés pour mesurer toute forme
d’inégalités de répartition. L'indice varie entre 0 et 1, où 0 signifie l'égalité parfaite (tout le monde a le
même revenu) et 1 signifie l'inégalité maximale (une seule personne détient tout le revenu). Dans le
graphique précédent, il est égal au rapport de la surface entre la ligne d'égalité parfaite et la courbe de
Lorenz (surface ''A'', encore appelée surface de concentration) et la surface entre la ligne d'égalité
parfaite et l'axe horizontal (A+B). On ecrit : 𝐶𝐺 = 𝐴⁄(𝐴 + 𝐵) . La surface A+B étant égale à 0.5,

l'indice de Gini est donc égal à 2A.

Le mode de calcul de l'indice consiste d'abord à estimer l'aire située sous la courbe de Lorentz. Comme
en pratique il s'agit d'une fonction affine par morceaux, le calcul consiste généralement en une somme
de surfaces de trapèzes. La différence entre ce résultat et 0,5 (aire du triangle) permet évidemment de
connaître l'aire de concentration. Nous avons vu qu'il fallait ensuite la multiplier par 2 (ou la diviser par
0,5, ce qui est la même chose, mais qui est peut être plus simple à comprendre : c'est la surface de
concentration qui est rapportée à l'aire du triangle .
Le coefficient de Gini est égal à : la différence entre 1 et le double de l'intégrale de la fonction
représentée par la courbe de Lorenz (à démontrer par les étudiants).
Les pays les plus inégalitaires au monde ont un coefficient de l'ordre 0,6 (Haïti, Afrique du Sud, Brésil,
Colombie, Honduras…). Les pays les plus égalitaires ont un indice de Gini de l'ordre de 0,2
(Danemark, Suède). Avec son indice estimé à 0.63, selon la banque mondiale, Afrique du sud est le
pays le plus inégalitaire au monde.

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Exercice sur le coefficient de Gini
On considère la répartition suivante des salaires dans une entreprise de 200 employés. 50 des employés
ont un salaire dans l'intervalle [500, 1500[, 125 dans [1500, 2500[ et 25 dans [2500, 5500[. Calculer
l'indice de Gini de cette entreprise. Réponse : 0,2032

Courbe en J

Figure 9: Courbe en J
Cette courbe est l'expression graphique de l’évolution du solde de la balance commerciale après la
dépréciation (en régime de changes flexibles) ou la dévaluation (en régime de changes fixes) d’une
monnaie nationale. Lorsque la monnaie perd sa valeur par rapport aux autres, le prix des importations
augmente et le prix des exportations diminue et donc le solde de la balance commerciale diminue
immédiatement (passage du point A su point B).
La balance commerciale ne commence à s'améliorer que quelques temps après car les exportations
augmentent en volume et les importations baissent en volume (effets volume).
La courbe qui s'inscrit dans un horizon temporel, met donc en évidence le fait que les effets positifs (
les effets volume) ne jouent pas immédiatement, alors que les effets négatifs (effets prix) interviennent
tout de suite (voir le chapitre 2 du livre du professeur Senadin sur le taux de change et la sécurité
alimentaire des pays en développement).
Les pays qui connaissent des déficits importants en matière d'échanges extérieurs comptent
généralement sur la dépréciation. Celle-ci favorise la compétitivité des entreprises exportatrices en
diminuant le prix des produits qu'elles veulent vendre à l'étranger.
Dans le même temps, les consommateurs de ces pays, qui voient les prix des produits importés devenir
plus chers, ont tendance à en acheter moins. Avec plus d'exportations et moins d'importations, le solde
commercial devrait donc s'améliorer.
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Effet Crowding-out (effet d'éviction ) ou théorème d'équivalence ricardienne de Barro
Particulièrement étudié par Ricardo Barro de l'École classique en 1974, ce théorème souligne les effets
néfastes de l'intervention de l'État sur les déficits budgétaires (hausse des dépenses publiques par l'État)
pour stimuler l'économie. Ces auteurs pensent que les emprunts d'État vont contribuer à financer les
déficits au détriment des investissements productifs.
La grande partie des ressources des États viennent des impôts. Cette source de financement n'étant pas
suffisante, les États se financent également sur les marchés financiers via des obligations d'État.
Lorsque les États sont en concurrence avec des sociétés ou des particuliers pour emprunter, les taux
d'intérêts montent grâce à l'augmentation de la demande sur le marché. Les prêts du peuple aux États
via les obligations immobilisent et font stagner les investissements dans le secteur privé. Emprunter
devient plus difficile pour les sociétés privées car les taux montent. La solution pour lutter contre l'effet
d'éviction revient à réduire les déficits publiques.

La courbe de Laffer

La « Courbe de Laffer », représente l'idée qu’« à un moment donné l’impôt tue la confiance ».
L'économiste américain Arthur Laffer, à la fin des années 1970, avait émis l'idée que « trop d'impôt tue
l'impôt » et avait tenté de théoriser ce qu'il nommait « l'allergie fiscale », à l'aide de la courbe qui porte
son nom et qui veut montrer qu'à partir d'un certain montant, les prélèvements obligatoires incitent les
contribuables, soit à réduire leur activité, soit à frauder.

La courbe d'Arthur Laffer représente donc une relation négative entre les recettes fiscales de l'État et le
taux marginal d'imposition à partir d'un certain taux. Elle illustre l'idée selon laquelle il existe un
niveau maximal de taxation au delà duquel le produit de l'impôt diminue et l'effet désincitatif sur l'offre
de travail l'emporte sur les recettes attendues. Deux effets contradictoires rentrent en jeu :
 un effet de substitution qui incite un agent à diminuer son temps de travail;
 un effet de revenu qui incite les agents à travailler plus afin de retrouver le niveau de salaire
qu'il disposait avant l'augmentation des impôts.
Selon Laffer, pour des taux d'impositions élevés, l'effet de substitution l'emporte sur l'effet de revenu.
Un taux d'imposition trop élevé entraîne :
 une baisse de l'investissement (les investisseurs renoncent à investir car les gains procurés sont
en grande partie amputés par l'impôt) → baisse de l'activité économique → baisse des profits →
baisse de l'Impôt sur les Sociétés → baisse des recettes fiscales

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 une baisse du travail → baisse de l'activité économique → baisse des salaires → baisse de
l'Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques → baisse des recettes fiscales.

Figure 10 : Courbe de Laffer

Toute la question est de savoir avant de décider une hausse du taux si le taux avant, que l'on connaît
puisque c'est le taux en vigueur, se trouve à gauche plutôt qu'à droite du taux optimal d'imposition, que
l'on ne connaît pas puisque c'est le taux qui resulte du comportement des contribuables après
changement. Si la position comportementale du contribuable est la position à droite du taux optimal,
l'augmentation du taux avant jusqu'au taux optimal augmente le produit de l'impôt. Mais si le
comportement de départ est celui de la position du taux optimal, une augmentation du taux induit une
chute du rendement fiscal. On voit bien que la difficulté est de fixer le comportement du contribuable.
Selon Laffer, face à une pression fiscale exagérée, les agents économiques sont découragés dans leurs
initiatives, et l'activité économique comme le produit conséquent des impôts tendent à diminuer. La
question est de savoir quelle est l'élasticité de l'offre de travail (variation du nombre d'heures de travail)
lorsque le taux de l'impôt change.

La courbe de Kuznets
La courbe de Kuznets est une courbe qui montre la relation entre croissance économique (mesurée par
le PIB par habitant) et inégalité dans la distribution du revenu national. On y observe trois phases. Dans
un premier temps, l’intensité des inégalités s’aggrave avec la croissance du produit intérieur brut par
habitant, pour ensuite se stabiliser durant une deuxième phase. Enfin, dans un troisième mouvement, à
partir d’un certain niveau de revenu par habitant, la liaison devient négative : le degré des inégalités
baisse avec la croissance économique. Une vision très optimiste, puisque ce phénomène est en quelque
sorte spontané : quelle que soit la politique ou la structure du pays, les inégalités tendent à se stabiliser,
puis diminuent.

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Figure 11: Courbe de Kuznets

Le "carré magique" de Kaldor


Imaginé par l'économiste britannique de tendance keynésienne Nicholas Kaldor, le carré magique est
une représentation graphique sur 4 axes de la santé économique d'un pays. Ce graphique présente les
quatre grands objectifs de la politique économique conjoncturelle d'un pays que sont :
 Croissance économique forte ;
 Plein emploi des facteurs de production (faible taux de chômage) ;
 Équilibre des échanges extérieurs ;
 Faible taux d’inflation (stabilité des prix).
En rejoignant les coordonnées des quatre points relatifs aux données économiques, on obtient un
quadrilatère qui représente la situation économique du pays. Plus ce quadrilatère est proche d'un carré,
plus la situation économique est favorable. Il est qualifié de magique car irréalisable, du moins sur le
long terme, mais dans la vision keynésienne l'État est capable de faire des miracles.
A partir de ce carré se dégage deux relations importantes en macroéconomie:
 La relation entre l'inflation et le chômage (courbe de Phillips). Si le taux de chômage est faible,
le taux d'inflation serait élevée et vice-versa.
 La relation entre la croissance économique et le chômage. Invariablement, plus la croissance est
forte et plus le chômage baisse. Cependant, ces relations varient dans le temps. Elles ne sont
donc pas stables au cours du temps.

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Croissance extensive
C'est la part de la croissance économique qui découle uniquement d’une augmentation des facteurs de
production au sein de l’économie : travail, capital et terre, c'est-à-à-dire sans augmentation de la productivité
totale des facteurs.

Économie ouverte
Économie dans laquelle les gens peuvent librement échanger internationalement des biens et des actifs financiers.

Externalité
Cela caractérise le fait qu'un agent économique crée par son activité un effet externe en procurant à autrui, sans
contrepartie monétaire, une utilité ou un avantage de façon gratuite, ou au contraire une désutilité, un dommage sans
compensation.

Modèle
C'est une représentation simplifiée de la réalité faisant appel à des graphiques ou à des équations pour montrer les
interactions entre variables.

Productivité
Rapport entre la quantité produite d'un bien ou d'un service, rapportée à la quantité de facteurs de production.

Termes de l’échange
Ratio des prix à l’exportation aux prix à l’importation.

Variables endogènes ou dépendantes


Désignent les variables d’un modèle économique ou économétrique expliquées ou prédites par ce modèle.

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Variables exogènes ou indépendantes
Désignent les variables qui apparaissent dans un modèle économique ou économétrique, mais qui ne sont pas
expliquées par le modèle (en d’autres termes qui sont considérées comme données par le modèle).

Parité de pouvoir d’achat


Doctrine selon laquelle les biens doivent être vendus au même prix dans chaque pays, qui implique que le taux
de change nominal reflète les différentiels de prix.

Réévaluation
Augmentation de la valeur de la monnaie par la banque centrale, dans un système de taux de change fixes.

Réserves obligatoires
Niveau minimum des réserves bancaires imposé par la banque centrale lorsqu’elle précise un coefficient de
réserves obligatoires.

Appréciation / dépréciation d'une monnaie


Augmentation / réduction de la valeur d'une monnaie par rapport aux autres monnaies, liée à la tendance du
marché de cette monnaie.

Couverture boursière obligatoire


Une couverture boursière obligatoire (CBO) est la part du prix d'un titre qui doit être payée au comptant lors de
l'achat d'un titre par un acheteur. Le solde peut être financé, au besoin, par un prêt accordé à l'acheteur par le
propriétaire du titre ou un agent de change.

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IX- Quelques questions à préparer
1) Distinguer Microéconomie et Macroéconomie
2) Distinguer Variable endogène et variable exogène.
3) Que signifie "toutes choses égales par ailleurs" ou "ceteris paribus" ?
4) Quelles sont les 3 types de dépenses en macroéconomie ?
5) Est-il aisé de passer de la micro à la macroéconomie ?
6) Faire la distinction entre grandeur nominale et grandeur réelle.
7) Soit un individu qui voit son salaire passer de1000 $ à la période t0 à 1100 $ à la période t1.
a. Transformer les données en indice, base 100 en t0. Commenter les résultats.
b. Calculer le taux de variation du salaire entre les deux périodes. Commenter.
c. Calculer le coefficient multiplicateur du salaire entre les deux périodes. Commenter.
d. Faire un tableau permettant de décrire comment passer d'un indicateur à un autre.
8) Martine à l’habitude d’acheter chaque mois des cartes téléphoniques, CD et bijoux de fantaisie.
t0 t1
Quantité Q
Prix unitaire Dépense Prix unitaire Dépense
Cartes téléphoniques 2 10 20 10 20
CD 2 15 30 13 26
Bijoux de fantaisie 5 4 20 6.20 31

a) Définir l’inflation en comparant la valeur du panier de Martine.


b) Transformer les données en indices et déduire le taux d’inflation.
c) Calculer la valeur du panier à prix inchangés.
d) Distinguer inflation, désinflation et déflation, sachant que l’indice général des prix passe de 100 à
110, puis à 112 pour finir à 110.

9) Un individu perçoit un salaire nominal de 5000 $ en 2002 et de 8000 $ en 2003. Pour les années 2000 et
2003, l'indice des prix à la consommation (base 100 en 1996) est respectivement égal à 114.5, 140.8.
Quel est le montant du salaire réel de cet individu en 2003?

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10) Soient les quantités produites d'un bien quelconque et son prix unitaire.
Années Q (en unités) P(en $)
2006 7500 80
2007 9000 120
2008 8750 140
2009 9200 130

a) Calculer pour chaque année la valeur de la production à prix courants.


b) Calculer pour chaque année la valeur de la production à prix constants (prix de 2006). Commenter.
c) Expliquer pourquoi la valeur de la production à prix constants baisse entre 2007 et 2008, alors que la
valeur nominale de la production augmente.
d) Établir l'indice de volume de la production, ainsi que l'indice de la valeur de la production à prix
constants (base 100 l'année 2006). Commenter.
e) Établir l'indice de la production à prix courants (base 100 l'année 2006).
f) Établir l'indice du prix du bien (base 100 l'année 2006).
g) En prenant par exemple l'année 2007, est-il possible d'établir une relation entre les indices de valeur,
de volume et de prix?

11) On suppose que le prix d'un bien augmente de 15% et que la quantité produite de ce bien croît de 35%.
Déterminer la variation relative de la valeur nominale de la production.

12) Le tableau suivant donne, pour une économie fictive, les évolutions du PIB nominal et de l'indice des
prix.
Années PIB (milliards de gourdes) Indice des prix (base 100 = 2000)
2002 450 103
2003 486 107
2004 515 108

Calculez le PIB réel au prix de l'année 2000 et 2002, après avoir exposé et justifié la démarche adoptée.

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13) Le tableau suivant donne, pour un produit, les évolutions du prix unitaire (en gourdes) et des quantités
offertes par une entreprise, entre t0 et t1.
Variables t0 t1
P(en $) 30 33
Q 15 18

Démontrer la relation entre les coefficients multiplicateurs des prix, des quantités et de la valeur de la
production. Déduire la relation entre les variations relatives.

14) Acheter des tomates pour faire une salade. Quelle est la différence selon que l’acheteur soit un
particulier ou un restaurant ?

15) Exposer l’analyse keynésienne de la fonction de consommation.

16) Soit la fonction de consommation keynésienne 𝐶 = 𝐶0 + 𝑐𝑌𝑑 , où 𝐶0 désigne la consommation


incompressible (ou consommation autonome) et 𝑌𝑑 le revenu disponible.
a) Définir la consommation incompressible.
b) Définir le revenu disponible. Comment le calculer ? Le connaît-on a posteriori ou a priori ? Peut-on
le calculer pour un seul individu ?
c) Interpréter les termes de cette équation.

17) Soit la fonction de consommation keynésienne 𝐶 = 𝐶0 + 𝑐𝑌𝑑 , où 𝐶0 désigne la consommation


incompressible (ou consommation autonome) et 𝑌𝑑 le revenu disponible.
a) Interpréter les termes de cette équation.
b) Quelles sont les deux composantes de C ?
c) Faire sa représentation graphique avec la consommation en ordonnée et le revenu disponible en
abscisse.
d) Définir la propension marginale à consommer (pmc). Donner sa formule. Interpréter pmc = 0.9.
e) Quelles sont les caractéristiques de la pmc?

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18) Soit l’équation de consommation keynésienne 𝐶 = 40 + 0.9𝑌𝑑 , où C représente la consommation et 𝑌𝑑
le revenu disponible.
Compléter le tableau ci-après sachant que 𝑌𝑑 = 𝐶 + 𝑆, où S désigne l’épargne.
Yd 300 400 500 600 700
C
S

𝑆 = 𝑌𝑑 − 𝐶
a) Déduire la fonction d’épargne sachant que { }, puis vérifier les résultats du tableau.
𝐶 = 40 + 0.9𝑌𝑑
b) Généraliser le résultat en partant de 𝐶 = 𝐶0 + 𝑐𝑌𝑑 .
c) Quelle est la signification de la première bissectrice ?
d) Expliquer et calculer le revenu correspondant au seuil de rupture (le revenu qui égalise la
consommation ou revenu d’équilibre).
e) Faire deux graphiques superposés représentant la fonction de consommation et la fonction
d’épargne. Commenter.

19) Dans une économie réduite aux ménages et entreprises non financières, la fonction de consommation est
𝐶 = 60 + 0.9𝑌𝑑 , et la fonction d’investissement I0 = 150 (tout est en millions de dollars).
a) Déterminer le revenu d’équilibre.
b) Déterminer le revenu d’équilibre en passant par l’égalité entre les retraits (S) et les injections (I)
(l’épargne, S, correspond à une fuite du circuit économique), appelée aussi l’équation épargne-
investissement.
c) Faire deux graphiques superposés représentant la fonction de consommation et la fonction
d’épargne. Commenter.

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22) Associer chaque définition de la 2ème colonne à l’un des termes de la 1ère colonne :

a. Dividende
1) Achats de bien de production durable ;
b. Prestations sociales
2) Achat de voiture par un particulier ;
c. Consommation finale
3) Achat de voiture par une entreprise ;
d. Consommation intermédiaire
4) Revenus des actionnaires ;
e. Investissements
5) Prélèvements obligatoires par l’État auprès des
f. Cotisations sociales
ménages et des entreprises ;
g. Impôt
6) Aides aux ménages sur la base de critères sociaux;
h. Intérêts
7) Rémunération d’un compte épargne ;
i. Services financiers
8) Achats de biens et services détruits ou transformés
j. Services non-marchands.
lors du processus de production ;
9) Services liés au prêt (crédit, assurance, etc.) ;
10) Services dont le prix de vente est inférieur à 50%
de leur coût ;
11) Achats de biens et services par les ménages.

23) Soit une économie trisectorielle avec :


𝐶 = 100 + 0.9𝑌𝑑 , •I0 = 80 (tout est en milliards de dollars).
a) Calculer le revenu d’équilibre en passant par l’équation des dépenses, puis en passant par
l’équation épargne-investissement.
b) L’investissement autonome augmente de 20 milliards d’euros. Calculer le nouveau revenu
d’équilibre et le multiplicateur d’investissement.
Supposons que l’État opte pour des dépenses publiques de 20 milliards de dollars de sorte que :
𝐶 = 100 + 0.9𝑌𝑑 , • I0 = 80, G0 = 20
c) Calculer le revenu d’équilibre en passant par l’équation des dépenses, puis en passant par
l’équation épargne-investissement.
d) Calculer le multiplicateur des dépenses publiques.
Supposons que l’État soit dans l’obligation de couvrir ses dépenses par des impôts d’égale valeur
de sorte que 𝐶 = 100 + 0.9𝑌𝑑 , I0 = 80, G0 = 20, T0 = 20.
e) Calculer le revenu d’équilibre en passant par l’équation des dépenses, puis en passant par
l’équation épargne-investissement.
f) Calculer le multiplicateur des recettes fiscales.
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g) Commenter les résultats.

24) Soit une économie quadrisectorielle avec :


𝐶 = 140 + 0.8𝑌𝑑 , 𝑌𝑑 = 𝑌 − 𝑇, I = 448, G = 60, 𝑇 = 10 + 0.5𝑌, 𝑀 = 10 + 0.1𝑌, X = 80.
a) Interpréter les équations.
b) Formuler l’équation d’équilibre entre revenu et dépenses.
c) Calculer le revenu d’équilibre.
d) Calculer le multiplicateur d’investissement.
e) Comparer les multiplicateurs des dépenses publiques et des recettes fiscales.

25) Sachant qu’en 2013, le taux de croissance du PIB en volume était de 3,5 %, le taux de chômage de
9,7 %, le taux d’inflation de 1,5 % et le solde des transactions courantes de 2,3 %. Représentez le
carré magique de Kaldor. Quelle forme devrait avoir le carré magique dans une situation idéale ?
Sachant qu’en 2014, le taux de croissance du PIB en volume est de 0,5 %, le taux de chômage de
9,5 %, le taux d’inflation de 1,9 % et le solde des transactions courantes de 1,2 %. Représentez le
carré magique. La situation conjoncturelle s’est-elle améliorée ou détériorée ?

26) Recherchez via Internet ou dans des publications économiques les informations nécessaires à la
représentation graphique du caré magique du Kaldor, pour une année déterminée, de la situation
économique de 3 pays, y compris Haïti.
Représentez graphiquement ces informations à l’aide du « carré magique ».

27) Faites la différence entre déficit budgétaire et déficit commercial.

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X- Références bibliographiques

 SENADIN, A.-L. Taux de change et sécurité alimentaire des pays en développement. Éditions
Universitaires Européennes . Allemagne, 2015. ISBN-13: 978-3-8416-6070-1. p.120.
 Gregory N. Mankiw. (2013). Macroéconomie. éditeur : De Boeck. ISBN : 2804181499.

 Olivier Blanchard. (2013). Macroéconomie 6e édition. PEARSON EDUCATION ISBN:


2744076368. p.720.

 Paul Krugman. (2013). Macroéconomie. De Boeck. ISBN: 2804177769. p.1091.

 Robert Pindyck. (2012). Macroéconomie 8e édition. Pearson. ISBN: 2744076015. p.800.

 MUSOLINI, M. (2011). « L’économie pour les nuls. », First, Paris.

 THIERRY TACHEIX. (2010). L'ESSENTIEL DE LA MACRO-ÉCONOMIE - 5E ÉDITION.


Gualino Editeur. ISBN : 9782297015165

 Michel de Vroey et Pierre Malgrande. (2005). La théorie et la modélisation macroéconomique.

 Bernard BERNIER et Ives SIMON. (1998). Initiation à la macro-économie, Édition DUNOD.

 CHAMBLAY, D. et MONTOUSSE, M. (1998). « 100 fiches pour comprendre les sciences


économiques », Bréal.

 Carl P. Simon. (1997). Mathématiques pour économistes. De Boeck. ISBN: 2744500046. p.1000.

 Jan S. HOGENDORN et P. MUSZLAK. (1974). Une Politique économique moderne :


Macroéconomie, théorie et pratique (nouveaux horizons).

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