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LA LUTTE CONTRE

LA CORRUPTION EN
C.I, UN DEFI
PRESENTE PAR

JULIEN TINGAIN

Coordonnateur de la Coalition pour le


Plaidoyer Anti Corruption et la
Transparence en Cote d’Ivoire
(COPACT-CI)
PLAN DE L’EXPOSE
 Introduction et brève présentation de
la COPACT-CI

 Définition et formes de corruption

 Constat et Analyse de la corruption

 Les défis à relever


Introduction et brève
présentation de la COPACT-CI

Réseau d’ONG crée en Avril 2005


 travaille autour des questions de :
- Lutte contre la Corruption ;
- Recherche de transparence et d’intégrité du
gouvernement et des hommes ;
- Droit, justice, droit de l’homme et justice économique;
- Bonne Gouvernance économique et politique;
- Droits de l’homme et promotion des réformes visant la
transparence dans la gestion publique et privée;
- L’émergence d’une éthique tendant à promouvoir
l’intégrité morale des citoyens ;
- travail budgétaire.
Introduction et brève présentation
de la COPACT-CI (suite)
 La COPACT-CI est membre du réseau PCQVP au
niveau national, régional et international. Elle est
membre du Conseil National et du Secrétariat
national ITIE.
 La COPACT-CI a participé à plusieurs activités,
séminaires et ateliers au niveau national et
international
Définition et formes de
corruption
Définition
On dit cyniquement de la corruption qu'elle
est, avec la prostitution, le plus vieux métier
du monde. Si la prostitution représente une
mise en location d'un corps, la corruption est
la mise en vente d'une conscience.
Il existe aujourd’hui une multitude de
définitions de la corruption du fait qu’elle
soit est même multiforme et difficilement
perceptible par moment.
Définition et formes de
corruption (suite)
Cependant, nous pourrions partir de
l’Etymologie du verbe corrompre, qui
vient du latin corrumpere et qui
signifie briser complètement,
détériorer, physiquement ou
moralement.
 La corruption est donc l’atteinte
portée à la droiture de la conscience
ou de la conduite.
Définition et formes de
corruption (suite)
 Le petit Robert, définit la corruption
comme le moyen que l’on emploie
pour faire agir quelqu’un contre son
devoir, sa conscience, le fait de se
laisser corrompre.
Formes de corruption
 les « dessous de table»: ce sont des
versements à des responsables
officiels afin qu’ils agissent plus vite,
de façon plus souple et plus favorable
Définition et formes de
corruption (suite)
 Le « détournement»:c'est le vol de
ressources publiques par des
fonctionnaires.
 La « fraude »: c'est la falsification de
données, de factures, Surfacturations
sur les achats de fournitures diverses,
etc.
 « L’extorsion »: c'est l’argent obtenu
par la coercition ou la force
(racket,..).
Définition et formes de
corruption (suite)
 Le « Favoritisme » (« Népotisme », «
Collusion »): c'est le fait de favoriser
des proches. Le favoritisme est
observé en général pendant les
recrutements.
 « Les droits de cuissage » : faveurs
octroyées en échange de rapport
sexuel. Dans le cadre de l’école Note
sexuellement transmissible (NST)
Définition et formes de
corruption (suite)
 Le transport de la population pour
l’établissement de pièces, pour le
vote ou autres moyens utilisés
pendant les périodes électorales : il
s’agit là de corruption électorale;
 Passations de marchés truqués et
lenteurs inexpliquées dans l’exécution
de certains travaux;
Définition et formes de
corruption (suite)
 Trucage des appels d’offres pour les
marchés publics à travers l’utilisation
des ‘prête-noms’, organisation des
appels d’offres accélérés, le non
respect de l’anonymat lors de la
réception des offres, le non-respect
des procédures à l’ouverture des plis,
lots uniques pour réduire la
concurrence.
Définition et formes de
corruption (suite)
 Escroqueries lors des opérations de
lotissements, de vente de lots et
maison, etc.
 Promesses de versement d’une partie
des condamnations pécuniaires en
échange d’un arrangement du procès
par le juge;
 Disparition de certains dossiers
compromettant au sein de
l’administration judiciaire;
Définition et formes de
corruption (suite)
 Influence de certaines personnalités
pour protéger leurs parents ou
maîtresses;
 Vente des épreuves pour les examens
scolaires et universitaires.
Définition et formes de
corruption (suite)
La Banque mondiale retient aussi les
types suivants de corruption :
 La grande corruption : Cette forme de
corruption intervient entre entreprises
(ou de manière plus générale
réseaux, groupes d’intérêt) et Etat.
 La petite corruption : c'est la
corruption bureaucratique dans
l’administration publique
Définition et formes de
corruption (suite)
 La petite corruption intervient dans
les relations entre citoyens et
administration et est beaucoup visible
dans les pays en développement.
Constats et analyse

 La corruption est devenue un mal


endémique perceptible à tous les
niveaux de notre société. La corruption
en Cote d’Ivoire a atteint des
proportions intolérables, elle devient
même généralisée dans tous les
secteurs et est entrain de désorganiser
la structure même de la société
ivoirienne.
Constats et analyse (Suite)
Là-dessus, les différents rapports de
Transparency International depuis
quelques années sont tout à fait
édifiants:
- En 2005, la Côte d’Ivoire était
classée 152 sur 158 pays ;
- En 2006, la CI occupait le rang
de 151 sur 163 pays avec la note
de 2.1 sur 10 ;
Constats et analyse (Suite)
- En 2007, notre pays était classé
150/179 pays avec la note de 2.1
sur 10.
- En 2008, notre pays a été
classé 151ème/180 pays avec la
note de 2/10.
Constats et analyse (Suite)
 la corruption fait parti des
premiers facteurs de la vie chère
et de la dégradation des
conditions de vie des citoyens en
Côte d’Ivoire.
 le scandale de déchets toxiques et les
détournements de plus de plusieurs
milliards de FCFA dans la filière café
cacao montrent que la corruption le
point culminant.
Constats et analyse (Suite)
 L’escroquerie de la société MTN par la
secrétaire particulière du Président de
la République
 Récemment encore, plus de 20
milliards FCFA auraient été pompés
dans les caisses de structures
financières de l’Etat par des
spécialistes du faux.
Constats et analyse (Suite)
 La liste des cas de corruption et de
mauvaise gouvernance est longue,
sans citer la ‘’culture du grilleur
d’arachide’’ qui depuis les
indépendances a posé les fondements
du pays sur la corruption et le pillage
systématique des ressources
nationales.
Constats et analyse (Suite)
 Ces cas de corruption et de mauvaise
gouvernance ci-dessus cités
constituent entre autres choses une
des raisons qui nous fondent à penser
qu’il est plus qu’urgent qu’une lutte
complète et sans complaisance de
lutte contre la corruption soit
engagée en Cote d’Ivoire. Pour y
arriver il y a des défis importants qu’il
faut relever.
Défis à relever
Au niveau juridique et judiciaire
 Au niveau juridique
 Nécessité d’adopter des instruments juridique
internationaux de lutte contre la corruption tels que:
- La convention de l’ONU adopté le 09
Septembre 1999
- La convention de l’Union Africaine sur la
prévention et la lutte contre la corruption
adoptée le 11 Juillet 2003 et entrés en vigueur le 06
Août.
- le protocole de la CEDEAO sur la lutte contre
la corruption
Défis à relever (Suite)
Tous ces instruments existent , cependant à notre
connaissance, il n’apparaît pas que la Côte d’Ivoire
ait déposé d’instruments de ratification de ces
conventions rendant celles-ci applicables dans notre
pays.
 Au plan national, la Côte d’Ivoire dispose des
textes de loi contenus dans de dispositions légales
diverses ; Ces textes sont pour la plupart larges et
générales. Il n’existe pas en Cote d’Ivoire une loi
spécifique sur la corruption.
 Il serait donc urgent que la Cote d’Ivoire procède au
plus vite à la ratification de ces actes importants et
en mettant en place une loi anti-corruption.
Défis à relever (Suite)
 Au niveau judiciaire
 La lutte contre la corruption passe par de
vigoureuses reformes dans notre appareil
judiciaire.
Sans être juriste, nous avons constaté que là où la
justice est libre, crédible, rapide et juste, les
hommes réfléchissent par deux fois avant de
s’adonner à la corruption. La corruption résulte
très souvent d’un arbitrage personnel entre coûts
(ou risques encourus) et bénéfices (gains). Si le
corrupteur s’aperçoit que les risques encourus
sont facilement gérables, la corruption s’impose
comme le meilleur choix pour lui.
Défis à relever (Suite)
 C’est à ce niveau que la justice,
combinée au contrôle et à la
transparence, prend toute sa valeur.
C’est elle qui va dissuader les malfrats
en puissance. C’est elle qui va punir
les coupables, quelles que puissent
être leurs catégories
socioprofessionnelles.
Défis à relever (Suite)
 Selon le Secrétariat à la Gouvernance
et au renforcement de capacité en
2008, à la suite d’une enquête, 67%
des enquêtés estiment que la justice
est manipulée par des intérêts
économiques, 51% des sondés
estiment que le système judiciaire est
injuste.
 C’est dire que les ivoiriens n’ont pas
confiance en leur justice.
Défis à relever (Suite)
Il faut une véritable réforme de la
justice ivoirienne en se basant
sur les principes suivants :
Transparence, Célérité,
Autonomie, Crédibilité,
Accessibilité et Utilisation de la
technologie et du système
d’information (NTIC) appropriés.
Défis à relever (Suite)
 Au niveau institutionnel
 Il est nécessaire d’instituer un organisme de lutte
préventive et répressive contre la corruption
notamment par l’institution d’une commission
indépendante de lutte contre la corruption et de
moralisation de la vie publique, ou d’un
observatoire de lutte contre la corruption.
 Plusieurs institutions en C.I existent de nom mais
elles ne sont pas véritablement fonctionnelles.
Leur rôle et fonctionnement sont méconnus du
public. Il est par conséquent difficile de procéder à
une quelconque démarche ou de tenir
responsables ces institutions en cas de
manquement à leurs obligations.
Défis à relever (Suite)

Il Faut que chaque institution fonctionne normalement


et joue son rôle.

 Au niveau Administratif
 Les processus d’obtention ou de délivrance de
documents ou services doivent être simplifiés au
maximum, démocratisés (vulgarisés) et accessibles.
L’automatisation des tâches, par l’utilisation de
systèmes d’information et de NTIC appropriés,
devrait en faciliter l’accès.
Défis à relever (Suite)

 Au niveau éducatif, moral et culturel


 L’éducation est un facteur essentiel pour lutter
contre la corruption.
 A l’égard de certains Etats comme les USA il est
urgent qu’en C.I, le respect de la chose publique
soit enseigné, que le civisme et l’éthique de l’intérêt
public soit enseignés, que la culture de l’intégrité et
de la probité soit enracinée dans notre pays, depuis
le primaire, le secondaire et le supérieur.
 La moralisation doit commencer dans nos écoles.
 Les droits et devoirs de citoyens doivent être
également enseignés dans nos écoles.
Merci pour votre
attention
CONTACT

www.copactci.org
copactci@yahoo.com/
info@copactci.org
Cel: 23526198

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