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2 février 2014
Benjamin Bruder
Première partie
Description des instruments
nanciers simples
Un instrument nancier est un titre (en opposition au bien physiques) qui
peuvent s'échanger sur les marchés ou avec des contreparties très spéciques.
On peut approximativement les séparer en deux catégories :
Les produits nanciers de base (actions, obligations, titres de prpopriété
divers...)
Les produits dérivés (qui sont des produits dont la valeur dépend directe-
ment de la veleurs d'autres variables plus simples).
Il existe une très grande variété de produits dérivés, que nous allons étudier dans
ce cours. La valorisation de ces produits nécessitement parfois des connaissances
techniques importantes, ce qui a provoqué l'arrivée des ingénieurs et autres
mathématiciens au sein des salles des marchés.
1
Instruments nanciers (ne pas diuser)
1 Les marchés
1.1 Les marchés OTC (de gré à gré)
1.1.1 Denition
Ce sont des marchés dans lesquels les contreparties s'entendent entre elles.
Dans le cas où un acteur veut traiter, soit :
il appelle dierentes contreparties (banques etc...) pour connaitres leur
prix d'achat et de vente
il peut passer par l'intermédiaire d'une broker qui fait ce travail a sa place
et joue le role d'intermédaire.
Dans tous les cas, la transaction implique deux contreparties clairement iden-
tiées (la banque A vend une obligation XYZ à la banque A). Il se peut aussi
dans le cas de produits dérivés que le vendeur emmette directement le titre au
moment de la vente (la banque B crée un titre (Certicat de Depot par exemple)
et le vend à une entreprise A). Ces achats/ventes se font en général à la voix
(enregistrés) .
2
1.2 Les marchés listés Instruments nanciers (ne pas diuser)
Les ordres au marché (market order) (i.e. a tout prix). L'ordre est executé
imméditement au meilleur prix possible. Cela peut être dangeureux si il y
a peu de personnes en face de l'odre car possibilité d'être executé à un très
mauvais prix.
Les ordres limite. L'ordre est executé seulement si le prix le meilleur prix
possible est égal ou meilleur qu'un prix donné. Par exemple si on passe
un ordre d'achat limite sur l'action SocGen à 20 ¿, l'ordre sera executé
uniquement si d'autres acteurs sont prêts à vendre à un prix inférieur ou
égal à 20¿ (via des ordres au marché ou des ordres limite en dessous de
20 ¿ par exemple). Si il n'y a pas de contrepartie proposant un tel prix
l'ordre est mis en attente dans le carnet d'ordre.
Schéma du carnet d'ordre
Les ordres stop ou stop-loss. Lorsqu'un prix limite (défavorable, c'est à
dire bas à la vente ou haut à l'achat) est touché, l'ordre devient un ordre au
marché. Pour un stop à la vente (aussi appellé stop loss) : Si l'action vaut
20 ¿, l'ordre stop à la vente à 15¿ devient un ordre de vente au marché
¿ (il pourra être executé à 15¿
dès que le prix de l'action vaut moins de 15
mais pas forcément). Cela peut permette de limiter les pertes eventuelles.
Existe aussi à l'achat quand le prix dépasse un certain montant.
Un ordre Stop-limit est un ordre stop qui devient un ordre limit lorsque
le prix stop est touché (au lieu d'un ordre au marché). Il y a donc deux
quantités à rensigner : le prix de déclenchement et la limite en question.
Quand ces deux prix sont les mêmes on appelle cela un ordre stop et limit
(stop and limit). Donner un exemple.
Un ordre Market-if-touched devient un ordre au marché lorsque le prix
touche des conditions plus favorables que le prix spécié. A l'achat, il s'ac-
tive lorsque le prix passe en dessous du prix spécié. A la vente il s'active
lorsque le prix dépasse un certain seuil. Cela permet d'opérer automatique-
ment des prises de bénéce. Est en quelque sorte le symétrique de l'ordre
stop (s'active dans les cas favorablees et non les cas défavorables).
Et d'autres comme par exemple des ordres s'executant à une certaine
période de la journée (typiquement au close), qui disparaissent au bout
d'un moment etc...
Dans tous les cas ces ordres disparaissent à la cloture du marché en n de
journée.
3
Instruments nanciers (ne pas diuser)
tempsdedpuislederniercoupon
× V aleurDuCoupon
tempsentredeuxcoupon
Ce coupon couru peut être ou non valorisé dans le prix de l'obligation. On
parle de :
Dirty price : Prix de l'obligation
Clean price : Prix de l'obligation sans coupon couru.
Tout manquement aux conditions exactes du contrat (retard etc...) est appellé
défaut de paiement. Ces coupons sont en général d'un montant xe.
Tout manquement à un des paiements ou modication des modalités est
appellé défaut de paiement (qui ne veut pas dire faillite). La faillite quand à
elle provoque une liquidation de l'entreprise (tout ce qu'elle a est vendu). Les
fruits de la liquidation seront donnés aux détenteurs d'obligation, par ordre de
séniorité. Cette séniorité est stipulée dans le contrat obligataire. On rembourse
toujours en premier les contrats les plus séniors. Dans l'ordre :
4
2.3 Les actions (equities) Instruments nanciers (ne pas diuser)
5
3.1 Contrats à terme (contrat Forward)
Instruments nanciers (ne pas diuser)
Celui qui s'engage à acheter a une position longue. Celui qui s'engage à
vendre une position short.
Les actifs sur lesquels des contrats à terme existent sont très variés :
Actions
Obligations
Matières premières
Change
Indices
Etc...
3.1.2 Utilité
Permet :
De se couvrir contre des variations de prix.
Ce type de contrat est particulièrement populaire sur les marchés de change. Il
peut par exemple servir à couvrir une rentré de devises pour un entreprise. Par
exemple pour une entreprise francaise (Airbus) qui va vendre 10 avions à une
compagnie Americaine qui va le payer en Dollar dans deux ans. Airbus sait qu'il
va recevoir 1 milliards de dollards dans deux ans, mais ses couts de production
sont en Euros ( 700 millions d'Euros i.e. 910 millions de dollards). Il est donc
en risque sur le change euro/dollar (il perd de l'argent si le dollar passe sous
0.7 euros pour un dollar) et va vendre pour 1.5 milliards de dollar forward à 2
ans contre 1.5/1.3 milliard d'euros environ.
De prendre des paris à la hausse ou à la baisse (celui qui réalise la vente
forward ne possède pas forcément l'actif aujourd'hui).
ST − K
où K est le prix forward et ST le prix spot de l'action à la date T. En eet :
Si le prix ST = K , l'acheteur peut revendre immédiatement ses action et
fait 0 prot
6
3.2 Options d'achat (Call) ou de venteInstruments
(Put) nanciers (ne pas diuser)
Si ST > K il achète des action moins cher que leur prix courant et il réalise
un prot
Si ST < K il achète les action plus cher que le prix de marché, il réalise
donc une perte et le contrat forward a une valeur négative
En résumé : Graphe
K − ST
Résumé : Graphe
On voit que le vendeur gagne quand le prix de l'action baisse. Les contrats
forwards permettent donc de vendre des action a découvert, c'est à dire de
faire comme si on possédait une quantité négative d'actions.
7
3.2 Options d'achat (Call) ou de venteInstruments
(Put) nanciers (ne pas diuser)
0 si ST ≥ K
K − ST si K > ST
D'où
max (K − ST , 0) = (K − ST )+
Et le prot est donc :
(K − ST )+ − P0
Ce type de prol permet de protéger contre les baisses trop importantes d'un
actif, il peut être vu comme l'achat d'une assurance contre les baisses.
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3.3 Contrats à terme Futures Instruments nanciers (ne pas diuser)
− (K − ST )+
3.3.2 Spécications
Les caractéristiques d'un contrat future sont :
L'actif : la description peut être assez complexe (spécication de ce qu'est
une vache, du mais, du jus d'orange) ou un tout petit peu complexe (cas
des obligations, ou la maturité est encadrée)
9
3.4 Les swaps Instruments nanciers (ne pas diuser)
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3.5 La titrisation Instruments nanciers (ne pas diuser)
3.5 La titrisation
Apparue dans le monde du crédit. Titre regroupant la propriété d'un certain
nombre de dettes diverse, ou des tranches de portefeuille de dette
MBS : ensemble de prets immobiliers
CDO : Ensemble de dettes, tranchées en diérentes séniorités
ABS : ensemble d'actifs divers (credit conso etc...)
Et bien d'autres...
Parfois (MBS par exemple) garanties de l'emmeteur.
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4.3 Organisation d'une salle de marchés
Instruments nanciers (ne pas diuser)
5 Taux d'intérêt
Les taux d'intérêt dénit ce que l'emprunteur promet de payer au prêteur.
Celui ci dépend de la devise, de la qualité de l'emprunteur (risque de crédit),
de la maturité du prêt et de la structure de remboursement. Il y a beaucoup de
conventions pour les taux d'intérêt, et beaucoup de types de taux d'intérêt.
Pour plus de précisions : cours et slides de Phillipe Priaulet : L. Martellini
et P. Priaulet, Produits de taux d'intérêt : Méthodes dynamiques d'évaluation
et de couverture,
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5.2 Convention de taux d'interêt Instruments nanciers (ne pas diuser)
30 ans de maturité.
Le LIBOR (London Interbank Oered Rate) : Moyenne des taux auquels
les banques (notées > AA) déclarent pouvoir emprunter. Existe de 1 se-
maine à 1 an.
Le taux repo : Taux pratiqué pour des prêts collateralisé : on prête de
l'argent en échange d'actifs laissés en collatéral (ayant la même valeur).
Réduit considérablement le risque de crédit. Si l'une des deux parties fait
faillite, le contrat se dénoue et les pertes en capital sont faibles. En pra-
tique la partie qui prête achète l'actif à l'emprunteur et signe un contrat
promettant la vente à un prix donné (qui sera le montant remboursé par
l'emprunteur).
Et d'autres : Prets pour chaque entreprise, hypothecaires etc...
Taux sans risque : se réferre en général au taux souverain (moins vrai
en Europe maintenant), au Libor (moins vrai depuis 2007 et les crises
bancaires), ou au taux OIS (reference à un montage permettant de baisser
le risque de défaut). Ne pas oublier que le taux sans risque est une vue de
l'esprit.
En Europe le taux overnight (prêt aujourd'hui remboursement demain)
interbancaire est appellé EONIA. En Angleterre SONIA et aux USA Fed
Fund eective.
nm
R
A 1+
m
AeRn
Faire la demo par la formule précédente puis par EDO. Formule très proche de
la composition journalière.
Exercices : Passage d'une convention à l'autre (typiquement taux continu->
taux m fois par an) puis m fois par an -> k fois par an.
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5.3 Taux court Instruments nanciers (ne pas diuser)
Ct+dt = Ct (1 + rt dt)
dCt = Ct rt dt
D'où : T
rt dt
CT = C0 e 0
1
eRB (t,T )(T −t) =
B (t, T )
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5.5 Valorisation d'obligations à coupons
Instruments
deterministes
nanciers (ne pas diuser)
n
X
O (t) = 1t<ti B (t, ti ) Ci + B (t, T ) N
i=1
Si les prix sont diérents, en achetant l'un (le moins cher) et en shortant le plus
cher, on obtient un portefeuille versant des ux nuls plus une somme d'argent
initiale, ce qui est un arbitrage.
Le sprix des zeros coupons permettent donc de valoriser toutes les obligations
ayant des coupons xes. C'est pour cela que l'on appelle B (t, ti ) le facteur
d'actualisation (discount factor). Il permet de convertir le prix de ux certain à
la date ti en ux certains à la date t.
n
X
O (t) = 1t<ti eR(t,ti )(ti −t) Ci + eR(t,T )(T −t) N
i=1
Si on veut faire simple, on peut chercher le taux zero coupon unique (indepen-
dant de la maturité) qui donnerait le même prix O (t) pour l'obligation :
n
X
O (t) = 1t<ti eRp (ti −t) Ci + eRp (T −t) N
i=1
Taux de rendement au pair (par yield) Si l'on connait le prix des zero
coupons, on peut calculer le taux de coupon c qui rendraient une obligation au
pair, c'est à dire de prix égale à son nominel N (principal).
La valeur de chaque coupon est donnée par :
15
5.6 Determination des taux zero coupon
Instruments
: Bootstrap
nanciers (ne pas diuser)
on suppose que les coupon sont versés à fréquence xe ∆t = (ti − ti−1 ) ∀i. Le
prix de l'obligation versant de tels coupons est alors :
n
X
O (t) = B (t, ti ) N c∆t + B (t, T ) N
i=1
n
X
N= B (t, ti ) N c∆t + B (t, T ) N
i=1
1 − B (t, T ) 1
c = Pn
i=1 B (t, ti ) ∆t
1
Comme le temps est en années m =
∆t est le nombre de coupons par an.
Typiquement m = 1 pour des coupons annuels, m = 4 pour des coupons trimes-
1¿
Pn
triels.. et i=1 B (t, ti ) est le prix d'un produit versant des coupons à cette
fréquence m/an (on appelle cette quantité le level). On a :
1 − B (t, T )
cm (T ) = Pn m
i=1 B (t, ti )
O0.25
B (0.25) =
100
O0.5
B (0.5) =
100
O1
B (1) =
100
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5.7 Taux forwards Instruments nanciers (ne pas diuser)
soit B (1.5) le prix de ce zero coupon. D'où on obtient le prix du zero coupon
de maturité 1.5ans :
Pn−1
OTn − Cn i=1 B (Ti )
B (Tn ) =
N + Cn
En suite on prend :
ln (B (Tn ))
R (Tn ) = −
Tn
Cette methode de decomposition des obligations s'appelle le bootstrap (comme
on met les lacets un a un dans les trous d'une botte...)
On obtient nalement :
Maturite Taux ZC
0.25 10.127%
0.5 10.469%
1 10.536%
1.5 10.681%
2 10.808%
Pour les maturité intermédiaires, on interpole linéairement entre deux dates.
Pour les maturités antérieures à la première et postérieures à la deuxieme on va
prendre une courbe de taux plate (voir dessin).
En pratique on n'a exactement les quantités qui tombent juste, on est obligé
d'interpoler un peu ou de tatonner un peu pour trouver une courbe qui reproduit
bien les prix des obligations...
17
5.7 Taux forwards Instruments nanciers (ne pas diuser)
Replication d'un FRA On suppose que l'on peut placer et emprunter sans
spread de crédit, ni frais, ni risque de défaut... On procède de la manière suivante,
pour un notionel N à rembourser en T2 (cf Schema) :
On emprunte, en t, N × B (t, T2 )à maturité T2 . Il faudra donc rembourser
N en T2
On place, en t,N × B (t, T2 )à maturité T1 . Cela nous permet d'acheter en
B(t,T2 )
t, N B(t,T1 ) ZC de maturité T1
B(t,T2 )
En T1 on récupère N
B(t,T1 ) . On aura donc ce argent disponible en T1 et
on devra rembourser N en T2 .
T B(t,T2 )
On appelle B 1 (t, T2 ) =
B(t,T1 ) la valeur T1 forward du zero coupon de matrutié
T2 . C'est comme si l'on avait xé en t le prix d'acat du ZC de maturité T2 au
T
prix B 1 (t, T2 ).
Proposition Placons nous à une date t. Le taux forward entre deux date
futures T1 et T2 , est le taux d'interêt que l'on peut impliciter entre ces deux dates
à partir de la courbe des zeros coupons aujourd'hui, en faisant l'hypothèse que les
taux soient deterministes (et donc les prix des zero coupons sont deterministes
aussi, on connait tous les prix à l'avance).
1
B (t, T1 )
C'est à dire le nombre de ZC de maturité T1 que l'on a pu acheter en t.
Donc par absence d'opportinité d'arbitrage, comme les taux sont supposés
deterministes, l'investissement 1 ¿
à la date t dans le zero coupon de maturité
1
T2 doit avoir la même valeur B(t,T 1)
en T1 . Donc le ZC de maturité T2 coutant
¿
B (t, T2 ) à la date t , sa valeur en T1 doit être de :
B (t, T2 )
B (T1 , T2 ) =
B (t, T1 )
En pratique la courbe n'est pas deterministe donc on ne connait pas la valeur
deB (T1 , T2 ) mais cela dénit néanmoins la valeur T1 -forward du zero coupon
de maturité T2 :
B (t, T2 )
B T1 (t, T2 ) =
B (t, T1 )
Les taux forwards peuvent enn etre interprétés comme une prévision d'un taux
d'intérêt futur par le marché.
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5.7 Taux forwards Instruments nanciers (ne pas diuser)
R2 T̃2 − R1 T̃1
Rf (t, T1 , T2 ) =
T̃2 − T̃1
Soit :
R2 − R1
Rf (t, T1 , T2 ) = R2 + T̃1
T̃2 − T̃1
R2 −R1
On reconnait le terme de pente de la courbe de taux. Si la courbe de taux
T̃2 −T̃1
est croissante le taux forward est supérieur au taux ZC, si elle est décroissante,
le taux forward est inféreur au taux ZC. Si T2 → T1 = T On a par passage à la
limite le taux forward instantané entre T et T + dt :
∂R
Rf,inst (t, T ) = R (t, T ) + (T − t) (t, T )
∂T
D'où on obtient, comme B (t, T ) = e−(T −t)R(t,T ) :
∂
Rf,inst (t, T ) = − ln (B (t, T ))
∂T
D'où enn l'espresiion du prix du zero coupon comme un intégrale de taux
forwards instantanés :
T
Rf,inst (t,x)dx
B (t, T ) = e− t
Donc :
en T1 : on touche N B K (T1 , T2 )
en T2 : on rembourse N
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5.8 Duration Instruments nanciers (ne pas diuser)
On peut voir la valeur du FRA comme celle d'une obligation versant un ux
positif en T1 et négatif en T2 . Par AOA, la valeur en t de ce FRA est donc,
comme il est connu en t, donné par les prix des ZC :
f
N B (t, T1 ) B K (T1 , T2 ) − B (t, T2 ) = N B (t, T1 ) e−RK (T2 −T1 ) − e−R (t,T1 ,T2 )(T2 −T1 )
5.8 Duration
5.8.1 Denition
La duration (Macaulay duration) d'un instrument nancier à taux xe,
comme une obligation, est la durée de vie moyenne de ses ux nanciers Pi
pondérée par leur valeur actualisée :
Pn −Rti
i=1 ti Pi e
D =
O
n
Pi e−Rti
X
= ti
i=1
O
Pn −Rti
Avec O = i=1 Pi e le prix de l'obligation et y est le taux actuariel de
l'obligation. Un zero coupon de maturité restante T a une duration T .
20
5.8 Duration Instruments nanciers (ne pas diuser)
n
∂O X
= − ti Pi e−Rti
∂R i=1
= −OD
(∆O)
= −D (∆R)
O
La duration est donc la sensibilité relative du prix de l'obligation au taux d'in-
térêt actuariel.
Rm −ti m
n
" !#
∂O X m 1+ m
= − Pi ti
∂Rm i=1
m 1 + Rmm
n −ti m
1 X Rm
= − Pi t i 1 +
1 + Rmm i=1
m
OD
= −
1 + Rmm
D
D∗ =
1 + Rmm
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5.9 Convexité Instruments nanciers (ne pas diuser)
−Rk ti,k
P
i,k ti,k Pi,k e
P
Dk Ok
P = P
Ok Ok
5.9 Convexité
Le prix des obligation n'étant pas linéaire par rapport au taux, on peut
dévelloper la formule du devellopement limité du prix à l'ordre 2 en introduisant
la convexité :
1 ∂2O ci t2i e−Rti
P
C= =
O ∂R2 O
On a alors :
∂O 1 ∂2O 2
∆O = ∆R + 2
(∆R)
∂R
2 ∂R
1 2
= O −D∆R + C (∆R)
2
Pour une duration donnée, la convexité est maximale quand les paiements sont
equirépartis dans le temps. Ce ranement permet d'obtenir des portefeuilles
mieux couverts en taux (pour des mouvements paralleles de la courbe).
Deuxième partie
Pricing de dérivés simples
6 Dynamique des portefeuilles
6.1 Notations
On supposera dans toute la suite, sauf mention contraire :
Absence de couts de transaction
Que l'on peut emprunter et placer au même taux sans risque interban-
caire à toutes les maturités
Qu'il n'y a pas d'opportunité d'arbitrage dans le marché
On suppose qu'il y a dans le marché :
n actifs risqués (actions, obligations,...) de prix Sti
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6.2 Dynamique d'un portefeuille long Instruments
only nanciers (ne pas diuser)
Chacun des ces actifs versant potentiellement des ux dQit (par exemple
i i
de la forme qt dt) entre t et t + dt (exemple : dividendes, coupons...). Qt
est la somme des ux versés par unités d'actifs jusqu'à la date t.
Du cash (placé ou emprunté au taux court sans risque interbancaire,
noté rt )
On peut noter la composition du portefeuille de diérentes manières :
En nombre d'actifs (ce que l'on fait pour la couverture des dérivés) : on
note δ 1 , ..., δ n
En montant (ce que l'on fait pour le cash...)
En proportion de richesse (en gestion d'actifs et problèmes d'investisse-
ment) α1 , α2 , ..., αn
La valeur d'un portefeuille (valeur liquidative) est la somme des valeurs de tous
les éléments du portefeuille. Par dénition, la valeur du portfeuille est telle que :
n
X
Vt = δti Sti + Ct
i=1
n
X
Ct = Vt − δti Sti
i=1
n
X
δti dSti + dQit + Ct rdt
dVt =
i=1
n n
!
X X
δti dSti dQit δti Sti
= + + Vt − rdt
i=1 i=1
Si de plus on prête les titres pour emprunter à taux taux diferrent rti et placer
23
6.3 Short selling d'actifs Instruments nanciers (ne pas diuser)
ensuite à rt on a :
n n
!
X X
δti dSti + dQit + rt − rt St + i i
δti Sti
dVt = Vt − rdt
i=1 i=1
Xn
δti dSti + dQit − rti Sti + Vt rdt
=
i=1
C'est exactement comme si on avait acheté une quantité négative dactions dans
le portefeuille.... Cela permet ainsi de shorter les actifs !
6.4 Conclusion
Dans la suite on supposera les taux courts tous égaux. La valeur Vt de tout
portefeuille autonancé évoluera donc selon :
n n
!
X X
δti dSti dQit δti Sti
dVt = + + Vt − rdt
i=1 i=1
24
Instruments nanciers (ne pas diuser)
ST − F
On sépare ce contrat en deux ux :
Un ux fournissant ST (inconnu en t)
Un ux négatif −F , connu en t
Comme on l'a vu précedemment, le ux connu en t, −F a pour valeur −B (t, T ) F .
Le ux ST a quand à lui pour valeuur St . En eet il peut être synthétisé par
un portefeuille valant St au départ, et achetant une unité d'actif. On a alors :
St − B (t, T ) F
Et donc le prix forward annullant le prix de ce contrat est :
St
Ft = = St e−r(t,T )(T −t)
B (t, T )
25
7.2 Prix forward d'un actif versant des dividendes ou des coupons
deterministes Instruments nanciers (ne pas diuser)
St − B (t, T ) F
T
B (t, u) dQu
t
T
St − B (t, u) dQu
t
26
7.2 Prix forward d'un actif versant des dividendes ou des coupons
deterministes Instruments nanciers (ne pas diuser)
T
ST − B (t, u) dQu − B (t, T ) F
t
T
ST B (t, u)
Ft = − dQu
B (t, T ) t B (t, T )
T
ST dQu
= −
B (t, T ) t B (t, u, T )
Vt
dVt = (dSt + dQt )
St
dVt dSt
= + dAt
Vt St
Ce qui peut etre écrit comme :
1 dSt dVt
d ln Vt = d ln St + dAt + −
2 St Vt
Vt St t dAu
= e0
V0 S0
27
7.3 Forwards de change Instruments nanciers (ne pas diuser)
St t
Vt = V0 e 0 dAu
S0
St t 1 t
dVt = V0 e 0 dAu dAt + V0 e 0 dAu dSt
S0 S0
Vt
= Vt dAt + dSt
St
On a donc de même entre t et T la valeur VT de la stratégie :
ST T
dAu
VT = Vt e t
St
Ainsi, comme on veut une stratégie valant ST en T, il sut d'executer la stra-
tégie avec une richesse de départ :
T
Vt = St e− t
dAu
Ce qui est rendu possible car A est une processus entièrement connu en t.
La valeur du contrat foward à la date t est donc :
T
− dAu
St e t − F B (t, T )
et le prix forward est donné par :
T
St e− t dAu T f,inst
Ft = = St e t (r (t,u)du−dAu )
B (t, T )
Ou si l'actif dégage un taux de dividendes constant :
dAu = qdu
Ft = St e(T −t)(R(t,T )−q)
En pratique les dividendes sont inconnus, et ils sont d'ailleurs plutott estimés
implicietement à partir des prix forward et des prix futures...
28
7.4 Forward sur matières premières Instruments nanciers (ne pas diuser)
Xt B f (t, T ) − F B d (t, T )
B f (t, T )
Ft = Xt
B d (t, T )
= Xt exp ((rd (t, T ) − rf (t, T )) (T − t))
On voit que si rd > rf , les prix forward indiquent que Xt devrait augmenter
(et donc que la monnaie étrangère va s'apprécier pour compenser les taux plus
faibles). Inversement, si les taux d'intérêt étrangers sont plus élevés, les taux de
change forward indiquent que la monnaie étrangère risque de se déprécier.
T
Vt = St + cB (t, u) du = St + Ct,T
t
29
7.4 Forward sur matières premières Instruments nanciers (ne pas diuser)
St + Ct,T
Ft = exp (−y (t, T ) (T − t))
B (t, T )
avec y (t, T ) ≥ 0. Ce taux est appellé le convenience yield. Il est fort quand le
prix spot est très elevé par rapport au prix forward. Ce taux est élevé lorsque les
industriels préfèrent nettement avoir la matière première maintenant que plus
tard (situation de pénurie citée à la section précédente par exemple).
30
7.5 Valeur forward d'une stratégie Instruments nanciers (ne pas diuser)
B (t, T ) (Ft − F )
Car la seule diérence entre le vieux contrat et le contrat au pair est la diérence
Ft − F entre les deux ux deterministes payés en T.
n
X
dVtT = δti dFti
i=1
Où δti est le nombre de chaque contrat forward acheté et Fti le prix forward au
pair de chaque contrat.
Admettons que cette stratégie soit uniquement investie dans des contrats
forwards de maturité T et que le reste soit investi dans Nt zero coupon de
maturité T (en particulier il n'y a pas de cash). Alors la valeur de chaque contrat
forward est donnée par :
n
X
Vt = δti Xti + Nt B (t, T )
i=1
n
!
X
δti Fti i
= B (t, T ) −F + Nt
i=1
31
Instruments nanciers (ne pas diuser)
n
X
VtT = δti Fti − F i + Nt
i=1
Cette égalité est dans le numéraire (i.e. la monnaie) zero coupon. Si il n'y a
pas de transaction entre t et t + dt on bien que l'on a la variation de richesse
forward :
n
X
dVtT = δti dFti
i=1
Ainsi, comme la variation de richesse est exclusivement due à la variation de
prix des actifs (y compris dans le numéraire zero coupon) on a bien l'égalité ci
dessus lorsque l'on fait des transactions (sans cout de transaction).
De plus, comme on peut synthétiser les forwards a partir des actifs et des
zeros coupons, on peut synthétiser les actifs a partir des forwards et des zero-
coupons, ce qui donne tout son intérêt à cette proposition.
8 Swaps
8.1 Denition générale
Un swap est un contrat OTC entre deux contreparties, qui s'engagent à
verser des ux de cash dans le futur. Le contrat dénit :
Les dates auquelles les ux doivent être payés
La manière dont ces ux vont etre calculés (ux xe, dependant du taux
d'intérêt, du taux de change, de la performance d'un actif...)
C'est un type de contrat très utilisé par les banques car très exible et mobilisant
peu de capital. Les options et les contrats fowards peuvent être crées comme
des swaps. Dans ce cas les ux de cash sont échangés à une seule date.
32
8.2 Swaps de taux Instruments nanciers (ne pas diuser)
La convention de taux utilisés pour les échanges de ux est en règle générale
linéaire. Les ux variables sont payés à la maturité du taux d'intérêt considéré
(par exemple pour un ux variable Libor 1M, on paye n fevrier le taux constaté
n janvier puis n mars le taux constaté n février etc...). Cela est pertinent
et facilite les choses. En eet ces ux représentent donc eectivement les gains
apportés par un placement pendant la période du taux.
n
X
1ti >t B (t, ti ) N K∆t
i=1
Prix de la patte variable Pour chaque mois obtenir le taux Libor sur un
nominal N, N chaque mois à horizon un mois. A la n de
il sut de placer
chaque mois on obtiendra donc N + le taux d'intérêt voulu. Donc supposons
que l'on se place à une date t = ti de determination du taux ottant (c'est à
dire à la création du swap ou juste après un paiement de ux variable). Pour
obtenir les LIBOR suivants il sut de :
Avoir dans son portefeuille un montant N en t. Pour cela on :
on emprunte en t un montant N B (t, T ) à maturité T , impliquant un
remboursement de N en T
On suppose que l'on possédait déjà une mise de départ N (1 − B (t, T ))
Placer N à chaque date ti (i.e. chaque mois) pour obtenir les Libor à payer
33
8.2 Swaps de taux Instruments nanciers (ne pas diuser)
n
X
1ti >t B (t, ti ) N K∆t = N (1 − B (t, T ))
i=1
1 − B (t, T )
K = Pn
i=1 1ti >t B (t, ti ) ∆t
34
8.3 Overnight Indexed Swaps Instruments nanciers (ne pas diuser)
X n
X n
X
N (B (t, ti ) − B (t, ti+1 ) (1 + K∆t)) = N (B (t, ti ) − B (t, ti+1 )) − N B (t, ti+1 ) K∆t
i i=0 i=0
n
X
= N (B (t, t) − B (t, T )) − N B (t, ti ) K∆t
i=1
Troisième partie
Pricing et couverture d'options
vanille
9 Pricing d'options Europeenes uniques
On va ici chercher à donner le prix (ou au moins encadrer celui ci) d'options
Européennes sur un sous jacent donné, versant un payo donné en T, et à
35
9.1 Inégalités d'arbitrage indépendantes
Instruments
du modèlenanciers (ne pas diuser)
B (t, T ) aFtT + b ≤ Ct
De même si g (x) ≤ cx + d on a :
Ct ≤ B (t, T ) cFtT + d
Lemme.
Le prix en t de aST + b payé en T est B (t, T ) aFtT + b
Démonstration. Preuve du lemme : Si en t l'on achète a contrats fowards ( a
T
T
cout nul et et qui valent a ST − Ft en T ) et que l'on achète en t aFt + b ZC
de maturité t on a :
T
Vendre a contrants T-forwards en t pour un
prix d'exercice Ft (a cout
T
nul). En T cela donne le ux −a ST − Ft
T
T
Emprunter B (t, T ) aFt + b en t et rembourser aFt + b en T
Acheter l'option Europenne pour un prix Ct .
36
9.1 Inégalités d'arbitrage indépendantes
Instruments
du modèlenanciers (ne pas diuser)
0 ≤ g (ST ) ≤ K
0 ≤ Pt ≤ B (t, T ) K
Et enn :
(K − ST )+ ≥ K − ST
Ce qui donne :
Pt ≥ B (t, T ) K − FtT
B (t, T ) K − FtT +
≤ Pt ≤ B (t, T ) K
T
B (t, T ) K − St e− t qu du + ≤ Pt ≤ B (t, T ) K
Faire un dessin
37
9.2 Couverture dynamique et pricing sous
Instruments
Black-Scholes
nanciers (ne pas diuser)
g (ST ) = (K − ST )+
On a evidemment :
g (ST ) ⇒ Ct ≥ 0
Mais aussi, comme on a g (ST ) ≥ (ST − K) :
FtT
Ct ≥ B (t, T ) −K
Et enn, comme g (ST ) ≤ ST :
CT ≤ B (t, T ) FtT
Doù les inégalités d'arbitrage :
B (t, T ) FtT − K
C t − Pt =
T
= St e− t
qu du
− B (t, T ) K dans le cas de dividendes deterministes
Donc si l'on connait le prix du call, on connait le prix du put et vice versa.
dSt
= µt dt + σt dWtP
St
On supppose que l'on a vendu une option de prix Ct . Et que l'on dispose d'une
quantité δt d'actif risqué (en nombre). Ainsi, la richesse, quand à elle évolue de
la manière suivante :
38
9.2 Couverture dynamique et pricing sous
Instruments
Black-Scholes
nanciers (ne pas diuser)
D'après le théorème d'Ito, comme le payo est une variable aléatoire FT adaptée
et que WtQ est la seule source d'aléa on a :
T
g (ST ) = EQ (g (ST ) |Ft ) + Zu dWuQ
t
Zu
Donc, en prenant δu = σSu et Vt = E (g (ST ) |Ft )
Q
on a :
T
VT = Vt + δu dSu
t
T
= Vt + Zu dWuQ
t
= g (ST )
Ct = C (t, St )
∂C ∂C 1 ∂2C
dVt = δt (dSt + St qt dt) − dt − dSt − St2 σt2 2 dt + (Vt − δt St + Ct ) rt dt
∂t ∂S 2 ∂S
39
9.2 Couverture dynamique et pricing sous
Instruments
Black-Scholes
nanciers (ne pas diuser)
Si le trader cherche à couvrir son option (pour sécuriser la marge prise à son
client quand il lui a vendu l'option, par exemple), alors il va chercher à minimiser
son risque. Pour cela il annule le terme en dSt qui sont les variations de richesse
dues à la variation (aleatoire) du sous jacent. Il choisit donc :
∂C
δt =
∂S
Cela donne ainsi l'évolution de la richesse :
1 2 2 ∂2C
∂C ∂C ∂C
dVt = − + St qt − St σt + Vt − St + Ct rt dt
∂t ∂S 2 ∂S 2 ∂S
On suppose mainteant le taux court la volatilité et les dividendes sont determi-
nistes. Cette variation de richesse est en dt elle est donc parfaitement prévisible
entre t et t + dt . Comme on a une richesse parfaitement connue en t et t + dt
elle doit evoluer au taux sans risque par absence d'opportunité darbitrage :
∂2C
∂C ∂C 1 ∂C
dVt = rt Vt dt = − + St qt − St2 σt2 2 + Vt − St + Ct rt dt
∂t ∂S 2 ∂S ∂S
D'où l'EDP de Black Scholes :
∂C ∂C 1 ∂2C ∂C
− + St qt − St2 σt2 2 − St rt + Crt = 0
∂t ∂S 2 ∂S ∂S
∂C ∂C 1 ∂2C
+ St (rt − qt ) + St2 σt2 2 − Crt = 0
∂t ∂S 2 ∂S
Avec cette EDP, on a le prix, car on a aussi la condition terminale C (T, ST ) =
g (ST ).
∂C ∂C 1 ∂2C
− = −Cr + S (r − q) + S 2 σ2 2
∂t ∂S 2 ∂S
40
9.2 Couverture dynamique et pricing sous
Instruments
Black-Scholes
nanciers (ne pas diuser)
2
∂C 1 2 ∂ C
3
C (t + dt, St+dt ) = C (t + dt, St )+(St+dt − St ) + (St+dt − St ) +O (St+dt − St )
∂S 2 ∂S 2
Si l'on suppose que l'on a couvert le prix de l'option en delta, on a donc un
portefeuille de couverture ayant une valeur :
∂C
Xt+dt = C (t, St ) + (St+dt − St )
∂S
Donc le potefeuille au total donne :
2
1 2 ∂ C
3
Xt+dt −C (t + dt, St+dt ) = C (t, St )−C (t + dt, St )− (St+dt − St ) +O (S − St )
2 ∂S 2
√
Or St+dt est distribué selon une N St , σSt dt Donc :
∂C 1 h i 2
2 ∂ C
3
E [Xt+dt − C (t + dt, St+dt )] = − dt − E (St+dt − St ) 2
+ O (S − St )
∂t 2 ∂S
∂C 1 2 2 ∂2C
3
= − dt − σ St + O (S − St )
∂t 2 ∂S 2
On voit que le delta permet de couvrir les mouvements du spot, puis que
le montant à provisionner est proportionnel à la convexité du payo : Le theta
compense le gamma et les coûts dus à la détention de la couverture.
41
9.3 Pricing sous forme d'espérance et changement
Instruments de
nanciers
numeraire
(ne pas diuser)
Tout se passe comme si l'on était dans un monde où les taux étaient nuls, ou
l'actif avait une valeur FtT et ne distribuait pas de dividendes, et où l'option
portait sur cet actif. En eet, en T :
∂C T 1 ∂2C T
+ F 2 σF2 =0
∂t 2 ∂F 2
En prenant bien garde à considérer la volatilité σF du contrat forward.
dFtT
= σF dWtT
FtT
La richesse vérie donc :
C'est donc une martingale. En supposant que l'on peut couvrir parfaitement le
call on a donc :
T
T
t, FtT δu dFuT = g FTT = g (ST )
C +
t
On a alors :
T
CtT g FTT |Ft
= EQ
T
C t, FtT
= B (t, T ) EQ (g (ST ) |Ft )
dSt
= rt dt + σdWtQ
St
42
9.3 Pricing sous forme d'espérance et changement
Instruments de
nanciers
numeraire
(ne pas diuser)
T
on aen notant Ṽt = Vt exp− t
ru du
, on obtient que Ṽ est une martingale sous
cette probabilité risque neutre :
dṼt = δt St σdWtQ
T
Ct = EQ exp− t ru du g (ST ) |Ft
T T
Ct = EQ exp− t ru du g (ST ) |Ft = B (t, T ) EQ (g (ST ) |Ft )
On obtient alors : T
exp− t
ru du
dQ = B (t, T ) dQT
Or on peut passer de la probabilité risque neutre à la probabilité forward
neutre par la formule de changement de numéraire :
T
dQT exp− t ru du
=
dQ t B (t, T )
Notons que l'on a raisonné avec les numéraires zero coupon (B (t, T )) et cash
T
r du
(exp t u ). On peut refaire ce raisonnement avec n'importe quel actif dont
le prix reste positif, que l'on peut alors choisir comme monnaie c'est à dire
comme numériaire.
Par exemple, on pourra parfois être amenés à choisir un actif risqué S comme
numéraire. Dans ce numéraire S les taux d'intérêts seront égaux aux dividendes
versés par l'actif risqué, et seront donc nuls si il n'y a pas de dividendes. Dans
le cas où les taux sont nuls dans le nouveau numéraire, on introduit alors la
probabilité QS sous laquelle les prix et les portefeuille exprimés dans la monnaie
S sont des martingales.
n T
o
Ct ∈ B (t, T ) EQ (g (ST )) |QT proba T-forward neutre
43
9.4 Robustesse de Black-Scholes Instruments nanciers (ne pas diuser)
T
!
QT QT T
E (VT ) = E CtT + δu dWuT = CtT = EQ (g (ST ))
t
Donc vendre le call et pour un prix Ct = B (t, T ) CtT donnera toujours une
richesse en T telle que :
T
EQ (VT − g (ST )) = 0
Donc VT ne peut être toujours supérieur à g (ST ) (sinon l'espérance serait stric-
tement positive)). Donc tout prix dans cet ensemble est non arbitrable. Montrer
qu'un prix en dehors de cet ensemble est arbitrage est (beacoup) plus dicile...
nous ne le ferons pas ici (mais la demonstration existe).
En revanche, si il n'y a qu'une seule probabilité Risque-Neutre, le prix est
unique.
∂2C
∂C ∂C 1 ∂C
dVt = − + St qt − St2 σt2 2 + Vt − St + Ct rt dt
∂t ∂S 2 ∂S ∂S
Supposons maintenant que l'on a pricé notre option dans un modèle de BS avec
des taux r̂, des divs q̂ et une volatilité σ̂ . On a alors :
∂C ∂C 1 ∂2C
− = −C r̂ + S (r̂ − q̂) + S 2 σ̂ 2 2
∂t ∂S 2 ∂S
Et en reinjectant dans le P&L on obtient :
∂2C
∂C 1 ∂C
dVt −rt Vt dt = St (qt − q̂) + St2 σ̂ 2 − σt2 + Ct − St (rt − r̂) dt
∂S 2 ∂S 2 ∂S
44
9.4 Robustesse de Black-Scholes Instruments nanciers (ne pas diuser)
dSt
= (r − q) dt + σdWtQ
St
Q Q
1 2
ST = St exp σ WT − Wt + (r − q) (T − t) − σ (T − t)
2
Donc :
Ct = EQ e−r(T −t) g (ST ) |Ft
XT
= EQ e−r(T −t) g St |Ft
Xt
ST
Donc on a, comme Xt,T = St est complètement indépendant de St alors :
∂Ct
= EQ e−r(T −t) Xt,T g 0 (St Xt,T ) |Ft
∂St
ST 0
= EQ e−r(T −t) g (ST ) |Ft
St
Et de plus :
∂ 2 Ct
= EQ e−r(T −t) Xt,T
2
g” (ST ) |Ft
∂St2
S2
= EQ e−r(T −t) T2 g” (ST ) |Ft
St
2
Donc, comme e−r(T −t) SSTt > 0 et e−r(T −t) XT
Xt > 0.
Si la dérivée du payo est de signe constant, alors le delta est du même
signe.
Un payo convexe (resp. concave) donne une option dont le gamma est
positif (resp négatif ).
45
9.5 Modèle Avellaneda (vol min / max)
Instruments nanciers (ne pas diuser)
Donc de plus on a :
∂ 2 Ct
−r(T −t) 2
St2 = EQ
e ST g” (ST ) |F t
∂St2
2
Donc St2 e−rt ∂∂SC2 est un martingale sous Q
Enn, pour le vega on utilise l'EDP (avec les forwards) :
∂C 1 ∂2C
+ σ2 F 2 =0
∂t 2 ∂F 2
On pose C comme une fonction C (t, F, σ). On dérive par rapport à σ on obtient
l'equation :
∂C 1 ∂2C ∂2C
+ σ2 F 2 2
+ σF 2 =0
∂t∂σ 2 ∂F ∂σ ∂F 2
∂C
Donc en posant le vega :v = ∂σ on obtient :
∂v 1 2 2 ∂ 2 v ∂2C
+ σ F 2
+ σF 2 =0
∂t 2 ∂F ∂F 2
Ce qui, par Feynman-Kac donne, etant donné que le vega à maturité est nul, et
2
en prenant σF 2 ∂∂FC2 comme un terme de consommation :
T 2
!
QT ∂ C
vega = E σFu2 (u, Fu ) du
t ∂F 2
T 2
!
T
2∂ C
= σEQ Fu (u, Fu ) du
t ∂F 2
2
Or comme on est à taux nuls, d'après ce qui précède, Fu2 ∂∂FC2 est une martigale
on a donc :
∂2C
vega = (T − t) σFt2 (t, Ft )
∂F 2
Donc le véga est du même signe que le gamma si celui ci est constant. En
particulier il est positif pour un call.
Attention, ceci n'est vrai que sous le modèle de Black&Scholes en dimension
1...
46
Instruments nanciers (ne pas diuser)
On suppose que l'on regarde les prix dépendant uniquement du prix de l'actif
risqué (ou du forward) et du temps. On suppose ici que les taux et dividendes
sont constants (ils sont nuls si on regarde des forwards). On obtient comme
précédemment la formule du P&L entre deux dates :
1 2 2 ∂2C
∂C ∂C ∂C
dP &L = dVt − rt Vt dt = − + St q − St σt + − St + Ct r dt
∂t ∂S 2 ∂S 2 ∂S
Et l'on veut que ce P&L soit toujours positif, quelle que soit la volatilité. On
cherche donc un prix telle que dans le pire cas, le P&L soit nul :
∂2C
∂C ∂C 1 ∂C
inf dP &L = inf − + St q − St2 σt2 2 + − St + Ct r dt
−
σt ∈[σ ,σ + ] −
σt ∈[σ ,σ + ] ∂t ∂S 2 ∂S ∂S
= 0
1 2 2 ∂2C
∂C ∂C ∂C
inf − + Sq − S σ + − s+C r = 0
σ∈[σ − ,σ + ] ∂t ∂S 2 ∂S 2 ∂S
1 2 2 ∂2C
∂C ∂C ∂C
− Sq + sup S σ + s − C r = 0
∂t ∂S σ∈[σ − ,σ + ] 2 ∂S 2 ∂S
On prend donc la volaitlité max lorsque le gamma est positif et la volaitlité min
lorsque le gamma est négatif. Ce prix réplique exactement lorsque la volaitlité
suit cette trajectoire de pire cas, et surreplique dans les autres cas.
Lorsque le payo est convexe, alors le prix par cette méthode est exactement
le prix Black Scholes avec volatilité maximale. En eet, ce prix vérie l'équation :
∂2C
il est toujours tel que ∂S 2 ≥ 0 par les propriétés de Black Scholes, et donc on
fait bien toujours appel à la vol max, ce qui donne l'équation de Black Scholes
avec vol max.
De même les payos concaves sont pricés par un prix Black Scholes avec
volatilité minimale σmin .
En revanche les payos ni concaves ni convexes (type call spread) sont plus
complexes à résoudre.
Cette méthode est très utilisée lorsqu'il n'y a pas de marché d'options pour
couvrir les variations de la volatilité.
47
10.2 Obtention du prix d'option Europeennes
Instruments
(formule
nanciers
de Carr-Madan)
(ne pas diuser)
Les trois premiers paramètres (strike, maturité restante et forward) sont par-
faitement connus. En revanche σF n'est pas directement observable. De plus,
l'estimation de la volatilité des marchés tend à montrer que celle ci bouge dans
le temps, contrairement aux hypothèses de Black Scholes.
En revanche, si l'on dispose d'un prix de marché donnée Ĉt vériant les
inégalités d'arbitrage indépendantes du modèle :
B (t, T ) FtT quand la volatilité tend vers l'inni. Comme C (σ) est croissante et
continue, alors on peut trouver une volatilité σ̂F telle que :
C t, T, K, FtT , σ̂ = Ĉt
Ceci permet pour chaque call de dénir sa volatilité implicite σ̂ (via un solveur
numerique) donnée par le marché. Cette volatilité σ̂ est potentiellement dié-
rente pour chaque call (i.e. pour chaque couple strike/maturité). On a donc une
nappe de volatilité implicite σ̂ (T, K) fournie par le marché (en pratique on ob-
serve uniquement quelques points de la nappe car tous les couples strike/maturité
ne sont pas disponibles dans le marché).
Faire un exemple de nappe de vol.
Si le modèle Black Scholes était vérié, on aurait une nappe plate c'est à
dire constante. Le fait que cette nappe soit non plate invalide Black Scholes.
+∞
Pt = g (0) + g 0 (0) FtT B (t, T ) +
C (t, St , T, K) g” (K) dK
0
48
10.3 Inégalités d'arbitrage sur la nappe
Instruments
de prix d'options
nanciers (ne pas diuser)
ST
g (ST ) = g (0) + g 0 (s) ds
0
∞
= g (0) + 1s<ST g 0 (s) ds
0
∞ ∞
(ST − s)+ g” (s) ds − (ST − s)+ g 0 (s) 0
= g (0) +
0
∞
= g (0) + ST g 0 (0) + (ST − K)+ g” (K) dK
0
∂(ST −s)+
en faisant l'intégration par partie à la troisième ligne, utilisant
∂s =
−1s<ST et en changeant la notation s en K à la quatrieme. On voit que l'on a
décomposé le payo termiinal en payo linéaire plus une somme de calls. Par
AOA, le prix de l'option est donc le prix de la partie linéaire (replicable par un
ZC et un Forward) plus le prix du portefeuille de calls.
Call spread Le prix du call est décroissant par rapport au strike. En eet si
on a K − et K + on a :
C (T, K − ) ≥ C (T, K + )
∂C
≤0
∂K
49
10.3 Inégalités d'arbitrage sur la nappe
Instruments
de prix d'options
nanciers (ne pas diuser)
Ce qui veut dire en d'autre termes que la nappe de prix de calls est convexe par
rapport au strike. Si celle ci est dérivable deux fois par rapport à K on a :
∂2C
≥0
∂K 2
Calendar spread On suppose que les taux et les dividendes sont deterministe
(on va même ici les prendre constants).
Quand les taux et les dividendes sont nuls, on a que le call est une fonction
croissante de sa maturité.
L'idée est (aux teux d'intérêt et divs près) qu'un call de maturité longue est
toujours plus cher qu'un call de maturité courte. Cela vient du fait (a taux et
divs nuls) que le prix du call est au dessus de son payo.
On suppose que l'on achète un call de maturité longue et que l'on vend un
call de maturité plus courte. On constitue le portefeuille de la manière suivante :
On vend un call de maturité courte T1 et de strike K1
On achète eq(T2 −T1 ) T2 et de strike K2 = K1 e(r−q)(T2 −T1 )
calls de maturité
q(T2 −T1 )
An de montrer que pour toute date t, C (t, T1 , K1 ) ≤ e C (t, T2 , K2 ) (on
voit qu'il est essentiel d'avoir q et r deterministe), on va le montrer en T1 . En
se placant en T1 on a la valeur du portefeuille :
D'où :
ST1 e−(T2 −T1 )q − K2 e−(T2 −T1 )r ≤ C (T1 , T2 , K2 )
+
50
Instruments nanciers (ne pas diuser)
∂C ∂C
qC (t, T, K) + + (r − q) K ≥0
∂T ∂K
11 Modèlisation de la volatilité
11.1 Modèle à volatilité locale
Denition et pricing On suppose les dividendes et les tauxx constants (cela
marche aussi avec les taux et div deterministes). Le modèle à volatilité locale
suppose que la volatilité est une fonction derterministe du temps et du spot.
Cela donne la dynamique historique :
dSt
= µt dt + σloc (t, St ) dWtP
St
et la dynamique risque neutre :
dSt
= (r − q) dt + σloc (t, St ) dWtQ
St
On a alors l'EDP de pricing, en utilisant les mêmes arguments que pour Black-
Scholes :
2
∂C ∂C 1 2 ∂ C
+ S (r − q) + S 2 (σloc (t, S)) − Cr = 0
∂t ∂S 2 ∂S 2
On a, de même, le prix en volatilité locale :
h i
C loc (t, St ) = EQ e−r(T −t) g (ST ) |St = C BS (t, St , T, K, σ̂impl (T, K))
51
11.2 Lien entre volatilités Implicite-Stochastique-Locale
Instruments nanciers (ne pas diuser)
Lemme 8. On suppose que l'on a des prix de marché pour tous les Calls. On
suppose les taux et les dividendes constants, AOA et que le marché complet (i.e.
il existe une seule probabilité risque neutre), avec une volatilité locale ou stochas-
tique quelconque. Alors on a le lien entre la densité de proba du spot φFt (T, ST )
en T et la dérivée seconde du prix du strike par rapport à la maturité :
∂2C h
−r(T −t)
i
(t, St , T, K) = EQ
e δ K (ST ) |St = e−r(T −t) φST (K|Ft )
∂K 2
On part du prix du call :
h i
C loc (t, St , K, T ) = EQ e−r(T −t) (ST − K)+ |Ft
∂C h i
= EQ −e−r(T −t) 1ST >K |Ft
∂K
Puis encore :
∂2C Q
h
−r(T −t)
i
= E e δ K (ST ) |F t
∂K 2
Or, si on explicite l'espérance on a :
h i +∞
EQ e−r(T −t) δK (ST ) |Ft = e−r(T −t) φST (x|Ft ) δK (x) dx
−∞
Théorème 9. On suppose que l'on a des prix de marché pour tous les Calls.
On suppose les taux et les dividendes constants, AOA et que le marché complet
(i.e. il existe une seule probabilité risque neutre), avec une volatilité locale ou
stochastique quelconque. Alors le processus de volatilité est tel que :
qC (t, T, K) + ∂C ∂C
∂T + (r − q) K ∂K
EQ σT2 |Ft , ST = K =
1 2∂ C2
2 K ∂K 2
∂C ∂C
qC (t, T, K) + ∂T + (r − q) K ∂K
σ loc (T, K) = 1 2 ∂2C
2 K ∂K 2
52
11.2 Lien entre volatilités Implicite-Stochastique-Locale
Instruments nanciers (ne pas diuser)
1
d (Xt − K)+ = 1St >K dXt + δK (St ) hdXt i
2
(q−r)(t−t0 )
d St e −K = 1St >K e(q−r)(t−t0 ) dSt + St (q − r) e(q−r)(t−t0 ) dt
+
1
+ σt2 St2 e2(q−r)(t−t0 ) δK (St ) dt
2
= 1St >K e(q−r)(t−t0 ) (dSt + St (q − r) dt)
1
+ σt2 St2 e2(q−r)(t−t0 ) δK (St ) dt
2
On a donc :
" #
T2
1 Q
EQ ST2 e(q−r)(T2 −T1 ) − K − (ST1 − K)+ |Ft0 = E σu2 Su2 e2(q−r)(u−T1 ) δK (Su ) du|Ft(1)
0
+ 2 T1
EQ ST2 e(q−r)(T2 −T1 ) − K − (ST1 − K)+ |Ft0
+
EQ ST2 e(q−r)(T2 −T1 ) − K |Ft0 − EQ (ST1 − K)+ |Ft0
=
+
EQ e(q−r)(T2 −T1 ) ST2 − Ke(r−q)(T2 −T1 ) |Ft0 − EQ (ST1 − K)+ |Ft0
=
+
= EQ e(q−r)(T2 −T1 ) ST2 − Ke(r−q)(T2 −T1 ) |Ft0 − er(T1 −t0 ) C (t0 , T1 , K)
+
q(T2 −T1 ) r(T1 −t0 ) (r−q)(T2 −T1 )
= e e C t0 , T2 , Ke − er(T1 −t0 ) C (t0 , T1 , K)
h i
= er(T1 −t0 ) eq(T2 −T1 ) C t0 , T2 , Ke(r−q)(T2 −T1 ) − C (t0 , T1 , K)
r(T1 −t0 ) ∂C ∂C
e qC (t, T, K) + + (r − q) K ∆T
∂T ∂K
53
11.3 Vol implicite en fonction de la volInstruments
locale nanciers (ne pas diuser)
∂2C
∂C ∂C 1
er(T1 −t0 ) qC (t, T, K) + = er(T1 −t0 ) K 2 EQ σT2 1 |Ft0 , ST1 = K
+ (r − q) K
∂T ∂K 2 ∂K 2
Où C BS est le prix Black Scholes du call avec une volatilité implicite σ̂ 2 (T, K).
Démonstration. On applique la formule de la robustesse de Black Scholes dans le
modèle à vol locale.On suppose que l'on a un call de volatilité implicite σ̂ (T, K).
On se place à taux nul et à dividendes nuls. Dans ce cas, les portefeuilles auto-
nancés sont des martingales sous la probabilité risque neutre. On suppose que
l'on vend le call en au prix du marché et qu'on le couvre et valorise le call en
utilisant la formule de Black Scholes avec une volatilité constante σ̂ (T, K) entre
0 et T. La couverture est donc imparfaite (on couvre dans le mauvais modèle).
On a alors d'après la robustesse de Black et Scholes :
1 2 2 ∂2C
dVt = St σ̂ (T, K) − σt2 (t, St ) dt
2 ∂S 2
T
1 2 2 ∂ 2 C BS
VT = V0 + St σ̂ (T, K) − σ 2 (t, St ) (t, St ) dt
0 2 ∂S 2
Cependant le résultat ci dessus n'est pas très bien jusztié car on valorise mal le
call (on le valorise au prix BS à volatilité constante). En notant Y l'écart entre
le prix BS et le vrai prix on a, en utilisant la formule de valorisation correcte :
1 2 2 ∂2C
dVt = St σ̂ (T, K) − σt2 (t, St ) dt + dYt
2 ∂S 2
T
1 2 2 ∂ 2 C BS
VT = V0 + St σ̂ (T, K) − σ 2 (t, St ) (t, St ) dt + YT − Y0
0 2 ∂S 2
54
11.3 Vol implicite en fonction de la volInstruments
locale nanciers (ne pas diuser)
EQ (VT |F0 ) = V0
T 2 BS
!
1 2 2 ∂ C
EQ St σ̂ (T, K) − σ 2 (t, St ) (t, St ) dt|F0 = 0
0 2 ∂S 2
D'où, en utilisant le fait que σ̂ (T, K) soit constante :
T
! T !
2 Q 1 2 ∂ 2 C BS Q 2 1 2 ∂ 2 C BS
σ̂ (T, K) E St (t, St ) dt|F0 = E σ (t, St ) St (t, St ) dt|F0
0 2 ∂S 2 0 2 ∂S 2
T 2 BS
EQ 0 σ 2 (t, St ) 21 St2 ∂ ∂S
C
2 (t, St ) dt|F0
σ̂ 2 (T, K) =
T 2 C BS
EQ 0 21 St2 ∂ ∂S 2 (t, St ) dt|F0
2 0 0
2
σloc (t, St ) s2 ∂ ∂S
C
2 (t, s) φ (t, s) dsdt
σ̂ (T, K) = T +∞ 2 BS
0 0
s2 ∂ ∂S
C
2 (t, s) φ (t, s) dsdt
2 BS
On a donc une moyenne de la variance locale pondérée par s2 ∂ ∂S
C
2 (t, s) φ (t, s).
Or cette quantité est maximale sur le chemin qui lie le point (0, S0 ) à (T, K).
On peut approximer cette moyenne par un moyenne sur le chemin :
T 2
2 0
σloc (t, S (t)) dt
σ̂ (T, K) =
T
Avec S (t) = S0 + (K − S0 ) Tt .
Si l'on suppose que la variance locale est linéaire et independante du temps :
2
σloc (t, S) = AS + B
Alors on a :
T
A S0 + (K − S0 ) Tt + B dt
2 0
σ̂ (T, K) =
T
(K − S0 ) T
= AS0 + B + A tdt
T2 0
A
= AS0 + B + (K − S0 )
2
La volatilié implicite à la monnaie est la volatilité locale. La pente de la volatilité
implcite est la moitié de la pente de la volatilité locale.
55
11.4 Exemples de modèle de volatilité Instruments
stochastique nanciers (ne pas diuser)
dSt p
= µdt + Vt dWt1
St
p
dVt = θ (V∞ − Vt ) dt + ξ Vt dWt2
dWt1 , dWt2
= ρ
On suppose que l'on est en marché complet (il sut de deux instruments
risqués pour hedger n'importe quoi, typiquement le sous jacent et une option).
L'inuence des paramètres est la suivante :
√
La volatilité
√ Vt est la volatilité de court terme à la monnaie.
La volatilité V∞ est la valeur stationnaire du processus, c'est donc la vola-
tilité de long terme. Dans le modèle à vol locale correspondant, ccette vol locale
√
tend donc vers V∞ quand t → ∞. Il en va donc de même pour la vol implicite
(qui est une moyenne de vol locale)
Le terme ξ est la quantité d'aléa sur le processus. Si il n'y a aucun aléa, on
est dans Black Scholes (smile plat) si ξ est grand, la vol est très incertaine. On
2
aura alors σloc (t, K) = EQ (Vt |St = K) qui sera très élevé lorsque le spot sera
loin de la valeur initiale (car cela veut dire que la volatilité a sans doute été très
élevée) et cette expression très basse lorsque l'on est près de la valeur initiale
(K ≈ S0 ) car cela veut dire que le spot a peut bougé et que la vol est sans doute
basse. On aura donc une volatilité locale (et donc impli) très faible au milieu et
très élevée sur les cotés (forme de sourire prononcée) si ξ est élevé.
Le terme ρ représente la corellation entre le spot et la volatilité. Si cette ci
est positive, la volatilité risque d'être élevée lorsque le spot est élevé et basse
quand le spot est bas. On aura donc un smile croissant en fonction du strike. Au
contraire si ρ<0 (cas usuel pour les actions) alors on aura une pente négative
du smile. La pente est grosso modo proportionnelle à ξρ, la covariance entre le
spot et la vol.
56
12.1 Europennes Instruments nanciers (ne pas diuser)
12.1.2 Digitale
C'est une option Europeenne qui verse à maturité :
(
1 si ST > K
g (ST ) =
0 sinon
(ST − XT )+
Vt
VtX =
Xt
Le prix de l'actif X reste constant et égal à 1. Le prix de l'actif S est quant à
lui :
St
StX =
Xt
Et dans cette nouvelle unité de comptage, le payo de l'option est :
StX − 1 +
On utilise QX la probabilité sous laquelle les prix exprimés selon X sont des
martingales (car le taux dans la monnaie X est nul) et on a donc le prix de
l'option en monnaie X :
X
CtX = EQ STX − 1 + |Ft
57
12.2 Path dependent Instruments nanciers (ne pas diuser)
X
STX − 1 + |Ft
Ct = Xt EQ
¿ !
X ST
= Xt EQ −1 |Ft
XT +
(ST2 − kST1 )+
On peut aussi écrire cela :
ST2
ST1 −k
ST1 +
En T1 cela vaut, sous un modèle Black Scholes :
ST1 × CallBS (S = 1, K = k, T − t = T2 − T1 )
Donc le prix en t ≤ T1 de l'option est, comme la deuxième partie est deterministe
(ne dépend d'aucun paramètre) :
12.2.2 Asiatique
Une option asiatique est une option qui porte non pas sur le prix du sous
jacent mais sur la moyenne de son prix à diérentes dates {T1 , ..., Tn }. En général
le payo est livré en Tn . Par exemple le payo d'un call asiatique est donné par :
n
!
1X
ST − K
n i=1 i
+
58
12.2 Path dependent Instruments nanciers (ne pas diuser)
n
! n
! n
1X 1X 1X
ST − K = (STi − K) ≤ (STi − K)+
n i=1 i n i=1 n i=1
+ +
Donc on a :
n
1X
CallAsiatiqiue(M at = Tn ) ≤ CallEuropeen (M at = Ti )
n i=1
Or à taux et divs nuls, les prix de calls sont une fonction croissante de la matu-
rité.
On peut utiliser Monte Carlo ou des EDP pour calculer l'espérance du payo
actualisé sous la proba Q :
" n
! #
T 1X
Q − n ru du
Ct = E e t ST − K |Ft
n i=1 i
+
12.2.3 Barrière
Une option barrière est une option qui provoque un événement pparticulier
(activation ou désactivation de l'option) lorsque l'on passe en dessous ou au
dessus d'un prix barrière. Cette activation ou désactivation est dénitive.
Les options barrières les plus classiques sont décrites de la manière suivante :
(Call/Put) (Down/Up) and (In/Out) de strike K et de barrière B.
Le terme Down ou Up donne le sens de traversée de la barrère
Si l'option est de type down, on dit que la barrière a été traversée si on
observe un prix en dessous de B
Si l'option est de type Up, on dit que la barrière a été traversée si on
observe un prix au dessus de B
Le terme In ou Out précise le coté Activant ou désactivant de la barrière
Si l'option est de type In cela veut dire qu'elle ne peut être exercée
uniquement si la barrière a été traversée
Si l'option est de type Out cela veut dire que l'option ne peut plus être
exercée (elle vaut 0) si la barrière a été traversée
Le terme Call ou Put désigne la nature du payo activé ou desactivé par
la barrière.
Par exemple un Put Down and Out veut dire que le put peut être exercé uni-
quement si le prix reste toujours au dessus de la barrière B. La payo peut
s'écrire :
1mint∈[0,T ] {St }>B (K − ST )+
59
12.2 Path dependent Instruments nanciers (ne pas diuser)
Au contraire un call down and in veut dire que le call ne peut être exercé
uniquement si le prix est passé en dessous d'un certain niveau B :
12.2.4 Lookback
Une option Lookback est une option sur minimum ou maximum temporel,
ou les deux. Typiquement, on êut avoir des payos du type :
ST − min {St }
t∈[0,T ]
Ou
max {St } − ST
t∈[0,T ]
Ou encore :
max ST − K
[0,T ] +
On dispose de formules fermées sous Black Scholes pour la plupart. Pour les
modèles plus complexes, on peut utiliser du MonteCarlo
12.2.5 Américaine
Une option Américaine est une option qui peut être exercée à n'importe quel
moment entre la date d'émission et la date de maturité. La politique d'exercice
optimale de l'option est la suivante :
Si le prix de l'option est strictement supérieur au payo, on n'exerce pas
celle ci (car cela nous ferait perdre de l'argent. Mieux vaut revendre l'op-
tion par exemple).
Si le prix de l'option est inférieur ou égal au payo on exerce.
Si on note Ot le prix de l'option en t, alors le temps optimal d'exercice de l'option
est donné par :
τ = inf {g (St ) ≥ Ot }
t>0
60
12.2 Path dependent Instruments nanciers (ne pas diuser)
∂C ∂C 1 ∂2C
+ St (rt − qt ) + St2 σt2 2 − Crt = 0
∂t ∂S 2 ∂S
Or cette option n'est pas exercée ssi : C (t, S) − g (S) > 0.
Si au contraire Le prix donné par cette EDP est tel que C (t, S) − g (S) < 0
alors il vaut mieuux erxercer l'option que la détenir jusqu'een t + dt. Le prix de
l'option est donc : C (t, S) = g (S). Quand à l'EDP si dessus on aura toujours :
∂C ∂C 1 ∂2C
− − St (rt − qt ) − St2 σt2 2 + Crt ≥ 0
∂t ∂S 2 ∂S
En eet, on a le prix de l'option non exercable entre t et t + dt :
∂2C
∂C 1
C̃ (t, St ) = C (t + dt, St ) + St (rt − qt ) + St2 σt2 2 − Crt dt
∂S 2 ∂S
1 2 2 ∂2C
∂C
C (t, St ) ≥ C (t + dt, St ) + St (rt − qt ) + St σt − Crt dt
∂S 2 ∂S 2
∂C ∂C 1 ∂2C
0≥ + St (rt − qt ) + St2 σt2 2 − Crt
∂t ∂S 2 ∂S
Donc en assemblant tous ces cas on obtient l'EDP de pricing :
∂2C
∂C ∂C 1
min C (t, St ) − g (St ) , − − St (rt − qt ) − St2 σt2 2 + Crt =0
∂t ∂S 2 ∂S
τ
C (t, St ) = sup EQ e− t ru du g (Sτ )
τ <T
Le sup étant atteint pour la politique d'exercice optimal (mais pour la connaitre
on a besoin du prix). Les diérentes algorithmes par Monte Carlo cherchent à
approximer cette politique d'exercice optimal.
61
Instruments nanciers (ne pas diuser)
1 = B (0, T ) + xC
13 Dérivés de taux
Le pricing des dérivés de taux est plus complexe que pour les dérivés action,
pour les raisons suivantes :
Le comportement des taux d'intérêt est plus complexe à modéliser que les
actions (typiquement la volaitlité dépend de la maturité)
On doit souvent modéliser énormément de variables (voire la courbe de
touax toute entière, de dimension innie) pour pricer et couvrir un dérivé.
Les diérents spoints de la courbe ont des dynamiques diérentes eet sont
interdépendants.
On se sert du taux d'intérêt pour discounter le payo ainsi que pour cal-
culer celui ci.
Nouzs verrons ici uniquement des pricings de produits dérivés demandant des
calculs simples.
62
13.1 Options sur obligation Instruments nanciers (ne pas diuser)
dVtT = δT dFtT
T T
!
1
OT = FtT exp σ (u) dWu − 2
σ (u) du
t 2 t
On a donc :
T T
!
OT 1
ln T ≈ N − σ 2 (u) du, σ 2 (u) du
Ft 2 t t
1
≈ N − T σ̂ 2 , T σ̂ 2
2
1 T 2
Où σ̂ 2 =
T t σ (u) du. On constate que la distribution du rendement du
forward est la même que dans un modèle Black Scholes à tendance nulle et à
q
1 T
2
volatilité constante σ̂ =T t σ (u) du.
On a donc le prix forward de l'option sur obligation, comme un prix Black
T T
Scholes CBS t, Ft , T, σ̂ avec :
Des taux et des dividendes nuls
63
13.2 Caps, oors Instruments nanciers (ne pas diuser)
T
Ct = B (t, T ) CtT = EQ (g (ST ) |Ft )
Enn on a plus qu'à choisir son modèle pour les taux. Si l'on choisit un modèle
où la volatilité des taux est constante on aura :
s
T
1
σ̂ = σr2 du = (Tn − T ) σr
T t
64
13.2 Caps, oors Instruments nanciers (ne pas diuser)
Caplet Les ux d'un cap peuvent être décomposés en n caplets, qui corres-
pondent à chaque ux versé à chaque date Ti . Chacun de ces caplets peuvent
être vus comme un call sur taux d'intérêt :
g rTi−1 = N (RTi (Ti , Ti+1 ) − K)+
Floor et oorlet Un loor est basé sur même principe qu'un cap, sauf qu'il
verse la diérence entre le taux de référence (strike) et le Libor (ou Euribor) si
celle ci est positive. Si l'Euribor est au dessus du strike, il ne touche rien. Ces
ux sont payés à des dates T1 , ..., Tn chacune espacée de x mois, durant une
période totale de Tn − T0 qui est la maturité du oor. Si paramètres sont les
mêmes que pour le cap. En revanche, ux payé à la date Ti+1 est :
13.2.2 Valorisation
Parité Cap/Floor Tout comme la parité Call/Put il existe la parité Cap/Floor :
L'achat d'un cap et la vente d'un oor de mêmes caractéristiques donne un swap
65
13.2 Caps, oors Instruments nanciers (ne pas diuser)
de taux de taux xe K (car (RTi (Ti , Ti+1 ) − K)+ − (K − RTi (Ti , Ti+1 ))+ =
RTi (Ti , Ti+1 ) − K ). On a donc :
dRt T
= σ (t, Rt ) dWt i+1
Rt
Si l'on suppose σ constant, on obtient un prix Ti+1 forward du caplet (resp.
oorlet) donné par une formule de Black Scholes de call (resp. put) pour un cap
(resp. oor) :
Avec taux et dividendes nuls
T B(t,Ti )
Pour un prix initial d'actif risqué Rt i+1 (Ti , Ti+1 ) = B(t,Ti+1 ) −1
Un strike K
Une maturité Ti (car à partir de Ti le taux forward ne bouge plus car il a
déjà été observé).
On obtient ainsi un prix de Caplet :
T QTi+1 T
Ct i+1 = E RTii+1 (Ti , Ti+1 ) − K |Ft
+
T
= C BS t, Rt i+1 (Ti , Ti+1 ) , Ti , K
66
13.3 Swaptions Instruments nanciers (ne pas diuser)
et le prix spot du caplet est juste son prix Ti+1 forward discounté par le zero
coupon de maturité Ti+1 :
T
Ct = B (t, Ti+1 ) Ct i+1
QTi+1 T
= B (t, Ti+1 ) E RTii+1(Ti , Ti+1 ) − K |Ft
+
Ti+1
= B (t, Ti+1 ) C BS t, Rt (Ti , Ti+1 ) , Ti , K
13.3 Swaptions
13.3.1 Denition
Une swaption est une option permettant à son porteur de rentrer dans un
swap de taux avec un taux xe prédini RK (le strike), sur u notionel N , à une
date T0 . Ce swap démarre en T0 et eectuera à des échanges de paiements aux
dates T1 , ..., Tn . Evidemment, l'investisseur rentrera dans le swap si le strike est
plus avantageux que le taux swap au pair du marché à la date T0 . Il existe des
swaptions où l'on rentre dans le swap en payant le taux xe, d'autres où l'on
rentre en payant le taux variable.
Il y a deux types de swaptions :
Les swaptions payeuses du xe. Si l'investisseur choisit d'exercer l'option
en T0 , il recevra les ux (Ti − Ti−1 ) × (Rvariable − RK ) N en Ti .
Celles receveuse du xe. Si l'investisseur choisit d'exercer l'option en T0 ,
il recevra les ux (Ti − Ti−1 ) × (RK − Rvariable ) N en Ti .
Evidemment, la la swaption a un prix positif lorsque t < T0 .
K
Si l'on note ST la valeur du swap de taux xe RK à la date d'exercice T0 (c'est
0
à dire la valeur du swap dans lequel peut retrer l'investisseur), alors le payo
K
de la swaption en T0 est ST .
0 +
13.3.2 Valorisation
Supposons que la swaption soit de type payeuse du xe. En T0 , le prix du
swap dans lequel l'investisseur a l'option de rentrer a un valeur STK0 qui est la
diérence de prix des deux pattes :
La valeur des ux de taux variable, égale à [1 − B (T0 , Tn )] N (cf partie
du cours sur les swaps)
Pn
La veleur des ux xes égale à [ i=1 B (T0 , Ti )] RK N
On a donc la valeur du swap en T0 :
" " n # #
X
STK0 = 1 − B (T0 , Tn ) − B (T0 , Ti ) RK N
i=1
On a donc
STK0
1 − B (T0 , Tn )
Pn = P n − RK N
i=1 B (T0 , Ti ) i=1 B (T0 , Ti )
67
13.4 Modèles de courbe de taux Instruments nanciers (ne pas diuser)
B(t,T
Pn 0 )−B(t,Tn ) le taux swap forward. On a alors :
On note R̃t =
i=1 B(t,Ti )
STK0
Pn = R̃T0 − RK
i=1 B (T0 , Ti )
" n
#
X L
Ct = B (t, Ti ) N EQ R̃T0 − RK |Ft
+
i=1
dR̃t L
= σt dW̃tQ
R̃t
QL
Si l'on suppose que σt dépend uniquement du temps, l'expression E R̃T0 − RK |Ft
+
est donnée par un formule de Black Scholes à taux et dividendes nuls, a maturité
q
1
T
T0 − t, a strike RK et avec une volatilité
T −t t
σu2 du
14 Options Quanto
68