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• Définitions
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• Causes endogènes de la criminalité : causes intrinsèques à l’individu. Elles
sont liées à son être biologique et psychique.
• Causes exogènes de la criminalité : causes extrinsèques à l’individu. Elles
sont liées au milieu environnant physique ou socio-économique.
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médecine légale et directeur des « Archives d’anthropologie criminelle de Lyon »,
il est le fondateur de l’École lyonnaise de criminologie. Lombroso fut son modèle
scientifique au début de sa carrière.
Il a mis l’accent sur l’influence du milieu social dans l’étiologie criminelle car,
d’après lui, les facteurs individuels seuls, sans la prise en considération du milieu social,
ne mènent pas au crime. Deux formules énoncées lors du 1er Congrès d’anthropologie
criminelle « en 1889 résument sa théorie : « Les sociétés n’ont que les criminels qu’elles
méritent » et le milieu est le bouillon de culture de la criminalité, le microbe étant le
criminel, c’est-à‑dire un élément qui n’a de valeur que le jour où il trouve le bouillon
qui le fait fermenter ». En conséquence, selon lui, pour lutter contre le crime, il faut
agir sur les facteurs criminogènes du milieu notamment la pauvreté, l’alcoolisme, la
tuberculose. L’orientation médico-social de sa théorie néglige les facteurs personnels
propres à chaque délinquant et n’explique pas comment le milieu social peut agir
sur la personnalité.
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x la mode : la mode la plus récente efface la plus ancienne et l’individu a t endance
à imiter celui qui symbolise le modèle du moment.
Ainsi, pour Tarde, de façon schématique, si quelqu’un vole, par exemple, il ne fait
qu’imiter une autre personne. Or, l’impact du milieu, aussi important soit-il, ne peut
exclure la responsabilité individuelle.
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*Le crime est un phénomène normal dans la société. Durkheim en propose
la définition suivante : « le crime est une offense faite aux états forts de la
conscience collective ». Il s’agit d’un acte que la société définit comme tel en
fonction de ses options morales déterminées dans le temps et l’espace. Pour
Durkheim, le criminel est un agent régulier de la société.
*Le crime est un phénomène utile. Son utilité réside dans le fait qu’il est
facteur de changement puisqu’il entraîne une réaction sociale. Ainsi, on
pourrait « juger du bon fonctionnement d’une société à la répression qu’elle
exerce sur les criminels ». Le crime, avec la poursuite et la condamnation de
son auteur, serait un moyen efficace d’affirmer l’attachement d’une société
à ses valeurs. Durkheim soutient même que le crime est un facteur de santé
publique car il permet l’affirmation des règles et l’évolution du droit ainsi que
l’assurance des mutations sociales.
En résumé, il n’existe pas de société sans crime et le crime est un fait social
et non un fait lié à la nature des individus. Comme pour tous les faits sociaux,
il en refuse l’explication par les données biologiques, psychologiques ou
philosophiques.
2. Durkheim a mis l’accent sur le rôle de l’anomie dans l’explication de la conduite
délinquante. Le concept d’anomie (du grec a-nomos : sans loi) désigne l’affaiblis-
sement du rôle des valeurs morales, religieuses et civiques. Il y aurait dans les
sociétés modernes un décalage entre les besoins de la conscience collective et
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La thèse de Durkheim n’a pas été comprise par ses contemporains. Une querelle
l’opposa à Tarde. Ce dernier lui reproche d’approuver le crime et son utilité. À cela,
Durkheim répond qu’un phénomène peut être normal socialement et en même temps
susciter des réactions défavorables. De plus, il souligne qu’approuver l’utilité du
crime ne signifie pas approuver l’effet direct du crime. Il déplore la conséquence
d’un homicide – la perte de la vie de la victime – mais soutient que l’utilité du crime
réside dans le fait qu’il est un facteur de changement social.
Son approche sociologique du crime n’a pas été acceptée par les criminologues de
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son époque qui ne considéraient pas la criminalité comme un fait social.
• À retenir
« Il ne faut pas dire qu’un acte froisse la conscience commune car il est criminel,
mais qu’un acte est criminel parce qu’il offense la conscience commune ». Durkheim
« C’est à une corporation industrielle que ressemblent les sociétés criminelles et pas
le moins du monde à une tribu de sauvages ». Tarde
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c. un phénomène utile et normal
5. La criminalité est un sous-produit du capitalisme selon :
a. Durkheim
b. Marx
c. Marx et Bonger
CORRIGÉ
1. c. ; 2. a. ; 3. c. ; 4. b. et c. ; 5. c.
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