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SÉQUENCE II: Les juridictions de l’ordre judiciaire

Les juridictions de l’ordre judiciaire : organes de la justice (=métaphore du corps, s’intéresser à la


fonction de l’organe). L’organe est défini comme l’instrument d’une fonction ou le rouage d’une
organisation. On peut donc considérer que les juridictions sont les instruments de fonctions mais aussi
les rouages d’une organisation (judiciaire). Ces institutions vont assurer le principe de la justice par
leur fonction.
Il y a un principe de l’unité des juridictions judiciaires.

On a une organisation horizontale des institutions en fonction des litiges, et une organisation verticale
(les juridictions sont rattachées entre elles en fonction des degrés de juridictions).

Notion de compétence : ensemble des affaires dont une juridiction à à connaître. On distingue
deux types de compétences : la compétence d’attribution (type de litiges dont une juridiction
connaît soit en fonction de sa nature (civil, commercial) soit en fonction soit en fonction de
l’ordre de la juridiction) et la compétence territoriale (attribution des litiges en fonction des
caractères géographiques).

Vocabulaire Capitant: instrument d’une fonction, rouage d’une organisation; élément qui lie a la
structure d'une institution, en assurant le fonctionnement par leur action. Elles sont toutes rattachées
à la cours de cassation par l'intermédiaire du pourvoi.
Compétence: aptitude à agir par une juridiction, de quoi la juridiction va t elle connaître ? L'ensemble
des affaires dont une juridiction à connaître.
Compte d'attribution: aptitude à connaître d'une affaire

a) L'ordre de juridiction: judiciaire/admin (dualité de juridiction)/juridiction qui ne sont pas rattaché


à aucun ordre: conseil constitutionnel, tribunal des conflits

b) Nature du contentieux: civil ? pénal ?

c) Degré de juridiction: (première instance/appel/ cassation)

Compétence territoriale:aptitude à connaître d'une affaire déterminée par des critères


géographiques (exemple: lieu du domicile du défendeur, lieu de la commission de l'infraction…)

Chapitre 1: Le principe de spécialisation des juridictions


Une juridiction spécialisée se distingue d'une juridiction de droit commun. On a d'un côté les
juridictions de droit commun et de l'autre les juridictions spécialisées ou d'exception. Juridiction de
droit commun juge par défaut.

Juridiction d'exception mais il y a au un autre sens de juridiction d'exception, c quand c liée à la classe
de personne que l'on juge exemple mineur.
On juge différemment certaines classe de personnes.

Exception sens 1: en fonction des personne (problème avec l'égalité devant la loi)
Sens 2: spécialisé.
Section₁ : Les juridictions civiles stricto sensu Stricto sensu

Stricto sensu: au sens strict en latin. Ça envoie ce que la juridiction au sens strict va s'occuper du droit
civil par opposition au droit pénal, versus droit commercial, droit du travail…

Sous-section₁ : Avant la réforme de 2018: TGI TI

A. Le TGI : tribunal de grande instance :

Il y a eu une réforme qui a abouti à un changement de la juridiction civile, entre en vigueur au 1er
janvier 2001. Avant on avait comme juridiction au sens stricte le TGI et le TI.

Compétence énoncée en L211-3 du code de l’organisation judiciaire


-le TGI avait une compétence par défaut = juridiction de droit commun
“Le tribunal judiciaire connaît de toutes les affaires civiles et commerciales pour lesquelles la
compétence n'est pas attribuée, en raison de leur nature ou du montant de la demande, a une autre
juridiction."
Compétence exclusive L211-4 qui va traiter certaines affaires, des affaires de droit civil, tout ce qui
va trouver à l'état des personnes.
-En matière immobilière.
-Propriete littéraire et artistique, propriété industrielle L211-10 COJ

Les TGI s'ils sont importants, ils vont avoir un grand nombre de magistrat et vont être subdivisés en
chambres avec à la tête des chambres des vices présidents.
Le président a un rôle dans l'administration du tribunal, il va surveiller les juges et leur activité, il va
noter les juges. Il va dire quel magistrat siège dans quelle chambre. Ce sont des mesures
administratives. Il peut avoir un rôle juridictionnel provisoire, c’est une mesure provisoire elle ne
devient pas d'elle même définitive en droit, des mesures prises dans l'urgence.
Exemple : les ordonnances de référé, ordonnance sur requête (une décision provisoire rendue de
manière non contradictoire).

B. Le TI : Tribunal d’Instance :

A la révolution française, la loi 16 du 24 août 1790 qui instaure des juges de paix élus, avait pour
mission de concilier les parties. Au début du XIXème un des préparateurs du code de procédure civile
Treilhard, prépare la rédaction de procédure civile en 1806.
A partir du consulat on va remettre leur élection, en 1905 on demande qu'ils aient des connaissances
juridique et en 1958 on va supprimer ces juges de paix et on a instaurer des TI qui sont composés de
magistrat et on avait environ 200 juges de paix qui vont être transformés en 455 TI.
On a toujours l'idée d'introduire de la conciliation, c’est mieux que les parties s'accordent.

Code de procédure civile; “le juge doit s'efforce de concilier les parties".
En 1978 on a introduit les conciliateur de justice L221-4 du code de l’organisation judiciaire: "sous
réserve des dispositions législative ou réglementaire fixant la composition particulière des autres
juridictions, le TI connaît, en matière civile, de toutes actions personnelle jusqu’à la valeur de 10 000
euros” au delà de 10m euros le TGI compétent.
La compétence exclusive 221-5 du code de l'organisation judiciaire, il a été abrogée. Pas de président,
plusieurs juges, statue à juge unique, la procédure est orale.

Sous-section₂ : Après la réforme: le tribunal judiciaire

A. Le tribunal judiciaire

Loi du 23 mars 2019, une réforme cherche à simplifier et unifier la composition civile au sein d’une
même juridiction qui est le tribunal judiciaire. On va simplifier la justice, elle a été appliquée au 1
janvier 2020 "absorption du TI par le TGI”. On ne va pas faire disparaître les TI ils vont devenir des
chambres du tribunal judiciaire. Avant la réforme 258 TI et 164 TGI, il sont devenus 164 TJ. TI vont
devenir des "tribunaux de proximité”, chambre du tribunal judiciaire. L212-8 du code de
l’organisation judiciaire, possible de spécialiser les TJ, compétence du TJ.

Avantage de la réforme:
-avantage de pédagogie
-mutualisation des effectif
-gestion budgétaire simplifié
-facilite d’accès pour le justiciable

Le taux de compétence est supprimé en revanche le taux de ressort c le taux au-delà duquel il est
possible de faire appel d'une décision. Si on est en dessous du taux, la décision est en premier et
dernier ressort. Au- delà du taux, la décision est à charge d'appel (4000 euros -> 5000 euros)

B. Le juge du contentieux de la protection

Le juge du contentieux de la protection, va s'occuper des mesures de protection des majeurs (tutelle,
curatelle), de l'expulsion, de la cons…
Il statue à juge unique sauf exception il a un contentieux spécialisé.

Section₂ : Les juridictions civiles spécialisées

Une question de technicité du contentieux, il y a un compte général du magistrat, une composition


juridique mais pas forcément des contentieux. Il y a des choses techniques qui peuvent se poser, des
praticiens n'ont pas des connaissances sur tout.

Sous-section₁ : Le tribunal de commerce

Le tribunal de commerce: une juridiction de première instance L 721-1 du code de commerce. L'autre
nom du tribunal de commerce est la juridiction consulaire.
Le tribunal de commerce inspiré par l’Italie car on avait des litiges qui concerne les commerçants et
qui étaient tranchés par les juges consuls.

Au moyen âge à Lyon en 1419 apparaît l’édit de 1563 Michel de l'Hospital crée une juridiction
consulaire à paris : elle va être conservée à la révolution française.
A la révolution elles vont prendre le nom de tribunaux de commerce. Il s'agit de juges qui sont des
commerçants, les juges ne sont pas des magistrats. Ce sont des juges prof bénévole et ils sont élus
pour 4 ans et peuvent faire 4 mandat mais il faut attendre 1 ans, élus par des délégués formels. Élu
par leur père élection à deux degrés les commerçants élisent des délégués consulaires qui vont élire
des juges consulaires.
Depuis 2009 ils reçoivent une formation à l'école nationale de la magistrature.

L721-3 du code de commerce :


- des contestations relatives aux engagements entre commerçants, entre établissement de crédit,entre
société de financement ou entre eux -de celles relatives aux sociétés commerciales
-de celles relative aux actes de commerce entre toutes personnes.
A partir de 2022 seront compétents pour les contestations entre artisans : vont relever du tribunal de
commerce les procédures collectives (faillites, redressement, liquidation, judiciaire…)
Le taux de ressort est de 4000 euros. 134 en France qui traitent les affaires, le problème c’est leur
composition, il y a plusieurs avantages: conciliation plus faciles, technicité, la rapidité, des procédures
rapide et très peu coûteuse…. les inconvénients: manque de compétence juridique, risque de conflits
d'intérêt.

Sous-section₂ : Le conseil de prud’homme

On pense que le terme prud’homme vient du 11eme siècle, c’est quelqu'un d'utile qui a de la valeur
et qui est prudent.
Dès le moyen age dès défense de métier qui intervenait entre artisans.
Au XIIIème à paris siècle on va avoir un conseil qui va s'occuper des contestations entre commerçants.

En réalité les prud’hommes disparaissent à la révolution française parce que c’est lié à la suppression
des corporations et vont être rétabli au début du 19ème siècle en 1806 sous Napoléon avaient un
conseil de prud’homme à Lyon.
S’ancrent dans le paysage au 19ème siècle et va apparaître le paritarisme. Le paritarisme c’est à moitié
des employeurs et à moitié des employés. Vont être mis en place en 1907 les prud’femmes sont élus
au conseil de prud'homme. On constate une baisse de cette juridiction.
La compétence des prud’homme est donnée en L411-1 du code de travail, litiges individuels nés à
l'occasion d'un contrat de travail.

Des litiges individuels, de droit privé, qui opposent un employé et un employeur. On a moins recours
au prud'hommes, car on a un contrat et on négocie la rupture du contrat.
2eme cas les décrets de prescription ont été raccourcis, c’est 1 ans c plus facile de faire action en
justice. Les conseil de prud'hommes font intervenir des juges élus et donc des juges représentant pour
salariés et des juges représentant pre moitié des employés.
En 2016 une réforme dit qu’ils ne sont plus élus, ils sont désignés par une organisation syndicale.
Une juridiction qui pratique l'échevinage c’est quand on mélange des juges prof et des magistrats.

On a une procédure qui a lieu en deux temps, la première phase on va devant le bureau de conciliation
et d'orientation 2 conseiller, si la conciliation échoue deuxième phase devant le bureau de jugement
→ on va avoir 4 conseillers qui tranche le litige.

S' il y a une égalité on fait appel à un magistrat départiteur il va départager ce passe au cour d'une
audience de départage il va trancher le litige.

La critique: lenteur de la procédure et le manque de rigueur juridique de conseiller.

Exemple de prud'hommes: on a découvert que sur Twitter un homme qui a participé à harceler des
personnes souvent des femmes, et certains journalistes ont été licencié notamment un journaliste de
libération et il est allé devant le prudhommes et il lui a donné tort. Un employé du site Amazon un
gilet jaune qui avait lancer un appel de blocage a été licencié, le prudhomme a donner raison a
l’employeur et condamne Amazon a verser 15 000euros de dommages et intérêt et 6 000euros de
complément de salaire.

Sous-section₃ : La juridiction de la sécurité sociale

Juridiction qui devait régler les litiges entre les particuliers et la sécurité sociale. Ces juridiction on
été supprimé en 2019 et on été remplacer par un pôle sociale dans certains tribunaux désignés par
décret au sein du TI

Sous-section₄ : Le tribunal paritaire des baux ruraux

Tribunal compétent pour les affaires relatives aux exploitations agricoles. Litige entre bailleur et
preneur → Régi par le titre 9 du livre 4 du code rural et de la pêche maritime

Section₃ : Les juridictions pénales

Sous-section₁ : Généralités
Juridiction pénale se sont les juridictions qui ont pour vocation de réprimer les infractions Les
infractions un acte illégale sanctionné par une peine on les nomme aussi juridictions répressives. Il y
a trois types d’infraction: contravention, délit et crimes, elles ne vont pas aller devant la même
juridiction.

Sous-section₂ : Les juridictions d’instruction


A. Le juge d’instruction

Le code de procédure pénale 81 alinéa 1: “le juge d’instructions procède conformément à la loi, à
tous les actes d’information qu'il juge utiles à la manifestation de la vérité. Il instruit à charge et à
décharge".

Quand une instruction est ouverte, on est une personne mise en examen. Le juge d’instruction va
instruire tous les crimes et ça marche pour certains délits.

Le juge d'instruction c un membre du siège. Lorsqu'il est saisie l'instruction publique, deux personnes
peuvent le saisir le ministère public ou la victime. Le juge d’instruction va interroger des témoins, va
exiger des mandats d'arrêt, mandats de recherche, mandats d’amener...

1° actes d'enquêtes Au seins de l'instruction: actes d'instruction et mandats


2°actes juridictionnels: il délivre une ordonnance il y a trois types d'ordonnance:
-ordonnance de non lieu -de renvoie(personne renvoyée devant la juridiction de jugement)
-(refus d'informer )

On peut faire appel des décisions du juge d’instruction devant la chambre de l’instruction.
Une ordonnance c la décision d’un juge

B. Le JLD

Instauré par une loi de juin 2000, décide de la mesure importante qui auparavant été décidé par les
juges d'instruction. Concernant notamment la détention provisoire, contrôle judiciaire, assignation à
résidence…
Décide de mesure importante, (juge de la remise en liberté et de la détention) = détention provisoire
(pas une peine), mesure de contrôle judiciaire, assignation à résidence. Juge seul

Sous-section₃ : les juridictions de jugement

A ces trois types d'infraction correspond trois types de jugement.


Contraventions: tribunal de police à juge unique
Délit : tribunal correctionnel

A. Le tribunal de police

La juridiction à juge unique en matière de contravention est rattachée au tribunal judiciaire avant qu'il
soit rattaché au TI. Il n'a jamais d'emprisonnement.
B. Le tribunal correctionnel

Il est dans le TJ, est statué en matière de délit; 381 du code de procédure pénale: “le tribunal
correctionnel connaît des délits. Sont des délits les infractions que la loi punit d'une peine
d'emprisonnement ou d'une peine d'amende inférieure ou égale à 3 750 euros”
Il y a trois juges

C. La cours d’assise

Il y a un jury. Les cours d'assises ne sont pas permanentes elles vont juger les crimes des
condamnations très importantes. On a des cours d'assises spéciales.
Elle ne siège que par cession, date d’ouverture et de fermeture des cessions.

La cour d’assise ordinaire est composée de jurés tirés au sort. On a la possibilité de faire récuser des
jury, le problème vu le peu d'information que dispose le ministère.
On a des jurés et on a des magistrats.
Jury c’est l'ensemble des jurés. Leur travail c’est de dire si la personne est coupable ou innocente et
se prononce sur la question de la peine. On a 6 jurés et 3 magistrats professionnels. On parle d’accusé
devant la cour d’assises, on parle de prévenu devant le tribunal correctionnel.
La cour d’assises spéciales, elle n’a pas de jury en matière de terrorisme et sa remplace la cour de
sûreté de l’état introduite en 1963 par de Gaulle au suite des attentats elle a duré jusqu’à 1982 abolit
par Mitterand.
En 1986 le risque se pose des représailles au cour de l'audience des jurés accusés. Composé de
magistrat professionnel, 7 magistrat en instance et 9 en appel elle siège à paris.

Sous-section₃ : Le juge d'application des peines (JAP)

→ JAP = magistrat du siège du tribunal judiciaire. → missions : il fixe les modalités de l'exécution
des peines privatives de liberté ou de certaines peines restrictives de liberté, en orientant et en
contrôlant les conditions de leur application” Art.7 CPP (contrôle application des peines)

Le juge d'application des peines peut procéder sur l’ensemble du territoire national, à des actes
d'enquêtes et mandater des travailleurs sociaux. Il a également la possibilité de décerner des
mandats (d’amener ou d'arrêt), afin d’assurer de la présence d’un condamné qui ne respecterait
pas ses obligations ou serait en fuite.

➢ Assistance (il est assisté par : )

→ Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP)

→ Commission d'application des peines : Il rend des ordonnances (ordonnances quand


c’est un juge unique, un juge qui l’a rend)
→ TAP (tribunal d'application des peines → composé de 3 JAP)
JAP n’est pas qu’un juge c’est aussi une juridiction

Chapitre 2: Le principe de hiérarchie des juridictions


Introduction

C’est un principe d’organisation juridictionnelle « vertical » ; c’est-à-dire que la hiérarchie des


juridictions se structure. Jean Foyer dans son article « un pouvoir refusé » explique que Napoléon
avait créer des juridictions de la même façon que des corps d’armées.

Ce principe a deux aspects :


❖ Système de recours : recours hiérarchique, un réexamen du litige, droit pour le
justiciable qui garantit une meilleure justice/ état de droit.
❖ Uniformité de la règle de droit : rôle de la Cour de cassation  égalité devant la loi
L’état de droit c’est l’égalité des individus devant la loi.

Section 1ère : le principe

❖ Les juridictions de premier et deuxième degré

On pourrait se contenter de juridictions de premier degré sans recours d’appel. Cela signifierait que
les justiciable ne puissent pas interjeter appel d’une décision. L’idée du droit au recours vise à
améliorer la protection du justiciable et de reconnaître que la justice n’est pas infaillible.

Sous l’ancien régime, l’équivalent des cours d’appel était les parlements qui avaient pour idée que le
roi pouvait asseoir son pouvoir « toute justice émane du roi ». À la révolution, on abandonne cette
ancienne conception, l’appel permet de garantir une bonne justice.
Ce droit à un recours juridictionnel n’est pas absolu, il n’est pas reconnu tout le temps. Certaines
décisions ne sont pas susceptibles d’appel ; elles sont rendues en premier et dernier ressort.
En revanche en matière pénale, le principe est obligatoire, traduction du protocole 7 à la convention
européenne des droits de l’homme qui prévoit un second degré de juridiction. En matière civile, ce
n’est pas un droit, ce n’est pas obligatoire ; c’est quelque chose qui a été reconnu par la décision De
Cubber contre Belgique en 1984. Mais l’article 546 du CPC évoque le droit d’appel en matière civile.
Il existe aussi un type de décision, les décisions avant dire droit, desquelles on ne peut pas en faire
appel immédiatement car ce sont des jugements provisoires pour aménager une institution temporaire.
Les ordonnances de référées.

Exemple : pendant la procédure de divorce, la garde d’enfant peut être temporaire.

❖ Les voies de recours : vocabulaire

Les voies de recours ont autorité et force de chose jugée.


 L’autorité d’un jugement signifie qu’il est interdit de le remettre en cause hors des voies
de recours qui sont prévues par la loi.
 La force de chose jugée est une décision qui n’est plus susceptibles d’appel. Ces notions
concernent des jugements définitifs qui s’opposent aux jugements provisoires.
Il y a un article 1355 du code civil qui traite de l’autorité relative de la chose jugée. Cela signifie que
le jugement est opposable à des tiers mais il ne créée pas d’obligation envers le tiers. L’autorité est
relative à :
o L’égard de parties et pas au tiers
o L’objet du jugement
o La cause du jugement.
On oppose l’autorité relative de la chose jugée à l’autorité absolue à l’égard des parties et des tiers.
Les décisions en matière pénale ont autorité absolue.

Les conséquences de l’autorité sont diverses.


D’abord elle va donner force exécutoire au jugement. C’est-à-dire que si le jugement dit qu’il y a une
saisie, alors les gens habilités au saisie peuvent le faire.
Elles peuvent aussi donner une présomption irréfragable de validité et de régularité au jugement. Il
n’est pas possible de refaire une demande quand une chose a été jugée par les mêmes partie ou le
même objet.  Fin de non-recevoir.
En cas de force de chose jugée peuvent faire l’objet d’un recours ordinaire contre la décision.
Une décision rendue en premier et dernier ressort est rendue par une juridiction de premier degré et
qui n’est pas susceptibles d’appel. Elle a force de chose jugée.

L’article 527 du CPC indique la distinction entre recours ordinaires et recours extraordinaires.
La voie de recours ordinaires importantes est l’appel tandis que la voie de recours extraordinaire est
le pourvoi en cassation. Pour la voie de recours extraordinaire, en 1981, le conseil constitutionnel a
dit que le pourvoi en cassation est une garantie fondamentale du justiciable. En 1947, le conseil d’état
fait du pourvoi en cassation un principe général du droit dans la décision d’Ailières.

Dans l’autorité absolue, il y a des effets sur les tiers. On parle de Cour pour indiquer une certaine
importance dont la décision s’appelle un arrêt. Les tribunaux rendent des jugements. Les cours ne
sont pas forcément supérieures hiérarchiquement, il y a des cours de première instance : la Cour
d’assises.

Section 2ème : la cour d’appel, voie de recours ordinaire

La Cour d’appel est une juridiction de droit commun du second degré qui est appelé à statuer sur les
affaires juger en première instance par le tribunal judiciaire. Il y a 36 cours d’appel en France. La
cour d’appel comme le juge de première instance sont des juridictions du fond, elles jugent le fond
de l’affaire.
Il y a un délai pour faire appel d’une affaire, 1 mois en matière contentieuse et 15 jours en matière
gracieuse (la décision du juge va venir renforcer la décision de fait).

➢ En matière civile

A Histoire

L’ancêtre des cours d’appel étaient les parlements dont le fonctionnement a été suspendue pendant la
révolution française. On a décidé de créer un appel circulaire qui signifie qu’une décision de première
instance va être contestée par une autre juridiction qui n’est pas hiérarchiquement supérieure. Ce
système va durer jusqu’au 27 ventôse de l’an VII et c’est le consulat qui va restaurer l’appel
hiérarchique qui signifie qu’une juridiction supérieure va être chargée de connaître le recours le 28
floréal de l’an XII.
La cour signifie que c’est une juridiction qui est hiérarchiquement supérieure ce qui explique qu’on
parle de tribunal pour le premier degré, ce n’est pas une cour.
B Compétence

L’appel était exclu pour les petits litiges, le juge rend une décision en premier et dernier ressort. Cela
signifie qu’il y a des décisions qui ne sont pas susceptibles d’appel.
C’est une compétence générale, il n’y a pas de principe de spécialisation ; la cour d’appel connaît des
litiges en matière civile stricto sensu. La valeur de la demande va être importante par le taux de
ressort. Il y a des pays dans lesquels l’appel est possible quelques soit la valeur de la demande.
En France, le taux de ressort est défini aux articles 34 à 40 du CPC. La raison d’exclusion de tous les
appels est que ce n’est pas nécessaire pour toutes les décisions.

C Organisation

Les magistrats qui composent la cour d’appel sont appelés des conseillers. A la tête de la cour d’appel,
il y a un premier président qui a des attributions d’administration judiciaires de la discipline des
magistrats sous sa direction, la distribution des affaires entre les chambres. Il va aussi données des
décisions juridictionnelles provisoires.

Exemple : ordonnance de référé (appel possible devant la cour d’appel), ordonnance sur
requête.

Ensuite des présidents de chambre.

Exemple : chambre sociale, commerciale, civile.

Le nombre de chambre varie en fonction de l’importance de la cour d’appel. L’audience est publique
sauf pour la chambre du conseil qui est l’équivalent du huis-clos en civil.
à La formation classique est collégiale avec 1 président et 2 conseillers.

à Il existe aussi une formation solennelle dans l’assemblée des chambres dirigés par 5
magistrats et présidée par le premier président de la cour d’appel ; ils portent une toge
rouge, dans le cas des arrêts sur renvoi.

➢ En matière pénale

- Cour d’assises et voie de recours

Pendant longtemps il n’a pas été possible d’interjeter appel d’une décision rendue en cour d’assise.
Le juré exprimait la volonté populaire et il n’était pas possible de faire appel de leur décision.
Au départ, impossible de faire appel mais dans la critique de la cour EDH dans son protocole 7 de la
convention article 2-1 adopté en 1984, le recours en appel est possible contre les décisions rendues
par les cours d’assises depuis la loi du 15 juin 2000.
L’appel n’est pas formulé devant la cour d’appel mais devant une autre cour d’assise ; c’est un appel
circulaire puisque ce n’est pas effectué par une juridiction hiérarchiquement supérieure.
Le droit de recours est un droit fondamental reconnu par la convention européenne des droits de
l’homme.

- La chambre des appels correctionnels

En revanche, pour ce qui est de la matière délictuelle ou contraventionnelle, les appels se forment
dans la chambre des appels correctionnels, qui est une chambre spécialisée de la cour d’appel. Il n’est
pas possible de faire appel pour tous les types de contraventions, uniquement à partir des
contraventions de 5ème classe. Les règles de l’appel sont définies à l’article 546 et suivants du CPC.
- La chambre de l’instruction

C’est une formation spéciale de la cour d’appel qui est elle-même une juridiction. Elle est présidée
par le président de la chambre d’instruction et 2 conseillers. Sa fonction est juridictionnelle mais il
s’agit aussi de surveillance du bon fonctionnement des cabinets d’instruction dans le ressort de la
cour d’appel. Elle garantit la bonne marche de la justice. Elle a des fonctions d’instructions. Sa
fonction juridictionnelle est les appels des ordonnances rendues par le juge d’instruction et le JLD.
Avant 2001, elle s’appelait la chambre d’accusation.

Section 3ème : la cour de cassation, voie de recours extraordinaire

La Cour de cassation est une voie de recours extraordinaire. Elle rend les décisions les plus
importantes et elles sont suivit par les juridictions inférieures. Elle est au sommet des juridictions
judiciaires. C’est une cour suprême dans le sens où c’est la plus haute juridiction mais elle n’est pas
une cour suprême parce qu’elle juge en droit et non en faits comme le font les véritables cours
suprêmes.

I Le rôle de la cour de cassation

A Une seule cour

L’article L411-1 du COJ, indique qu’il n’y a qu’une cour de cassation sur l’île de la cité à paris. Dans
l’ancien régime, il y avait un conseil des parties qui pouvait connaître des décisions rendues par les
parlements.

B Un rôle historique : la « sentinelle de la loi »

Le tribunal de cassation a été institué par la loi des 27 novembre et 1er décembre 1790 dont le rôle
était simple ; il devait éviter que le législateur ne se fassent juge. On parlait de sentinelle de la loi ; le
tribunal de cassation était de connaître des décisions rendues par les juridictions inférieures.

La Cour de cassation est juge du droit et non du fait. Ce n’est pas une juridiction du fond. Les faits
relèvent de l’appréciation souveraine des juges du fond. Elle ne peut pas être remise en question, elle
n’est pas un troisième degré de juridiction.

Néanmoins, il y a des limites ; la cour de cassation exerce le contrôle de qualification c’est-à-dire


sous quel terme juridique les faits sont appréhendés. Deuxièmement, il y a aussi l’existence d’arrêt
sans renvoi et la possibilité de juger au fond.
Le rôle de la cassation s’est élargi parce qu’il y a d’autres rôles qui viennent de l’autorité des arrêts
rendues par les formations solennelles. Les juridictions ne sont jamais tenues par les autres décisions
de juridiction. La décision de la cour de cassation n’impose rien à la cour d’appel.

C L’unification de la jurisprudence

Dans l’interprétation des règles de droit son rôle s’est élargi. Dans le tribunal de cassation sous la
révolution, il y avait la procédure de référé législatif. Cette procédure a été abandonné en 1837. La
cour de cassation avait le dernier mot d’interprétation de la loi. En 1991, on instaure la saisine pour
avis de la cour de cassation. L’article 441-1 du COJ propose la signification de cette saisine qui
explique que l’avis ne lie pas une obligation. Aux termes de l’article 1301-1 du nouveau code de
procédure civile : « Lorsque le juge envisage de solliciter l’avis de la Cour de cassation en
application de l’article L441-1 du COJ, il en avise les parties et le ministère public, à peine
d’irrecevabilité ».
L’article L441-3 du COJ y insiste « l’avis ne lie pas la juridiction qui a formulé la demande ».
En droit rien n’oblige les juges du fond à les suivre même si en fait ils vont être suivis.

II Le pourvoir en cassation

A Décision en premier et dernier ressort

La décision de la cour d’appel est rendue en dernier ressort mais elle peut faire l’objet d’un pourvoi
en cassation. Ce pourvoi peut être fait contre une décision rendue en première instance en premier et
dernier ressort. Le demandeur du pourvoi va se fonder sur des moyens pour critiquer la décision
rendue par la cour d’appel. La cour de cassation peut rendre un arrêt de rejet dans lequel elle donne
raison à la cour d’appel ou un arrêt de cassation dans lequel elle donne raison au demandeur au
pourvoi.

B Cassation et renvoi, assemblée plénière

Dans un arrêt de cassation, comme l’arrêt de la cour d’appel est annulé, on renvoie vers une autre
cour d’appel. Parfois la cour de cassation casse sans renvoi dans deux hypothèses :
- Parfois il n’y a plus rien à juger
- La cour de cassation peut juger au fond. Avant 2016, les faits souverainement constatés
par les juges du fond lui permettaient d’appliquer la règle de droit pertinente. En 2016,
la cour de cassation statue au fond lorsque l’intérêt d’une bonne administration de la
justice le justifie (seulement en matière civile). Mais cette dernière hypothèse est
exceptionnelle.

Lors d’un renvoi, la cour d’appel est différente pour une question d’impartialité fonctionnelle. Parfois
la cour d’appel de renvoi ne suit pas la cassation ; on appelle cela un arrêt de rébellion. A la suite, il
peut y avoir un nouveau pourvoi en cassation : soit la cassation reste sur sa position soit elle change
d’avis. Il y a maximum deux cassation pour une affaire.
Si la cour de cassation statue en assemblée plénière cela veut dire que la juridiction de renvoi est
obligée de suivre la décision de la cour de cassation, article 431-4 du COJ. Il y a quand même un fait
à décider c’est pour cela qu’il y a tout de même un renvoi.

III L’organisation de la cour de cassation

Pendant très longtemps, la cour de cassation a été organisé de manière très simple avec une chambre
criminelle et une chambre civile. Il y avait donc 3 chambres avec la chambre des requêtes qui avait
pour rôle de filtrer les pourvois. Elle a existé jusqu’en 1947.
Depuis, la composition s’est complexifiée. Il y a eu l’ajout d’autres chambres. En 1832, la cour de
cassation jugeait 666 affaires et aujourd’hui plus de 20 000.

A Composition de la cour

Pour les magistrats du siège :


Les magistrats de la cour de cassation sont dirigés par un premier président, Chantal Arens qui a une
fonction de présidence des formations solennelles, de surveillance d’activité et de représentation.
C’est le premier magistrat de l’ordre judiciaire dans son ensemble. Elle a aussi une autre fonction,
elle préside le conseil supérieur de magistrature dans la formation spécifique aux magistrats du siège.
Ensuite il y a les 7 présidents de chambres. Les conseillers à la cour de cassation sont des magistrats
qui exercent à la cour de cassation et participent aux délibérés et aux jugements ; ils sont juges.
Il y a aussi des conseillers en service extraordinaires qui ne sont pas professionnels ; ils ont un rôle
temporaire de conseiller à la cour de cassation pendant 5 ans. En général, ce sont des professeurs de
droit dont le nombre a doublé depuis la création de la cour de cassation. Cela n’a pas suffi pour faire
face à l’engorgement de la cour. En 1967, il y a une loi qui va créer les conseillers référendaires qui
sont des magistrats plus jeunes que les conseillers et qui ont une voix dans la délibération depuis 1978.

Les auditeurs à la cour de cassation travaillent au service de documentation, des études et du rapport
de la cour de cassation qui est le rôle d’assistance que faisaient au départ les conseillers référendaires.

Pour les magistrats du parquet :


Le magistrat qui préside le parquet est le procureur général près la Cour de Cassation, François
Molins qui préside le conseil supérieur de la magistrature mais dans la formation spécifique aux
magistrats du parquet. Il est assisté par 7 premiers avocats généraux, des avocats généraux et des
avocats généraux en service extraordinaire. Depuis 2007, il y a des avocats généraux référendaires.

La cour de cassation se divise en 6 chambres mais il y a 7 présidents. Il y en a un qui n’a pas de


chambre car c’est le directeur du service de la documentation, des études et du rapport. Les chambres
sont apparues progressivement.

A l’origine, il n’y avait que trois chambres :


¶ Criminelle
¶ Civile, qui connaît du cœur du droit international privé.
¶ Chambre des requêtes.

En 1938, une chambre sociale est créée et concerne le droit du travail. En 1947, la chambre des
requêtes est supprimée car elle ne jouait pas correctement son rôle. A l’occasion de cette suppression,
la chambre commerciale est créée. Face à l’inflation constante du contentieux, deux autres chambres
civiles sont créées, une en 1952 qui traite des affaires de procédure civile et de responsabilité
délictuelle et une en 1967 qui concerne la propriété immobilière. Un contentieux peut passer d’une
chambre à une autre.

B Les formations de la Cour de Cassation

Il y a aussi des chambres, c’est une spécialisation du contentieux ou une formation. Il y a trois types
de formations :
 Formation juridictionnelle
 Formation restreinte : formation composée de 3 magistrats dans la matière civile
 Formation ordinaire : formation composée de 5 magistrats

La formation en chambre mixte est composée de plusieurs chambres de la cour de cassation avec 13
magistrats. Elle existe dans 3 cas : pour une question qui relève de l’attribution de plusieurs chambres ;
pour une question qui va recevoir devant des chambres différentes une solution différente, le but est
d’éviter une divergence de jurisprudence ; pour un partage égal des voix dans une chambre.

L’assemblée plénière peut être formée pour une question de principe, une question dont la solution a
un intérêt au-delà de l’espèce où elle a surgi ou pour un 2nd pourvoi dans la même affaire. Elle est
composée du premier président, des présidents et des doyens des chambres ainsi que d’un conseiller
de chaque membre soit 19 membres.
Avant, pour les formations pour avis il y avait une formation spécifique de la cour de cassation et
depuis la loi de novembre 2016, c’est la chambre compétente de la Cour de Cassation.
Exemple : chambre sociale en droit du travail.En cas de plusieurs domaines, la formation
est en chambre mixte. Si c’est une question de principe, c’est une formation plénière qui
se forme pour donner avis.

La formation administrative correspond au service de la documentation, des études et du rapports. Ce


service est dirigé par un président et des auditeurs de justices y travaillent. Sa fonction est d’orienter
les pourvois vers les chambres qui correspondent ou encore d’aider à la décision de la chambre ; le
service peut faire des recherches. Il peut identifier des divergences de jurisprudence ou encore diffuser
le travail de la Cour de Cassation.

Il n’y a pas de filtrage à la cour de cassation mais c’est une question régulière. Bertrand Lovell a
introduit des réformes lors de sa présidence des magistrats du siège. Le filtrage externe correspond à
la QPC, mais cela pose un problème ; la difficulté est que ce soit une limitation du droit à une voie
de recours pour le justiciable. Doit-on réinstaurer un filtrage au sein de la Cour de Cassation ?

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