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LES SIX MOYENS DE DÉFENSE


D'ADOLF EICHMANN

1- LE TRIBUNAL N'EST PAS IMPARTIAL (NEMO JUDEX)

L'accusé fait valoir:

On reproche à l'accusé l'extermination de millions de juifs. Or les juges sont


eux-mêmes juifs et auraient pu figurer parmi les victimes. Il est donc raisonnable
de s'attendre qu'ils manquent d'impartialité et ne rendent pas un jugement
équitable. Le peuple juif et l'État d'Israël ont d'ailleurs un intérêt politique dans le
dossier. Il y a partialité ou apparence de partialité jusque devant l'opinion
mondiale. Il faudrait que l'accusé soit jugé par le tribunal d'un État neutre ou un
tribunal international.

Le tribunal juge:

Les juges sont des hommes de métier qui travaillent sous l'œil du public. Ils
ont l'intégrité morale et la volonté nécessaire pour surmonter leurs émotions et
juger selon les faits et le droit. Et puis, « un voleur n'a pas à se plaindre de subir un
procès devant un jury d'honnêtes citoyens » (Lord Wright).

2- LE TRIBUNAL N'EST PAS COMPÉTENT RATIONE PERSONAE,


RATIONE MATERIAE, ET RATIONE LOCI

L'accusé fait valoir:

Le tribunal n'a pas compétence pour juger des crimes commis avant la
création de l'État d'Israël, à l'extérieur de ses frontières, et sur des personnes qui
forcément n'étaient pas citoyens d'Israël. C'est contraire au droit international.

Le tribunal juge:

1- Le tribunal a compétence universelle, peu importe le lieu du crime, la


nationalité de la victime ou de l'accusé, parce qu'il s'agit de « delicta
juris gentium », c’est-à-dire de crimes contre l’humanité (4e convention
de Genève, 1949).
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2- L’accusé s’apparente aux pirates : hostis humani generis. La juridiction


compétente est celle du forum deprehensionis, c’est-à-dire celle de
l’État où il a été arrêté. La punition de ces crimes est l’affaire de chaque
État, qui protège ainsi les intérêts de la communauté internationale, et
les siens propres. Puisqu’il n’y a pas de tribunal international compétent,
ces crimes deviennent de compétence universelle. Il s’agit de crimes
d’une exceptionnelle gravité, commis contre l’humanité, et chaque pays
civilité a le devoir de les punir. La compétence du tribunal relève de la
nature même du crime de génocide.
3- Et puis ces crimes concernent directement l’État d’Israël qui est l’état du
peuple juif. L’intérêt d’Israël ne se situe pas au moment du crime mais
au moment du châtiment, et ce, en vertu du prince de protection de ses
citoyens.

3- L’ACCUSÉ A ÉTÉ KIDNAPPÉ

L’accusé fait valoir :

L’accusé a été kidnappé en Argentine et emmené en Israël de force. Il s’agit


d’une violation du droit international commis par Israël, et qui prive le tribunal de
sa compétence, laquelle ne peut pas s’appuyer sur une illégalité commise par
l’État. Il y a aussi violation du droit d’asile accordé par l’Argentine.

Le tribunal juge :

1- Les circonstances de l’arrestation et du transfert de l’accusé ne regardent


pas le tribunal, qui n’a pas compétence pour en connaître. Il n’y a pas
lieu de tenir compte de la manière dont un criminel a été amené devant
ses juges.

2- Le droit d’invoquer une violation de la souveraineté d’un État (ici


l’Argentine) n’appartient qu’à cet état. Le droit de l’accusé et celui de
l’État où il a été kidnappé sont des droits distincts.

3- Quant au droit d’asile, il n’avait factuellement jamais été accordé à


l’accusé par l’Argentine (qui protesta), et aucun traité d’extradition ne
liait l’Argentine à Israël. Le droit d’asile appartient d’ailleurs à l’État et
non pas au particulier qui en bénéficie. Les crimes visés n’étaient
d’ailleurs pas des crimes politiques, mais des crimes haineux qui ne
méritaient aucun droit d’asile. Accorder l’asile à un criminel de ce genre
serait de plus un abus de souveraineté incompatible avec les devoirs
d’un État en droit international.
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4- Le Conseil de Sécurité reconnut que la souveraineté de l’Argentine avait


été violée mais l’Argentine déclara l’incident clos, ce qui réduisit à
néant la violation du droit international qui aurait pu être invoquée.

5- Pour le procureur Hausner, « les criminel nazis doivent être considérés


comme des ennemis du genre humain (hostis humanis generis), et tous
ceux qui peuvent s’en emparer ont le droit de les juger, comme c’est le
cas des pirates, des marchands d’esclaves ou des trafiquants des
blanches ».

4- C’EST UNE LOI RÉTROACTIVE

L’accusé fait valoir :

L’accusé est jugé d’après une loi rétroactive promulguée en 1950, donc
après le fait (ex post facto). C’est contraire au principe nullum crimen nulla poena
sine lege, qui est une règle de droit fondamentale. Cette règle dispose que le texte
doit préexister à l’infraction. Ici, pas de texte, donc pas de crime. D’autant que
l’État d’Israël n’existait pas au moment des faits, lesquels ne pouvaient donc pas
être dirigés contre lui, ou ses citoyens.

Le tribunal juge :

1- Il y a un conflit entre deux règles de droit : le respect de la justice


fondamentale d’une part, le respect des formes d’autre part. Or ce
problème a été résolu à Nuremberg : le principe fondamental doit
l’emporter, et il commande le châtiment des crimes épouvantables
commis par le 3e Reich, ce qui est plus important que le respect de la
non- rétroactivité du droit criminel.

2- Les auteurs de ces crimes étaient parfaitement conscients du caractère


criminel de leur conduite au regard du droit international. Le droit
international n’est pas seulement fait de traités et de coutume, mais aussi
des principes généraux du droit reconnus par les pays civilisés. Ici, il y a
violation des valeurs morales universelles et des principes d’humanité
qu’on trouve dans tous les systèmes de droit des pays civilisés.

3- Enfin l’État d’Israël représente les Juifs, parle en leur nom et il a le droit
de punir les crimes commis contre eux, même avant sa fondation.
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5- C'EST UN FAIT DU PRINCE (ACT OF STATE)

L’accusé fait valoir :

Un acte accompli par un agent de l’État dans ses fonctions est un acte de
l’État lui-même et dont seul l’État est responsable. Aucun autre État ne peut
s’arroger le droit de le punir, ce qui serait intervenir dans les affaires internes du
premier État. Dans l’espèce, les actes de l’accusé s’inscrivent dans la politique dite
de solution finale du problème juif. C’était un fait du prince, et l’accusé n’en était
pas responsable. D’ailleurs les actes commis par l’accusé étaient dûment prescrits
par la loi. Ils ne pouvaient donc pas être illégaux.

Le tribunal juge :

1- Les États sont soumis au droit international, tout comme les particuliers.
L’État a droit à son indépendance, sa conservation et sa protection, mais
dans le respect des droits d’autrui.

2- Les chefs d’État sont les premiers responsables des crimes commis dans
l’exécution de leur politique. Ils en sont les auteurs et leur fonction de
chef d’État, loin d’être une source d’immunité, est une circonstance
aggravante du fait que leur politique devient celle de l’État et qu’ils sont
ainsi en position de déclencher des vagues de crimes sans précédent.

3- Le principe de l’immunité des chefs d’État n’existe plus en droit


international. Il n’y a plus deux standards moraux, un pour ceux qui
commandent, et un autre pour ceux qui obéissent. Tous les citoyens sont
égaux devant la loi, même en droit international.

4- Et puis il existe telle chose que le droit injuste (lawless law). En cas de
conflit entre la justice et la loi, la loi doit l’emporter sauf en cas de
conflit intolérable ou la loi doit alors céder devant la justice. Ainsi
quand la loi s’attaque à la justice et contredit la loi naturelle, elle perd
son caractère de loi.

5- De plus, la solution finale n’avait jamais reçu de véritable consécration


législative, car les entreprises criminelles ne font pas de lois.
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6- C’ÉTAIT UN ORDRE

L’accusé fait valoir :

Comme élément central de sa défense, l’accusé prétend qu’il était un petit


fonctionnaire d’importance secondaire, sans initiative réelle, et qu’il ne remplissait
qu’un rôle technique de second ordre. Sa participation au génocide se limitait à la
logistique des transports des Juifs vers les camps. Il était lié par les ordre reçus de
ses supérieurs, à qui il devait obéissance absolue sous peine de mort. Il s’agissait
pour lui d’un problème insoluble puisque la loi l’obligeait à obéir à un ordre illégal
sous peine de sanctions graves.

Le tribunal juge :

1- Le devoir d’obéissance cesse lorsque l’ordre est manifestement illégal


ou criminel.

2- De plus, le commandement de la loi n’a rien à voir avec le caractère


illégal des gestes posés en exécution des ordres reçus. Les peines
s’appliquent en droit international, peu importe la position du droit
interne sur la question. Chaque fois que le droit interne prescrit ce que le
droit international interdit, le droit international doit l’emporter, en vertu
de la hiérarchie des normes judiciaires.

3- La défense de nécessité n’est pas une excuse, mais simplement une


circonstance atténuante.

4- Le principe respondeat superior mène à une absurdité puisque, in fine,


seul Hitler aurait été responsable.

5- Et en fait, Eichmann n’était pas un simple exécutant. Il détenait un poste


clé, n’a subi aucune contrainte morale et se dévouait au national
socialisme au-delà de ce qui lui était demandé. Il s’est employé à
l’exécution de ses crimes de façon fanatique et impitoyable.

LES QUATRE MOYENS D'EICHMANN EN APPEL

Premier moyen d’appel

L’appelant n’a pas agi de sa propre initiative, mais comme un des


nombreux chaînons dans l’engrenage du commandement. C’était un rouage
minuscule dans un appareil complexe dirigé par Hitler.
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Le tribunal juge :

La position de l’appelant n’était nullement celle d’un subalterne, mais bien


celle d’un dirigeant. Il n’était pas un rouage, ni majuscule ni minuscule, dans un
appareil mis en marche par d’autres. Il était lui-même un de ceux dont l’initiative
faisait marcher la machine.

Deuxième moyen d’appel

L’appelant n’a contribué en rien à l’entreprise d’extermination des Juifs. Il


se bornait à fixer l’horaire des transports pour les Juifs déportés dans les camps. Il
acheminait vers les lieux d’exécution des personnes déjà condamnées à mort par
d’autres que lui.

Le tribunal juge :

L’appelant ne s’occupait pas uniquement de l’acheminement des convois. Il


a pris des décisions déterminantes dans l’anéantissement des Juifs d’Europe.

Troisième moyen d’appel

L’appelant exécutait des ordres supérieurs sans pouvoir s’y dérober, lié
qu’il était par le devoir d’obéissance et le respect du serment.

Le tribunal juge :

L’appelant ne recevait point d’ordres supérieurs. C’était lui le supérieur qui


donnait des ordres pour tout ce qui avait trait à la question des Juifs. L’idée de la
solution finale n’était pas de lui, mais il a agencé son exécution avec rigueur, zèle
et enthousiasme (con amore).

Quatrième moyen d’appel

L’appelant était contraint d’agir conformément aux ordres reçus sous peine
de mort. C’est la défense de nécessité.

Le tribunal juge :

L’appelant n’était pas contraint d’agir comme il l’a fait et ne risquait


nullement sa vie. Il en fit bien davantage que ce qu’exigeaient ses supérieurs. Il
perpétra ses crimes avec joie et délectation, à sa satisfaction comme à celle de ses
supérieurs.
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AJOUTER POUR LES ORDRES SUPÉRIEURS ET LE CARACTÈRE


RÉTROACTIF DE LA LOI

« L’accusé était étroitement lié par les instructions de Muller, son supérieur, à qui
il demandait constamment des instructions. Il le faisait pour se mettre à l’abri du
reproche d’avoir agi de son propre chef, dans les questions importantes, et d’avoir
pris des mesures fausses. »

« Il a bien fait car il fallait trouver un coupable après la catastrophe et l’accusé se
prêtait particulièrement bien au rôle de bouc émissaire. Ses activités étaient
connues partout. On ne connaît pas le tireur de ficelles, mais on connaît la
marionnette. » (…)

« Jusqu’en 1944, l’article du British Manual of Military Law disait ce qui suit :
« Les membres des forces armées ayant commis des infractions aux règles
reconnues de la conduite de la guerre qui ont été ordonnées par leur
commandement, ne sont pas des criminels de guerre, et ne peuvent donc pas être
punis par l’ennemi. »

De même l’article 347 des Rules of Lands Warfare de 1915 des États-Unis
disait : « Les membres des forces armées ne sont pas punis pour ces infractions, si
elles ont été commises sur ordre, ou avec l’approbation de leur gouvernement ou
de leur commandement. Les chefs qui ont commandé de telles infractions, ou sous
le commandement desquels elles ont été commises, peuvent être punie par les
belligérants entre les mains desquels ils sont tombés. »

« Ces dispositions, qui étaient en vigueur en 1944, n’ont été modifiées que
conformément à la loi de contrôle no 10 de 1945, lorsque la victoire était assurée;
ce n’est qu’alors que fut introduite une responsabilité pénale pour les actes
commis sur ordre supérieur. »

PROCÈS DE BARBIE
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Le boucher de Lyon, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour crimes


contre l'humanité (imprescriptibles).

Trois accusations:

1- Rafle et déportation de 86 personnes à l'Union générale des Israélites de


France, le 9 février 1943, à Lyon.

2- La déportation de 41 enfants de la colonie juive d'Izieu, le 6 avril 1944.

3- La déportation de 650 Juifs, embarqués le 11 août 1944, dans le dernier


convoi pour les camps d'extermination.

Non bis in idem: Barbie a déjà été jugé par contumace en 1954 pour l'ensemble de
ses activités à Lyon de 1942 à 1944. Ce jugement, aujourd'hui frappé de
prescription, interdit toute nouvelle poursuite, un accusé ne pouvant pas être jugé
deux fois pour les mêmes actes. Cette décision a l'autorité de la chose jugée.

Barbie quitte son procès, se disant détenu de façon illégale, ayant été victime d'un
enlèvement.

Le crime contre l'humanité d'existait pas au moment des faits.

Vergès tente de faire du procès de Barbie le procès des autres.

Vergès se fait assister de Me M'Bemba du barreau de Brazzaville et de Me Bouaita


du barreau d'Alger. Me Vergès est né au Siam d'une mère jaune.

Les juges vont prononcer leur sentence au nom d'un peuple qui, lui aussi, a du
sang sur les mains: après tout, nous en avons fait autant.

Barbie: « Rien à dire », pour chacun des témoins. Et il précise : « Je suis ici d’une
manière illégale, victime d’un enlèvement, et contraint par la force de venir devant
vous. Étant donné que, de toute façon, je suis juridiquement absent, je ne
répondrai pas, non, je ne répondrai rien. »

« Cette femme est trop allée au cinéma, et elle raconte maintenant le film qu’elle y
a vu. »

Vergès essaie d’assimiler les crimes reprochés à Barbie aux exactions commises
pendant les guerres coloniales par les militaires français.
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La déportation du 11 août 1944 : Barbie a assuré tout à la fois qu’il n’en fut pas
l’ordonnateur, qu’il n’y participa en rien, et qu’il ignora toujours ce qui se passait
à Auchwitz ou ailleurs (…) la réalité ne lui fut révélée que par les débats du procès
de Nuremberg.

Me La Phuong, du barreau d’Alger : « Ce n’est pas parce que d’autres crimes,


ailleurs, ont pu être commis, que vous ne pouvez pas juger celui qui, aujourd’hui,
nous occupe. »

Vergès : « N’oubliez pas, tribunal français, que Klaus Barbie, dans son lugubre
travail, avait la légalité pour lui. Que cette légalité soit ensuite devenue illégale n’y
change rien. »

Me M’Bemba raconte, d’après Albert Londres, la construction, en Afrique


française, du chemin de fer Trans-Océan, qui devait relier Pointe-Noire à
Brazzaville : 8,000 morts pour 140 km de voie ferrée. Et puis : « Avez-vous la
conscience tranquille pour juger Barbie? »

Me M’Bemba : « Je ne distingue pas les atrocités nazies des atrocités commises au


Vietnam par les Américains, ni de celles commises au Liban par les Israéliens. »
(Sabra et Chatila).

Vergès : « Pour nous, la défense, ce procès offense le droit, porte atteinte à la


vérité, et vise à blesser la France. »

Offense au droit : Les conditions de la remise à la France de Barbie, le 5 février


1983, constituent un enlèvement : « Vous avez parfaitement le droit de répondre
non à la culpabilité, si vous estimez que le coupable qu’on vous propose vous a été
amené par la fraude. »

Atteinte à la vérité : Barbie est étranger aux faits qu’on lui impute : « Je n’ai pas
commis la rafle d’Izieu. Je n’ai jamais eu le pouvoir de décider des déportations.
J’ai combattu la résistance, que je respecte, avec dureté. Mais c’était la guerre, et
la guerre est finie. »

Objectif de blesser la France : « Pour organiser un procès comme celui-ci, il faut y


parler au nom de l’humanité, avoir les mains pures. L’humanité n’a aucun délégué
dans cette enceinte. Je ne vois ici aucun rescapé de Sabra et Chatila. En finira-t-on
de rouvrir contre la France l’interminable procès qu’elle ne cesse de se faire à elle-
même depuis 1940? »

« Maintenant, Me Vergès va bombarder de mots, de formules, de citations, un


auditoire littéralement saoulé par son verbe, noyé dans ce flot grondant,
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impétueux, qui charrie tout et n’importe quoi, quelques rares pépites et beaucoup
de boue. » (Jean-Marc Théolleyre-Le Monde).

Ils ont tué Vergès (par Me Bernard Prévost).

« Les adversaires de Barbie voulaient une défense convenable. C’est-à-dire qui


leur convînt. C’est peu dire que Jacques Vergès ne se moula pas dans ce
conformisme. »

« L’histoire retiendra qu’à l’heure de rendre compte, Barbie fut pleinement


défendu. Comme il le voulait ou comme il l’avait accepté. Devant ses juges, son
défenseur a pu tout dire. Et même plus. En se rendant sans réserve et sans retenue
jusqu’au bout du soutenable, en allant au-delà de l’acceptable, en scandalisant, en
bafouant même, Jacques Vergès a paradoxalement et définitivement légitimé la
condamnation de son client. La défense fut sans limite. C’est cela seul qui doit
compter. C’est pour cela que le verdict est sans tache. »

« Il n’y a de Vergès libre ni à Moscou, ni a Santiago. Un défenseur sans entrave,


cela heurte parfois. Cela se respecte toujours. »

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