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Entre 1990 et 2015, le taux d’extrême pauvreté dans le monde a reculé, passant de

36 % à 10 %. Toutefois, le rythme du changement s’est ralenti et la crise liée à la


COVID-19 risque hélas d’anéantir des décennies de progrès dans la lutte contre la
pauvreté. Une nouvelle étude publiée par l’Institut mondial de recherche sur les
aspects économiques du développement de l’Université des Nations Unies indique
qu’un demi-milliard de personnes, soit 8 % de la population mondiale, risquent de
tomber dans la pauvreté en raison des retombées économiques de la pandémie.
Pour la première fois depuis 1990, la pauvreté pourrait donc augmenter au niveau
mondial — un retour 30 ans en arrière.

(…) Dans le secteur de l’éducation, 166 pays ont fermé les écoles et les universités à
l’échelle nationale. Plus de 1,52 milliard d’enfants et de jeunes ont dû cesser d’aller à
l’école ou à l’université, soit 87% du nombre total de personnes inscrites. En outre, près
de 60,2millions d’enseignants ont cessé de donner cours en classe. La fermeture des
écoles a toute une série de conséquences nuisibles pour les enfants et les
jeunes, notamment l’interruption de l’apprentissage et la réduction des interactions
humaines, qui sont essentielles à leur développement social et comportemental.
Elle prive en outre de nombreux enfants de repas et d’un lieu sûr. La perte de repas pèse
sur le revenu des familles, qui demandent par conséquent aux femmes et aux filles
d’effectuer davantage de travail non rémunéré. Selon les estimations du Programme
alimentaire mondial, plus de 320 millions d’élèves qui fréquentent l’école primaire
dans 120 pays ont cessé de bénéficier des repas scolaires. L’interruption de la
scolarité entraîne également des lacunes dans la garde des enfants, ce qui pèse sur
l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, en particulier pour les femmes et les
parents qui doivent aider les enfants à apprendre à la maison. Si elle se prolonge, la
perturbation de l’éducation risque d’augmenter le nombre d’enfants qui sont forcés à
travailler ou à se marier, ce qui freinerait la croissance des pays en développement.
Dans un rapport publié récemment, le FMI a montré que les mariages d’enfants
réduisaient de 1 % le PIB des pays à faible revenu.

Source : https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/poverty/

Questions : Vous y répondrez en argumentant correctement.


• Qu’est-ce que la pauvreté ?
• Pourquoi le secteur éducatif est-il essentiel pour lutter contre la
pauvreté ?
• Quelles sont les conséquences de la fermeture des écoles dans les
pays en développement ?
• Pourquoi ses populations, dans ce contexte, sont-elles plus
touchées par l’exclusion ?
• En est-il de même dans les pays développés ? partout ?

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