La complexité des sociétés contemporaines exige un système juridique dynamique,

capable de s'adapter aux évolutions et de répondre aux besoins diversifiés des citoyens. Au
Maroc, en tant que pays riche historiquement et culturellement, se distingue par la diversité
de ses sources du droit, mêlant influences traditionnelles et adaptations contemporaines.
cette réalité se reflète dans la pluralité des sources du droit, à la fois internes et externes,
ainsi que dans la coexistence des branches juridiques privées et publiques. La Constitution,
le droit musulman, les coutumes, la jurisprudence, entre autres, participent à l'élaboration
d'un ordre juridique riche et complexe. Cette dissertation s'engage à explorer ces
différentes sources du droit et à analyser la manière dont les branches juridiques
structurent les relations au sein de la société marocaine.

Face à cette complexité, la problématique centrale s'énonce ainsi : Comment l'interaction

entre les différentes sources du droit objectif, internes et externes, contribue-t-elle à la
construction d'un ordre juridique cohérent et adaptatif au Maroc ? Comment les branches du
droit privé et public s'entremêlent-elles pour répondre aux défis juridiques contemporains ?

Pour traiter la problématique déjà indiquée, et afin de répondre aux questions posées. Nous
allons adopter un plan de deux parties. La première sera consacrée pour traiter les sources
traditionnelles de droit au Maroc (Partie 1) où nous allons voir le droit musulman (section 1)
et le droit coutumier (section 2).

Puis, au niveau de la deuxième partie nous allons aborder les sources modernes de droit
objectif (Partie 2), à travers la mise en lumière de trois types de sources, où nous allons
distinguer entre les sources formelles (section 1), et les sources complémentaires (section 2).

Partie 1: Les Sources Traditionnelles de la règle de droit au Maroc

Les sources traditionnelles du droit au Maroc peuvent prendre leurs origines dans plusieurs
fondements, comme le droit musulman (section 1) et le droit coutumier (section 2).

Section 1: Le Droit Musulman : une source de droit marocain

Le premier pilier des sources traditionnelles au Maroc est le droit musulman, un système
essentiellement religieux. Le droit musulman, également connu sous le nom de charia, est
une source du droit marocain imprégnée de principes fondamentaux tirés du Coran, de la
Sunna, de l'Ijmaa (Consensus), et du Qiyas (Raisonnement par analogie). L'Ijmaa, illustré par
un consensus parmi les érudits musulmans sur la nécessité de payer la zakat, et le Qiyas,
utilisé pour des interdictions analogiques, donnent à cette source une flexibilité permettant
de s'adapter aux évolutions sociales.

Cependant, dans un monde en constante évolution, se pose la question cruciale de

l'adaptabilité de l'islam aux conditions actuelles, notamment en ce qui concerne des aspects
sensibles tels que la polygamie et le consentement au mariage.

Section 2: L’intégration de Droit Coutumier

La deuxième source traditionnelle est le droit coutumier, un ensemble de règles juridiques

découlant des habitudes collectives transmises de génération en génération. Ici, la pratique
ancienne façonne le droit, illustrée par des coutumes telles que l'échange de cadeaux et la
fixation d'une dot minimale et la célébration de fêtes religieuses avec des rassemblements
communautaires. Ces pratiques, bien qu'informelles, exercent une influence significative sur
le quotidien des citoyens marocains. Et elles peuvent évoluer pour devenir des coutumes
observées par tous les membres de la communauté.

Partie 2: Les Sources Modernes de droit objectif

Les sources modernes du droit au Maroc incluent celles du droit international, divisées entre
les sources formelles (section 1) et les sources complémentaires (section 2).

Section 1: Les sources formelles : Les Traités Internationaux

Les traités internationaux sont la pierre angulaire du droit international. En résultant

d'accords entre sujets de droit international, ils produisent des effets juridiques régis par ce
dernier. Ces accords peuvent couvrir divers domaines, de la diplomatie à la protection de
l'environnement. La Convention de Vienne sur les relations diplomatiques en est un exemple
emblématique, établissant des normes spécifiques pour les missions diplomatiques. Ces
traités, lorsqu'ils sont ratifiés, deviennent des obligations légales pour les États parties,
contribuant ainsi à la création et à l'harmonisation du droit international.

Section 1: La diversité des sources complémentaires

Lorsqu’on parle de sources complémentaires internationales en matière de droit objectif, on

parle souvent de deux types : Jurisprudence et Doctrine
Commençant tout d’abord par, la jurisprudence en droit international, elle émane des
décisions des tribunaux internationaux. Ces instances, telles que la Cour Internationale de
Justice (CIJ), contribuent à interpréter et à clarifier le sens des textes juridiques. Les affaires
portées devant la CIJ, par exemple, aboutissent à des arrêts qui deviennent des références
importantes. La jurisprudence évolue au fil des litiges internationaux, façonnant ainsi les
interprétations futures et contribuant à l'adaptation constante du droit aux réalités
changeantes du monde.

Par la suite, on va évoquer la deuxième source formelle, il s’agit de la doctrine. En effet,

celle-ci, représente l'ensemble des travaux de recherche, des réflexions, et des opinions
d'experts, théoriciens, ou praticiens du droit international. Ces analyses approfondies
influent sur la compréhension et l'évolution du droit. Par exemple, des experts peuvent
suggérer des réformes en réponse à des défis émergents tels que le cyberespace ou les
questions de droits de l'homme. La doctrine, en tant que source d'idées novatrices, guide les
praticiens et les législateurs dans l'élaboration de nouvelles normes.

Conclusion :

En guise de conclusion, la complexité du système juridique au Maroc trouve son équilibre

dans la diversité et la complémentarité de ses sources. Les traditions anciennes, incarnées
par le Droit Musulman et le Droit Coutumier, se fondent avec les sources modernes,
notamment les traités internationaux, la jurisprudence, et la doctrine. Cette symbiose entre
l'héritage culturel et les influences contemporaines contribue à la création d'un ordre
juridique cohérent et adaptatif.

En définitive, on peut mettre en lumière d'autres sources fondamentales tels que les
principes généraux de droit, les lois et les règlements contribuent également à l'édification
d'un ordre juridique cohérent et adaptatif, reflétant ainsi la diversité et la dynamique
inhérentes à la société marocaine."