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Université Mohamed V de Rabat

Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales- Agdal

Projet de recherche dans le cadre du module « droit pénal général »

Sous le thème :
Le régime de la minorité

Document réalisé par :


- Sadik Manal
- El Qasemy Ghizlan
- Betty Khawla
- Hriguich Imane

Encadrée par :
Prof LFERKLI Aida

Année universitaire : 2023-2024

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Table des matières

Introduction générale……………………………………………………...…...3

I) Fondements du principe de la responsabilité pénale du mineur………...5

1) Le discernement : condition sine qua non de la responsabilité pénale


........................................................................................................................ ...5

2) La minorité : cause subjective d’irresponsabilité


pénale……………………………………………………………………..…12

II) Justice pénale des mineurs au Maroc : L’écart entre la loi et son
application...………………………………………………………………...…22

1) Protection pénale des mineurs : la conjugaison primordiale du


judiciaire et du social…....22

2) Défaillances de la justice pénale des mineurs au Maroc….………25

2
INTRODUCTION
La problématique de la justice à l'égard des jeunes délinquants, ou, selon la
terminologie préconisée par l'UNICEF « des enfants ayant affaire avec la justice
», s'érige en l'une des préoccupations les plus épineuses au sein des débats
entourant les politiques pénales au sein des pays démocratiques. La délinquance
juvénile englobe l'ensemble des transgressions commises par les individus
n'ayant pas atteint l'âge de dix-huit ans. Conformément à la Convention
internationale des droits de l'enfant (CIDE), le qualificatif de "mineur
délinquant" s'applique à tout enfant soupçonné, accusé, ou reconnu coupable
d'une infraction à la loi pénale.
En effet, cette délinquance ne se circonscrit pas à notre nation. Elle constitue un
phénomène social transversal à toutes les sociétés. Elle témoigne d'un échec
dans le processus de socialisation et révèle une crise d'intégration au sein d'une
tranche d'âge marquée par la fragilité et l'inachèvement du développement.
D’ailleurs dans les annales de l'histoire, les civilisations ont été le témoin de ces
relations complexes entre les générations. Déjà, chez les philosophes grecs,
Socrate mettait en lumière cette dynamique en soulignant que "notre jeunesse
aime le luxe, elle a de mauvaises manières, méconnaît l’autorité et n’a aucun
respect de l’âge" et Socrate concluait, de manière perspicace, que "les enfants
d’aujourd’hui sont des tyrans".
Le Maroc a démontré son engagement envers la problématique de la
délinquance juvénile à travers son orientation en matière de politique criminelle.
Ainsi, il s'est engagé dans l'adhésion aux principales conventions internationales
concernant l'enfance, en tête desquelles figure la Convention des Nations unies
relative aux droits de l'enfant, qui a été ratifiée en 1993, ainsi que les règles de
Beijing sur l'administration de la justice pour les mineurs1. Selon l'article 1 de la
Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE), approuvée par le
Maroc, la notion d'enfant englobe "tout être humain de moins de 18 ans sauf si
la majorité est atteinte plus tôt". Cette définition, inscrite dans la CIDE, ne
repose ni sur des fondements physiologiques ni psychologiques, étant donné que
l'être humain est capable de saisir les concepts de bien et de mal avant l'âge de
dix-huit ans. Néanmoins, le droit est confronté à la complexité de concilier la
double nature de l'enfant, à la fois personne à part entière et individu vulnérable
et en devenir.

1
https://www.ohchr.org/fr/instruments-mechanisms/instruments/united-nations-standard-
minimum-rules-administration-juvenile

3
A ce niveau la problématique qui émerge avec une intensité particulière réside
dans la mesure dans laquelle le mineur délinquant est imputable de ses actions
ou, inversement, victime des contingences. La question se pose de savoir si un
mineur dépourvu de discernement peut-il être considéré comme pénalement
responsable ?
Pour répondre à ce problème de droit, il serait intéressant d’analyser, en premier
lieu, les spécificités du traitement du mineur en conflit avec la loi en droit
marocain (I). En deuxième lieu, il serait pertinent d’étudier les moyens mis en
œuvre à cette fin ainsi quels sont les manquements et les défaillances constatées
dans la mise en œuvre de cette politique (II).

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I) Fondements du principe de la responsabilité pénale du mineur
La question du fondement du principe de la responsabilité pénale du mineur demeure
l’une des questions les plus controversées du droit pénal des mineurs. Elle est
également l’une des plus complexes. La raison en est simple : c’est de la réponse à
cette question théorique que dépendent bon nombre de solutions pratiques :
Fixation de l’âge de la majorité pénale, nature et quantum des mesures éducatives ou
sanctions pénales applicables, compétence des organes judiciaires spécialisées…
1- Le discernement : condition sine qua non de la responsabilité pénale
En vertu de l’article 85 du DOC, le père et la mère après le décès du mari sont
responsables du dommage causé par leurs enfants mineurs habitant avec eux.
Ainsi, le mineur peut s’exonérer de réparer le dommage civil causé par lui, et c’est à
ses parents d’en assumer la responsabilité.
Cependant, la responsabilité pénale ne peut être retenue qu’à l’encontre de l’individu
qui a personnellement commis l’infraction. Elle repose sur deux éléments essentiels :
la culpabilité et l'imputabilité. La responsabilité découle uniquement de la commission
effective de l'infraction et de sa possibilité d'attribution à l'individu. La culpabilité
revêt la dimension morale de la faute, la "culpa". Quant à l'imputabilité, elle se définit
comme la capacité d'attribuer une infraction à une personne. Il est possible d'imputer
une infraction uniquement si l'individu en question a pleinement compris la portée de
ses actes, soulevant ainsi la question du discernement, soit la faculté de distinguer le
bien du mal. Ainsi, il est concevable de commettre une infraction et d'en être coupable
sans que celle-ci puisse être imputée, faute de discernement. Ce dilemme se manifeste
notamment dans le cas des mineurs, telle qu'un enfant d'un an et demi qui, bien
qu'ayant conscience de ses gestes en nous griffant, ne peut se voir imputer l'infraction
de coups et blessures en raison de son discernement encore en développement. La
problématique sous-jacente réside donc dans la délinquance des mineurs et la
complexité d'établir leur culpabilité ainsi que la possibilité de leur imputer une
infraction.
En effet l’article132 prévoit que ‘’Toute personne saine d'esprit et capable de
discernement est personnellement responsable’’
Tout d’abord la notion de discernement englobe la faculté d'agir de manière rationnelle
tout en intégrant la capacité d'anticiper les conséquences de ses actions, la conscience
des transgressions, et la distinction entre le bien et le mal. L'évaluation de cette
aptitude au discernement s'opère de manière individuelle, dépendant du contexte
spécifique du mineur et des circonstances particulières qui se présentent.

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Dans le cadre du droit musulman 2, trois phases caractérisent le développement de la
personnalité du mineur :
-Avant l'âge de 7 ans révolus, le mineur est considéré comme irresponsable.
-Entre 8 et 12 ans, l'âge du discernement limité est déterminé, présupposant la
responsabilité du mineur sans toutefois le soumettre aux peines légales telles que la
peine capitale, la flagellation, ou l'amputation.
-La pleine majorité pénale divise les juristes : certains la lient à la puberté, tandis que
d'autres la repoussent à un âge ultérieur.
Le principe est que les mineurs qui ne sont pas doués du discernement sont
irresponsables de leurs actes. Mais ceux doués du discernement sont partiellement
responsables de leurs actes, car on prend en considération que le développement
psychomoteur du mineur n’est pas totalement achevé.
La jurisprudence a essayé de réagir à cette ambiguïté. L’arrêt Laboube, rendu le 13
Décembre 19563 par la chambre criminelle de la Cour de cassation, relatif à la
minorité, est un arrêt important du droit pénal en ce qu’il précise les limites de la
responsabilité pénale du mineur. Un enfant de 6 ans avait été poursuivi du chef de
délits de blessures involontaires. Il est déféré devant le tribunal pour enfants qui le
déclare coupable du délit de blessures involontaires, sans qu’il n’y ait lieu à sanction
pénale. Le tribunal ordonne la remise du mineur à sa famille, et déclare également le
père de l’enfant civilement responsable.
Un appel est interjeté auprès de la cour d’appel. Celle-ci confirme le jugement rendu
par le tribunal pour enfants en ce qui concerne la remise du mineur à sa famille. Selon
la cour d’appel, la responsabilité pénale d’u mineur ne peut pas être retenue si celui-ci
ne dispose pas de la raison nécessaire pour comprendre la nature de l’acte qu’on lui
reproche.
La question qui se posait à la Cour de cassation était de savoir si un mineur qui a
commis un acte sans le vouloir, ni sans en mesurer la portée, peut voir sa
responsabilité pénale engagée.
Dans son arrêt du 13 Décembre 1956, la chambre criminelle de la Cour de cassation
casse et annule l’arrêt rendu par la cour d’appel « dans le seul intérêt de la loi ». Elle
déclare que la cour d’appel n’était pas fondée à prendre une mesure de redressement à
l’égard du mineur, étant donné que « l’arrêt ne pouvait prononcer que sa relaxe ». Pour
la haute juridiction, « toute infraction même non intentionnelle suppose en effet que
son auteur ait agi avec intelligence et volonté ».
Pour être reconnu pénalement responsable, un mineur doit donc avoir agi avec
discernement.

2
Mohamed Drissi Alami Machichi, ‘’manuel de droit pénal général ’’
3
https://aideauxtd.com/arret-laboube-13-decembre-1956/

6
La Cour de cassation répond donc par la négative au problème de droit qui lui était
posé, l’absence de discernement faisant selon elle obstacle à la mise en œuvre de la
responsabilité pénale du mineur qui n’a « ni compris ni voulu son acte ».

2- La minorité : cause subjective d’irresponsabilité pénale


Il est important de distinguer deux notions, d’une part la responsabilité pénale et
d’autre part la majorité pénale.
En effet, la responsabilité pénale est l’âge à partir duquel un mineur peut être déclaré
coupable d’une infraction. Tandis que la majorité pénale est la période à partir duquel
l’auteur d’une infraction est considéré comme un adulte et ne peut bénéficier de
l’excuse de minorité.
En France, il n’y a pas d’âge minimal fixé par la loi pour engager la responsabilité
pénale d’un mineur. Autrement dit, quel que soit son âge, un mineur peut être reconnu
coupable d’une infraction.
Contrairement au droit pénal français, on constate que le législateur marocain,
considère la minorité comme l'une des causes influant sur la responsabilité pénale, la
limitant soit totalement, soit partiellement. L’article 138 du code pénal marocain,
dispose que l'individu qui n'a pas atteint l'âge de douze ans est considéré irresponsable
pénalement en raison de l’absence de discernement. De même, en se référant à l'article
139 du code pénal marocain, on constate que l'individu, qui a atteint l'âge de douze ans
mais n'a pas encore atteint l'âge de dix-huit ans, est considéré comme ayant une
responsabilité pénale partielle en raison de son discernement incomplet, tandis que
toute personne ayant atteint l'âge de la majorité à dix-huit ans est considérée comme
pleinement responsable sur le plan pénal.
En fait, déterminer un seuil d’âge minimum reste une question controversée et
diversement traitée dans les différentes législations
Il s’agit de savoir s’il existe un seuil d’âge minimum, fixé par la loi (ou la
jurisprudence) à partir duquel l’autorité judiciaire est compétente pour juger le mineur
auteur d’un fait qualifié infraction et prononcer, à raison de ce fait, une mesure
éducative prévue par la loi. A contrario, en dessous de cet âge, aucune mesure n’est
applicable à raison de ce fait. Seules, le cas échéant, peuvent être ordonnées des
mesures de nature civile ou administrative prévues par la législation applicable aux
mineurs dont la situation nécessite des mesures d’assistance ou de protection.
Très souvent, la question de la détermination du seuil d’âge minimum a été et
demeure soumise à la capacité de discernement du mineur, entendue comme « la
capacité de comprendre et de vouloir ». L’âge du discernement, critère essentiellement
subjectif, est laissé à l’appréciation des tribunaux, le plus souvent à partir d’expertises.
Il arrive cependant que ce soit la loi elle-même qui détermine l’âge à partir duquel le
mineur est considéré, voire simplement présumé, comme susceptible de discernement.

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Compte tenu de la diversité des solutions adoptées, il apparaît difficile de déterminer
un âge moyen permettant de situer ce seuil d’âge minimum à partir duquel peut
intervenir l’autorité judiciaire à raison d’un fait qualifié infraction. En effet, s’agissant
d’un critère subjectif, lié au développement psychologique du sujet, cet âge varie en
fonction de considérations multiples : géographiques, physiologiques, économiques,
sociales etc… Il apparaît donc difficile de fixer de façon rigide un seuil d’âge
uniforme, applicable à l’ensemble des systèmes juridiques. Tout au plus est-il permis
de souhaiter que cet âge ne soit pas trop bas, si l’on veut bien considérer le caractère
psychologiquement traumatisant que représente, pour un enfant, une comparution
devant une instance judiciaire.
A l’opposé de la tendance inverse qui précède, on observe une tendance à reporter au-
delà de l’âge de la majorité pénale la possibilité d’appliquer au sujet la législation
spéciale applicable aux mineurs. Il existe en effet une catégorie de délinquants, appelés
« jeunes adultes » dont la personnalité révèle une immaturité physique et
psychologique ou des carences éducatives. Les soumettre ainsi au régime pénal
applicable aux majeurs aurait à leur égard un effet négatif et ne pourrait qu’aggraver
leur situation. Le modèle de justice « protectionnel », inspiré par la doctrine de
Défense sociale, a fortement contribué à l’adoption de telles mesures, dont l’utilité
n’est pas contestable.

L’irresponsabilité pénale des mineurs moins de 12ans


Selon la prédominance des érudits, il est établi qu'un enfant n'acquiert pas le
discernement avant d'atteindre l'âge de sept ans. À ce stade, l'enfant est dépourvu de
toute capacité de distinction et est qualifié de jeune non discerné, car il ne parvient pas
à distinguer entre le bien et le mal, présentant ainsi des similitudes avec un insensé sur
le plan de l'incapacité pénale.
Néanmoins, certains juristes estiment que la fixation de l'âge à sept ans demeure une
mesure ni précise ni définitive pour établir la présence ou l'absence de discernement.
Cette incertitude est attribuée à la santé mentale de l'enfant et aux disparités dans son
environnement social. Malgré cela, ces juristes considèrent l'âge de sept ans comme
une règle générale, signifiant que la faculté de perception est absente avant cet âge. Par
conséquent, le jeune non discerné n'est pas soumis à un interrogatoire pour quelque
crime que ce soit, et aucune peine, sanction ou réprimande ne lui est infligée, que ce
soit à des fins de châtiment ou de discipline.
Les juristes estiment que la répression appliquée au jeune non discerné relève
exclusivement du domaine disciplinaire et non pénal, car le jeune n'est pas en mesure
d'être sanctionné. La loi islamique n'a pas spécifié le type de répression disciplinaire
applicable au mineur, laissant à son tuteur le soin de le déterminer de manière
appropriée. Parmi les sanctions disciplinaires reconnues par ces juristes, on trouve la
réprimande verbale et la correction physique.
8
Dans la législation de la plupart des pays arabes et occidentaux, il est stipulé que la
responsabilité pénale de l'enfant ne prend effet qu'après avoir atteint un certain âge,
bien que cette limite puisse varier d'un pays à l'autre. Par exemple, en Oman, l'article
104 de son code pénal énonce qu’aucune action pénale ne peut être engagée contre un
enfant avant la fin de sa neuvième année au moment de la commission du crime.
En Tunisie, l'âge de non-responsabilité pénale a été relevé à treize ans, conformément
à l'article 38 du code tunisien, qui précise qu'un mineur de moins de treize ans ne peut
être condamné pour un crime commis ou pour un acte commis en état d'aliénation
mentale, une disposition qui est également appliquée dans certaines législations arabes
et occidentales. La plupart des juristes malikites, partisans de l'exigence du
discernement pour la responsabilité du mineur, estiment que le discernement n'est pas
lié à un âge spécifique, mais varie d'une personne à l'autre.
Dans l'ensemble, bien que la plupart des pays s'accordent sur la nécessité de
déterminer un âge minimum pour l'absence de responsabilité, ils s'accordent également
sur la nécessité de prendre des mesures éducatives à l'égard de ces mineurs.
Dans le cadre du droit français, les jeunes de moins de treize ans bénéficient de deux
garanties s'ils commettent des actes contraires à la loi. La première garantie réside dans
leur éducation et leur formation, tandis que la deuxième garantie concerne leur droit à
la défense et le droit du tribunal d'intervenir pour les réformer et les réhabiliter.
Quant aux mesures et procédures à prendre à l'égard des enfants dont la responsabilité
pénale est absente, la Commission législative des affaires des jeunes, issue de la
Conférence sur la prévention de la criminalité tenue au Caire en 1953, a discuté de
cette question. Deux opinions divergentes ont été soulevées :
La première opinion préconise de ne pas fixer d'âge minimum pour la minorité, de
manière à ce qu'elle commence dès la naissance de l'enfant. Selon cette opinion, il
serait erroné que la société reste inactive face à un enfant commettant un crime sous
prétexte qu'il n'a pas atteint un certain âge légal. Ce crime pourrait être le signe d'une
mauvaise orientation préjudiciable à l'enfant et à la société dans son ensemble. Par
conséquent, il convient de traiter cette situation en prenant les mesures nécessaires en
fonction de sa condition.
La deuxième opinion estime qu'il est nécessaire de distinguer entre les mesures pénales
prises après la commission d'un crime par l'enfant et les mesures de protection et de
prévention offertes à l'enfant. Selon cette opinion, les mesures pénales ne peuvent être
prises à l'égard de l'enfant qu'après avoir atteint un certain âge, tandis que les mesures
de protection et de prévention peuvent être prises dès la naissance de l'enfant.
En revenant à la législation marocaine, elle adopte la deuxième opinion, considérant
qu'un enfant de moins de douze ans n'est pas responsable pénalement et qu'il est
exempté de toute poursuite. Cela découle des dispositions de l'article 138 du code
pénal marocain, qui prévoit que "l'enfant qui n'a pas atteint l'âge de douze ans révolus
est considéré comme non responsable pénalement en raison de l'absence de
9
discernement. Il ne peut être condamné que conformément aux dispositions du livre
troisième de la loi relative à la procédure pénale."
Il est à noter que l'article 138 du code pénal marocain aborde la question du mineur
non discerné en considérant son incapacité pénale, mais ne spécifie pas les mesures à
prendre à son égard. Il renvoie plutôt aux dispositions prévues pour les mineurs dans la
procédure pénale. En se référant à ces dispositions, il apparaît ce qui suit :
Premièrement, si le mineur de moins de douze ans commet un acte qualifié de
contravention, le juge chargé des affaires des mineurs ne peut prendre à son égard
qu'une mesure de remise à ses parents, à son tuteur, à la personne qui en a la charge, à
son gardien ou à son tuteur, ou à la personne ou à l'institution à qui il est confié.
Deuxièmement, s'il commet un acte qualifié de délit avant l'âge de douze ans, la
chambre des mineurs ne peut, après avoir attribué l'acte à l'enfant, prendre que des
mesures de mise en garde et de remise ultérieure à ses parents, à son tuteur, à la
personne qui en a la charge, à moins que l'enfant ne soit négligé ou que ses parents ou
d'autres personnes autorisées à le prendre en charge ne présentent pas les qualités
morales requises. Dans ce cas, la chambre des mineurs peut ordonner la remise de
l'enfant à une personne digne de confiance ou à une institution autorisée, et elle peut
également ordonner sa mise en liberté surveillée, conformément à l'article 481 de la
procédure pénale et en tenant compte de l'article 473 de ladite loi.
Troisièmement, s'il commet un crime avant l'âge de douze ans, il peut être soumis à un
régime de garde provisoire, ainsi qu'à l'une ou plusieurs des mesures de protection
prévues à l'article 481 de la loi relative à la procédure pénale.
Le mineur de12ans qui n’a pas atteint l’âge de 18ans (une responsabilité partielle) :
Si des seuils d'âge minimum ont été établis, en dessous desquels la responsabilité est
absente, et que ces seuils varient dans leur détermination d’une législation à une autre,
il en découle que des limites ont été fixées, rendant l'auteur responsable de manière
partielle en raison de son discernement et de sa compréhension limitée.
En France, par exemple, la législation dispose que les mineurs délinquants entre l'âge
de treize et dix-huit ans bénéficient du régime de protection et de correction. Ils ne font
l'objet de sanctions pénales qu'à titre exceptionnel. Ainsi, la cour a le pouvoir de
choisir entre appliquer des mesures éducatives ou infliger de sanctions au délinquant
âgé entre 13 et 18 ans, optant généralement pour une sanction seulement si la
personnalité du délinquant et les circonstances de la commission de l'infraction le
justifient.
En droit italien, le juge a la faculté d'imposer des mesures éducatives et des sanctions
aux individus âgés de quatorze à dix-huit ans, en cas de preuve de leur discernement.
En se référant à la législation marocaine, si un individu âgé de douze à dix-huit ans
commet une infraction, il peut être tenu pour responsable pénalement, mais sa
responsabilité pénale est partielle en raison de son discernement incomplet. En vertu
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de l'article 139 du code pénal, l'auteur âgé de douze à dix-huit ans est considéré
comme ayant une responsabilité pénale partielle en raison d’une insuffisance de
discernement4.
L'auteur dans cette situation bénéficie de l'excuse de la minorité et ne peut être jugé
que conformément aux dispositions du Livre III du Code de procédure pénale. Il
convient de noter que le législateur a considéré l'auteur à ce stade comme admissible à
la responsabilité pénale, mais cette admissibilité n'est que partielle. Ainsi, la réduction
de la peine possible à infliger à l'auteur découle impérativement des dispositions du
code de procédure pénale.
Certains juristes s'étonnent du revirement soudain qui intervient quant à la
présomption du manque de maturité et de l'expérience limitée en tant que synonymes
du manque de discernement du point de vue juridique. Cette présomption qui se
transforme dans un laps de temps à une capacité juridique de la maturité juridique
avec le traitement de chaque cas individuellement, en fonction de la personnalité de
l'auteur et de l'affaire jugée, suscite des interrogations.
Atteindre l'âge de dix-huit ans révolus transforme de nombreuses procédures de
privilèges juridiques et judiciaires dont bénéficie l'auteur en partage des mêmes
formalités judiciaires que les criminels adultes, soumis aux procédures ordinaires de
jugement.

II) Justice pénale des mineurs au Maroc : L’écart entre la loi et son
application

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Article 139du CP : ‘’Le mineur de douze ans qui n'a pas atteint dix -huit ans est, pénalement,
considéré comme partiellement irresponsable en raison d'une insuffisance de discernement.
Le mineur bénéficie dans le cas prévu au premier alinéa du présent article de l'excuse de
minorité, et ne peut faire l'objet que des dispositions du livre III de la loi relative à la
procédure pénale’’.

11
1- Protection pénale des mineurs : la conjugaison primordiale du judiciaire et
du social
Il est permis d’affirmer que dès le début du XXe siècle, nous avons posé les jalons
d’un système de justice des mineurs plus orienté vers la prévention que vers la
répression, vers l’utilisation d’instruments d’éducation essentiellement autres que la
détention et les peines traditionnelles. Un système orienté davantage vers une analyse
plus approfondie et vers une plus grande valorisation de la personnalité du mineur, de
l’environnement social où il a vécu plus que de l’infraction en soi, vers une
spécialisation de plus en plus accentuée du juge des mineurs qui doit avoir des notions
différentes, utiliser des instruments différents de ceux du juge des adultes dans la
mesure où sa tâche fondamentale est primordiale : réhabiliter le mineur et le réinsérer
dans la société en le rééduquant.
Dans le cadre du système judiciaire marocain, l'objectif principal est la protection du
mineur, qu'il soit victime ou délinquant. Pour atteindre cet objectif, des mesures
spécifiques ont été mises en place. Ces mesures visent à traiter à la fois les mineurs
victimes et ceux délinquants. L'approche cruciale adoptée n'est pas axée sur la simple
punition, mais plutôt sur l'éducation et l'apprentissage.
En effet, cette approche globale vise à garantir que le mineur délinquant comprenne
précisément les conséquences de ses actions, favorisant ainsi sa croissance et son bien-
être futurs. Toutefois, cette délinquance n'est pas une exception, mais plutôt un
phénomène social présent dans de nombreuses sociétés. Elle reflète un échec de la
socialisation et une crise d'intégration au sein d'une catégorie d'âge caractérisée par la
fragilité et l'incomplétude du processus de croissance Ceci renvoie à ce que l'on a pu
appeler la crise des repères, à la défaillance du rôle socialisateur de la famille, de
l'école, et cela fait référence à ce que la sociologie appelle la crise des processus de
socialisation, cette crise de civilisation c'est ce que Raymond Aron à justifier en disant
« l'incapacité des adultes de transmettre aux générations montantes le respect des
valeurs ou l'obéissance à des impératifs qui fondent la cohérence d'une société».
A ce stade, la question qui se pose est celle de savoir dans quelle mesure le mineur
délinquant est responsable de ses actes ou plutôt considéré comme une victime des
circonstances. Faut-il le protéger et l'aider ou plutôt le punir ?
Le code de procédure pénale révisé a été instauré tardivement en 2002, répondant ainsi
aux normes internationales en matière de justice pour les mineurs. Les modifications
majeures introduites par cette loi visent à aligner le système judiciaire marocain sur les
conventions internationales, notamment la Convention internationale des droits de
l'enfant ratifiée par le Maroc en 1993, les Règles de Beijing et les Règles des Nations
Unies pour la protection des mineurs privés de leur liberté. Les points saillants de cette
réforme incluent l'élévation de l'âge de la majorité pénale à 18 ans, attribuant un rôle
actif au juge des mineurs et au conseiller des mineurs respectivement au tribunal de
première instance et à la cour d'appel. La loi a également instauré des organes

12
judiciaires spécialisés gérant spécifiquement les affaires impliquant des mineurs,
dirigés obligatoirement par un juge des mineurs, et a créé une branche spécialisée des
officiers de police judiciaire dédiée aux mineurs. Elle a accordé une attention
particulière à la protection des enfants en situation difficile et a rendu obligatoire
l'enquête sociale dans ces affaires (articles 512 à 517 du CPP). Par ailleurs, cette
réforme a redéfini la responsabilité pénale des mineurs. Selon les dispositions, un
mineur de moins de 12 ans est considéré comme totalement irresponsable, et aucune
peine ne peut lui être infligée. Entre 12 et 18 ans, le mineur est considéré comme
partiellement responsable, pouvant être soumis à des mesures de protection, de
rééducation, voire exceptionnellement à des peines atténuées. Tout en sachant, que la
loi ait prévu la séparation des affaires des mineurs de celles des adultes, avec un
dossier spécifique à traiter par le juge des mineurs.

La contribution des juges des mineurs dans la sauvegarde dans le système


judiciaire pour mineurs

La fonction du juge des mineurs, conforme aux normes internationales établies pour le
traitement des cas impliquant des mineurs dans le code de procédure pénale, met
l'accent sur la primauté de l'intérêt de l'enfant. Le juge est habilité à prononcer des
"mesures de protection, d’assistance, de surveillance et d’éducation". Il est important
de noter que le concept du "meilleur intérêt pour le mineur" peut varier selon les
circonstances individuelles. Deux critères stratégiques fondent les procédures
destinées aux mineurs, selon la législation marocaine : le pouvoir discrétionnaire du
juge et le suivi du mineur.

Le premier critère, le pouvoir discrétionnaire du juge des mineurs, lui accorde la


liberté d'explorer les meilleures solutions pour éloigner l'enfant de situations erronées
ou de déviations dans lesquelles il se trouve. Deux éléments clés guident l'autorité du
juge dans cette mission. Tout d'abord, la réponse de la justice à la situation de l'enfant
et à ses besoins doit prévaloir sur les circonstances du délit et son degré de gravité.
Pour évaluer cela, le juge s'appuie sur une enquête sociale pour appréhender la
situation familiale, le comportement, le parcours scolaire, les antécédents juridiques et
les conditions de vie du mineur, lui permettant ainsi de proposer des mesures adaptées
à chaque situation spécifique.

Le deuxième critère concerne le suivi. Le juge des mineurs est chargé de maintenir un
lien direct et continu avec le mineur ainsi qu'avec les individus responsables de sa
garde dans le but de garantir l'efficacité des mesures prises pour le bien-être du
mineur. Cela se traduit par des visites régulières du juge et par l'examen des rapports
rédigés par les éducateurs et les délégués en charge de la liberté surveillée. Ce faisant,
le juge a la possibilité de modifier les mesures par le biais d'une procédure légale ou en
réponse à une demande émanant des personnes en charge de l'enfant.

13
Les institutions de détention au Maroc

On distingue deux types d’établissements de rééducation et de protection de l’enfance


au Maroc :

 Les centres de protection de l’enfance (15 centres) relevant du ministère de


jeunesse et sport qui regroupent les sections d’observation et de rééducation.

 Les centres de réforme et d’éducation (4 centres) relevant de la délégation


générale pénitentiaire.

Les centres de protection de l’enfance

Les centres de protection de l’enfance sont des établissements socio-éducatifs qui


accueillent, sur décision judiciaire, des enfants ayant commis des délits ou des
infractions pénales, en application des articles 471 et 481 du code de la procédure
pénale marocaine.

Lesdits centres, destinés aux enfants mineurs âgés de 12 à 18 ans ayant commis des
actes délictueux ou criminels réprimandés par la loi, ont pour objectifs de formuler des
propositions d’orientation qui seront soumises aux autorités judiciaires en vue de
prendre les mesures judiciaires adéquates; d’assurer des prestations socio-éducatives et
sanitaires susceptibles d’aider à la rééducation et à la réinsertion sociale des mineurs;
de faire bénéficier les mineurs d’une formation scolaire et professionnelle pour
favoriser leur autonomie et leur réinsertion sociale, économique, au terme de leurs
séjours dans les centres; et de consolider les liens sociaux des mineurs avec leurs
familles.

Les centres de réforme et d’éducation


Selon l’article 12 de la loi n° 23-98 du 25 octobre 1999, les centres de réforme et
d’éducation sont des installations spécialisées destinées à la réhabilitation sociale des
individus de moins de 20 ans, mineurs et condamnés. Ces centres, une version
spécifique des quartiers carcéraux pour les mineurs, répondent aux normes des droits
de l’homme et de l’enfant, ainsi qu'aux directives internationales en matière de
protection des détenus. Le Maroc compte actuellement quatre centres, accueillant des
mineurs de moins de 18 ans et des jeunes de 18 à 20 ans, impliqués dans divers crimes
et délits. Ils offrent des ateliers de formation professionnelle, des salles de classe ainsi
que des espaces dédiés aux activités sportives et éducatives.
2- Défaillances de la justice pénale des mineurs au Maroc

14
Le législateur marocain a assuré une protection pénale aux mineurs d’après les
dispositions du code pénal. Cependant, des enjeux existent et se considèrent comme
étant un obstacle auquel les mineurs font face pour jouir d’une protection pénale réelle
et effective. Plusieurs questions se posent ici : est-ce que les mineurs jouissent
vraiment d’une protection pénale réelle au Maroc, autrement dit : est que cette
protection est bien appliquée en réalité et quelles sont les principales lacunes des
dispositions du code pénal marocain en matière de la protection pénale des mineurs.
Le chapitre suivant est consacré pour faire une étude critique de l’effectivité des
mesures mises en œuvre pour la protection pénale des mineurs en mettant l’accent sur
les lacunes législatives dans le même cadre.
L’objectif du législateur marocain est de fournir une protection juridique pour prendre
soin des mineurs, certes des lacunes législatives persistent en matière de cette
protection.
D’une part, il existe des enjeux relatifs à l’aspect social et le problème de la
réintégration du mineur dans la société qui entravent les efforts déployés pour rétablir
l'intégration sociale du mineur. En effet, le regard de la société par ses différentes
composantes que ce soit les membres de famille, les voisins, les proches,
l’environnement en général en vers ce mineur autant qu’un délinquant contribue à la
marginalisation de ce mineur et le rend un membre non actif dans la société5. Ce
regard impacte négativement sur sa vie en tuant ses sentiments et ses émotions et en le
privant d'un droit humain crucial, à savoir le droit à l'oubli. Cela pousse ledit mineur,
par la suite, à commettre des autres crimes pour se venger de la maltraitance qu’il a
subie et par conséquent le taux du crime augmente.
Ainsi, s’imposent les difficultés que rencontrent les établissements comme : les centres
de protection de l'enfance que le législateur leur a confié selon les dispositions des
articles 471 et 481 du code de procédure pénale6 des missions de la garde des mineurs
dans le cadre des mesures judiciaires relatives aux mineurs âgés entre 12 et 18 ans
commettant des crimes et délits sanctionnés. Cependant, ces institutions envisagent des
obstacles qui entravent leur capacité à accomplir pleinement la mission qui leur est
confiée, que ce soit au niveau des ressources matérielles ce qui se manifeste par une
insuffisance d'équipements ou encore tout ce qui pourrait affecter des soins médicaux
ainsi que les ressources thérapeutiques et partant ça se reflète sur la sécurité mentale et
psychique du mineur7.

5
Samira KHARZOUNE, « La justice pénale pour les accusés à la lumière de la politique
criminelle marocaine entre les contours de la crise et les raisons de chercher des alternatives
: une lecture évaluative par la Dr Samira Khazroun, docteure en droit », (consulté le
29/11/2023 à 4h00min).
6
Voir articles 471 et 481 du code de procédure pénale.
7
Ibrahim El Ghandour, « Les problématiques liées à la détention du mineur en vertu de la
législation criminelle et du projet de loi en cours d'élaboration », (consulté le 29/11/2023 à
4h20min).

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En plus, les établissements pénitentiaires confrontent de nombreux problèmes
matériels qui entravent la réalisation de la peine privative de liberté, qui vise la
réhabilitation et la réintégration. Selon la loi 23.98 régissant l'organisation et le
fonctionnement des établissements pénitentiaires, notamment son article 12 8 qui
détermine les catégories bénéficiaires des centres de redressement et de rééducation
pour les mineurs et les condamnés de moins de vingt ans a été défini dans le but de les
réintégrer dans la société. Il en découle que les détenus en détention provisoire sont
placés dans des prisons pour adultes en attendant le prononcé des jugements définitifs
à leur encontre, en tenant compte que la durée de cette détention et la situation peuvent
être prolongées en raison des procédures judiciaires suivies dans de tels cas, ce qui
pourrait avoir des conséquences sur ces mineurs, étant en compagnie des personnes
condamnées et ayant des antécédents criminels, par conséquent, le mineur peut faire
face au viol, aux agressions sexuelles et physiques, comme bien, il sera, de ce fait, plus
prédisposé à la récidive.
Finalement, il convient de parler des enjeux relatifs à la non-imposition des
alternatives à la peine privative de liberté. En effet, en se référant aux dispositions de
l'article 481 du code de procédure pénale marocaine, il apparaît que le législateur
marocain a tenté de diversifier théoriquement les mesures correctives afin de mettre en
œuvre le principe de l'exceptionnalité de la peine envers l'auteur. Cependant, une
analyse approfondie de cet article révèle pragmatiquement l'absence effective de
certaines institutions mentionnées, compromettant ainsi leur activation, comme si le
législateur ne les avait jamais stipulées. Par conséquent, le juge ne les applique pas en
raison de leur absence, ce qui affecte le choix de la sanction comme solution dans de
nombreuses situations. De même, l'incapacité des autres mesures correctives à
atteindre l'objectif recherché conduit généralement à restreindre le pouvoir
discrétionnaire du juge envers l'auteur, de sorte qu'il ne donne pas la même priorité à
rechercher le bien-être de l'auteur qu'il le fait pour l'intérêt de la société, se manifestant
par la réponse à la criminalité commise par l'auteur à travers la prononciation d'une
peine d'emprisonnement ou d'une amende. Et pour pouvoir résoudre ces problèmes il
convient de mettre des mesures alternatives prenant en considération les capacités
financières de l'État.

Bibliographie

I. Ouvrages

8
Voir l’article 12 de la loi 23.98 relative à l'organisation et le fonctionnement des
établissements pénitentiaires.

16
Mohamed Drissi Alami Machichi, ‘’manuel de droit pénal général’’
Stéphanie Mauclair. Cairn. Info. Chapitre. La protection des mineurs. Dans droit
des personnes 2019.pages 99à115

II. Arrêts :
Arrêt rendu par la chambre criminelle de la cour de cassation en date du 13
décembre 1956 LABOUBE

Arrêt n° 2021/3/6/2732/ file:///C:/Users/HP/Downloads/GetArret%20(2).pdf

Arrêt n° 2015/8/6/4461/ file:///C:/Users/HP/Downloads/GetArret%20(4).pdf

III. Webographie :
https://www.ohchr.org/fr/instruments-mechanisms/instruments/united-nations-
standard-minimum-rules-administration-juvenile
EL MRAHI Rajae, rapport de la Cour suprême du Maroc sur les mineurs en
danger/ http://v1.ahjucaf.org/Rapport-de-la-Cour-supreme-
du,7217.html#:~:text=Si%20la%20peine%20pr%C3%A9vue%20pour,ont%20lieu
%20%C3%A0%20huis%20clos.

EL KHANI Abdesalam, le déroulement de la procédure pénale pour le mineur


délinquant/ https://academia-arabia.com/ar/reader/2/144862

BASSOU Najat et KIDAI Abdellatif, Délinquance juvénile et justice des mineurs au


Maroc : l’écart entre la loi et son application/
https://journals.openedition.org/insaniyat/20681
• Samira Kharzoun, La justice pénale pour les accusés à la lumière de la
politique criminelle marocaine entre les contours de la crise et les raisons de
chercher des alternatives : une lecture évaluative,
https://www.droitetentreprise.com /

• Ibrahim El Ghandour, Les problématiques liées à la détention du mineur en


vertu de la législation criminelle et du projet de loi en cours d'élaboration.
https://www.droitetentreprise.com/

Karim Ouhlil, « La protection de l’enfant des crimes sexuelles »,


https://www.aljami3a.com/
Anas Saadoun, « cinq questions pour l’université la disposition de l’enfant
mineur dans la législation marocaine », https://www.aljami3a.com/

17
Cours de droit.net. Fiches/cours. Le mineur :incapable d'exercice, protection
juridique. https://cours-de-droit.net/incapactie-d-exercice-et-protection-juridique-
du-mineur-a127427486/
Nations unies. Droits de l'homme. Haut-commissariat.Regles des Nations Unies
pour la protection des mineurs privés de liberté. Consulté le 01 décembre 2023.
https://www.ohchr.org/fr/instruments-mechanisms/instruments/united-nations-
rules-protection-juveniles-deprived-their-liberty
Caroline Février, L’arrêt Laboube du 13 Décembre 1956
https://aideauxtd.com/arret-laboube-13-decembre-1956/
Reynold Ottenhof, La responsabilité pénale des mineurs dans l’ordre interne et
international https://www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-penal-2004-1-
page-25.htm
https://www.cabinetaci.com/minorite-la-responsabilite-des-mineurs
https://www.cabinetaci.com/causes-subjectives-dirresponsabilite-penale/

IV. Lois :
Code pénal
Code de procédure pénale
La loi 23.98 relative à l'organisation et le fonctionnement des établissements
pénitentiaires

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