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Chapitre 7 

: SA

Définition SA : c’est la S dont le capital est divisé en actions et qui est constituée entre des A qui ne
supportent les pertes qu’à hauteur de leurs apports.

C’est une société de capitaux pour laquelle les apports comptent plus que la personnalité des
associés qui peuvent être nombreux et ne pas se connaître.

Elle est administrée par plusieurs organes au pouvoir hiérarchisé soit :

1. Par un conseil d'administration et un directeur général = SA à forme classique


2. Par un directoire et un conseil de surveillance = SA à directoire : structure la + règlementée.

I – Conditions de fond de la SA

1. La constitution sans l’offre publique


a) Conditions relatives aux A

Les A doivent répondre aux conditions de droit commun du CIV, cad :

- Un consentement non vicié


- Être capable : un mineur émancipé ou non, incapable majeur, le conjoint, un étranger peuvent ê
associé de SA.
- Un A peut ê une PP ou PM.
- Les conditions de l’art 1832 du CIV doivent ê satisfaites.
- Nb Actionnaires :
 SA cotées : min 7
 SA sans offre publique : min 2 et pas de max.

b) Montant minimal du CS

Minimum de 37 000€ mais les statuts peuvent prévoir un montant minimum supérieur. Les clauses
de variabilité du capital sont interdites en SA sauf pour les S COOP. Le CS est une mention obligatoire
qui doit figurer dans les statuts.

Les S COOP : cap minimum : 18 500€

Etablissement de crédit : minimum : 225 000€

c) Les apports

Montant du capital = Apport en nature + numéraire

Nature : La souscription et la libération doivent ê intégrales. Tout apport en nature est soumis à
l’évaluation d’un CAA, qui est désigné à l’unanimité des actionnaires ou à défaut par le président du
TC à la demande d’un ou plusieurs fondateurs.

Le CAA se prononce sur l’évaluation des apports en nature sous sa responsabilité et annexe aux
statuts un rapport tenu à la disposition des futurs actionnaires. La signature des statuts vaut
approbation par les A de l’évaluation

Les associés peuvent retenir une autre valeur que celle fixée par le CAA mais ils encourent une
sanction pénale en cas de surévaluation frauduleuse. Leur responsabilité civile peut être engagée si
la surévaluation d'un apport cause un préjudice à la société ou aux actionnaires
Numéraire : la souscription doit ê intégrale et leur libération doit ê de ½. Le reliquat est libéré dans
les 5 ans sur appel du CA ou du directoire à compter de l’immatriculation.

Loi du 22 mars 2012 : consacre deux cas de dispense d’une procédure d’évaluation, lorsqu’il existe
une éval récente et fiable du bien apporté.

 H1 : parce qu’il s’agit d’apporter des VM négociées sur un marché règlementé (cotées).
 H2 : parce qu’une éval a été réalisée dans les 6 mois par un CAA. Cette dispense s’applique aussi
bien lors de la constitution de la S qu’en cas d’augmentation du capital. Une nouvelle éval peut
s’imposer à l’initiative et sous la responsabilité des fondateurs. Elle peut aussi s’imposer en cas
d’augmentation de capital et est demandée par le conseil d ‘admin, ou encore à l’initiative d’un
ou plusieurs A représentants au moins 5% du CS ou aussi l’initiative d’une association
d’actionnaires.

Les A vont déterminés librement la valeur nominale des titres. Aujourd’hui cette info n’a plus à ê
mentionnée dans les statuts.

d) Licéité de l’OS

L'objet de la SA peut être civil ou commercial, la société étant toujours commercial par sa forme
Certaines activités sont interdites mais d’autres obligatoires (SICAV, société d’assurance, SOS, SEM)
doivent ê obligatoirement sous forme de SA.

2. La constitution avec offre publique


a) Le CS et les apports

Le CS min : 37 000e intégralement souscrit à la constitution et représenté uniquement par des


apports en numéraire ou nature.

Les apporteurs en numéraire doivent signer un bulletin de souscription et libérer la fraction du


nominal des actions à verser immédiatement, ne peut ê inférieur à 50% de la promesse.

La liste des souscripteurs et les fonds correspondants sont déposés dans les 8 jours de leur
souscription auprès d’une banque, d’une étude notariale ou encore la caisse dépôt et des
consignations.

Ces pers constatent le versement de ces souscriptions par un certificat de dépositaire. L’appel se fera
dans les 5 ans à compter de la date d’immatriculation au RCS.

Pour les apports en nature ou en cas de stipulation d’avantages, un ou plusieurs CAA sont désignés
nommés à l’unanimité des fondateurs ou à défaut par décision de justice à la demande des
fondateurs ou de l’un d’entre eux

Le rapport d’évaluation est déposé au greffe du TC et SS 3 jours avant l’AGC, les souscripteurs
peuvent en prendre connaissance.

Ils apprécient sous leur responsabilité la valeur des apports. Le CAA procède à l’évaluation et qu’il
est seul à décider des critères d’évaluation et du montant. Ceux-ci étant consignés dans son rapport.
Puis l’AGC va statuer sur l’évaluation des apports en nature et des apports. Sachant qu’elle ne peut
réduire l’évaluation qu’avec l’accord unanime des souscripteurs A défaut d’approbation expresse
des apporteurs et des bénéficiaires des avantages particuliers. La société n’est pas constituée.

Les apports pour lesquels, il n’est pas fait appel au CAA sont
- Valeurs mobilières de sociétés cotées qui ont été évalués au prix moyen pondéré. 3 mois.
- Eléments d’actif ont fait l’objet d’une évaluation à la juste valeur par un CAA aux autres
éléments d’actif

Lorsque l’Assemblée délibère sur l’approbation d’un apport en nature ou l’octroi d’un avantage
particulier, les actions de l’apporteur ou du bénéficiaire ne sont pas prises en compte pour le calcul
de la majorité. L’apporteur ou le bénéficiaire n’a ni voix délibérative ni pour lui-même ni comme
mandataire.

II – Les conditions de forme

1. La constitution sans offre publique


a) Rédaction et signature des statuts

Dépôt du numéraire dans les 8 jours de sa réception.

La rédaction des statuts sous SSP ou authentique. Ces statuts sont signés par les futurs A et font
l’objet d’un enregistrement lorsque les statuts sont notariés. Les statuts d'une SA doivent préciser le
type d'actions émises et leur forme, le choix du mode de gestion, les règles relatives à la
composition, au fonctionnement et aux pouvoirs des organes de la société, le nom des premiers
administrateurs ou membres du conseil de surveillance. Les premiers dirigeants (président du CA,
DG, membres du directoire) sont nommés ensuite par l'organe compétent dans un acte séparé.

b) Immatriculation et pub

Insertion d’un avis de constitution dans un JAL. 

Dépôt des statuts au greffe du TC.

Immatriculation offre la personnalité juridique.

Insertion au BODACC rend S opposable aux tiers.

c) Défaut de constitution

Une S non constituée dans un délai de 6 mois à compter du dépôt des fonds.

Solution possible : tout souscripteur peut demander au juge la nomination d’un mandataire qui sera
chargé de retirer les fonds pour les restituer aux souscripteurs. La loi permet à tout intéressé s’il n’a
pas été procédé dans les 5 ans aux appels de fond pour réaliser la libération intégrale du CS, de
demander au juge soit la désignation d’un mandataire qui sera chargé de cette formalité soit de
condamner les dirigeants à le faire sous astreinte.

2. La constitution avec offre publique


a) Projet des statuts et pub

Un projet de statut doit obligatoirement ê rédigé et signé par les fondateurs. Ensuite il doit ê déposé
au greffe du TC du futur siège. Les fondateurs signent une notice qui doit ê publiée au BALO (Bulletin
des Annonces Légales et Officielles). Une note d’information à destination du public est aussi
rédigée. Cette note d’info doit ê soumise d’un visa préalable par l’AMF. Sont émis des bulletins de
souscription au capital qui seront par la suite signés par les futurs souscripteurs. En contrepartie au
remet aux souscripteurs un certificat de dépôt des fonds. Ces fonds doivent ê remis dans les 8j
auprès de banque ou notaire ou CDD.

b) L’assemblée constitutive
Elle est convoquée par une double insertion d‘un avis de convocation dans un JAL. Tout souscripteur
peut participer à l’AGC sans conditions de détention d’un minimum d’actions. Chacun peut se faire
représenter par son conjoint ou un autre actionnaire. Cette AG délibère aux conditions de quorum et
de majorité prévues pour les AG extraordinaires. Sur première convocation on exige un quorum
d’1/4 si non-obtenu, on convoque une 2ème fois et on passe à 1/5. La majorité va ê une majorité
qualifiée des 2/3 des voies des actionnaires présents ou représentés.

Rôle de l’AGC est de constater que le CS est entièrement souscrit, qu’il est libéré du montant légal.
Ensuite l’AG adopte les statuts et nomme les organes de gestion. Elle va avoir le pouvoir d’approuver
tous les contrats passés par les fondateurs pour le compte de la S en formation. Elle approuve aussi
le rapport du CAA + donne mandat au 1er organe de gestion d’engager la S (=passer des contrats). La
S n’est valablement constituée qu’à l’issue de l’AGC. Suivent alors les formalités de pub vues
précédemment.

c) Le défaut de constitution

Si la S n’est pas constituée dans les 6 mois à compter du dépôt des fonds, tout souscripteur peut
demander au juge, la nomination d’un mandataire (idem qu’avant). Tout intéressé peut aussi
demander la libération intégrale du CS, de demander au juge soit la désignation d’un mandataire qui
sera chargé de cette formalité soit de condamner les dirigeants à le faire sous astreinte.

La loi Sapin 2 : quand la SA n’est pas constituée dans les 6 mois du premier dépôt des fonds ou si elle
n’était pas immatriculée au RCS dans ce délai, la loi permet au souscripteur de désigner ensemble un
mandataire afin qu’il obtienne la restitution des fonds sans avoir à passer par le juge. Le mandataire
doit justifier d’une autorisation écrite donnée par l’ensemble des souscripteurs. Cette disposition
permet de limiter la fraude.

Chapitre 8 : L’organisation de la société anonyme


L’organisation de la SA va reposer dur le principe de la hiérarchie des organes sociaux. On va
y retrouver une AG qui est un organe souverain, au sommet. On a ensuite des organes
d’administrations et de gestions :

SA à forme classique SA à directoire


Conseil d’administration (CA) Directoire
Président du CA Conseil de surveillance (CS°
DG

L’assemblée d’actionnaires = pouvoir souverain de la S

La loi NRE (nouvelle régulation économique) est adoptée en mai 2001 met en place de règle
de gouvernement de l’entreprise qui vise à permettre un réel contrôle de gestion des
dirigeants par les actionnaires.
Règles générales :
Tout actionnaire le droit de participer et d’assister à l’assemblée. Toute clause contraire
est réputée non écrite.
En cas de démembrement de la propriété de l’action : si l’action est grevée d’usufruit le
droit de voter va appartenir à l’usufruité en AG ordinaire, au nu propriétaire en AG
extraordinaire sauf disposition contraire des statuts.
Celui qui volontairement aura empêché un actionnaire de participer aux assemblées pourra
mettre en jeu sa RP.
Le législateur va distinguer les AG ordinaire et les AG extraordinaire.
1. L’assemblée générale ordinaire
Réunie au cours de la vie sociale dans un but autre que de modifier les statuts sociaux. Elle
doit être réunie au moins 1 fois par an aux fins de délibérer sur les comptes annuels. Une
AGO peut être réunie en cas d’urgence et à ce moment-là l’AG sera convoquée
extraordinairement.
A) Les compétences

L’AGO est compétente pour prendre des décisions qui n’entrainent pas la modification des
statuts. L’AG va se prononcer sur les questions importantes liées aux comptes de la société
et à son organisation.
L’AGO est compétente pour :
- Approuver les comptes annuels (réunion obligatoire dans les 6 mois de la clôture de
l’exercice)
- Nommer et révoquer les membres du CA ou du CS.
- Fixer le montant de la rémunération de ses dirigeants
- Révoquer dans les sociétés dualistes les membres directoire sur proposition du CS
- Désigner les CAC.
- Autoriser la réalisation d’acte de gestion.
- Approuver les conventions qui sont passées entre la S et l’un des dirigeants sociaux et
(convention soumise à la procédure de contrôle).
- Autoriser l’émission d’un emprunt obligataire

B) Le fonctionnement
1. Les actionnaires doivent ê propriétaires de leurs titres

Cette règle va exclure de l’assemblée les personnes dont les transactions sont en cours de
négociation mais pas encore dénouées à la date de l’assemblée.
2. L’initiative de la convocation

Principe : seul le CA (SA forme classique) ou le directoire peut valablement convoquer une
AGO dans le délai de 6 mois à compter de la clôture de l’exercice, à défaut elle peut être
convoquée par :
 Les CAC
 Les liquidateurs
 Le cas échéant par le CSR
 Mais aussi par un mandataire désigné en justice à la demande de tout intéressé soit :
o En cas d’urgence
o 1 ou plusieurs actionnaires réunissant au moins 5% du CS.
o Soit une association d’actionnaires.
NB : A la suite d’une OPA ou OPE ou après une opération de cession de bloc de contrôle,
une AG peut être convoquée par les actionnaires qui sont majoritaires en capital ou en droit
de vote. Préalablement à la convocation, un avis de réunion tend à informer les actionnaires
qu’une AG va avoir lieu, ce qui va leur permettre d’inscrire des points ou des projets de
résolution à l’ordre du jour.
3. Forme et délai de convocation

Un avis de convocation doit être publié dans un JAL du département du siège ou encore
adressé par LRAR aux actionnaires au moins 15 jours avant la tenue de l’AG. En cas de 2ème
convocation 10 jours.
Pour les SA cotées : publication d’un avis au BALO 35 jours au moins avant la tenue de la
réunion.
Cet avis indique :
- L’ordre du jour
- Les projets de résolution
- Les modalités de participation à distance à l’assemblée
- Les modalités d’inscription des points à l’ordre du jour
- Les modalités de consultation des informations sur le site internet de la société.
Principe : L’AG ne peut délibérer que sur les points et questions inscrites à l’ordre du jour, à
défaut, les délibérations sont frappées de nullité.
Exception : la révocation AD NUTUM (=Révoquer sans juste motif) des administrateurs ou
des membres du CS n’a pas à ê obligatoirement fixée dans l’ordre du jour.
Depuis la loi de simplification du DDS, la nullité frappant une délibération adoptée sans
avoir été inscrite à l’ordre du jour devient facultative.
Les actionnaires peuvent inscrire, au moins 25j avant l’Assemblée, des points ou résolution à
l’ordre du jour à conditions qu’ils détiennent au – 5% du CS si le CS < à 750 000e.
4. Communication des documents sociaux et droit de poser des questions
a) Règles générales
Les actionnaires ont le droit à l’information :

À tout Au SS : accès aux docs des 3 derniers exercices : Consultation au SS


moment comptes annuels, PV des AG, rapport des
dirigeants et CAC qui pose la situation de la
société, liste membre du CA, directoire et CS,
montant global des rémunérations versées aux
pers les mieux payées.
Avant toute Au – 15j avt assemblée : accès au rapport de Il est envoyé à
assemblée gestion du CA ou directoire, ordre du jour, l’actionnaire sur
projet de résolution, liste des dirigeants. demande ou joint à
Avant l’AGO Accès aux comptes de l’exercice, rapport de l’envoi d’une formule de
gestion + rapport de gouvernance d’E, ordre du procuration en cas de
jour, projets et liste des dirigeants. vote par
correspondance.
A compter de sa convocation, tout actionnaire va avoir la possibilité de poser par écrit des
questions auxquelles le CA ou directoire doivent répondent durant la tenue de l’assemblée.
NB : Pour les exercices clos à compter du 11/08/2018, les petites SA n’ont plus à établir de
rapport de gestion = celles ne dépassant pas les 2 seuils suivants : 4 millions € total bilan, 8
millions total CA et 50 salariés. Mais elles doivent fournir le rapport de gouvernance d’E.
b) Information renforcée dans les sociétés cotées
Le rapport de gestion doit avoir des infos complémentaires : la rémunération totale et des
avantages de toute nature versés pdt l’exercice à chaque mandataire social.
Depuis la loi NRE, rapport de gestion dans les SA cotées doit contenir les infos sur la
manière dont la société prend en compte les conséquences sociales et environnementales
de son activité.
La loi Grenelle 2, pose l’obligation de mentionner les engagements sociétaux qui seraient
pris par la société en faveur du développement durable pour les S cotées + E d’au moins 500
salariés.
Aucune sanction à ces dispositions, néanmoins la loi prévoit que toute personne intéressée,
peut demander au président du TC de contraindre le CA ou le directoire, à communiquer ces
informations.
Pour les sociétés cotées il y a obligation de publier au BALO le bilan, CDR, et l’annexe. C’est à
l’AMF de s’assurer que les publications revues sont régulièrement effectuées par la société.
5. La tenue de l’AG
Principe : l’actionnaire doit assister personnellement à l’assemblée
Exception : peut exceptionnellement se faire représenter par un mandataire : un
actionnaire, son conjoint ou son partenaire pacsé.
La pratique la plus courante = pouvoirs en blancs : c’est une formule de procuration signée
par l’actionnaire qui accorde le vote à la personne présente à l’AG.
A défaut de donner une réponse ou de se faire représenter, l’actionnaire peut voter par
correspondance grâce à un formulaire de vote retournée à la S au – 3j avant l’assemblée.
Si les statuts le prévoient, les A peuvent assister et voter à l’AG par Visio conférence mais la
S devra mep un site internet dédié aux assemblées.
a) L’assouplissement du régime des mandats de vote dans les sociétés cotées
Principe : Un actionnaire absent à l’AG peut s’y faire représenter par toute PP ou PM de son
choix à conditions que :
 Le mandat soit écrit et communiqué à la S
 Le mandataire (si pas associé, conjoint ou partenaire pacsé) doit informer son
mandant des faits lui permettant de mesurer le risque que ce dernier poursuive un
intérêt autre que le sien.
Pratique de la sollicitation de mandat = a loi va aussi imposer à toute personne qui propose
à un ou plusieurs actionnaires de les représenter en AG, de rendre public la politique qu’elle
adopte.
NB : Le vote des actionnaires étranger est possible mais encadré.
6. Les autres admissions
D’autre personnes qui n’ont pas la qualité d’actionnaire peuvent assister à l’AG : le CAC dont
la présence n’est pas obligatoire mais qui doit être obligatoirement convoqué, les titulaires
d’obligations qui doivent désigner leur représentant à l’AG, ces représentants d’obligataires
n’ont pas loi délibérative.
7. Les règles sous conditions de validité et de majorité
a) Règles générales
La tenue d’une AG exige, à peine de nullité, l’établissement d’une feuille de présence qui
permettra de vérifier la régularité de l’AG. Sur cette feuille figure :
- L’identité des participants
- Le calcul du quorum (nombre minimal d’actionnaire requis, qu’ils soient présents ou
représentés, qu’ils votent par correspondance ou Visio conférence pour que l’AG soit
valable).

AGO
ère
Quorum 1 convocation : 1/5 des actions des actionnaires présents ou
représentés.
2ème convocation : aucun quorum
Majorité Majorité des actionnaires présents ou représentés.

Principe : le droit de vote est proportionnel à la quantité de capital souscrit. Toute clause
contraire est réputée non écrite.
Exception : les statuts à suspendre le droit de vote de certains actionnaires notamment
quand les statuts limitent le nombre de voix de chaque actionnaire.
Les décisions prises sont constatées dans un procès-verbal qui est établit sur un registre
spécial de la société qui peut être consulté par les actionnaires pdt 3 exercices consécutifs.
b) Divulgation des résultats de vote après assemblée des sociétés cotées
Les SA cotées ont l’obligation de publier sur leur site, dans les 15 jours suivant l’AG, le
résultat des votes. Cette pub contient au moins :
- Le nombre d’actionnaires présents ou représentés en assemblée
- Le nombre de voix des actionnaires présents ou représentés
- Pour chaque résolution : le nombre total de voies exprimées,
- Le nombre ou pourcentage de voix favorable ou défavorable de la résolution + nombre
d’abstention.
8. Sanctions des règles de convocation
Il convient de différencier les nullités obligatoires de celles facultatives.
Les sanctions de convocation :
 Nullité obligatoire en cas de violation des dispositions d’ordre du jour.
 Nullité facultative lorsqu’elle concerne une irrégularité dans la convocation
 Nullité ne pourra être prononcée si tous les actionnaires étaient présents ou
représentés.

9. Sanctions des règles de tenue de l’assemblée


Sont obligatoirement annulées :
- Les délibérations prises en violations des règles impératives à : la compétence, au
quorum, à la majorité, à l’ordre du jour ou à la feuille de présence.
- Les délibérations prisent en l’absence des rapports du conseil d’administration, conseil
de surveillance, directoire et des CAC.
Depuis la loi de simplification, lorsque le CAC ne présente pas son rapport à l’AG, la nullité
n’est plus que facultative.
2. L’assemblée générale extraordinaire
A) Les compétences
1. Modifications des statuts
Seule assemblée pouvant modifier les statuts : augmentation ou réduction du capital,
modification de la forme ou de l’OS, dissolution anticipée. Ce pouvoir est d’ordre public.
L’AGE pourrait prendre des décisions qui appartiennent à l’AGO sous réserve de respecter
les conditions de majorités renforcées qui s’imposent à elle.
2. Exceptions
L’AGE ne peut priver un actionnaire de l’un de ses droits propres ni décider d’augmenter
leurs engagements.
L’AGE ne peut changer la nationalité de la société en transférant le siège de la société à
l’étranger lorsque le pays d’accueil n’a pas conclu avec la France une convention spécial
permettant à la société d’acquérir sa nationalité sans perdre sa personnalité morale.
B) Le fonctionnement
1. Accès
Tout actionnaire peut participer aux AGE quelle que soit sa participation dans le capital,
toute clause contraire est réputée non écrite. En cas d’action grevée d’usufruit, c’est au nu
propriétaire de participer à l’AGE.
2. Informations
Avant la tenue de l’AGE, la société doit donner aux actionnaires des informations du même
ordre que celles qu’elle leur doit en cas d’AGO.
3. Quorum et majorité

AGE
ère
Quorum 1 convocation : 1/4 des actions détenues par les actionnaires
présents ou représentés.
2ème convocation : 1/5
Majorité 2/3 des voix des actionnaires présents ou représentants ou
votant par correspondance (seuls les bulletins exprimés = non
blancs sont pris en compte)

Une telle majorité permet à un minoritaire ou une minoritaire qui détient plus du tier des
voix de s’opposer à toute modification des statuts : on dit qu’ils ont une minorité de
blocage. Une telle minorité pourrait se voir reprocher un abus de minorité.
4. Publicité
Toute modification à la disposition des statuts doit être publiée dans un JAL, au greffe du TC.
5. Nullité des délibérations
Le domaine des nullités des délibérations de l’AGE sont proches de celles de l’AGO.
A raison des fautes commises dans la convocation, la mise en jeu de la responsabilité civile
des dirigeants peut être reprochée.
I- Les organes de gestion
Formule classique : La SA avec conseil d’administrations
Le conseil d’administration
C’est un organe collégial qui es composé d’administrateurs pris isolément et qui n’ont aucun
pouvoir de gestion dans la société.
A) Le statut des administrateurs
1. Nomination des administrateurs
a) Conditions de fond

Règles générales :

Les administrateurs :
- Ne sont pas obligatoirement actionnaire et propriétaire d’action de la société sauf
disposition statutaire contraire.
- Peuvent être une PP ou le représentant d’une PM.
o Si PP : ne doit pas ê frappée d’incapacité ni d’interdiction.
o Si PM : doit désigner un représentant permanent qui est soumis aux mêmes
obligations que s’il était administrateur à son propre nom.
- Le nombre d’administrateurs ayant dépassés 70 ans ne pourra être > au 1/3 des
administrateurs en fonction. Les statuts peuvent prévoir une autre limite.
Règles particulières :

Dans les sociétés cotées, le code de gouvernance des entreprises préconise que la ½ au
moins des administrateurs soient indépendants (= n’entretient aucune relation avec la
société, avec le groupe ou sa direction qui puisse compromettre l’exercice de sa liberté de
jugement).
Attention : Au-delà de 12 ans de mandat un administrateur n’est plus considéré comme
indépendant.
Il est recommandé la mise en place dans les sociétés cotées des comités spécialisés
composés d’administrateurs indépendant pour assister le conseil d’administration dans
certaines de ses missions (rémunération des dirigeants, nomination, contrôle des
comptes…).
Parité Homme-Femme dans les grandes S :

La loi fixe pour toute SA un objectif (non sanctionné) la parité H-F au sein des CA.
Dans les S cotées : obligation de compter aux min 40% d’administrateurs ou de membres de
conseils de surveillance de chaque sexe. Idem pour les S qui depuis 3 exercices excèdent 500
salariés et 50 millions de CA HT ou total bilan. A compter de 2020 le nombre de salaires
exigé tombe à 250.
Lorsque le CA est composé de plus de 8 membres, l’écart entre le nombre d’administrateurs
de chaque sexe ne peut être < à 2.
Le versement de jeton de présence aux administrateurs dont la composition du conseil ne
respecte pas le critère de mixité sera suspendu jusqu’à régularisation.
Toute nomination effectuée en violation de ces règles est sanctionnée par la nullité sans
entrainer pour autant la nullité des délibérations.
b) Cumul des mandats

Cumul des mandats d’administrateur ou membre du CS :


Principe : une PP ne peut exercer simultanément plus de 5 mandats d’administrateur ou
membre du CS dans les SA ayant leur siège sur le territoire français. Les membre du CS ne
peuvent par ailleurs pas cumuler leur fonction avec celle de membre du directoire dans la
même SA.
Par dérogation :
- Ne sont pas comptés les mandats d’administrateur ou de membre du CS exercés dans
les sociétés contrôlées (cotées ou non) par une personne exerçant un mandat dans la
société mère.
- Les mandats d’administrateurs dans des sociétés sœurs non cotées ne comptent que
pour un seul mandat, sous réserve que le nombre de mandats détenus à ce titre ne soit
supérieur à cinq.
Cumul des mandats de DG ou de membre du directoire :
Principe : une même personne ne peut exercer plus d’1 mandat de DG ou de membre du
directoire ou DGU dans une SA ayant son siège social en France.
Par exception :
- Un deuxième mandat peut être exercé dans une SA filiale contrôlée par la première.
- Un mandat supplémentaire est possible dans une autre SA ayant son siège social en
France si aucune des deux sociétés n’est cotée.
Plafond global de cumul de mandats (tous types de mandats confondus) :
Principe : une même PP ne peut cumuler plus de 5 mandats d’administrateur, membre du
CS, Président du CS, DG, membre du directoire ou DGU de SA ayant leur siège social en
France.
Le plafond global est de 3 mandats dans les sociétés cotées ou la sté qui emploie en France
plus de 5 000 salariés ou plus de 10 000 dans le monde.
Exception : Mandat de DG et administrateur dans la même SA compte pour 1.
Sanction : ces règles de cumul sont complémentaires et peuvent s’appliquer simultanément.
En cas de violation des règles de cumul, la personne physique concernée doit se démettre
d’un ou plusieurs de ses mandats dans les trois mois de sa nomination et rendre les
rémunérations perçues. A défaut, elle est réputée démissionnaire de tous ses mandats.
Sanctions : en cas de dépassement, l’administrateur va avoir 3 mois pour régulariser sa
situation. A défaut, il est réputé démissionnaire de son dernier mandat.

c) Cumul d’un mandat administrateur et contrat de travail


 Un salarié d’une société peut-il devenir administrateur ?

Un salarié peut devenir administrateur lorsqu’il remplit certaines conditions :


- CdT soit antérieur à son mandat d’administrateur
- Son travail correspond à une emploi effectif caractérisé par un lien de subordination
- Le nombre d’administrateur lié à la société par un contrat de travail ne doit pas
dépasser le 1/3 des administrateurs en fonction (ne compte pas dans cette
proportion les administrateurs qui sont élus par les salariés).

Toute nomination ne respectant pas ces conditions est nulle, l’irrégularité ne met pas en
cause le contrat de travail et on ne remet pas en cause la validation des délibérations
auxquels le salarié a participé
 Un administrateur en fonction peut-il devenir salarié ?

Principe : interdiction pour un administrateur en fonction de conclure un contrat de


travail.
Exception : depuis la loi de 2012, il est possible pour un administrateur en poste de
conclure un contrat de travail avec la société dans laquelle il est administrateur sous réserve
que la société respecte certains seuils :
 Total bilan <= 43 millions d’€ ou total CA <= 50 millions
 Effectif <= 250 salariés.
Si la société dépasse l’un des 2 critères la dérogation tombe.
+ Conditions d’emploi effectif et lien de subordination.

d) Mode de nomination, nombre d’administrateurs, durée des fonctions

Règle générale

Le nombre d’administrateurs est librement choisis dans les statuts mais il y a un minimum
de 3 et max de 18.
Exception : en cas de concentration d’entreprise, on admet que le conseil d’administration
soit composé de 24 membres pdt 3 ans à l’issu de la fusion.
La durée des fonctions est fixée par les statuts, elle est au max de 6 ans. Les administrateurs
sont rééligibles sauf disposition contraire dans les statuts.
Nomination :
 A la constitution de la société : administrateurs désignés dans les statuts puis par un
acte séparé.
 Au cours de la vie sociale : ils sont élus par l’AGO des actionnaires statuant dans les
conditions de quorum et de majorité qui lui sont propre.
La nomination d’un administrateur fait l’objet de mesure de publicité pour rendre la
nomination opposable aux tiers.
En cas de r ou démission d’un administrateur, le CA procède dans l’attente d’une AGO à une
cooptation en nommant une personne à titre provisoire.
 La cooptation n’est obligatoire que lorsque le nombre d’administrateur est devenu <
au minimum statutaire mais sans pour autant être < au minimum légal.
 Elle est interdite quand le minimum légal n’est pas atteint, une assemblée générale
doit être convoquée immédiatement par le CA.
A défaut, tout intéressé peut demander en justice la désignation d’un mandataire chargé de
convoquer l’AG afin de procéder à la nomination.
2. Causes de cessation des fonctions

Il y a le décès, la maladie, la limite d’âge, l’arrivée du terme du mandat, la démission, la


révocation, le mandat peut arriver à terme avec la transformation de la société comme une
concentration ou fusion.
a) L’arrivée du terme

Le mandat prend fin automatiquement sans qu’aucun droit au renouvellement puisse être
invoqué. On admet que le conseil d’administration inscrive à la question à l’ordre du jour de
l’assemblée sous peine de versement de dommages et intérêts compensant le préjudice. Le
terme est avancé en cas d’atteinte de limite d’âge ou en cas de transformation de la société.
b) Démission

Tout mandataire a le droit de démissionner sans formuler aucun motif. La démission


suppose un acte positif, l’administrateur doit notifier à la société sa décision. On peut forcer
un administrateur à démissionner en cas de personnes frappées d’incapacité, d’interdiction
ou de déchéance. S’il a plus de 5 mandats, s’il dépasse la limite d’âge, si la société est
dissoute, il sera démissionnaire.
c) Révocation ad nutum

Ils sont révocables par l’AG des actionnaires. La révocation est « Ad nutum » = à tout
moment, sans préavis, sans juste motif de révocation, sans indemnités. Elle peut être faite à
toute circonstance sans que l’ordre du jour le mentionne.
Quand la décision a été prise dans des conditions formelles irrégulières, la révocation sera
annulée à la suite de l’annulation de l’assemblée.
Si la révocation s’accompagne de situation de circonstances injurieuses, vexatoires, brutales
qui portent atteinte à la réputation, la dignité, il pourra obtenir des D&I.
La cour de cassation veille au respect du principe de contradictoire, cela suppose que
l’administrateur était mis en mesure de présenter ses observations préalablement à sa
révocation. Les actionnaires n’engagent leur responsabilité personnelle en exerçant leur
droit de révocation que s’ils l’ont fait avec une volonté de nuire.
e) Rémunérations

Règles générales

Les fonctions peuvent ê exercées gratuitement mais sont souvent rémunérées avec des
jetons de présence dont le montant annuel est fixé par l’AGO et réparti par décision du CA
entre les administrateurs. Une rémunération exceptionnelle peut être allouée à un
administrateur chargé d’une mission qui dépasse le cadre de ses fonctions, c’est une
convention réglementée.
De plus dans les sociétés soumises à la parité : suspension du versement des jetons de
présences quand la proportion de 40% n’est pas respectée.
Règles dans les sociétés cotées

Dans les sociétés cotées, le rapport de gestion qui est présenté à l’AG, doit rendre compte
de :
- La rémunération totale
- Les avantages de toutes natures versés durant l’exercice à chaque mandataire
sociale
- Doit indiquer le montant des rémunérations et avantages que chacun des
mandataires a reçu durant l’exercice, de la part des sociétés contrôlés ou encore de
la part de la société qui contrôle la société dans lequel le mandat est exercé.
La loi de 2005 soumet à la procédure des conventions réglementées les éléments de
rémunération, les indemnités ou les avantages dus ou encore susceptibles d’être dus à
raison de la cessation ou du changement des fonctions d’administrateurs ou
postérieurement à celle-ci.
3. Responsabilité des administrateurs
a) Obligations des administrateurs

Les administrateurs :
- Ont le devoir de participer aux réunions du conseil,
- N’ont aucun pouvoir individuel sur la gestion de la société.
- Doivent accomplir leurs missions avec diligence et le faire de bonne foi.
- Doivent agir avec loyauté envers les associés et aussi envers la société.
- Sont tenus d’une obligation de discrétion.
Le manquement à ces obligations met en jeu leur responsabilité.
b) Responsabilité civile
Ils sont responsables vis-à-vis de la S et envers les tiers. Cette responsabilité peut être
individuelle ou solidaire.
- Individuelle = la faute reprochée est imputable à un seul administrateur
- Solidaire = la faute est le fait du conseil d’administration.
Cette RC est encourue en cas de :
 Violation des dispositions légales ou règlementaires applicables au SA
 Violation des statuts
 Faute de gestion : ayant porté réellement préjudice à la société.
Vis-à-vis des tiers : administrateur doit avoir commis une faute détachable de ses fonctions
pour que sa RC soit engagée.
Les dirigeants engagent leur responsabilité vis-à-vis des associés même pour les fautes qui
ne sont pas détachable de leur fonction de dirigeant.
L’action en responsabilité contre un administrateur peut être individuelle ou sociale.
 L’action individuelle appartient à celui qui subit personnellement le préjudice. Le
versement de D&I se fera au profit du demandeur en réparation.
 L’action sociale est exercée par les représentants légaux de la société ou par un ou
plusieurs actionnaires (un =action sociale ut singulier) à conditions qu’ils détiennent
au moins 5% du capital social.
Conséquences : D&I seront versés à la société.
L’action sociale se prescrit par 3 ans, point de départ la révélation du fait
dommageable. La responsabilité des administrateurs est solidaire.

c) Responsabilité pénale

La RP peut ê engagée de façon individuelle ou collective envers la société ou des tiers, s’ils
commettent des infractions ou des fraudes dont les plus graves sont :

La distribution de dividendes fictifs : cas où les administrateurs d’une SA opèrent entre les
actionnaires, la répartition de dividendes fictifs sans la tenue d’inventaire ou sur la base
d’un inventaire falsifié.
 
L’abus de bien social : cas où les administrateurs utilisent de mauvaise foi les biens ou le
crédit de l’entreprise pour leurs besoins personnels.
 
La publication ou la présentation de comptes sociaux infidèles : Les administrateurs d’une
SA engagent également leurs responsabilités pénales s’ils publient ou présentent aux
actionnaires des comptes annuels qui ne reflètent pas la situation réelle de l’entreprise.

Sanctions : peine de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 375 000 euros.


 
B) Le fonctionnement du conseil d’administration
1. Les conditions de fonctionnement
a) Convocation

Il est convoqué par son président qui en fixe l’ordre du jour.


Les délais et modalités de convocation des administrateurs déterminés dans les statuts.
En l’absence de réunion depuis plus de 2 mois, les administrateurs constituant au moins le
1/3 du conseil d’administration peuvent demander au président de convoquer le conseil
d’administration sur un ordre du jour déterminé.
En cas de dissociation des fonctions de PCA et de DG, le DG peut demander au PCA la
convocation du conseil.
Tous les administrateurs doivent être convoqués, à défaut, celui non convoqué pourra
obtenir l’annulation de la décision prise.
Doivent aussi être convoqués, 2 membres délégués par le CSE (ancien CE) qui vont avoir voix
consultative au conseil. Le défaut de convocation sera sanctionné par le délit d’entrave.
La présence des CAC est obligatoire uniquement dans les réunions du conseil qui arrêtent
les comptes de l’exercice.
b) Quorum et majorité

Le CA ne peut valablement délibérer que si au moins la 1/2 des administrateurs est


présente. Représentation possible mais chaque administrateur ne peut au cours d’une
même séance être porteur plus d’une procuration.
Pour le calcul du quorum les administrateurs représentés ne sont pas pris en compte. Le
vote se fait par tête, les décisions se prennent à la majorité des membres présents ou
représentés. Les statuts peuvent prévoir une majorité plus élevée mais on exclut
l’unanimité.
NB : En cas de 50/50  voix du président de séance qui est prépondérante.
La loi NRE a prévu que le règlement intérieur puisse prévoir la participation des membres du
conseil par des moyens de Visio conférence.
Seulement 3 limites :
 Les statuts ne doivent pas l’interdire
 La prise en compte des participants à distance pour le quorum et la majorité qui va
être exclue pour la prise de certaines décisions : la nomination et la révocation du
PDG, des DG, séance d’arrêt des comptes sociaux et des comptes consolidés.
 La participation à la visioconférence vaut présence physique pour le quorum et la
majorité.
Les délibérations prisent par le CA sont mis dans des PV dans un registre social qui est
parafé par le président du TC.
c) Information des administrateurs

Le président ou le directeur général est tenu de communiquer à chaque administrateur tout


document, info nécessaire à l’accomplissement de leur mission.
d) Règlement intérieur

La loi n’impose qu’un seul CA par an. Le conseil obligatoire est celui de la préparation des
comptes annuels et aucun ordre du jour est imposé. Il appartient au président d’organiser et
préparer le conseil afin de veiller au bon fonctionnement de la société.
Le règlement intérieur est utilisé car il oblige à préciser la fréquence des réunions des CA. Il
permet aussi de préciser le mode de fixation de l’ordre du jour. Il peut sensibiliser les
administrateurs au devoir de leur charge et d’inciter le conseil a arrêté des règles de
fonctionnement clair. Le règlement intérieur ne peut pas contenir de règles qui sont
relatives à des matières qui ne sont pas de la compétence du CA.
e) Sanction des irrégularités

La nullité pourra être prononcé contre toute décision qui viole une disposition de la loi, en
cas de fraude, en cas d’abus de droit.
2. Les pouvoirs du conseil d’administration
a) Pouvoir général

Pouvoir de gestion : détermine les orientations de l’activité de la société et vielle à leur mise
en œuvre. Il se saisi de toute question intéressant la bonne marche de la société dans la
limite des pouvoirs attribués aux autres organes de gestion.
Doit agir dans le respect de l’OS. Mais dans les rapports avec les tiers, la société est
engagée même par les actes qui ne relèvent pas de l’OS à moins que la société ne prouve
que les tiers eussent eu connaissance du dépassement de l’objet social ou qu’ils ne
pouvaient l‘ignorer compte tenu des circonstances.
Pouvoir de contrôle : les administrateurs doivent surveiller la gestion de la société, toute
défaillance serait constitutive d’une faute de gestion à même d’engager leur responsabilité.
Le CA a le droit de s’immiscer dans la gestion car le CA est lui-même un organe de gestion.
b) Attributions particulières

Il a compétence pour désigner certains organes et aménager leur attribution. Il est habilité à
prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le bon fonctionnement des AG. Il va
autoriser certains actes et certaines conventions passées avec la société.
c) Pouvoir de nomination et de révocation

Le CA :
 Est seul compétent pour nommer le président, pour le révoquer, pour fixer sa
rémunération.
 Peut coopter d’autres administrateurs dans certaines conditions.
 Va répartir les jetons de présence entre administrateurs,
 Va décider d’allouer à de administrateurs des rémunérations exceptionnelles.
 Décider de la création d’un comité d’étude qui peut être composés
d’administrateurs de la société ou de tiers.
d) Bon fonctionnement de l’AG

De plus elle CA établit les comptes annuels et qui présente à l’AGO un rapport de gestion et
c’est lui qui va proposer l’affectation des résultats. Pour toute décision importante
concernant la vie de la société le CA fait un rapport préalable à la tenue de l’AG
(augmentation de capital, l’émission d’obligation convertible ou échangeable en action).
e) Autorisations des cautions, avals et garanties
2 Séries d’hypothèses :
- L’autorisation des cautions, avals et garanties. Les cautions, avals et garanties
données par les SA (autre que celle exploitant une banque) doivent faire l’objet
d’une autorisation du CA.
- En l’absence de l’autorisation du conseil, l’opération est inopposable à la société et
l’inopposabilité ne peut être couverte ni par un vote de l’AG ni par une ratification
implicite du CA.

En cas de dépassement de limites fixées, ce dépassement de pouvoir est inopposable aux


tiers qui n’en n’ont pas eu connaissance à moins alors que le montant de l’engagement
invoqué ne dépasse à lui seule la limite fixée par le seuil.

Le président du conseil d’administration

A) Le statut du PCA
1. Nomination
Nommé par le CA, il a la qualité d’administrateur, mais, n’a pas forcément la qualité d’actionnaire.
C’est une personne physique de moins de 65 ans.

Il est nommé pour une durée qui ne peut être supérieur à son mandat d’administrateur (6ans).
D’une façon générale le président se voit appliquer l’ensemble des règles du statut des
administrateurs. Le nombre de mandats de président de CA est limité à 5 dans les SA avec le siège
en France.

La loi va limiter à 3 mandats, pour le dirigeant exécutif d’une société cotée dans des sociétés elles-
mêmes côtés, lorsque la société dans laquelle il exerce son mandat exécutif emploie avec ses filiales
plus de 5000 salariés en France et plus de 10000 à l’étranger.

2. Rémunération
Il perçoit des jetons de présences et reçoit une rémunération spéciale, déterminée par le
CA, non soumise à la procédure des conventions réglementées. Cette rémunération peut
être fixe, ou peut être proportionnée aux bénéfices, ou au chiffre d’affaire.
3. Cumul du mandat avec un contrat de travail
Si un président est déjà en fonction, il ne peut pas se faire consentir un contrat de travail
avec sa société. La loi de 2012, laisse néanmoins penser qu’un président dans une SA de
petite taille puisse devenir salarié.
En revanche si son contrat de travail est antérieur à sa nomination de président on
considère que le cumul est possible.
4. Cessation de ses fonctions
 L’arrivée du terme de son mandat.
 L’arrivée à une limite d’âge.
 La démission et enfin la révocation.
Le CA peut révoquer à tout moment le président du CA. C’est-à-dire ad nutum. Sans préavis,
sans motifs et sans indemnités. Seul des D&I pourront lui être accordés si la révocation ne
s’est pas faite dans des formes régulières, ou en cas d’abus de droit appliquant une atteinte
à l’honneur, ou en cas de non-respect des droits de la défense.
En cas d’empêchement temporaire, ou en cas de décès, un administrateur délégué va le
remplacer. Il est nommé par le CA, dans les mêmes conditions que le président, et ses
fonctions prennent fin lors de l’élection d’un nouveau président, et lors du retour de
l’ancien.

B) Pouvoirs et responsabilités du PCA


Organisation et fonctionnement du CA
1. Pouvoirs du PCA
Il organise et dirige le CA dont il rend compte à l’assemblée générale. Il veille au bon
fonctionnement des organes de la société et s’assure en particulier que les administrateurs
sont en mesure de remplir leurs missions.
Il doit rendre compte dans un rapport joint au rapport de gestion du CA ou conseil de
surveillance, de la composition du conseil, conditions d’organisations et préparation de ces
travaux, et des procédures de contrôles interne et de gestion des risques.
Le président est seul responsable de la rédaction de ce rapport, mais, le CAC doit présenter
ses observations pour les procédures de contrôles internes relatives à l’élaboration et
traitement de l’informations comptables et financières.
2. Responsabilité du président
Il est responsable de l’inexécution ou de la mauvaise exécution de son mandat.
En tant qu’administrateur il encours la même responsabilité civile et pénal.
La jurisprudence exige la preuve d’une faute séparée de ses fonctions, et il faut qu’elle soit
imputable personnellement au président. En cas d’ouverture d’une procédure de réparation
judiciaire, il peut être l’objet d’une action en réparation subit par un associé par un
créancier à raison d’une faute de gestion qu’il aurait pu commettre.
Il sera condamné à supporter les dettes sociales en tout ou en partie pour insuffisance
d’actifs, sur le fondement d’une action en comblement de passif.
II- Le directeur général
A) Le statut du DG
1. Désignation
Le CA désigne un DG, PP de moins de 65 ans (sauf autre limite statutaire). Le CA peut choisir
de confier la direction générale de la S soit au PCA, soit à un autre administrateur, soit à un
tiers.
2. Cumul des mandats
Une personne ne peut exercer simultanément plus d’un mandat de DG de SA ayant leur
siège en France. La loi va préciser, qu’il est impossible d’exercer simultanément l’une des
trois fonctions suivantes : DG, membre du directoire, administrateur et membre CS.
De plus une limite global tous mandats confondus. Interdit à une même personne physique
de cumuler plus de 5 mandats. Cette limite passe de 5 à 3 pour le dirigeant exécutif d’une
société côtés, si la société dans laquelle il exerce son mandat emplois plus de 5000 salariés
avec ses filiales en France, ou 10 000 à l’étranger.
La loi prévoit une dérogation au cumul des mandats de 5 ou 3 = un DG peut exercer un
deuxième mandat de DG, de membre du directoire ou DG unique, dans une société non-
cotée contrôlée par celle dans laquelle il exerce son premier mandat.
Comme pour les administrateurs la sanction est la démission d’office dans les 3 mois. Sa
responsabilité peut être alors recherchée en cas de préjudice.
3. Rémunérations et cumul des mandats avec un contrat de travail
La rémunération est fixée par le CA.
Dans les sociétés cotées la rémunération totale du DG et les avantages de toutes natures
doivent figurer dans le rapport de gestion. Les rémunérations différées doivent obéir aux
mêmes contraintes, aux mêmes limites que celles applicables aux administrateurs.
Le code de gouvernance recommande de soumettre ces rémunérations à un vote consultatif
des actionnaires.
Il est possible pour le DG de cumuler son poste avec un contrat de travail sous les mêmes
conditions que celles des administrateurs.
4. Révocation
Le DG est révocable à tout moment par le CA, si elle est donnée sans juste motifs, elle
donnera lieu à des D&I. En cas de cumul de fonction c’est le statut de président qui
l’emporte, et donc c’est la révocation ad nutum qui l’emporte et cela ne permet pas de
dommages et intérêts pour juste motif. (Différents graves entre les dirigeants, dépassement
de ses pouvoirs, incapacité à atteindre des objectifs), respect du principe contradictoire.
B) Les pouvoirs et responsabilités du DG
1. Pouvoir
En cas de dissociation des fonctions, il est investi des pouvoirs les plus étendues pour agir
en toute circonstance au nom de la société, il représente la société dans ses rapports avec
les tiers. Il peut agir en justice au nom de la société, il peut effectuer des déclarations de
créances au nom de celle-ci.
La société est engagée même par les actes du DG ne relevant pas de l’objet social, sauf si la
société prouve que le tiers savait que l’acte dépassait l’OS, ou qu’il ne pouvait l’ignorer. Et
étant exclu que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve.
Les limitations de pouvoir sont inopposables aux tiers. A ce titre le DG engagera néanmoins
sa responsabilité, il va exercer ses pouvoirs dans la limite des pouvoirs des autres organes.
2. Responsabilité
Le DG encourt les mêmes responsabilités civiles que les administrateurs en cas de violation
des dispositions légales, statutaires.
Il encourt aussi de mettre en jeu sa responsabilité pénale.

C) Les directeurs généraux délégués


1. Nomination
Le DGD est nommé par le CA sur proposition du DG et ne peut ê qu’une PP, administrateur
ou non, de moins de 65 ans (sauf si autre limite statutaire).
Le nombre maximum de mandat de DGD est de 5 et est fixé dans les statuts.
C’est au CA de déterminer sa rémunération et la durée de ses fonctions.
Dans les sociétés côtés la rémunération et tout avantages en nature doit être appliqué dans
les mêmes conditions et limites que les administrateurs.
Ils sont révocables à tout moment par le CA sur proposition du DG. Et il faut aussi un juste
motif, sinon versement de dommages et intérêts. Si le DG cesse ou est empêcher d’exercer
ses fonctions, il conserve ses fonctions et attributions, sauf clauses contraires.
2. Pouvoirs
C’est le CA qui détermine l’étendue de leurs pouvoirs en accord avec le DG. Sinon ils ont
exactement les mêmes pouvoirs que le DG à l’égard des tiers.
3. Responsabilité
Ils n’encourent pas de responsabilité civile car ils ne sont délégués que dans les fonctions de
DG. Cependant ils encourent leurs responsabilités pénales au même titre que le DG.
Ils peuvent cumuler un contrat de travail dans les mêmes conditions que le DG à conditions
que le contrat soit autorisé. On ne peut cependant pas ê PCA et DG délégué en même
temps.
IV - Le régime des conventions (EXAM)
A) Les conventions règlementées
Principe : toutes conventions intervenues directement ou par personne interposée entre la
société et son DG, l’un de ses DGD, l’un de ses administrateurs, l’un de ses actionnaires
disposant d’une fraction des droits de vote supérieure à 10%, ou s’il s’agit d’une société
actionnaire, la société la contrôlant.
Le domaine d’application des conventions réglementées, s’étend :

 Aux conventions auxquelles ces mêmes personnes sont indirectement intéressées ou


dans lesquelles elles contractent par personnes interposées.
 Aux conventions conclues entre la société et une entreprise, si le DG, l’un des DGD
ou l’un des administrateurs de la société est propriétaire, associé indéfiniment
responsable, gérant, administrateur, DG, membre du conseil de surveillance, ou de
façon générale dirigeant de l’entreprise.
Exception : la loi va écarter l’application de la procédure des conventions réglementées aux
conventions conclues entre deux sociétés dont l'une est une filiale détenue à 100 % par
l'autre.
B) Procédure de contrôle des conventions règlementées
Toute convention intervenante entre une société et l’un des membres du conseil de
surveillance est une convention réglementée. Elle est soumise à une procédure particulière.
1 : La personne intéressée ou indirectement intéressée doit informer le CA de la
convention projetée.
2 : Le CA donne ou non son autorisation préalable par un vote auquel l’intéressé ne
participe pas, en expliquant quel est l’intérêt pour la société de la conclusion de cette
convention.
3 : Le PCA doit ensuite donner avis au CAC de toutes conventions autorisées et conclues par
le CA dans le mois.
4 : Le CAC établit un rapport spécial précisant les caractéristiques des conventions
autorisées et conclues, et en précisant l’identité des dirigeants concernés.
5 : Après audition du rapport spécial, l’AG statue sur ces conventions. L’intéressé ne pourra
pas prendre part au vote mais depuis la Loi Pacte ses actions sont prises en compte pour le
calcul du quorum mais pas de la majorité.
6 : Le CA a l’obligation de réexaminer tous les ans les convention conclues et autorisées au
cours des exercices antérieurs.
C) Effets
Approuvées ou non par l’AG, elles sont opposables aux tiers sauf lorsqu’elles seront
annulées pour cause de fraude.
Dans les S cotées, toutes les conventions réglementées doivent ê publiées sur le site
internet de la S et au plus tard au moment de sa conclusion.
Si la convention n’a pas été soumise à l’AG, l’absence de décision n’entraine pas sa nullité,
mais la responsabilité de la personne intéressée pourra être retenue.
Solution identique lorsque le rapport du CAC est oublié. Néanmoins la convention qui aura
été conclue sans autorisation préalable du CA pourra être annulée.
Dans cette hypothèse, la nullité pourra être couverte par un vote de l’AG, cette hypothèse
interviendra sur rapport spécial des CAC qui vont exposer dans leur rapport les raisons pour
lesquelles la procédure d’autorisation n’a pas été respectée.
D) Les conventions libres
Une convention est libre lorsqu’elle porte sur des opérations courantes conclues à des
conditions normales.

 Les opérations courantes sont celles effectuées par la sté de manière habituelle,
dans le cadre de son activité.
 Les conditions normales sont les conditions dans lesquelles sont habituellement
conclues des situations semblables dans la sté concernée.
Le législateur a étendu le champ d’application de ces conventions en y incluant les
conventions conclues entre 2 stés dont l’une détient directement ou indirectement la
totalité du CS de l’autre.

E) Les conventions interdites


Il est interdit aux dirigeants PP et d’une manière générale à toute personne interposée :

 De contracter sous quelque forme que ce soit des emprunts auprès de la société
 De se faire consentir par elle un découvert en compte-courant ou autrement
 De faire cautionner ou avaliser par elle ses engagements envers des tiers.
Cette interdiction ne s’applique pas :
 Aux personnes morales membres du conseil d’administration ou du conseil de
surveillance.
 Aux conventions conclues entre un administrateur et un établissement de crédit
lorsque l’opération est courante et conclue dans des conditions normales.
Sanction : la nullité est d’ordre public et absolue.

L’action en nullité se prescrit par 5 ans à compter du jour où le titulaire a connu ou aurait dû
connaitre les faits lui permettant de l’exercer.
La SA avec directoire et conseil de surveillance
Le directoire réunit les pouvoirs d’administration, de direction qui sont répartis dans la forme
classique entre le CA et de PCA. Le CS est nommé par les actionnaires et a pour rôle de contrôler la
gestion du directoire.

I- Le directoire
C’est un organe collégial. Le pouvoir d’engager la S sera cependant confié qu’à son président.

A) Statut des membres du directoire


1. Nomination
Le CS nomme les membres du directoire et confère à l’un d’eux la qualité de président.

Lorsqu’une SA a un capital < 150.000 € il est possible de nommer qu’une seule personne : DGU.

Peut ê membre toute PP, actionnaire ou non, de moins de 65 ans (sauf si autre limite statutaire).

2. Cumul des mandats sociaux


Directoire comprend min 2 membres et max 5 dans les SA non cotées ou 7 dans les SA cotées.

Les membres du CS ne peuvent pas ê membre du directoire.

3. Durée du mandat
Il appartient aux statuts de fixer la durée. En principe, ces durées sont de 2 ans min à 6 ans max. La
durée est de 4 ans à défaut de mention statutaire.

4. Cumul avec contrat de travail


Mêmes règles.
5. Leur rémunération et cumul avec un contrat de travail
REMUNERATION
Les rémunérations des directeurs est fixée par le CS. Dans les stés cotées, le rapport de gestion
présenté à l’AG doit indiquer la rémunération totale et les avantages de toute natures versés à
chaque mandataire par la société ainsi que par les stés contrôlées.

L’ensemble des rémunérations dues aux directeurs est soumis à un vote consultatif des actionnaires.

CUMUL
Un mb du directoire peut cumuler son mandat avec un contrat de travail qu’il soit antérieur ou
postérieur au mandat. Ce contrat doit correspondre à un travail effectif et on doit identifier un lien
de subordination (dualité des fonctions).

Un salarié qui devient mb du directoire ne perd pas son contrat de travail s’il continue ses activités
de salarié.

Un directeur peut se faire consentir un contrat de travail soumis à la procédure des conventions
réglementées.

6. Responsabilité
La responsabilité des directeurs est en tout point semblable à la responsabilité qui pèse sur les
administrateurs : RC, RP, responsabilité aggravée.

7. La cessation de leurs fonctions


 Arrivée du terme du mandat
 Démission
 Révocation
Les membres du directoire peuvent être révoqués à tout moment par l’AG sur proposition du CS.

Si les statuts le prévoient, la révocation peut se faire directement par le CS. Ce nouveau mode de
révocation accroît le pouvoir du CS sur le directoire, et la responsabilité du CS pourrait être engagée
s’il ne procède pas à la révocation d’un directeur alors qu’un juste motif est présent.

La révocation du président du directoire reste de la compétence du CS. En l’absence de juste motif,


les mb révoqués pourraient décider des D&I. But : renforcer l’indépendance du directoire. La
révocation n’entraine pas la rupture du contrat de travail.

B) Fonctionnement du directoire
1. Compétence
Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la sté.

Pouvoirs similaires à ceux du DG en SA classique hormis le pouvoir de représentation. Les mêmes


restrictions concernent la limite de l’objet social dans les rapports internes à la sté ainsi que les
pouvoirs propres attribués par la loi aux CS et aux assemblées d’actionnaires.

Rien n’interdit de limiter les pouvoirs du directoire par des clauses statutaires mais elles sont
inopposables aux tiers. La sté est engagée vis-à-vis des tiers même pour les actes qui ne relèvent pas
de l’objet social sauf si le tiers ne pouvait l’ignorer, sauf mauvaise foi du tiers, tout en sachant que la
seule publication des statuts ne suffit pas à apporter la preuve de cette connaissance.
En outre, le directoire est investi d’un certains nb d’attributions particulières :

- Convoque l’AG et l’ordre du jour.


- Réaliser une augmentation ou une diminution du capital social.
- Etablir au profit du CS des rapports sur la gestion sociale : une fois par trimestre au moins.
- 3 mois après la clôture des comptes, le directoire doit soumettre les comptes annuels pour vérif
et contrôle.
- Présenter au CS le rapport de gestion soumis à l’AGO des actionnaires et communiqué au CSE.
- Délibère et prend ses décisions dans les conditions fixées dans les statuts seulement. Cette
souplesse donne toute l’attitude aux statuts en termes de périodicité, de conditions de
convocation, de quorum, de majorité, d’établissement des PV et conditions de visio-conf.

2. Compétence du président du directoire


Il est investi du pouvoir de représentation de la sté vis-à-vis des tiers. Il n’a aucun pouvoir de
direction distinct dont de celui disposent les autres membres du directoire. Ce pouvoir de
représentation peut être confié à l’un des directeurs qui portera alors le titre de directeur.

II- Le conseil de surveillance


Les règles applicables sont identiques à celles relatives au CA, sauf sur :

- Incompatibilité des fonctions de membre du CS avec celles de membre du directoire.


- Possibilité de cumul avec CdT, que ce dernier ait été conclu avant ou après nomination au CS.

A) Statut des membres du conseil de surveillance


1. Nomination, cumul des mandats, révocation
Mini 3 maxi 18. En cas de fusion : max de 24 pdt 2 ans.

Le pouvoir de nomination appartient à l’AGO.

Comme pour les administrateurs, la loi n’impose plus que les membres du CS soient actionnaires
mais les statuts peuvent l’imposer. Les membres du CS sont soit des personnes physiques ou des
représentants de personnes morales.

Les règles du non-cumul des mandats applicables aux administrateurs sont transposables aux
membres du CS : max 5 mandats. Pour le calcul du plafond relatif au nb de mandats de mb de CS il
faut tenir compte des mandats d’administrateurs, de DG, mb du directoire, DGU. Directeur et mb du
CS de la même sté impossible.

La dérogation prévue au titre des mandats exercés au sein des stés contrôlées est aussi applicable au
président du CS.

Cumul avec contrat de travail  ?


Ils ont toujours pu se faire consentir un contrat de travail au cours d’un mandat social
(contrairement aux administrateurs). Dans les S dualistes de grande taille, il est imposé des
exigences de parité identiques à celles des S monistes (au moins 40 % de chaque sexe). La loi prévoit
les mêmes sanction (nullité de la composition du conseil et du versement des jetons de présence le
temps de la régulation suspension des JP).

Le cumul entre les fonctions salariées et le statut de mb du CS est admis, sous réserve que le nb de
membres du CS salariés ne dépassent pas le tiers.

Durée des fonctions  ?

Maximum 6 ans. Durée déterminée dans les statuts sans pouvoir dépasser 6 ans. Renouvellement de
mandat possible.

Les membres du CS sont librement révocables par l’AGO.

2. Rémunération
Seul le président reçoit une rémunération fixée par le conseil. Les autres membres perçoivent des JP
dont le montant global est fixé par l’AGO réparti par le CS.

Il peut en outre, être alloué par le CS des rémunérations exceptionnelles pour des missions/mandats
confiés aux membres du CS. Procédure des conventions réglementées.

Le CS n’étant pas un organe de gestion, ses membres n’encourent aucune responsabilité en raison
des résultats de la gestion sociale. (Exception : si preuve que les membres s’immiscent dans la
gestion). Rare qu’une sanction pénale soit prononcée à l’encontre du CS (un de ses membres) quand
il n’a pas dépassé la limite de ses pouvoirs.

B) Fonctionnement du conseil de surveillance


1. Modalités de fonctionnement
Le CS est organisé comme le CA. Il doit élire en son sein un président et un vice-président qui, à
peine de nullité, sont des PP. Le président est chargé de convoquer les membres de CS et en dirige
les débats. Lui donne avis aux CAC des conventions passées, entre les dirigeants et la S, et autorisées
par le CS.

Le CS ne dispose d’aucun pouvoir de représentation de la S.

Le règlement intérieur, lorsqu’il existe, peut prévoir (sauf disposition statutaire contraire) que sont
réputés présents pour le calcul du quorum et de la majorité des membres du CS qui participent à la
réunion du CS par visio-conférence. Les conditions de mise en œuvre de cet outil sont identiques à
celles valant pour les réunions du CS. Pour certaines décisions, seule la présence physique vaut
présence juridique pour le calcul du quorum et de la majorité.

 Nomination des membres du directoire


 Révocation des membres du directoire
 Election et rémunération du président.
2. Compétence générale
Le CS est investi du pouvoir de contrôle permanent de la gestion de la sté par le directoire. Il s’agit
d’un contrôle qui porte sur l’opportunité de la gestion sans que le CS s’immisce dans la gestion du
directoire.

Ce contrôle d’opportunité (prise de décision opportune) se double d’un contrôle de régularité


(décision prise ne contrevient pas aux pouvoirs/limitations de pouvoirs statutaires).

Il a une compétence concurrente avec le CAC.

Pour faciliter le contrôle, la loi met des moyens au service du CS :

- Le CS a un pouvoir permanent d’investigation. Pour ce faire, le directoire doit le tenir


régulièrement informé de sa gestion par la communication tous les trimestres d’un rapport su sa
gestion, les comptes annuels, les comptes consolidés.
- Les CAC sont tenus d’informer le CS des contrôles auxquels ils ont procédé et les résultats de ces
contrôles.
3. Compétences particulières
Certaines dispositions permettent au CS de participer activement au fonctionnement de la S :

- Nommer les membres du directoire, le président et de fixer leur rémunération.


- Proposer leur révocation aux AGO (sauf statuts).
- Donner son autorisation à toutes les conventions projetées entre la sté et les membres du
directoire ou du CS.
- Les statuts peuvent prévoir que la conclusion des opérations qu’ils énumèrent est subordonnée
à l’autorisation du conseil de surveillance. (Ex : autorisation de céder un immeuble, des
participations, constituer des suretés…). Cette possibilité ajoutée à la liste des pouvoirs attribués
par la loi au CS permet de conférer à ce dernier des compétences bcp plus étendues que les
compétences attribuées au CA.
III- Le régime des conventions
A) Conventions règlementées
Le régime est un régime similaire à celui appliqué avec conseil d’administration.

Les personnes visées sont les membres du directoire, les membre du conseil de surveillance, un
actionnaire (fraction des droits de vote > à 10% agissant directement ou par personne interposé), il e
est de même de la société la contrôlant. Le domaine des conventions est identique que celui
applicable aux sociétés avec CA. Ces conventions doivent être soumises à autorisation du CS. Sont
également soumise à autorisation préalable du CS les conventions intervenantes entre la société et
une entreprise, si un des membres du directoire ou du conseil de surveillance de la société est
propriétaire, associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur, membre du CS ou de façon
général dirigeant de cette entreprise.

La procédure : le membre du directoire ou du CS qui est intéressé par la convention est tenu
d’informer le CS dès d’il en a connaissance. Il ne peut pas prendre part au vote du CS sur
l’autorisation sollicité. Le président du CS va aviser le CAC de toute les conventions autorisées et il va
les soumettre au vote de l’AGO des actionnaires. Cette assemblée doit statuer sur le rapport spécial
du CAC présenté par la loi. L’intéressé ne prend pas part au vote en AG, ses actions ne sont pas
prises en compte pour le calcul de la majorité et du quorum.
Les effets : qu’elle soit approuvée ou non par l’AG, les conventions produisent leurs effets vis-à-vis
des tiers sauf quand elles sont annulées pour fraude. La responsabilité de l’intéressé peut être
retenue lorsque la convention désapprouvée est à même de porter préjudice à la société. Les
conventions non autorisées par le CS peuvent être annulés si elles ont des conséquences
dommageables pour la société.

B) Conventions libres
Toutes les conventions conclues qui portent sur des opérations courantes conclus à des conditions
normales. Elles sont soumises à aucune procédure.

C) Conventions interdites
Il est le même que celui des SA avec CA

Cf convention interdites des SA avec CA

Les organes de contrôle


III- Le commissaire aux comptes
A) Nomination
1. Nomination
Un CAC est un libéral, c’est un organe social chargé d’une mission de surveillance des comptes
sociaux.

2. Caractère obligatoire du contrôle par le CAC


Depuis la Loi PACTE : la nomination d’un CAC n’est plus obligatoire dans les SA sauf lorsque les SA
franchissent 2 des 3 seuils suivants : total bilan : 4M, CA : 8M et effectif : 50 salariés.

Toutefois un CAC devra être désigné, même si ces seuils ne sont pas atteints dans 2 cas :

 Si un ou plusieurs associés représentant au moins 10 % du capital, le demandent en justice


 Si la SAS contrôle ou est contrôlée par une autre société.

3. Désignation
Ils sont désignés par les statuts lors de la constitution de la société. Ils peuvent aussi être désigné en
cours de vie sociale, c’est l’AGO qui désigne un ou plusieurs CAC pour remplacer les titulaires et
suppléants.

Les incompatibilités : Le CAC ne peut être nommé ni dirigeant ni salarié des PM qu’il contrôle, moins
de 5 ans après la cessation de ses fonctions. Réciproquement la personne qui a été dirigeant ou
salarié d’une PM ne peut être nommée CAC de cette PM moins de 5 ans après la cessation de ses
fonctions.

La loi n’interdit pas qu’un associé u actionnaire soit CAC. Ces CAC sont nommés pour 6 exercices et
leur mandat expire après a réunion de l’AG qui statut sur les comptes du 6 ème exercice. Ils sont
immédiatement et indéfiniment rééligible sauf s’ils exercent leur mission au sein d’une société
cotés. Cette interdiction ne touche en pratique que les CAC qui exercent leur profession à titre
individuel.

4. Cessation de ses fonctions


Un CAC peut démissionner avant l’expiration normale de ses fonctions à condition que sa démission
ne porte pas préjudice à la société. Le CAC peut être récusé ou relevé de ses fonctions.
a) La récusation
Elle a pour objet d’écarter de cette fonction un CAC dont la compétence dont l’indépendance serait
suspectée. On passe toujours par la voie judiciaire et elle doit répondre à un certain nombre de
conditions :

- L’action doit être intenté dans les 30 jours de sa désignation


- Il faut que l’action soit diligentée par 1 ou plusieurs associés représentant au moins 10% du
capital social, par une association d’actionnaire, le CSE, le ministère public, le procureur,
l’AMF.
La récusation ne peut être possible que si on invoque des justes motifs. La preuve doit être
rapportée de circonstances tenant à la personne du CAC et permettant de suspecter sérieusement
sa compétence, son honorabilité, son indépendance.

b) Le relèvement des fonctions


Il y a des conditions :

- Cette action ne peut résulter que d’une faute ou d’un empêchement


- Il peut être prononcé que par l’autorité judiciaire, le tribunal de commerce, par la voie du
référé.
L’AG est dépossédée de son droit de révoquer le CAC. L’action en révocation est ouverte à dirigeant,
à l’AG, à un ou plusieurs associés représentant le 20ème du capital social, des associations
d’actionnaires, l’AMF, le ministère public.

5. Rémunérations
Elle est laissée à la charge de la société dans laquelle les CAC interviennent. Elle est fixée selon les
modalités d’un plan de missions qui fixe le nombre d’heures de travail en fonction de l’importance
de la société. En cas de désaccord on fait appel au président de la chambre régional de CAC qui
tranche.

Les actionnaires et les associés doivent bénéficier de la mise à disposition au siège de la société de
l’information sur le montant de honoraires versés.

B) Les attributions ou missions du CAC


1) Le contrôle des comptes
Le CAC doit procéder à la vérification des comptes et docs comptables adressés aux actionnaires et
doit les certifier réguliers, sincères et conformes aux règles comptables en vigueur.

Le CAC doit être présent à toutes les réunions du CA, du directoire, du CS qui examine les comptes
annuels et doit rédiger un rapport spécial sur les conventions réglementées.

2) Autres missions
 De vérifier le respect du principe d’égalité entre les actionnaires.
 Vérifier que les membre du CS et les actionnaires détiennent le même nombre d’action que celui
définit dans les statuts.
 Réunir les AG sile CA, CS ne le fait pas.
 Il doit transmettre à BERCY doc au ministère d’économie un rapport en cas de manquement
répété et significatif aux obligations en matière de délai de paiement sauf pour les micro-
entreprise et PME.
 Pèse sur le CAC un devoir de délation
3) Le devoir de délation
Quand il découvre lors de sa mission des faits délictueux qui présentent un caractère délibéré et
significatif, il a l’obligation de les révéler au procureur de la République. La non-révélation des faits
délictueux engage sa RP, délit prévu par le code de commerce et puni de 5 ans et 75.000 euros
d’amendes. Par ailleurs, lorsqu’il constate des irrégularités, il doit par ailleurs en informer les
membres du conseil d’administration ou du conseil de surveillance (et le comité d’entreprise le cas
échéant).

4) Mise en œuvre de la procédure d’alerte


Le commissaire diligente cette procédure quand il relève des faits de nature à compromettre la
continuité de l’exploitation. Il doit informer par écrit les dirigeants de la S et va demander ce qu’ils
comptent faire pour remédier à cette situation. A défaut de réponse sous 15j, le CAC doit demander
au dirigeant que CA ou CS soit réuni pour se prononcer. Le CAC alors informe le Président du TC du
déclenchement de la procédure. En cas de carence ou dé réponse non satisfaisante l’AG doit se
réunir pour délibérer sur les solutions à apporter aux difficultés rencontrées par la S. Quand le CAC a
lancé la procédure d’alerte qui n’est pas allée jusqu’à son terme, il pourra la reprendre à sa phase
d’arrêt dans les 6 mois de son déclenchement. Si le conseil ne se réuni pas ou se réuni hors délai ou
si la continuité de l’exploitation reste compromise, le CAC va alors devoir rédiger un rapport spécial
d’alerte destiné à l’AG qui est convoquée spécialement.

Le CSE : représentant des intérêts des salariés dans la SA, il a besoin d’infos pour en apprécier la
situation.

§ 2 : l’expertise de gestion

A) Son objet et sa procédure


Un ou plusieurs actionnaires représentant au moins 5 % du capital social de la SA, peuvent, soit
individuellement, soit en se groupant, poser par écrit au directoire des questions sur une ou
plusieurs opérations de gestion de la société.

La question et la réponse sont communiquées au CAC. Si dans le délai d’un mois, aucune réponse
n’est donnée, ou si elle est insuffisante, les actionnaires pourront demander en référé au président
du TC la désignation d’un ou plusieurs experts chargés de présenter un rapport sur les opérations de
gestion contestées. Ce rapport devra être adressé au(x) demandeur(s).
SECT 4 : la dissolution de la SA

§1 : les causes de la dissolution

Les causes communes à toutes les sociétés :

La SA peut être dissoute pour les mêmes causes que celles applicables à toutes les sociétés : l’arrivé
du terme, la réalisation ou l’extinction de l’objet social, des cas d’annulation du contrat de société, le
cas de la dissolution anticipé décidé par les actionnaires ou par le tribunal, la dissolution anticipé et
judiciaire pour réunion de toutes les parts en une seule main, une clause statutaire, la dissolution
pénale.

Les causes spécifiques à la SA :

Dissolution par décision de l’AGE, le non-respect du nombre d’associé.

Le tribunal d commerce peut prononcer la dissolution à la demande de tout intéressé mais du fait de
la gravité de la décision le tribunal peut accorder à a société 6 mois pour rétablir la situation
(augmentation des associés, changement de statut). La loi prévoit que le tribunal ne pourra pas
prononcer la dissolution si au jours où il doit décider la régularisation a eu lieu.

La réduction du capital à un montant < à 37 000€, tout intéressé peut demander la dissolution, le
tribunal ne pourra la prononcer que si au jours de la décision la régularisation n’a pas eu lieu.

Si des pertes ont aboutis à ce que les capitaux propres soit < à la moitié du capital social, le CA ou le
directoire est tenu dans les 4 mois qui suivent l’approbation des comptes de convoquer l’AGE qui va
décider s’il y a lieu de continuer ou de dissoudre.

§2 : les effets de la dissolution

A- L’information des tiers

 Insertion dans un JAL.


 Deux exemplaires du PV qui constate la dissolution au greffe du TC.
 RCS.
 Avis au BODACC.
B- Liquidation de la SA
Personne morale maintenue pour les besoins de la liquidation.

Evolution du Capital Social

A) Augmentation du CS
Avant une augmentation, le capital émis doit ê entièrement libéré.

1. Les mécanismes de l’augmentation

a. Différentes modalités techniques

Une S peut augmenter son CS sans faire appel aux actionnaires, par incorporation des réserves au
CS, ce qui donne lieu à une distribution gratuite d’actions.

Un S peut augmenter son CS aussi en faisant appel à ses actionnaires ou nouveaux. Il y aura
augmentation en numéraire entrainant l’émission de nouvelles actions sur décision des associés en
AGE. Le nominal sera donc majoré.

L’augmentation en nature avec l’émission d’actions nouvelles.

Elle peut se faire aussi par incorporation des comptes courants ou des sommes figurant au crédit
des comptes bloqués d’associés. Cela modifie la structure du passif en majorant les fonds propres,
tout en restant neutre sur le plan de la trésorerie.

Elle peut se faire par conversion ou remboursement de titres de créances ou par l’exercice
d’options donnant accès au capital.  Création de nouvelles actions mais pas forcément de
majoration du nominal.

Se matérialise par l’émission d’actions nouvelles sauf dans le cas où elle est réalisée par
incorporation de ressources propres.

b. Compétence
Décision prise en AGE mais elle peut déléguer au CA ou directoire :

 Une compétence : le pouvoir de décider d’augmenter le capital en une ou plusieurs fois,


dans la limite d’un plafond global et un délai de 26 mois max.
 Un pouvoir : lorsque que l’AGE décide d’augmenter le capital, elle délègue au CA ou
directoire le pouvoir de fixer les modalités d’émission des titres.
Information des actionnaires : pour toute augmentation, le CA/D doit présenter à l’AGE un rapport
préalable sur la situation de la société et les motifs de l’augmentation.

Si l’augmentation est réalisée par délégation : un rapport complémentaire est présenté par le CA/D
à la prochaine AGO.

c. Prime d’émission
A l’occasion de l’augmentation du CS, les nouveaux A vont apporter une somme égale au montant
nominal des actions souscrites. On considère que ce seul versement n’est pas suffisant. Pour éviter
une rupture d’égalité entre anciens et nouveaux A, l’apport du nouvel actionnaire comprend un
apport en numéraire (nominal des actions) + une prime d’émission (droit d’entrée) qui correspond
aux droits sur les réserves et autres ressources propres.

Cette prime doit ê intégralement libérée. Le CA ou directoire va décider de soit l’affecter au


paiement des frais de l’augmentation du C ou de distribuer cette prime aux anciens actionnaires ou
de l’intégrer au CS ce qui va engendrer une distribution de nouvelles actions aux anciens
actionnaires.

Exemple :

 SA  CS 1M / 10 000 actions  100e avec réserves de 500 000e


 Donc valeur réelle des actions = 150e
 Si augmentation du CS de 1M par émission de 10 000 titres nouveaux de 100e.
 Donc la VV de chaque action passe de (1M + 500 000 + 1M) /20 000 titres = 125€.
 Les anciens actionnaires perdent 25e et donc l’AGE peut décider le versement d’une prime
d’émission de 50€ pour égaliser les droits des anciens et nouveaux A.
 1M + 500 000 + 1M + (50*10000 nouveaux titres) / 20 000 titres = 150€.
Cette prime est considérée comme un supplément d’apport non incorporé au C, elle constitue une
réserve. Son intérêt est de couvrir les frais d’augmentation du CS, d’obtenir les capitaux nécessaires
en émettant un nb d’actions moins élevé.

2. Les modalités de l’augmentation

a) Par apport en numéraire

Les conditions :

- Le Capital doit ê entièrement libéré.


- Pour les S constituées sans offre publique : lorsqu’elles décident d’une augmentation du C par
offre au public, moins de 2 ans après sa constitution, elle va devoir respecter une procédure
spécifique qui vérifie l’actif et le passif ainsi que les avantages particuliers consentis.
Le droit préférentiel de souscription

Dans le cas d’une augmentation du C en numéraire, le CdC accorde un DPS aux anciens A. Ce droit va
permettre de maintenir l’équilibre des pouvoirs entre les A en leur donnant la possibilité de
souscrire un nb d’actions nouvelles calculé en proportion de leur participation dans le CS. L’émission
de VMP doit préserver le droit des anciens actionnaires.

L’exercice du DPS : ce droit d’OP, s’exerce à titre irréductible = l’actionnaire peut l’exercer
intégralement.

DPS à titre réductible : permet aux A de souscrire des actions non souscrites.
Les A ont un DPS à proportion de leur droit antérieur dans la S. Cette faculté de souscription d’un nb
de titres déterminés est cessible en partie ou totalité, indépendamment des actions auquel il est
attaché. C’est un titre négociale qui peut ê coté, sa valeur = à la perte de valeur que subie l’action
ancienne du fait de l’émission de nouvelles actions.

Le sort des titres non souscrits

Limiter l’augmentation du C au montant des souscriptions recueillies à conditions qu’elles atteignent


75% de l’augmentation initialement prévue. Le CA peut aussi répartir les actions entre les
actionnaires, sauf décision contraire de l’AG. Il peut aussi offrir au public les actions non souscrites.

Cette augmentation de C n’est pas réalisée quand après l’exercice de toutes ces facultés, le montant
des souscriptions reçu n’atteint pas la totalité de l’augmentation ou les ¾ de celle-ci. Le CA ou
directoire peut d’office limiter l’augmentation au montant atteint lorsque les actions non souscrites
représentent moins de 3% du CS.

Si l’augmentation connait un succès inattendu, les dirigeants ont la possibilité dans les 30j de la
clôture de la souscription, d’augmenter le nb titres qui peuvent ê souscrits à 15%.

La renonciation au DPS : impossible dans les S cotées.

Individuelle : les A individuellement, peuvent renoncer à l’exercice de leur DPS. L’objectif est
d’accélérer la réalisation de l’augmentation. Cette renonciation est faite au profit de personnes
ciblées et opère le transfert des DPS à titre irréductibles ou réductibles dont disposaient ceux qui
renoncent. La notification de la renonciation à la S doit ê accompagner de l’acceptation des
personnes qui en bénéficient.

Suppression du DPS :

Permet l’ouverture du C de la S à des partenaires extérieurs. Cette suppression doit ê faite au profit
de bénéficiaires dénommés.

La libération des actions : au min ¼ lors de la souscription et le surplus dans les 5 ans.

La réalisation de l’opération : doit faire l’objet d’une pub préalable + informer les actionnaires en
place.

b. Augmentation par apport en nature


Contrat d’apport avec conditions : nature des biens + leur évaluation.

La désignation à l’unanimité ou décision de justice : CAA.  mêmes règles que d’habitude.

Si AGE approuve évaluation et l’octroi des avantages particuliers alors réalisation de l’opération
d’augmentation.

L’apporteur s’il est déjà actionnaire ne peut pas prendre part au vote sur l’évaluation de son apport.
La libération de son apport se fait intégralement à la souscription.

L’augmentation de capital fait l’objet d’une pub.

Les mécanismes financiers de l’augmentation : ne donnent lieu à aucun exercice de DPS.

Une prime d’apport peut ê calculée.

c. Par incorporation des réserves


Consiste à capitaliser les sommes inscrites en compte de réserve.
Les réserves incorporables : toutes les réserves peuvent ê incorporées au C sauf la réserve spéciale
de participation.

La décision d’incorporation : prise par l’AGE seule mais elle doit statuer aux conditions de quorum et
majorité prévues pour les AGO.

La réalisation de l’opération : cette augmentation est réalisée soit par un relèvement du nominal de
leurs titres, soit une attribution gratuite d’actions nouvelles. Inconvénient : cette pratique
s’accompagne d’une baisse de la valeur des titres = pb des rompus.

B) La réduction du CS
1. Les motifs de la réduction
Mesure faite pour assainir la situation financière lorsque les pertes sont très importantes.

Mesure imposée par la loi en cas de perte de la moitié du CS.

Dans certains cas, la réduction est un préalable à l’entrée de nouveaux actionnaires = « coup
d’accordéon » qui consiste à réduire le CS à 0 et à l’augmenter de suite pour faire entrer un nouvel
actionnaire. Csq : exclue les anciens actionnaires dont les titres n’ont plus de valeur.

Attention le montant du CS ne peut ê < à 37 000.

2. Les modalités de l’opération


Compétence : AGE décisionnaire mais peut déléguer certains pouvoirs aux dirigeants.

Pour contrôler le respect des droits des créanciers, le projet de réduction est soumis au CAC s’il
existe.

L’AGE se prononce sur le rapport communiqué aux actionnaires.

Modalités :

La réduction peut prendre 3 formes :

 Réduction du nominal des titres


 L’annulation des actions
 Le rachat des actions par la S pour les annuler
Fait l’objet d’une pub dans JAL, au RCS et BODACC.

Protection de l’intérêt des tiers : les créanciers ne peuvent pas s’opposer à la réduction du CS. Par
contre, ils peuvent former opposition à la réduction si leurs créances sont nées avant le dépôt du PV
de délibération de l’AG qui décide la réduction du CS. Ils ont 20j pour s’opposer devant le TC.

La transformation de la SA

Si au moment de la transformation elle a au moins 2 ans d’existence et si elle a établi et fait


approuver par les A le bilan de ses 2 premiers exercices.

La décision de transformation est prise sur le rapport des CAC de la S qui atteste que les capitaux
propres sont au moins = au CS. Transformation soumise à pub.

SA en SARL : il faut décision de l’AGE mais avec conditions de majorité prévues pour les décisions
extraordinaires de SARL.
SA en SAS : unanimité des actionnaires

SA en SNC : unanimités des A.

SA en SCS/SCA : accord de tous les A car seront des commandités.

SA en SCIV : unanimité des A.

Dissolution

1 : les causes de la dissolution

Les causes communes à toutes les sociétés :

La SA peut être dissoute pour les mêmes causes que celles applicables à toutes les sociétés :

 l’arrivée du terme
 la réalisation ou l’extinction de l’objet social
 des cas d’annulation du contrat de société
 le cas de la dissolution anticipé décidé par les actionnaires ou par le tribunal
 la dissolution anticipée et judiciaire pour réunion de toutes les parts en une seule main
 une clause statutaire
 la dissolution pénale.
Les causes spécifiques à la SA :

Dissolution par décision de l’AGE, le non-respect du nombre d’associé.

Le tribunal d commerce peut prononcer la dissolution à la demande de tout intéressé mais du fait de
la gravité de la décision le tribunal peut accorder à a société 6 mois pour rétablir la situation
(augmentation des associés, changement de statut). La loi prévoit que le tribunal ne pourra pas
prononcer la dissolution si au jours où il doit décider la régularisation a eu lieu.

La réduction du capital à un montant < à 37 000€, tout intéressé peut demander la dissolution, le
tribunal ne pourra la prononcer que si au jours de la décision la régularisation n’a pas eu lieu.

Si des pertes ont aboutis à ce que les capitaux propres soit < à la moitié du capital social, le CA ou le
directoire est tenu dans les 4 mois qui suivent l’approbation des comptes de convoquer l’AGE qui va
décider s’il y a lieu de continuer ou de dissoudre.

§2 : les effets de la dissolution

C- L’information des tiers

 Insertion dans un JAL.


 Deux exemplaires du PV qui constate la dissolution au greffe du TC.
 RCS.
 Avis au BODACC.
D- Liquidation de la SA

Personne morale maintenue pour les besoins de la liquidation.

Cas pratique :
PB : Lorsque les actes sont passés par les A avant l’immatriculation au RCS qui en porte la
responsabilité ?

Solution : les deux contrats signés avec Markétude ont été passé pendant la formation de la S, celui
qui a passé les contrats est alors tenu de payer la dette de 33 000€.

1er contrat du 15 mars : conclu avant la signature des statuts, les autres A ont été informé et ont
accepté ce contrat dans la mesure où tous les contrats ont été annexés dans les statuts. La reprise
de ces actes a été reprise automatiquement dès la signature des statuts. C’est donc la S qui devra
payer Markétude.

2ème acte du 2 avril : passé après la signature des statuts mais avant l’immatriculation. Il faut que les
A ait donné un mandat à un d’entre eux. Il semble que ce mandat n’ait pas été donné puisque Pierre
et Jean n’ont pas été informés, donc Paul est tenu de payer la dette sauf si les A, réunis en
assemblée, décident la reprise de cet acte.

Cas TOP Musique :

1. La création d’une SNC ne leur permettrait pas de mettre leur patrimoine à l’abris car on a le
titre de commerçant et on engage alors une responsabilité illimitée et solidaire.
2. SARL : mixte entre S de capitaux et de personnes et surtout la SARL est assez fermée car la
cession des titres à l’étranger.
3. La forme sociétaire permet une séparation distincte du patrimoine personnel et
professionnel, la responsabilité d’Alban et Mathieu sera limitée au montant de leurs
apports.
4. A) Le banquier va exiger des garanties de créances sur les biens persos. B) Responsabilité
illimitée donc saisie possible sur les biens persos.
5. Minimum 2 associés sont nécessaires pour fonder une SARL.
6. Apport en numéraire et nature. Il est possible apport en industrie. C) Oui, plus de CS
minimum.
7. Non, pour céder des parts à des tiers en SARL on passe par des agréments donnés à la
majorité.
8. IS mais si SARL de famille alors imposée à l’IR.
9. RGA : rémunération des gérants et A quand ils sont majoritaires

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