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Résumé du cours de Droit

Master Kiné 2010/2011

Responsable = répondre de ses actes fautifs (ou de celui des autres)

-responsabilité de son propre fait : direct


-responsabilité du fait d’autrui : indirect
-responsabilité du fait des choses

3 éléments :
- Conscience (des conséquences de ses actes)
- Liberté (de poser ou de ne pas poser l’acte)
- Connaissance (ou compétence)

Type de responsabilité :
- civile = responsabilité à base de faute : délictuelle
- pénale = infraction commise
- contractuelle = civile (non respect d’un contrat)

I. Responsabilité Civile.

a. Responsabilité Civile Directe:

3 éléments à prouver:
 Faute: manquement volontaire ou involontaire aux dispositions législatives ou au comportement,
exemple: violation du secret professionnel.
 Dommage: comporte un élément de fait (préjudice subit par la victime) et un élément de droit
(possibilité d'agir en justice).
 Lien de causalité: 3ème élément à prouver par la victime, le lien entre la faute et le dommage.
Protège un intérêt individuel : entraine Dommage et Intérêt : se résout en argent.

b. Responsabilité Civile Indirecte:

 Sur base du commettant et du préposé (système de hierarchie).


II. Résponsabilité Contractuelle.

3 éléments à retrouver :
 Non respect du contrat
 Dommage
 Lien de causalité

Entraine dommage et intérêt

III. Responsabilité Pénale.

3 éléments doivent être présents :


 Infraction
 Majorité
 Discernement (=être capable d’avoir conscience ou de percevoir les conséquences de ses actes

Protège l’intérêt de la société en général : entraine Amende et/ou emprisonnement

Le Pénal tient le Civil en état: on ne peut pas avoir de décision dans le civil, tant que l'action pénale n'est pas
clôturée. (Classement sans suite, acquittement, etc.)
RESPONSABILITE CIVILE DIRECTE

Exemple : kiné diplômé indépendant qui crame à domicile un patient avec les US

 La Faute.
Aspect objectif de la faute:
Manquement volontaire ou involontaire:
 Aux dispositions légales. Exemple: Violation du Secret Professionnel
 Au comportement que doit avoir un individu normalement prudent et attentif. Exemple:
comportement contraire à celui d’un "Bon" père de Famille avec une attitude Diligente, Prudente
et Attentive!!
Aspect subjectif de la faute:
 La personne doit être consciente de ses actes au moment des faits.

 Le Dommage. (préjudice subit)


Elément de Fait:
 Dommage Physique
 Dommage Psychologique
 Dommage Matériel (hospitalisation plus longue par exemple)

Elément de Droit:
 C'est la possibilité de la victime d'agir en justice.

 Le Lien de Causalité.
Relation de cause à effet entre faute et dommage

Dommages et intérêts si la Faute, le Dommage et le Lien de causalité sont présent!


Même circonstance de : temps / lieu / profession : si décalage entre faute et jugement de la faute.
Tout fait quelconque, simple négligence ou imprudence suffit pour que la Responsabilité Civile soit engagée.
Si un enfant commet une faute, la responsabilité des parents est engagée sauf si les parents prouvent qu’il n’y a
pas d’erreur dans leur éducation : Pas IRREFRAGABLE
RESPONSABILITE PENALE

 Infraction : (différente de la faute du civile)


Exemple : surfacturation ; fraude à la mutuelle ; secret professionnel ; non assistance à personne en
danger.
Coup et blessure : pas civile car c’est une infraction (c’est le vocabulaire du pénal)

Chaque infraction doit présenter plusieurs éléments:


 Contravention : tribunal de police.
 Délit : tribunal correctionnel.
 Crime : cours d’assise.

 Majorité : (en matière pénale il faut 18 ans)


 On peut être civilement responsable à partir de 7/ 8 ans.
 Juge de la jeunesse si < 18 ans.
 Fait « qualifié » d’infraction ou vol.
 Ne pas confondre :
 Capacité = majorité.
 Personnalité = acquise dès que l’enfant est viable avec droit et devoir.

La majorité ne coïncide pas avec le discernement (qui est une capacité naturelle).
Si jeune < à 18 ans = Juge de la jeunesse, Tout enfant qui nait vivant et viable devient une personne titulaire en
droit mais ne peut pas les exercer avant l’âge de 18 ans.

 Discernement :
 capable de concevoir les conséquences de ses actes
 si privé de discernement : loi de défense sociale : hôpital psy

Si les 3 sont réunis :


 Amende payée à l’état.
 Prison.
En responsabilité pénale (Seulement en pénal), notion de :
 Circonstance atténuante, possibilité de « suspension de prononcé » (Il y a suspension du prononcé
lorsque ayant reconnu la culpabilité du prévenu concernant les infractions qui lui sont reprochés, le juge
estime qu'il est préférable dans l'intérêt du reclassement social du convenu, que sa culpabilité reste
confidentielle, celle-ci ne sera pas mentionné dans le casier judiciaire).
 Circonstance aggravante.
RESPONSABILITE CIVILE INDIRECTE ou du fait d’autrui
Cf article page 10

Commettant : donneur d’ordre. (Exemple: Kinésithérapeute, Chef du Service, Hôpital)


Préposé : celui qui exécute l’ordre. (Exemple: Stagiaire, Kinésithérapeute, Personnel)

Situation de droit lié à une subordination : contrat de travail.

Art 1384 du code Civil, établit la présomption de responsabilité irréfragable (Que l'on ne peut renverser) pour
les maîtres et commettant : ils sont toujours responsables, ils ne peuvent pas se dégager de la responsabilité.

Cette relation ressort d'une double presomption:


 D’une relation de fait avec une présomption de faute (défaut de surveillance ou d'éducation.
 D’une relation de droit, de cause à effet (contrat de travail avec lien de subordination).

La victime augmente le nombre de débiteurs potentiel, possibilité de demander au:


 Stagiaire.
 Kiné.
 Directeur.
 Notion de condamnation Solidaire et Indivisible: Mécanisme qui permet de réclamer le tout
à chaque débiteur potentiel. Cela permet de protéger la victime.

Ex :
Faute: présumée.
Dommage: a déterminé.
Lien de causalité: présumé.
 Dommages et intérêts

Double présomption irréfragable de faute et de lien de causalité (qu’on ne peut renverser)


Seul le dommage reste à établir.

Exemple:
1 patient admis dans service psy à l’hôpital :
A J-1 de sa sortie, il tombe dans le cadre d’un exercice de revalidation et de ce fait a du rester
hospitalisé plus longtemps que prévu.
L’exercice se déroulait en plein air sur un sol inégal et consistait à sauter au dessus d’une corde tendue
placée à 80cm du sol.
Fracture sous capitale de l’humérus +2 mois.
Au sujet du Kinésithérapeute:
Le thérapeute a été jugé responsable.
Responsabilité Civile:
 FAUTE : Comportement différent d’un bon père de famille : exercice non adapté.
 DOMMAGE (préjudice physique & moral) : Fracture, allongement de l’hospitalisation et
douleur morale de rester 2 mois de plus.
 LIEN DE CAUSE A EFFET : si mesure de sécurité : il n’y aurait pas eu de fracture.

Responsabilité Pénale:
 INFRACTION : coup et blessure involontaire.
 MAJORITE : > 18 ans.
 DISCERNEMENT : avec le diplôme donc responsable.

 Amende ou Prison??

Responsabilité de l’hôpital :
 Avoir mal choisit le sujet ou avoir mal surveillé le kiné.

 Faute présumée : avoir mal choisit le kiné.


 Dommage : fracture (moral, matériel ; physique.
 Lien de causalité : mal surveillé.
LOI CONTRAT DE TRAVAIL

La responsabilité du travailleur n'est jamais engagée. L'employeur est responsable du dommage causé
par le travailleur (à un employé, un tiers ou un collègue), uniquement au cours de l'exécution d'un contrat de
travail.
L'employeur est censé avoir la responsabilité du choix du travailleur.
Le travailleur profite d'une immunité partielle de responsabilité car, sa responsabilité peut être
engagée en cas de:
 DOL: Faute Intentionnelle. (Volontaire)
 Faute Lourde (grave): tellement excessive qu'elle est inexcusable, inacceptable.
 Faut légère habituelle: Répétition de fautes légères qui montre le manque de
conscience professionnelle du travailleur.

 La faute légère occasionnelle est le seul cas où il y a immunité (faute commise 1 fois). L’immunité ne
joue alors que pour la responsabilité civile et pas pénale

Pour que la responsabilité de l’employeur soit engagée, il faut :


 Un acte commis par le travailleur au cours de l’exécution du contrat (pendant les heures de travail)
même si acte posé étrange à l’exécution du contrat.
 L'existence d'un lien de subordination.
SECRET PROFESSIONNEL

 Définition du secret professionnel:


 Couvre toutes les informations « confiées » ou recueillie (lu, vu, entendu) dans l’exercice de notre
profession.
 Doit être tenu secret.
 Par état (« en qualité de ») ou par profession (ex : info discussion qu’on nous confie en dehors du
cabinet ou domicile en faisant appel à nos compétences).
 Cela permet la confiance et la relation.
 Sanction pénale en cas de non respect du secret professionnel.

 Qui est tenu au secret ?


 Médecin, Infirmière, Kiné, Logo, Diététiques, Esthéticienne,…
 Obligation de discrétion (non pénal):
o Si problème sanction : rupture du contrat de travail (faute grave) avec sanction civile.

 Qu’entend-t-on par "secret partagé" ?


 Partage seulement des informations nécessaires à la prise en charge du patient.
 Entre des personnes qui doivent être tenu au secret.
 Médecine pluridisciplinaire.
 Transfert d’information nécessaire à la prise en charge.
 Même avec autorisation du patient on ne peut pas donner l’information.

 A l’égard de qui joue t’il ?


 Patient.
 Conjoint (il peut être appliqué au conjoint ; c'est-à-dire que le conjoint peut être mis à la porte
pendant qu’on soigne le patient).
 Enfant mineur.
 « débile »: Une personne avec faculté mentale ne peut pas nous relever du secret professionnel

 Obligation d’information du médecin vers le patient.


Exception :
 refus du patient de savoir.
 exception thérapeutique (patient pas capable de recevoir l’information).

 Pas d’information non plus au conjoint


 Notion d’état de nécessité : possible exception pour l’intérêt commun
 Différents types d'incapacité:

Enfant mineur :
 Est-il capable de discernement (capacité naturelle, « in concreto » on décide au cas par cas):
 si oui : info donnée directement à l’enfant.
 si non : info donnée aux parents.
 L’autorité parentale est conjointe : mais opposable au tiers de bonne foie.
 Possibilité de levée ponctuelle d’autorité parentale:
 Mineur maltraité :
o On peut dénoncer des maltraitances sans être poursuivit.
o Seulement certaines infractions peuvent-être dénoncées:
 Viol.
 Attentat à la pudeur.
 Privation d’aliment ou de soin.
 Mutilation génitale.
 Homicide et lésion corporelle volontaire.
 Abandon d’un enfant dans le besoin.
o 3 conditions :
 avoir examiné ou avoir recueilli les confidences (relative certitude des faits).
 présenter 1 danger grave ou imminent.
 le mineur ne doit pas être en mesure de se protéger même en présence d’un
tiers.

Les incapables:
 jusqu’à 18 ans : représenté par les parents.
 Etat mental :
 Minorité prolongée.
 Mise sous interdiction.
Dans ces cas, ils ne peuvent prendre aucune décision relative à eux même ou à leur bien.
On essaye de les associer à la prise de décision, si incapable de fait :
 en cas d’urgence le médecin décide.
 hors urgence : y –a-t-il une personne de confiance ? Si pas demande en cascade.
 2 Exceptions au secret professionnel :
 Quand la loi autorise. (exception légale)
o déclaration :
 Naissance.
 Décès.
 Maladie à déclaration obligatoire: MST, Maladie Vénérienne, PAS LE SIDA
 Si amené à témoigner en justice.
o Obligation de comparaitre : OUI.
o Obligation de divulguer / témoigner : NON car on peut encore annoncer le pouvoir du
secret professionnel; mais on peut toujours donner l’information sans risquer d’être
poursuivi pour violation du secret professionnel.

 Etat de nécessité : renvoi à 1 conflit entre 2 valeurs….soit :

 Principe de subsidiarité : En dernière limite seulement, la personne n’a pas d’autres solutions que
de violer le secret professionnel.
 La jurisprudence = ensemble des décisions prises par la justice.

Respecter la loi et la relation de confiance : se taire.


Toujours apprécié au cas par cas et par rapport au futur.
Transgression de la loi pour l’intérêt de la société.

 Critère de proportionnalité : Analyser les 2 valeurs de manière objective


 Si le patient est auteur de l’infraction : pas le droit.
 Si le patient est victime : on peut dénoncer l’auteur.

458 bis enfants : constater pas soi même et non par oui dire

En Responsabilité pénale comment en Responsabilité civile :


 Double degré de juridiction.
En droit Belge, toute décision judiciaire peut en principe faire l’objet d’un appel (donc être contesté).
Il existe certaines décisions qui sont rendue en 1ier et dernier ressort.
Obligation de motiver (justifier) toute décision.
DERNIER COURS
Rappel et Tuyaux

- INDIRECT à connaitre
- Responsabilité d’autrui : ne pas rentrer dans les détails
- Notion de double ? (voir dans le texte avant)
- Notion de bon père de famille : important
- Différent type de dommage (physique, moral, matériel) : important
- Responsabilité dans le cadre du travail : important
- Notion de différence entre
 Discernement : capacité naturelle ; faculté qu’on reconnait à un enfant : droit dans le domaine
médical ouvert
 et Majorité : à 18 ans, on acquière la capacité
- Majeur et incapable : possible
Mineur et incapable : double incapable
 différents types d’incapacité
- On peut attaquer l’hôpital au pénal….le juge d’instruction voit si les éléments constitutifs de l’infraction sont
bien rassemblés ; puis se constituer partie civile
- On ne peut pas obtenir réparation en civile sans que le pénal soit terminé
- Responsabilité du tiers ne peut être engagé que si les 3 points sont réunis :
 faute
 dommage
 lien de causalité
- Responsabilité Civile indirecte ou du fait d’autrui : double présomption :
 présomption de faute
 présomption de lien de causalité
 Seul le dommage est à prouver
- Quelqu’un dont on répond commet la faute : 1 hôpital pour son personnel.
 Patient se retrouve contre hôpital
 Patient se retrouve contre le kiné chef de service
- faute 1), dommage 2), lien de causalité 3)
Schéma seulement 1) et 3) à revoir dans le cours.

- Avantage de l’indirect : Multiplication des débiteurs possibles.

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