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Projet de renforcement de la scolarisation des

filles dans la préfecture du moyen – mono au Togo

Réalisé par :
- BAKOUTANA Davy Audrey
- GANDA SOURMA Bakéglihaga
- HOUESSINON Judicaël Urbain Kouassi
- HOUSSOU Ulvick Jarius Adanchédé
- YAPI Monney Vincent de Paul
Pour la simulation de Projet
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Réseau Africain Francophone de
Management de Projets (RAFMP)
Contexte
Les Nations Unies estiment que deux pays sur trois dans le monde sont confrontés à des
disparités entre les sexes dans l’accès à l’éducation pour tous les enfants. Au Togo, suivant le
Document Complet de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (2009-2011) le taux de
scolarisation au primaire est de 41% pour les filles contre 58% pour les garçons.

L’éducation des jeunes filles est un facteur de développement de chaque nation. Elle
permet d’assurer une amélioration de la condition de la femme et fait d’elle, un acteur non moins 2
important pour le développement. C'est pourquoi, éduquer une fille serait éduqué une nation.
Cependant, dans la région des plateaux au Togo, la préfecture du Moyen Mono est la zone où les
filles ont plus de difficultés à avoir accès à l’école avec un indice de parité de 0,76 contre 0,97
pour l’ensemble de la région des plateaux selon l'Annuaire Statistique scolaire 2006-2007. A ce
jour, il demeure certaines contraintes socioculturelles qui freinent la scolarisation des jeunes
filles.

Malgré le principe d’égalité contenu dans la Déclaration Universelle des Droits de


l’Homme qui reconnaît que tous les êtres humains sont égaux en droits sans distinction de sexe,
de culture, de race, de niveau d’éducation ou de condition sociale, l’inégalité entre les sexes est
accentuée dans les sociétés (rurales) de la préfecture du Moyen Mono du Togo où l’on voit la
femme nul par ailleurs qu’au foyer. Les parents sont plus préoccupés par la scolarisation et la
réussite des garçons que des filles. A la place de l’école, elles sont préparées à travailler à la
maison et à aider les mamans à faire le ménage. Il est très fréquent de voir les fillettes ou jeunes
filles passer toute la journée à aller puiser de l’eau ou vendre la mangue, l’orange, les œufs, etc.

En outre, la pauvreté qui règne dans les familles est un autre facteur non favorable à la
scolarisation des filles. Les parents luttent d’abord pour maintenir la nourriture quotidienne de
leur progéniture. Par conséquent, ne pouvant pas assurer l’achat de livres, cahiers, c rayons...pour
tous les enfants, ils assurent en priorité les études des garçons.

Bien que les autorités politiques aient assuré l’égalité de tous à l’éducation, à travers des
lois républicaines, sa mise en œuvre demeure difficile du fait que le budget dédié par le
gouvernement à l’éducation est insuffisant, non seulement pour la construction d’écoles afin de
satisfaire la demande des populations tant rurales qu’urbaines, mais également pour le
ravitaillement de toutes les écoles en matériel didactique.

Face à cette réalité, les zones urbaines (à forte concentration humaine) sont privilégiées
par la réalisation d’écoles publiques comme privées, pendant que dans les zones rurales il y a
insuffisance ou carence totale de structures éducatives. Sans pouvoir compter sur une quelconque
assistance matérielle, les enfants issus de ces localités doivent marcher de longues distances pour
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avoir accès aux centres éducatifs.
"Agir Pour l'Education" qui est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) ayant
pour ambition entre autres :
- garantir l’accès aux écoles pour les filles ;
- adapter l’école aux besoins, de tous les enfants (garçons et filles)
- préconiser la localisation des écoles en fonction de la facilité et la sécurité d’accès pour
les jeunes filles vivant dans des zones reculées ;
- accompagner les pouvoirs publics dans la promotion de l’accès à un enseignement
primaire et secondaire de qualité et gratuit;
a initié le présent projet pour accroître le taux de scolarisation des jeunes filles dans la préfecture
du Moyen Mono.
Cadre logique du projet

Description sommaire Indicateurs Moyens de Hypothèses clés du


objective ment vérifiables vérification secteur
But Contribuer à l’augmentation du taux de Taux de scolarisation Sondage Résistance culturelle
scolarisation des jeunes filles /crise au Nord
Objectifs  Amener les populations à mieux  Nombre de Sondage Résistance culturelle
percevoir la nécessité de personnes touchées Rapports d’activité
scolariser les filles ; par la
 Construire trois écoles primaires sensibilisation
avec logement des maîtres ; Rapport de suivi
 Prendre en charge les fournitures  Taux
scolaires de 250 filles sur 2 ans d’achèvement Facteurs climatiques
Rapports statistiques

 Nombre de fille
prise en charge

Outputs  Sensibiliser 5000 personnes pour nombre d’émissions, Sondage, Résistance culturelle
une meilleure perception de la nombre de réunions
scolarisation du rôle de la communautaires Rapports d’activité
femme ; organisées,
rapports de réception Délai de réception
 Trois écoles ont été construites ; taux d’achement
 250 filles ont été prises en nombre de filles prises en rapports statistiques
charge charge

Inputs Equipe projet Sommes obtenue/sommes Etats financiers de Etat des finances des
Acquisition des terres demandées l’ONG bailleurs
Matériel roulant de l'ONG
270.000.000 FCFA
Explication de quelques éléments du cadre logique

Résistance aux changements : dans le cadre de notre projet, ce phénomène peut s’expliquer de
diverses manières. Ainsi, comme on le note généralement dans les zones défavorisées, les adultes
eux même n’ont pas (pour la grande majorité) été à l’école, donc ils ne conçoivent pas que la
fille qui est prédestinée aux travaux domestique et champêtre puisse aller à l’école pour être peut
être plus instruite qu’eux. Dans certains cas ces filles sont déjà données à bas âge en mariage, et
donc les parents biologiques estiment qu’il ne relève p lus de leur ressort d’investir quoi que ce
soit sur elles. C'est ainsi que ça a été avant eux, au temps de leurs ancêtres, et qu'il leur revient de
faire aussi.
Amener les populations à mieux percevoir la nécessité de scolariser les filles : ceci est l’un
des objectifs de notre projet. Dans l’atteinte de cet objectif, nous voulons faire comprendre aux
parents que la scolarisation de la fille a des effets bénéfiques dans les domaines socio
économique, politique et culturel. Ainsi par exemples :
- La scolarisation peut déboucher sur un emploi mieux rémunéré qui favorise la croissance
de la productivité économique à l’échelle nationale ;
- La scolarisation des filles à un impact important sur les programmes de lutte contre la
pauvreté et de développement durable et équitable ;
- Les femmes instruites sont mieux informées et peuvent prendre des décisions concernant
la santé, la nutrition et l’hygiène en général et de l’enfant en particulier ;
- La scolarisation des filles, surtout dans l’enseignement secondaire, a une incidence sur la
baisse de la fécondité. A quelques exceptions près, l’augmentation du niveau
d’instruction, la baisse de l’analphabétisme s’accompagnent de la baisse du nombre
d’enfants par femme, les femmes instruites ayant tendance à se marier plus tard et à
utiliser davantage les moyens contraceptifs ; etc

Facteurs climatiques : ils constituent l’une de nos hypothèses, parce que nous estimons qu’ils
risquent fortement d’influencer notre projet. En ce sens que la zone cible, est une zone qui
connaît un fort taux de pluviométrie. Ainsi dans la zone on a deux saisons sèches et deux
pluvieuses : une grande et une petite. La grande saison pluvieuse va du mois d’avril au mois de
juin. Et la petite saison sèche couvre les mois de juillet à août or c’est d urant cette période qui
coïncide avec les vacances que les travaux de construction des écoles se feront. Si les travaux ne
débutent pas à temps ou si le chronogramme ou la planification du projet n’est pas suivi à la
lettre, la livraison et la réception risquent de prendre un sérieux coup, rendant par là même le
projet impossible.

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Matrice de gestion des risques

Risque Nature Probab Effet Action à Coût Responsabilit Acce Apprentissage du risque
ilité mene r risque é ptati
on
1
Résistance Culturelle Elevé Faible Sensibilisation 10 M Cellule de oui Capacité de négociation
au mobilisation Accrue communicatio
changement n de l’ONG Recherche de nouveaux sites
Refus de d’implantation
mettre à Education par
disposition les les pairs
terres

Facteurs Opérationnel faible Retard dans la Exécution des 20 M Cellule de oui bonne connaissance des saisons
climatiques livraison travaux par passation des
lots marchés prévoir une marge de livraison des
travaux beaucoup plus grande
Intensifier la
réalisation
des travaux

Crise financière faible Faible diversifier les 50 M l'ONG oui Diversifier les sources de
financière mobilisation sources de financement (des partenaires)
du financement
financement
Absence du
financement

1
10 M = 10 000 000 FCFA
Explication de la matrice de gestion des risques

La résistance au change ment : tendance selon lequel les hommes préfèrent garder leur savoir
être ou même faire, au détriment de l’évolution de la société ou de la science. Cette perception
des choses est prédominante dans le monde paysan où au nom de la tradition telle chose est
propre à l’homme et ne l’est pas pour la femme. Dans d’autre milieu la religion peut avoir un
impact sur ces formes d’interdiction. De nos jours comme dans le passé, cette forme de
marginalisation touche fortement la femme et concerne également les domaines où l’être
humain est appelé à s’épanouir : telle est l’éducation des filles dans la plupart des villages
africains.

L'impact de ce risque n’est pas élevé car nous comptons mobiliser plusieurs canaux notamment
les radios rurales et faire appel aux Réseaux des Femmes Leaders originaires de la localité qui
viendront parler de leurs propres expériences de succès grâce à leur éducation.

Facteurs climatiques : ce risque est aussi moins élevé car dans l’Appel d’Offre la construction
des écoles sera confiée à plusieurs entreprises qui auront la possibilité d’augmenter la main
d’œuvre afin d’accentuer le travail avant l’arrivée de la période des pluies.

Crise financière : elle a un impact sur le financement de projet car ce sont les ONG
internationale qui financent les projets du Sud. L’ONG ne disposant que de 2,7 millions de
FCFA soit des 10 % du coût total du projet, la situation financière des partenaires en
développement est et reste une condition non négligeable pour atteindre nos objectifs.
Ape rçu du WBS

PRSFP

Construction de 3
Sensibilisation Don fourniture
écoles

Organiser 3 Conception et Conception et


Organiser le
missions de réalisation des réalisation des
lancement du Etc
plaidoyer de 1 jour supports de supports de
projet
chacun communication formation

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