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« C'est une personne qui estime avoir découvert des éléments qu'elle considère
menaçants pour l'Homme, la société, l'économie », et qui décide de les porter à la
connaissance du grand public, selon le document 1.
Par exemple, on peut citer Denis Robert, qui est un journaliste à l'origine de l'affaire
Clearstream, ou encore Irène Frachon, une médecin du CHU de Brest et qui est à
l'origine de l'affaire du Mediator.
2/ quelles sont les conditions à remplir pour être considéré comme un lanceur
d'alerte ?
Un lanceur d’alerte, c'est quelqu'un qui ne fait pas ça pour se venger ou pour l'argent
mais qui considère que l’intérêt de tous est de savoir la vérité. C'est une personne
qui considère que la méconnaissance de ces révélations pourraient faire peser un
danger sur la société comme le dit l'article 1 de la loi du 16 avril 2013 : « Toute
personne […] a le droit de rendre publique […] une information […] dès lors que la
méconnaissance de ce fait […] lui paraît faire peser un risque grave sur la santé
publique ou sur l'environnement. »
3/ quels sont les types de révélations que font les lanceurs d'alerte ?
Ce sont des scandales qui peuvent passer d'une fraude dans un club sportif à de la
corruption d’État, ce sont des scandales que des personnalités plus ou moins
importantes et connues cherchent à étouffer.
Ce sont majoritairement des informations sur la santé, sur des secrets militaires ou
industriels. Il y a de nombreux exemples de révélations sur de la corruption, des
scandales pharmacologiques ou sur des secrets concernant la sécurité et la
surveillance nationale.
4/ quels sont les moyens à utiliser pour lancer une alerte ?
Il y a plusieurs moyens utilisés par les lanceurs d’alertes, notamment la diffusion des
informations par les voies traditionnelles comme les instances officielles, à travers
des associations ou encore par les médias comme les journaux. Mais cette diffusion
peut se faire également par des moyens plus modernes, comme avec les nouvelles
technologies, les réseaux sociaux, par exemple avec les post, les mails ou encore
une vidéo en ligne.
De plus, certains gros scandales sont adapté en film après leur diffusion, comme ça
a été le cas de l’affaire snowden ou encore sur Erin Brockovich.
Malgré une législation existante pour protéger les lanceurs d’alertes, certains
peuvent rencontrer des obstacles, notamment du point de vue législatif, puisque les
lanceurs d’alertes ne respectent pas toujours les lois pour prouver leurs révélations
et nombre d’entre eux sont accusés de vol. De plus, en publiant ces accusations ces
lanceurs d’alertes sont menacés de perdre leur emploi, et d’être totalement rejetés
par leur entourage et même parfois par leur pays! Ils sont souvent rejeté car ils ne
sont pas toujours crédibles au départ.
Malgré la polémique qu’ils ont largement suscitée depuis les années 1990 et la
longue précarité juridique à laquelle ils se sont confrontés, l’effervescence des
lanceurs d’alerte gagne du terrain. Le mouvement gagne en reconnaissance et en
soutien. En témoignent la multiplication des plateformes et ONG qui leur sont
dédiées pour réceptionner leurs informations et les protéger :
Lancer l’alerte est une solution qui résout ce dilemme mais c’est aussi une mesure
qui sort du cadre légal. Elle viole la clause de non-divulgation des informations
classées secrètes. Pourtant, bien qu’illégales, ces actions peuvent renforcer et
préserver la démocratie. En tant que sous-produits dissidents, les lanceurs d’alertes
jouent un rôle crucial, souvent en dehors des confins des lois, en exposant des cas
d’abus, de corruption ou de violation des droits citoyens. Cela fait d’eux des
symboles du paradoxe démocratique.