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Année universitaire
2021/2022
SOMMAIRE :
Introduction
l’enfant
Conclusion
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INTRODUCTION
Chaque jour, la violence détruit la vie de millions d'enfants sans qu'un tel drame n'éclate au
grand jour. Ce phénomène caché, voire parfois toléré par les sociétés et par conséquent par les
populations qui s'y développent, doit devenir « l'affaire de tous », à commencer par les Etats -
signataires notamment de la Convention des droits de l'enfant - en s'engageant à prendre les
mesures pour interdire toute forme de violence à l'encontre des enfants.
La violence envers les enfants désigne toute forme de mauvais traitements physiques,
psychologiques ou sexuels ou d’absence de soins qui cause une blessure ou un dommage
psychologique à un enfant. L’abus de pouvoir ou de confiance fait partie des types de violence
envers les enfants.
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) définit la maltraitance des enfants
comme «Toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalité physique ou mentale, d’abandon,
de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle exercés
sur un enfant par ses parents, ses représentants légaux ou toute autre personne » – Article 19.
Cette définition peut être complétée par celle utilisée par l’Organisation Mondiale de la Santé
dans le Rapport mondial sur la violence et la santé : « La menace ou l’utilisation intentionnelle
de la force physique ou du pouvoir contre un enfant par un individu ou un groupe qui entraîne
ou risque fortement de causer un préjudice à la santé, à la survie, au développement ou à la
dignité de l’enfant. »
Maltraiter un enfant, ce n’est pas que le frapper… On distingue quatre types de maltraitance
infantile : la violence physique, la violence psychologique (ou morale), la violence sexuelle et
la négligence. Néanmoins, ces différentes formes de maltraitance ne peuvent être clairement
séparées. Une forme n’exclut pas nécessairement les autres.
La maltraitance infantile est définie par la Convention sur les Droits de l’enfant de l’ONU de
1989, que la France a signée dès 1990, comme «toute forme de violences, d’atteinte ou de
brutalités physique et mentales, d’abandon et de négligence, de mauvais traitements ou
d’exploitation, y compris la violence sexuelle».
Ce qui est intéressant c’est sous quelle mesure l’enfant est protégé de la violence ?
Page | 2
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Pour des millions d’enfants dans le monde, la violence est une réalité quotidienne. Et les
chiffres sont alarmants : 40 millions d’enfants sont maltraités chaque année, que ce soit
physiquement et/ou psychologiquement ; 4 enfants sur 5 subissent des châtiments corporels
dans leur foyer ; 150 millions de filles et 73 millions de garçons de moins de 18 ans ont un jour
été victimes de violence sexuelle1 ; etc. Par violences quotidiennes, on entend les violences
physiques, sexuelles et psychologiques qui prennent place dans les lieux où les enfants
devraient se sentir en sécurité, à savoir à l’école, dans leur quartier et même dans leur propre
foyer. Les auteurs de ces actes de violence répétés sont généralement des membres de la famille
et/ou des connaissances : parents, enseignants, camarades, voisins. Il est pourtant clair que la
violence à l’égard des enfants ne peut en aucun cas être considérée comme « normale ». Quels
que soient sa forme et ses degrés, elle constitue une violation des principes énoncés dans la
Convention internationale relative aux droits de l’enfant du 20 novembre 1989
Ici, nous nous proposons d’approfondir la question des violences quotidiennes faites aux
enfants en mettant l’accent sur les violences physique et psychiques ; précisément l’infanticide
et les coups et blessures.
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même au-delà d'un mois, c'est la durée accordée aux parents pour déclarer la naissance, à
condition que celle - ci reste clandestine. A noter qu'une difficulté peut surgir au niveau de la
preuve : le nouveau - né est une personne vivante, parfois les agents de l'infraction invoquent
le fait qu'il s'agit d'un mort - né. Ici le problème est résolu en recourant à l’expertise. Le régime
répressif de l'infanticide se signale par un certain sentimentalisme du législateur. En effet, le
législateur propose une distinction nette entre le cas de la mère et tous les autres agents
potentiels, c.-à-d. que la mère auteur d'un infanticide va bénéficier .... D’une excuse atténuante
majeure. La mère dans ce cas ne peut être punie que d'une réclusion de 5 à 10 ans et cette
modération s'applique quel que soit son rôle de participation, quel que soit l'intensité de
l’infanticide, ceci s'explique quelque à propos de la mère que souvent il s'agit d'une jeune mère
célibataire qui a déjà soufferte pour cacher sa grossesse, qui a été rejeté par sa famille ... et c'est
une personne qui va encore souffrir de la marginalisation de la société. C'est pourquoi le
législateur n'a pas voulu aggravé son sort par une grosse sanction. Pour tous les autres agents
potentiels même le père, le régime répressif est calqué sur celui du meurtre simple ou du meurtre
aggravé. Une originalité à signaler c'est que ce complice de l'infanticide recevra une peine
supérieure à l'auteur même de l'infraction lorsqu'il s'agit même de la mère.
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découverte des premiers cadavres comme point de départ du délai décennal de la prescription
de ces crimes.
L’article 7 du code de procédure pénale prévoit qu’en matière de crime, l’ action publique se
prescrit par dix années révolues à compter du jour où celui-ci a été commis. S’agissant du crime
d’homicide volontaire, la chambre criminelle a toujours fait application de ces dispositions de
manière stricte, refusant de retarder le point de départ du délai de prescription au moment où
l’infraction était apparue et avait pu être constatée dans des conditions permettant l’exercice de
l’action publique. Pourtant, un tel report a pu être adopté s’agissant d’autres infractions,
qualifiées d’infractions clandestines par nature, telles que le délit d’abus de confiance.
Le contexte social dans lequel un enfant évolue a une incidence profonde sur sa santé
et son bienêtre. Pour les enfants des quatre coins du monde, peu de problèmes d’ordre social
causent autant de torts à leur santé que la violence et la négligence. Peu importe le type de
maltraitance infligée à un enfant, elle peut avoir des répercussions physiques et psychologiques
importantes pour le reste de la vie. Dans la présente section on va traiter la violence physique à
l’encontre d’un enfant en prenant l’exemple des coups et blessures en droit marocain et en droit
comparé.
l’article 408 du code pénal marocain dispose : ‘’ Quiconque volontairement fait des blessures
ou porte des coups à un enfant âgé de moins de quinze ans ou l'a volontairement privé d'aliments
ou de soins au point de compromettre sa santé, ou commet volontairement sur cet enfant toutes
autres violences ou voies de fait à l'exclusion des violences légères, est puni de
l'emprisonnement d'un an à trois ans.’’
Le législateur marocain a pris plusieurs mesures visant à protéger l’enfant de tout ce qui peut
affecter son intégrité physique, en matière de peine la sanction prévue pour l’auteur de telle
infraction et plus sévère à celle prévue à l’encontre du coupable qui blesse un adulte.
D’après les articles 409, 410 et 411 du C.P.M les peines peuvent être aggravées jusqu’à peine
de mort si le coupable :
1
Article 409 du code pénal marocain
2
Article 410 du code pénal marocain
3
Article 411 du code pénal marocain
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En droit français, on trouve l’article 222-14 du code pénal qui incrimine la violence portant
atteinte à l’intégrité physique de l’enfant, les peines peuvent être augmentées jusqu’aux 30 ans
de réclusion.4
Ces articles sont compatibles avec l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’enfant
de 1989 qui dispose : ‘’ Les Etats parties prennent toutes les mesures législatives,
administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l'enfant contre toute forme de
violence, d'atteinte ou de brutalités physiques ou mentales’’. 5
Le législateur marocain a donc suivi la Convention relative aux droits de l’enfant sur la
protection des enfants contre toute forme de violence, de coups ou de négligence. Cette
protection a été étendue aux enfants de moins de 15 ans sur la base de l’approche de son
homologue français.
Le législateur encourage les citoyens à intervenir pour protéger l’enfant, il a décidé de faire
une excuse atténuante pour les crimes de coups et blessures commis par une personne contre
un autre adulte lorsqu’il a été surpris par l’indécence ou la tentative de violence ou agression
violente contre un enfant de moins de 12 ans. 6
La législature marocaine a donné une grande importance à la protection des enfants que ce soit
dans le code pénal ou bien dans la procédure pénale.
Conformément aux articles 510 et 511 du code de procédure pénale, le législateur a fourni des
garanties procédurales à l’enfant victime des crimes et des délits.7 Il en va de même pour la
législation française.8 Même si ces enfants n’aient commis aucune infraction, ces mesures
protectionnistes ont été citées dans la procédure pénale au lieu d’être dans un régime spécial
D’après l’article 510 du code de procédure pénale le concept d’enfant victime d’un crime ou
d’un délit est global, Cela signifie que tout mineur qui a été victime d’un crime ou d’un délit,
que ce soit par son tuteur ou par un tiers, y est inclus.
4
Article 222-14 du code pénal français
5
La convention internationale des droits d’enfant de 1989, article 19
6
L’article 421 du code pénal marocain
7
Ces exigences protectionnistes sont le résultat des critiques de la société civile préoccupée par les enfants et
la nécessité de lois claires capables de faire face au problème (Hassan Bihi).
8
Voir l’article 375 du code civil français et l’article 760 du code pénal français
9
Hamid el ouali « nouveau prospectes pour la justice juvénile ‘’
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Annonce
d’imposer couramment à l’enfant des exigences déraisonnables (par rapport à son âge, son
niveau de développement…), de le terroriser, de l’exploiter (travail, mendicité…), de l’exposer
au danger, à la violence…
Pour bien éclairé les formes de violence psychologique, on va démontrer les résultats de
certains études pratique :
Dans une étude faite par l’équipe médicale du CHU Ibn Sina de Rabat (Maroc), durant
l’année 2016, dans le but d’étudier le profil des victimes et des agresseurs, et de décrire la nature
des violences subies, ainsi que les différents contextes de leurs survenues. C’est une étude
descriptive sur les dossiers médicaux des enfants, victimes de violences, s’étant présentés
auprès d’unité médico-légale, durant l’année 2016. Cent vingt-trois cas de violences ont été
retenus, 40 victimes de violences sexuelles soit 32,5 % des cas, dont dix cas soit 8,1 % avaient
été examinés sur réquisition judiciaire. L’agression psychologique est fréquemment associée
10
Code de la procédure pénale marocaine
11
Code pénal marocain
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- Remise à ses parents, à son tuteur, à son tuteur datif, à la personne qui le prend en charge ou
qui est chargée de sa garde ou toute personne digne de confiance,
- Remise à la section d’observation,
- Remise à la section d’accueil d’une institution publique ou privée habilitée à cet effet,
- Remise au service public ou établissement public chargé de l’assistance à l’enfance ou à un
établissement hospitalier en cas de nécessité d’opérer une cure de désintoxication,
12
https://sante.lefigaro.fr/social/sante-publique/maltraitance-infantile/definition
13
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/arretons-violence-familiale/ressources-
prevention/violence-familiale/violence-psychologique-document-travail.html
14
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/arretons-violence-familiale/ressources-
prevention/violence-familiale/violence-psychologique-document-travail.html
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Annonce
Le législateur pénal marocain conscient de la dangerosité et des effets néfastes des agressions
sexuelles sur les enfants17 , a prévu tout un arsenal juridique 18 répressif à l’encontre des
agresseurs selon la nature de l’agression et la personnalité de l’agresseur. Cependant, cette
consécration pénale de la protection des personnes vulnérables en raison de l’âge reste
incomplète. En effet, le législateur pénal refuse de consolider cette protection et de s’ouvrir à
d’autres pays3 qui ont adopté une législation spécifique de la protection des victimes contre les
agressions sexuelles, par la pénalisation expresse d’une autre forme plus dangereuse
d’agression, et qui hélas s’est propagé considérablement dans notre société marocaine ces
dernières années. En France par exemple et en dehors de la loi précitée, le législateur a adopté
deux nouvelles lois. La première est celle n° 2018-703 du 3 août 2018 renforçant la lutte contre
15
Code de la procédure pénale marocaine
16
La loi 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Maroc
17
La jurisprudence marocaine a fait face à ces effets dans plusieurs décisions. Voir l’arrêt de la Cour de
cassation n° 4/528 du 2010/05/19, dossier criminel n° 08/4/6/2941. Publié dans la revue AL MILAF, n° 19, juin
2012, p 328. Arrêt de la Cour de cassation réunie en deux chambres n° 1/463 du 19/03/2004, dossier délictuel
n° 2003/10.908, publié dans l’encyclopédie des arrêts de la Cour de cassation, Tome 1, 2007, p 207.
18
Cet arsenal national empreinte ses dispositions du droit international. voir Mohammed Benjelloun : « la
protection de l’enfant dans le droit pénal international : mythe ou réalité », revue marocaine de l’enfant et de
la famille, n° 1, janvier 2010, p 9.
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les violences sexuelles ou sexistes, et la deuxième c’est la loi n° 2016-297 du 14 mars 2016
relative à la protection de l'enfant et qui a réintroduit la notion dans le code pénal aux articles
222-31-1 et 227-27-2-1. L’article 222-31-1 du code pénal ne modifie pas les éléments
constitutifs des infractions de viol et d'agression sexuelle ni les peines encourues. En outre, le
texte limite lui-même le recours à cette qualification aux seules personnes visées4
La critique :
Le juge doit savoir que Dans certains cas, les effets de la violence psychologique sont
notablement différents de ceux de la violence physique.)
A côté de droit pénal Le droit civil peut également offrir des solutions pour aider les victimes
de violence psychologique. Par exemple, les tribunaux peuvent donner des ordonnances de
protection ou de non‑communication qui interdisent à l’agresseur de continuer d’harceler la
victime. Ces ordonnances peuvent aussi être délivrées pour donner à la victime l’occupation
unique de la résidence familiale, pour ordonner à l’agresseur de consulter un spécialiste, pour
retirer toute arme en possession de l’agresseur et pour ordonner à l’agresseur de dédommager
la victime pour toute perte monétaire, comme la perte de salaire, l’installation de mesures de
sécurité et les dépenses de déménagement. Lorsque des enfants sont concernés, un parent peut
obtenir une ordonnance de protection pour empêcher l’agresseur de s’approcher d’eux. Il peut
également être possible de changer la garde des enfants (en éliminant l’accès aux enfants ou en
exigeant qu’il soit supervisé) si le tribunal croit que cela est dans leur intérêt.
Recommandation :
Quelle que soit la nature des violences subies par l’enfant, une r éflexion sur les modalités de
coordination des acteurs autour de l’accompagnement affectif, psychologique, sanitaire, mais
aussi social et juridique de l’enfant dès la première révélation des faits, sans attendre une
quelconque condamnation juridique, apparaît essentielle. Dans ce cadre, les unités d’accueil
médico-judiciaires pédiatriques sont un lieu intéressant et peut-être le point de départ d’une
réflexion sur la manière de construire un accompagnement global qui réponde immédiatement
aux besoins de l’enfant tout en l’assistant dans les procédures judiciaires engagées.
19
(Cahill, Kaminer, et Johnson, 1999)
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Il est important de s’occuper non seulement de la violence dont est victime la personne et du
comportement d’un agresseur en particulier, mais également des conditions sociétales comme
la pauvreté, le chômage et le manque de soutien social, qui contribuent à l’utilisation bien trop
courante de tactiques abusives sur le plan psychologique
Cependant, il est clair qu’il est préférable d’intervenir de manière précoce pour prévenir la
violence que de s’occuper des importantes conséquences relatives à la santé et des autres
conséquences que subissent les victimes de violence. Pour faire une intervention précoce
appropriée à des fins de prévention, nous devons adopter des stratégies pour traiter les
conditions sous-jacentes et promouvoir la détection précoce
Crée des centres comme le centre de crise canadienne pour Les enfants et les jeunes peuvent
trouver des renseignements et des références justes en téléphonant à Jeunesse J’écoute
(1-800-668-6868) ou en visitant son site Web (www. jeunessejecoute.ca). Ces organismes
aident à planifier la sécurité et, s’il y a lieu, à trouver un endroit sûr où aller. Ils peuvent aussi
vous diriger vers des programmes et des services qui vous aideront à surmonter des obstacles
comme la pauvreté, la discrimination ou le manque d’occasions d’emploi ou de logements
accessibles.
20
https://fr.le360.ma/societe/violences-contre-les-enfants-trois-enfants-violentes-chaque-jour-plus-de-400-
viols-en-2021-255179
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