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Introduction

La scolarisation des filles est au cœur des objectifs de l’Éducation pour Tous. Dans
le monde, les filles ont moins accès à l’école que les garçons. Sur les 70% d’enfants
qui ont accès à l’école primaire en Afrique subsaharienne, on compte 89 filles pour
100 garçons. Seuls, 25% des enfants ont accès au secondaire, dont 80 femmes pour
100 hommes. Le phénomène desous-scolarisation des filles s’explique par un plus
faible accès à l’école et aussi un plus fort taux d’abandon. En effet, les filles sont
confrontées à des obstacles particuliers tout au long de leur scolarité : les coûts de
scolarisation, les mariages précoces, les conditions de sécurité notamment dans les
transports, les violences sexuelles sont des facteurs qui expliquent la déscolarisation
des jeunes filleset l’abandon post-primaire et secondaire. Plus largement, l’éducation
des filles se heurte encore à l’inégalité liée au genre, inhérente à des sociétés qui
assignent des rôles sociaux différenciés aux femmes et aux hommes. Trop souvent
encore, elles sont confrontées aux préjugés qui les empêchent d’accéder aux
mêmes opportunités que les hommes. Il y a dix ans, dans le grand élan en faveur
del’éducation pour tous, le monde s’est engagé à soutenir les filles, la plus forte
population exclue de l’éducation de base. On est bien plus conscient aujourd’hui de
la nécessité d’éduquer les filles, cela grâce en partie aux communautés qui ont
défendu cette cause à travers les organisations internationales. En dix ans, de
grands progrès ont été accomplis dans certains domaines, même si
d’autresmalheureusement, régressaient. Beaucoup d’expériences ont été tentées et
on sait mieux aujourd’hui ce qui permet d’encourager l’éducation des filles, et ce qui
l’encourage moins. Entre temps, de nouveaux défis ont surgi. Tous les enfants ont le
droit de recevoir une éducation de base de qualité, et des plans et objectifs réalistes
peuvent être tracés pour y parvenir. En cette première décennie dunouveau
millénaire, les parties concernées à tous les niveaux (des responsables
gouvernementaux, aux associations scolaires locales, aux enseignants, aux
communautés, aux familles,et aux filles elles-mêmes) doivent mobiliser les
ressources pour que toutes les filles puissent aller à l’école et achever le cursus
éducatif de base. Cela peut et doit être fait. Les études statistiques ont montré
qu’àtravers le monde le taux de scolarisation des filles est de 79% par rapport à celui
des garçons qui est de 95% entre 2000 et 2004 ; qu’au niveau de l’Afrique , il est de
73% par rapport à celui des garçons qui est de 85% et au niveau du Sénégal, il est
de 63% par rapport à celui des garçons qui est de 70%. Dans la même période, le
pourcentage de filles inscrites au secondaire est de 63% par rapport àcelui des
garçons qui est de 66% à travers le monde. Au niveau de l’Afrique, il est de 34% par
rapport à celui des garçons qui est de 40%. Au niveau du Sénégal, il est de 16% par
rapport à celui des garçons qui est de 23%. L’école est l’avenir des femmes

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