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Didier RATSIRAKA

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Le socialisme à la malgache
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recueillis par Robert ANDRIANTSOA (malagasy58@gmail.com - tany_masina@yahoo.fr)

Didier RATSIRAKA, le seul président de la 2èmeRépublique, deuxième Président de Madagascar, fondateur


de la République Démocratique de Madagascar.

Origines familiales

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L'histoire de la famille commence avec la naissance d'Albert Ratsiraka en 1896, à Niarovana, de


Betsizaraina-Anjozorobe province d'Antananarivo. Il etait parti pour Moramanga a 18 ans afin d'exercer un des
metier propres aux andevo >, celui de tireur de pousse-pousse. Mais il tenta de se hisser en suivant des etudes a la
maison catholique de Moramanga.

Grâce à une volonté de fer, Albert Ratsiraka tenta de se hisser en suivant des etudes à la maison catholique de
Moramanga.

Albert Ratsiraka, avait été élevé par son oncle maternel Martel Razanaka, chef de la rébellion de la Région
Mahanoro/Mananjary en 1947, qui prit en charge toute sa scolarité.

Au lendemain de la guerre, émergent dans les petites villes de la côte est et dans le Nord, de jeunes gens instruits
qui optent résolument pour la dénonciation de l'oppression coloniale et pour les revendications de
l'indépendance de Madagascar. Rakoto Albert, reçoit une formation à l'école régionale d'Analalava avant de
s'établir à Diégo Suarez puis à Ambilobe comme journaliste et aidecomptable, Razanaka Martel, à Mananjary
dans la région de Mahanoro provient de l'école régionale de Mahanoro avant de devenir chef de canton, mais il
démissionne par la suite pour rester simple planteur. Tsiandopy, dans la région d'Ampanefena, non loin de
Vohémar s'adonne à ses concessions de vanille et à ses rizières après des études primaires suivies au chef lieu du
district15, certains autres deviennent des pasteurs de la MPF ou des instituteurs de cette même mission.

Il est promu gouverneur (Ragova, administrateur traducteur) à l’issue de la réorganisation de l’administration


territoriale introduite par le décret du 9 novembre 1944 portant réorganisation des collectivités territoriales à
Madagascar (J.O.M.D. du 02.12.44) ; J.O.R.F. du 11.11.44).

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Albert RATSIRAKA se maria avec Marcelline Vanona, fille de Alphonse Philippe dit RAFILIPO, un autre
administrateur-traducteur (gouverneur de Vatomandry), qui lui donna dix enfants.

JOURNAL OFFICIEL DE MADAGASCAR n DEPERDMCES ...Par décision du 28 juillet, Les appointements


annuels de Rafilipo, employé au 2e bureau de la pe division du Secrétariat Général, sont portés de 1.650 à 1.800
francs...

Albert Ratsiraka et Marcelline Vanona sont tous deux natifs de Mahanoro, Albert Ratsiraka est de la région de
Betsizaraina du village de Niarovan’Ivolo et Marcelline Vanona du village de Tsangambato.

Il projette de faire de ses enfants des ténors de la politique et travaille dur pour leur donner une éducation de
choix.

Etienne Ratsiraka :

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Etienne Ratsiraka l'aîné des dix enfants, administrateur civil de classe exceptionnelle, il est le
premier sous-préfet malgache de Sainte- Marie après le départ des Français. Il a travaillé au ministère de
l'Intérieur et a déjà occupé le poste de secrétaire général du ministère des Transports. Etienne Ratsiraka se tient à
l’écart des fonctions politiques tout au long de la carrière de son cadet ; il se consacgre à la maison de disques
(Kaiamba) qu’il a fondé. Son épouse, Ratsiraka Monique, née Jarison ; ses enfants, M et Mme Tchuessik
Etienne et Danielle ; M. et Mme Ratsiraka Roland et Marcelle ; son petit-fils, Ratsiraka Gérald Iarovanas.

Didier Ignace Ratsiraka :

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Didier Ignace Ratsiraka est né le 4 novembre 1936 à Vatomandry sur la côte Est de
Madagascar, dans la province de Toamasina, la région d'origine de ses parents, qui appartenaient à l'ethnie
Betsimisaraka.

Didier Ratsiraka est le cadet de dix enfants.

Formations et études

Didier Ratsiraka fut un élève brillant : après avoir suivi ses études dans une école publique élémentaire à
Moramanga, il poursuit ce même cycle à l’école des sœurs à Ambatondrazaka et enchaîne plus tard son parcours
scolaire à l’école St Joseph « Frères des écoles chrétiennes » à Toamasina. Quelques années plus tard, il entame
son cycle secondaire au collège St Michel Amparibe à Antananarivo, jusqu’en classe de première. Au mois de
février 1955, il est en partance pour la France à bord du bateau « Pierre Loti », et débarque à Marseille 25 jours
plus tard. Ses parents ont financé ses études en contractant un emprunt auprès d’un ami boucher à défaut de
nationalité française. Didier Ratsiraka obtient son Baccalauréat 1ère partie quelques mois après son arrivée en
juin de cette même année, au Lycée de Montgeron (annexe Henri-IV), en France. Puis, il est admis en terminale
puis en classe préparatoire scientifique, série Mathématiques élémentaires modernes, au Lycée Henri-IV avant
d’accéder à la filière Mathématiques supérieures et Mathématiques spéciales d’où il choisit la voie militaire. Il
est admis à l'École Navale de Lanvéoc Poulmic de Brest Finistère. Second de sa promotion en 1960, il décroche
le diplôme d’Ingénieur de l’École Navale et devient Officier de Pont.

En 1965, il poursuit ses études à l’École des Officiers de Transmission électronique (Bormettes, Toulon) d’où il
obtient le diplôme d’Ingénieur Breveté des Transmissions. Cinq années plus tard, en 1970, il intègre « l’École
Supérieure de guerre navale » à Paris (1970 à 1972) et y décroche son diplôme avec les honneurs. Il profitera de
son séjour parisien pour compléter son cursus à la Sorbonne dans la filière Droit, Économie politique et
Institutions financières internationales.

Il s’est marié avec Céline Marthe Velonjara en décembre 1963. Cette union vit la naissance de trois filles : Olga,
Sophie, Annick et d’un garçon, Xavier puis de cinq petits enfants (Quatre garçons et une fille) dont : Cédric,
Tiphanie et Yohan..

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Marcelle Jacqueline Ratsiraka :

Marcelle Jacqueline Ratsiraka est décédée à l’âge de 75 ans. Selon les informations recueillies, Marcelle
Ratsiraka a succombé à une maladie cardiovasculaire. La sœur de l’ancien Président de la République, Marcelle
Ratsiraka faisait partie du parti politique AREMA. Quoi qu’il en soit, elle agissait en coulisse et n’était pas
toujours sous les feux de la rampe. Elle était, cependant, membre active du parti AREMA de Toamasina. Selon
les témoignages de ses proches, c’était une femme sociable et non moins affable.

Jean-Baptiste Ratsiraka :

Jean Baptiste Ratsiraka manifeste sa folie en buvant à forte dose du rhum dès 7 h du matin. En 1981, avec une
carabine, à travers la ville de Tananarive ; il pourchassait sa mère, celle-ci ne dut son salut qu'en se réfugiant
dans les locaux de la poste centrale de Tananarive. Après la crise Jean Baptiste fut ramené à domicile par les
gendarmes, il mourut en 1989.

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Bruno Ratsiraka :

Bruno RATSIRAKA, le frère cadet du président Didier Ratsiraka a été nommé par ce dernier directeur des
accords à Air Madagascar.

Elysé Ratsiraka :

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Elysé Ratsiraka, le benjamin, démeure extérieur à la vie politique jusqu’à sa nommination


comme représentant de l’Etat au conseil d’administration de la société privée Galana-Raffinerie-Terminal,
repreneuse du lot de raffinerie de l’entreprise petrolière nationale. Elysé Ratsiraka exerce la profession de
médecin à Tamatave.

Présidence de la Haute Autorité de la Transition

Décret n° 2011/140, du 26 mars 2011

Décret «portant nomination des membres du Gouvernement»

Le décret nomme les membres suivants du Gouvernement :

...Elysé RATSIRAKA : Ministre de l’Énergie. Docteur, Membre du Conseil d’Administration du Centre


Hospitalier Soavinandriana, Ancien Conseiller Spécial du Vice-Premier Ministre de la Santé.

“LES ARMES SONT LES PLUS FORTES”

La famille Ratsiraka habite à Moramanga. On est en 1947. L’insurrection s’est déclarée le 29 mars, la
répression des tirailleurs “sénégalais” - en fait des Africains de plusieurs pays réunis dans ce corps d’armée - est
aveugle au point d’incendier la maison du fidèle serviteur de la colonie. Didier assiste à l’incendie, se contenant
pour ne pas pleurer et ajouter au chagrin de sa mère. Sur le chemin de l’exode, les Ratsiraka rencontrent une
autre troupe de tirailleurs. Albert croit pouvoir s’expliquer, mais les soldats le séparent brutalement de sa famille
et le mettent en joue. Un détachement - des “gardes indigènes malgaches” - arrivent opportunément : “Si vous
voulez les fusiller, fusillez-nous d’abord”, lance leur chef. Les tirailleurs hésitent puis abandonnent. Selon
Ratsiraka, c’est de cet épisode que date sa vocation d’officier, “parce que les armes sont les plus fortes”. Les
Ratsiraka habiteront quelque temps dans le bureau du père, à Moramanga, avant de partir rapidement pour
Ambatondrazaka. Selon plusieurs sources - difficilement vérifiables sans enquête sur le terrain -, c’est dans cette
localité des hauts plateaux qu’Albert Ratsiraka aurait collaboré à la répression de l’insurrection aux côtés des
Français. Il y aurait gagné un surnom : le Boucher de Moramanga. Un témoignage datant des années 70, précise
que Didier Ratsiraka aurait un jour déclaré : “Ma vie n’aura de sens que si j’arrive à éliminer les Merina. En
1947, mon père a eu le tort d’en découdre d’une manière trop directe.”

Le calme revenu, en 1949, la famille rejoint Tamatave. Didier a 13 ans et rentre chez les jésuites de Saint-
Joseph. Il aime le football, s’y débrouille plutôt bien, mais obtient aussi, dès l’année suivante, son premier prix
d’excellence. Ce qui n’ira pas sans commentaires de quelques Français : “Quoi, ce Gache prix d’excellence ?”
Ainsi vivait la colonie...En 1951, le petit Ratsiraka “monte” Tananarive pour y subir une autre humiliation. Ses
résultats brillants méritaient de lui ouvrir les portes du prestigieux lycée Gallieni, mais ce dernier est réservé aux
Français; il ira donc à Saint-Michel, “mixte”. Il n’y achèvera pas sa scolarité : en accord avec son père, il décide
de tenter la grande aventure au-delà des mers. Dans son cœur règne toujours un double sentiment : la fascination
pour la France et le ressentiment envers ces Français qui l’ont humilié et qu’il a envie de défier sur le terrain du
savoir.

Didier Ignace Ratsiraka, fut par deux fois président de la République de Madagascar

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Didier Ratsiraka est un militaire et homme d'État malgache, qui fut par deux fois président de la République
(1975-1993 et 1997-2002) ; officier de marine de carrière et fondateur de l'AREMA, il est surnommé l'Amiral
rouge.

LE MENSONGE SUD-AFRICAIN

Février 1955, débarquement à Marseille, direction l’Ile-de-France. Son bac obtenu brillamment au lycée
Montgeron (Essonne), Didier Ratsiraka est prêt, à 19 ans, pour la conquête de la capitale. Ce sera Henri-IV, l’un
des plus prestigieux établissements de France, où il enchaîne maths élem, maths sup et maths spé. Dans le milieu
estudiantin, le matheux prend goût à la dialectique marxiste et adhère à l’Union des étudiants de France, proche
du PCF.
En 1958, De Gaulle promet son indépendance à la Grande Ile lors d’un voyage dans l’océan Indien. En 1959,
Tsiranana est élu président. Ratsiraka admire ce “petit Côtier” d’extraction modeste (c’est un ancien gardien de
zébus) qui a su se hisser à la tête de l’État. Cette admiration ne durera guère...
En 1960, l’année où Madagascar devient indépendante, le petit garçon humilié du lycée Saint-Michel intègre
Navale. En même temps que son compatriote Guy Sibon, qui deviendra son fidèle compagnon de route avant de
devenir très populaire et de mourir dans un mystérieux accident d’avion. Après deux ans d’études, Ratsiraka
embarque à bord de la “Jeanne-d’Arc” qui quitte Brest pour un tour du monde : Panama, Hong Kong, Pearl
Harbour. Par des bruits de couloir, il apprend qu’il serait sorti Major de l’école, mais déclassé parce que
Malgache. Humiliation, encore. Il est le seul Noir à bord... Ici prend place la légende de l’“Amiral”, du moins
celle que Ratsiraka a propagée (1).
Quelques années plus tard, devenu président, il laissera entendre à Paris qu’à l’occasion de l’escale du Cap, il
aurait souffert du racisme en vigueur sous l’apartheid. Sous-entendu : la France a laissé humilier un de ses
officiers... Georges Pompidou fera discrètement vérifier l’information. Réponse de l’amiral Lanxade : “Cet
homme ment. La Jeanne n’a jamais fait escale en Afrique du Sud lors de ce tour du monde.” Ratsiraka
mythomane...

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1963. L’enseigne de vaisseau de 1ère classe est de retour sur la terre des
ancêtres. Mais il est en désaccord avec la politique de son pays. Trop française, trop sioniste, trop proche aussi de
l’Afrique du Sud. Dans sa tête s’agitent des rêves de Madagascar vivant “libre et debout”. En décembre, il
épouse Céline Velonjara et lui donne rapidement un enfant.
Le début des années 60 coïncide avec les grandes heures de la Royale à Diégo. Ratsiraka rejoint son bâtiment, le
“Malaïka”. Selon d’anciens officiers de marine, être sous les ordres d’un Français lui répugnant profondément, il
intrigua pour prendre le commandement du “Tanamasoandro”, bâtiment qu’il perdit à la suite de fausses
manœuvres.
Sur les conseils du colonel français Bocchino - conseiller du président Tsiranana - et d’officiers de l’Amirauté, il
fut alors “sanctionné” par un exil parisien en tant qu’attaché militaire avec passage possible par l’École de
guerre. En sortant du bureau du général Ramanantsoa - alors chef d’état-major et futur chef de l’État - qui lui
avait signifié cette “punition”, Ratsiraka aurait confié à des officiers français : “Vous voyez, un Merina me
sanctionne parce que je suis Côtier. Tsiranana n’a pas osé affronter Ramanantsoa, c’est un traître à la cause des
Côtiers.” Il repart pour Paris.

Formations et études

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Didier Ratsiraka fut un élève brillant : après avoir suivi ses études dans une école publique élémentaire à
Moramanga, il poursuit ce même cycle à l’école des sœurs à Ambatondrazaka et enchaîne plus tard son parcours
scolaire à l’école St Joseph « Frères des écoles chrétiennes » à Toamasina. Quelques années plus tard, il entame
son cycle secondaire au collège St Michel Amparibe à Antananarivo, jusqu’en classe de première. Au mois de
février 1955, il est en partance pour la France à bord du bateau « Pierre Loti », et débarque à Marseille 25 jours
plus tard. Ses parents ont financé ses études en contractant un emprunt auprès d’un ami boucher à défaut de
nationalité française. Didier Ratsiraka obtient son Baccalauréat 1ère partie quelques mois après son arrivée en
juin de cette même année, au Lycée de Montgeron (annexe Henri-IV), en France. Puis, il est admis en terminale
puis en classe préparatoire scientifique, série Mathématiques élémentaires modernes, au Lycée Henri-IV avant
d’accéder à la filière Mathématiques supérieures et Mathématiques spéciales d’où il choisit la voie militaire. Il
est admis à l'École Navale de Lanvéoc Poulmic de Brest Finistère. Second de sa promotion en 1960, il décroche
le diplôme d’Ingénieur de l’École Navale et devient Officier de Pont.

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En 1965, il poursuit ses études à l’École des Officiers de Transmission électronique (Bormettes, Toulon) d’où
il obtient le diplôme d’Ingénieur Breveté des Transmissions. Cinq années plus tard, en 1970, il intègre « l’École
Supérieure de guerre navale » à Paris (1970 à 1972) et y décroche son diplôme avec les honneurs. Il profitera de
son séjour parisien pour compléter son cursus à la Sorbonne dans la filière Droit, Économie politique et
Institutions financières internationales.

L'homme est aussi un sportif


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Didier Ratsiraka manie aussi bien les maths


que le ballon. Il s'est distingué en marquant des buts improbables au sein de son club de football le Fortior Club
de la Côte Est (FCE). Il pratique aussi le jogging, le Jiu-Jitsu, le tennis de table, la natation....

Il est réputé pour être un excellent partenaire à la belotte, et s’adonne aussi à quelques jeux de société, les
dominos, le jeu d'échec…Sans être un grand virtuose, les membres de sa famille parlent de Didier Ratsiraka
comme un bon guitariste et un joueur d'harmonica stylé. La lecture est plus qu’un passe-temps pour Didier
Ratsiraka, c’est toute une culture.
Activités professionnelles
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En 1960, Didier Ratsiraka est reçu à


l’école Navale et embarque sur le Navire école « La Jeanne d'Arc » en 1962. À l'occasion de ce voyage de fin de
cycle, il visite plusieurs ports et pays importants comme Hong-Kong, Panama et Pearl Harbour. En juillet 1963,
il retourne au pays et exerce à Antsiranana sous le grade d'enseigne de vaisseau 2e classe (sous-lieutenant). Il est
le premier Officier de marine dans l’armée navale malgache. L’année 1964, il part en mission pour Mahajanga
pour une durée de 8 mois. Il décide par la suite de suivre une formation à Toulon pendant 1 an et demi puis
revient à Antsiranana et est nommé commandement du Tanamasoandro, un bâtiment franco-malgache, sous le
grade d’officier en second. Par la suite, il prend successivement le commandement du Mailaka I, puis Mailaka II.
Le Mailaka II de Didier Ratsiraka prend le dessus lors d’une simulation de guerre navale qui l’oppose à la «
Jeanne d’Arc » et au « Victor Schuelcher » bâtiments de la France mouillant à Antsiranana.

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Didier Ratsiraka est nommé attaché militaire à l’ambassade malgache à Paris (France) en
1970, la même année il entame des études à l’école Supérieure de guerre navale. Un cursus que Didier Ratsiraka
qualifie de privilège pour connaître et vivre une des périodes les plus exaltantes de notre continent et du Tiers-
monde en général. Didier Ratsiraka est rappelé d'urgence à Madagascar le 27 mai 1972, ou il est nommé ministre
des Affaires étrangères du gouvernement Ramanantsoa.

Il est un militaire et homme d'État malgache, qui fut par deux fois Président de la République de Madagascar
(1975-1993 et 1997-2002) ; marin de métier et fondateur de l'AREMA, il est surnommé l'Amiral rouge.

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Il s’est marié avec Céline Marthe Velonjara en décembre 1963. La cérémonie religieuse a été célébrée à
l’église catholique d’Ambatonilita, d’Antananarivo, sous l’office d’un jeune prêtre qui sera créé Cardinal par le
Pape Jean Paul II, Monseigneur Armand Gaëtan Razafindratandra.

Leur repas de noce a été honoré par le couple présidentiel Monsieur et Madame Philibert Tsiranana ainsi que
plusieurs ministres. Le Président du Sénat, feu Monsieur Jules Ravony, était le témoin de la mariée. Ainsi, donc
en se mariant avec la fille du Député de Tamatave Pascal Velonjara, sa destinée politique était peut-être déjà
tracée.

Le jeune officier de marine venait alors de sortir de l'Ecole Navale de Brest et avait été affecté à la Base aéro-
navale d'Antsiranana. Les filles aînées des époux Ratsiraka, Olga et Sophie, nées à Antsiranana, ont aussi été
baptisées par le Père Armand Gaëtan Razafindratandra. Après quoi, le futur amiral fut nommé attaché militaire à
l'ambassade de Madagascar à Paris.

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Cette union vit la naissance de trois filles : Olga, Sophie, Annick et d’un garçon, Xavier puis de cinq petits
enfants (Quatre garçons et une fille).

Olga Ratsiraka

- Olga Ratsiraka : conseillère économique auprès de l’ambassade de Madagascar à Washington ; membre du


conseil d’administration d’Air Madagascar ;
Sophie Ranaivo (Née Ratsiraka)

- Sophie Ranaivo (Née Ratsiraka) : actionnaire de la Banque de Solidarité de Madagascar (BSM), dont l’un
des administrateurs est Jean-Robert Gara, directeur général de la SECREN ; son mari, Christian Ranaivo, nommé
directeur général de la KRAOMA par son beau-père, dès sa réélection en 1997 ;

Diplômée de physique-chimie de l’université de Paris VI, Sophie Ratsiraka, n’a jamais été
attirée par la carrière de fonctionnaire, mais Sophie s’orienta vers les « affaires ». Elle
ouvrit La Marquise, salon de thé qui devint vite le lieu de rendez-vous de la jeunesse
dorée ratsirakiste, puis lui ajouta une succursale sous les arcades de l’immeuble Fiaro à
Ampefiloha.
En 1989, alors que l’étoile de son père était à son zénith, elle s’est unie lors d’un mariage
à grand spectacle au Palais d’Iavoloha à Mamy Ranaivo, cadre du groupe d’assurances
Fiaro. La dame opéra ensuite dans l’immobilier et eut dans ce domaine des démêlés
retentissants dont la presse fit ses choux gras. Il est certain que les frasques de Sophie
Ratsiraka de ce temps-là ont contribué au déclin de la popularité de l’amiral. En tout cas,
conseillère occulte et inspiratrice agissante de son père, elle fut pour beaucoup dans
l’orientation de la stratégie des ratsirakistes en 2002. On l’a vue d’ailleurs, à Toamasina,
revêtir un uniforme militaire lors de la crise de 2002 pour accroître son ascendant auprès
de ses troupes et pour mieux les galvaniser.
On met sur son compte le durcissement du camp ratsirakiste quant au maintien du
barrage de Brickaville, et elle fut d’ailleurs plus tard condamnée par la Justice pour ses
agissements à visées génocidaires. C’est dire que très peu s’apitoieront sur son sort à la
suite de l’expulsion qui la frappe.
En tout cas, dans la capitale, les immeubles et résidences dont elle passe pour la
propriétaire connaissent un destin curieux. Ainsi, les locaux de La Marquise à
Andohan’Analakely et à Ampefiloha, après une longue fermeture, lui ont été enlevés. La
villa de Mangarivotra-Faravohitra a été reprise par l’Etat et est devenue le siège de la
Chaîne Pénale Anti-Corruption. La maison ronde d’Anosy, bâtie derrière le ministère de
l’Aménagement du Territoire, a été démantelée petit à petit et pièce par pièce par les
voleurs de matériaux de construction et a finalement été rasée par l’administration. Une
décadence qui est à l’image de la notoriété d’une famille.

Annick Ratsiraka

- Annick Ratsiraka : coordinatrice des jeux de la francophonie (1997) ; « consillère technique non
permanente » au ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Ville ; membre du Conseil d’administration
des sociétés Air Madagascar et Decagon (société créée en 2001 : géstionnaire du pont flottant à péage d’Ivoloina,
près de Tamatave : adjudicataire de travaux routiers).

Parti AREMA : Annick Ratsiraka aux commandes.

C’est Annick Ratsiraka, fille cadette de l’amiral, qui est passée aux commandes du parti. Il est vrai qu’en juin
dernier, son père l’a installée à un poste de premier plan en la nommant secrétaire administratif de l’Arema. En
tout cas samedi, les dinosaures du parti, bien qu’encore influents, lui ont laissé la vedette. C’est ainsi que les
Simon Pierre, Ange Andrianarisoa et autres Imbiki Anaclet se sont volontairement effacés afin qu’Annick
Ratsiraka fut mise en relief. Dès samedi, la dame s’est peut-être positionnée en vue de l’élection présidentielle de
2018. Le fondateur Didier Ratsiraka étant à un âge avancé et étant presque impotent, l’homme laisse sa fille
prendre la relève et mettre l’Arema en ordre de bataille en vue de 2018.

Annick Ratsiraka, une héritière en puissance

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Il   aura suffi que sa présence à la célébration de la Journée mondiale  de 
la femme soit remarquée pour que les supputations sur son avenir 
politique fassent bruire les salons politiques. Il s’agit de la fille de
 l’Amiral, Annick Ratsiraka qui lui sert de guide dans ses déplacements 
dans les coulisses des négociations politiques et apparitions publiques.
 Elle a présidé les fêtes du  8 Mars pour le compte des militantes de  l’Avant-
 garde pour la rénovation de Madagascar, Arema, restées fidèles 
au fondateur du parti, en dépit des crises successives et des longues 
traversées du désert à répétition. Il faudra attendre les manifestations
 relatives à l’anniversaire du parti ce mercredi,  pour en savoir un peu
 plus sur les réelles intentions d’Annick Ratsiraka concernant la 
gestion future de l’Arema. Pour le moment, son père tient toujours la 
barre après l’exclusion de Pierrot Rajaonarivelo, élu premier secrétaire
 national du parti lors du dernier congrès d’avril 1997. Il avait été 
éjecté par les apparatchiks du parti qui ne voulaient pas, depuis la 
présidentielle de 2001, la candidature du dauphin naturel. Avec le score
 insignifiant de ce dernier lors du dernier scrutin auquel il a 
participé, ses adversaires n’avaient pas tout à fait tort.

Hebdo de Madagascar

Pris par leurs occupations professionnelles ou familiales, les autres enfants de l’amiral, Olga,
Sophie et Xavier ne quittent guère Paris. C’est Annick qui se montre disponible et qui, par exemple, a
accompagné le couple Ratsiraka lors des négociations de sortie de crise de ces dernières années dans diverses
capitales africaines. C’est encore elle qui est venue assister ses parents quand ceux-ci ont émis le vœu de
regagner la Grande Ile. En s’installant à Antananarivo, Annick Ratsiraka consent un certain sacrifice car dans la
capitale française, elle s’est mise au stylisme et à la photo de mode, contribuant à la production d’une revue de
mode dénommée Toi Magazine.

En tout cas, lors de son retour au pouvoir en 1997, Didier Ratsiraka a déjà préparé sa fille aux plus hautes
fonctions, la nommant par exemple coordonnateur des Jeux des Iles de l’Océan Indien de 1997, conseiller
technique au ministère de l’Aménagement du Territoire ou membre du conseil d’administration d’Air
Madagascar. Il y eut une rupture dans sa carrière en 2002 quand son père dut quitter précipitamment le pouvoir et
que la famille fut contrainte de se réfugier à Paris.

Xavier Ratsiraka

- Xavier Velonsoa Ratsiraka : directeur général de la Société de navigation aérienne malgache (SONAVAM),
créée en 199 ; monopôle de l’épandage d’insecticides dans le cadre de la lutte anti-acrédienne financée par les
bailleurs de fonds.
Xavier s’installe définitivement à Tamatave : Après avoir refusé le poste de Président de la délégation spécial
(PDS) de la Commune urbaine de Toamasina et depuis son arrivée dans la capitale Betsimisaraka pour le 75e
anniversaire de son père, Xavier Ratsiraka n’envisage plus de quitter Tamatave selon ses proches. Et il se
promène sans garde de corps.

Pascal VELONJARA (1898 - 1967)

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Il est né en janvier 1898, à Ambatoharanana, dans le canton d’Ampasimalaza, au


sud de Tamatave. C’est donc un « côtier », plus précisément un Betsimisaraka, mais d’une région très ouverte,
marquée par une forte acculturation merina au XIXème siècle, et une forte présence de la colonisation au XXème
siècle, avec ses côtés positifs et négatifs. La formation d’une élite locale a pu être ici plus précoce que dans les
régions côtières de l’ouest et du sud, tout comme l’émergence d’une conscience politique militante face aux abus
du système.
De 1908 à 1918, le jeune Pascal Velonjara fait des études à l’école des frères de Tamatave. De 1918 à 1927, il est
commis au greffe du tribunal de première instance de Tamatave. Il se marie dans cette ville en 1924, et devient
père de six filles entre 1928 et 1943. Signe d’une insatisfaction ou d’une ambition, il démissionne de
l’administration pour devenir clerc de notaire, toujours à Tamatave, de 1928 à 1935. En l’absence de toute école
de droit dans le pays, c’est sur le tas qu’il acquiert son bagage juridique. En 1936, il s’établit comme agent
d’affaires, une sorte de conseiller juridique qui, côté malgache, joue le rôle d’intermédiaire entre l’administration
et une population qui s’obstine à ignorer la réglementation proliférante du Journal Officiel. Or, en matière
foncière et commerciale surtout, les tensions sont vives sur la côte est dans les années 1930 entre la colonisation
et les autochtones. Pascal Velonjara s’inscrit au Parti communiste de la région de Madagascar (PCRM) qui a une
brève existence de 1937 à 1939.

Candidat du PADESM aux législatives du 2 juin 1951, Pascal Velonjara est élu sans adversaire véritable : il
obtient 230 380 voix sur 230 401 votants, soit plus de 99,99 % des voix, dans la circonscription qui a été le
théâtre de l’insurrection. En fait, les populations, traumatisées par un drame incompréhensible pour elles, qui les
a fait verser dans l’apathie et la résignation, ne sont allées aux urnes que sous la pression de l’administration,
pour lui accorder la manifestation de loyalisme qu’elle réclame.
A l’Assemblée, Pascal Velonjara s’inscrit à l’Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR) de
François Mitterrand. Ses interventions montrent qu’il sait garder en toute circonstance un sens critique qui met
ses interlocuteurs dans l’embarras. Membre de la commission de l’éducation nationale (1951-1955) et de la
commission de la justice et de la législation (1954-1955), membre suppléant de la commission des immunités
parlementaires (1954-1955), il est nommé juré à la Haute Cour de justice, le 9 avril 1954. Durant la législature, il
intervient à cinq reprises en séance publique, mais ne dépose aucun texte. Il prend la parole sur des problèmes de
société. Ainsi, le 6 avril 1954, il demande à sanctionner les adultes « qui donnent le mauvais exemple » et «
certains spectacles auxquels, nous élus d’outre-mer, nous ne sommes pas habitués ». Un député lui ayant répondu
« la civilisation en est cause, mon cher collègue », Pascal Velonjara joue les Persans de Montesquieu en
rappelant qu’«Outre-mer, c’est la France qui est venue nous apprendre la civilisation (....) ».
Mais il s’est signalé surtout par ses prises de position fermes contre les projets de loi d’amnistie des
condamnés de 1947. Le 26 mars 1954, il écrit au président de la République René Coty pour protester contre la
campagne de presse qui se développe à Madagascar et en France en faveur de l’amnistie, et contre des «
interventions injurieuses à la mémoire des défunts dont le seul tort aux yeux des rebelles était d’être des patriotes
français ». Pascal Velonjara était-il donc devenu plus colonialiste que ses maîtres ? Non, il faut comprendre qu’il
exprimait en langage colonial conventionnel des préoccupations authentiquement malgaches. Le 13 juillet 1955,
il rappelle qu’il représente « le peuple qui a le plus souffert de la rébellion » et que lors d’une récente visite dans
sa circonscription, « pas une voix ne s’est élevée » en faveur de l’amnistie d’actes qu’il considère non comme
politiques, mais comme criminels. Cette dernière distinction, depuis, a été jugée fausse, en particulier par les
historiens. Pourtant, des recherches récentes montrent qu’en pays betsimisaraka, les populations ont gardé des
insurgés l’image de bandes impitoyables de pillards et d’assassins, et non celle de patriotes combattant pour un
idéal. Et cette criminalité, qui a peu à voir avec la politique, a touché particulièrement le canton d’Ampasimalaza,
pays d’origine de Pascal Velonjara. La position de ce dernier exprimait en fait la crainte des notables locaux, les
tangalamena, souvent les premières victimes des insurgés, de voir l’ordre social, rétabli à grand peine, à nouveau
subverti par un retour des condamnés sur les lieux de leurs exploits, retour perçu comme un aveu de faiblesse et
un encouragement à une nouvelle révolte, ou au moins à des règlements de compte.

Pascal Velonjara s'est marié avec Berthe Kolohasina. Cette union vit la naissance de quatre filles : - Simone
Garbrielle Velonjara, épouse Peuget, Hortense Velonjara, épouse de Christopher Bien-Aimé Raveloson
Mahasampo, un officier supérieur de l’armée – Céline Velonjara, épouse de Didier Ratsiraka, un officier
supérieur de la marine – Solange Velonjazra épouse de Fernaznd Patureau, un officier d’aviation, et d'un garçon
Velonjara

Pascal Velonjara disparaît à Tananarive le 18 novembre 1967.

Les pleins pouvoirs de mai 72

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Sous la pression de la rue, le 18 mai 1972, cinq jour après la journée


"historique" du 13 mai, le Président de la république Philibert TSIRANANA, contraint part l'événement, ceda le
pouvoir au plus haut gradé de l'armée, en l'occurence du Général de division Gabriel RAMANANTSOA recevait
les pleins pouvoirs des mains du président Philibert TSIRANANA. Le vieux militaire qui détestait la politique,
qu'il était, se trouvait face à un dilemme. Mais la voix de la raison l'emportasur celle du cœur. Et, en homme de
devoir, répondant aux voeux de la Nation unanime, le Général de Division Gabriel RAMANANTSOA acceptait
un mandat difficile qui lui valait de se voir confier la lourde mission de redresser une situation alors bien loin
d'être brillante:

- une économie qui périclitait sous le poids de la domination trop flagrante des intérêts étrangers, et dont la
croissance, déjà largement absorbée par une démographie galopante, ne profitait qu'à une minorité au détriment
de la grande masse ;

- un climat politique qui ne cessait de se détériorer ;

- un système d'enseignement qui se révélait inadapté aux réalités et aux besoins du pays au point de donner une
dimension encore plus inquiétante aux problèmes du chômage et du sous-emploi ;

- un fossé qui s'élargissait dangereusement entre les nantis et les déshérités, entre les villes et les campagnes ;

- une atmosphère de méfiance et de défiance qui s'instaurait entre l'Administration et la Population...

Aux grands maux, les grands remèdes.

Le Capitaine de Corvette Didier Ratsiraka, le plus jeune membre du Gouvernement


Ramanantsoa

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Son entrée en politique se fait en tant que militaire. À la suite des événements
estudiantins de mai 1972, le capitaine de corvette Didier Ratsiraka, seulement âgé de trente-six ans, devient
ministre des Affaires étrangères du Gouvernement Ramanantsoa, régime de transition en place de 1972 à 1975.
À ce poste, il met un accent sur une politique d’ouverture internationale et il obtient le 4 juin 1973 un franc
succès lors de la révision des Accords de coopération avec la France qui rétrocède à Madagascar l’entier exercice
de sa souveraineté dans tous les domaines : qui comprend le départ des soldats français présents à Madagascar
(évacuation de la base de Diégo-Suarez), sortie de la zone Franc, etc. La banque centrale de Madagascar voit
ainsi le jour le 12 juin 1973. Il est le premier malgache à représenter Madagascar lors du sommet des pays non
alignés à Alger en 1973. Son premier discours devant le concert des nations à l’ONU le 5 octobre 1972 dressera
devant le monde entier la politique extérieure du Madagascar Indépendant, épris de liberté et de justice.

« Un pays fier de son passé, de ses coutumes, et de ses traditions ! Une nation travaillant dans l'exaltation de la
lutte présente contre le sous-développement, l'injustice, et la pauvreté ! Un peuple, enfin, déterminé à affirmer
son identité, sa personnalité et sa souveraineté face à l'avenir ! (Extrait de son discours à l’ONU 5 octobre
1972.)

Le Ministre des Affaires Etrangères Didier Ratsiraka sur la scène Internationale

Didier Ratsiraka est un vaillant défenseur de la souveraineté et de l’indépendance nationale. Il a toujours fait en
sorte que celles-ci ne puissent être entravées. Entre 1972 et 1974, il multiplie les déplacements à l’étranger, qui
lui permettent d’ailleurs de réintégrer Madagascar dans la grande famille de la communauté africaine, l’O.U.A ;
ainsi qu’au sein du concert des Nations où il n’a de cesse de prêcher pour la cause des pays opprimés, contre
l’apartheid, et toutes autres astreintes aux libertés et aux droits de l’homme. Il prône une politique de coopération
tous azimuts, sous sa direction, la diplomatie malgache voit de nouveaux accords diplomatiques et partenariats
avec une quinzaine de pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie. C’est à cette époque aussi que Madagascar rompt ses
relations diplomatiques avec l’Afrique du Sud à cause de l’apartheid, Israël pour son non-respect de la résolution
242 du Conseil de Sécurité de 1967 et son occupation de la Palestine et Formose (Taiwan) qui a perdu son siège
à l’ONU en 1971 au profit de la Chine… Face à tant de détermination et de volonté de s’affirmer une identité
propre et indépendante, Didier Ratsiraka s'attire la méfiance de Jacques Foccart (Monsieur Françafrique) qui le
surnomme "le Rusé" ou encore "le Caméléon".

Signature de nouveaux accords de coopération franco malgache:


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L'époque RAMANANTSOA était aussi marquée par par la


révision, des accords de coopération avec la France qui a conduit, entre autres, au retour à la souveraineté
nationale des bases françaises implantées sur le territoire.

Juin 1973: Le Ministre des Affaires Etrangères, Didier Ratsiraka dirigea la délégation malgache pour négocier de
nouveaux accords de coopération franco-malgaches: Madagascar quitte la zone franc. Des relations
diplomatiques sont nouées avec les pays socialistes, les relations avec l'Afrique du Sud et Israël ayant été
rompues.ou encore au retrait de Madagascar de la zone franc. Des initiatives qui faisaient preuve de
nationalisme, mais qui n'ont pas manqué de créer des vagues de mécontentements parmi ceux dont les intérêts
étaient mis en cause. Il en fut de même, à la suite de l'exigence du Gouvernement RAMANANTSOA sur la
nécessité, pour toutes les sociétés exerçant à Madagascar, d'y implanter leur siège social.

- Quai d'ORSAY : signature des accords - M. RATSIRAKA, Ministre des Affaires Etrangères malgache fait une
déclaration : "Le gouvernement français ne veut pas imposer la coopération" - M. DENIAU : "La présence des
troupes françaises n'est plus nécessaire"

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C’est le capitaine de frégate Didier Ratsiraka, alors ministre des Affaires Etrangères du Général Gabriel
Ramanantsoa, qui en révisant les accords de coopérations franco-malgache n 1973 avais mis pour la première
fois la revendication de ces « îles éparses ». Le Ministre Ratsiraka s’en était battu bec et ongle.

1973 : Le Capitaine de frégate Didier Ratsiraka, alors ministre malgache des affaires étrangères réclame la
rétrocession des 5 Îles Eparses à Madagascar.

1975 : Le Préfet de la Réunion sort un arrêté qui classe 4 Îles Eparses comme réserves naturelles intégrales. Bien
que Juan de Nova ne figure pas sur la liste des îles concernées par l’arrêté préfectoral, cette décision a été prise
suite à l’intention de Ratsiraka devenu président, d’installer les troupes malgaches à Juan de Nova après s’y être
rendu à bord d’un bâtiment malgache dénommé Mailaka.

12 décembre 1979 : L’Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution ordonnant la France à
restituer les îles Eparses à Madagascar.

1985 : Madagascar a établi ses ZEE, incluant les Îles Eparses.

2005 : La France place les îles sous l’autorité des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF).

Point barre ! Depuis, le dossier dormi dans les tiroirs des Nations Unis.

REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA

Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

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PRESIDENCE
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ORDONNANCE N° 73-060

fixant les limites de la mer territoriale et du plateau continental de la République Malgache

Le général de division Gabriel Ramanantsoa, Chef du Gouvernement,

- Vu la loi constitutionnelle du 7 novembre 1972,

- Vu l'ordonnance n° 60-047 du 15 juin 1960 modifiée et complétée par l'ordonnance n° 62-012 du 10 août
1962 et la loi n° 66-007 du 5 juillet 1966 portant Code maritime et notamment l'article 1-2-01,

- Vu la loi n° 70-016 du 15 juillet 1970 portant réglementation maritime des installations et autres dispositifs
sur le plateau continental,

- Vu le décret n° 63-131 du 27 février 1963 fixant la limite de la mer territoriale de la République Malgache,

- Vu la décision n° 63-CSI/D du 12 septembre 1973 du Conseil supérieur des institutions,

En conseil des Ministres, le 31 août 1973,

Ordonne:

Article premier. La mer territoriale de la République Malgache s'étend jusqu' à une limite fixée à cinquante (50)
milles marins à partir des lignes de base.

Article 2. Le "plateau continental" de la République Malgache ( zone économique exclusive) s'étend jusqu'à une
limite fixée à cent (100) milles marins au-delà de sa mer territoriale.

Toutefois, et sauf convention particulière, le plateau continental malgache ne s'étend pas au-delà d'une ligne
médiane dont tous les points sont équidistants des points les plus proches des lignes de base des côtes malgaches
et des côtes des Etats qui lui font face.

L' expression "plateau continental" désigne le lit de la mer et le sous-sol des régions sous-marines adjacentes aux
côtes malgaches situés au-delà de la mer territoriale de la République Malgache.

Article 3. Les lignes de base à partir des quelles est mesurée la largeur de la mer territoriale sont fixées par
décret.

Article 4. Toutes dispositions contraires à celles de la présente ordonnance sont abrogées, et notamment:

Le 2° alinéa de l'article 1-2-01 de l'annexe 2 de la loi n° 66-007 du 5 juillet 1966 portant Code maritime;

L'article premier du décret n° 63-131 du 27 février 1963

Article 5. La présente ordonnance sera publiée au Journal Officiel de la République.

Elle sera exécutée comme loi de l'Etat.

Promulguée à Tananarive, le 28 septembre 1973.

Gabriel RAMANANTSOA.

Par le Chef du Gouvernement:

Le Général de Brigade Gilles ANDRIAMAHAZO


Ministre de l'Aménagement du Territoire.

Le Capitaine de Corvette Didier Ratsiraka est alors considéré, avec le colonel Richard Ratsimandrava, comme de
jeunes Ministres à forte personnalité et enclin à une révolution politique et sociale afin d'accélérer le
développement de Madagascar.

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Vers la fin de l’année 1974, le général Ramanantsoa, tiraillé de tous les côtés, était à bout. Certains n’hésitèrent
pas à exiger son retrait de la scène politique. Ce qui expliquait le coup d’Etat avorté du 31décembre 1974 – puis
le conseiller militaire du général, le colonel Bréchard Rajaonarison se retrancha au camp de la G.M.P à
Antanimora.

Au cours d’un conseil des ministres, à Ampahibe, le général Ramanantsoa a dit à ses collaborateurs qu’il n’était
pas satisfait de leur travail. C’est ainsi, qu’il a fait procéder à des enquêtes par différents services officiels et a
demandé qu’on fasse des écoutes téléphoniques.

Plus tard, dans un autre conseil, il a refait les mêmes observations ; – le colonel Richard Ratsimandrava, ministre
de l’Intérieur réplique : "Mon général, c’est à cause de vos ministres, il y en a qui font des affaires".

Le 25 janvier 1975, à la stupéfaction générale, le chef de l’Etat s’est retiré et a donné les pleins pouvoirs au
colonel Richard Ratsimandrava.

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Le général Gabriel Ramanantsoa aurait fait la proposition, en premier lieu, à Didier Ratsiraka– qui posa au
préalable 5 conditions. Parmi ces conditions, citons en passant quelques unes :"Je ne veux pas voir Richard
Ratsimandrava à Madagascar. Dans un premier temps je vais le nommer Ambassadeur à Pékin. – Je ne veux pas
de ce fokonolona qui est une institution spécifiquement merina (…)". Le général Ramanantsoa ne céda pas à ses
exigences – "Tsy mila an’ialahy aho !"

C'est ainsi qu'il a fait appel à Richard Ratsimandrava qui s'était montré favorable : "Ekeo ny fitondrana fa
ampiako ialahy !" Ce choix du Chef de l'Etat ne fit pas l'unanimité au sein de la classe politique : - Le colonel
Bréchard Rajaonarison figurait aussi parmi les déçus. Furieux il explosa dans une colère telle qu'il n'était plus en
mesure de contrôler ses propos : "Du sang va couler. Il faut éliminer Ratsimandrava". Puis, il adressa une lettre
de menace aux autorités : "40 gendarmes côtiers ont été arrêtés. Vous serez responsable du sang côtier nous ne
nous laisserons pas décapiter. Si vous persistez dans votre choix, bonne chance !"

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Pendant que Richard Ratsimandrava formait son gouvernement dans la nuit du 5 au 6février, des Ray
amandreny, émissaires originaires du sud-est de Madagascar étaient envoyés au camp du G.M.P. Ils étaient
accompagnés, entre autres, du DocteurRazanabahiny Marojama et du magistrat Sambson Gilbert, directeur de la
Police nationale qui allait être nommé ministre de l’Intérieur du gouvernement Ratsimandrava. Vu le temps
limité accordé par le général Ramanantsoa au colonel Ratsimandrava, environ 24 heures, le gouvernement
présenté à Ampahibe pour le transfert de pouvoir n’est pas définitif. Le nouveau chef de l’Etat avait prévu un
remaniement ministériel, a-t-on dit, au plus tard dans un mois après, le temps de régler les affaires courantes. –
(Il devait rencontrer le colonel Bréchard Rajaonarison, d’une manière imminente, le lendemain de son assassinat,
car il n’y avait plus de problème entre eux).

Dans la nuit du 11 février 1975, Richard Ratsimandrava est mort assassiné sans qu’on sache son meurtrier ;
investi 6 jours plustôt dans les fonctions de Chef de l’Etat. – Dès que Richard Ratsimandrava est décédé,(au nom
d’un « Tsy miamboho adidy aho mon général »), les membres du Directoire militaire fait proclamer chef de
l’Etat, le jeune Capitainede frégate, Didier Ratsiraka, qui prépara l’avènement de la 2ème République. Un bon
nombre d’acteurs de la Grande île, après 1972,ont emmené bien des secrets dans leurs tombes (Les partisans de
Ratsimandraviste, Ndlr).Didier Ratsiraka était trop occupé par la politique pour ne pas constater le mouvement
qui attirait bon nombre de gens de son entourage par la religion ancestrale. Le retour de la vénération des
ancêtres trouvait un écho de sympathie de la part des traditionalistes. La Bible était remplacée par la Charte de la
révolution socialiste Malagasy, posée près du trône. L’estrade du palais royal était ornée des mots : « Le
développement de tout homme et le développement de tout l’homme

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Président du Conseil suprême de la Révolution 15 juin 1975 –
4 janvier 1976
15 Juin 1975 : le Directoire désigne le Capitaine de Frégate Didier Ratsiraka Chef de l’Etat, du Conseil Suprême
de la révolution et du Gouvernement.

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La République démocratique de Madagascar, dite également


République démocratique malgache ou Deuxième République de Madagascar, est le régime politique en place à
Madagascar de 1975 à 1992. D'inspiration socialiste, le régime a été considéré comme apparenté aux régimes de
type communiste, et comme faisant partie du « bloc communiste » du continent africain.

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Didier Ratsiraka, lui qui allait finir par accepter une responsabilité dont
deux de ses prédécesseurs s’étaient déchargés et qui avait causé l’assassinat du troisième six jour à peine après
son arrivée au pouvoir.

Le 15 Juin 1975, les 18 membres du Directoire militaire décident d'élire un membre qui deviendra le prochain
Président de la République. C'est le Capitaine de Frégate Didier RATSIRAKA, ministre des Affaires étrangères
sous le gouvernement Ramanantsoa, à peine âgé de trente-neuf ans, lui qui allait finir par accepter une
responsabilité dont deux de ses prédécesseurs s’étaient déchargés et qui avait causé l’assassinat du troisième six
jour à peine après son arrivée au pouvoir. Pendant les cent vingt jours de délibération des dix-huit
(officiers de chaque Province), qui, au siège du Directoire militaire, se prolongent souvent fort tard dans la nuit.

A peine désigné, Didier Ratsiraka, dissout le Directoire militaire et constitue un Conseil Suprême de la
Révolution composé d’éléments civils et militaires parmi les tendances les plus progressistes du Pays.

Moins de 3 mois plus tard, le 26 août 1975, une charte de la Révolution socialiste malagasy est publiée, qui
dessine à grands traits les options de la politique intérieure et internationale proposées.

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Le "Livre rouge" de Didier Ratsiraka:


Les Fondements de la révolution malgache ou La Charte de la révolution socialiste malagasy, ou Boky-
Mena, est un recueil de 200 pages, à petit format (10x13), qui rappelle le petit livre rouge de Mao Tsé
Toung. Il a été publié le 26 août 1975. Il se glisse facilement dans tous les sacs. Il s'agit d'un long discours-
programme qui détaille le plan d'action de Didier Ratsiraka. Celui s'appuie sur trois axes : unité nationale
des peuples malgaches, décentralisation du pouvoir au niveau des villages (fokonalana), et socialisme.
«La révolution socialiste est le seul choix possible pour parvenir, à Madagascar, à un développement
rapide.»
Le texte du Boky-Mena a été diffusé intégralement, par tranches, à la radio, pendant douze jours, à sa
publication.
Le Boky Mena Charte de la Révolution adoptée par référendum en décembre 1975 en même temps que
l’adoption de la constitution de la république démocratique de Madagascar et l’élection à la tête de l’Etat de
Didier Ratsiraka, définit le projet politique, économique et social qui est proposé aux malgaches. Soumise au
vote populaire, elle fut, à plus de 94 %, approuvée ainsi que ma propre candidature à la présidence de la
république.

LE PARTI AREMA
L'Association pour la Renaissance de Madagascar dénommé ensuite Avant-garde pour la Révolution
malgache puis Avant-garde pour la Rénovation de Madagascar (AREMA) (en malgache : Andry sy Rihana
Enti-Manavotra an'i Madagasikara), est un parti politique fondé en 1976 par l'ancien président de Madagascar
Didier Ratsiraka lors de l'instauration de la Deuxième République.

Depuis sa création en 1976 par le président Didier Ratsiraka, le parti AREMA s’est investi pleinement dans la vie
de la nation malgache. Cette participation s’est souvent illustrée par la présentation de candidats à différents
postes de responsabilité et aux élections, nationales, régionales, locales… (Présidence de la République,
membres du Gouvernement, Sénat, Gouverneurs, Assemblées Nationales, Mairies, Conseillers provinciaux,
Fokontany (quartiers). Mais ses actions ne s’arrêtent pas là !

Le parti AREMA contribue à l’amélioration des conditions de vie des Malgaches. C’est une véritable école
citoyenne. C’est ainsi que sous l’impulsion de madame Céline Ratsiraka, différentes crèches (Akanin-jaza) ont
été construites dans tous les arrondissements voire les quartiers de Madagascar. La vision pionnière de
l’AREMA sur le genre a été à l’origine de nombreux projets « pour et portés » par les femmes. Les Ampinga,
hommes Arema de plus de 18 ans ne sont pas en reste, ils dynamisent et animent le parti. On retrouve certains
dans le VAREMA (Vakodrazana Arema) : groupements des artistes, chanteurs et danseurs respectant la culture
traditionnelle mais aussi le moderne.

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La formation de la jeunesse malgache n’est pas en reste. La branche estudiantine et universitaire de l’AREMA,
les MAREMA ont fortement contribué à l’effort d’éducation de masses et à la lutte contre l’illettrisme. La
section Tanora Arema (Jeunes Arema) organise elle dans chaque Firaisana (Arrondissement) des évènements
sportifs dans plusieurs disciplines souvent collectives, plus rarement individuelles (Foot, Basket, Rugby,
musculation…)

Enfin, tenant compte de la spécificité malgache, le développement a été au cœur de nombreux projets. On peut
rappeler à titre d’illustration, l’engagement du parti dans les coopératives, l’agriculture, la restauration à prix
coutant pour les plus démunis (Tsaky Pop, Sakafo Mitam-pihavanana), les lois pour l’amélioration de la vie de
tous les Malgache… Les KOPAREMA (Coopératives Arema), coopératives de production et/ ou de
commercialisation se rapprochent des paysans pour les aider à écouler leurs produits…. Le Syndicat des
travailleurs ou SEREMA est une structure horizontale que l’on trouve dans les Fokontany (Quartiers), Firaisana
(Arrondissements), Fivondronana (Départements) et aussi verticale pour la protection et l’éducation des
travailleurs.
Se réclamant proche du peuple et reconnu comme tel, le parti est présent dans toutes les régions ou provinces de
Madagascar… En 1995, on comptait 455.000 Malgaches adhérents au parti.

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Parti au service du développement de Madagascar, depuis sa création à ce jour, l’AREMA collabore avec les
autres forces de la Nation dès qu’il s’agit de l’intérêt général. Et depuis sa création à ce jour, l’AREMA compte
sur vous ! Votre contribution est unique !

Les membres fondateurs - Choix du nom du parti

En attendant la constitution définitive de toutes les instances de l'organisation, le parti AREMA a mis en place,
lors de l'Assemblée générale constitutive du 19 mars 1976, un Bureau exécutif provisoirede 18 membres dont les
noms suivent :

Secrétaire général
RATSIRAKA Didier

Trésoriers
ANDRIANOELISON Théophile
INDRIANJAFY Georges Thomas

Trésorier-adjoint
JAO André

Membres du bureau
KOTO Robert
MARO Raymond
MICHEL-ANDRIANARAHINJAKA Lucien Xavier
RABEZANDRINA
RADAODY RAKOTONDRAVAO Laurent
RADIMIARISON Désiré
RAJAOFERA
RAKOTOMAVO Bruno
RAKOTONIAINA Justin
RAVOAJANAHARY Charles
RICHARD Christian Rémi
RUPHIN Georges
SIMON Pierre
ZAKARIASY Albert

Après le congrès de 1997, la Constitution de la 3ème ne permettant pas à un chef d’Etat d’être à la tête d’un parti,
il a été décidé que le titre de Secrétaire général resterait symboliquement propriété du fondateur, les futurs
dirigeants du parti porteraient donc le titre de Secrétaire national. Elu lors d'un congrès extraordinaire du parti le
12 juin 2013, l’actuel Secrétaire national, Simon Pierre, est un membre fondateur du Parti, trois fois ministre et
ancien sénateur.

Choix du nom du Parti

Lors du congrès de 1997, le nom du Parti a été changé en « Andry sy rihana enti - manavotra an'i
Madagasikara » (Avant-garde pour la rénovation de Madagascar) en lieu et place de « Antoky ny Revolisiona
Malagasy » (Avant-garde de la révolution malgache). L’intention est d'avoir toujours le même acronyme en
malgache et en français, ayant la même signification à quelque différence près.

Un peu d'histoire: dates et faits marquants

En 1977, pour être membre et détenir sa précieuse carte, il fallait s’acquitter d’un droit d’adhésion de 100 FMG,
et d’une cotisation annuelle de 250 FMG pour les non-imposables ou de 10% du montant de l’impôt. La
cotisation finance en partie les projets nationaux et locaux. Le premier compte du parti était logé chez BFV
(Banky fampadrosoana ny varotra)…

Attention à la fraude ! Victime de son succès, la carte AREMA fut copiée (eh ! oui !), aussi le recensement des
membres et l’envoi du formulaire tous les trois mois à la direction centrale était une des tâches favorites des
responsables locaux.

Depuis 1978, la culture d’une réunion de travail au moins par mois a été instituée ! En effet, dans une lettre datée
du 5 janvier de cette année, envoyée à tous les membres du parti en guise de « Bonne année » , Didier Ratsiraka a
rappelé que la proximité avec le peuple, l’échange d’idées et de critiques constructives entre les membres…
l’exhortation mutuelle à travers des réunions de travail étaient incontournables pour le pays et pour le parti !

Fin des années 1970 : Les premières actions du Parti

Chaque mois, toutes les structures devaient envoyer à la direction du parti, l’avancement de leurs différentes
actions inspirées du Boky Mena. Elles ont porté sur :

- La lutte contre l’analphabétisme et l’illettrisme (De jeunes Marema descendant dans les foyers de personnes
âgées pour leur apprendre les rudiments de la lecture)
- La lutte contre le chômage (Formation et éducation à de nouveaux métiers ou mise en application en milieu
rural pour les diplômés)
- Lutte contre la pauvreté (En collaboration étroite avec les syndicats, création de coopératives à
Moron’imanga, Tampoketsa, Ankazobe, Fanambana, Projet de cocoteraie… - Création de nouvelles villes pour
les sans abri ou les chômeurs diplômés, éducation, aide à l’apprentissage et à l’intégration)
- La construction de centres de santé, et d’éducation
- Le développement des activités des coopératives agricoles…
- Le recrutement de nouveaux membres (bien sûr)!!!

Des actions qui allaient se développer et s’inscrire dans la durée.

Une vision suivie d’actions jusqu’à l’International…

Le parti Arema par l’intermédiaire de son fondateur s'est également singularisé au sein des Nations Unies :

- en étant le premier pays à reconnaître la RASD (1976), en proposant sa médiation à Antananarivo dans le
conflit somalo-éthiopien (le 16 août 1977) puis tchadien,
- en avançant, au niveau du mouvement des non-alignés à La Havane, l'idée des « trois Fonds de solidarité »,
rapport retenu à cette occasion comme document de travail de session (1979) et qui, étudié à Antananarivo, sera
présenté à Harare (1986),
- en évoquant depuis 1975 le statut des « Îles éparses » malgaches (Glorieuses, Juan de Nova, Europa, Bassas
da India), examen reporté presque tous les ans, et en relançant la revendication sur Tromelin avec l'Île Maurice
(1984),
- en proposant, en 1980, la tenue à Antananarivo d'une conférence au sommet sur l'Océan Indien zone de paix,
toujours reportée également. Mais aussi en soutenant une déclaration d'indépendance unilatérale de la Namibie
(proclamée par le Conseil des Nations Unies pour la Namibie puissance administrante) en 1981,
- en proposant son aide matérielle aux mouvements de libération d’Afrique australe,
- enfin, en écrivant régulièrement par la plume du président Ratsiraka, au Secrétaire général des Nations Unies,
à propos des problèmes de l'heure, pour soutenir la lutte des mouvements de libération du monde, et en assistant
à tous les sommets du Tiers-monde, au niveau de Chef d'État.

Inspirée par la vision qui anime le Parti Arema et mise en œuvre par son fondateur, la politique extérieure de la
République démocratique de Madagascar s'articule autour du principe d'ouverture « tous azimuts » et
omnidirectionnelle, pendant logique de sa politique d'indépendance et de souveraineté nationale.

Statuts, règlements intérieurs, cotisations

Les statuts et les règlements intérieurs du parti Arema sont à la disposition de tous ses membres depuis sa
création par arrêté n°008 du 8 Mars 1976, publié officiellement le 19 mars de la même année.

Hymnes du Parti et des femmes AREMA

AREMA
1. Ny Malagasy rehetra

Maniry te ho sambatra

Inona no fepetra

Ndeha isika hitambatra

Ka hiara-hiasa

Hifankatia tokoa

Iza no mikasa

Arema avokoa

2. Ialao ny fialonana

Fa hiaraka aman’olona

Ho fampandrosoana

An’I Gasikara iombonana

Avia namako aby

Hiezaka avokoa

Isika mianakavy

Ho sambatra tokoa

Refrain:

Arema, vonona hampandroso Firenena


Arema mitolona hahazo fandresena

Mamokatra, mamokatra, mamokatra hatrany

Izany no tanjona tratrarina hatrany

(Miverina indroa)

VEHIVAVY TIA NY FIRENENY


1. Ny vehivavy tian’ny fireneny

Mitsangana sahia miteny hoe:

Tsy maintsy mandresy f’izany koa ny baiko

‘Zay nomen’ny filoha Ratsiraka

2. Anisan’ny andrin’ny tolom-piavotana

Ny vehivavy rehetra Malagasy

Tsy handresy ny tolona raha tsy eo ny vehivavy

Koa mandrosoa, mijoroa, misehoa

Refrain :

Ny herintsika manontolo

No ndeha hatambatra daholo

Firaisan-kina, fiaraha-miasa

Izay no baikom-pitolomana

Biographie de Didier Ratsiraka


Par son père qui était un des dirigeants du PADESM de la région de Moramanga, Ratsiraka était un héritier
politique de ce mouvement. Par la suite, il s'unit à Céline Velonjara, fille de Pascale Velonjara, un des leaders en
vue du même PADESM. Ainsi,dès ses débuts en politique, il passait pour représenter l'aile gauche de ce
mouvement, face à une aile droite représentée par Tsiranana.

La famille Ratsiraka a marqué le paysage politique malgache depuis les années 1940, mais elle s'est surtout fait
connaître grâce à Didier Ratsiraka qui a dirigé le pays de 1975 à 1993 puis de 1997 à 2002. L'histoire de la
famille commence avec la naissance d'Albert Ratsiraka en 1896, à Niarovana, dans la province d'Antananarivo -
la capitale de Madagascar. Issu d'une famille modeste, Albert s'installe à Moramanga à 18 ans et devient tireur de
pousse-pousse.

Grâce à une volonté de fer, il arrive à suivre quelques cours et devient administrateur - traducteur sous les ordres
des Français qui occupent alors l'île. Marié à Marcelline Rafilipo, issue de l'ethnie Betsimisaraka, il projette de
faire de ses enfants - dont Didier Ignace Ratsiraka, né le 4 novembre 1936 à Vatomandry, région d'origine de sa
mère - des ténors de la politique et travaille dur pour leur donner une éducation de choix. Après avoir participé
aux côtés des Français à la répression des insurgés malgaches en 1947, Albert Ratsiraka s'installe avec sa famille
à Toamasina (Tamatave) qui devient leur ville d'adoption. Didier et Etienne Ratsiraka, les fils d'Albert - et il en a
eu un troisième, Jean-Baptiste, mais ce dernier est mort de folie en 1989 - entrent chez les Jésuites puis Didier -
particulièrement brillant - « monte » à Tananarive et fréquente le prestigieux Collège Saint Michel à Amparibe.
Didier Ratsiraka s'envole ensuite pour la France en 1955 et obtient son baccalauréat au lycée Montgeron. Il part à
la conquête de Paris l'année suivante et intègre Henri IV où il suit des cours de maths sup, maths élémentaires et
maths spécialisées.

Sa véritable entrée en politique se fit cependant en tant que militaire. A la suite des évènement de mai 1972, le
capitaine de corvette Didier Ratsiraka devient ministre des Affaires étrangères du gouvernement du général
Gabriel Ramanantsoa de 1972 à 1975.

Ratsiraka, connu sous le surnom de l'Amiral rouge et plus tard sous le surnom de "Deba", prit le pouvoir en 1976
et commença à instituer un régime se réclamant du socialisme, fondant le parti politique de l'Avant garde pour la
rénovation de Madagascar (AREMA). Son régime dictatorial qui fit de Madagascar l'un des pays les plus pauvres
du ...

Le signe du zodiaque de Didier Ratsiraka est Scorpion, et son signe chinois de Didier Ratsiraka est Rat puisque
son année de naissance est 1936.

Numérologie : le chemin de vie de Didier Ratsiraka


En 1960, Didier est reçu à la Navale et embarque sur le Jeanne d'Arc en 1962. A l'occasion de ce
voyage de fin d'études, il visite plusieurs villes et pays importants comme Hong-Kong, Panama et
Pearl Harbor. Avec un grade d'enseigne de vaisseau 1ère classe, il retourne au pays et brigue le
commandement du Tanamasoandro, un bâtiment franco-malgache ancré à Diégo-Suarez. Suite à de
fausses manoeuvres, le navire coule et Didier RATSIRAKA écope d'une sanction particulière. Il est
envoyé en « exil » à Paris en tant qu'attaché d'Ambassade.

Après avoir été ambassadeur, Didier Ratsiraka a suivi son père, qui était meneur d'un parti PADESM à
Moramanga, dans la politique. C'est dans ce parti qu'il a fait la rencontre avec Céline VELONJARA, dont le père
est l'un des tenors du PADESM.

Ce paragraphe donne en préambule des extraits du portrait astrologique qui suit quelques éléments sur la
personnalité de Didier Ratsiraka, du point du vue de la numérologie, sur le seul plan du chemin de vie.

On retrouve la trace de la numérologie dans les civilisations les plus anciennes, antérieurement même à
l'astrologie. Cette discipline donne une signification aux lettres d'après les nombres qui les symbolisent, à partir
du nom, du prénom et de la date de naissance.

Le chemin de vie donne des indications sur le type de destinée que le sujet est amené à vivre, à partir de sa date
de naissance. C'est un des éléments à prendre en compte, tout comme le nombre d'expression, le nombre actif, le
nombre intime, le nombre de réalisation, le nombre héréditaire, les nombres dominants ou les nombres
manquants, ou encore le plan d'expression etc.

Didier Ratsiraka

L'homme . Son destin . Un devoir : " Un devoir de mémoire envers un homme qui a compté pour notre pays !
"

Didier Ratsiraka révèle une grande partie de son programme à travers ses discours. Un programme suivi
d'actions et de réalisations. Le Credo ACTA NON VERBA est effectif, tant dans la mise en oeuvre des politiques
fondamentales et spécifiques, que lors de l'instauration d'une République humaniste et écologique!!!
Le capitaine de Frégate Didier Ratsiraka qui, une fois devenu Président de la Deuxième République, avait fait
condamner le Commandant Richard Andriamaholison ainsi que les capitaines Rakoto Abel et Rakotonirina
déclarés coupables d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.

LES FONDAMENTAUX

Depuis son premier mandat, où il partage sa vision, son idée de Révolution, jusqu'à l'époque de l'ouverture
économique, les programmes conçus et mis en œuvre par Didier Ratsiraka renferment trois constantes :
l’investissement en capital humain, la vision d’une responsabilité et d’une croissance partagées, et l’approche du
développement par le genre.

Des premières explorations pétrolières au début des négociations pour le nickel… en passant
par les premières privatisations des années 1980

En 1976, l’Office militaire nationale pour les industries stratégiques voit le jour dont la fonction principale est de
valoriser le sous-sol malgache… La date du début du XXe siècle est avancée comme celle de la première
exploration pétrolière, mais les activités ont véritablement démarré en 1976, après la création de l’OMNIS.
Suivirent d’autres grands projets : barrages hydroélectriques, exploitation de l’ilménite et du nickel… et les
premières mesures de libéralisation économique, illustration d’un assouplissement du socialisme étatique… Le
début des années 1990 retiendra la contestation grandissante de l’opposition, supportée par les églises bien que
Madagascar soit une République…

Investissement en capital humain

La santé : un droit pour tous jusqu’au plus profond des campagnes…

À l’aube de son mandat dans la troisième République, Didier Ratsiraka et son gouvernement se sont focalisés sur
les problèmes urgents et primordiaux. Ils ont invité les différents acteurs à collaborer ; et les ont incités à
participer, de concert et d’une même voix à la dotation du domaine de la santé afin de permettre à chaque
malgache d’accéder aux soins… La confiance à porté ses fruits !!!

Du Contre-Amiral à l'Amiral

image: http://gasikar-histo.e-monsite.com/medias/images/commandant-copie.jpg

image: http://gasikar-histo.e-monsite.com/medias/images/amiral-ratsiraka.jpg
Il s’agit de la loi n° 83.033 du 9 décembre 1983 (J.O.R.D.M. du 10.12.83). A titre dérogatoire, le capitaine de
frégate Didier Ratsiraka est promu rétroactivement aux grades de contre-amiral et d’amiral, à compter du 1er
janvier 1978 et du 1er janvier 1983.

Une éducation pour tous…

1990 : Visites des Présidents français François Mitterrand (juin) et sud-Africain, Frédérik de Klerk (août)

Après son élection en 1997, Didier Ratsiraka et son gouvernement se sont donnés comme objectif de
« regagner » la confiance des partenaires ; et de les motiver à prendre part activement, aux côtés des dirigeants et
du peuple malgache, dans l’investissement en capital humain… Les partenaires ont répondu présents !!!

Céline Ratsiraka, première dame de la deuxième république

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Céline Marthe Velonjara est née le à .

Elle la quatrième fille de Pascal Velonjara et de Berthe Kolohasina.

Akaninjaza (garderie) AREMA

image: http://gasikar-histo.e-monsite.com/medias/images/akaninjaza.jpg

Les crèches Arema : toute une belle histoire !!!

Par Hortense Raveloson Mahasampo et Annick Ratsiraka

Avant la colonisation, la femme participait à la vie politique malgache. Madagascar était un pays de Reines.
Pendant la colonisation, tous les Malgaches, hommes et femmes ont été victimes de ségrégation imposée par
l’administration coloniale. Cependant, pour des raisons économiques, les femmes étaient considérées comme des
êtres inférieurs.
Le régime néo-colonial n’a pas tellement amélioré cet état de choses. Il n’a pas été question de participation des
femmes dans l’œuvre de redressement national, ni de leur rôle effectif en tant que citoyennes.

1975 : l’année du changement de vision !!!

Depuis 1975, le rôle de la femme a été clairement défini dans la Charte de la révolution malgache : « Les femmes
ont un rôle éminent à jouer dans le processus révolutionnaire en cours, en tant qu’épouses, éducatrices et en
tant que citoyennes à part entière »… Une révolution est en marche, menée par madame Céline Ratsiraka,
épouse du Secrétaire général de l’Arema... Prenant appui sur la Charte, elle crée des organisations féminines,
mais aussi et surtout… les crèches Arema !!!

L’année 1979 est à marquer d’une pierre blanche. Dans le cadre de l’Année internationale de l’Enfant, les
militantes Arema ont créé de nombreuses crèches à travers la Grande Île. L’histoire retiendra, à l’instar des
heureux témoins de cette aventure, qu’elles n’ont pas ménagé leurs efforts, avec peu de moyens, mais beaucoup
de courage… elles ont cru en leur capacité à changer leur vie et celle de leurs enfants… Et cette action pionnière
n’était pas de trop dans un pays dont 20% de la population avait entre 0 et 4 ans, avec une moyenne de 6 enfants
par femme !

Des tournées à travers le pays ont permis de sensibiliser leurs sœurs et camarades et ont stimulé l'ardeur au
travail et à l'effort de I'AREMA… La construction de crèches allait de pair avec l’édification des écoles
primaires, des centres de soins primaires, des maternités, sans oublier les pré-coopératives et les coopératives de
production…

Une crèche : Un investissement dans le capital humain pour réduire la pauvreté !

À chaque crèche qui s’ouvrait, c’était un pas de plus pour lutter contre la faiblesse du taux de scolarisation (en
1975, 50 % des enfants seulement sont scolarisés dans le primaire) et combattre l'analphabétisme. C’était une
occasion de plus pour réduire les inégalités en matière de taux de scolarisation entre les diverses régions, entre la
ville et la campagne, et cela même à l'intérieur d'une région.

Chaque rentrée scolaire équivaut à donner à tous les mêmes chances de recevoir un enseignement de base, de
s'instruire et de pouvoir un jour se former selon leurs aptitudes. Une crèche fournit la possibilité aux femmes,
même les plus démunies, la possibilité de travailler sans se ruiner en frais de nourrice et offrir une éducation
décente à leurs enfants, dès le plus jeune âge.

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Témoignage d’une pionnière


Madame Miryam, une des pionnières des crèches Arema, cite aujourd’hui avec fierté les enfants qu’elle a eus
entre les mains, et qui sont actuellement diplômés de l’Université, ou des acteurs économiques et sociaux… La
crèche, assure-t-elle, leur a enseigné le goût d’apprendre et la volonté d’aller plus loin ! La majorité des enfants
dont elle s’occupe de nos jours sont pour beaucoup des enfants d’enfants dont elle s’était occupée durant ses 34
années de crèches.

L'Akaninjaza a pour objet de garder et de soigner des enfants en bas âge pendant les heures de travail de leur
mère. Les enfants y reçoivent, jusqu'à ce qu'ils puissent entrer à l'école maternelle ou jusqu'à ce qu'ils aient
accompli leur troisième année, les soins hygiéniques et moraux.

L'ouvrière y apporte son enfant quand elle part pour son travail ; elle vient l'allaiter, s'il n'est pas sevré, aux
heures de ses propres repas ; elle le reprend le soir. Elle le conserve auprès d'elle la nuit, le dimanche, et tous
les jours où elle ne travaille pas. La première Akaninjaza a été fondée à Antananarivole 14 novembre 1977 par
la Première Dame Malgache Céline Ratsiraka.

Les salles doivent être largement éclairées et aérées. Elles doivent pouvoir être convenablement chauffées et
dans des conditions hygiéniques.

Le parti AREMA contribue à l’amélioration des conditions de vie des Malgaches. C’est une véritable école
citoyenne.

La Première Dame, épouse de Didier Ratsiraka pour donner à ceux qui fréquentaient ces crèches la chance
d’étudier comme les autres enfants des beaux quartiers. Quelques anciens élèves de ces crèches étaient là pour
témoigner des avantages qu’ils ont pu acquérir sous les toits de ces véritables endroits de bienfaisance et de la
bonne éducation.

Céline Ratsiraka est Grand croix de 2e classe de l’ordre national malagasy.

LES SPECIFICITES

Madagascar est une île, à forte vocation agricole, et dont la population est jeune... Didier Ratsiraka fait de ces
spécificités, des éléments fondateurs de programmes transversaux qui traitent de l’intégration régionale et de la
mondialisation, du renforcement des capacités en zones agricole et rurale, et de la formation de la jeunesse
malgache.

Distinctions honorifiques
- Ordre du Mérite Français pour avoir sauvé des naufragés avec son navire quand il était commandant du
Mailaka I.
- Citoyen d’honneur de la Nouvelle Orléans (USA)
- Médaille d’honneur JOLIOT CURIE une décoration au rang le plus élevé mondialement au sein du Conseil de
paix. (1981)
- Grand Prix Européen De La Culture ou Prix Umberto Blanca Mano, le 5 mars 1998
- Pour l’organisation de l’agrégation de Médecine à Madagascar on lui délivre le titre de Docteur Honoris Causa
- Grand commandeur de l’Ordre National de Madagascar
- Grand-croix de la légion d’honneur Française
- Son épouse quant à elle est Grand-Croix de l’ordre du mérite pour l’ensemble de son œuvre d’implantation de
crèches dans tout Madagascar.

14 juin 1991: Contestation populaire à Madagascar

Texte rédigé par l'équipe de Perspective Monde,


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Le mécontentement à l'endroit des dirigeants de Madagascar s'exprime par des manifestations populaires qui, à
partir du 14 juin 1991, attirent des centaines de milliers de personnes. Elles inciteront le président Didier
Ratsiraka à mettre sur pied un processus de transition démocratique.

Des irrégularités majeures marquent l'élection présidentielle du 12 mars 1989 à Madagascar. Elles provoquent
des manifestations, dont une lors de l'assermentation du président Ratsiraka dans la capitale, Antananarivo, qui
fait 75 morts et blessés. Le président poursuit par la suite sa construction du socialisme révolutionnaire, basée sur
une centralisation poussée de l'État, la nationalisation des entreprises, la malgachisation de l'éducation et la
répression de l'opposition. Toutefois, des soulèvements populaires débutent le 14 juin 1991. Le mouvement
d'opposition « Forces vives », qui regroupe 16 partis politiques et 50 organisations sociales, ainsi que l'homme
politique Albert Zafy, émergent comme des chefs de file de la contestation. Rendu inquiet par le comportement
des militaires, le président déclare l'état d'urgence. La contestation continue tout de même et 80 000
fonctionnaires se mettent en grève. Le président réagit en formant un nouveau gouvernement, mais l'opposition
se durcit, demandant son départ et la formation d'un système multipartite. Les choses dégénèrent le 10 août alors
que la garde présidentielle ouvre le feu sur une foule de 400 000 personnes massées devant le palais présidentiel :
une cinquantaine de personnes sont tuées et 300 blessées. Ébranlé par cette grogne généralisée, incertain de la
loyauté de l'armée, Ratsiraka accepte finalement de mettre sur pied un processus de transition démocratique. Il
mènera à l'adoption d'une nouvelle Constitution, en août 1992, et à la tenue d'élections libres, l'année suivante.
Elles portent l'opposition au pouvoir et Albert Zafy à la présidence.

Madagascar : la révolution illogique

Sennen Andriamirado

«...Didier Ratsiraka n'a pas écouté les cris de désespoir d'abord, puis de haine de ses compatriotes. Les
manifestations prennent chaque jour un air bon enfant sinon folklorique. Personne ne croit sérieusement au «
gouvernement provisoire insurrectionnel ». Ces ministres, nommés par la rue, n'exerceront jamais aucun pouvoir.
Mais, chaque jour, les manifestants sont là. (...) la révolution des Malgaches se déroule d'une drôle de manière. «
La démocratie est en péril », nous dit-on dans les milieux de l'opposition. Car plus personne ne contrôle
désormais la rue. Le service d'ordre des manifestants n'existe plus. Il a été remplacé par un certain ROP (Retour à
l'ordre public). En réalité, c'est Madagascar qui est retourné à zéro. Il faut tout refaire. À commencer par la
démocratie, que Didier Ratsiraka n'a jamais dû rencontrer. Et que les Malgaches lui réclament sans savoir au
juste à quoi elle peut bien ressembler. Mais les Malgaches n'arrivent pas à se faire entendre ni à faire entendre
raison au président. »

Jeune Afrique (France), 31 juillet au 6 août 1991, p. 6.

image: http://gasikar-histo.e-monsite.com/medias/images/1991-zafy1.jpg
...Mais au moment crucial, il avait osé déclarer: «Na hiodina in-7, na in-77, na in-777: tsy hiala aho!». «Vous
aurez beau tourner 7 fois, 77 fois, 777 fois, je ne partirai pas!». C'était à son retour d'une sortie à l'extérieur. Cela
faisait référence au mur de Jéricho, le thème choisi dans la Bible par les chefs de l'opposition regroupés au sein
des Forces Vives («Hery Velona»). Pour la journée du 10 août 1991, il a été décidé une Grande marche de la
liberté («Diaben'ny Fahafahana») partant de l'hôtel de ville, devenue Place du 13-Mai (en référence au 13 mai
1972), pour aller vers le palais d'état d'Iavoloha, sur la RN7.

Mais à peine arrivée au niveau des rizières, encore loin du palais, la foule a commencé par être la cible
d'Antandroy (Malgache du Sud désertique), recrutés pour leur habilité à tirer à la fronde. Mais ils n'ont pu
contenir la foule qui avançait toujours. C'est alors qu'apparu un hélicoptère qui déversa des grenades sur la foule.
Sans compter les tirs des gardes présidentiels. Une vidéo existe où on entend clairement Didier Ratsiraka,
dénommé alors Masoandro, ordonner de tirer et de poursuivre les gens en fuite. Bilan: des dizaines de morts, des
centaine de blessés et de disparus jusqu'à nos jours. Mais au final, Ratsiraka a fini par accepter la Convention de
l'hôtel Panorama. Il n'était plus président que de nom, faisant place à une Haute Autorité de la Transition, en
attendant l'élection présidentielle anticipée où il a été battu par Zafy Albert.

Ainsi, encore une fois, parce que le chef d'état a fait la sourde oreille et qu'il a minimisé le mouvement des
politiciens appuyé par la population -de très longs mois de grève ayant bloqué la machine administrative-, parce
qu'il a du sang sur les mains, Didier Ratsiraka n'a pas terminé son mandat non plus et a fini exilé en région
parisienne, en attendant les beaux jours du retour. Il a, lui aussi, complètement oublié l'adage: «Aleo
alan'Andriana toa izay alam-bahoaka»

Jeannot Ramambazafy

16 août 1990 :Première concertation nationale sur le devenir de la nation organisée par le FFKM à l’intention de
toutes les forces vives.

Décembre 1990 :Deuxième concertation nationale et création, d’une part, du Conseil œcuménique sur la vie
nationale regroupant les 54 organisations confessionnelles présentes et, d’autre part, du Conseil national des
forces vives réunissant 80 organisations.

1er mai 1991 : Des manifestations de l’opposition à Fianarantsoa et à Antananarivo.

11 juin 1991 : La population, menée par le Général Rakotoarison et Zafy Albert, réclame l’abrogation de la
Constitution de 1975 et la tenue d’une conférence nationale.

18 juin 1991 :Le Conseil des « forces vives » réclame le départ du président.

26 juin 1991 : Refus du président Ratsiraka d’une conférence nationale.

8 juillet 1991 : Le mouvement se durcit. Grève générale illimitée pour le départ du président et l’abrogation de la
Constitution.

16 juillet 1991 : Création d’un gouvernement bis avec comme président le général Rakotoarison et comme
Premier ministre M. Albert Zafy, baptisé Haute Autorité de l’état (HAE).

23 juillet 1991 : Instauration de l’état d’urgence.


9 août 1991 : Nomination de M. Razanamasy (Opposition) en qualité de Premier ministre par M. Ratsiraka.

10 août 1991 : Répression de « la marche de la liberté », des milliers de personnes qui se dirigent vers le palais
présidentiel pour réclamer sa démission.

17 août 1991 : Déclaration unilatérale de constitution en États fédérés de 5 régions du pays.

26 août 1991 : Mise en place d’un gouvernement de nécessité nationale.

19 décembre 1991 : Présentation du gouvernement de consensus, de transition.

31 octobre 1991 : La Convention dite du 31 octobre (lire l’intégralité) donna naissance à un nouvel organe
consultatif, le Comité pour le Redressement Économique et Social (CRES). Dirigé par deux co-Présidents, le
Pasteur Richard Andriamanjato et Manandafy Rakotonirina. Le CRES était obligatoirement consulté sur
l’ordonnance portant loi de finances et l’élaboration de tout plan de développement général ou sectoriel.

19 décembre 1991 : Présentation du gouvernement de consensus, de transition.

Janvier 1992 : Nomination des 130 membres du Comité de redressement économique et social (CRES).
Remplacement par la HAE de tous les élus par des fonctionnaires désignés par leurs soins (de l’Assemblée
Nationale jusqu’aux Fonkontany, qui est la plus petite unité administrative à Madagascar)

Mars 1992 : Forum national chargé de la mise en forme des textes de la Constitution de la 3ème République.

19 août 1992 : Consultation populaire pour l’adoption de la Constitution. (lire l’intégralité) le « Oui » l’emporte
à 72,69%. Naissance de la 3ème république

25 novembre 1992 : Premier tour de l’élection présidentielle. Albert Zafy (UNDD) [FVR] 45.16% - Didier
Ratsiraka [MMSM] 29.22% - Manandafy Rakotonirina (MFM) 10.21% - Marson Evariste (RPSD) 4.60% -
Ruffine Tsiranana (PSD) 3.51% - Jacques Rabemananjara 2.87% - Nirina Andriamanalina 2.25% -
Tovonanahary Rabetsitonta (GRAD-Iloafo) 2.19%.

Le Professeur Albert Zafy (1er mai 1927) est élu Président de la Troisième République (66,74 % à M. Zafy
contre 33,26 % à M. Ratsiraka).

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ratsiraka-1.html#Oa0OqTRZaWCav0Hw.99

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