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APJ 04 Mise à

jour :
LA RESPONSABILITÉ PÉNALE ET LES EG
CAUSES D’ IRRESPONSABILITÉ 30/09/21
(vu C.D.C le 30 septembre 2021)

1. Définition :

La responsabilité pénale est l’obligation de répondre de ses actes délictueux et, en cas de
condamnation, d’exécuter la sanction pénale qui leur est attachée par la loi.
• Elle n’est pas un élément de l’infraction mais en est l’effet et la conséquence juridique.
• La responsabilité pénale est en principe personnelle : nul n’est responsable pénalement que de
son propre fait (art 121.1 CP).

2. Les conditions de mise en œuvre :

2.1. L’imputabilité :
Au moment de la commission des faits, l’auteur doit être en possession de ses facultés de
discernement et avoir la volonté d’agir.
Ainsi, l’imputabilité suppose à la fois le discernement et la volonté.

2.2. La culpabilité:
Elle suppose la commission d’une faute pénale. Cette faute peut être intentionnelle mais également
non-intentionnelle et commise par imprudence ou négligence.

3. Les causes d’exclusion de la responsabilité pénale :

Le Code pénal déclare non pénalement responsables les personnes pouvant :


• invoquer des causes tenant à elles-mêmes qui les soustraient à la répression pénale : les
causes de non-imputabilité.
• se prévaloir de causes extérieures à elles qui retirent à l’acte accompli le caractère délictueux
qu’il pouvait a priori présenter : les faits justificatifs.

3.1. Les causes de non-imputabilité :


Il s’agit des circonstances affectant la personnalité de l’auteur de l’infraction qui, en abolissant ses
facultés intellectuelles normales et librement exercées, suppriment ou diminuent sa responsabilité
pénale.
Ces causes de non-imputabilité sont :
• le trouble psychique ou neuropsychique : le discernement ou le contrôle des actes sont abolis
ou altérés ;
• la contrainte : une contrainte physique ou morale irrésistible est exercée sur l’auteur ;
• l’erreur de droit : l’auteur, de bonne foi, commet une erreur.

3.2. Les faits justificatifs :


Trois faits justificatifs, malgré l’existence réelle de l’infraction, font perdre aux faits leur qualification
juridique :
• la légitime défense : acte effectué pour la sauvegarde d’une personne, de soi-même ou d’un
bien dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l’infraction ;
• l’état de nécessité : acte effectué pour la sauvegarde d’une personne ou d’un bien faisant face
à un danger actuel ou imminent dès lors qu’il n’y a pas disproportion entre les moyens
employés et la gravité de la menace ;
• l’ordre de la loi ou le commandement de l’autorité légitime : l’acte effectué est prescrit ou
autorisé par des textes réglementaires ou commandé par l’autorité légitime à condition qu’il ne
soit pas manifestement illégal .
4. La responsabilité pénale du mineur :

Base légale : Code la justice pénale des mineurs (« CJPM »)

Seuls les mineurs capables de discernement sont pénalement responsables.


Donc, quel que soit son âge au moment des faits, un mineur capable de discernement PEUT être
déclaré pénalement responsable de ses actes.

Selon l'âge du mineur il aura une mesure éducative, une sanction éducative ou une peine pénale.
• Le mineur de moins de 13 ans bénéficie d’une présomption de non discernement – des
mesures éducatives peuvent être appliquées
• Le mineur de 13 à 16 est responsable pénalement mais bénéficie obligatoirement de l'excuse
de minorité (peine divisée par 2).
• Le mineur de plus de 16 ans pénalement responsable peut se voir écarter son excuse de
minorité donc pas de réduction de peine (ex : récidive) .

A CONNAÎTRE IMPÉRATIVEMENT

Une personne est pénalement responsable lorsqu'elle dispose de son discernement pour
commettre l'infraction en ayant eu la liberté de vouloir accomplir les actes délictueux
( IMPUTABILITÉ ). De plus cette personne doit avoir commis une faute pénale, même involontaire
( CULPABILITÉ ).

Les causes d 'exclusion de la responsabilité pénale :


– Les causes de non imputabilité : contrainte, erreur de droit, troubles psychiques et
neuropsychiques .
– Les faits justificatifs : L'ordre de la loi ou le commandement de l'autorité légitime, la
légitime défense et l'état de nécessité.

Responsabilité pénale du mineur : code de la justice pénale des mineurs (« CJPM »).

Les trois catégories des mineurs :


Moins de 13 ans (inférieur à 13 ans), 13 / 16 ans et 16 / 18 ans.

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