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FILIERE : URBANISME

SEMESTRE 3 : URBANISME OPERATIONNEL

UNITE D’ENSEIGNEMENT : SCIENCES ET TECHNIQUES DE L’AMENAGEMENT


URBAIN

MATIERE : POPULATIONS ET SOCIETES URBAINES

ENSEIGNEMENT : SOCIOLOGIE URBAINE


VOLUME HORAIRE
COURS MAGISTRAL : 20 HEURES

TRAVAUX DIRIGES : 0 HEURE

TRAVAUX PERSONNEL : 20 HEURES

CREDIT : 2
MODE D’EVALUATION
CONTRÔLE CONTINU : MAI

EXAMEN FINAL: MAI

DOSSIER A RENDRE : NEANT

AUTRE : NEANT
ENSEIGNANT

JOHNSON Adodo Hervé


Sociologue, Aménagiste du territoire
Email adodojohnson@yahoo.fr
CONTENU :

Introduction à la sociologie générale

Introduction à la sociologie urbaine

Introduction à l’enquête sociologie


OBJECTIF GENERAL :

Familiariser l’apprenant avec : (i) les concepts de


base de la sociologie en général, de la sociologie
urbaine en particulier ; (ii) les différents mode
d’investigation en sociologie

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

Introduire la sociologie générale

Introduire la sociologie urbaine

Introduire l’enquête sociologique


PLAN DU COURS
INTRODUCTION À LA SOCIOLOGIE GÉNÉRALE
Introduction
définition de la sociologie
les questions dominant l'approche sociologique
les particularités de la sociologie
Les débuts et naissance de la sociologie
les pré sociologues
les précurseurs de la sociologie 16eme siècle
les fondateurs
naissance de la sociologie
l'explication sociologique
la démarche sociologique
La réalité sociale
le fondement de la réalité sociale
la socialisation
le contrôle social
L’organisation sociale
type de solidarité et type sociaux
les sociétés traditionnelles
les sociétés techniques
types idéaux et organisations sociales concertent
Le changement social
PLAN DU COURS

INTRODUCTION A LA SOCIOLOGIE URBAINE

Objet et champ d’action

Les courants de pensée


L’école de Chicago
Maurice Halbwachs
Henri Lefèbvre
Manuel Castells
Georges Balandier

La ville
Approche de définition
Origine et évolution
PLAN DU COURS
Contenue enquete
BIBLIOGRAPHIE :

• Mendras, Elément de sociologie ; Paris, Armand Colin,


1975.
• Guy Rocher, Introduction à la sociologie générale, Tome
1, 2 et 3, HMH, collection Points, 1968, 252 pages
• Madeleine Grawitz, Méthodes des sciences sociales; Ed.
Dalloz
• Yves Grafmeyer, Sociologie urbaine, Nathan, 1995, 128
pages
• Yves Grafmeyer et Isaac Joseph, L’école de Chicago,
Champ urbain, 1979, 334 pages
• Manuel Castells, La question urbaine, Maspéro
INTRODUCTION GENERALE
A LA SOCIOLOGIE
DEFINITION DE LA SOCIOLOGIE
Les sociologues s'accordent sur la difficulté à
définir la sociologie.

Parmi les multiples tentatives d’approche de


définition, retenons celle de Yves Crozet qui
considère la sociologie comme une science qui
« se propose d’étudier scientifiquement l’homme
vivant en société, les relations entre les individus
et les mécanismes de fonctionnement des
sociétés humaines »
La sociologie est donc la branche des
sciences humaines qui cherche à
comprendre et à expliquer l'impact du
social sur :
les représentations (façons de penser) ;
les comportements humains (façons
d'agir).
La sociologie s’est constituée un espace la entre
science et littérature.

Comme la littérature, à travers les romans, la


sociologie propose des représentations de la
vie sociale.
 
Mais contrairement à la littérature, l’approche du
monde social de la sociologie est scientifique,
même si une telle approche est loin d’atteindre le
degré d'objectivité des sciences de la nature
La sociologie est :

l’étude de la réalité sociale.

une science qui observe des faits sociaux en les


séparant des jugements de valeur.
Les questions au cœur de la sociologie moderne.

Comment expliquer que les collectivités humaines


existent et se maintiennent ?

Comment l’individu se rattache t - il à sa collectivité ?

Comment s’organisent les groupes sociaux ?

Comment se produit et s’expliquent le changement,


sociale ?

Ces questions ont toujours marquées la réflexion sur


l'équilibre dans la société
LES DEBUTS DE LA SOCIOLOGIE
LA PRE SOCIOLOGIE
Platon (philosophe de la Grèce antique, 428-348
avant Jésus-Christ).

Planton pense qu’une société, en l’occurrence la


cité grecque, est composée :
des travailleurs manuels qui entretiennent les
membres de la cité ;
des guerriers défendent la cité ;
des dirigeants et les magistrats gouvernent la
cité.

L’ordre social est maintenu dans la cité, si chaque


individu y évolue dans le cadre de son statut
social, acquis sur la base de ses compétences.
Aristote (philosophe, 384-322 avant Jésus christ)

Aristote a observé, comparé et classé 158 cités


grecques et étrangères, pour conclure le facteur
d’équilibre d’une société est la politique.

Il entend par politique la possibilité qui est


donnée à l’homme de dire ce qui est juste ou ce
qui est injuste.
Saint Augustin (354-430, évêque, théologien,
philosophe moraliste).

Saint Augustin pense que l'équilibre d’une société


est basé sur l'intelligence et la foi.

Pour lui, il y équilibre de la société, si les hommes


évitent de vivre dans le péché pour observer
strictement les règles des institutions religieuses,
même si elles sont injustes.
Ibn Khaldoun (philosophe arabe 1332 –1406)

Ibn Khaldoun s'est démarqué de l'histoire


événementielle pour aborder la question de
l’équilibre dans une société sous l'angle plus
sociologique.

Selon ses écrits, l’histoire des sociétés est


marquée par des cycles sociaux, eux mêmes
rythmés par la domination de groupes qui
finissent au bout d’un siècle par s’épuiser au
pouvoir.
Que retenir des Pré sociologues

Que bien avant l’apparition de la sociologie, ils ont étudié


des sociétés.
Ainsi l’histoire de la sociologie a été marqué par :
Platon (Économique) ;
Aristote (Politique, République, Poétique, Organon ;
Ibn Khaldoun (dans Muqaddima, il introduit une
méthode précise et critique des sources et met les
évènements en perspective pour déterminer les causes
de la montée et du déclin des dynasties arabes) ;
Etc.
LES PRECURSEURS DE LA SOCIOLOGIE
Au 16ème siècle, la réflexion sur le sociale
évoluera avec ces penseurs comme :
Condorcet,
Voltaire,
Rousseau,
Montaigne,
Rabelais,
Machiavel,
Montesquieu,
etc.,

Ils ont fait en leur temps avec les outils dont il


dispose, l'autopsie de leur système social à
travers des critiques sociales.
Machiavel (1469 – 1527 - Homme politique italien)

Dans "Le prince", Machiavel annonce déjà une


démarche sociologique moderne.

A partir d’une série d’observation de la société, il


définit des règles d’une société politique efficace.

Pour lui l’ordre social ne peut exister que


lorsqu’une communauté est gouverné par l’Etat.

L’Etat dans son entendement est une puissance


souveraine, absolue et indivisible qui est au
dessus de toutes les composantes d’une
communauté.
Charles de Montesquieu (1689-1755)

Montesquieu affirme que la connaissance des


sociétés est l’affaire de la science et non de
croyance.

La réalité sociale est donc ordonnée et obéit à une


logique.

Pour comprendre cette réalité, il faut décrire ce qui


est et non ce qui doit être.

En adoptant ainsi une démarche scientifique et


non des explications théologique ou morales,
Montesquieu fait figure de véritable précurseur de
la sociologie.
Que retenir des précurseurs

Qu’au début du XIXe siècle, plusieurs penseurs


ont cherché à constituer un savoir aussi
objectif que les sciences physiques, qui
porterait sur le domaine des organisations
humaines et des relations sociales.
C’est le cas de :
Montesquieu, (De l'esprit des lois dans lequel il propose
d'appliquer une méthode inductive et comparative à
l'analyse des systèmes politiques, afin d'en dégager les
lois).
Saint Simon (dans physiologie sociale, il est le premier
à proposer une théorie "scientifique" des phénomènes
sociaux au début du XIXe siècle ()
Alexis de Tocqueville est souvent compté parmi les
précurseurs de la sociologie pour ses études sur la
Révolution française (L'Ancien Régime et la Révolution)
ou sur les États-Unis (De la démocratie en Amérique). Il
analyse ici les sociétés et compare la société américaine
et les sociétés européennes.
Etc.
LES FONDATEURS
Le terme de sociologie a été inventé par
Emmanuel-Joseph Sieyès et a été popularisé par
Auguste Comte dans le sens d'une physique
sociale à partir de 1839..
Auguste Comte (1798 – 1857),

Il fut le secrétaire de Saint-Simon. Il a été le


premier à employer le mot sociologie.

Il est souvent considéré en comme un des pères


fondateurs de cette science

Il développa des théories sociologiques dans le


système de politique positive
Auguste COMTE

Adepte du courant de pensée positivisme, il estime


que seule la connaissance scientifique des faits
peut prétendre à la vérité.

Sur cette base, il crée la sociologie qu’il considère


comme la physique sociale, censée mettre en
évidence des lois sociales, à l’instar de la physique
qui met en évidence des lois physiques.
Alexis de TOCQUEVILLE (1805 - 1859)

Les idées de Tocqueville ont exercent une


influence sur l'évolution la pensée sociologique.

Pour lui, l’équilibre d’une société se repose sur la


démocratie, c’est dire l’égalité des conditions.

Mais la démocratie favorise l’individualisme et


risque de conduire à la tyrannie de la majorité.

La tyrannie ne peut être évitée que si les membres


de la société participent aux affaires publiques.
Karl MARX (1818 – 1883, homme politique allemand )

Marx est le plus grand et le moins dogmatique de tous


les fondateurs de la sociologie. Son apport scientifique
à cette discipline a été appréciable.

Il définit une société par son mode de production, qui à


son tour détermine les relations sociales.

Le mode de production est formé par :


les forces productives (ensemble des ressources
matérielles : matière première, machines, entreprises,
etc.) ;
les rapports de production (rapport de la propriété sur
les ressources matérielles).
Karl MARX (1818 – 1883, homme politique
allemand )

Il y a un mode production : féodal, capitaliste,


socialiste, communiste).

Le mode de production détermine les relations


sociales.

Ainsi les relations sociales sont façonnées par


l’infrastructure économique.

C’est le système économique (infrastructure) qui


détermine les systèmes juridique et politique
(superstructure)
Emile DURKHEIM (1858 - 1917)

Il s'inspira de certaines théories d'Auguste Comte pour


renouveler cette science humaine, voulait en particulier
« étudier les faits sociaux comme des choses » fut
celui qui donna à la sociologie un développement
intense et régulier au cours du XXe siècle. Durkheim fut le
premier à aborder la sociologie comme une discipline
scientifique.

C'est le premier à avoir élaboré une méthode


scientifique pour la sociologie (les Règles de la
méthode sociologique) et qui allie une méthode
sociologique à une recherche empirique (le suicide)
Max WEBER (1864 - 1920)

Depuis Durkheim, la sociologie devient une


science ayant son objet, les faits sociaux
spécifiques, qui est analysé grâce à une méthode
scientifique.

Il a inventé la sociologie compréhensive qui a pour


objet l’étude des actions sociales.

Une action sociale est une conduite à laquelle un


individu accorde une signification et une
intentionnalité ; elle est entreprise en tenant
compte des réactions des autres
QUE RETENIR DE LA NAISSANCE
DE LA SOCIOLOGIE ?
La sociologie a été pensée et élaborée dans des
périodes de dissolution sociale.

Les pré-sociologiques, les précurseurs comme les


fondateurs, ont jeté les bases de la sociologie dans
leur quête d'une réponse à un dysfonctionnement
de la société et aux malaises qu’il suscite.
La sociologie comme science est née au cours
du premier quart du 19ème siècle dans une
société moderne en une crise fondamentale liée,
entre autres à la révolution industrielle qui
engendre la dissolution sociale, la mutation des
structures économiques, politiques et sociales et
le passage sans transition de la vie rurale à la vie
urbaine.

C’est dans un climat de crise et d'inquiétude que


Auguste COMTE, en quête d’un nouvel ordre,
fonde la sociologie. C’est un pays marqué par
l'affaire Dreyfus, la défaite de 1870, la commune,
la guerre de 1914, que Emile DURKHEIM élabore
les règles de la méthode sociologique)
L’époque de sa naissance et le caractère donné
aux premières études sociologiques affirme la
vocation de la sociologie : étudier les
phénomènes sociaux résultant de la dissolution
sociale

C'est une science qui donne une signification aux


faits sociaux considérés comme anormaux ou
surprenant ; elle explique cette signification, qui
très souvent échappe à ceux qui vivent
l’événement.
Evolution de la sociologie

La sociologie a été enseignée avec son nom en


propre pour la première fois à l'université du Kansas
à Lawrence aux États-Unis en 1890 par Frank
Blackmar, avec pour titre du cours : Elements of
Sociology.
 
Le développement de la sociologie doit dès lors être
saisi à partir d'un contexte historique spécifique, les
trois révolutions, qui a suscité un développement des
réflexions sociologiques et aboutit à
l'institutionnalisation de la discipline.
COURANTS DE LA SOCIOLOGIE
La sociologie naît dès lors non seulement de
la volonté de décrire la vie sociale mais
également d'apporter des réponses aux
troubles sociaux.
 
Deux points de vue s'opposent souvent à
l'intérieur de la sociologie :
le paradigme holistique d'Émile Durkheim
le paradigme atomistique défini par
Max Weber.
Pour Émile Durkheim,

La société est un tout qui est supérieur à la


somme de ses parties, elle préexiste à
l’individu et les individus sont gouvernés par
elle.
Dans ce cadre, la société englobe les
individus et la conscience individuelle n'est
vue que comme un fragment de la
conscience collective.
Selon ce point de vue, l'objet des recherches
sociologiques est le fait social, qu'il faut traiter
comme une chose, sa cause devant être
cherchée dans des faits sociaux antérieurs.
Le fait social, qui fait l'objet d'une
institutionnalisation, est extérieur à l’individu
et exerce une contrainte sur ce dernier.
Pour Max Weber.
 
Chaque individu est un atome social. Les
atomes agissent en fonction de motifs,
intérêts, d’émotions propres et sont liés aux
autres atomes. Un système d'interactions
constantes entre les atomes produit et
reproduit la société.
 
.
Selon ce point de vue, l'objet des recherches
sociologiques est l'action sociale.
L’accent est porté sur la cause des actions
sociales et le sens donné par les individus à
leurs actions.

On ne cherche plus des arrangements


d’institutions mais un horizon de significations
qui servent de références
.
Sociologie : une discipline en mutation
 
La sociologie contemporaine se limite à
l'étude des organisations humaines et
institutions sociales, en utilisant
principalement une méthode comparative

Elle s'est concentrée sur l'étude de


l'organisation des sociétés modernes.
Domaines d’études
 
Les domaines d'études en sociologie sont
presque aussi nombreux que les
phénomènes sociaux.
Il peut s'agir de l'étude
des mouvements sociaux,
de la déviance,
de la sexualité humaine,
de l'éducation,
de l'évolution des mentalité
de l'immigration,
du travail, d
es grandes familles sociales comme les
enseignants, les étudiants, les lycéens,
l'armée...
LA DEMARCHE SOCIOLOGIQUE
Pour rendre compte de la réalité sociale, le
sociologue, adopte une démarche
scientifique ou « démarche sociologique ».
Un sociologue ne travaille pas sur des faits
de société (la forte mortalité due aux
accidents de la route),

mais plutôt sur des faits sociologiques


(pourquoi le fait de vivre en France qui
engendre cette forte mortalité).
La démarche sociologique est le
questionnement pour déterminer le caractère
sociologique d’un fait social

(Quel corrélation y a t-il entre le fait de vivre


en France et la forte mortalité sur les routes ?

Comment expliquer que le fait de vivre en


France engendre cette forte mortalité)
La démarche sociologique c'est formuler une
question.

C'est à dire :
écarter les prénotions,
refuser des évidences,
éviter jugement de valeur dans la formulation
de la question
La démarche sociologique c'est construire une
hypothèse et choisir des indicateurs pour le
vérifier.

Exemple d’hypothèse : ‘’l'intégration familiale protège du suicide et


l’indicateur de cette intégration le statut matrimonial’’.
Il importe de souligner qu'avant de formuler son hypothèse, il faut
disposer au préalable d’une problématique.
La démarche sociologique, c'est vérifier son
hypothèse en le confrontant aux observations
réalisées à partir des indicateurs retenus.

Il s'agit de rassembler les informations pour tester l'hypothèse, ce qui


implique qu'il faut avoir une méthode pour recueillir les informations qui
lui sont indispensables et les analyser.
Recherche empirique et ses méthodes
 
L'étude des phénomènes sociaux se fait par
le biais d'un certain nombre d'outils qui
permettent au sociologue d'appréhender des
phénomènes dont l'échelle dépasse ses
possibilités de perception individuelle, mais
aussi de limiter les inductions qu'il fait au
cours de son travail.
Parmi ces outils peuvent être trouvé :
le questionnaire,
le sondage,
l'observation in situ (participante ou non),
l'entretien,
le récit de vie,
l'analyse en groupe (ou « focus group »),
l'analyse de contenu,
l'analyse statistique,
l'analyse des réseaux sociaux,
la recherche-action.
Généralement, les méthodes sociologiques se
scindent en deux catégories complémentaires :
Méthodes quantitatives.
Les études quantitatives permettent l'étude des
ensembles, la comparaison des unités vis-à-vis
de tendances générales.

Les limites des études quantitatives sont atteintes


lorsque le chercheur s'interroge sur un
phénomène unique ou sur des trajectoires
biographiques.

Les statistiques et les sondages sont les outils


principaux de l'étude quantitative.
 
Méthodes qualitatives.

Observation détaillée, description de


situation, c'est-à-dire une analyse de
discours, un outil de codage qui permettent
de faire ressortir les typologies, des
tendances générales etc.

Ainsi, parmi les méthodes utilisées dans


l'enquête sociologique, on retrouvera
notamment l'entretien et l'observation.
LES METHODES DE RECHERCHE
SOCIOLOGIQUE
Pour expliquer un phénomène, le sociologue met
en œuvre deux méthodes
La méthode quantitative

Elle donne la priorité à la recherche de


régularités statistiques.

Elle nécessite la construction de variables et


l'analyse des relations entre ces variables.

Elle se prête bien à l'analyse de pratiques ayant


une certaine fréquence
(le suicide, la violence urbaine, le mariage, la réussite scolaire, etc).
La méthode qualitative

Elle se fonde sur la recherche de relations


logiques entre deux phénomènes sociaux.

Elle privilégie la recherche d'identité de


structures entre deux phénomènes et l'analyse
fonctionnelle.

Cette méthode convient pour l'étude des


phénomènes unique dans l'histoire
(explication de l'apparition du capitalisme).
L'explication sociologique utilise souvent ces deux
méthodes de façon complémentaire.

La méthode quantitative se prête mieux à la


vérification.

Cependant, bien que fréquents, certains phénomènes


échappent aux régularités statistiques.

Pour les comprendre, l’explication sociologique a


recours à la méthode qualitative
LA REALITE SOCIALE
RAPPEL :

La sociologie est l’étude de la réalité sociale.


La réalité sociale, objet d’étude de la sociologie,
c'est l'ensemble des actions sociales (Weber)
Une action considérée comme sociale quand :
l'individu, l'acteur ou le groupe qui le commet agit
en tenant compte des autres acteurs
(deux personnes qui vivent dans une ville sans se connaître où se rencontrer n'ont pas à proprement
parler de relation sociale puisque les actions de l'un n'affecte pas le comportement de l'autre)  ;

l’action a un sens pour les autres


(tendre la main pour saluer quelqu'un est un exemple de l'action dont la signification est claire pour tous)

celui qui la commet tient compte de la façon dont


elle va être interprétée par les autres et la réaction
qu'elle doit susciter.
Il existe trois d'actions sociales :
 l'action traditionnelle qui consiste pour l'individu,
à respecter les usages sans s'interroger sur la
finalité de l'action
(respecter le code de la route, respecter les habitudes vestimentaires, etc.)

 l'action affective qui est une réaction, souvent


qualifiée d'instinctive
(se quereller)

 l'action rationnelle qui se commet en rapport avec


des valeurs (attitude du capitaine qui coule avec son bateau)
en fonction d’un buts (l'action de l'individu qui choisi un objectif et les moyens les
plus efficaces pour l'atteindre).
Etudier l'action sociale dans la société moderne,
c'est s'attacher à déterminer au niveau des
interactions entre les individus, les mobiles
conscients ou inconscients de leurs stratégies.

C’est quoi l’interaction sociale ?

C’est le rapport entre deux personnes ; elle constitue


la plus petite unité d'observation en sociologie. Elle
ne se fonde pas sur le hasard, mais se structure et
s'organise au niveau de l'individu et de la société.

Une action sociale est constituée d'une multiplicité


d'interactions.
La réalité sociale, objet d’étude de la sociologie,
c'est l'ensemble des faits sociaux (Durkheim)

Les faits sociaux sont l'objet de l'étude de la


sociologie.

Ils sont l'expression de la conscience collective


Il existe au sein de chaque personne :
Une conscience collective (la somme des
manières d'agir de penser et de sentir qui
composent l'héritage commun d'une société).
La conscience collective est le résultat d'un
brassage de pratiques et d'idées mises en
œuvre par les membres d'une société depuis
des générations.
s'établit au cours de l'histoire, se transmet de
génération en génération, est admise et
pratiquée par la majorité des membres d’une
société.
transcende les individus.

Elle est contraignante.


La conscience collective réunit les individus, fait
de la société une entité morale, harmonieuse.

Pour appartenir à un groupe il faut accepter de se


plier et de pratiquer ses manières d'agir, de
penser et de sentir.

Dans une société, l'affaiblissement de la


conscience collective favorise le développement
de comportements anormaux.
La conscience individuelle est constituée des
opinions et expériences propres à l'individu.

L'individu guidé par sa seule conscience


individuelle ne peut pas vivre en groupe, parce
qu’il poursuit exclusivement son intérêt,
s'empêche de tisser des liens sociaux durables.
Faire une analyse sociologique c’est comprendre
les fait sociaux à partir des individus, car leurs
actions sociales révèlent de la conscience
collective et non de la conscience individuelle.

Un fait social ne peut donc être expliqué que par


un autre fait social antérieur.
(Pour expliquer le suicide, par exemple, il ne faut pas interroger des individus qui ont
tenté de se donner la mort, mais rechercher les variables sociologiques favorisent le
comportement : âge, sexe, situation matrimoniale, etc.)
LE FONDEMENT DE LA REALITE
SOCIALE
Un fait social ou une action social est toujours
fondées sur des normes et des valeurs.

Le comportement de l'individu dans une société


est orienté par les nomes et des valeurs
communes à l'ensemble d'un groupe social
auquel il appartient.
Les normes

Elles sont des règles qui régissent l'action des


individus à l'intérieur des sociétés.

Elles existent sous forme de :


règles explicites (texte de loi, coutumes, réglementaire intérieur, etc.
règles implicites (coutumes, us,)
Les normes appartiennent au patrimoine
commun,

La conformité ou non d'un comportement aux


normes est toujours sanctionnée, explicitement
ou implicitement.
Les valeurs

Les valeurs sont des idéaux collectifs


susceptibles d'orienter les actions individuelles.
La liberté, le travail, l'égalité, l'amour du prochain, etc. sont des valeurs caractérisent
les sociétés occidentales.

Les valeurs sont donc des normes sous un


aspect abstrait.

Les valeurs :
sont porteuses de la vision du monde,
donne un sens aux pratiques des individus et
s'imposent à eux,
ont une influence sur le réel et oriente l'action
en lui conférant une légitimité (se serrer la main pour se saluer
n'a aucun sens si ce n'est celui d'exprimer le respect que l'on doit aux autres
membres)
Il existe plusieurs systèmes de valeur dans
l'espace et dans le temps.

Contrairement aux normes les valeurs ne


s'effacent pas rapidement et peuvent subsister,
même si d'autres valeurs sont devenues
dominantes (système de valeurs africaines et système de valeurs
occidentales).

Les valeurs et les normes sont parfois


contradictoires, elles sont légitimées dans
certaines situations et condamnées dans d'autres
(tuer pour voler est un délit et tuer pour défendre la patrie est un acte patriotisme)

Les normes sont impératives (interdiction d'assassiner)


ou donnent lieu à des interprétations (fidélité conjugale, la
charité, l'amabilité, sont des pratiques souhaitables que des obligations formelles,
l'individu peu s'en écarter sans être déviant et s'exposer à des sanctions)
Le comportement de l'individu dans une société
est orienté par les nomes et des valeurs.

Les normes et les valeurs ont donc pour fonction


de guider l'action sociale.

Mais les comportements individuels ne sont


jamais totalement prédéterminés à cause de la
coexistence de plusieurs valeurs et la malléabilité
des normes.
Dans une société, c'est grâce aux rôles et statuts
que des comportements individuels et
autonomes s'harmonisent.
Le statut

Il correspond à la position occupée par une


personne dans un domaine de la vie sociale.

Les statuts d'un individu peuvent être aussi


variés que les domaines de la vie sociale

Bien que distinct, les différents statuts ne sont


pas indépendants, ils se renforcent
mutuellement.

Mais les différents statuts d'un individu peuvent


ne pas correspondre
(Boy à la maison, capitaine de équipe de football au stade).
Le rôle

A chaque statut correspondent des droits et des


devoirs qui se concrétisent dans les rôles
sociaux.

Le rôle social est un comportement individuel


attendu par un groupe dans une situation
donnée.

A chaque statut correspondent plusieurs rôles


qui répondent à chacune des attentes de
différents partenaires d'un individu.
(contremaître est subordonné à sa hiérarchie, collègue et chef).
L'image des statuts comme des rôles est
codifiée.

Il peut avoir des conflits entre les multiples rôles


que joue un individu, et qui l'amène à engendrer
des attentes différentes et contradictoires de ses
partenaires (le professeur doit concilier les attentes des élèves, avec celles
des parents, de l'administration des collègues. Il doit donc gérer un conflit des rôles
qu'il assume).

La notion de rôle social permet d'expliquer


l'uniformisation des actions à partir d'une
situation sociale donnée.
Dans la société, la reproduction des normes, des
valeurs, de statuts des rôles est assurée par les
rites et les symboles.
Le rite

C'est un ensemble d'attitudes, de geste et de


parole codifiée qui se reproduisent chaque fois
qu'un événement a lieu.
(soutenance d'un mémoire d'étudiant).

Le rite s'apparente à une cérémonie où chaque


participant à sa place et joue son rôle.

Le rite permet à la société de se reproduire et aux


individus de s'y intégrer.

Les rites qui sont des conduites stéréotypées qui


dans leur pratique, font appel à des symboles.
Les symboles

Le symbole est la représentation concrète des


réalités abstraites.
(Marianne est le symbole de la République française, la croix celui du sacrifice du
Christ).

Elle incarne les valeurs qui sont par essence sont


abstraites.

Un symbole a une signification, qui n'est


accessible, qu'à un individu qui dispose d'un
code permettant de passer du signifiant au
signifié.
Au cours des rites, les symboles incarnent des
valeurs et participent à l'orientation de l'action
sociale.

Dans la société moderne, les rites et les


symboles ont perdu une partie de leur capacité
d'intégration. Il est nécessaire de réaffirmer
toujours leur légitimité
(les réalisations architecturales et urbanistiques doivent prendre en compte cette réalité)
LA CULTURE
C'est l'ensemble des valeurs, des normes,
des pratiques communes à un groupe social
donné.

C'est un héritage social, qui se transforme.

La culture présente quatre caractéristiques :

elle est un ensemble cohérent dont les éléments


sont interdépendants ;
elle imprègne l'ensemble des activités humaines
elle est commune à un groupe d'hommes quelle
que soit sa taille ;
elle se transmet par le biais de la socialisation
Elle une fonction :

de cohésion du groupe en conférant une


légitimité aux relations sociales ; la culture donne
un sens aux liens qui unissent les hommes (les liens
biologiques ne suffisent pas à eux seuls pour exprimer la notion de famille, c'est
parce que l'idée de famille est associée aux normes et valeurs que les relations entre
les membres d'une famille sont plus solides)

d'intégration des individus dans le groupe ; un


individu se sentira d'autant plus à l'aise au sein d'un groupe qu'il adhérera aux
valeurs de cette communauté et respectera ses normes ; inversement le groupe ne
peut rejeter l'individu qui accepte ses règles du jeu social.
Tous les membres d'une société moderne ne
partagent pas exactement la même culture.
Chaque groupe
(jeunes, femmes, ouvriers, etc.) possède des traits particuliers le distinguant des
autres.

C'est ce qu'on désigne sous le terme de sous


culture (culture spécifique d'un groupe à
l'intérieur d'une société).

Dans une société, les groupes sociaux sont en


conflit pour imposer leur modèle culturel à
l'ensemble de la société. Quand il y a relatif consensus sur un
modèle dominant, l'ordre social est maintenu au profit de la groupe détentrice de la
culture dominante. Quand les autres groupes cherchent à renverser cette situation, il
y a conflits voir rupture de l'ordre social entraînant un changement social.
LA SOCIALISATION
La socialisation est le processus qui permet à
un groupe, une société de transmettre ses
modèles culturels d'une génération à l'autre.

Modèle culturel ?
Les modèles culturels propres à une société
(langage, valeurs, normes et rôles sociaux)

Les modèles culturels ne sont pas innés mais


acquis
La socialisation se fait par le biais des agents de
socialisation.

Des agents de socialisation ?


Les agents de socialisation sont :

les agents primaires :

 La famille qui joue un rôle central dans le


processus de socialisation ; elle est le lieu
d'apprentissage et d'imprégnation des codes
sociaux, du langage

 L'école qui contribue de façon majeure à


l'élaboration des savoirs et à la maîtrise des
règles sociales

Les agent primaires lèguent à chaque éléments


du groupe un capital culturel
Les agents secondaires :

 Les groupes de pairs (bandes d'adolescents),


qui permettent une relecture des modèles
adultes et son un facteur d'innovation sociale,
dans la mesure où ils peuvent développer des
pratiques, valeurs, etc. auparavant minoritaires
et mal acceptées.

 L'entreprises, l'administration, l'église, les


associations, les partis politiques, la télévision,
qui conclurent à la socialisation en modelant le
comportement de leurs membres.
Les agents de socialisation qui peuvent être
complémentaires ou concurrent sont :

Au cours du processus de socialisation,


l'individu ne se limite pas à l'acquisition de
connaissance et de modèles, il les intériorise en
l'intégrant à sa personnalité.
(l'enfant va tellement intégrer l'apprentissage à manger correctement, sans bruit,
qu'il finira pas trouver naturelle, une pratique, artificielle)

La socialisation explique la conformité des


actions des individus.

Elle permet au groupe de limiter l'usage des


sanctions et rendre la contrainte sociale plus
légère, car intériorisé.
La socialisation n'est pas un conditionnement.
C'est un processus interactif qui laisse une
relative autonomie aux individus.
En effet, dans toute apprentissage, l'individu à un rôle actif ;
Apprendre c’est une transformation de connaissances (le contraire d’une
compilation d’informations) et une élaboration de connaissances nouvelles, après
voir déconstruit des connaissances antérieures aux regards d'informations
nouvelles.

Le processus de socialisation est efficace quant


il est complété par un contrôle social.

Le contrôle social ?
LE CONTROLE SOCIAL
C'est l'ensemble des activités qui ont pour
finalités le maintien de règles sociales.

Il maintien donc la stabilité sociale, l'ordre social.


C'est l'ensemble des sanctions utilisées par la
société pour obtenir la conformité des actions de
ses membres.

Une sanction est un châtiment ou une


gratification qu'un acte entraîne.
Dans les sociétés modernes, le contrôle social (ou régulation sociale) apparaît sous
la forme de sanctions institutionnelles, c'est à dire l'ensemble des moyens
institutionnels utilisés par la société pour obtenir le respect des normes :
Le contrôle social se fait sous forme de :
sanction physique.
sanction économique
sanction surnaturelle
contrôle social
LA DEVIANCE
La déviance est une transgression des règles
sociales.

Le déviant c'est l'individu dont le comportement


s'éloigne sensiblement des modèles acceptés par
la société.

Qui peut être qualifié de déviant ?


le déviant c'est l'individu qui veut atteindre des
buts proposés par une société (les valeurs,
exemple valorisation de la richesse) par des
moyens illicites (les normes non admises par la
société, exemple le vol).

Le déviant accepte en faite les buts de la société


mais cherche à les atteindre par des voies
détournées.

Le déviant c'est l'individu qui transgresse


délibérément et en permanence une norme.
LA SOCIETE
La société, c’est le cadre de l'action sociale des
hommes ; où ils vivent et ont en commun une
organisation économique, une culture et un système
politique.

La société est un système :

Elle facilite l'intégration sociale des individus par la


socialisation (à condition qu’elle propose des valeurs,
des normes et des rôles cohérents).

Quand elle est marquée par dysfonctionnement, elle


produit des déviants.
Il existe plusieurs de sociétés
les sociétés archaïques
les société traditionnelles
Les sociétés modernes
La société de classe
La société industrielle
La société postindustrielle
La société de consommation
La société de communication
LES SOCIETES ARCHAIQUES.

Elles sont définies par leur faible division de travail ;


leur organisation de la production basée sur des
relations de parenté ;

la faible productivité et production, condamnant ses


membres à l'insécurité alimentaire

La solidarité entre les hommes est qualifiée de


mécanique : les membres sont fondamentalement
semblables, seul le statut les différencie.
(homme/femme, jeune/vieux, etc.)
La conscience collective y est forte et laisse peu
de place à l'autonomie individuelle.

Elles sont organisées autour de la parenté

Elles sont des sociétés indivisées,


elles ont fait le choix de ne pas accorder à certains de leurs membres un pouvoir
politique sur les autres,

elles sont hostiles au changement


(les dieux et les ancêtres étant à l’origine du monde et de l’organisation sociale, il
n’appartient pas aux hommes de modifier l’ordre social)
LES SOCIETES TRADITIONNELLES

Ce sont les sociétés pré-modernes fondant la légitimité de


l’ordre social sur la tradition et finalement sur le divin
(quelque chose d’extérieur à la société)
Les mythes racontent la création du monde et des
hommes , expliquent et justifient l’ordre social.
Le principe du pouvoir et de son fondement n’est pas mis
en cause, car celui qui exerce le pouvoir le fait au nom de
la volonté divine
Les statuts sociaux sont en principe héréditaire
(caste en Inde, noblesse, clergé et tiers états en France à la veille de la révolution)
Elles acceptent une transformation technologique même
si à terme elle peut modifier l’ordre social
(exemple introduction de la bourgeoisie capitaliste au sein de la société d’ordre féodal)
LES SOCIETES MODERNES

LES SOCIETES MODERNES

Les sociétés à classe


La classe est un groupe d’hommes qui répond à trois critères :
ses membres occupent une place spécifique dans le rapport de
production (propriétaires ou non des moyens de production ;)
ils ont conscience de leurs intérêt commun ;
il s’organisent pour se défendre
La lutte des classe est à l’origine de toutes les sociétés (marxistes).

Toute société est caractérisée par l’exploitation d’une classe social


par une autre, cette situation engendre dans toute société des
conflits entre la classe dominante et la classe dominée.
La lutte des classe, c’est quant la classe des opprimés prend
conscience de son exploitation et s’organisent pour l’atténuer voir le
supprimer.
La société industrielle

Elle est caractérisées par son organisation économique et


son modèle culturel et social centré sur le progrès.

La division de travail, développée sous deux formes, a


permis une augmentation de la productivité :
division social du travail est très évoluée (chaque
producteur se spécialise dans une activité particulière) ;
division technique du travail (parcellisation des tâches).

Elle ne possède pas de hiérarchie sociale insérée dans le


droit (la position de l’individu dans la société n’est jamais
définitive, elle est fluctuante)

Les conflits trouvent leur origine dans la contradiction


économique de la société et se portent sur le partage de la
richesse produite.

Son modèle culturel favorise le progrès.


La société de consommation

Elle se définit :
d’un point de vue économique par l’accession
d’une grande masse à la consommation ;
d’un point de vue culturel, par la valorisation du
bonheur (donc moins de travail) ;

la consommation est un moyen de communication


et un élément de distinction
La société de communication

Elle est définit par la technologie de la communication.


Les techniques de communication sont censées
rassembler les hommes et créer des liens entre eux ; mais
une société de ne peut pas être réduit à un ensemble de
technique.
Le premier obstacle est que seule une infirme partie de la
population mondiale possède la technologie.
Le second obstacle est que tous les individus ne peuvent
pas manier les nouvelles technologies.
Enfin il est démontré que la technologie peut supprimer
les relation sociales.
La société de communication est une utopie. Les réseaux ne suffiraient pas à créer des liens
sociaux ; leur accorder une trop grande place risque plutôt de fragiliser les liens sociaux.
CHANGEMENT SOCIAL
L’évolution sociale n’est pas le changement social.
L’évolution sociale est un ensemble des transformations que connaît une
société pendant une longue période .

Le changement social est la transformation


observable et vérifiable sur une courte période.
(Un individu peut durant sa vie en suivre le développement et en connaître
l’issu).

Un changement social est davantage localisé


géographiquement et sociologiquement.
L’événement n’est pas le changement social, il en
fait partie, il peut l’accompagner ou le provoquer (une
élection est un événement, une grève est un événement, une incendie est un
événement doit être dissocié de l’événement

Un remplacement de personnel n’est pas un


changement social 
c’est parfois un indice, c’est à dire un résultat ou une annonce de
changement social ; il se produit sans cesse un remplacement de
personnel dans la société une nouvelle génération occupe la place de
celle qui s’en va, un parti d’opposition est porté au pouvoir, un comité
prend la place d’un ancien comité, etc.
Les échanges ne sont pas le changement, dans
la vie social,
il se produit constamment des quantités d’échanges dans l’ordre normal
et quotidien de la vie social (échanges des biens, de présents,
d’information, de droits, de responsabilité, d’injures, etc.).

les échanges font partie du changement


d’équilibre dans toutes organisations sociales
mais n’affectent pas nécessairement la
structure de l’organisation sociale.
DEFINITION DU CHANGEMENT SOCIAL
Le changement social se repère à quatre
manifestations :

Il est collectif


(implique une collectivité ou un secteur appréciable d’une collectivité)
Il doit affecter la structure de la collectivité
(les modifications apportées par les changements doivent s’observer
dans la totalité de l’organisation sociale ou dans certaines de ses
composantes)
Il suppose qu’on puisse l’identifier dans le
temps
(on doit pouvoir décrire l’ensembles des transformations ou succession
dans le temps)
Il doit affecter le cours de l’histoire d’une
société
(l’histoire d’une société doit être différente si un changement ne s’est pas
produit).
Le changement social peut être comme ‘’étant
toute transformation observable dans le temps,
qui affecte, d’une manière qui ne soit pas que
provisoire ou éphémère, la structure ou le
fonctionnement de l’organisation sociale d’une
collectivité donnée et modifie le cours de son
histoire.’’

Le changement social résulte de l’action


historique de certains acteurs ou de certains
groupes à l’intérieur d’une collectivité donnée
(l’action historique est l’ensemble des activités des membres d’une société,
qui sont de nature ou qui sont destinées à provoquer, intensifier, freiner ou
empêcher des transformations de l’organisation sociale dans sa totalité ou
dans certaines parties)
LES FACTEURS DE CHANGEMENT
Les facteurs du changement social sont les
éléments qui favorisent ce changement.

Un facteur de changement est le déterminant fort


du changement social
(introduction d’une nouvelle technique de production dans une usine peut
entraîner des modifications dans les méthodes de travail, dans l’organisation
des équipes, dans les niveaux d’autorités, etc.)

Facteurs structurels du changement social sont :


Le facteur démographique (la démographie est un facteur du
changement social car l’augmentation de la densité démographique est à la
source de l’accroissement de la division du travail (Durkheim), mis ce facteur
n’est ni unique, ni indépendant);
Le facteur technique (la technologie est présentée comme un
facteur décisif du changement social, car économie et technologie sont liés
d’une part et la technologie dépend de la culture);
Economie et changement social
Marx explique le changement par les transformations économiques

Valeurs culturelles
Leur importance dans le processus de changement social est illustré par
Weber qui montre que le protestantisme a favorisé la naissance du
capitalisme, les valeurs peuvent être un facteur de changement économique
et social, mais elles ne sont pas des valeurs exclusives, elles peuvent jouer
un rôle essentiels dans certaines transformation sociales et intervenir de
façon indirecte dans d’autres.

Les idéologies
Les idéologies sont des systèmes d’ides et de croyances, elles sont des
représentations du monde et justifie l’action des groupes sociaux ; les
idéologies favorisent l’action des groupes sociaux ; elles sont un puissant
facteur de mobilisation pour un groupe social dont l’action peut modifier la
société, mais ce n’est pas une variable autonome
LES CONFLITS
[les conflits sociaux sont la conséquence des contradictions de la
société ; il existe en effet dans une société des groupes sociaux aux
intérêts divergents, ainsi il existe une séparation entre ceux qui
exercent l’autorité et ceux qui y sont assujettis.
La domination d’un groupe par l’autre engendre la lutte qui à pour enjeu
l’exercice de l’autorité) ; les contradictions opposent alors une classe
détentrice du pouvoir et une classe qui en est privée. Les
contradictions du social sont à l’origine des conflits sociaux. Les
conflits sociaux provoquent le changement social qui lui même ouvre la
possibilité de nouveaux conflits]

Le changement social est la résultante d’une


pluralité de facteurs interdépendants (Weber)

Les facteurs du changement social ne font


sentir leurs effets qu’à condition d’être des
relayés par des acteurs qui agissent pour
favoriser ce changement
LES CONDITIONS DE CHANGEMENT

Les conditions de changement sont des


éléments de la situation qui favorisent ou
défavorisent, activent ou ralentissent,
encouragent ou retardent l’influence d’un ou
plusieurs facteur(s) de changement

(l’attitude du syndicat face aux conséquences issue de l’introduction des


nouvelles techniques de production).
LES ACTEURS DU CHANGEMENT SOCIAL
Les agents de changement sont les personnes, les
groupes, les associations qui introduisent le
changement, qui l’appuient ou s’y opposent.

Les acteurs du changement social sont inséparables


de la société dans laquelle ils évoluent.

Les acteurs du changement peuvent être


collectif (les classes sociales)
individuels (ce sont des individus porteurs de
valeurs)
Les agents du changement sont :
Les élites
[L’élite est un groupe social qui exerce le pouvoir,
elle est par principe conservatrice ; au sien de l’élite
il y une compétition pour contrôler le pouvoir, leur
concurrence éventuelle alimente la production
d’idéologies et favorise les conflits. Leur compétition
favorise le changement social (Pareto)]
Les groupes sociaux :
Dans une société industrielle ce sont les classes
sociales qui sont les principaux acteurs, leurs
actions favorisent les changements économiques
(Marx)

Dans une société post industrielle ce sont les


actions des mouvements sociaux qui débouchent
sur le changement social
Sociologie urbaine :
un domaine de la
sociologie
.
OBJET ET CHAMPS D’ACTION

La sociologie urbaine a pour objet, l'étude de


problèmes sociaux engendrés par l’urbanisation et
les conséquences de l'intervention des décideurs
dans le processus de structuration de l'espace.
La sociologie urbaine est une branche de la
sociologie qui tend à comprendre :
la morphologie sociale, c'est-à-dire l’étude des
rapports d'interaction et de transformation qui
existent entre les formes d'organisation de la société
des formes qu'une société prend dans l'espace ; elle
consiste à étudier les problèmes sociaux engendrés
par l’urbanisation et les conséquences de
l'intervention des décideurs dans le processus de
structuration de l'espace.
la morphologie urbaine à savoir l’étude des
formes d'aménagement de la ville avec leur son
habitat, ses monuments, ses décors.
La sociologie urbaine se préoccupe aussi des
questions relatives à l’organisation sociale dans
l’espace urbain, la typologie urbaine, l’habitat et les
formes de la vie quotidienne en milieu urbain,
l’influence des structures d’une ville sur la vie
sociale, la vie familiale et le logement, l'intégration
des néo citadins, la mobilité sociale, etc.
LES COURANTS DE LA SOCIOLOGIE URBAINE
 
L’école de Chicago
 
L’école de Chicago, est un courant influant de la
sociologie américaine.

Sa naissance est liée à trois facteurs :


une forte croissance de la population urbaine,
un mouvement migratoire interne comme externe et
une désorganisation sociale liée à la criminalité en
forte expansion.

Sur la base d’une approche baptisée ‘’écologie urbaine’’


des chercheurs de l’université de Chicago sont amenés
à étudier la cohabitation de plusieurs communauté au
sein d’une même ville.
W.I. Thomas et F. Znaniecki ont analysé la façon dont
le paysan polonais, récemment transplanté sur le sol
américain, se trouve entrainé dans un risque d’anomie.

Ils ont montré que ce migrant est pris dans entre les
valeurs de sa société d’accueil (une société américaine
marquée par la compétition et l’efficacité) et la
décomposition des valeurs de sa société ancienne (une
société polonaise qui prône l’existence d’une famille
protectrice et régulatrice des relations sociales).

Dans ces conditions elle est désorganisée, et sa


désorganisation se traduit par la violence, la criminalité,
l’instabilité familiale et professionnelle.
E.W. Burgess et R. Park montre que la ville américaine
à l’époque se développe en cercles concentriques en
fonction des vagues migratoires

Chaque cercle présente une certaine homogénéité


sociale et l’éloignement du centre traduit l’ascension
sociale.
La sociologie urbaine depuis 1945
L’évolution des villes après la seconde guerre  mondiale,
ses conséquences et surtout la pratique de la planification
urbaine ouvrent un champ de recherche nouveau pour la
sociologie urbaine.
Paul-Henry Chombart de Lauwe sur la base d’enquêtes
empiriques démontre que chaque groupe social
s’approprie de l’espace selon un modèle spécifique.
Les classes aisées ont des usages plus nombreux et
plus diversifiés de l’espace urbain ; en revanche la
sociabilité des classes populaires est davantage liée à
leur quartier.
Par ailleurs il montre l’uniformisation architecturale des
grands ensembles qui se développe que les
transformations techniques et les changements qui
marquent l’espace urbain ne modifient pas brutalement
chez un individu ses pratiques, attitudes et
comportements culturels ; ainsi, l’industrialisation et son
corollaire l’urbanisation et la mobilité sociale n’ont pas
fait disparaître les clivages entre classe sociale.
Henri Lefèvre, d’inspiration marxiste, rompt avec le
fonctionnalisme qui marque la sociologie urbaine et
théorise que l'urbanisation, reflet d’une évolution
économique d'une société (le capitalisme à travers la
spéculation foncière, les investissements immobiliers),
s'accompagne d'une détérioration de la vie urbaine,
notamment l'éclatement des centres désormais privés
de vie sociale.
Manuel Castells estime que l’objet de la sociologie urbaine
est la planification urbaine, qui est elle-même un moyen de
contrôle des collectivités publiques sur la configuration et
les usages de l’espace.
 
Au cours des années 1980 et 1990, avec la crise
économique et ses conséquences sur les individus
(montée du chômage) et les collectivités publiques (les
ressources financières baisse alors que les dépenses
augmentent) la planification urbaine est remise en
question. Alors que la capacité des pouvoirs publics pour
gérer l’ensemble des enjeux urbains est mise en doute,
apparaît la notion de gouvernance urbaine
entrepreneuriale. Cette approche ne laisse plus le
monopole du pilotage urbain à la seule puissance
publique, elle s’appuie sur un partenariat entre collectivités
locales et société civile.
LA VILLE
La ville est d’abord un cadre physique

C’est-à-dire un ensemble de constructions


rapprochées, dans un même site et qui sont
desservies par des voies et des réseaux divers;

La ville est aussi un espace habitée situé dans un


site naturel; son implantation quelle soit
spontanément ou volontairement est déterminée
par des facteurs économiques ou politiques.

L’évolution d’une ville porte la marque de l’histoire.


La ville est une concentration d’individus et
d’activités durablement stabilisées sur un territoire
restreint.

Sa configuration favorise la proximité et des


rencontres programmées.

Mais il n’en demeure pas moins qu’elle est aussi un


espace d’inter relations subies ou fortuites.
La ville n’est pas homogène ; elle reste rebelle à
toute forme d’organisation et de programmation

Elle est restera toujours une mosaïque qui sera


toujours composée :
d’individus et d’activités répartis dans des quartiers
de manière non uniforme, dans des unités de
voisinage typés, voire cloisonnés.
La ville est également une mosaïque construction
parce qu’elle abrite une juxtaposition d’emprise et
de construction hétérogènes, qui échappera
toujours à toute volonté d’une opération
d’urbanisme visant à introduire des éléments de
cohérence et de lisibilité dans un paysage façonné
par l’urbanisation spontanée.
La ville : un lieu de centralité

La ville abrite des activités et des groupes humains


qui non seulement se juxtaposent mais aussi sont
interdépendants.

Le processus à la base de l’interdépendance des


activités et des hommes est dénommé centralité.
La ville : une fonction politique

La ville : un espace de production d’un type de


personnalité ou de culture

La ville est un établissement relativement important,


dense et permanent d’individus socialement
hétérogènes ;

La ville produit des manières d’être.


1.2. La ville : son origine et son évolution

L'origine des villes remonte à la révolution du


néolithique

Son évolution s’est faite en trois phases


La première phase débute il y a 5.000 ans environs,
avec les premiers établissements humains

Ils évolueront progressivement selon un schéma


précis pour devenir les premières villes des
civilisations établies dans les grandes vallées de la
Mésopotamie (Iraq actuel), de l’Egypte, de l’Inde et
de la Chine.

Plus tard, la fondation de villes de la civilisation


.
antique en Grèce, en Iran, à Rome suivra leur
schéma
La chute de l'empire romain et l'influence
grandissante du système féodal font régresser l'Etat
et les échanges commerciaux.

Sur le plan spatial, comment étaient structurés ces


premières villes ?
La deuxième phase de l’évolution des villes
coïncide avec la révolution industrielle en Europe,
au milieu du 19ème siècle.

Au cours de cette phase les villes connaîtront une


croissance continue et une modification de modes
de vie.
L'accélération de la croissance des villes a favorisé
la constitution de premières métropoles urbaines et
leurs cortèges de problèmes.

Les villes commencent alors à devenir moins


conviviales, plus automatisées, plus chaotique, très
polluante etc.

Cette époque connaîtra des travaux d’aménagement


qui prendront un caractère utilitaire et fonctionnel.
La troisième phase débute après la 2ème Guerre
mondiale, notamment à partir de 1950 où est
survenue l’expansion la plus forte et la plus rapide
des villes dans le monde.
L'étalement de la ville, l'implantation des industries,
la croissance de la population se font
spontanément et anarchiquement et échappe au
contrôle collectif du système communal existant.

Parallèlement on observe une nette évolution de la


dégradation des conditions de logement et des
poches de misère dans certaines zones des villes.

C'est dans ce contexte que l'idée de planifier et de


rechercher un nouveau contrôle des mouvements
urbains s'est imposée aux consciences collectives.
L’ENQUETE SOCIOLOGIQUE
Pour expliquer un phénomène, le
sociologue utilise à travers des enquêtes
des outils empruntés à d’autres sciences
Parmi ces outils que l’enquête sociologique
utilise ont peut citer :
le questionnaire,
le sondage,
l'observation in situ (participante ou non),
l'entretien,
le récit de vie,
l'analyse en groupe (ou « focus group »),
l'analyse de contenu,
l'analyse statistique,
l'analyse des réseaux sociaux,
la recherche-action.
DIFFERENCE ENTRE L’ENQUETE
SOCIOLOGIQUE ET LES AUTRE FORMES
D'ENQUETES :
 
L’enquête policière

L'enquête judiciaire ou civile est menée dans le


cadre d'une procédure administrative, repose sur
l'audition de témoins et passe par un recueil
d'informations de la part de l'enquêteur. Il s'agit
de trouver un coupable, mais pas de résoudre
une problématique.
L’enquête journalistique

L'enquête journalistique nécessite un recueil


d'informations afin d'écrire un article ou de créer
un reportage.

Il s'agit alors de restituer un évènement passé....)


L’enquête consommation,

sondage d'opinion (une technique de


collecte d'informations. Permettant d’avoir
la "photographie" de l'opinion d'un certain
nombre de personnes) ;

documentaire,

étude de marché,
DEFINITION DE L’ENQUETE SOCIOLOGIQUE

C’est une interrogation portée sur une situation


comprenant des individus, dans le but de
généraliser.

Réaliser une enquête en sociologie consiste à


interroger des personnes supposée détenir des
informations nécessaires concernant un
domaine.

C’est un outil d’investigation en sciences


sociales.

Les méthodes d’enquête en sociologie diffèrent


LES FORMES D’ENQUETES QUE LE
SOCIOLOGUE UTILISE
ENQUETE C. A. P.

C’est une forme d’enquête qui permet


d’obtenir des informations sur des faits
sociaux à travers les comportements,
attitudes et pratiques des enquêtés
(délinquance juvénile, criminalité, déperdition scolaire, etc.)
ENQUETE DEMOGRAPHIQUE

C’est une forme d’enquête qui permet


d’obtenir des données quantitatives et
qualitatives sur les caractéristiques
d’une population 
(sexes, âges, groupes ethniques, catégorie socioprofessionnelle, natalité,
nuptialité, fécondité, mortalité, mouvement migratoire, etc.).
ENQUETE SOCIO ECONOMIQUE

C’est la forme d’enquête qui vise


l’analyse d’un milieu humain concerné
par une opération.

Elle permet au niveau d’une population


donnée, la collecte d’éléments :
démographiques (âge, sexe, mouvement migratoire, etc.),
sociologiques (relations de voisinage, mode d’habiter, etc.),
économiques (niveau de vie, revenue, condition de vie, etc.).
ENQUETE SOCIO ECONOMIQUE
Dans le cadre d’un projet urbain, elle vise au
niveau de la population potentiellement
bénéficiaire :
la collecte et l’analyse de données relatives
aux comportements attitudes et pratiques,
l’identification des besoins et des priorités

Ces éléments permettent à l’enquêteur de fixer


des normes et des niveaux de services en
adéquation avec les aspirations et les
possibilités des ménages.
LES QUESTIONS QU’IL FAUT SE
POSER AVANT DE D’INITIER UNE
ENQUETE
PROCESSUS D'ENQUETE
L'enquête comporte trois phases :
la préparation,
le déroulement
l’exploitation.
LA PREPARATION DE L'ENQUETE
Cette phase est importante, car elle détermine la qualité de l'enquête.

Elle comprend six étapes :


1. la connaissance du milieu,
2. L’élaboration d’un plan d’enquête,
3. la détermination des méthodes et techniques
d'enquête,
4. l’élaboration du questionnaire et/ou du
canevas d’entretien,
5. la définition de l’échantillon et du budget
6. la formation des enquêteurs.
1/ LA CONNAISSANCE DU MILIEU

Elle s'acquiert à deux niveaux :

A/ l'exploitation de la documentation existante


(données sur le milieu, rapports d'études, rapports de consultation, plans, cartes et photos

aériennes prises à différentes époques),

pour dégager les caractéristiques et


l'évolution du milieu étudié ;
Exploitation de la documentation
existante
Ouvrages généraux et articles.

La recherche bibliographique est un préalable


pour définir les objectifs d’une enquête,
(peu d’élèves lui consacrent suffisamment de temps).

La recherche bibliographique suppose :


une maîtrise technique
des dispositions personnelles à l’égard de la
recherche.
Ouvrages généraux et articles.
La recherche documentaires consiste à :
 repérer les centres documentaires ;
 mettre en place une stratégie de recherche ;
d’abord faire le point à partir des ouvrages
généraux (dictionnaires, encyclopédies qui renvoient souvent à d’autres ouvrages ; il faut
noter avec soin et précisions les références),

ensuite consulter les ouvrages de synthèse (les


collections consacrées au sujet)

enfin établir la documentation existante en


consultant les ouvrages et travaux les plus cités.
 organiser sa documentation en établissant des
fiches de lecteur.
Les documents statistiques
Avant d’entreprendre ses propres enquêtes, il
faut consulter et exploiter d’abord les données
disponibles.
Les données statistiques se présentent soit la forme
de :
 tableaux chiffrés ou graphiques (ils fournissent l’état d’une
situation à un moment donné, un comparatif ou une évolution) .

 tableaux à double entrées, accompagnés de


légendes permettant de lever toutes ambiguïtés
(date, unité de mesure, définition de la population), ou d’indicateurs statistiques désignant les résultats
de calculs effectués sur les données brutes.

Il faut exploiter les données statistiques en tenant


compte du contexte dans lequel elles sont
produites.
Les documents statistiques

En Afrique, les sources classiques de production


de données statistiques existent, mais
généralement elles ne tiennent pas à jour les
données.

Par contre il existe souvent des sources


diffuses et insoupçonnées dans différents
services et organismes, il faut savoir les trouver.
Il faut commencer par chercher sur internet au niveau des données statistiques des organismes
comme le PNUD et à partir de là on identifie d’autres sources potentielles.
Les documents d’archives

Tout chercheur doit se familiariser avec les archives pour en tirer profit.

En Afrique, les archives sont mal tenues et sont à


tord souvent, classées ‘’secret défense’’, dans
les services.
Il revient à l’apprenant de mettre en place sa stratégie d’accès aux archives d’un service et se
transformer ensuite en archiviste pour dénicher et reconstituer éventuellement des mémoires de
projet, d’action, de décision, etc.

L’analyse des archives commence d’abord par la


recherche de provenance, c'est-à-dire la critique
d’authenticité.
Il s’agit :
de repérer tous les indices possibles (tampons, signatures, formules, style) est ce un document
original ou photocopié ?
procéder à l’étude de contenu pour apprécier l’originalité de l’archive, c'est-à-dire déterminer son
importance sur votre projet.
Les documents iconographiques
L’ensemble des documents iconographiques
disponibles (photographies, films, cartes postales, tableaux, dessins, cartes géographiques,
plans, timbres poste, etc.) livrent également des informations,

répondent à des questions, confortent des


arguments. Comme pour les archives ils sont mal tenus par les administrations en Afrique.
Il revient encore une fois à l’apprenant de mettre en place sa stratégie pour y accéder.

On peut également trouver des traces aux niveaux des ménages, des associations
etc. ; mais faudrait encore qu’on s’assure qu’elles existent ou non.

L’analyse d’un document graphique commence par


l’examen et la description de la table de légende
et la recherche des repères d’interprétation (titre,
échelle…), composante (éléments représentés).
LA CONNAISSANCE DU MILIEU
B/L’observation sur le terrain, entretiens
informels avec les responsables locaux et
quelques membres de la population),
C’est un préalable nécessaire qui facilite
l'appréhension des problèmes majeurs que
l'enquête doit approfondir
L’observation permet de rechercher des
préoccupations et aspirations essentielles
des résidents et d’aboutir à l'identification
d'une série de questions adaptées aux
objectifs de l’enquête.
L’observation sur le terrain
Observation in situ
L’observation consiste en un contact direct avec la
réalité sociale; c’est une méthode d’investigation qui consiste à recueillir des informations
sur les éléments qui sur trouvent sur le terrain et sur les acteurs concernés par le projet en
captant leurs comportements et leurs propos au moment où ils se manifestent.

Quelques règles pour faire une bonne observation :


sélectionner des faits singulier;
porter son attention sur des phénomènes
restreints, souvent perçus comme évidents (rencontre entre
voisins, déroulement d’une fête ou d’une rencontre sportive, scène de la vie quotidienne, etc.);

saisir des évènements mais aussi l’ambiance ;


de fait, (l’observateur doit être attentif aux propos tenus entre observés et aux propos qui lui sont
adressés.
Observation in situ

Il faut savoir s’arrêter (il faut se dire qu’on ne peut pas tout saisir),
Il faut procéder par inventaire (il faut être attentif à localisation du
site observé dans l’espace, son décor extérieur, et intérieur, son aménagement, être attentif aux
personnes qui l’occupe ou la fréquente, à leur tenus à leurs expressions, à leurs comportements, aux
relations qu’elles entretiennent les uns avec les autres, aux rites de politesses, aux pratiques suivant
l’espace, etc.)

Il faut recueillir méthodiquement les


informations (moment de l’observation, lieu d’observation, le nombre et les
caractéristiques des personnes concernées, le contexte, la situation et les remarques y afférentes et
enfin les comportements et les remarques y afférentes.

Il faut hiérarchiser et classer les


informations en vue de faire le lien entre les
espaces, les individus, les comportements et
faire apparaître les règles qui expliquent les
phénomènes observés
Observation in situ
La finalité de l’observation est de
porter un diagnostic sommaire,
rendre les faits intelligibles
reconstruire les logiques liées aux
comportements
Préparer l’enquête sur le terrain.
Il existe deux types d’observations :
L’observation participante, le chercheur étudie un groupe tout en y
participant à sa vie et à ses activités ;

L’observation non participante, le chercheur porte son regard de


l’extérieur, sans prendre part à la vie du groupe.

Souvent les chercheurs choisissent des solutions intermédiaires en participant momentanément et


partiellement à la vie du groupe étudié.
Observation in situ
L’observation comporte plusieurs phases pouvant
être chronologiquement distinctes ou non :
Repérage des lieux ;
Contact avec des informateurs (élus locaux,
notables, responsables d’associations, religieux,
etc.) pour se faire connaître et pour rassembler les
premières indications ;
Collecte des données en réitérant les
observations à des moments et en des endroits
différents ;
Description des faits observés ;
Confrontation à d’autres sources ;
Tentative de compréhension et d’explication.
Observation in situ

Pour faire une bonne observation, il fait élaborer une


grille d’observation, qui comporte des thèmes
permettant de rendre compte des réalités.

La grille d’observation se compose de cinq


catégories :
Le cadre (espace, décor, objets, aménagements) ;
Le moment (cycle, périodicité, etc.) ;
Les individus (sexe, âge, statut, tenue vestimentaire, pratiques langagière,
corporalité, expression) ;

Les comportements (activités, usage, occupation du temps) ;


Les relations (verbale, non verbale, professionnelles, statutaires, la présentation de
soi, et les cultures de relation, etc.).
ZONE  
NOM RUE  
DESCRIPTION SOMMAIRE  
       FLORE  
       TROTTOIR  
       CANIVEAU  
       CHAUSSEE  
       HABITAT  

PERSONNES
INFRASTRUCTURES ACTIVITES RENCONTREES ET DATE ET
COMMUNAUTAIRES OBSERVEES PROPOS TENUS HEURE

Établissement scolaire        
Formation sanitaire        
Garage        
Gare routière        
Gargote et fufu bar        
Habitation        
Latrines publiques        
2/ L’ELABORATION DU PLAN D’ENQUETE? Y
COMPRIS SES OBJECTIFS

L'exploitation de la documentation existante,


les résultats de l’observation et des entretiens
préliminaires permettent :
de mettre en évidence un certain nombre de
problèmes
de définir les objectifs de l'enquête
d’arrêter les thèmes à approfondir,
D’élaborer le plan d’enquête.
Au cours de cette étape d'orientation de
l'enquête, il faut :
dégager les priorités en matière
d'infrastructures et d'équipements,
définir les normes et niveau de services
souhaitables,
évaluer les capacités de contributions
financières envisageables par les bénéficiaires.
Ces éléments permettront de rédiger un plan d’enquête.
Ce document énonce clairement et distinctement :

les buts et objectifs de l'enquête,

les besoins en données,

les variables devant être mesurées.


3/ La détermination de la méthode.
Quelles techniques utiliser ?
Quels sont leurs avantages et les limites ?
On distingue deux techniques essentielles
d’enquête :

le focus group

l’enquête par questionnaire.


LE FOCUS GOUP
LE FOCUS GOUP

L’entretien a pour objectif :

d’analyser de façon approfondie les


perceptions que les habitants d’un
espace (quartier ou localité) ont de leur
vie quotidienne ou d’un problème
spécifique ;

d’identifier les besoins ressentis.


La discussion de groupe ou focus group est une
méthode d’enquête qualitative rapide qui a été
développée en 1940 aux USA.

Un ‘focus group’ est un groupe de personnes


avec des expériences ou un passé communs,
constitué de personnes rassemblées de façon
formelle pour discuter d’un sujet d’intérêt pour
un enquêteur/chercheur.
Le focus group est généralement utilisé pour
répondre aux objectifs suivants :

Collecter des opinions, des croyances et des


attitudes concernant un sujet ou une
problématique précise;
Confirmer des hypothèses;
Encourager la parole autour de problèmes
particuliers
POURQUOI UTILISER UN FOCUS GROUP ?

C’est un moyen plus rapide, plus ouvert de


rassembler des informations

C’est un moyen d’explorer les croyances,


attitudes et opinions des gens

Le focus group doit éviter le problème de biais


entraîné par la dépendance de l’avis ou des
connaissances d’une seule personne.
POURQUOI UTILISER UN FOCUS GROUP ?

Un focus group produit plus d’informations


plus rapidement et à un coût inférieur à celui
des interviews individuels.

Un focus group est une forme de discussion


qui est moins envahissante que les interviews
individuelles.
LES ETAPES DE PREPARATION
ET DE CONDUITE D’UN FOCUS GROUP
La tenue d’un focus group se planifie sur une
période de 6 semaines au moins.
Un planning standard pourrait se décliner
comme suit :

Définir l’objectif du focus group très


clairement et précisément.

Identifier les participants


6 à 8 est le nombre idéal de personnes dans une discussion de groupe.
Au-delà de 12, tous les participants ne pourront pas prendre part aux
discussions et il devient très difficile de gérer les discussions, qui
commencent à avoir lieu au sein de sous groupes qui se créés.
Le principe de base pour définir la composition
des groupes

l’homogénéité, ou la similarité entre les


membres de chaque groupe.
Souvent, les personnes qui partagent les mêmes expériences ou qui sont du même groupe
socio-économique, ethnique, genre ou de la même tranche d’âge peuvent trouver plus facile
de discuter ensemble eux, plutôt que dans des groupes de composition plus variée.
Choisir un facilitateur et un observateur

L’animateur ou l’enquêteur a pour mission de


guider la discussion dans le groupe en veillant à
ne pas prendre position.
Son rôle consiste à relancer la discussion, poser les questions, organiser la prise de parole,

L’observateur ou rapporteur n’intervient pas


dans l’animation.
Il prend note des réponses des participants.
Qualité des animateurs :

Bien connaître le thème de la discussion;


Parler couramment la langue des participants ;
Avoir un niveau d’instruction, minimum ;
Etre capables d’établir de bons rapports ;
Etre capable d’écouter attentivement les
autres ;
Ne pas avoir tendance à faire des leçons aux
autres ;
Ne pas avoir tendance à être autoritaire envers
les autres moins éduqués ou d’un classe sociale
plus bas ;
Qualité des animateurs :

Montrer de l’intérêt pour toute communication ;


Savoir encourager les interviews les plus
timides ;
Montrer du respect pour les idées,
connaissances, opinions et attitudes des
participants.
Développer la grille d’entretien
La grille doit porter sur un maximum de 5 à 6
questions de fond 

Attention : il faut faire la différence entre les


relances et les questions de fond
Caractéristiques du lieu où se déroule le FG : 
neutre,
confortable,
calme,…

Disposer les sièges en cercle et s’asseoir au


même niveau que les participants

Si l’on travaille avec des femmes, prendre des


dispositions pour la garde des enfants
Organisation logistique
S’assurer que l’on dispose de :
•Paper Board,
•marqueurs,
•liste des participants,
•cahier,
•enregistreur audio et cassettes.
•Etc.
Durée conseillée : 1h30 à 2h00 répartie
comme suit :

Accueil et introduction : 15mn


(vérification du profil des participants pour s’assurer de l’homogénéité du groupe ; veuillez à limiter
avec tact le nombre des participants ; présenter l’interview en l’occurrence rappeler le contexte et des
objectifs du FG, rassurer sur l’anonymat ; présenter le déroulement du FG) 

Poser les questions et animer la


discussion : 1h30
Clôture du FG : 15mn
(remercier les participants pour avoir accepté de partager leurs idées, leur donner des
informations concernant l’utilisation des données collectées, ne pas oublier de
remercier tous ceux qui ont contribué dans le milieu à l'organisation du focus group
Les avantages et limites du focus group

Avantage,

L’enquêté n’est pas assailli de questions; il


peut s’exprimer à son rythme et suivre l’ordre
de sa pensée.
L’enquêteur a une attitude ouverte; il est à
l’écoute, en situation d’attente ; son intérêt est
soutenu.
Si l’entretien est mené parallèlement à une
enquête par questionnaire, il permet d’alléger
le questionnaire.
Les avantages et limites du focus group

Inconvénients

Malgré leur apparente facilité, les entretiens


sont difficiles à maîtriser.
Ils doivent être confiés à des personnes rodées à cette technique.

L’analyse des informations est délicate.


L’ENQUETE PAR QUESTIONNAIRE
POUR L’ENQUETE PAR QUESTIONNAIRE :

les informations sont recueillies au moyen d’un


formulaire (questionnaire) où des questions sont
consignées de façon précise.

Toutes les questions soumises à un enquêté et les


réponses y afférents sont enregistrées le plus
simplement et précisément possible.
L’enquête par questionnaire joue un rôle de
premier plan dans la démarche de collecte de
données.

Bien conçu, il permet de recueillir des données en


toute efficacité et sans grand risque d'erreur.

Il facilite le codage et la saisie des données et


permet généralement de réduire les frais et les
délais de collecte et de traitement des données.
Avant de démarrer une enquête par questionnaire,
on devrait se poser les questions suivantes :

Pourquoi mène-t-on cette enquête ?

Qu'ai-je besoin de savoir ?

Comment l'information sera-t-elle utilisée ?

Quel degré d'exactitude et de fiabilité de


l'information doit-on viser ?
L’élaboration

d’un guide d’entretien ou

d’un questionnaire
Le guide d’entretien pour le focus group

Dans le cadre d’un focus group, le chercheur


élabore un guide d’entretien qui lui servira à
orienter les discussions.

Toutes les questions qui y figurent doivent être


abordé lors de l’entretien, mais l’ordre dans lequel
elles sont posées importe peu.
Exemple de grille d’entretien.
CONSULTATIONS NATIONALES A L’APPUI DU PROCESSUS VERITE, JUSTICE ET
RECONCILIATION
GUIDE D’ENTRETIEN
AVEC DES INDIVIDUS, DES ENTRETIENS EN GROUPE
Préfecture :_______________________________________________
Localité : ________________________________________________
Description du groupe observé : _________

En guise d’introduction :

Thème 1 Au Togo, l'APG a prévu qu'après les élections législatives,


les togolais doivent ''faire la lumière sur les actes de violences à
caractère politique et étudier des modalités d’apaisement pour
les victimes'' d'une part et ''proposer des mesures pour
favoriser le pardon et la réconciliation nationale'' d’autre part.
Pour réaliser ces deux missions préconisées par l’APG, à
l’instar des autres pays une seule commission suffira-t-elle ou 
faut-il deux commissions comme le préconise l’APG?

Thème 2

Thème 3

Etc.
Le questionnaire

Dans le cadre d’une enquête par


questionnaire, pour la formulation des
questions, il faut veiller à ce que chaque
question soit pertinente et qu’elles
correspondent aux objectifs de l'enquête et
aux besoins en données.

Par ailleurs, il faut s’assurer que l’on utilisera


effectivement l'information émanant de ces
questions.
Quelques principes de base pour élaborer un questionnaire :
préparer le questionnaire en fonction du contexte
socioculturel ;
Concevoir chaque question en fonction du type de
réponse attendue et du type de traitement dont elle fera
l’objet ;
Formuler des questions courtes et précises et qui sont
comprises par toute la population enquêtée;
Eviter les questions hypothétiques (Exemple de question
hypothétique : si vous n'aviez pas de l’eau courante dans
votre logement, seriez vous prêt à payer un loyer plus
cher ?) ;
Prévoir une série de questions pour recueillir des
réponses concernant des thèmes délicats et difficiles;
Le questionnaire

Il y a deux moyens de recueillir les réponses :

l’auto-administration ;

Administration du questionnaire par


l’enquêteur.
La question posée par l’enquêteur, offre au moins
trois avantages :
Les avantages du questionnaire

L’enquête par questionnaire permet :

de quantifier les informations et les ventiler en en


fonction de variables utiles à l’analyse  ;

d’obtenir des résultats chiffrés valables  ;

de réaliser la collecte avec des enquêteurs peu


entraînés;

De faire un dépouillement facile et une


interprétation intéressante.
Les inconvénients du questionnaire

Le questionnaire ne permet pas toujours


d’approfondir les thèmes pour les raisons suivantes :

La routine

l’enquêté est sur la défensive

Les enregistrements standardisés des réponses.


Les différents types de questionnaires

les questions fermées,

les questions ouvertes,

les questions semi-ouvertes.


A/ Les Questions fermées

Les réponses possibles sont prévues à l’avance et


sont présentées pour que l’enquêteur note
rapidement l’information en cochant les cadres
réservés à cet effet.

Exemple 1.
Statut d’occupation du logement
Question : Etre-vous
1.propriétaire ?
2.Locataire ?
3.Hébergé gratuitement ?)
Exemple 2.

Statut d’occupation du logement.

Question : être-vous

1. propriétaire avec permis d’occuper ?


2. propriétaire avec titre foncier ?
3. Locataire ?
4. Sous locataire ?
5. Locataire en contrat vente ?
6. Logé par votre employeur ?
7. Hébergé gratuitement  ?
Les avantages et limites du questionnaire fermé

Les questions fermées permettent de collecter


très rapidement les informations et facilitent le
dépouillement des questionnaires et la
codification ;

mais :

elles ne sont pas adaptées aux problèmes qui


demandent des réponses longues, réfléchies et
personnelles,

elles ne peuvent pas exprimer la nuance, les


opinions.
B/ Les questions ouvertes

La question ne comporte aucune réponse


préétablie, l’information est inscrite en respectant la
formulation de l’enquêté.

Exemple

Question : Pourquoi êtes-vous installés dans ce


quartier plutôt que dans l’autre ?

Réponse : Parce que c’est sur la route de mon


village.
Les avantages et limites  des questions ouvertes

Les questions ouvertes permettent d’enregistrer


les réponses spontanées sans influencer la
personne et peuvent faire ressortir :
des préoccupations réelles face aux problèmes
posés,
des besoins prioritaires et aspirations.

Mais leur administration nécessite des enquêteurs


confirmés ;

elles sont plus longues et plus complexes à


dépouiller.
C/ Les questions semi-ouvertes

C’est un compromis entre les questions ouvertes et


les questions fermées.

Leur choix suppose qu’une pré-enquête a déterminé


l’éventail de réponses possibles.

La question est fermée mais avec une liste de


réponses que l’enquêteur peu lire ou non, suivant la
consigne donnée.
Exemple 1.

Question : Pourquoi êtes-vous installés dans ce


quartier plutôt que dans l’autre ?

Réponse : (Instruction à l’enquêteur : cocher


toutes les réponses, mais ne pas lire les réponses
proposées)

Il se trouve sur la route de mon village.


La présence de parents ou d’amis dans le quartier,
Le terrain est bon marché,
Le loyer est bon marché,
On y trouve facilement une parcelle,
Il est à proximité du lieu de travail,
Le quartier bien équipé,
Autres (préciser).
Exemple 2.
(Instruction à l’enquêteur : lire entièrement la
question.)

Je vais lire une liste d’équipements ou de services


et vous me direz par ordre d’importance, ceux qui
manquent le plus dans votre quartier :

école
dispensaire
moyens de transport
marchés
bornes fontaines
autres (à préciser)
Le questionnaire est esquissé et mis au point, après
plusieurs ébauches successives.

Pour être définitif, le questionnaire doit être testé sur


le terrain. C'est l'occasion d'ajuster les questions
pour qu'elles soient comprises par tous les
enquêtés; c'est aussi l'occasion d'adapter la
formulation des questions au langage habituel.

Après le test, le questionnaire est revu et corrigé,


toujours avec un souci constant de clarté. La
présentation des questions, le type d’enregistrement
des réponses choisi et la place réservée à leur
transcription, le format du questionnaire doivent être
conçus
Pour la clarté d’une d’un questionnaire, il importe de suivre
les recommandations suivantes :

ordonner les questions par thème, de façon à susciter


l'intérêt et la confiance des enquêtés (les questions les plus
délicates comme celles des revenus et dépenses, ne sont
abordées qu'à la fin, après celles, plus faciles de l'état du
logement).

Identifier chaque questions par une lettre ;

Aligner systématiquement les réponses qui sont mises en


correspondance avec des cases, qui seront remplies par
des chiffres ou des croix (Certaines réponses seront
inscrites dans un tableau synthétique).

Numéroter chaque réponse est numérotée, pour faciliter le


traitement ultérieur manuel ou informatique.
La détermination de l’échantillon de l'enquête
Cette étape amène à définir le plan d'échantillonnage
qui comporte :

la population observée

le délai d'exécution de l'enquête ;

les unités d'enquête,

la taille de l'échantillon (p. ex., un échantillon de


100 pour une population de 1 000).

la méthode d'échantillonnage.


Une population observée n’est pas toujours une
population cible.

Toute enquête vise une population cible, c'est-à-dire une


population que l’on veut observer (ex., des élèves, des
hommes de 20 à 35 ans, etc.).

Durant le processus de préparation de l'enquête, il faut


définir rapidement cette population cible, qui

conditionne non seulement la durée et le coût de


l’enquête,

mais aussi la population observée, c’est dire la


population que l’enquête peut effectivement observer ou
échantillon (la population faisant partie de l'enquête).
La base de sondage

C’est l'outil qu'on utilise pour avoir accès à la population.

Une base de sondage doit être facilement identifiable ;


ainsi, dans les pays africains, où plusieurs ménages
cohabitent dans une même concession, la parcelle sera
la base de l’échantillon 
L’unité de sondage

C’est l'unité d'échantillonnage, qui fait partie de la


base de sondage et qui peut être sélectionnée, il est
identifié pendant la phase de préparation.
La taille de l’échantillon

Les facteurs décisifs qui interviennent souvent dans le la


détermination de la taille d’un échantillon sont :
le temps,
les coûts,
les contraintes opérationnelles et
la précision désirée des résultats.

Mais, il est établit que le degré de fiabilité d’une enquête


est fonction de sa taille 
(un échantillon de 1000 personnes sur 6000 permet la collecte de données plus
précises et représentatives, qu’un échantillon de 1000 personnes sur 1.000.000).

Il n'existe pas de règles rigoureuses pour déterminer la taille d'une enquête, mais
quand on observe des variations considérables au sein de la population, la taille de
l'échantillon devra être plus grande afin d'obtenir un degré de fiabilité précis ; ainsi
dans un projet urbain, quand l’on veut analyser les résultats suivants différents
facteurs (type habitat, statut, d’occupation, revenus, etc.), il faudrait veiller à ce que les
effectifs des sous échantillons ne descendent pas au-dessous d’une trentaine.
La méthode d'échantillonnage
Le sondage aléatoire

On établit une base de sondage en numérotant toutes les


unités (dans notre cas les parcelles sur un plan) de 1 à n.

On choisit au hasard chaque unité jusqu’à atteindre la


taille de l’échantillon.

L’échantillon que l’on obtient obéit parfaitement aux lois


de la probabilité.

Pour pratiquer cette technique il faut disposer de renseignements précis sur la


population à enquêter (carte à jour, effectif de ménages connus, etc.)
Le tirage systématique

On établit une base de sondage en numérotant toutes les


unités de 1 à n.

On choisit au hasard chaque unité à intervalle régulier


jusqu’à atteindre la taille désirée.
Technique des itinéraires

Le choix de l’échantillon s’effectue sans base de sondage


ni renseignements chiffrés sur les unités statistiques.

On peut l’utiliser si la zone à enquêter dispose de voiries


structurées.

Les enquêteurs reçoivent la consigne stricte sur


l’itinéraire à suivre et choissent les parcelles à enquêter
par tirage systématique.

On réintroduit ainsi le hasard.


Sondage aréolaire

Dans l’espace à enquêter la voirie est inexistante, mais


on dispose d’une photo aérienne ou d’une carte.

On divise la zone à enquêter en secteurs de dimension à


peu près égale.

On choisit les secteurs à enquêter par tirage


systématique.

Dans chaque secteur choisi, l’enquêteur doit interroge


systématiquement toutes les unités.
Echantillon par quota

Il consiste à choisir les unités d’échantillonnage en


fonction des catégories que l’on cherche à représenter.

L’enquêteur est libre d’interroger qui il veut, à condition


de respecter le quota.

Les quotas sont choisis de façon à représenter les


proportions de catégorie existant dans la population
parente.

Cette technique est utilisée, quand on connaît la


structure de la population parente.
Le choix de l’échantillon

La fiabilité des résultats se repose essentiellement sur le


choix de l'échantillon à enquêter. Dans un processus de
constitution d’échantillon, il faut que :

la base de sondage soit facilement identifiable ;

le choix des ménages doit se faire de façon


systématique ;

dans une enquête urbaine, si l'habitat est diversifié, on


établira d'abord sa typologie pour mieux répartir
l'échantillon.
L’élaboration d’un budget

Il importe de déterminer le budget réservé l’enquête ; son


volume détermine la conception, la réalisation et
l’analyse d’une enquête.

La conception d’un budget d’enquête doit prendre en


compte, les activités marquant :
la phase préparatoire (frais liés aux déplacements sur
le terrain, à la revue documentaire, aux observations, à la
pré enquête, à la multiplication de questionnaires, etc.) ;

la phase de collecte (frais liés aux déplacements des


enquêteurs, à la communication, honoraires divers, etc.)

La phase d’exploitation (frais liés à la saisie, à


l’analyse, à l’élaboration et diffusion de l’analyse, etc.)
LE DEROULEMENT DE L'ENQUETE
Le repérage

Le repérage se fait quotidiennement sur le


terrain.

Tous les îlots et concessions (parcelles) de


l'échantillon sont identifiés avec l'enquêteur, au
début de la journée.
Les consignes

Elles portent sur :


la façon de conduire l'enquête et de mettre en
confiance son interlocuteur.
la durée de l'enquête, qui ne doit pas dépasser,
en général une demi-heure.
le choix de l'interlocuteur, qui doit être de
préférence au chef de ménage.
Le contrôle

Le contrôle des questionnaires s'effectue


quotidiennement par les responsables de
l'enquête, afin d'éviter les risques de "rejets" des
questionnaires, insuffisamment ou mal remplis.
L’EXPLOITATION DES RESULTATS
le codage

Avant de multiplier les questionnaires, il faut pré-


coder l’original, c’est à dire prévoir un chiffre
pour chaque réponse afin de faciliter sa saisie
dans un ordinateur.

Ainsi, les réponses obtenues lors d’une enquête


sont libellées au moyen de codes numériques.

Le codage des données est important, parce qu'il


facilite la saisie et le traitement des données.
Pour coder un questionnaire, il existe deux types
approches :

La première qui consiste à coder à l’avance les


réponses, s’applique aux questions fermées dont
le nombre de réponses est prédéterminées.
CODE

CASE A
  QUESTION REPONSE
REPONSE Ne rien
écrire dans
cette
colonne

1.      Locataire 1

Quel est votre


G statut dans cette 2.      Propriétaire 2  
concession

3.      Hébergé gratuit 3


La seconde approche est s’applique aux
questions ouvertes, c'est-à-dire une question
pour laquelle toutes les réponses sont permises ;
ce qui complique le codage.

Pour coder une question ouverte, l’enquêteur doit


échantillonner un nombre de réponses, puis
concevoir une structure de codes qui inclut
toutes les réponses possibles.

Les réponses à ces questions influent sur le type


de codage réalisé.
CODE

CASE A Ne rien
  QUESTION REPONSE
REPONSE écrire
dans
cette
colonne

Quelle est votre ethnie?


H      
DICTIONNAIRE ETHNIE

1 KABYE/LOUBA
2 COTOCOLI/TEM
3 TCHAMBA
4 LOSSO/NAWDEM
5 ANOUFO/TCHOKOSSI
6 GOURMA
7 EWE
8 LAMBA
9 BASSAR
La saisie des données codées

La prochaine étape du traitement des données


consiste à saisir les données codées dans une
base de données informatisée.

Cette étape s'appelle la saisie de données.


La saisie des données codées

La prochaine étape du traitement des données


consiste à saisir les données codées dans une
base de données informatisée.

Cette étape s'appelle la saisie de données.


Les tableaux des résultats

Les résultats d’une collecte sont souvent


présentés sous forme de tableaux.

Ils sont exprimés en effectif et/ou en


pourcentage.

Un tableau doit toujours comporter un titre


complet.

Il y a deux types de tableaux :


les tableaux simples,
les tableaux à double entrée.
Les tableaux simples

Ils récapitulent l’ensemble des réponses à une


question, ventilées suivant les différentes
catégories de réponses.

Ils doivent être présentés très clairement et


fournir tous les éléments utiles à sa
compréhension.
Exemple
Question : faites-vous partie d’une tontine ?

Tableau 1. Répartition des enquêtés en % suivant leur


appartenance ou non à une tontine
Réponse %
Oui 30%
Non 67%
Nsp 3%
Total 100%
Effectif  1600
Les tableaux à double entrées

Les réponses peuvent être présentées de façon à


faire ressortir les variables qui permettront
d’expliquer les résultats.

Ainsi, on peut croiser :

deux variables (les connaissances, les attitudes


et/ou les pratiques avec le revenu, l’âge, le sexe,
le statut d’occupation, etc.)

deux réponses.
Exemple
Question faite vous partie d’une association ?

Tableau 1. Répartition des enquêtés en % suivant leur appartenance à une association ou et par sexe
Homme femme
Oui 30% 45%
Non 64% 53%
NSP 5% 2%
Indéterminé 1% 0%
Total 100% 100%
Effectif (1000) (600)

Tableau 1. Répartition des enquêtés en % suivant leur appartenance à une association ou et par sexe
Intention de faire partie d’une association %
Oui Non
Participation à vie associative suivant le sexe
Oui 60% 20%
Non 35% 79%
NSP 4% 1%
Indéterminé 1% 0%
Total 100% 100%
Effectif (570) (1030)
Les tableaux de résultat permettent donc de
synthétiser les informations et de mettre en
rapport certaines données.

La liste des tableaux doit être établie, avant de


commencer l’enquête, ainsi, on s’assure que rien
ne sera oublié au moment de croiser les données.

Exemple de liste :
Si le thème est ‘’revenu’’ on peut en fonction de
l’objectif, rechercher :
Le revenu des ménages par type d’habitat
Le revenu des ménages suivant les statuts
d’occupation
Le revenu des ménages suivant la taille des
ménages
Etc.
2.4.4. La représentation graphique des résultats

Un diagramme est un outil visuel qui présente


l'information de façon rapide et facile ; c’est entre
autres, une représentation visuelle d'une relation
entre deux variables.

Parfois, les données peuvent être mieux


comprises lorsqu'elles sont présentées dans un
graphique plutôt que dans un tableau, car le
diagramme peut montrer une tendance ou faire
une comparaison.

Cependant, il n'est pas approprié d'utiliser un


diagramme systématiquement, notamment dans
les cas suivants.
A/ Les données sont trop dispersées
Exemple :
Répartition des votes pour les principaux partis politiques lors de l'élection
fédérale, Une ville
B/ Il n'y a pas assez de données (un, deux ou trois points)
Exemple :
Nombre d'élèves inscrits à l'école secondaire du Massif
C/ Les données sont trop nombreuses
Exemple :
Nombre d'élèves qui étudient l'anglais comme langue seconde à l'école
secondaire des Pays d'en Haut, par langue maternelle, de 1987 à 2002
D/ Les données sont peu ou pas variées
Exemple :
Nombre de jeunes adultes qui font du sport au moins une fois par semaine, par
âge, de 1996 à 2002
Si vous décidez que le diagramme est le meilleur moyen de
présenter votre information, peu importe le type de
diagramme choisi, vous devez vous souvenir des 10 conseils
suivants :
choisissez un message important
ayez un objectif précis
mettez l'accent sur le message, pas sur la source
essayez différentes possibilités et différents types de
diagrammes
utilisez un design simple pour les données complexes
faites « parler » les données
adaptez la présentation du diagramme au public cible
assurez-vous que la perception visuelle est facile et précise
évitez les déformations et les ambiguïtés
optimisez le design et intégrez le style dans le texte et les
tableaux
2.4.4.1. Diagrammes à barres

Les diagrammes à barres verticales permettent


de comparer des valeurs importantes.

Montre les données d'une meilleure façon que le


diagramme à barres horizontales et il est
préférable de l'utiliser si possible.

Les diagrammes à barres doivent être utilisés


lorsqu'on veut présenter des segments
d'information.
Exemple 1.
Nombre de policiers à Crimeville, 1993 à 2001
Le diagramme à barres verticales doubles est un
autre moyen efficace de comparer des ensembles
de données sur les mêmes endroits ou éléments.
Exemple 2.
Utilisation d'Internet à l'école secondaire des Bois-Francs, selon le sexe,
1995 à 2002
Un désavantage des diagrammes à barres
verticales, cependant, est le manque d'espace
pour les étiquettes sous chacune des barres.

Lorsque les étiquettes des catégories sont trop


longues, il se peut qu'un diagramme à barres
horizontales soit préférable pour présenter
l'information.

Dans ce cas il faut préférer un diagramme à barre


horizontales qui permet de comparer des
données importantes.

Il est utile lorsque le nom des catégories est trop


long pour être inscrit au bas de la colonne.
Exemple 3.
Nombre d'élèves du collège Diversité qui sont immigrants, selon le dernier
pays de résidence
Exemple 4
Utilisation inappropriée des diagrammes à barres
Les diagrammes à barres verticales sont un excellent choix
pour mettre l'accent sur un changement d'amplitude.

La meilleure information à présenter dans un graphique à


barres verticales est celle concernant la description des
éléments, la fréquence statistique et les séries chronologiques.

Un diagramme à barres horizontales pourra être plus efficace


qu'un graphique linéaire lorsqu'il y a peu de périodes ou
d'éléments.

Si vous voulez comparer plus de 9 ou 10 éléments, il serait


préférable d'utiliser un diagramme linéaire. La figure 6 est un
exemple de situation où il serait préférable d'employer un
graphique linéaire plutôt qu'un diagramme à barres
horizontales.
Exemple.
Types de voitures produites dans la ville de Global, janvier
2.4.4.2. Les diagrammes à secteurs

Ils permettent de comparer un nombre plus petit


de catégories.

Les valeurs doivent être inscrites comme étant


différentes, ou les différences pourraient être
difficiles à trouver.

Apposer la valeur des segments dans le


diagramme règle ce problème.

Lorsque des points de données sont semblables,


le message du diagramme à secteurs pourra être
mal compris.

Un diagramme à barres pourrait être plus


approprié.
Exemple.
Réponse des élèves et de la faculté à la question « Est-ce que
l'école Avenue devrait adopter les uniformes pour les élèves? »
Exemple.
Préférences musicales des jeunes adultes de 14 à 19 ans
2.4.4.3. Les diagrammes à secteurs et diagrammes à
barres

Lorsque vous présentez de l'information statistique,


n'utilisez pas plus d'un diagramme sectoriel.
Exemple.
Tabagisme chez les membres de l'équipe d'athlétisme de 15 ans de l'école
secondaire du Parc
Un diagramme à barres doubles serait un meilleur choix
pour présenter l'information comparativement à deux
diagrammes à secteurs.
Exemple.
Revenus dans Utopie, selon le sexe
2.4.4.6. Les histogrammes

L’histogramme montre les données de variables discrètes


ou continues d'une façon similaire aux diagrammes à
colonnes, mais sans l'écart entre les colonnes.
Exemple.
Distribution des salaires de la société Acme

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