Vous êtes sur la page 1sur 15

368, Avenue, Pape Jean Paul II

01 BP 302 COTONOU
Tél : 21 30 10 20 – Fax : 21 30 18 51
www.finances.bj

PROJET DE LOI
DE FINANCES,
GESTION 2024

DOCUMENT DE PROGRAMMATION BUDGÉTAIRE ET


ÉCONOMIQUE PLURIANNUELLE 2024-2026

VERSION CITOYENNE

Mai 2023
2

SOMMAIRE

PARTIE 1: De quoi parlons-nous ? P.3

PARTIE 2: Comment avions-nous géré notre économie


sur les trois dernières années (2020—2022) ? P.5

PARTIE 3: Quelles sont nos attentes pour l’année en cours


(2023) ? P.9

PARTIE 4: Comment comptons-nous conduire l’économie sur


les trois années à venir (2024—2026) ? P.12
PARTIE
3

01
De quoi parlons-nous ?

A– Que comprendre du DPBEP ?……………………………………........ P.4

B– Le processus d’élaboration du DPBEP …………………………..… P.4


De quoi parlons-nous ?

A- QUE COMPRENDRE DU DPBEP ?


4
a. C’est un document prévu par la loi de notre pays c. Il présente les grandes lignes (orientations)
et élaboré par le Ministère de l’Economie et des que le gouvernement a décidé de suivre pour
Finances. Il est présenté aux députés au plus tard bien faire fonctionner l’économie béninoise sur
le 30 juin de l’année en cours : le 30 juin 2023. l’année en cours (2023) et pour les trois
années à venir (2024 - 2026).

b. Il fait le point de la gestion de l’argent de l’Etat


(collecté par les services des impôts et de la d. Parce qu’il fournit les principales lignes à
douanes auprès des entreprises et des citoyens ou suivre pour l’année à venir (2024), il est alors
mobilisé sur le marché financier sous forme de le principal document dont on se sert pour
dette) sur les trois dernières années (2020- mettre en place le budget de l’Etat. Dans le cas
2022). Ce point est soumis à la représentation actuel, il s’agit du budget de l’année 2024.
nationale (les députés).

B- PROCESSUS D’ÉLABORATION DU DPBEP


La rédaction de ce document démarre par l’invitation de plusieurs structures de notre économie à des séances
de travail au cours desquelles des questions sur les projets de développement sont échangées. Il s’agit des
projets réalisés, ceux en cours et ceux qui sont prévus dans le but d’améliorer les conditions de vie de nos
populations.
Plusieurs secteurs sont donc concernés : agriculture , eau , électricité , éducation , santé , sécurité sociale ,
construction de routes, construction des logements sociaux, construction des hôpitaux, etc.
Les différentes tâches qui concourent à l’élaboration du DPBEP peuvent-être alors résumées en quatre phases
fondamentales qui vont des échanges avec l’ensemble des couches qui prennent part à l’animation de la vie
économique à la validation du document par les autorités du Ministère de l’Economie et des Finances avant
son adoption par le Conseil de Ministres qui le transmet à l’Assemblée Nationale pour le débat d’orientation.

De façon schématique, ces étapes se présentent comme suit :

Les différentes tâches sont définies dans le calendrier budgétaire fixé par arrêté et signé par le
Ministre de l’Economie et des Finances en début d’année.
5
PARTIE

02
Comment avions nous géré notre
économie sur les trois dernières années
(2020—2022) ?

A– La création de la richesse entre 2020 et 2022.…...................... P.6

B– Les prix et le panier de la ménagère ……………………………..… P.7

C– Les finances de l’Etat au cours des années 2020, 2021 et 2022


………………………………………………………………………………………..P.7
Comment avions nous géré notre économie sur les trois dernières années (2020—2022) ?

A- LA CREATION DE LA RICHESSE ENTRE 2020 ET 2022


6
La période 2020-2022 a été marquée par Evolution de la création de la richesse entre 2018 et 2022
deux crises mondiales majeures à savoir : la
Covid-19 et la guerre en Ukraine. Ces
différentes crises ont causé beaucoup de
difficultés aux économies au plan mondial.

Pendant ce temps, l'économie béninoise a


réalisé des performances meilleures que
prévues. Elle est même apparue comme la
plus dynamique en terme de création de
richesses dans la sous-région UEMOA en
2020 et 2021.
Il ressort de ces résultats que l'économie béninoise se montre de moins en moins vulnérable aux
chocs extérieurs, conséquence des investissements massifs et des nombreuses réformes réalisés
depuis 2016.

En résumé, l’économie béninoise s’est globalement bien comportée sur la période de 2020 à 2022 et
les facteurs explicatifs de la croissance sur cette période sont les suivants :

a. la bonne campagne agricole grâce aux réformes réalisées


par le gouvernement ;
b. la dynamique de l’activité d’égrenage qui a profité du
nouveau record de la production en 2021 malgré les
différentes crises. Cette performance place d’ailleurs le
Bénin à la tête des producteurs de Coton en Afrique,
depuis 2019;
c. la bonne progression des autres cultures d’exportation,
notamment l’ananas et l’anacarde ;
d. l’Intensification des travaux de constructions (Routes,
Asphaltage, bâtiments, etc.) inscrits au Programme
d’Actions du Gouvernement 2016-2021 ;
e. le renforcement de la production dans les industries agro
-alimentaires ainsi que dans les autres industries
manufacturières ;

f. l’efficacité de l’activité commerciale grâce à la bonne


tenue du trafic portuaire et à l’amélioration de l’activité
dans les secteurs primaire et secondaire.
Comment avions nous géré notre économie sur les trois dernières années (2020—2022) ?

B– LES PRIX ET LE PANIER DE LA MENAGERE SUR LA PÉRIODE


7
Au cours des trois dernières années, le Gouvernement ne s’est pas seulement contenté de favoriser
la création de la richesse. Sa politique a consisté également à regarder de près le panier de la
ménagère. Ainsi, l’augmentation globale des prix des biens de ce panier d’une année par rapport à
la précédente est restée très modérée et maîtrisée tout au long de la période 2020 à 2022.

Evolution des prix entre 2020 et 2022 Les principales raisons qui justifient ces évolutions
sont:
• la bonne tenue de la campagne agricole sur
toute la période a permis de rendre disponibles
les produits vivriers sur le marché national;
• le Gouvernement a pris des mesures pour mieux
contrôler la sortie des produits vivriers afin de
garantir un stock alimentaire nécessaire aux
populations;
• les subventions aux produits pétroliers et à
l’énergie afin de soutenir le pouvoir d’achat de
nos concitoyens.

C- LES FINANCES DU BENIN ENTRE 2020 ET 2022


LES RECETTES
Pour financer ses dépenses, l’Etat a fait recours à ses ressources diversifiées surtout aux ressources
intérieures qui n’ont cessé de croître ces trois dernières années. En 2022, malgré la crise de la guerre
en Ukraine, l’Etat a réussi à mobiliser environ 1498,6 milliards de FCFA contre 1295,7 milliards
de FCFA un an plus tôt.
Les recettes de l’Etat évoluent grâce, d’une part, à l’amélioration globale de l’activité économique au
plan national, et d’autre part, aux nombreuses réformes au niveau des Impôts et de la Douane.
Comment avions nous géré notre économie sur les trois dernières années (2020—2022) ?

C- LES FINANCES DU BENIN ENTRE 2020 ET 2022


LES DEPENSES 8

Malgré les efforts du Gouvernement pour maîtriser


ses dépenses de fonctionnement, on remarque une
augmentation de celles-ci en 2021 et 2022. En
2022, elles ont connu une hausse de 200,1 milliards
de FCFA milliards par rapport à 2021 contre une
hausse de 229,5 milliards de FCFA en 2021 par
rapport à 2020. Cette hausse s’explique par les
mesures sociales prises par le Gouvernement face à la
Covid-19 et à la guerre en Ukraine.

Concernant les dépenses dans le domaine de la Ces différents secteurs font environ 70% des
santé, on constate une hausse de 39,5% depuis dépenses publiques en 2022.
2020. Elle se traduit par la priorité que le
gouvernement accorde à ce domaine dans son plan
d’actions.

Agriculture Transport Communication

Enseignement Services de l’Adm. Logements

Les dépenses de transfert regroupent Les dépenses d’investissement, quant à


l’ensemble des subventions aux offices et elles, se sont affichées à 954,9 milliards de
établissements publics ainsi que les transferts FCFA en 2022 contre 802,7 milliards de
courants aux services de l’Etat. Elles s’élèvent à FCFA en 2021 et 622,4 milliards de FCFA
413,5 milliards de FCFA en 2022 contre 349,7 en 2020 ; ce qui traduit la volonté du
milliards de FCFA en 2021 et 325,9 milliards Gouvernement à poursuivre la
de FCFA en 2020. transformation structurelle de notre
économie.
LE DEFICIT BUDGETAIRE
Le déficit budgétaire s’est creusé en 2021, ce qui
l’écarte de la tendance baissière enregistrée
depuis 2018. En 2022, on constate une légère
amélioration qui marque une nouvelle
dynamique à encourager.

Il faut également signaler que ce déficit a été en baisse par rapport à la prévision, pour exprimer la
rigueur qui caractérise la gestion des finances publiques depuis 2016.
9
PARTIE

03
Quelles sont nos attentes pour
l’année en cours (2023) ?

A– Nos attentes en matière de création de richesse en 2023........ P.10

B– Evolution des prix en 2023…………..……………………………… P.11

C– Finances de l’Etat en 2023…………..………….…………………… P.11


Quelles sont nos attentes pour l’année en cours (2023) ?

A– ATTENTES EN MATIERE DE CREATION DE RICHESSE EN 2023


10

L'activité économique se déroule en 2023 dans un contexte marqué par :

1 le renforcement du tissu industriel à travers l'installation et le démarrage de


nouvelles industries dans la GDIZ ainsi que d'autres zones industrielles ;

l’ouverture de nouveaux grands chantiers d’infrastructures socio-


2
économiques avec la mise en œuvre du PAG 2021 2026 ;

la poursuite et l'intensification des travaux de construction du pipeline


3
Bénin-Niger, dont l’achèvement est prévu avant la fin de l'année ;

la poursuite de la guerre en Ukraine avec le maintien des différentes mesures


4
par le gouvernement pour faire face à la cherté de la vie.

En conséquence, la richesse que l’économie béninoise permet de produire en 2023


devrait enregistrer un rythme d’augmentation meilleur que celui observé en 2022.
Quelles sont nos attentes pour l’année en cours (2023) ?

B– EVOLUTION DES PRIX EN 2023


La production agricole, notamment celle Les prévisions initiales et les dernières 11
céréalière s'annonce globalement prévisions de l’Inflation pour 2023
satisfaisante pour 2023 et devrait
favoriser la disponibilité des produits
vivriers sur le marché.
Sur cette base la hausse des prix devrait
être maîtrisée en 2023.
Toutefois, la levée de certaines mesures
prises en 2022 contre la cherté de la vie et
la mesure de la revalorisation du salaire
dans les secteurs public et privé pourraient
induire une légère hausse des prix.
Ainsi, le panier de la ménagère
enregistrerait en 2023 une hausse
globale de 2,0% de son prix contre une
prévision de 1,8% faite dans la loi de
finances, gestion 2023 et une réalisation
de 1,4% en 2022.

C– LES FINANCES PUBLIQUES POUR 2023


La politique de consolidation des finances publiques devrait se poursuivre en 2023.
Autrement dit, l'État va continuer à améliorer ses recettes (ressources intérieures que
sont, les taxes prélevées par les services des impôts, de la douane et du Trésor), pour
contenir ses dépenses (améliorer le social et les investissements) afin de réduire son
déficit (les ressources qu'il devrait aller prêter à l'extérieur) et pour maîtriser sa dette.
En résumé, les finances publiques de l'État pour 2023 s'annoncent comme suit :
les recettes totales seraient de 1666,6 milliards de FCFA en 2023 contre 1498,6
milliards de CFA en 2022 ;
les dépenses totales seraient de 2253,7 milliards de FCFA en 2023 contre 2149,5
milliards de CFA en 2022 ;
le déficit en pourcentage du PIB en 2023 serait de 4,3 % contre 5,5 % en 2022 ;
la dette en pourcentage du PIB serait de 53,8 % en 2023 contre 54,1% en 2022.
12
PARTIE

04
Comment comptons-nous conduire
l’économie sur les trois années à venir
(2024—2026) ?

A– Grandes orientations de 2024 à 2026 et les priorités pour


2023………………………………………………………………………....…. P.13

B– Perspectives financières entre 2024 et 2026….…….………..… P.15


Comment comptons-nous conduire l’économie sur les trois années à venir (2024—2026) ?

A- GRANDES ORIENTATIONS DE 2024 À 2026 ET PRIORITÉS POUR 2024


Après s’être focalisée sur la mise en place des fondements de la transformation structurelle, en 13

révélant le potentiel des secteurs stratégiques, la politique économique sur la période 2024-2026
sera orientée vers la poursuite de cette dynamique, à travers deux axes principaux que sont :
la consolidation des acquis du PAG 2016-2021 ;
le relèvement des chaînes de valeurs ajoutées pour le développement du secteur de la
transformation.

Le Bénin continuera à
augmenter sa richesse sur toute
la période (2024 -2026).
Un taux de croissance de 6,0% est
attendu à la fin de l’année 2026.

Il s’agira pour l’Etat de :


mettre en œuvre des projets à fort impact social comme le projet ARCH ;
rester résolument engagé sur la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD)
dont les cibles prioritaires sont déjà retenues ;
faire de l’économie béninoise une économie à agriculture moderne et diversifiée, avec un secteur
industriel dynamique et sélectif et un secteur touristique aussi attractif que performant ;
poursuivre les grands chantiers ouverts visant à combler le déficit infrastructurel du Bénin,
notamment les infrastructures de transport et les infrastructures énergétiques ; etc….

Encadré: L’angle sociale du budget de l’Etat, gestion 2024


L’orientation politique du gouvernement devrait se traduire par une augmentation des programmes des
filets sociaux. Il s’agit d’impliquer toutes les fonctions des administrations publiques dans une dynamique
sociale. En effet, il s’agira de :
• soutenir l'emploi, les petites et moyennes entreprises (PME), tels que la création d'un guichet unique
pour les PME et un programme de stages pour les jeunes ;
• couvrir l’intégralité des frais d'écolage des enfants de la maternelle et au primaire, étendre la mesure de
gratuité des frais de scolarité des filles de l'enseignement secondaire général ;
• Poursuivre et élargir le programme national d’alimentation scolaire intégré ;
• continuer les mesures sociales en cours dans le domaine de la santé et lancer un nouveau programme
de filets sociaux dénommé "Gbessoke" pour aider les populations vulnérables à renforcer leurs revenus
de subsistance ;
• renforcer la politique d’indemnisation préalable des personnes affectées par l’alignement des projets de
développement ;
• soutenir les producteurs en atténuant la flambée des prix des semences et intrants agricoles, en
fournissant des conseils agricoles et en investissant dans la mise en œuvre des programmes
nationaux de développement des filières pour renforcer la productivité ; etc...
Comment comptons-nous conduire l’économie sur les trois années à venir (2024—2026) ?

A- GRANDES ORIENTATIONS DE 2024 À 2026 ET PRIORITÉS POUR 2026


14
Spécifiquement pour 2024, les priorités s’énoncent comme suit:

Dans le domaine agricole, la politique publique pour la gestion


2024 se focalisera sur l’amélioration des performances du secteur
agricole, pour le rendre capable d’assurer de façon durable la
souveraineté alimentaire, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et de
contribuer au développement économique et social des hommes et
femmes du Bénin pour l’atteinte des ODD.

Dans les domaines de l’industrie et du commerce, l’État orientera


sa politique économique vers la mise en place d’un cadre favorable au
développement du secteur privé productif de biens et services de qualité
et compétitifs, qui contribue à l’amélioration de la croissance
économique du Bénin et à la réduction de la pauvreté.

Au niveau de l’énergie, de l’eau et des mines, l’État veillera à


assurer l’offre de services énergétiques en quantité et en qualité avec
des mesures de sécurité.

Au niveau des infrastructures de transport et du cadre de vie,


l’État focalisera sa politique sur le renforcement de la gestion durable
du cadre de vie, sur le développement durable et équilibré de l'espace
national, et enfin sur l’amélioration de la mobilité des personnes et
des biens dans des conditions de confort et de sécurité .

Au niveau du numérique, la politique sera axée en 2023 sur la


promotion du développement du numérique et de la digitalisation de
manière à en faire un levier du développement socio-économique.

En ce qui concerne la santé, l’orientation de la politique de l’État


visera à garantir à tous, une bonne santé pour la promotion du bien-
être des populations selon le cycle de vie.

Etc…
Comment comptons-nous conduire l’économie sur les trois années à venir (2024—2026) ?

B- PERSPECTIVES FINANCIÈRES ENTRE 2024 ET 2026


La part des recettes totales dans le PIB devrait La part des dépenses totales dans le PIB sera en 15
s’accroitre d’année en année sur cette période. baisse entre 2024 et 2025 pour s’accroitre et
atteindre 18,9% en 2026.

Le solde global entre recettes et dépenses de l’Etat


connaitra de meilleurs résultats sur les trois
années.

LES ENTREPRISES PUBLIQUES

Au niveau des subventions totales (sociétés et


offices), les données disponibles montrent
qu’elles seront soutenues à moyen terme.
Elles s’établiraient à 217,9 milliards de
FCFA en 2025 contre 214,7 milliards de
FCFA en 2023, affichant une hausse de
1,5%.

LA CNSS ET LE FNRB

En lien avec les réformes en cours et les


objectifs de modernisation de la CNSS, les
recettes et les dépenses de la Caisse seront à
la hausse pour faire ressortir la stabilisation
des résultats nets à moyen terme. Sur les trois (03) prochaines années, la CNSS
connaitra une hausse respective de 10,8 et 7,1%
des assurés et des employeurs pour une incidence à
la baisse sur le résultat net passant de 82
milliards en 2024 à 76 milliards en 2026.
Le déficit du FNRB sera maintenu, pour dégager
un résultat négatif de 32,3 milliards en 2026
contre 31,7 milliards de FCFA en 2024.

Vous aimerez peut-être aussi