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Pr Grégoire BAKANDEJA wa MPUNGU

Cours d'Initiation aux problèmes de l'environnement

Ire PARTIE: LES ENJEUX DE L'ENVIRONNEMENT


Les enjeux de l'environnement sont: l'eau, l'air, le bruit; les déchets et la nature; une production
propre et sans risque. On les examinera successivement.

CHAPITRE I: L'EAU, L'AIR ET LE BRUIT

SECTION 1: L'EAU
§1. LES RESSOURCES EN EAU

La planète » bleue, la belle image renvoyée par le satellite nous rappelle la prééminence de l'eau
qui recouvre les 3/4 de la surface du globe et qui constitue aussi les 3/4 des tissus vivants
(espèces végétales et animales). Une telle abondance semblerait nous mettre à l'abri du manque
d'eau. Hélas ! Il n'en est rien pour deux raisons :
a. Il ne suffit pas d'avoir de l'eau, encore faut-il l'avoir au bon endroit et au bon moment.

1) L'eau au bon moment

A quoi sert l'abondant débit d'une rivière pendant la saison de pluie si celui-ci s'amenuise en
saison sèche au moment où les besoins sont les plus importants, notamment pour l'irrigation,
l'arrosage et la vie des poissons ? A quoi sert inversement l'eau en excès qui, au moment des
pluies s'écoule à vive allure vers les fleuves et l'océan ?

2) L'eau au bon endroit

Naguère peu ou l'homme s'installait auprès de l'eau, source de vie. Petit à petit, le déséquilibre
s'est créé en de nombreux endroits du monde entre les ressources en eau disponibles et les
populations présentes voire récentes.

b. Il faut avoir une eau de qualité convenable

L'eau salée de la mer, même quand elle est proche, est inutilisable sauf dessalée à grands frais
pour la plupart des usages : ni les buveurs d'eau ni les chaudières ou fabrications industrielles ni
les productions agricoles ne supportent le sel. C'est bien dommage puisque l'eau de mer
représente 97% des ressources de la terre tandis que les eaux superficielles (fleuve, rivière, lac)
ou souterraines en représentent moins d'un pour cent. Ce précieux un pourcent d'eau douce est
de bien meilleure qualité notamment les eaux souterraines, car elles sont bien protégées
normalement par les couches de terre ou de rocher qui e recouvrent. Hélas ! Hélas ! Hélas !
L'homme a pollué cette ultime et rare ressource!
§2. LES BESOINS EN EAU

La comptabilité en eau est bien spéciale : rien ne serait plus faux que d'additionner les besoins ou
les prélèvements car il arrive très souvent que la même eau resserve plusieurs fois par exemple
tout le long d'un fleuve, d'amont en aval. Ainsi l'eau prélevée par une ville est grosso modo
restituée après usage à 70%. L'industrie restitue aussi une grande partie de l'eau releve Seule
l'agriculture consomme vraiment pour la plante 70 à 95% de l'eau d'irrigation . Bien s comme l'a
dit Lavoisier, l'eau perdue n'est pas vraiment perdue ; elle s'en va à l'atmosphère par le système
de l'évaporation dans certaines industries, par transpiration dans l'agriculture.

Tout cela pour dire qu'il ne faut pas confondre eau prélevée (éventuellement restituée) et eau
réellement consommée et perdue. Il faut aussi souligner qu'une autre manière de perdre de
l'eau est de ne pas la restituer à son origine : une eau de rivière rejetée à la mer ou à l'océan est
perdue pour la rivière ; une eau souterraine (qui n'est en général pas injectée dans le sous-sol
après usage) est perdue pour cette nappe.

a. Les besoins domestiques

Dans la plupart des pays industrialisés, ces besoins sont de l'ordre de 150 litres par jour et par
habitant. Des efforts d'économie doivent être entrepris pour stabiliser voire réduire la demande
en eau.

b. Les besoins industriels

L'eau industrielle est d'abord et avant tout utilisée pour transporter de la chaleur
(refroidissement, chauffage), pour arracher ou transporter des matières (lavage, évacuation des
déchets de la fabrication), pour être incorporée à la fabrication. Il a été constaté ces dernières
années des économies d'eau colossales.

c. Les besoins agricoles

Depuis l'antiquité, on connaît les vertus de l'irrigation (l'Egypte avec le Nil)/ Le blé, le riz, le coton
sont des grands consommateurs d'eau. Dans le monde, la croissance de l'irrigation s'est plutôt
ralentie cette dernière décennie pour des raisons économiques.

SECTION 2 : L'AIR

Chacun a en mémoire quelques images fortes les hécatombes humaines survenues dans la vallée
de la Meuse en Belgique France en 1930, à Donora aux USA en 1948 ou en Londres en 1952, les
forêts d'Europe centrale dénudées et décimées, les ponts de métal ou les monuments de pierre
rongés par la corrosion... Tels sont, en effet, dans l'ordre, les 3 grandes victimes de la pollution
atmosphérique :
▸ L'homme, notamment son système respiratoire avec des risques accrus pour les enfants, les
personnes âgées et les personnes déjà atteintes des troubles respiratoires.

▸Les végétaux

▸Les matériaux (pierre, métaux, cassitérite)

Cette pollution provient essentiellement de 3 grandes sources :

▸les installations fixes de combustion (chauffage domestique, centrales électriques thermiques,


chaudières industrielles
▸ les transports automobiles

▸ certains procédés de fabrications industrielles.

§1. Les différents polluants

Le dioxyde de souffre SO2: polluant de l'atmosphère; il provient du charbon. Le dioxyde d'azote;


le dioxyde de Carbonne CO2 ; le méthane CH4 le plomb ; les particules: poussière, fumée noire ;
les hydrocarbures et solvants; polluants dangereux à faible quantité : métaux composés
chimiques et organiques.

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Les sources de pollution intérieure sont multiples : les appareils de chauffage et de cuisson, les
matériaux de construction, le revêtement mobilier, le tabac, les produits d'entretien, les systèmes
de conditionnement d'air.

§4. La règlementation et la fiscalité

Une des manières de lutter contre la pollution est de règlementer le secteur. Cela se fait par la loi
de la fiscalité. La règlementation vise soit la nature ou la qualité des produits utilisés, soit la
quantité de l'air ambiant, soit des plans d'actions régionaux ou locaux (Voir deuxième partie du
cour).

Dans certains Etats, il existe une fiscalité environnementale.

SECTION 3: LE BRUIT

Le petit Larousse illustré définit le bruit comme : « un ensemble de sons sans harmonie ». Le Petit
Robert comme un son qui n'est pas musical. Le Littré comme un ensemble confus de sons Une
association de normalisation française définit le bruit comme toute sensation auditive
désagréable ou gênante.

Cette multitude de définitions montre bien que le bruit est une notion relative. Il faut donc
trouver un moyen de mesurer de règlementer son utilisation. C'est ainsi que dans la plupart des
Etats, une règlementation a été mise en place. On déterminera donc les effets du bruit et les
sources du bruit.

§1. LES EFFETS DU BRUIT

Le bruit peut tout d'abord avoir un effet sur l'audition, soit une fatigue auditive qui est un déficit,
soit un effet de masse, le bruit empêchant les conditions de conversation, soit une perte
d'audition définitive qui peut survenir dans le cas de bruit brutal. Le bruit peut avoir aussi
d'autres effets sur la santé notamment sur le système cardio

vasculaire, sur le système digestif ou sur le psychisme. Le bruit est assurément un agent de stress.

§2. LES SOURCES DU BRUIT.

On distingue 2 grandes sources de bruit :

le bruit lié au transport (routier, ferroviaire ou aérien) et - le bruit de voisinage (établissement


industriel, chantier, loisir).

Pour résoudre ce problème on a pensé à l'insonorisation, au casque et au bouchon à l'oreille.

CHAP II: LES DECHETS ET LA NATURE

SECTION I LES DECHETS

faut distinguer entre les déchets des ménages et les déchets des activités économiques, agricoles
et nucléaires

§1. LES DECHETS DES MENAGES

Ce sont les ordures ménagères proprement dites, les déchets encombrants et les déchets verts
des jardins
Ordures ménagères il s'agit des poubelles pour lesquelles il faut organiser un système traitement,
par exemple l'incinération, la décharge et le recyclage.

§2. LES DECHETS DES ACTIVITES ECONOMIQUES


Ce sont des déchets spéciaux dangereux qui peuvent être des déchets organiques, des déchets
minéraux liquides, des déchets minéraux solides (déchets des bois traités et des sables de
fonderie). Les industries des métaux (métallurgie, pétrochimie...) sont les plus pourvoyeuses des
déchets dangereux. C'est la raison pour laquelle dans la plupart des pays, il est exigé des
industriels le traitement de ces déchets ou leur recyclage. Il est même organisé le transport
frontalier des déchets pour éviter de contaminer les Etats voisins.

Les déchets agricoles et nucléaires

S'agissant principalement des déchets nucléaires, on pense aux déchets radioactifs dans les
industries minières, par exemple : l'uranium...

SECTION II: LA NATURE

Il faut préserver la faune et la flore, il faut éviter la surexploitation des espèces, il faut eviter la
dégradation des habitats des espèces et il faut assurer la protection de la nature

§1. PRESERVER LA FAUNE ET LA FLORE : POURQUOI ?

Homo sapiens ou homo exterminator?

Ce dicton latin traduit l'embarras de la cohabitation entre les espèces animales et les espèces
végétales. On sait aujourd'hui que certaines espèces animales sont menacées d'extinction
(baleines, guépards, orang-outang, tigres, éléphants, rapaces, tortues de mer, rhinocéros,
phoques, chauve-souris, papillons,...).

Considérations éthiques ou religieuses, le respect de la vie, le respect de la formidable


biodiversité de notre monde est une question de survie pour au moins 4 raisons :

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a. Une chaîne de vies :

Autant vous voulez vivre, autant il faut laisser les autres vivre. Le monde vivant est une incroyable
chaîne de vie dont on né détruit pas impunément un maillot Les animaux ont besoin des plantes
qui, seules, convertissent l'énergie solaire en nourriture. Les plantes ont besoin d'animaux pour
transporter leur pollen et les féconder. Les animaux ne survivent que si leurs proles survivent...

L'interdépendance des êtres vivants est une fragile merveille !

b. Le trésor médical :

Des milliers de plantes sont utilisées en Amazonie, Inde, Asie du Sud-Est et même en RDC par des
médecines traditionnelles.
c. Un vaste grenier :

Notre nourriture et nos récoltes dépendent de la biodiversité :

De nombreux végétaux consommés par l'homme (tomates, nombreux fruits, haricots, pois) ou
par les animaux ont besoin des abeilles, des bourdons ou des chauves-souris pour être pollinisés.
Les guêpes tuent les insectes ravageurs: En Californie, une maladie du raisin fut jugulée grâce aux
guêpes qui habitent dans des ronces sauvages voisines. Les fourmis détruisent des quantités
considérables de larves défoliantes, par exemple, la chenille C'est dire combien on méconnaît les
insectes hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis) dont on craint pourtant les piqûres, mais dont
l'utilité pour la race humaine est considérable..

processionnaire.

Enfin, il faut noter que la nature est un immense réservoir de nourritures encore bien peu utilisé.

d. La faune, la flore: c'est une mine pour l'industrie.

§2. LA SUREXPLOITATION DES ESPECES (la chasse et la pêche)

Il faut noter que plus du tiers des espèces menacées le sont à cause de leur surexploitation pour
des raisons de profit.

§3. LA DEGRADATION DES HABITATS DES ESPECES

L'exploitation des espèces, la perte de leurs habitats par des routes par exemple est la cause
d'extinction ou de dégradation des espèces. En Amérique latine, au Brésil notamment, certaines
espèces comme les ours sont en vole de disparition parce que dérangées par les routes. De
même pour le sanglier. A vrai dire, 2 habitats sur les plus riches en espèces vivantes sont : les
forêts tropicales humides et les zones humides.

§4. COMMENT PROTEGER LA NATURE ?

Constitution des réserves et conservatoires, création des parcs et des zoo. Une nature saine, en
effet, c'est important parce qu'elle favorise la cohabitation entre les espèces.

CHAP III: UNE PRODUCTION PROPRE ET SANS

Mieux vaut prévenir que guérir. Les chapitres précédents ont, certes, montré qu'on pouvait lutter
contre les nuisances du monde moderne :
✓En bout de chaîne (la victime du bruit met son casque, la victime de la pollution de l'air met son
masque, le producteur d'eau potable dénitrifie une eau trop chargée de nitrate)

solutions bien peu équitables où on laisse la victime « se débrouiller ». En éloignant les auteurs et
les victimes de nuisance (périmètre de protection autour des aéroports, autour des puits d'eau
potable).
✓ En épurant les pollutions (les eaux usées, les gaz des cheminées, les déchets dangereux).

Mais l'idée prévaut désormais qu'il vaut mieux lutter contre le mal à la source produire propre
soit en fabriquant des produits propres, soit en inventant des produits propres.

II EME PARTIE:LES DIVERSES TENTATIVES DE CONSTRUCTION INTERNATIONAL DE DROIT


L'ENVIRONNEMENT

Le droit de l'environnement existe-t-il ? Il existe assurément des grands principes

environnementaux que nous connaissons (prévention, précaution, pollueur-payeur, information

et participation, développement durable). Il existe aussi des disciplines juridiques (du Droit donc

au sens ou le Droit est toujours "un ensemble des règles qui...") prenant en compte les principes
ou préoccupations environnementales. On ne s'attardera pas sur cette controverse qui n'en dit
pas son nom. Il s'agira ici d'exposer les principes fondamentaux, les institutions et les domaines
du droit de l'environnement afin d'éclairer la nature même d'un concept que le droit se donne
pour mission de protéger.

CHAPITRE I: LES PRINCIPES FONDAMENTAUX

*L'homme a un droit fondamental à la liberté, à l'égalité et à des conditions de vie satisfaisantes


dans un environnement dont la qualité lui permette de vivre dans la dignité et le bien-être. Il a le
devoir solennel de protéger et d'aménager l'environnement pour les générations présentes et
futures » Déclaration de Stockholm de 1972, qui promeut au rang de droit de l'homme le droit à
un environnement de qualité.

SECTION 1: LA CONSECRATION CONSTITUTIONNELLE

La RDC est comptée parmi les pays pionniers de la protection de l'environnement. Cette
protection a été consacrée dans presque toutes les constitutions promulguées après 1977.
période au cours de laquelle a été créé le Ministère en charge de l'Environnement et de la
protection de la nature. Contrairement aux pays occidentaux, la RDC a été précoce pour
constitutionnaliser l'environnement (c'est à peine que les européens en font un principe
constitutionnel en France par exemple, c'est en 2007 qu'est signée la charte de l'environnement
sous Sarkozy).

SECTION 2: PATRIMOINE COMMUN

On peut se référer ici au droit français. En effet, la Charte de l'environnement proclame que
«l'environnement est le patrimoine commun des êtres humains ».

Ce généreux concept est reconnu à la fois en droit international et en droit interne :

✓ en droit international pour le fond des océans et ses ressources et pour le


génome humain classés « patrimoine commun de l'humanité» ; pour le patrimoine
culturel classé « patrimoine mondial » par l'Unesco.

✓ en droit interne pour le territoire congolais, l'eau et pour les espaces, les ressources et milieux
naturels, les sites et paysages, la qualité de l'air, les espèces animales et végétales, la diversité et
les équilibres écologiques auxquels ils participent, classés * patrimoine commun de la nature».

Mais la portée juridique de cette communauté reste pour l'instant très limitée. L'appropriation
privative et le caractère sacré de la communauté « roi des droits » conservent toute leur force.

L'idée d'une gestion commune dans l'intérêt de tous est contraire au libéralisme économique
et, de surcroit, des dérives sont à redouter.
Il en est ainsi, il y a quelques années, lorsqu'on a cherché à récupérer le concept de patrimoine

commun de l'humanité aux seuls pays ayant le moyen d'exploiter le bien. Ainsi le Brésil a-t-il du

réagir et revendiquer sa souveraineté et son droit à l'exploitation de ces ressources naturelles

contre les revendications au nom d'une patrimonialité commune, d'un droit de libre exploitation
de la forêt amazonienne par les grandes entreprises forestières minières étrangères. La RDC,
deuxième poumon forestier mondial après le Brésil, devra se servir de cet exemple pour protéger
ses forêts contre une exploitation abusive par des sociétés étrangères. On est donc loin d'une
renaissance de la « res communis » et d'une réelle portée juridique qui

pourrait s'appliquer aux biens communs environnementaux, « ce que l'on peut regretter >>

Le réali conduit à constater que la communauté du patrimoine n'a d'effectivité que lorsque les
biens étant inexploitables sont non rentables et n'intéressent

personne.
Il en t ainsi du fond des mers et de la stratosphère, Lorsqu'une exploitation à cause de progrès
scientifique devient possible, l'appropriation devient inévitable au nom de la rentabilité tirée de
l'exploitation : c'est le cas du domaine public hertzien et de ce que deviendra le statut de
l'Arctique si l'on découvre des gisements de gaz et du pétrole dans son sous-sol.

Il est significatif que l'on préfère parler désormais de « bien public mondial» au lieu de «
patrimoine commun », ce qui affaiblit l'idéal communautaire. Nous voulons dire que patrimoine
commun est un principe relatif parce que quand on dit, on parle de ceux qui ont les moyens.

SECTION 3: INFORMATION, CONCERTATION, PARTICIPATION

Le principe 10³ de la Déclaration de Rio en 1992 proclame le droit à l'information, laquelle


concerne non seulement l'état de l'environnement, mais aussi les projets risquant de lui porter
atteinte..

La meilleure façon de traiter les questions d'environnement est d'assurer la participation de tous
les citoyens concernés, au niveau qui convient. Au niveau national, chaque individu doit avoir
düment accès aux informations relatives à l'environnement que détiennent les autorités
publiques, y compris aux informations relatives a substances et activités dangereuses dans leurs
collectivités, et avoir la possibilité de participer aux processo de prise de décision. Les Etats
doivent faciliter et encourager la sensibilisation et la participation du public en mettant les
informations à la disposition de celui-ci. Un accès effectif à des actions judiciaires et
administratives, notamment des réparations et des recours, doit être assuré.» Microsoft® Encarta
2009.

C'est un constat simple qui préside à la Charte de la Terre, ou Déclaration de Rio sur
l'environnement et ldéveloppement l'environnement se dégrade de façon alarmante Dégradation
incompatible avec la mise en place d'un développement durable auquel l'humanité tout entière a
fondamentalement droil. La Charte de la Terre pose donc, en 27 principes, les objectifs et les
grandes lignes de ce que devrait être le monde futur, autour des aves de l'élimination de la
pauvreté, de la protection de l'environnement et du développement durable. Partant du constat
que l'environnement se dégrade à un rythme alarmant depuis la conférence de Stockholm, alors
que sa conservation est indispensable à un développement économique sur le long terme, la
Charte de la Terre insiste principalement sur le développement humain (ainsi que l'affirme le
premier principe Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au
développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature »),
la protection des ressources naturelles (« Pour parvenir à un développement durable. protection
de l'environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être
considérée

La traditionnelle inclination des administrations et des entreprises à l'égard du secret a cédé peu
a peu. La Charte d'environnement dans un pays comme la France ainsi que le dron
communautaire européen consacre solennellement ce droit. L'art 7 de la Charte de
Tenvironnement dispose: Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par
la lol, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités
publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur
l'environnement »,

Les citoyens ont droit à être informés sur les produits et éléments susceptibles de nuire à leur
santé : déchet, radioactivité.

Dans certains Etats, il existe des lois sur les risques naturels et technologiques en réaction
contre les catastrophes. Ce qui est reproché aux pouvoirs publics est moins la prise de risque que
l'absence d'information sur les risques afin de prévenir les accidents. C'est la raison pour laquelle
il est exigé, en ce moment, des débats publics sur les nucléaires comme étant source d'énergie
depuis la catastrophe de Fukushima.

Par ailleurs, la concertation, le débat avec les citoyens doit être encouragé. A ce débat doivent
participer des professionnels et des associations, autorités administratives, indépendants; ainsi
des grands projets d'aménagement ou d'équipement d'intérêt national susceptibles de porter
atteinte à l'environnement doivent être discuté. On doit organiser des débats publics sur
l'opportunité, les objectifs et les caractéristiques principales de tout projet. C'est ce qui devrait
être fait avec les chantiers de Kinshasa!
Ce sont ces débats qui éclairent utilement les décideurs publics, mais il faut aller plus loin
etconsacrer une véritable démocratie participative. L'information et la concertation sont les
préalables a ce que la Déclaration de Rio appelle participation de tous les citoyens au niveau qui
leur convient Une convention importante signée le 25 juin 1998 dite convention d'Aarhus
renforce la participation du public à la préparation du public à la préparation de la décision,

SECTION 4: PREVENTION, PRECAUTION

§1. Principe de prévention

Les procédures de prévention sont fondées sur la volonté de combattre non le dommage mais la
menace elle-même, selon la sagesse populaire qui estime qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Ce
principe a été consacré par le droit international à la suite de la sentence arbitrale de 1941, la «<
fonderie du trail » entre le Canada et les USA à propos d'émission de soufre

une usine canadienne causant des dommages à des agriculteurs américains. d' Il a été introduit
en droit communautaire européen et retenu aussi par la Cour de Strasbourg dans l'affaire lui
soumise en 2004. Il y une obligation positive de prendre préventivement des mesures concrètes,
nécessaires et suffisantes pour protéger les habitants.

isolément. »), ainsi que sur la nécessité d'oeuvrer pour la paix ( La paix le développement et la
protection de l'environnement sont interdépendants et indissociables. ») et contre la pauvreté (e
Tous les Etats et tous les ples doivent coopérer à la tâche essentielle de l'élimination de la
pauvreté, qui constitue une condition indispensable développement durable [...]).

Il a été introduit en France en 1995 dans une disposition législative imposant d'utiliser << les
meilleures techniques disponibles à un coût économiquement acceptable»; le principe est
également repris par Charte de l'environnement dans l'art 3 libellé comme suit : « toute
personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu'elle est susceptible
de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences >>.

La prévention s'appuie sur une évolution préalable qui se fait généralement par la procédure
d'étude d'impact destinée à apprécier les conséquences d'aménagement ou d'ouvrages qui, par
l'importance de leur dimension ou leur incidence sur le milieu naturel, peuvent porter atteinte à
ce dernier.

En RDC, la loi minière du 07 juillet 2002 impose cette obligation d'étude d'impact aux exploitants
miniers.

§2. Principe de précaution

Ce principe est consacré au niveau international par le principe 15 de la Charte de la Terres. On


observe que ce principe ne concerne que l'environnement qui doit être affecté de << manière
grave et irréversible ». Il impose aux autorités publiques que les mesures ne soient pas
provisoires et disproportionnées. Selon le détracteur, l'application de l'un de ces principes
conduirait à la peur devant les risques, à une inertie redoutable face au progrès scientifique et à
l'esprit d'entreprise. En effet, à prendre trop de précautions, on risque de ne rien faire.

Séduisant dans ses finalités, anticipé sur les conséquences d'un risque même incertain, tenté de
maîtriser le hasard, autant que délicat dans son application, ce principe devrait être mis en
œuvre prudemment par les autorités publiques et les juges. Si les juridictions internationales
manifestent quelque réticence, le juge communautaire européen notamment accueille ce
principe mais avec modération. Les administrations en font de même.

SECTION 5: LE POLLUEUR PAYEUR

Le pollueur payeur signifie l'imputation des dépenses relatives aux mesures de lutte contre la
pollution, au lieu d'être supporté par l'ensemble de la collectivité, doit l'être par le pollueur. Des
recommandations de l'OCDE6 et du conseil de l'Union Européenne ont développé cette
orientation

Pour protéger l'environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées
par les États selon leurs capacités. En cas de risque de dommages graves ou irréversibles,
l'absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus
tard l'adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l'environnement.
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Organisation de coopération et de développement économiques [OCDE], organisme international
créé en 1961 et 6 composé de 30 pays collaborant dans le but de coordonner leurs politiques
économiques et sociales. Le siege de l'organisation est à Paris. L'OCDE est une source de données
comparatives, d'analyses et de prévisions à destination des gouvernements afin de les aider à
orienter leurs politiques. Le principe pollueur-payeur (PPP), défini dans les années 1970 et visant
à réduire les nuisances sur l'environnement dues à l'activité économique, ou la Convention de
lutte contre la corruption peuvent par exemple être mis à l'actif de l'OCDE. Microsoft® Encarta Ⓡ
2009.

qui inspire le traité portant acte unique européen. Le droit congolais consacre aussi ce principe
dans les lois sur l'environnement minier et forestier.

Pr Grégoire BAKANDEJA wa MPUNGU

SECTION 6: GESTION INTEGREE POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE

Le concept de développement durable est conçu par les économistes pour réagir contre le
paradigme de la croissance à tout prix. Il a été défini dans un rapport des Nations Unies comme
un développement qui s'efforce de répondre au besoin du présent sans compromettre la capacité
des générations futures à satisfaire les leurs ». Ce principe est consacré dans de nombreuses
conventions internationales (principe 3 de Rio).

Il s'agit d'intégrer 2 concepts nouveaux : l'irrésistibilité et la durabilité et de remettre bon


nombre certitudes telle celle de la capacité du progrès scientifique à résoudre l'ensemble de
problèmes et à conduire les pays pauvres à la prospérité et selon laquelle les richesses de la
nature auraient une capacité infinie à se renouveler.

Il faut admettre que la logique économique et la logique écologique sont différentes ainsi que
l'identification des valeurs et la temporalité : court terme ou très longue durée. Le
développement durable permet de concilier la poursuite de l'objectif de croissance économique
tout en préservant l'environnement. Le concept << à la mode » dont la portée affective n'est pas
toujours à la hauteur des proclamations irriguent désormais l'ensemble de politique publique.

Ce principe oblige les responsables politiques à des évaluations et à des anticipations beaucoup
plus sérieuses que par le passé, à des bilans aussi comme celui qui a été fait lors du dernier
Sommet sur le développement durable de Johannesburg en 2011.

Cette habile synthèse entre la protection de l'environnement et la poursuite de la croissance


économique a conduit à une restructuration profonde des méthodes de gestion, la
réglementation unilatérale traditionnelle ne pouvant, à elle seule, obtenir le comportement
vertueux des acteurs économiques. On compte désormais beaucoup sur la régulation, la gestion
intégrée et sur divers instruments d'ordre consensuel pour orienter les marchés vers des
formes de développement plus respectueux des milieux. Mais la pression des intérêts
économiques et financiers et celle de la compétitivité demeure forte surtout en temps de crise
où, au sein de 3 piliers (économie, développement, protection), deux d'entre eux, le
développement et la protection sociale, prédominent.

C'est dans ce cadre que le forum de Ouagadougou, dont les travaux avaient porté entre autres
sur les opportunités et contraintes environnementales nationales ou régionales de
développement durable en vue de préserver les ressources naturelles de l'Afrique du
changement climatique, a conduit à une déclaration dont le contenu réveille l'ensemble de
préoccupations, notamment sur le mode de coopération internationale dans une perspective
durable et sur les mobilités et leur impact économique, financier et politique.

SECTION 7: RESPONSABILITE ENVIRONNEMENTALE

A l'acception traditionnelle d'un dommage causé aux personnes ou aux choses par le milieu dans
lequel elles vivent, qui trouve son origine dans la théorie de trouble de voisinage, se superpose
désormais une approche résolument moderne : celle du dommage subi par le milieu naturel en
même qualifié de « dommage écologique pur». Les contentieux sont souvent complexes lui- car
le préjudice est rarement direct, certain et personnel (il est souvent indirect, diffus et collectif), ce
qui rend sa preuve et son indemnisation difficile,

Dans les catastrophes écologiques du type marée noire, les intervenants sont nombreux.
Dans l'affaire de l'Amoco Cadiz en 1990, le pétrolier libyen était ainsi possédé par une société
américaine, avait un équipage italien, était assuré en Angleterre, les remorqueurs étaient
allemands, le chantier de construction espagnol et les victimes françaises. Les procès se sont
achevés en 1992; le montant global des indemnités s'élève

à 1,27 milliards de francs.


Quant aux habitants de la baie de Minamata au Japon, intoxiqués par le rejet industriel de
mercure en 1959, il a fallu attendre 2010, soit plus de 50 ans pour que les procès s'achèvent les
dégâts causés aux gens sont payables même plusieurs années après.

Après bien des réticences, le dommage écologique pur est désormais consacré par des textes de
loi dans beaucoup de pays et par une abondante jurisprudence. Cette responsabilité a été
reconnue en droit communautaire européen par la directive sur la responsabilité
environnementale adoptée le 21 avril 2004. Elle concerne le dommage causé à l'environnement
par les activités économiques, excluant ceux causés aux biens et aux personnes. Elle institue une
obligation de réparation des atteintes aux eaux, sols, espèces et habitat naturel, mais exclut les
atteintes à l'air, la pollution par les hydrocarbures et les accidents nucléaires qui relèvent des
conventions spécifiques.

Cette directive impose diverses mesures de protection, de prévention à l'égard de


l'exploitant :obligation d'informer si une menace est suspectée, obligation d'agir sans retard et de
se soumettre aux mesures ordonnées par l'autorité administrative. La réparation doit se faire en
nature avec la remise en état des milieux dégradés et selon les meilleures techniques possibles.
C'est une application du principe pollueur-payeur.

En RDC, le code minier prévoit la protection de l'environnement à travers l'exigence d'étude


d'impact environnementale avant toute exploitation des minerais par les sociétés opératrices.
Mais en matière d'hydrocarbure, aucune disposition n'est prévue à l'heure actuelle. Le projet de
loi sur les hydrocarbures en discussion au Parlement prévoit, dans certaines de ses dispositions,
ce principe de responsabilité environnementale. On y parle pour la première fois de la
responsabilité sociale et environnementale des entreprises.

Dans certains pays, on va jusqu'à consacrer les délits environnementaux.

CHAPITRE II: LES INSTITUTIONS DE L'ENVIRONNEMENT

On est responsable de ceux que l'on apprivoise Epigraphe d'Antoine de St Exupéry. Les
organisations internationales ont été les premières à mettre au point des grandes conventions
internationales en faveur de la protection environnementale. En République démocratique du
Congo, le premier Ministère chargé de l'Environnement a vu le jour en 1976 avec un petit budget,
situation qui s'est améliorée grâce à la coopération internationale depuis une dizaine d'années.
L'Institut national pour la Conservation de la nature bénéficie du soutien de l'Unesco, de la
coopération de l'union européenne L'environnement reste essentiellement une affaire d'Etat et la
décentralisation est modeste. La montée en puissance des préoccupations environnementales
doit beaucoup à l'action des associations de défense en éveil pour alerter les pouvoirs publics et
saisir le juge.

SECTION I: LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

Il en existe plusieurs, tant au niveau global qu'au niveau régional.

51. L'ONU et ses institutions spécialisées La prise en compte de l'environnement s'est d'abord
manifestée sur le plan international.

Le concept d'éco-développement inspire le texte fondateur dans la déclaration de la conférence

sur l'environnement tenue à Stockholm en Suède en juin 1972 à l'initiative de

l'Assemblée Générale des Nations-Unies :

«L'homme a un droit fondamental à la liberté, à l'égalité et à des conditions de vie satisfaisante,


dans un environnement dent la qualité lui permet de vivre dans la dignité et le bien-être »
Principe1. Il a aussi le devoir solennel de protéger et d'améliorer l'environnement pour les
générations présentes et futures », qui ne peut être garanti que par le développement
économique et social (Principe 8).

La relation entre le processus économique et écologique est soulignée avec insistance. La


déclaration énumère les différentes voies pour atteindre ces objectifs (échange d'information,
coopération scientifique, transfert de technologie) et rappelle certaines règles de droit
international public, en particulier celle de « bon voisinage », cad le devoir de chaque Etat de
veiller à ce que les activités exercées à l'intérieur de ses frontières ne portent pas préjudice à
l'environnement des Etats voisins. A la suite de cette conférence, l'Assemblée Générale mit au
point les structures institutionnelles du programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD): Conseil d'administration, comité de coordination installée à Nairobi, Fonds, directeur et
secrétariat. Le conseil d'administration chargé de la politique adresse chaque année un rapport à
l'Assemblée Générale sur ses activités.

20 ans après, une autre déclaration était appelée à un grand succès, la Déclaration de Rio en
1992, qui fait du développement durable un concept central et élabore un droit
programmatoire fixant aux Etats des objectifs à atteindre : les agendas 21 (objectifs à atteindre
au 21e siècle.
Plusieurs institutions spécialisées sont à l'origine des conventions importantes pour la protection
du village planétaire. C'est le cas de l'Unesco (programme « Man and biosphère »> lancé en
1999; élaboration de la Convention de RAMSAR sur les zones humides et de la convention pour
la protection du patrimoine signé en 1972.

le cas de la FAO (la Charte mondiale de sol en 1981) et l'OMS.


Il faut signaler aussi l'union internationale pour la conservation de la nature -UICN
ses ressources née en 1948.

ses 85 propositions d'action ont été insérées dans la convention sur la diversité biologique
adoptée à Rio le 22 mai 1992. LUICN rassemble 83 Etats, mille ONG et plus de 10 mille experts
parmi lesquels le titulaire de ce cours (Pr Grégoire BAKANDEJA wa MPUNGU). C'est le plus vaste
niseau mondial de connaissance sur l'environnement.

52. LES INSTITUTIONS REGIONALES

A. Les institutions européennes.

Des initiatives ont été prises très tôt par le conseil de l'Europe en matière d'environnement. C'est
en falt ce conseil qui est à l'origine de certaines conventions importantes telles:
la Convention sur la protection de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe conclue à Berne
19 sept 1979;
la Convention sur la responsabilité civile pour le dommage résultant d'activités dangereuses
pour l'environnement signé à Lugano en 1993 et

la Convention sur le paysage signé à Florence en octobre 2000.

La convention européenne des droits de l'homme signé en 1950 ne contient pas des
dispositions propres à l'environnement mais la Cour de justice européenne de Strasbourg
s'appuie sur les articles 2 (droit à la vie) et 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) pour
rendre des décisions en faveur de la protection environnementale.

✓ L'OCDE a adopté d'intéressantes décisions et recommandations mettant en relief la connexité


du développement économique et de l'environnement convention sur les pollutions
transfrontalières, accords sur certains produits chimiques dangereux tels que l'Oxyde de soufre et
le mercure.

✓ S'agissant de l'Union Européenne, alors que l'environnement n'était guère pris en compte par
le Traité de Rome, l' acte unique entré en vigueur le 1 juillet 1997 se donne pour objectif de
préserver, protéger, améliorer la qualité de l'environnement art 130 r. Il est affirmé que les
exigences en matière de protection de l'environnement sont une composante de haute politique
de la communauté. L'intégration de ces exigences environnementales dans la définition et la mise
en oeuvre des autres politiques de l'union est devenue une obligation à part entière.

Union mondiale pour la nature (UICN], organisation internationale visant à assurer la protection
de l'intégrité et de la diversité de la nature, tout en permettant le développement économique
durable. L'Union mondiale pour la nature, ou UICN (en anglais International Union for the
Conservation of Nature, IUCN, a pour devise un monde juste qui valorise et conserve la nature »
(« A just world that values and protects nature

L'UICN all en 1948 à Fontainebleau sous le nom d'Union internationale pour la conservation de la
nature International Union for the Conservation of Nature), à l'initiative de l'Unesco, de la France
et de la Suisse. Elle prend le nom d'Union mondiale pour la nature (World Conservation Union)
en 1956, mais conserve les mêmes sigles: UICN en français et IUCN en anglais.

8. Les institutions africaines

Dès la fin des 1990, OUA devenue depuis UA s'est préoccupée des questions environnementales.
La Charte Africaine des droits de l'homme et des peuples signe Narobi en 1981 traite
indirectement de la question environnementale en posant le principe du droit à la vie et à la
protection du cadre de vie pour les populations. Mise à part cette charte, on peut noter la
Convention de Bamako sur les déchets (1987) et la Déclaration de Yaounde (1989) sous la
coordination nationale de la COMIFAC, comité interministériel sur les ferits de l'Afrique Centrale.

A ces institutions, on peut ajouter les traités et accords régionaux des questions
environnementales. Il s'agit notamment de sous-régionaux traitant

Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles,


signée à Alger le 15. septembre 1968, révisée à Maputo, le 11 juillet 2003.

Traité de Kampala du 30 octobre 2015 relatif à la Collaboration Transfrontalière du Grand Virunga


sur la conservation de la faune et de la flore sauvages et le
développement du tourisme.
Pacte de Nairobi du 15 décembre 2006 sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la
Région des Grands Lacs, tel que modifié et complété à ce jour.
Protocole de Nairobi du 30 novembre 2006 sur la lutte contre l'exploitation légale des ressources
naturelles au Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la Région des Grands
Lacs.

Traité de Brazzaville du 5 février 2005 relatif à la conservation et à la gestion durable des


Ecosystèmes forestiers d'Afrique Centrale et instituant la Commission des Forêts d'Afrique
Centrale (COMIFAC).

SECTION 2 LES STRCUTURES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES

On peut rappeler ici le rôle important du Ministère en charge de l'environnement et Conservation


de la Nature alors qu'au niveau des structures provinciales et locales, rien de plus concret nest
constaté faute de moyen budgétaire.

L'environnement reste encore une affaire du pouvoir central et de l'établissement public créé à
cette fin, l'Institut congolais pour Conservation de la Nature (ICCN), grâce au financement des
bailleurs de fonds multilatéraux (UNESCO, FAO, OMS, UE) et bilatéraux (France,
Belgique,Allemagne et Suède).

SECTION 3 LES ASSOCIATIONS PROTECTRICES DE L'ENVIRONNEMENT

L'environnement est l'affaire de tous, et toute personne a le devoir de prendre part à la


preservation et à l'amélioration de l'environnement.

La prise de conscience de la lutte à mener a été tôt assumée par des citoyens assortis tant de
leurs devoirs que de leurs droits et qui choisissent la forme associative pour faire valoir leurs Avec
les associations des consommateurs, les associations de défense de l'environnement furent
revendications.
et demeurent aux avant-postes d'une démocratie participative dans les pays développés. Chez
nous on n'en voit pas ; pourtant c'est nécessaire. On attend l'argent de la coopération belge pour
faire du bruit ! L'environnement c'est pourtant l'affaire de tous.

Le développement du mouvement associatif a connu un vaste essor dans les années 1990 en
Afrique en même temps que le processus de démocratisation des institutions politiques. Ces
associations ont commencé leur intervention dans le domaine de l'urbanisme et du cadre de vie.
Ces associations attirent sur elles, lorsqu'elles adoptent publiquement un comportement
contestataire, manifestations et combats contre les grands projets d'équipements (ceux-ci
contribuent à la destruction des espaces).

CHAP III: LE DROIT A LA PROTECTION DE LA NATURE

A propos de ce nouvel ordre écologique, les philosophes se plaisent à disserter insistant sur une
mission sacrée des hommes: gardiens de la nature au nom des générations futures. Une nouvelle
logique de gestion utilitaire des ressources naturelles se développe afin de préserver la diversité
des écosystèmes et des ensembles vivants, dans la perspective d'un développement durable. Les
hommes et animaux sont des espèces animales; ils vivent, les autres espèces aussi doivent vivre.

Le dispositif des protections des espèces est complété par des dispositifs de protection des
espaces, habitat naturel et niche écologique. Fondée en 1948, l'Union Internationale de la
Conservation de la Nature (UICN) qui regroupe des associations et des Etats, a aidé à
commencer, avec le PNUE (Programme des Nations-Unies pour l'Environnement) et le WWF
(fonds mondial pour la nature), l'élaboration de la charte mondiale de la nature adoptée par
l'ONU en1982 qui proclame l'obligation pour l'ensemble des Etats d'assurer la survie de chaque
espèce sauvage et domestique.
La convention de Rio sur la diversité biologique pose dans son préambule que la conservation de
la diversité biologique, qui concerne aussi bien la faune et la flore que les habitants, est une
préoccupation commune de l'humanité.

SECTION 1: LA PROTECTION DU PATRIMOINE BIOLOGIQUE

Aux dires de certains, les quelques décennies du 20 siècle auraient réussi à détruire autant
d'espèces animales que les deux précédents millénaires et des systèmes de protection
concernant les espèces sauvages menacées de destruction se sont développés.

Quant au droit de la pêche et surtout de la chasse, les prises de position à l'égard d'activités
considérées comme traditionnellement légitimes par les uns, comme dangereusement
prédatrices par les autres, ont pour conséquence les difficultés à mettre au point une
réglementation prenant en compte l'ensemble des intérêts en présence : le débat autour des
ours et des loups en est un exemple.

en 1980, 1 IUCN le WWF et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), en
partenariat avec l'Unesco et la FAO, créent la Stratégie mondiale de la conservation. Celle-ci, mise
au point avec des représentants de plus de 100 pays pendant trois ans, a pour but d'assurer la
protection de la biodiversité et des écosystèmes, tout en permettant leur exploitation dans le
cadre d'un développement économique durable à l'échelle mondiale La mise mauvre de cette
stratégie fait l'objet d'un suivi par l'intermédiaire de conférences internationales L'UICNs'est
donné pour mission d'e influer sur les sociétés du monde entier, les encourager et les aider à
conserver l'intégrité et la diversité de la nature, et veiller à ce que toute utilisation des ressources
naturelles soit équitable a écologiquement durable» Son objectif de protection de la nature passe
notamment par la sauvegarde des espèces animales et végétales menacées, ainsi que par la mise
en place d'actions visant à promouvoir l'utilisation rationnelle des ressources naturelles.

L'UICN realise des études destinées à estimer le niveau de biodiversité actuel et l'état des milieux
naturels En fonction des résultats, elle met en place des stratégies de protection spécifiques et
adaptées-notamment en créant des pares nationaux ou des aires protégées ou encore en
appuyant la mise en place de législations internationales ou nationales visant à la protection de
l'environnement.
Enfin, depuis 2000, I'UICN publie chaque année en ligne une version actualisée de la liste rouge
des espèces monacées (et sous forme de livre tous les 4 à 5 ans), établie par la Commission de
sauvegarde des espèces. Microsoft Encarta 2009. 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits
réservés.

Ces questions sont traitées en droit congolais à travers les dispositions du décret du 21 avril 1937
sur la pêche et le décret du 12 juillet 1932 portant règlementation de la concession de la pêche.
Ces textes toujours en vigueur ont été complétés par l'arrêté n 047/Cab /Min/ECN /94 du 18
février 1994 modifiant et complétant l'arrêté 041/VN/ECN/92 du 6 avril 1992 portant
organisation de l'exploitation et de l'exportation des poissons d'aquarium.

§ 1 PRESERVATION DES ESPECES MENACEES

A. Conservation des écosystèmes

La communauté scientifique est parvenue à un constat alarmant, relevant que de nombreuses


espèces de faune et de flore sont en voie de disparition à un rythme jamais atteint jusqu'alors.
Près du tiers seraient menacé d'ici 2070.

Les causes sont connues : surexploitation des ressources en vue du commerce et de l'industrie,
capture surdimensionnée par la chasse et la pêche, destruction des habitas naturels,
déforestation, urbanisation, pollution, changement climatique, bio-piraterie.
C'est ainsi que plusieurs convention ont été signées au niveau international en vue de la
préservation des états naturels et de la biodiversité :
convention de Ramsar de 1971 sur la protection des zones humides d'importance internationale;
convention de Washington de 1973 sur le commerce international des espèces menacées
d'extinction
convention de Bonn de1969 sur la conservation des espèces migratoires ainsi que de
nombreuses conventions spécifiques comme celle sur la protection des phoques et des baleines
L'UNESCO coordonne les politiques mises en œuvre dans plusieurs régions du monde.

B. Préservation des espèces sauvages

Protection intégrale

Le ministère chargé de la protection de la nature établit des listes limitatives d'espèces animales
(sauvages) et végétales (non cultivées reptiles; oiseaux; végétaux). Leurs capture, destruction,
mutilation, naturalisation, vente ou achat sont interdits si la protection est intégrale.

Protection partielle

D'autres espèces ne font l'objet que d'une protection partielle c.à.d. que seules sont interdites la
naturalisation, la mutilation, la vente ou l'achat alors que la capture et la destruction demeure
autorisées.

Signée le 2 février 1971 à Ramsar (Iran). Cette convention constitue le premier traité
intergouvernemental dédié à la conservation de la nature. Cependant, l'utilisation rationnelle des
zones humides est loin d'être garantie. En effet, au cours des trente dernières années, la moitié
des zones humides françaises ont disparu par assèchement, drainage ou mise en culture, mettant
en danger l'équilibre hydrologique et biologique du pays. Microsoft® Encarta 2009. ©1993-2008
Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

62 LE DROIT DE LA CHASSE

Rien n'interdit de rêver à une harmonieuse complémentarité entre les défenseurs de la nature et
les chasseurs. La réalité est différente. Les chasseurs, groupe de pression puissant dans certains a
Etats occidentaux, déploient de nombreux arguments au soutien de leur cause tradition
historique, liberté de la chasse, proclamés parfois dans des textes constitutionnels comme aux
USA et en France.

Notons que la chasse est réglementée en RDC par une lol N 82-002 du 28 mai 1982 le libellé « le
Zaire héberge de nombreuses espèces animales rares et parfois uniques au monde teles que
l'okapi, le gorille des montagnes, le chimpanzé à face noire, le paon zairdis notre onys représente,
de ce fait, l'une des réserves de faune la plus variée et la plus importante Afrique. Mais, depuis
quelque temps, l'on assiste, au Zaire, à la recrudescence du braconnage et de la contrebande qui
menacent ainsi dangereusement la faune nationale. Pour préserver ces méfaits et sauver son
patrimoine faunique, notre pays doit donc se garder d'exploiter usivement ses ressources
animales, au risque d'en être dépourvu à plus ou moins brève échéance comme c'est le cas
ailleurs.

La présente loi a précisément pour objet d'édicter des mesures impératives qui doivent en même
temps concilier le souci de sauvegarde et de conservation de la faune avec le besoin alimentaire
de nos populations spécialement celles des milieux ruraux. Sur ce dernier point, il convient de
rappeler que la chasse coutumière autonome constitue l'une des principales causes de la
destruction massive de la faune. Car ce type de chasse se pratique à grande échelle en utilisant
non seulement un nombre de plus en plus croissant, mais aussi des moyens quelconques pour
abattre ou capturer sans discernement les animaux surpris en cours d'expédition. C'est la raison.
pour laquelle la présente loi soumet désormais la chasse coutumière à des restrictions qui sont
compatibles avec les normes de bonne gestion des ressources fauniques.

Ce texte qui est toujours en vigueur est violé systématiquement surtout à cause de la guerre.

63 LE DROIT DE LA PECHE

Le texte de base reste le décret du 21 avril 1937.

Art 57: la pêche est permise sur tout le territoire du Congo-Belge sans préjudice de l'application
du décret du 12 juillet 1932 relatif aux concessions de pêche et des exceptions prévues ci-après :
Art 58: nul ne peut pêcher dans les eaux à autrul si le fonds dont elles dépendent n'est grevé d'un
droit de pêche à son profit ou s'il n'y a consentement du propriétaire ou de ses ayants droit.
N'appartiennent pas à autrui, au terme du présent décret, les eaux territoriales, lacs, étangs et
cours d'eau dont le lit fait partie du domaine de l'Etat.

§4 LES ORGANISMES GENETIQUEMENT MODIFIES-OGM

Il s'agit d'organismes nouveaux nés du génie génétique¹0, dont la dissémination sur le marché

engendre des peurs du fait de l'incertitude de leurs effets sur la santé. Les terres ensemencées en
plantes transgéniques couvrent une superficie égale à celle des pays comme la Suisse, la France,
l'Autriche réunifiées, c'est-à-dire près de 2 millions de km². Les USA et le Canada sont à l'origine
de 70% de cette production très répandue aussi au Brésil, en Argentine et dans certains pays
asiatiques.

Le risque biotechnologique né d'expériences de génie génétique sur les organismes et sur leur
dissémination n'est pas encore pris en compte en Afrique. Seule l'Europe a tenté de règlementer
cette situation par une directive du 12 mars 2001.

SECTION 2 LA PROTECTION DES ESPACES NATURELS


La forêt, la montagne et le littoral ont en commun de couvrir de vastes parties du territoire
congolais et d'offrir des richesses de beauté naturelle attirant autant de convoitises. Un juste
équilibre entre une gestion rationnelle et une protection rigoureuse doit être trouvée dans
l'objectif désormais prioritaire de développement durable. Mais les éléments naturels peuvent
être aussi facteur de risque contre lequel la société demande protection.

$1 LA PROTECTION DE LA FORET

La forêt produit 90% de la biodiversité dans le monde, mais une déforestation ne cesse de
s'amplifier et concerne 20 millions d'hectares dont 13 millions pour les forêts tropicales. Les
grandes forêts d'Amazonie, du Congo et de l'Indonésie sont particulièrement menacées par le
commerce du bois (3% du commerce mondial) et la culture extensive.

Cette déforestation pèse sur la biodiversité et le climat. Elle a pour conséquence la


désertification, par exemple le dessèchement du lac Tchad qui est passé de 25km² en 1960 à
2000 km² en 2010, l'accroissement de gaz à effet de serre, la disparition d'espèces menacées et
le pillage des ressources des autochtones.

19 Organismes vivants (bactéries, plantes ou animaux) dont le matériel génétique (génome) a été
artificiellement modifié, le plus souvent pour contenir un nouveau gène. La modification du
génome créée en laboratoire est de même que toute modification naturelle (mutation),
transmise à la descendance en même temps et de la même façon que les autres gènes. Les
séquences d'ADN modifiées confèrent à l'organisme des caractères nouveaux (par exemple la
résistance à un herbicide), qui conditionnent les avantages comme les risques de l'utilisation des
OGM. Microsoft Encarta 2009
"On peut, en laboratoire, introduire artificiellement de nouveaux gènes dans des organismes
vivants c'est la transgénèse. Ces gènes vont ensuite s'exprimer dans les cellules de l'organisme,
c'est-à-dire qu'ils vont être transcrits en ARN, puis traduits en protéines, lesquelles sont
généralement responsables de propriétés nouvelles. La transgénèse a donc pour but de modifier
l'organisme concerné pour lui apporter de nouvelles caractéristiques intéressantes, comme la
résistance à un parasite, à un virus ou à une bactérie (le plus souvent chez les plantes, mais aussi
chez les animaux) ou à un herbicide; elle peut également permettre de modifier la couleur d'une
fleur ou d'unfruit, de provoquer une meilleure assimilation d'un nutriment donné, d'augmenter
la productivité d'une espèce cultivée, ou encore de faire produire à un être vivant des protéines
(hormone de croissance, par exemple) dans un but therapeutique. Microsoft® Encarta ® 2009.

C'est ainsi que cette menace sur la forêt a été prise en compte par les Etats qui n'en disposent
pas et une conférence internationale s'est tenue à Helsinki en Finlande en 2003 et une
déclaration de principe de protection a été adoptée mais ses effets sont maigres à ce jour.
A défaut d'une convention mondiale qui n'a pas abouti, un programme, REDD (Réduction des
Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des forêts) selon lequel 37 pays pilotes
bénéficieront d'un financement international, sorte de « fonds climatiques verts devrait être mise
en place pour aider à lutter contre ce mal. Il est rappelé que les Etats ont un droit souverain et
inaliénable d'utiliser, gérer et exploiter leurs forêts de manière globale et équilibrée ».

Notons que la République Démocratique du Congo représente près de 70% de son territoire
couvert par la forêt.

3ème PARTIE : LES LIMITES ET PERSPECTIVES DU DROIT DE L'ENVIRONNEMENT

Environnement et considérations éthiques, juridiques et politiques

Extrait tiré de la communication de l'auteur au Colloque de l'Université Catholique du Congo :


"L'Ecologie à la lumière de l'Encyclique Laudato si du Pape François. Pertinence et réception en
Afrique". Kinshasa, 26 avril 2016.

I. LE DROIT DE L'ENVIRONNEMENT, UN DROIT MOU ET INSTABLE

Le droit de l'environnement existe-t-il ? La notion d'environnement étant trop large pour définir
le champ d'application du droit de l'environnement, ce dernier peut être défini ainsi « Ensemble
des règles qui appliquent les principes de précaution, prévention, pollueur-payeur et
participation afin de protéger les différents milieux, ressources et patrimoines, dans le cadre d'un
objectif de développement durable.

Certains répondraient que des normes existent déjà et que des dirigeants politiques des Etats se
rencontrent régulièrement, signent des accords et font même des déclarations. Mais, les choses
s'empirant davantage après ces accords et déclarations, il y a lieu de s'interroger sur l'efficacité
des dispositifs institués. On constate que des principes sont consacrés dans des textes
constitutionnels et législatifs, mais leur portée est limitée.

A. Des principes consacrés dans les textes constitutionnels et législatifs mais sans portée réelle

Les principes environnementaux ont vocation à s'intégrer dans le droit interne, plus
généralement le droit public, et en fait, le droit administratif. Mais ce droit se caractérise par
l'instabilité, la complexification, l'inadaptation, voire parfois l'inflation quantitative.

Il existe assurément des grands principes environnementaux consacrés dans des textes législatifs
internationaux et nationaux déjà cités. Mais ces principes ne semblent pas être contraignants. A
titre indicatif, au nom des constructions des infrastructures (routes, logement), l'Etat rabote les
parcs naturels, les arbres et supprime parfois l'appel en justice contre les autorisations de bâtir ;
pour freiner le principe pollueur-payeur, l'Etat lui substitue celui du tiers payeur.
Il existe aussi des disciplines juridiques (du droit donc au sens où le droit est toujours << un
ensemble de règles qui... ») prenant en compte les principes ou préoccupations
environnementales.

Le droit de l'environnement a pour caractéristique d'être composite, complexe et surtout


dynamique car il doit toujours être en expansion, sa vocation étant de s'ouvrir aux nouvelles
données des sciences, aussi bien des sciences biologiques que celles de nanotechnologies et
surtout s'ouvrir également aux nouveaux domaines que le droit conquiert, le droit des énergies,
le droit des transports, ou le droit de la biodiversité qui bon gré, malgré continue à progresser en
permanence.

Le paradoxe et aussi l'intérêt de la thématique résident dans la quotidienneté et le surréalisme,


dont la combinaison est certes paradoxale, de la discipline environnementale dans presque tous
les pays. On utilise les mêmes techniques de destruction de l'écosystème, de l'environnement par
l'industrialisation dedéveloppement durable.

Mais les mots n'ont pas toujours de sens. Il y a quelques années s'est tenu un colloque
international, en Mauritanie, sur le « développement durable ». Il en est de même lorsqu'on
parle de la question de développement durable entendu différemment selon les groupes des
pays. Pour les pays développés, on voit les séquelles de industrialisation, notamment avec
l'exploitation des ressources fossiles. Mais pour les africains, on démontre avec conviction et
légitimité que les besoins du développement par l'exploitation des ressources naturelles, donc
minières, participent du développement durable. En d'autres termes, les uns voient dans la «
durabilité » l'arrêt de l'exploitation énergétique fossile, les autres la possibilité de démarrer la
même exploitation énergétique fossile. Certes aujourd'hui, on semble avoir trouvé une solution,
lors de la dernière conférence de décembre 2015 à Paris sur l'environnement (COP 21) en parlant
de transition énergétique, les Etats en développement ayant accepté de renoncer à
l'industrialisation par l'arrêt de l'exploitation énergétique fossile pour les énergies renouvelables
à la condition de recevoir des financements des pays industrialises qui sont les principaux
pollueurs de la planète.

C'est un droit qui présente des limites.

B. LES LIMITES ET PERSPECTIVES DU DROIT DE L'ENVIRONNEMENT


1. La difficulté d'intégrer des principes de l'environnement dans un droit
instable

Cette difficulté tient à l'intégration des principes environnementaux dans un droit instable, le
droit public tel que cela apparaît dans les dispositions de la Constitution. Elle tient également à
son intégration dans un système juridique rigide par un droit mou et enfin, par la difficulté
d'intégrer des principes collectifs dans un système juridique structurellement individualiste.

Le droit de l'environnement fait partie intégrante du système juridique dans lequel il entend
s'appliquer au cas particulier de la République Démocratique du Congo, du droit Le
développement durable étant un principe (avec d'autres) issu du politique comme le projet est
affectif - il n'est pas encore une norme.

public comme du droit privé. Le stade de la norme suppose l'entrée dans la sphère juridique et
un minimum d'effets normatifs, à tout le moins théoriques. Ainsi, l'article 11 de la Constitution du
26 février 2006 fait du principe d'égalité une norme. Mais la normativité ne suffit pas à conférer
l'effectivité ; il lui faut acquérir l'opposabilité.

Cette opposabilité se retrouve dans un autre degré de l'axe de la normativité, celui du passage au
stade de « droit », au sens du droit subjectif, tel que René Capitant le décrivait en substance
comme un principe auquel serait associé une action procédurale permettant de faire respecter
ou sanctionner ce principe. Le principe d'égalité accède ainsi au statut de droit subjectif, par
exemple, dans le domaine de la responsabilité.

Les principes environnementaux, comme leur nom l'indique, sont des principes et se pose
naturellement la question de savoir s'ils sont (ou seulement certains d'entre eux, ou aucun ?)
devenus des normes, des droits voire des moyens d'annulation en droit congolais.

2. La difficile intégration d'un système juridique rigide par un droit mou

Instable, le droit public congolais inspiré par les droits français et belge, repose néanmoins sur la
fiction de sa propre rigueur, sinon rigidité, exprimée par la célèbre pyramide de Kelsen12 à
l'origine de la « théorie pure du droit », fondateur du normativisme), et l'articulation des normes
en une hiérarchie dont le respect est pilier de la stabilité juridique.

En d'autres termes, qu'il s'agisse du droit civil et de ses fictions catégorielles (le bon père de
famille, l'autonomie de la volonté, la présomption de bonne foi etc.) ou du droit public et de ses
fictions jurisprudentielles (intérêt général, service public, prérogative de puissance publique,
clause exorbitante du droit commun etc.), la rigueur hiérarchisée des différentes normes tient
lieu de ciment ou de cadre, dans une logique de droit dur ou à tout le moins rigide.

Les principes environnementaux ne sont pas issus de cette structure juridique ordonnancée mais
des grands débats de société internationale de la déclaration générale de Stockholm en 1972 à la
conférence de Rio de 1992, c'est-à-dire d'un amalgame entre principes politiques et normes
juridiques, propre souvent au débat international, inspiré de la soft law et qui relève du droit
mou, ou flexible, ou souple selon les acceptations retenues.

La question est très voisine de ces exemples enfantins : des principes mous peuvent-ils intégrer
une hiérarchie des normes rigides?

L'un des principes environnementaux les plus célèbres est sans doute le principe de précaution. Il
illustre parfaitement le propos car il n'a pas de contenu exact, ou à tout le moins le contenu
admis par tous, comme le remarque Olivier Godard, car les acteurs ne s'accordent pas sur le
même contenu exact de cette norme¹3, mais la remarque vaut aussi pour tous les grands
principes environnementaux (Nicolas de SADELEER): « Ces principes appartiennent en tous cas à
des concepts dont la compréhension semble aller de soi, mais qui ont tendance à se dérober au
fur et à mesure que l'on cherche à les définir 14. Le mot précaution vient littéralement du latin «
praecavere » (prendre garde)

12 Hans Kelsen, professeur de droit public austro-hongrois 13 Le principe de précaution dans les
conduites des affaires humaines, Paris, Editions de la Maison des sciences de (1881 - 1973).
I'Homme, 1997, Introduction générale. 14 SADELEER (N), Les principes du Pollueur-payeur, de
prévention et de précaution, Bruxelles, Bruylant-Auf, 1999, page 227.

mais le principe environnemental en cause relève manifestement davantage du concept de <<


prudence », c'est-à-dire de la prudentia, dont Cicéron faisait une « vertu émanant de l'acte de
prévoir »>15.

On peut se demander s'il n'y aurait pas sagesse à unir précaution et prévention au nom de la
prudence, c'est-à-dire la prise en garde précisément de tous les risques : ceux qui sont connus
(prévention) et ceux qui ne le sont pas, au moins précisément (précaution). Comme on l'aura
compris : un concept flou parce que téléologique, finaliste peut-il s'intégrer dans une hiérarchie
(de normes)?

En d'autres termes, comment placer dans une hiérarchie un principe qui n'a pas de contenu, ou à
tout le moins de contenu précis? On peut dire qu'un principe (être précautionneux, être prudent
(voir « Pour gagner des points ») a valeur législative (Code de l'environnement) ou
constitutionnelle (charte) mais cela n'a pas d'effet juridique puisqu'on ne peut cerner
précisément ce qui aurait cette valeur.

Cette nécessaire transformation du mou en rigide constitue et constituera pour les grands
principes environnementaux assurément une réelle difficulté.

3. La difficile intégration de principes collectifs dans un système juridique structurellement


individualiste

Une dernière difficulté attend les principes environnementaux et tient à leur nature collective
comparée à celle - individualiste des fondements initiaux des démocraties libérales, savoir les
libertés individuelles et droits de l'homme.

Or les principes environnementaux ne sont-ils pas par principe des atteintes sinon des limitations
à ces valeurs individuelles.
En tous les cas, les principes collectifs sinon collectivistes du droit de l'environnement devront
s'accommoder des vieux principes individuels sinon individualistes de notre système juridique
initial.

Aussi, si leur valeur ne pose guère de problème à raison de leur insertion dans les normes
majeures, aujourd'hui constitutionnelles, leur portée, c'est-à-dire leur effectivité ne saurait être
absolue.

La théorie de la conciliation des droits, dans l'évident pragmatisme qu'elle révèle,


n'enlève pas l'essence même du combat entre Droit et droits ou entre droits et droits.

Enfin, l'on pourrait se demander si certains principes environnementaux ne porteraient pas


atteinte tout simplement aux plus fondamentaux des droits de l'homme, la liberté de penser et
d'exprimer ses pensées ? L'idée serait qu'il existe une pensée unique environnementale,
interdisant l'expression de courants de pensées non écologiques.

Et de fait, a-t-on aujourd'hui le droit de remettre en cause le principe de précaution ? "Peut-on


critiquer le « développement durable » au profit d'un développement

15 Ciceron de Legisbus 1, 60.

<< immédiat » ? A-t-on le droit de remettre en cause le principe de la valorisation seulement


énergétique ?

La réalité est que les droits de l'homme sont à l'origine individuels, alors que le droit de
l'environnement est à l'origine... collectif Il y a donc contradiction évidente entre ce droit-ci
(collectif voire collectiviste) et ces droits-là (individuels voire individualistes).

En tous les cas, les principes environnementaux issus des grandes conférences de droit
international de la fin du XXe siècle, et celles de ce siècle, Johannesburg, Paris (COP 21) et New
York du 22 avril 2016, ne s'intègrent pas, quelles que soient les volontés (politiques des
dirigeants, ils étaient plus de 180 à cette dernière conférence de Paris), aussi facilement dans des
systèmes juridiques instables, rigides et individualistes comme ceux en vigueur en Afrique
presque tous hérités des anciennes métropoles.

On retiendra en définitive que la question de l'intégration des principes environnementaux dans


la hiérarchie des normes connaît en droit deux difficultés. La première est exogène et tient à
l'instabilité du droit public interne, la deuxième est endogène et ressort du fait de la nature
même de ces principes, issus du droit << mou >> construit par des diplomates, une mollesse due
à leur inspiration collective, sinon collectiviste à travers les conventions et Traités internationaux.
II. UNE POLITIQUE DE L'ENVIRONNEMENT BASEE SUR LES DECLARATIONS ET INTENTIONS SANS
ENGAGEMENTS CONTRAIGNANTS QUI EXIGE L'ACTION DES HOMMES RESPONSABLES

Certes, depuis les engagements pris par les parties au processus de négociation sur le climat, les
résultats de ces négociations sont mitigés, car des efforts concrets de réduction des effets de
serre sont insuffisants. Faut-il désespérer ? Il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre ni de
réussir pour préserver. Cette affirmation que l'on emprunte à Christian HUGLO semble
parfaitement s'adapter à la situation actuelle du droit de l'environnement, ou tout au moins ce
que certains pensent de la politique environnementale.

A. Une diplomatie climatique aux résultats mitigés

Les enjeux climatiques environnementaux divisent le monde. La question climatique est un


combat exigeant la volonté politique et le courage politique.

Les négociations internationales sur le climat sont lentes et difficiles. La convention cadre des
Nations Unies sur les réchauffements climatiques (1992) et son Protocole de Kyoto (1997) ont
jeté les fondements d'un régime international de lutte contre les réchauffements climatiques. La
convention cadre, qui compte 193 Parties, ne constitue qu'un cadre juridique et institutionnel
pour la coopération internationale. Il faut signaler qu'en la ratifiant, les Etats ne s'engagent à
aucune réduction gaz à effet de serre. C'était en revanche l'objet du protocole de Kyoto qui a été
négocié sous ses auspices et dans le cadre duquel 39 pays industrialisés avaient accepté des
réductions contraignantes - certes relativement modestes au regard des enjeux - de leurs
émissions. Les Etats-Unis d'Amérique, principal pays émetteur parmi eux, ne l'ont jamais ratifié.
Ils ont été suivis par le Canada, plus tard. Mais les grands pays émergents, à l'instar de la Chine et
du Brésil dont les émissions ont explosé depuis la signature du protocole, n'étaient pas
concernés. En outre, Protocole n'imposait de réductions des émissions que pour une première
période d'engagement, qui devait se terminer en 2012.

L'objectif des différentes négociations sur les changements climatiques lancé Durban

depuis 2011, a été couronné par l'adoption d'un accord international en décembre 2015

(COP 21 à Paris). Lors de cette conférence, on a vu l'ampleur de la tache à accomplir pour que cet
accord permette de contenir le réchauffement climatique de la planète à 2°C. On peut se
demander si la signature, le 23 avril 2016, à New York, du Traité par 175 Etats sur les 193 initiaux,
va permettre d'espérer sur un avenir heureux pour la planète. La réponse n'est pas évidente du
fait que la diplomatie n'est pas marquée par la contrainte, les Etats dans leur souveraineté
pouvant toujours s'échapper aux normes internationales. De plus, la mise en oeuvre de ce Traité
est conditionnée par sa ratification par plus d'un tiers des Etats signataires, soit 55 ratifications.

S les différents Etats se rejoignent sur la nécessité de garantir la protection de l'environnement


par des dispositions au sommet de la hiérarchie des normes, ils ne l'abordent pas tous de la
même manière, démontrant ainsi la multiplicité des approches possibles en matière
d'environnement. On retrouve donc des garanties en faveur d'un environnement écologiquement
équilibré, fondement de la vie du genre humain » ou encore << adéquat >>.

Quelle est la place de l'homme, du citoyen, de la société civile dans le contrôle

d'applicabilité des normes internationales.

B. Des hommes d'actions, engagés, vertueux et responsables

Une chose est commune dans tout le dispositif institué: c'est toujours l'homme qui a le droit à un
environnement protégé. L'homme, les générations futures et leurs interactions avec
l'environnement demeurent la justification principale de la protection mise en place. Toutefois, il
s'agit bien de l'homme, en général. Peu importe qu'il s'agisse de textes nationaux, plusieurs
d'entre eux entament leurs dispositions par tous ». Cela met de côté tous critères, même de
nationalité. C'est un droit universel, invocable par tous, opposable.
Enfin, on remarque également qu'à côté du droit à l'environnement, les différentes constitutions
instaurent un devoir de protection de l'environnement, incombant à tous.
L'Etat ou les collectivités publiques peuvent faillir à leur tâche. Le citoyen doit donc pouvoir se
mobiliser en cas de carence des pouvoirs publics. Ce n'est pas encore le cas en République
Démocratique du Congo où l'Etat n'a jamais été sanctionné par la justice. Pire, l'Etat peut être lui-
même le fauteur du trouble route, exploitation forestière, minière, production d'énergie, les
occasions ne manquent pas. Notre Etat n'est-il pas un pollueur à l'origine d'un véritable « écocide
». Prenons l'exemple de l'exploitation de nos minerais, notamment dans le Katanga démembré,
les entreprises exploratrices ne respectent aucune réglementation en matière de traitement des
rejets.
Il est donc sain, voire indispensable, dans une démocratie que les citoyens et leurs associations
puissent assurer eux-mêmes la défense de leur environnement. Pour cela, trois conditions
indispensables doivent être remplies:
- l'information: un citoyen actif, c'est d'abord et avant tout, un citoyen eciaire, qui connaît les
textes devant le protéger contre les produits nocifs qu'il achète concernant notamment les
appareils électroménagers, les produits chimiques;

- la possibilité d'action en justice: possibilité d'enclencher l'action publique en se portant partie


civile en cas d'infraction à la législation sur l'environnement. Dans le cas de la pollution de l'eau, il
faut souligner la portée considérable des dispositions du code de l'environnement qui
permettent d'agir en cas de pollution des eaux (rivières, fleuve). Des usines déversent
régulièrement leurs eaux usées dans le fleuve Congo à Kingabwa. Jamais on a vu des associations
congolaises inquiéter par des actions judiciaires ces sociétés installées à Kingabwa; les moyens
financiers : qu'il s'agisse d'étayer un avis lors d'une enquête publique, de proposer une contre
étude d'impact (la loi minière de 2002 impose aux exploitants miniers la présentation des études
d'impact environnemental).
Enfin, il est important de souligner le rôle de l'éducation à l'environnement. Ni les lois, ni les taxes
ne contraindront les citoyens à respecter l'environnement si ce respect, spontané ne leur a pas
inculqué par l'éducation. Mais le rôle de l'école est, là comme ailleurs, fondamentale. L'UCC y a
pensé en introduisant dans le programme des enseignements les cours de Initiation aux
problèmes de l'environnement en 2ème année de Licence LMD, le cours de droit de
l'environnement faisant partie des cours d'option à la faculté de droit en Master. Ces
enseignements doivent être renforcés et vulgarisés. Les programmes scolaires, des géographies
et de sciences naturelles devront davantage s'ouvrir à l'environnement comme dans les années
1960.

Le colloque interdisciplinaire qui nous a réuni, participe de ce mouvement de diffusion des


connaissances sur une question qui nous concerne tous. Il est l'occasion pour échanger sur les
avancées en ce domaine en République démocratique du Congo.

DETAILLE

INTRODUCTION

1. L'ENVIRONNEMENT: UNE DEFINITION COMPLEXE A CLARIFIER


II. LE CONTENU DE LA MATIERE, UNE AUTRE CONTROVERSE
111. LE PARTI PRIS

1ère PARTIE : LES ENJEUX DE L'ENVIRONNEMENT

Chapitre I. L'EAU, L'AIR ET LE BRUIT

Chapitre II. LES DECHETS, LA NATURE

Chapitre III. UNE PRODUCTION PROPRE ET SANS RISQUE

2ème PARTIE : LES DIVERSES TENTATIVES DE CONSTRUCTION D' INTERNATIONAL DE


L'ENVIRONNEMENT UN DROIT

Les sources internationales de l'environnement

Les sources internes


Chapitre I. LES PRINCIPES FONDAMENTAUX

Consécration constitutionnelle,

- patrimoine commun,

information,

- concertation,

- participation,

prévention et étude d'impacts,

pollueur-payeur et précaution,

gestion intégré pour un développement durable, responsabilité

environnementale

Chapitre II. LES INSTITUTIONS DE L'ENVIRONNEMENT

Chapitre III. LES OUTILS DU DROIT DE L'ENVIRONNEMENT

- Les instruments d'information et de prévention

- Les instruments de planification.

Les instruments de police

Les instruments de répression Les instruments financiers et fiscaux

3 PARTIE : LES LIMITES ET PERSPECTIVES DU DROIT DE

L'ENVIRONNEMENT

Voir: Environnement et considérations éthiques, juridiques et politiques

Extrait tiré de la communication de l'auteur au Colloque de l'Université Catholique du Congo:


"L'Ecologie à la lumière de l'Encyclique Laudato si du Pape François. Pertinence et réception en
Afrique". Kinshasa, 26 avril 2016.
En conclusion, le droit de l'environnement est :

Un droit difficile à intégrer dans les systèmes juridiques modernes

Un droit difficile à invoquer

Un droit pourtant invocable

-Un droit au coeur d'un conflit de norme constitutionnelle

BIBLIOGRAPHIE DE TRAVAIL

I. OUVRAGES

1. ABC REDD, Comprendre REDD et ses enjeux (Réduction des Emissions liées à la Deforestation
et à la Dégradation des Forets), Kinshasa septembre 2009

2. BAKANDEJA wa MPUNGU, Maîtrise des sols et aménagement du territoire au Zaire, Etude


comparé avec le droit français et belge, Thèse de Doctorat d'Etat en Droit, Université Paris XII,
Juin 1988.

3. BAKANDEJA wa MPUNGU, Le droit miniers et des hydrocarbures en Afrique centrale. Pour une
gestion rationnelle, formalisée et transparente des ressources

naturelles, Bruxelles - Larcier, 2009.

4. BAILLON (N), NAHMIAS (N), et SACKSICK (E), Pratique du droit de

(environnement, Paris édition du Moniteur, 2006.

5. Banque Africaine de développement, Indicateur sur le genre, la pauvreté et l'environnement


sur les pays africains, 2004.

6. BRUNEL (S), Le développement durable, Paris, PUF, Que sais-je ?, 2009.

7. GROS (M), (s dir. de), Leçons de droit de l'environnement, Paris, Ellipses, 2013.

8. MORAND - DEVILLER (3), Le droit de l'environnement, Paris, Que sais-je ?, PUF, 2009.
9. NAIM-GESBERT (E), Droit général de l'environnement, Paris, Litec, LexisNexis, 2011
10. NGUMBI AMURI (A), Nécessité de la spécialisation de la justice environnementale en RD
Congo Esquisse d'une politique criminelle pour arrêter l'hémorragie du trafic illicite des espèces
de faune sauvage (Illégal Wildlife trafficking), Kinshasa, PUC, 2020.
11. RECUEIL DES TEXTES JURIDIQUES EN MATIERE ENVIRONNEMENTALE EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQU DU CONGO, 2ème édition revue augmentée, Kinshasa, WWF, USAID, CARPE,
2008.

12.Ressources naturelles, Magasine bimestriel du réseau ressources naturelles de la

RDC n°3 mars 2009.

13. VANDE WEGHE (JP), Forêts d'Afrique centrale. La nature et l'homme, Tielt Lannoo, Belgique,
2004.

14. VERNIER (J), L'environnement, Paris, PUF, Que sais-je ?, 2010..

15. World Heritage papers 17, Promouvoir et préserver le patrimoine congolais, Lier diversité
biologique et culturelle, Actes de la conférence et des ateliers, Paris, UNESCO, 13-17 septembre
2004.

II.TEXTES, ACCORDS ET DECLARATIONS INTERNATIONAUX

Accord de Paris en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques, signé à New York, le 22 avril 2016. - Convention de Rio de Janeiro du 5 juin 1992 sur
la Diversité Biologique.

Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, signé à New York, le 9 mai
1992.

Protocole de Nagoya du 22 octobre 2010 sur l'accès aux ressources génétiques et le partage juste
et équitable des avantages découlant de leur utilisation, relatif à la Convention sur la diversité
biologique.

Accord international sur les bois tropicaux signé à Genève, le 27 janvier 2006, modifiant et
complétant l'Accord International sur les bois tropicaux de 1983 et de 1994.

Protocole de Cartagena du 29 janvier 2000 sur la prévention des risques biotechnologiques relatif
à la convention sur la diversité biologique,

Convention d'Aarhus du 25 juin 1998 sur l'accès à l'information, la participation du public au


processus décisionnel et l'accès à la justice en matière d'environnement.

Protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques du
11 décembre 1997. Convention d'Ottawa du 3 décembre 1997 sur l'interdiction de l'emploi, du
stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.

Convention de Lugano du 21 juin 1993 sur la responsabilité civile des dommages résultant
d'activités dangereuses pour l'environnement.

Déclaration de Rio du 14 juin 1992 sur l'environnement et le développement.

Protocole de Montréal du 16 septembre 1987 sur les substances qui appauvrissent la couche
d'ozone, amendé à Londres.

Convention sur la protection de la couche d'ozóne, Vienne, le 2 mars 1985.

Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, signé à Montego Bay, le 10 décembre 1982.

Charte mondiale de la nature, signée à Stockholm, le 28 octobre 1982. Convention sur la


conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, signée à Bonn, le 23 juin
1979.

Convention de Genève du 18 mai 1977 sur l'interdiction d'utiliser des techniques de modification
de l'environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles.

Convention de Washington du 03 mars 1973 sur le commerce international des espèces de faune
et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).

Convention de Paris du 16 novembre 1972 concernant la protection du patrimoine mondial


culturel et naturel.

Convention de Ramsar du 2 octobre 1971 relative aux zones humides d'importance


internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau.

O Convention de Londres du 8 novembre 1933 relative à la conservation de la faune et de la flore


à l'état naturel.

III. TRAITES ET ACCORDS REGIONAUX ET SOUS-REGIONAUX .

Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, signée à Alger
le 15 septembre 1968, révisée à Maputo, le 11 juillet 2003.

- Traité de Kampala du 30 octobre 2015 relatif à la Collaboration Transfrontalière du Grand


Virunga sur la conservation de la faune et de la flore sauvages et le développement du tourisme.
Pacte de Nairobi du 15 décembre 2006 sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la
Région des Grands Lacs, tel que modifié et complété à ce jour.

Protocole de Nairobi du 30 novembre 2006 sur la lutte contre l'exploitation stabilité et le illégale
des ressources naturelles au Pacte sur la sécurité, la développement dans la Région des Grands
Lacs,

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