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Compte rendu écrit de l’exposé de Kléo Fourcassies et Coline Gayrard

Titre : Fake news, désinformation, mésinformation : un nouvel abus de la liberté d’expression ?

Lovaina Ardoise – IC2 Groupe 2

Dans cet exposé, Kléo et Coline ont abordé de manière globale les points importants en ce qui concerne les
fausses informations mais aussi la liberté d’expression, tout en mentionnant divers aspects juridiques.

Tout d’abord, il a été évoqué que les fausses informations, autrement dit les fake news, peuvent être relayées
de manière intentionnelle ou non. La mésinformation, par exemple, relaie une fausse information de manière
non-intentionnelle alors que la désinformation regroupe toutes les techniques de communication visant à
tromper des individus et l'opinion publique pour protéger des intérêts ou influencer l'opinion publique. La
désinformation et la mésinformation peuvent être considérées comme un abus de la liberté d'expression,
car elles visent à tromper ou à manipuler les gens en diffusant de fausses informations ou en détournant et
changeant des informations vraies. Cela peut entraîner des conséquences comme la perte de confiance
envers les sources d'information dignes de confiance et la diffusion de stéréotypes et de préjugés. C’est
pourquoi, par exemple, les gouvernements ont encouragé les journalistes et médias en général à vérifier
l’exactitude de leurs informations avant de les publier et de les diffuser.

Pour tenter de résoudre ces problèmes, des moyens ont été mis en place. D’abord, nous savons que l’article
62 de la loi de 1881 autorise la suspension du journal contenant la fausse nouvelle. Ensuite, la Commission
européenne a soumis au Parlement européen et au Conseil le 15 décembre 2020 le projet de Digital Services
Act (DSA) concernant les contenus illicites, la publicité transparente et la désinformation. Ce règlement a
pour but de s’appliquer à toutes les plateformes en ligne et impose de nombreuses obligations. En cas de
non-respect du DSA, les coordinateurs des services numériques et la Commission pourront imposer des
contraintes et sanctions dont le fait de mettre des amendes pouvant aller jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires
mondial. Enfin, l’idée d’une autorégulation et d’une responsabilité collective est une autre action pouvant
être mis en place car nous en tant qu’individu, si nous sommes témoins de quelque chose d’inacceptable, il
est possible de le signaler notamment sur les réseaux sociaux. Des modérateurs peuvent également être
chargés de surveiller le contenu, ces derniers pouvant se montrer ainsi comme une manière indispensable
de désengorger la justice et d’obtenir une réponse plus rapide.

Néanmoins, cela peut poser problème concernant la liberté d’expression. En effet, si une personne diffuse
des fausses informations à répétition sur un réseau social tel que Twitter par exemple et que celui-ci décide
de la bannir définitivement, son exclusion peut se caractériser comme une limite à la liberté d’expression car
elle ne pourrait pas exprimer ce qu’elle souhaite. Une personne pourrait donc se voir supprimer son compte,
peut-être de façon abusive, sans avoir pu se défendre et avec pour seul juge le responsable du réseau social.
Un débat peut donc survenir ici avec la question suivante : Faut-il donc tenter au maximum de supprimer les
fake news ou bien au contraire, cela va-t-il provoquer un énorme sentiment de censure et de limite à la
liberté d’expression avec des conséquences importantes par la suite ?

Pour conclure, il est donc plus pertinent d’avoir recours à de multiples acteurs pour remédier aux fake news
telles que les instances classiques comme les assemblées parlementaires et les tribunaux, mais aussi les
réseaux sociaux et leurs règlements, les journalistes, les modérateurs et les citoyens dans leur globalité. C’est
un travail commun et complémentaire car une société qui se baserait sur une seule institution considérée
comme le tribunal de la vérité serait le signe d’une société peu démocratique. Ces acteurs multiples
pourraient donc s’autoréguler, et donc avoir un certain équilibre entre eux tous. Cependant, il est quand
même important de rester vigilant et de vérifier les sources d'informations afin de s'assurer de leur fiabilité
et de lutter contre la désinformation et la mésinformation malgré les moyens mis en place pour limiter leur
diffusion.

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