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EMC

EN QUOI LIMITER LA LIBERTÉ D’ACCÈS A L’ÉDUCATION


RESTREINT-ELLE LA PLACE DE LA FEMME DANS LA SOCIÉTÉ
AU PAKISTAN?

PARTIE I : CONTEXTUALISER / DÉFINIR LES TERMES


PARTIE II : FAITS ET HISTOIRE D’UN CAS EN PARTICULIER,
MALALA
PARTIE III: CONSÉQUENCES

PARTIE III :
1) Impact économique, politique, social et sanitaire
2) p

La non-éducation des filles présente de graves conséquences sur la vie de


chacune d’entre elles et sur le développement de leur pays tout entier, contre
lequel le gouvernement tente de lutter.
Les conséquences de la restriction de l’éducation pour les filles au Pakistan
peuvent être graves. Le manque d’accès à l’éducation concernant ces-dernières
peut provoquer des effets économiques négatifs. De plus, les filles qui ne vont pas
à l’école ont moins de chances de trouver un emploi rémunéré et donc moins de
chances de contribuer à l’économie. Cela peut limiter le potentiel économique de
l’état. Cette non-éducation des filles est un véritable manque pour le
développement du pays.
En réalité, une année de scolarisation supplémentaire fait progresser le produit
intérieur brut (PIB) annuel d’un pays de 0,37 %. Au Pakistan, le PIB est de 348,3
milliards en 2021, ce qui le situe dans la catégorie des pays à revenus moyens
inférieurs. En outre, la limitation de l’éducation peut avoir des conséquences
politiques négatives. Prenons l’exemple de Malala, en 2012, Malala, alors âgée de
15 ans, a été la cible d’une attaque par des talibans en raison de son opposition
aux restrictions imposées par ces derniers sur l’éducation des filles dans son pays.
Elle a été grièvement blessée à la tête et au cou par balle. Elle a été transportée en
Angleterre pour recevoir des soins médicaux et a réussi à survivre. Malgré une
longue période de rééducation, elle a continué ses activités en militant tout de
même pour l’éducation des filles et les droits de l’homme. De même, les filles qui
reçoivent une éducation sont mieux en mesure de participer à la vie politique et de
se faire entendre en votant, par exemple. «Beaucoup de filles que nous avons
interrogées désirent désespérément étudier, pourtant elles grandissent sans
l’instruction qui leur permettrait de faire des choix pour leur avenir » a déclaré Liesl
Gerntholtz, directrice exécutive de la division des Droits des femmes à Human
Rights Watch. Au Pakistan, par ailleurs, sur les 163 000 écoles primaires présentes
seulement 40 000 d’entre-elles accueillent des filles, ce qui est très peu. Plus
encore, ce manque cause des effets sociaux négatives pour le pays. En effet, les
filles recevant une éducation sont davantage en mesure de comprendre les enjeux
sociaux et de contribuer positivement à leur communauté. Nous pouvons prendre
l’exemple de Malala Yousafzai qui est une militante pakistanaise des droits des
femmes et de l’éducation et par ailleurs une défenseuse de la paix née le 12 juillet
1997 à Swat, une ville située au Pakistan.
Cela peut également aider à renforcer les liens sociaux et à promouvoir la stabilité
et la paix. Malala a été nommé la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix en
2014 lorsqu’elle avait 17 ans suite à sa bataille pour l’éducation des filles. En plus
des impacts économiques, politiques et sociaux, l’éducation des filles peut de
même avoir des conséquences pour la santé et le bien-être des individus. Les filles
qui ont acquit des connaissances seront apte de prendre soin d’elles-mêmes et de
leur famille. Concernant la famille de Malala, elle a vécu dans un milieu dans lequel
l’éducation est fondamentale, son père dirige plusieurs écoles privées et milite pour
la scolarisation des enfants tout comme cette dernière. En effet, le père de Malala a
joué un rôle important dans la vie de celle-ci puisqu’il l’a encouragé à poursuivre
ses études et à se battre pour le droit à l’éducation. Il a créé l’école où Malala a
étudié. L’éducation peut aussi aider à promouvoir une vie plus saine et plus
heureuse. Malala est convaincue que l’éducation est essentielle pour le
développement de l’être humain et qu’elle doit être accessible à tous. Elle
considère que les livres et les stylos sont les armes les plus puissantes pour
changer le monde, et qu’ils permettent de lutter contre l’ignorance, la pauvreté et
l’injustice. Malala a commencé à défendre l’éducation pour les filles dès l’âge de 11
ans, lorsque les talibans ont pris le pouvoir et ont interdit l’éducation pour les filles
dans sa région du Pakistan. Elle a écrit un blog anonymement pour le BBC, dans
lequel elle a raconté son expérience et a plaidé pour le droit à l’éducation pour
tous. D’autant plus, elles auront la possibilité de comprendre les enjeux
environnementaux et de contribuer à la protection de l’environnement. Outre ces
facteurs agissant au sein du système éducatif, la scolarisation des filles est
également entravée par des facteurs externes comme le travail et le mariage des
enfants, la discrimination de genre, le harcèlement sexuel, etc. Ainsi, l'éducation est
un puissant facteur de changement. Elle améliore la santé et les moyens de
subsistance, contribue à la stabilité sociale et stimule la croissance économique.
Cependant plusieurs initiatives ont été prises afin d’améliorer la situation
concernant la scolarité des filles à la fois par le gouvernement et à la fois par des
activistes, dont la plus connu est Malala. Le gouvernement a augmenté le budget
alloué à l’éducation. En 2016, par exemple, le Baloutchistan a affecté 20 % de son
budget à l’éducation. Ils ont également lancé des programmes d’éducation gratuits
pour les enfants et mit des initiatives pour encourager les filles à aller à l’école. Le
gouvernement travaille pour améliorer la qualité de l’enseignement en formant les
enseignants et en révisant les programmes scolaires. Plus encore, il a augmenté
les salaires des enseignants d’environ 10 % en 2015 en faisant de même en 2022,
pour les encourager à rester dans la profession. Il contribue à l’amélioration des
infrastructures scolaires, en construisant de nouvelles écoles et en rénovant les
anciennes. Toutefois, de nombreux modifications doivent être encore apporté
puisque l’éducation reste un défi majeur pour de nombreux enfants, en particulier
pour les filles. En effet, près de 22,5 millions d’enfants ne vont pas à l’école, la
majorité d’entre eux étant des filles. 33 % des filles en âge d’aller à l’école primaire
sont déscolarisées. Lors de la première année de lycée, seules 13 % des filles
reçoivent une éducation. Cela dit, le gouvernement pakistanais investit mais moins
que recommandé lorsqu’il s’agit de l’enseignement. En 2017, le pays dépensait
moins de 2,7% de son produit intérieur brut (PIB) alors que les normes
internationales préconisent des dépenses entre 4% et 6% du PIB. Concernant
Malala, elle a fondé en 2013 la Malala Fund afin d’aider les jeunes filles à travers le
monde à pouvoir avoir accès à une éducation correcte, elle a de même écrit un
livre nommé « Moi, Malala » racontant son histoire. Elle a notamment dévoilé que
« Nous entendons parler des réfugiés dans les journaux, à la télévision, et ce n'est
qu'en nombre, et c'est généralement de manière négative. Mais nous n'entendons
pas parler d'eux, surtout lorsqu'il s'agit de jeunes femmes et de filles. Alors j'ai écrit
le livre » We Are Displace. En affirmant cela, elle dédie son livre aux récits
émouvants des filles qu’elle a pu rencontrer lors de ses voyages dans des camps
de réfugiés et des installations à travers le monde.
Le manque de scolarisation a un impact négatif sur de nombreux secteurs
dont l'économie, la santé, la société et la politique, toutefois le gouvernement
essaie de le combattre, mais ce n'est toujours pas suffisant. A propos de Malala,
elle est maintenant une militante internationale pour l’éducation et les droits des
femmes, et elle continue de se battre en militant pour un monde plus juste et plus
équitable et continue ses activités concernant Malala Fund.

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