Introduction aux sciences sociales

Séance 4 – Stéréotypes et préjugés

Allez les filles !

2022-2023
 Plan de la séance

- Reprise du cours précédent

- Idées principales
- Questions ?
- Allez les filles !
 Reprise du cours précédent
- Mots-clefs :
- Démocratisation, massification, performances scolaires, taux de
scolarisation, dispersion des performances scolaires, politiques
éducatives et inégalités
- Performances scolaires et :
- Comparaison chronologique (évolution dans le temps)
- Comparaison internationale (entre pays)
Rem. : analyse critique d’une enquête par questionnaire (méthodo.)
- Inégalités (et politiques publiques associées)
 Allez les filles ! – Docs.

- Lecture de la brochure p. 26 à 34 :
- Document 1
- Document 2

Qu’en avez-vous retenu ? Principaux arguments ? Idées ? Remarques ?

Incompréhensions ?
 Allez les filles ! - Introduction

- La sociologie de l’éducation (suite)

- De l’enjeu de démocratisation de la scolarisation…
- … à la question des effets du genre sur la scolarisation
- La montée de la scolarisation des filles :
- Un mouvement de fond
- Réussite scolaire et genres
- Origine sociale et réussite scolaire
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- La montée de la scolarisation des filles : un mouvement de fond

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- La montée de la scolarisation des filles : un mouvement de fond

- Ecole primaire : depuis les années 1960, les filles redoublent moins
que les garçons à l’école primaire
- Collège : une « traversée » fluide (4ème et enseignement général)
- Lycée : effectifs et qualité
- Université : effectifs
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- Montée de la scolarisation des filles et réussite scolaire

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- Montée de la scolarisation des filles et réussite scolaire

Ligne Total : Entre 1980 et 2017, le taux de réussite au baccalauréat n’a cessé d’augmenter
Lignes 2 & 3  Comparaison Filles & Garçons : entre 1980 et 2017, le taux de réussite au baccalauréat des
filles est toujours supérieur à celui des garçons.
Ligne écarts : entre 1980 et 2017, l’écart de réussite au bac entre les filles et les garçons a presque doublé au
profit des filles (après s’être réduit à 2 reprises : 1990 et 2010).
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- Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées
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- Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées

En 2018, les filles sont proportionnellement moins nombreuses que les garçons dans les filières
réputées, identifiées, intériorisées comme masculines : la filière S mais aussi la filière STI (Sciences &
techniques Industrielles) qui ne comprend que 7% de filles contre 88,2% pour la filière ST2S (Santé et
Social). Spécialisation genrée des filières du secondaire.
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- Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées
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Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées

En 2015, dans l’enseignement supérieur, les titulaires d’une licence et d’un master sont plus souvent des
femmes (respectivement 58,2% et 59,9%), mais elles sont un peu moins de 45% parmi les titulaires
d’un doctorat.
Les diplômes d’ingénieur et de docteur en médecine sont des diplômes qui reproduisent les stéréotypes
de genre / le bac pro est un diplôme masculin
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Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées
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Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées

Les femmes sont plus nombreuses dans presque toutes les filières universitaires à l’exception des
filières réputées les plus masculines : sciences fondamentales et leurs applications (maths, physique,
chimie, informatique) et STAPS.
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Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées
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Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées

- Les femmes représentent aujourd’hui 30% des diplômés des écoles d’ingénieur.
- En 40 ans, leur part au sein des diplômés a néanmoins été multipliée par quatre (7% en 1975 ; 30%
en 2015).
- Même si elle se poursuit, cette évolution marque le pas depuis 1985.
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Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées
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Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées
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Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées

Un phénomène d’auto-exclusion
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Montée de la scolarisation des filles et maintien des différences genrées
- Les garçons continuent à s’orienter vers deux types de filières et de
diplômes :
- d’un côté, les plus prestigieux et rentables scolairement et
professionnellement (filières scientifiques, CPGE, diplômes
d’ingénieur, doctorat),
- de l’autre, les moins académiques et les plus techniques (bac pro,
Staps à l’université)
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Comment expliquer la réussite scolaire des filles ?
- Paradoxe apparent : comment comprendre que les filles réussissent
mieux à l’école que les garçons sans que cela ait d’effets immédiats sur
leur réussite professionnelle ?
- Mosconi, Nicole (1998). « La réussite des filles et des garçons et
socialisation différentielle des sexes à l’école », Recherches féministes,
Vol. 11, n° 1, 1998, p. 7-17
- Hypothèse : si l’école crée des conditions qui permettent aux filles de
réussir sur le plan scolaire, elle a recours à des formes de socialisation
qui vont entraver le développement professionnel des femmes.
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Comment expliquer la réussite scolaire des filles ?
- Les garçons occupent plus l’espace didactique et sonore de la classe que les filles

- Les filles ne sont pas incitées à s’affirmer, à s’exprimer publiquement

- La reproduction d’une socialisation différenciée et un partage sexué des tâches

dans ce qu’elles/ils attendent des filles et des garçons

- Favorisation de la réussite scolaire mais contribution à une socialisation marquée par

les inégalités entre sexes
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Comment expliquer la réussite scolaire des filles ?
- La meilleure réussite scolaire des filles sur les garçons fait appel à des
explications contradictoires :
- Celle de l’expérience commune : elles s’adapteraient mieux aux
exigences de l’enseignement et au respect des règles
- Une double culture intériorisée (Baudelot et Establet) : culture du
respect des règles chez les filles, culture du combat chez les garçons
Rem. : intériorisation = ensemble des processus par lesquels certains
éléments du monde extérieur sont intégrés au fonctionnement mental
de l'individu, contribuant à l'organisation des structures affectives et
cognitives.
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L’origine sociale
- Pas d’annulation des effets de la classe sociale
« Tous les progrès enregistrés se sont accomplis dans le strict respect des
inégalités scolaires et sociales » (Baudelot et Establet, 1992, p.14).
- Le poids du cursus scolaire et de la classe sociale sont plus forts que le
poids du genre.
- A milieu social identique, un garçon titulaire d’un bac général aura plus de
probabilité d’obtenir une licence qu’une fille titulaire d’un baccalauréat
technologique.
- A baccalauréat et mention identique, un garçon de milieu social favorisé aura
plus de probabilité de faire des études supérieures qu’une fille de milieu
défavorisé.
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L’origine sociale
- La plus grande réussite scolaire des filles s’observe dans toutes les classes sociales
et l’effet de l’origine sociale sur la scolarité est moins accentué chez les filles que
chez les garçons : on a plus de probabilité de faire des études supérieures si on est
une fille de milieu populaire que si on est un garçon de milieu populaire.
- L’institution scolaire est plus favorable aux filles que d’autres institutions : au sein
de la famille ou de l’entreprise, les inégalités de genre sont plus marquées
- Bien que plus favorable aux filles que d’autres institutions, l’école ne contribue-t-
elle pas également à la fabrication des inégalités de genre ?
Duru-Bellat, Marie. « À l’école du genre », Enfances & Psy, vol. 69, no. 1, 2016, pp.
90-100.
 Préparation de la séance suivante

- Origine sociale, classes sociales

- Lecture de la brochure p. 40 (doc. 1 et 2)