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La science économique est la science de l’administration des ressources rares. Elle étudie les
formes que prend le comportement humain dans l’aménagement de ces ressources ; elle
analyse et explique les modalités selon lesquelles un individu ou une société affecte des
moyens limités à la satisfaction de besoins nombreux et illimités. R.Barre
Le besoin est le désir de la possession d’un bien, pour palier à un sentiment de manque. Sans
besoins, il n’y a aucun sens à l’activité économique. Des sentiments humains sont mis en jeu.
L’activité économique est la satisfaction des besoins des hommes. Il existe trois natures de
besoins :
- Besoins élémentaires ou physiologiques : indispensable à la reproduction de l’espèce
(logement, habillement, nourriture, etc.)
- Besoins matériels : apport au bien-être de l’individu
- Besoins de culture, de loisirs
Il existe deux composantes des besoins humains : les composantes individuelles et les
composantes sociales.
Les besoins sont caractérisés par trois objets :
- Leur multiplicité : besoins vitaux, physiologiques, liés à l’environnement
- Leur satiété : Diminution du besoin au fur et à mesure qu’il est satisfait.
Au-delà d’un certain point, on dit que le besoin est saturé.
- Leur interdépendance : il s’agit de besoins substituables, ou de besoins provoquant
des dépendances avec d’autres besoins (ex : voiture).
Pour l’économiste, les seuls besoins pris en compte (quels qu’ils soient) sont ceux qui
engendrent une activité économique, de production essentiellement.
Les biens sont réputés limités ou rares. On ne les trouve pas en grande abondance.
Il se pose divers problèmes géographiques (ex : le pétrole en France) ou physiques. Par
exemple, l’eau est un bien économique qui s’achète en raison de sa rareté dans certains
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pays pour des raisons climatiques, en plus des limitations réglementaires. De plus, l’argent
dont nous disposons pour consommer est lui-même un bien limité.
Face à des besoins illimités, on a des biens rares ou limités.
On qualifie les biens de deux manières. On fait une première distinction entre les biens
matériels (physiques) et immatériels (services). Ensuite, on sépare les biens en trois
catégories :
- Biens de consommation : il disparaît après une première utilisation
- Biens de production : C’est un bien qui sert à produire plusieurs fois
- Biens intermédiaires : Ce sont des biens qui servent à produire de nouveaux biens,
qui seront détruits lors du processus de transformation
Une des principales contradictions de l’économie est la conciliation entre des besoins
illimités et des ressources rares. Il convient donc, avec le moins de biens possibles, de
satisfaire le plus de besoins possibles. Il faut donc apprendre à gérer efficacement ses
ressources.
La science économique ou économie, étudie les choix des agents économiques (individus,
ménages, firmes, Etat) réalisés en vue de la satisfaction de leurs objectifs (ex : besoin/désir
de consommation, objectif de profit, …)
Comment ces choix déterminent l’utilisation des ressources disponible, temps disponible,
main d’œuvre, …
- constat de départ : les ressources sont rares, au sens où elles ne permettent pas de tout
faire. En conséquence, tout choix suppose pour un agent un arbitrage entre différentes
possibilités d’affectation de ses ressources (ex : l’argent dépensé pour un dvd ne peut pas
être dépensé pour le cinéma)
- les choix d’un agent sont influencés par des incitations.
- pour choisir entre différentes possibilités, l’agent a besoin d’informations sur ces
possibilités (ex : il a besoin d’infos sur la qualité et le prix des produits)
- Les échanges se font sur des marchés.
- l’ensemble des choix réalisés par les agents et leur interaction déterminent la répartition
(distribution) des richesses (ressources) entre les agents.
Ex : les choix d’études et professionnels, le temps désiré à travailler, la demande de travail
par les entreprises, le degré de syndicalisation, … déterminent les niveaux et la distribution
des salaires.
1.3.1 Arbitrage
- la rareté des ressources implique l’obligation d’arbitrer, c.-à-d. de faire des choix
- certains choix sont individuels (ex : je choisis d’aller à Matete en vélo plutôt qu’en bus) et
d’autres collectifs (ex : la société décide qu’on roule à droite)
- les ressources étant multiformes, il existe différentes formes de rareté (en termes de
budget, temps, ressources naturelles, espace, …)
Constat important : sauf rarissime exception, rien n’est gratuit. Avoir plus d’une chose
implique de renoncer à une autre. Du fait de la rareté, les arbitrages sont des réalités
permanentes de la vie.
1.3.2 Incitations
- question de départ : comment les agents font-ils leurs choix, et comment ces choix
peuvent-ils changer en fonction des circonstances économiques ?
- un agent confronté à un choix évalue et compare les avantages et inconvénients des
différentes options possibles (ex : un consommateur compare les rapports qualité/prix de 2
voitures, un entrepreneur compare les avantages/inconvénients de différentes localisations
possibles de sa nouvelle usine)
- définition : incitations = avantages de tous ordres qui font pencher le choix d’un agent en
faveur d’une option particulière
- ex d’incitations : qualités d’un BS (en termes de performance, robustesse, esthétique,
économie de fonctionnement, …), prix, garantie, service après-vente, ...
- s’il existe une causalité claire entre une incitation et un choix, on peut prévoir comment un
changement au niveau de l’incitation va affecter le choix
Constat important : les agents réagissent aux incitations ; celles-ci sont importantes pour
comprendre les choix effectués.
1.3.3 Echange
- l’échange existe depuis la nuit des temps. Dans les sociétés modernes, des millions
d’échanges ont lieu à tout instant (BS contre BS, BS contre argent, travail contre salaire, ...).
Quasi personne ne produit tous les BS qu’il consomme (contrairement à
Robinson sur son île !). Au contraire, les agents tendent à se spécialiser dans une activité et à
échanger le produit de leur activité contre de l’argent ou contre d’autres productions.
- l’échange permet de la variété des BS que l’on peut détenir
- nombre d’échanges posent des problèmes d’information et de risque de ne pas être
satisfait (ex : voiture d’occasion ou échange via internet)
- si elles sont bien informées et si l’échange est volontaire, les 2 parties sont gagnantes par
rapport à la situation sans échange. En effet, si une des parties
S’estime perdante à l’échange, elle n’échangera pas ! En revanche, si l’une des parties est
contrainte à l’échange (suite à des pressions), alors elle peut être perdante à l’échange.
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1.3.4 Marchés
1.3.5 Information
- pour choisir entre différentes possibilités, l’agent a besoin d’informations sur ces
possibilités (ex : infos sur la qualité, le prix des produits disponibles)
- l’absence ou l’asymétrie d’info (ex : dans le cas d’une voiture d’occasion) peut être un
obstacle à un échange dans de bonnes conditions. L’Etat peut être amené à intervenir (ex :
en réglementant la publicité) ou les demandeurs peuvent être amenés à s’organiser (ex : via
les associations de protection des consommateurs).
Constat important : l’information, ou l’absence d’information, joue un rôle fondamental
dans la capacité des marchés à assurer une utilisation efficace des ressources rares de
l’économie.
- les marchés déterminent les quantités produites et pour qui, mais rien ne garantit que tout
le monde s’y retrouve. La répartition des revenus et des richesses résultant du libre
fonctionnement des marchés est extrêmement inégalitaire !
- l’Etat intervient pour redistribuer les ressources, ce qui atténue les inégalités
L’économie est une science sociale. Elle n’est pas suffisante pour analyser une société. Il est
nécessaire d’y apporter d’autres sciences, telles que la sociologie, les sciences politiques, la
psychologie, l’histoire, etc.
Il est impossible d’étudier un phénomène sans le relier aux autres phénomènes sur lesquels
il agit (interdépendances). La gestion des interactions est nécessaire pour avoir une vision
correcte de la réalité.
Il y a une grande diversité de théories sur l’économie. Il y a aujourd’hui coexistence entre
plusieurs théories qui datent de plus de 100 ans. C’est une science relative. Il y a plusieurs
interprétations possibles d’une situation, dues à la diversité des êtres humains.
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Les classiques sont des auteurs d’économie du XVIIIe siècle. Les économistes classiques les
plus reconnus sont Adam Smith et David Ricardo, ainsi que le français Jean-Baptiste Say. Ils
pensent que l’économie n’a pas besoin d’être dirigée car le marché est capable de résoudre
lui-même les déséquilibres comme le chômage, l’inflation, la surproduction ou la sous-
consommation.
Pour eux, les fondements de l’économie sont les suivants :
Chaque individu, en suivant son propre intérêt particulier, conduit à l’intérêt général.
Comme il le dit dans son ouvrage Recherche sur la nature et les causes de la richesse des
Il existerait selon lui un ordre économique naturel spontané grâce aux comportements
individuels qui ont des conséquences collectives positives.
L’État doit prendre en charge, pour le bien-être collectif, les fonctions régaliennes qui sont la
justice, la police et les infrastructures collectives.
Lorsqu’on augmente peu à peu un facteur de production (terre, capital, travail), les autres
étant fixes, finalement la production n’augmente que très peu. Par exemple, si on augmente
le nombre de personnes sur une exploitation agricole, la production supplémentaire devient
de plus en plus faible.
2. La valeur travail
Les produits s’échangent contre d’autres produits et permettent une distribution de revenus
par le paiement des salariés, des fournisseurs, le versement du bénéfice. Ce pouvoir d’achat
permet à nouveau l’achat d’autres produits. D’où l’égalité Offre = Demande, c’est-à-dire que
production et demande s’ajustent et s’équilibrent.
La pensée classique est partisane du libéralisme, c’est-à-dire qu’il faut laisser le marché
s’autoréguler grâce au libre-échange et à la flexibilité des prix. L’intervention de l’État doit se
limiter aux fonctions régaliennes.
2. Les néoclassiques
Comme les classiques, le courant néoclassique croit au libéralisme. Plutôt que d’examiner les
problèmes globalement, contrairement aux classiques, les néoclassiques vont examiner des
problèmes économiques de façon précise en utilisant les mathématiques pour justifier leur
raisonnement. Pour cela ils émettent deux hypothèses :
1. La concurrence pure et parfaite : qui regroupe un ensemble de conditions pour
obtenir un fonctionnement idéal de tous les marchés.
La valeur d’un bien ne dépend pas de la quantité de travail nécessaire pour sa production
mais de l’utilité qu’elle nous procure.
Donc plus nous consommons un bien, plus son utilité diminue.
Exemple : Plus nous mangeons, moins nous avons faim.
L’école de Lausanne
Il cherche à déterminer les prix qui permettent d’égaliser l’offre et la demande sur chaque
marché pour créer les meilleures conditions d’échanges et satisfaire au mieux les intérêts
des vendeurs et des acheteurs.
La concurrence permettrait alors l’équilibre sur tous les marchés et conduirait à l’équilibre
général.
L’école de Vienne
221. Keynes
2. Marx
Nous ne pouvons pas analyser toute la pensée marxiste en un paragraphe, mais notre
objectif est de comprendre en quoi Marx était particulièrement en opposition avec les
classiques et les néoclassiques.
Marx (1818-1883) affirme que les patrons sous-payent les salariés pour réaliser une plus-
value ou bénéfice.
Pour lui, le travail est sous-payé par rapport à ce qu’il coûte réellement. Ce qui entraîne
nécessairement des crises de surproduction car les ouvriers, qui constituent la majeure
partie de la population, ne pourront jamais consommer tout ce qu’ils produisent faute de
pouvoir d’achat.
De plus, les entreprises investissent de plus en plus au détriment des salariés. Certes, les
profits augmentent, mais finalement le risque de surproduction est réel car les salariés sous-
payés et au chômage ne peuvent consommer. Donc, selon Marx, le capitalisme est, à terme,
voué à l’échec pour cause de surproduction et d’absence de pouvoir d’achat. La mort du
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capitalisme devrait donner lieu à l’avènement d’un autre système économique : le système
socialiste.
Maintenant que nous avons passé en revue les écoles de pensée les plus connues, nous
allons étudier les systèmes économiques.
Chaque grand courant de pensée économique se place dans un contexte précis et propose
un modèle d’organisation de la société ou « système économique ».
Le socialisme et le capitalisme sont des systèmes économiques et politiques qui appliquent
les théories libérales et marxistes.
2.3.1 LE SOCIALISME
1. Principes fondateurs
2. Historique
3. Limites
Les bilans économiques et sociaux des régimes politiques socialistes sont certes
contestables. Mais, c’est surtout d’un point de vue démocratique que les économies
socialistes ont montré leurs limites par l’absence de liberté économique et d’entreprendre,
culturelle et de vie privée au sens large pour les citoyens de ces États.
2.3.2 LE CAPITALISME
1. Principes fondateurs
2. Historique et diffusion
3. Limites
Cependant, il faut reconnaître que, face aux crises, ce sont les États qui interviennent par
des politiques économiques et sociales. Le but est de limiter les crises économiques, relancer
la croissance et surtout protéger les citoyens des risques sociaux (chômage, maladie et
détresse humaine). Ce que, empiriquement, le capitalisme est loin de promettre par le
laisser-faire du marché.
Le capitalisme est, dans les faits, le système économique dominant, même si,
paradoxalement, l’intervention de l’État dépasse les fonctions régaliennes en menant des
politiques économiques et sociales qui finalement régulent l’économie, comme nous le
constatons en France, en Allemagne, au Japon et même aux États-Unis qui sont pourtant de
fervents défenseurs du libéralisme. D’ailleurs, ce sont ces nations qui sont les plus grandes
puissances du monde.
CONCLUSION
Nous avons donc vu pour le moment que la science économique étudie la manière dont la
société gère les biens économiques rares pour répondre à nos besoins (I). Ensuite, nous
avons vu que, pour procéder à la gestion des ressources rares, il y avait deux modalités :
l’intervention et/ou la non-intervention de l’État.
Les théories classiques et néoclassiques privilégient le laisser-faire, sans intervention de
l’État, pour répondre à nos besoins. L’intérêt privé conduisant à l’intérêt général, l’État ne
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doit pas intervenir (sauf fonctions régaliennes). A contrario, d’après la pensée keynésienne,
l’État devrait être plus actif dans l’économie pour éviter le risque de surproduction et de
sous-emploi. Quant au marxisme, le capitalisme est voué à la mort à cause des crises de
surproduction inéluctables. Selon le marxisme, une économie centralisée et gérée par l’État
serait mieux adaptée au bien-être collectif. Le débat capitalisme versus socialisme ne se
pose plus dans les mêmes termes aujourd’hui. Le modèle dominant reste, d’un point de vue
national et même mondial, le capitalisme.
Même si le capitalisme est aujourd’hui le mode de gestion prédominant dans l’économie
d’une nation ou de la planète, il faut reconnaître que les États interviennent par le biais des
politiques budgétaires et monétaires, et régulent mais aussi orientent l’économie. Ils
interviennent aussi par des politiques sociales qui, certes, contribuent dans une moindre
mesure au soutien de la consommation et de l’emploi, mais surtout sont des solutions
économiques palliatives à la paupérisation, voire à la pauvreté. D’ailleurs, c’est pour
contester les conséquences de précarité du capitalisme sur les populations les plus
vulnérables que des mouvements sociaux d’ampleur internationale comme les mouvements
altermondialistes se sont développés au cours de la décennie 1990.
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- Les ménages
Les ménages ont deux fonctions principales : travailler et consommer. Grâce à leur travail ou
leur activité, ils obtiennent des revenus (de travail, de transfert, de propriété, de l’entreprise
individuelle) et peuvent alors consommer.
- Les entreprises
Les entreprises ont deux fonctions principales : produire et vendre. Elles commencent par
acheter des moyens de production, elles produisent, vendent et partagent le revenu des
ventes. Les bénéfices éventuels servent en partie à investir.
Les institutions financières ont pour rôle de collecter et répartir l’épargne. On appelle
épargne le revenu qui n’a pas été consommé.
Les administrations produisent des services non marchands, financés par des recettes. Ces
recettes proviennent de taxes, impôts, cotisations sociales, etc. et sont reversées aux
collectivités ou aux structures de l’état.
L’extérieur désigne tous les échanges ayant lieu entre l’économie nationale et le reste du
monde. L’extérieur est pris dans sa globalité.
Ce marché détermine la production nationale (offre), la demande, ainsi que le niveau des
prix.
- Le marché de production
Dans ce marché, on voit s’échanger les biens et les moyens de production. Il contient
notamment le marché du travail, où l’on détermine notamment le volume d’emplois et le
niveau des salaires.
Le marché des capitaux, ou marché du crédit est l’endroit où l’on va acquérir des capitaux
pour pouvoir réaliser notre activité. C’est également ici que sont déterminés les taux
d’intérêts (loyer de l’argent).
Le marché des changes, est le lieu d’échange entre les différentes monnaies internationales.
C’est ici que l’on y détermine le taux de change.
L’économie nationale forme un circuit entre les différents partenaires où des flux différents
circulent d’un agent à l’autre par l’intermédiaire des marchés.
- Cas d’une économie à deux partenaires
- Les ménages consomment tous leurs revenus
Les entreprises proposent leurs biens et leurs services sur des marchés, à l’attention des
ménages qui en ont besoin. Les dépenses des familles entraînent la circulation de monnaie
entre le marché et l’entreprise. On caractérise ces échanges par deux types de flux : un flux
monétaire et un flux réel. Le flux réel est matérialisé.
On appelle Y la production et C la consommation. On obtient alors l’équation de production
suivante : Y=C
- Les ménages épargnent
L’épargne est symbolisée par la lettre S et les investissements par I. Dans le cadre du circuit,
on a donc :
Productions Revenus
Ainsi, dans l’optique du produit, on a l’équation Y = C+I, et dans l’optique des revenus, on a
Y=C+S. On en déduit l’équation suivante : Y = C+S = C+I
On en déduit que quand la production est égale au revenu :
- Production – Consommation = Investissement
- Revenu – Consommation = Epargne
A l’équilibre, Investissement = Epargne
Productions Revenus
Ainsi, dans l’optique du produit, on a l’équation Y = G+C+I, et dans l’optique des revenus, Y =
C+S+T-F. On a donc l’équation d’équilibre suivante : G+C+I = C+S+T-F
• Economie ouverte
La mondialisation est une réalité, celle-ci implique, par définition, une interdépendance
entre les différents partenaires économiques (nations).
3.4.1 La description des flux économiques avec le reste du monde
Les économies nationales, interdépendantes, échangent entre elles biens, services, main
d’oeuvre et capitaux.
Le coefficient de dépendance est un ratio qui permet de mesurer la dépendance d’un pays à
l’égard de ses échanges externes.
𝐈𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 + 𝐄𝐱𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧
𝑪𝒐𝒆𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆 =
𝐏𝐈𝐁
Les échanges internationaux se basent sur l’inégale dotation des pays en ressources
naturelles, main d’œuvre ou capital (théorie des avantages comparatifs de Ricardo).
Il en résulte néanmoins des rapports de force inégaux de domination et soumission politique
et économique. La mondialisation peut être pleine d’opportunités ou de contraintes, selon
les pays et leur structure économique et sociale. L’ouverture vers l’extérieur n’est pas source
de croissance et de développement pour tous les pays participant aux échanges
internationaux, pour certains elle est source de contraintes politiques et économiques.
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L’acte de produire
1) La Nature, la Terre
- Ressources naturelles
- Matières premières (minérales, végétales, animales)
- Energie première (pétrole, …)
- Il s’agit de ressources limitées et dont l’épuisement est probable.
3) Le travail
- La salarisation augmente
- Accroissement des qualifications
- Tertiarisation des activités (il y a de plus en plus de services)
- De plus en plus d’activités domestiques sont socialisées
4) Le capital
« La production est l’activité économique socialement organisée consistant à créer des biens
et services s’échangeant habituellement sur le marché ». On distingue la production
marchande et non-marchande.
La production marchande s’échange sur un marché et les revenus qu’elle engendre doivent
du moins couvrir les coûts de production.
La production non-marchande réalisée par les administrations vise à répondre à des besoins
satisfaits hors marché (sécurité, enseignement public). Néanmoins certaines activités
comme l’enseignement ou la santé peuvent être à la fois des productions marchandes et
non -marchandes.
Il ne faut pas confondre secteur public et privé et production non-marchande et marchande.
En effet, cette dernière regroupe aussi bien la production de biens et services par le secteur
privé que la production de biens et services privatifs par le secteur public.
C’est de la production marchande que l’Etat tire la grande partie de ses ressources.
La production non-marchande propose une grande diversité de services ainsi que d’agents
productifs (Etat, organismes sociaux etc.). L’Etat, peut se substituer au marché, on parle
alors d’Etat entrepreneur. Ainsi il se retrouve confronté à de nombreux choix de prix et de la
quantité proposée, choix de l’importance de la production par rapport à la conjoncture et à
ses possibilités et enfin choix entre quantité et qualité des services proposés à la collectivité.
Dans le monde, l’Etat providence et entrepreneur gagne du terrain.
La valeur ajoutée permet de mesurer la valeur dégagée par la production d’une unité.
VA = Valeur de la Production – Consommations intermédiaires
Au niveau d’une nation on utilise plusieurs agrégats, reflétant les rentrées ou les sorties
d’argent de la nation :
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Le Produit Intérieur Brut (PIB: somme des valeurs ajoutées des entreprises du pays en
question), le Revenu National Brut Disponible (RNBD) et la Dépense Intérieure Brute (DIB)
Ces agrégats permettent des comparaisons internationales. Seule la notion de PIB qui sera
plus développée.
a. Définition PIB = Produit Intérieur Brut = valeur de marché de l’ensemble des biens et
services finals produits par un pays pendant une période donnée.
b. Analyse de la définition
Le concept de PIB est d’une importance telle qu’il est utile de revenir sur chacun des termes
de sa définition.
• « Valeur de marché » :
- Les biens et services sont exprimés en valeur (par exemple en $ ou en Fc). Cette
valeur est obtenue en multipliant le prix par la quantité produite.
- Le prix renvoie à la valeur d’échange des biens et services, qui ne doit pas être
confondue avec la valeur d’usage de ces biens et services.
- La mesure des biens et services en valeur s’oppose à leur mesure en volume, qui
désigne la quantité produite et ne dépend donc pas du prix.
• « De l’ensemble » :
- Le PIB ne comprend pas les biens et services domestiques (notamment les services
produits à la maison : cuisine, nettoyage, éducation des enfants, bricolage, …)
- Cependant, le PIB comprend les services domestiques si ceux-ci sont rémunérés (ex :
femme de ménage).
• « Des biens et services » :
- Biens : biens matériels (aliments, voiture, ordinateur, …)
- Services : services immatériels (coiffeur, dentiste, cinéma, …)
• « Finals » :
- Les biens et services sont destinés à la consommation des ménages, à
l’investissement (des ménages, des entreprises de l’Etat) et à la consommation
publique (de l’Etat).
➢ Attention : un bien et service peut être compris ou non dans le PIB selon son usage !
Ex : le papier consommé par les ménages est dans la consommation des ménages et
donc dans le PIB. En revanche, le papier utilisé par les imprimeries est dans la
consommation intermédiaire des entreprises et n’est donc pas dans le PIB.
• « Produits » :
- Le PIB comprend les biens et services produits pendant la période considérée (ex :
voiture neuve)
- Le PIB renvoie à la notion de territoire (ex : territoire congolais). C’est donc tout ce
qui est produit à usage final sur le territoire d’un pays.
- Au contraire, le Produit National Brut (PNB) renvoie à la notion de nationalité. La
différence entre les 2 concepts provient des revenus du travail et de la propriété. Ex :
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VA = CA – CI
Selon l’approche par la VA, le PIB = somme des VA des différents secteurs d’activités.
Exemple : soit une économie qui se résume à un secteur agro-alimentaire
Le PIB s’obtient en faisant la somme des VA de chaque secteur :
PIB = VA agriculture + VA moulin + VA boulangerie industrielle + VA détaillants.
Ressources : PIB
Emplois : C (ménages), I (ménages, entreprises, Etat) et G (Etat)
L’égalité entre ressources et emplois conduit à l’identité fondamentale :
PIB = C + I + G
2ème cas : économie ouverte (= avec échange avec le RM) : on a donc des importations (M)
en provenance du RM et des exportations (X) à destination du RM
-tableau ressources/emplois du territoire : en ressources, on retrouve la production à usage
final du pays (par définition le PIB) et les importations, et en emplois, on retrouve à quels
usages les ressources ont été employées.
Ressources : PIB
Emplois : C (ménages), M (RM), I (ménages, entreprises, Etat), G (Etat) et X (RM)
L’égalité entre ressources et emplois conduit à l’identité fondamentale :
PIB + M = C + I + G + X ce qui peut se réécrire : PIB = C + I + G + X – M
4.4.3.1 Préliminaires
- Comme indiqué ci-haut, le PIB comprend l’ensemble des biens et services à usage final,
ceux-ci étant comptabilisés en fonction de leur valeur de marché, qui dépend elle-même des
prix en cours de ces biens et services, c.-à-d. des prix observés pendant la période
considérée. Parce qu’il dépend des prix en cours, le PIB est qualifié de nominal.
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- Le PIB nominal varie d’un période à l’autre en fonction des variations des quantités
produites et en fonction des variations de prix. Une grandeur qui n’évoluerait qu’en fonction
des variations des quantités produites reflèterait plus fidèlement l’évolution des richesses
réellement produites par l’économie. C’est précisément l’objectif du calcul du PIB réel.
- le déflateur du PIB indique la part de la variation du PIB nominal due à la variation des prix.
Il s’agit d’un indice du niveau général des prix à la production.
- il se calcule selon la formule suivante : déflateur = PIBn / PIBr
- en inversant la relation précédente, on peut calculer le PIB réel à partir du PIB nominal et
du déflateur : PIBr = PIBn/déflateur
- remarque : PIBr et déflateur sont des mesures complémentaires. Alors que le PIBr n’évolue
qu’en fonction des quantités (les variations de prix étant neutralisées), le déflateur n’évolue
qu’en fonction des prix (les variations de quantités étant neutralisées).
• PNB
• Produit Intérieur Net (PIN)
- Définition :
La croissance économique (entre deux périodes) est le plus souvent assimilée au taux de
croissance du PIB
Le taux de croissance du PIB entre les périodes t - 1 et t se calcule comme suit :
TCt = PIBt / PIBt-1
4.4.4.3 Le PIB, indicateur de bien-être ?
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Chapitre 5 L’investissement
C’est une opération économique fondamentale car elle est déterminante pour l’accumulation
du capital nécessaire à la croissance économique. Elle constitue un des principaux moteurs
économiques et elle permet l’amélioration des techniques de production et le développement
du progrès technique. Elle est une puissante source d’emplois et de revenus. L’investissement
est au cœur des débats économiques et des débats politiques notamment.
Eléments de définition
Les profits : Les entreprises ne se risquent à investir que si elle escompte des profits futurs
intéressants.
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Il s’agit d’une opération économique majeure tant du côté de l’offre que du côté de la
demande. Investir, c’est exprimer une demande en biens de production. Investir, c’est aussi
augmenter la capacité de production.
L’investissement est un moteur pour la croissance : il permet un accroissement de la
production de richesses ; il introduit et diffuse le progrès technique, un élément constitutif
de la demande globale.
6.1.1 Préliminaires
Définition : le marché du travail (MT) est le « lieu » où se rencontrent les agents qui offrent
leur « force » de travail (ceux qui cherchent un emploi) et les agents qui souhaitent engager
des travailleurs (ceux qui offrent des emplois).
Dans sa version de base, la description de MT est très similaire à celle d’un marché de biens
et services parfaitement concurrentiel.
Attention : les travailleurs offrent du temps de travail et demandent des emplois, tandis que
les employeurs demandent du temps de travail et offrent des emplois. Par convention, la
description du MT retient la variable « temps de travail ». En conséquence, sur le MT, la
demande provient des employeurs et l’offre des travailleurs !
Définition : la demande de travail (DT) est le nombre de travailleurs que les employeurs sont
disposés à engager dans les conditions en vigueur
La courbe de DT renseigne la demande de travail pour les différents niveaux du salaire
possibles.
C’est une relation quantitative qui relie le salaire (w) et la demande de travail (LD)
Elle peut être décrite par un tableau, un graphique ou une équation mathématique
Un salaire w plus élevé implique pour les entreprises des coûts de production plus élevés et
donc des profits moindres. Leurs activités étant – profitables, les employeurs sont – disposés
à engager du personnel. En conséquence, la DT est une fonction décroissante de w.
La DT dépend non seulement du salaire, mais aussi comme les perspectives futures de profit
d’autres variables
Comme la courbe de DT décrit une relation entre w et LD,
Si w varie, on se déplace le long de la courbe
Si un autre déterminant explicatif de la DT varie, alors c’est la courbe qui se déplace.
Comme la courbe d’OT décrit une relation entre w et LO, si w varie, on se déplace le long de
la courbe LO et si un autre déterminant explicatif de l’OT varie, alors c’est la déplace.
6.2.1 Notions
De même que pour le travail, l’accumulation de capital sans évolution des autres facteurs de
production bute sur la loi des rendements décroissants (productivité marginale décroissante
du capital).
D’après les industriels eux-mêmes les déterminants sont, dans l’ordre croissant, les suivants
:
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7.2.2 Le rôle du progrès technique sur la production et sur l’utilisation des facteurs de
production
Les ménages consomment pour satisfaire leurs besoins ; ceux-ci, d’après Maslow, peuvent
être de différents types : besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance à un groupe,
d’estime et d’épanouissement personnel. En fait, un bien peut regrouper plusieurs de ces
fonctions ; il aura une fonction d’usage et une fonction symbolique (motifs conscients et
inconscients de consommation).
Le prix du bien en question est évidemment important (compétitivité – prix), mais
aujourd’hui la compétitivité structurelle (image de la marque, prestige, qualité) tend à
prendre de plus en plus d’ampleur.
Les courbes de demande en fonction du prix d’un produit ou du revenu permettent de
mesurer l’élasticité de la demande par rapport au prix d’un produit ou par rapport au
revenu.
Les ménages répartissent leurs revenus entre consommation et épargne (la thésaurisation
étant minime). L’épargne répond à différents motifs : épargne préalable et remboursement
de crédits, épargne de précaution destinée à se couvrir contre le risque et épargne destinée
à la constitution d’un patrimoine.
La consommation s’est beaucoup développée depuis les années 1950 et sa nature même a
évolué.
Ainsi on assiste à une diversification de l’offre et de la demande ; on parle de croissance
verticale et d’extension horizontale. On distingue également la consommation individuelle
de la consommation collective.
L’auto - consommation a laissé sa place, dans les PDEM à l’achat de biens et services sur le
marché grâce à la consommation de masse. Dans les deux cas on parle de consommation
individuelle ou finale (l’acquisition d’un logement est considérée comme un investissement).
La consommation peut être classée selon la nature des besoins à satisfaire ou selon la nature
des produits utilisés.
La consommation est une composante du mode de vie, qui est caractérisé par le type
d’activité, le partage du temps, l’habitat et le cadre de vie, les relations sociales et bien
évidemment la consommation.
Bien que la tendance générale soit à l’uniformisation des modes de vie, il existe aujourd’hui
une profonde diversité des modes de vie, souhaitée ou subie. Ainsi un groupe social forme
une unité sociale intégrée dont les membres auront des types de consommation analogues,
le non-respect du modèle de consommation du groupe peut entraîner l’exclusion de
l’individu « fautif ».
Il existe également un autre phénomène sociologique dit « effet d’imitation entre groupes
sociaux distincts » dû aux phénomènes de mode, à l’accélération de la consommation et à
l’envie qui subsiste entre groupes sociaux.
Pour qu’il y ait consommation, il faut qu’il y ait production. Il y a de fait une influence
réciproque entre offre et demande.
Pour Keynes, la consommation est une fonction du revenu mais son augmentation est moins
que proportionnelle à celle du revenu, l’épargne augmente donc plus vite que le revenu.
Cette théorie rencontre cependant certaines limites. Il a été constaté qu’à long terme la
propension moyenne à consommer reste stable, malgré l’augmentation des revenus.
Les analyses de Milton Friedman (l’hypothèse du revenu permanent) et de Franco Modigliani
(Hypothèse du cycle de la vie) mettent l’accent sur le fait que les ménages adaptent leur
consommation à leurs anticipations, leurs revenus, leurs besoins futurs. Il en résulte qu’à
court terme, la hausse du revenu entraîne une augmentation de la consommation moins que
proportionnelle que celle augmente de la consommation, alors qu’à long terme celle -ci
augmente au même rythme que le revenu.
Le financement de l’économie peut être interne ou externe. Dans le premier cas cela
s’apparente à l’autofinancement, dans le deuxième cas le financement est réalisé par le
système monétaire et financier. Le financement externe peut être direct et indirect.
C’est pendant la décennie des années 1980 que l’évolution des circuits de financement a été
la plus marquante. Beaucoup de pays sont passés d’une « économie d’endettement » à «
l’économie de marchés financiers ».
La reconstruction des au lendemain de la seconde guerre mondiale a surtout été financé par
l’Etat ; les banques sont alors peu intervenues.
Ainsi, les banques appartiennent à l’une des catégories suivantes : banque de dépôt, banque
d’affaire et banque de crédit à moyen et long terme. Mais cette rigidité de la réglementation
conforte le rôle de l’Etat en tant que seul intervenant dans le financement de l’économie et
creuse les déficits.
- Les entreprises – leur taux d’autofinancement est important, leur taux d’emprunt baisse et
leur portefeuille financier augmente ; cela s’accompagne d’une désintermédiation de la
demande de fonds.
Nature des changements intervenus sur les circuits de financement.
Ouverture et unification des marchés de capitaux
Marché interbancaire
Marché des créances négociables
Amélioration de la concurrence entre les institutions financières
Nouveaux instruments financiers.
Financiarisation de l’économie et décloisonnement du système financier. « Mobiliérisation »
et désintermédiation des placements financiers (en ce qui concerne les ménages)
Présence accrue des banques sur les marchés financiers et monétaires (« marchéisation ») et
leur préférence pour les titres négociables (« titrisation »)
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Les opérations de crédit se classent selon leur source (c’est-à-dire le type d’établissement
prêteur), leur durée (court, moyen ou long terme), le bénéficiaire et l’objet économique du
crédit (ménages, entreprises, crédit à l’exploitation, à l’habitation).
Les établissements de crédit diversifient leurs produits pour attirer le maximum de clientèle,
voire même créer une demande. Ainsi on distingue cinq différentes formes de crédits de
trésorerie finançant l’exploitation des entreprises : les avances en compte débiteur,
l’escompte d’effets commerciaux, les crédits de mobilisation des créances commerciales, la
cession par bordereau de créances professionnelles et les « autres crédits » de trésorerie.
A. LE MARCHE MONETAIRE
B. LE MARCHE FINANCIER
La mondialisation des flux de capitaux est aujourd’hui une réalité, elle a eu des effets sur la
diversification des placements boursiers et la compétitivité de l’intermédiation. Celle-ci a
également influencé les politiques monétaires. En outre, le marché financier se doit de se
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