Professeur : RADDAOUI Younes

1IÈRE PARTIE : ELÉMENTS DU DROIT CIVIL

Chapitre 1 : Introduction au droit

Introduction :
Le droit régit la vie des Hommes de tous les jours, depuis la naissance jusqu’à la mort.
Chaque société, a ses propres règles qui permettent à chacun d’agir dans des limites bien définies, dans
le domaine familial, social et professionnel.
I- Définition du droit :
Le terme droit a deux significations :
 Il peut désigner l’ensemble des règles juridiques qui régissent les rapports des individus vivant
en société. Ce droit est appelé ………………….…, en se référant à l’objet du droit ;
Exemple : Code de la route.
 Il peut désigner aussi l’avantage, de prérogative reconnue à l’individu pour accomplir un acte.
Dans ce droit, en prend en considération la personne titulaire de droit. C’est
le…………………..
Exemple : Droit de s’exprimer, d’écrire, d’étudier
Remarque :
Le droit objectif ……………….. le droit subjectif.
II- Caractères des règles du droit
Le droit objectif présente trois caractères :
 La règle de droit est………………… : elle ne vise aucune personne déterminée : sa
formulation est impersonnelle : « chacun …. ».
Exemple : Le droit de travail s'applique aux employeurs et aux salaries.
 La règle de droit est …………………: Elle doit être impérativement appliquée et s'impose
à tous les individus qu'elle régit.
Exemple : Le droit fiscal s'impose à tous les contribuables (personnes soumises à l'impôt).
 La règle de droit est …………………… : Elle est assortie d'une sanction lorsqu'elle n'est
pas respectée ;
Exemple : Paiement des dommages intérêts) ou pénale (ex : amende, emprisonnement).
III- - Les sources de droit marocain
Le droit marocain trouve a comme sources :
1. Des sources historiques ;
2. Des sources modernes.
1.Des sources historiques :
Les sources historiques du droit marocain sont :
a. La religion (Droit religieux : l’ISLAM) :
Etant donné que la religion de l’Etat marocain est l’ISLAM, le COURAN et l’ASSONA demeurent
deux sources de droit marocain, appliqués surtout en matière de statut personnel.
b. Droit étranger (séculier) :
Il s’agit surtout du droit français, étant donné que le Maroc a été colonisé par la France. Mais au fur et
à mesure de l’activité législative des autorités marocaines, les textes étrangers empruntés sont
remplacés par des règles respectant la souveraineté nationale.
c. Droit coutumier (les coutumes) :
C’est l’ensemble des règles juridiques qui ne sont pas écrites, résultantes d’un usage prolongé, et ayant
obtenues la croyance ou l’aspect obligatoire de certains groupes sociaux.

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La coutume suppose la réunion de deux éléments :

 Eléments matériels : qui résident de l’usage lui-même, c'est-à-dire l’habitude d’agir
lui de tel ou tel manière ;
 Eléments psychologiques : C’est la croyance ou l’aspect obligatoire de cette usage
(ou habitude).
2.Des sources modernes :
Nous distinguons généralement entre :
a. La loi :
La loi est tout texte vote par la chambre des représentants (le parlement).
La loi peut provenir soit :
 Des ……………………… : on parle alors de proposition de loi ;
 Du ………………………. : on parle du projet de loi.
Pour devenir applicables, ces textes doivent être votes par le parlement et soumis au
Roi pour donner sa promulgation (ordre par lequel une loi devient applicable).

…………………… ……………………………. ……………………

……………………. …………………..

……………..

……………………
…………………… …………………
………………….

................. Entrée en vigueur

………………
…
b. Le règlement :
Le règlement est tout texte provenant du pouvoir gouvernemental ou administratif. Le règlement peut
prendre la forme d un :
 …………… : règle juridique émanant du Roi ;
 …………… : règle juridique émanant du Premier Ministre ;
 ……………: règle juridique élaborée et signée par une autorité administrative
subordonnée du Premier Ministre.
c. La jurisprudence :
C est un ensemble de jugement prononces par les diverses juridictions en cas de l’absence de textes et
de lois applicables à un cas particulier qui est soumis au juge ;
Celui-ci avec l’aide des juridictions importantes et des professeurs des droits, trouvent des solutions
aux problèmes.
Cette solution devient par la suite une règle de droit applicable aux cas semblables.
La jurisprudence complète la loi.
d. La doctrine :
C’est l’ensemble des travaux de réflexion et d études des juristes (professeurs de droit, juges,
avocats…), soit sur la jurisprudence soit sur des faits de société susceptibles de faire évoluer le Droit.

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IV- Les branches du Droit

Le droit objectif est subdivisé en deux blocs :
A- LE DROIT PUBLIC :
Il organise les relations de l'Etat avec ses organes et avec les particuliers. Il comprend :
1- Le droit constitutionnel :
Il organise la structure de l'Etat avec ses trois pouvoirs :
 Législatif ;
 Exécutif ;
 Judicaire.
2- Le droit administratif :
Il réglemente la structure de l'administration et ses rapports avec les particuliers.
3- Le droit fiscal :
Il précise les règles relatives aux impôts et taxes.
4- Le droit pénal :
Ensemble de règles dans lesquelles on prévoit des sanctions aux infractions.
5- Le droit international public :
Il réglemente les relations entre Etats.
B- LE DROIT PRIVÉ :
Il organise les relations des individus entre eux. On distingue :
1- Le droit civil :
C'est le droit qui s'applique à la vie privée des individus. Ex : droit de la famille, droit de la propriété.
2- Le droit commercial :
Ensemble de règles applicables aux commerçants. Ex : Obligations comptables du commerçant.
3- Le droit du travail :
Ensemble de règles applicables aux relations entre employés et patrons. Ex : formation, congé …
4- Le droit international privé :
Il réglemente les relations privées entre particuliers appartenant à des nationalités différentes.
V- L’organisation judiciaire au Maroc :
L’organisation judiciaire désigne l ensemble des tribunaux et des cours du Royaume. Elle comprend :
1- Les tribunaux communaux et d’arrondissement (TCA)
 L’audience est tenue par un juge unique assisté par un greffier
 Les TCA sont compétents en toute affaire ne dépassant pas la valeur de 1000 Dhs.
 Le juge essaie de concilier les parties avant de rendre son jugement.
2- Les tribunaux de première instance (TPI)
 Ce sont des juridictions de premier degré
 L’audience est tenue par trois juges.
 Les compétences des TPI sont générales, et ils sont divisés en sections selon la nature de
l’affaire. Ex L’affaire civile, commerciale, pénale, familiale….
 La présence d’un procureur est facultative.
3- Les cours d’appel (CA)
 L’audience est tenue par trois juges.

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 Son rôle est d’examiner de nouveau une affaire qui a déjà subi l’épreuve d’un premier
jugement au TPI, lequel n’a pas donné satisfaction à un des plaideurs.
 Elles peuvent soit confirmer le jugement ou l’infirmer.
 La présence d’un procureur est obligatoire.
4- La cours suprême
 Elle est au sommet de la hiérarchie.
 Elle ne constitue pas une juridiction de 3ème degré.
 Elle contrôle l’application de la loi par les juges.
 Elle se prononce sur la régularité des jugements rendus en dernier ressort par la cours
d’appel.
 Les justiciables ne recourent à la cours suprême que si la loi est male appliquée ou violée
par un abus de pouvoir par les juges.
5- Le tribunal administratif :
Ils ont une compétence diversifiée notamment pour :
 Les affaires concernant l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics et les
contrats administratifs ;
 Les recours pour excès de pouvoir.
6- Le tribunal de commerce :
Ils ont une compétence générale en matière commerciale, notamment :
 Les actions relatives aux contrats commerciaux ;
 Les actions entre commerçants à l’occasion de leurs activités commerciales ;
 Les différents entre associés d’une société commerciale ;

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