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0. INTRODUCTION GENERALE
0. 1. PROBLEMATIQUE
L'économie est « une science sociale dont l'objet est l'allocation des ressources
rares et limitées par l'homme, pour satisfaire ses besoins multiples et concurrents
de production, d'échange et de consommation »1(*) dit-on.
En tant que telle, la fonction objective d'une entreprise est la recherche du profit.
Ce dernier est la différence entre les recettes réalisées et les coûts consentis pour
réaliser ces recettes dont : le capital et le travail. Celui-ci est l'apanage d'une des
ressources de l'entreprise que Rensis LIKERT3(*) a réussi à appeler pour la
première fois par « Ressources Humaines » en lieu et place du mot « Personnel ».
Ainsi, comme l'a si bien préconisé Adam SMITH, parlant de la division du travail,
le travail dans une entreprise doit être reparti entre plusieurs individus, eux-mêmes
repartis en catégories professionnelles, dans le but d'identifier la tâche et le rôle
que chacun joue, à base desquels il sera rémunéré.
Bien que constituant un coût de production, les Ressources Humaines restent une
ressource la plus importante, mais la plus difficile à gérer. Car, contrairement à
une machine pour laquelle, il suffit de respecter les procédures préétablies pour
qu'elle exécute toutes les commandes de son utilisateur, il n'en est pas pareil à
l'homme qui, en venant au travail, ne laisse pas à la porte les multiples problèmes
qui le préoccupent et qui, par ailleurs, restent non résolus ; lesquels peuvent
affecter l'attitude ou le comportement qu'il pourra adopter tout au long de la
journée, et nuire à son rendement. C'est à ce niveau que la Gestion des Ressources
Humaines se démasque de l'ancienne théorie de la gestion du Personnel.
Comme nous nous rendons bien compte, la vie d'un agent dans l'entreprise
constitue un cycle entier où l'agent naît (est recruté et engagé), grandit, vieillit et
meurt (en prenant sa retraite, en démissionnant, par le licenciement ou encore par
le décès). Certes, Une fois engagé, l'ouvrier a droit à une rémunération ; mais, à
son tour, l'entreprise doit se rendre compte (à travers une évaluation) si les
capacités effectives que possède son nouvel employé correspondent exactement au
profil du poste qu'il occupe ; en cas d'insuffisance, le soumettre à un recyclage ou
à un perfectionnement ; le promouvoir à un grade supérieur en cas d'excellence au
fur et à mesure que ses années au sein de l'entreprise augmentent ; lui donner ses
décomptes finals à la fin de sa carrière. De ce fait, nous constatons que, par rapport
aux anciens théoriciens de la gestion du Personnel, dans la Gestion des Ressources
Humaines, l'entreprise est tenue à s'adapter à son personnel, s'investit même pour
lui, mais surtout l'associe à toutes les décisions qui s'avèrent stratégiques au
devenir d'une entreprise.
L'ensemble de ces éléments, dont la liste n'est pas exhaustive, constitue ce que
nous avons préféré désigner comme : « problèmes majeurs de Gestion des
Ressources Humaines ». Car, si par exemple en aval, les agents qui devaient
normalement prendre leur retraite continuent à être gardés dans l'Entreprise,
l'ONATRA est d'avance privé, en amont, du recrutement de nouveaux agents, qui
peuvent apporter un nouveau souffle dans le climat des affaires de cette entreprise.
Or, un agent âgé et affaibli, bien que disposant d'une certaine expérience des
tâches qu'il a eue à effectuer tout au long de sa carrière, ne produit pas beaucoup
comme au moment où il était jeune. Pourtant, avec les primes d'ancienneté et la
rémunération liée à l'acquisition de nouvelles compétences, l'ONATRA engage
beaucoup plus de fonds pour supporter son employé, qu'il ne l'utilise réellement.
N'est-ce pas là un travail à perte ?
Ainsi dit, le problème recherché dans notre étude peut se résumer à travers les
questions suivantes :
Ø Quels sont les problèmes majeurs qui rongent la Gestion du Capital humain de
l'Office National des Transports ?
Ø Pourquoi l'Office National des Transports n'arrive-t-il toujours pas à trouver des
solutions efficaces contrant ces fléaux, et préfère fonctionner avec une épine dans
sa jambe ?
A notre niveau, après avoir énuméré les problèmes que nous connaissons dans les
lignes qui précèdent6(*) :
Ø Nous tentons, dans un premier moment, d'attribuer l'origine des problèmes qui
rongent la gestion du capital humain de l'ONATRA aux changements permanents
des Comités de Gestion qui, bien qu'exécutant, sous mandant, les
recommandations du Conseil Supérieur du Portefeuille, ne disposent pas d'une
même politique de Gestion des Ressources Humaines, pas non plus des mêmes
priorités sur ses problèmes ;
Ø A notre avis, si l'Office n'arrive toujours pas à trouver des solutions contrant ces
problèmes, c'est parce que ses recettes actuelles ne peuvent, en elles seules le lui
permettre; car, rien que les charges du personnel pourraient consommer « 90 à
95% »7(*) du Chiffre d'Affaire de cette Entreprise. Ce qui revient à dire que le
budget alloué au Département des Ressources Humaines ne peut couvrir toutes les
dépenses relatives à la prise en charge du Personnel. Nous supposons, en outre,
que, suite aux différents changements politiques que le Pays a connus durant la
période allant de 1990 à 2006, l'ONATRA ait revu son effectif à la hausse. Ce qui
fait qu'il ne soit pas non plus en mesure de continuer à prendre tous ses effectifs
actuels en charge.
L'élément moteur nous ayant conduit à opter pour ce sujet est que : durant l'année
2009, s'il y a eu des syndicats qui ont été en ébullition à Kinshasa, ceux du secteur
public ont souvent été à la une des médias, pour ne citer que le cas des travailleurs
de l'ONATRA. Et souvent pour une seule réclamation : la révision à la hausse du
barème salarial, soit le départ d'un membre du Comité de Gestion.
C'est pourquoi, à travers ce sujet, nous voulons (ensemble avec nos lecteurs et loin
de réclamer une étude exhaustive) nous faire une idée sur les problèmes qui
ruinent ce domaine de l'économie appliquée à savoir : la Gestion des Ressources
Humaines. Ce, à travers une de grandes entreprises du portefeuille de l'Etat
Congolais qui n'est autre que l'Office National des Transports. Notre objectif dans
cette étude est de savoir si la rémunération est le seul point de désaccord entre les
syndicats et les gestionnaires de cette entreprise, ou si d'autres existent ; mais
aussi, jauger à quel niveau les théories apprises à l'Université sont appliquées dans
le monde professionnel.
En effet, dans le cadre de notre travail, nous avons eu recours aux méthodes et
techniques suivantes : les méthodes historique, structuro-fonctionnelle et
statistique nous ont respectivement permis de (d') :
o consulter les écrits portant sur la Gestion des Ressources Humaines à travers
certains ouvrages, les revues, les dictionnaires, les rapports et bilans, et par le net ;
Le domaine des ressources humaines couvre un champ d'études très diversifié tant
sur le plan spatial que temporel. Ainsi, afin de mener à bonne fin nos recherches,
nous avons étalé cette étude, du point de vue temporel, sur la période allant de
2000 à 2009 ; et dans l'espace, nous avons opté pour l'Office National des
Transports dans son siège social du Boulevard du Trente Juin à Kinshasa. A cet
effet, notre étude a été essentiellement menée dans le Département des Ressources
Humaines, à la Direction du Personnel.
Nous avons fait face aux écueils suivants durant la quête des informations
indispensables à un bon aboutissement de ce travail :
PREMIERE PARTIE
CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LA GESTION DES
RESSOURCES HUMAINES DANS DES ORGANISATIONS ET
ENTREPRISES
INTRODUCTION
Pour une grande partie de l'opinion, tant sur le plan professionnel que sur le plan
scientifique, les théories relatives aux organisations, aux entreprises et à leurs
modes de gestion, mais surtout celles qui concernent la gestion des ressources
humaines, ne convergent souvent pas dans le même sens avec les pratiques
rencontrées dans ce(s) domaine(s).
Cet écart observé est souvent exacerbé par le fait de contingence qui met en avant-
plan le contexte dans lequel la structure mise en place évolue, mais aussi la forme
que ses concepteurs veulent lui attribuer.
Est-il que dans le domaine économique, le constat est que : les pratiques prennent
une vitesse de croisière que les théories ne les suivent. De ce fait, les théoriciens se
servent d'une manière de faire (répétitive) relative à un thème économique, ou
mieux d'un comportement devenu habituel dans un autre domaine, pour formaliser
une théorie. Dès lors, ces théories formalisées constituent un point de départ,
donnant une orientation aux autres chercheurs qui prétendent approfondir cette
question traitée. Cette étude peut donc se réaliser dans le même environnement,
mais à un autre moment ; ou encore dans un autre environnement, comme il en
sera question pour nous dans ce travail.
Ainsi dit, la littérature couchée dans cette première partie s'articule autour des trois
chapitres qui nous permettent : d'abord, d'appréhender la philosophie des
organisations, celles des entreprises, en mettant un accent sur les concepts
« pouvoir et leadership » (cf. chapitre premier) ; de retracer en suite, les grands
événements économiques et sociaux ayant accompagné l'évolution de la Gestion
des Ressources Humaines en partant de premiers théoriciens de la Fonction
Personnel jusqu'à nos jours (dans le deuxième chapitre) ; de décortiquer enfin, les
quatre thèmes de gestion des ressources humaines retenus dans notre étude dont :
le recrutement, la rémunération, l'évaluation, le formation. (Cf. chapitre trois).
CHAPITRE PREMIER :
DEMINAGE DE QUELQUES
VOCABLES
INTRODUCTION
I.1.1. Notions
Le concept « organisation » est d'usage régulier dans notre vécu quotidien. Pour
mieux l'appréhender et tenter de lui attribuer une définition, partons avec Jérôme
MUTOMBO10(*) de ces deux exemples :
Ø en suite, organisation comme une entité hébergeant des hommes qui, grâce à
certains outils, poursuivent un but commun ;
ORGANIZATION
ORGANIZING
o Il y a division du travail, planification des o Pas de division spécifique du
tâches. travail entre les membres.
o Il y a séparation des pouvoirs et des o Le pouvoir est naturel, et
responsabilités fondées sur des bases presque traditionnel ;
rationnelles et sur la compétence ; on note par
ailleurs l'existence des centres de décision et de
contrôle.
o Il y a mobilité et substitution du personnel o Pas de remplacement, pas de
(remplacement et mutation) substitution des membres. La
position occupée est à vie.
Source : Notre adaptation de la pensée de CRENER et B. MONTEIL.
L'étude que nous menons dans ce travail s'intéresse à l'Office National des
Transports dont le mode de fonctionnement est assimilé à l'organisation comme
Organizing. Ainsi, dans les quatre points suivants de cette section, nous allons
nous intéresser aux quatre approches des organisations sur base de l'élément clé
qui caractérise chacune d'elles. Il s'agit des approches :
Ø Mécaniste ;
Ø Contextuelle ou de la contingence ;
Ø Culturelle ;
Ø Politique
Parmi les défenseurs de ce modèle, nous citons Taylor, Ford, Fayol, Smith ... .
D'après ce modèle, l'organisation est conçue comme « un instrument au service
d'une activité finalisée ; un lieu rationnel ; un objet susceptible d'être planifié,
programmé et contrôlé »14(*). Ce modèle détermine une bonne manière par laquelle
toute organisation doit procéder pour escompter des meilleurs résultats, et
augmenter son rendement.
En somme, nous remarquons que l'organisation est conçue ici comme étant une
machine, les ressources humaines sont un instrument au service de cette machine.
Et l'élément important pour l'organisation est les outils de rationalisation.
Des aspects positifs de ce modèle, nous retenons qu'il est efficace et compatible :
o A une division explicite des rôles clairement définis de chaque agent dans
l'organisation ;
Cependant, cette forme d'organisation reste d'actualité dans les restaurants, les
hôpitaux, les institutions carcérales, etc.
Cette approche rejette toute idée de prévoir une meilleure voie de s'organiser et de
planifier les tâches. En effet, Henry Mintzberg, un des pionniers du modèle
souligne qu' « aucune organisation ne dispose d'assez d'éléments pour tout prévoir
et rejeter tout apprentissage ultérieur »16(*).
Pour lui, l'organisation est un système composé de plusieurs sous-systèmes qui
dépendent de l'environnement. Toute organisation est également constituée des
caractéristiques qu'il appelle « configurations ». « Lorsque ces caractéristiques
sont mal associées, c'est-à-dire lorsque des caractéristiques incompatibles sont
réunies, l'organisation ne fonctionne pas correctement et ne se trouve pas dans un
état d'harmonie naturelle »17(*).
Ø Le centre opérationnel : ce sont les ouvriers auxquels le chef fait appel pour
concourir directement à la production et à la vente des biens et services ;
Ø La ligne hiérarchique : (autrement dit Elément médian), elle est formée d'un
ensemble de personnel qui joue le rôle d'intermédiaire entre le sommet stratégique
et le centre opérationnel au fur et à mesure que l'entreprise grandit. Du rang de
ceux-ci, on cite des directeurs d'usine, responsables de marketing, le chef
d'atelier... ;
Il suffit d'avoir ces cinq éléments pour se dire être en face d'une entreprise. Mais,
toute entreprise n'est pas obligée de revêtir en son sein ces cinq éléments pour
fonctionner. Elle commence avec deux ou trois configurations, mais au fur et à
mesure qu'elle croît, elle sentira le besoin de faire appel aux deux ou trois
restantes.
B. Modes de coordination de travail
C. Types d'organisations
Les expressions concrètes de la culture d'entreprise sont, selon les auteurs, assez
variées : certains mettent l'accent sur des valeurs et comportements ; d'autres sur
les symboles et représentations communes. Jacques Elliot20(*) définit la culture
d'entreprise comme « son mode de pensée et d'action habituel, plus ou moins
partagé, et qui doit être appris et accepté ».
Par ailleurs, deux autres auteurs se sont intéressés aux facteurs de différenciation
des entreprises, aux facteurs d'excellence, dans le but de comprendre ce qui
apporte l'avantage concurrentiel à l'entreprise dans la manière de partager des
valeurs communes. Il s'agit des modèles développés respectivement par
TROMPENAARS et HAMPDEN-TURNER. Ils partent de trois postulats qui leur
permettent de formaliser leurs modèles à savoir :
S'agissant du postulat « relation avec les autres », ces auteurs distinguent cinq
indicateurs :
Ø Le degré d'engagement diffus : les cultures diffuses considèrent qu'il n'y a pas
de différence entre la vie privée et la vie professionnelle. La culture limitée étale
une nette démasquassion entre la vie professionnelle d'un agent et sa vie privée ;
A propos du postulat « gestion du temps qui passe », les deux auteurs distinguent
deux cultures :
Ø La culture séquentielle : pour elle, toute activité a son heure, sa place, elle ne
peut s'enchainer. Le temps peut être comparé à une marchandise qu'il faut utiliser
jusqu'au bout. Il est programmé et il existe des outils très poussés de planification :
la montre, le calendrier, les horaires ;
Ø Celles qui estiment qu'il faut contrôler la nature, l'assujettir et lui imposer notre
volonté ; ici l'entreprise est considérée comme une machine qui obéit à ceux qui la
conduisent ;
Ø D'autres croient plutôt que l'homme est partie intégrante d'une nature qu'il doit
respecter. Ici, l'entreprise est un fruit de la nature. Il faut considérer la nature et ses
lois, et viser à vivre en harmonie avec elles.
Pour sa part, Renaud Sainsaulieu s'intéresse comme dit haut, à la socialisation des
individus au travail, mieux à la construction des identités au travail. La
socialisation renvoie aux procédures qu'entame un individu pour acquérir les
modèles culturels de la société dans laquelle il fait partie intégrante et il agit. Il
distingue deux types de socialisation :
Ø Primaire : qui se fait à travers les institutions telles que l'éducation, la famille,
la religion ;
SECTION 2. L'ENTREPRISE23(*)
Dans un sens économique, une entreprise est une structure économique et sociale
comprenant une ou plusieurs personnes travaillant de manière organisée pour
fournir des biens et services à des clients dans un environnement concurrentiel (le
marché) ou non concurrentiel (le monopole).
Pour exister dans un environnement concurrentiel, une entreprise doit satisfaire ses
clients pour générer un profit (ou bénéfice), c'est-à-dire réaliser un chiffre
d'affaires supérieur à la somme des coûts (salaires et charges, achats, frais de
fonctionnement, amortissement des investissements, impôts et taxes, etc.).
I.2.2. L'entrepreneur
Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions vitales qui assurent son
fonctionnement. Généralement, les entreprises instaurent une hiérarchie parmi les
employés : ceux qui sont situés à un échelon inférieur (ex. : équipiers,
collaborateurs, employés...) obéissent à ceux situés à un échelon supérieur
(managers, cadres, chef de projet...).
o Entreprise commerciale : activité consistant à acheter des biens pour les revendre
sans transformation ;
o Entreprise agricole : elle produit des biens agricoles (céréales, légumes, bois,
bétail, ...) et les vend ;
D'après la loi n°06/004 du 27 Février 200624(*) portant régime fiscal applicable aux
Petites et Moyennes Entreprises (PME) en matière d'impôt sur les revenus
professionnels et impôt sur le chiffre d'affaires à l'intérieur, définit une PME
comme « toute entreprise, quelle que soit la forme juridique qui emploie un
personnel de moins de 200 personnes, et dont la valeur du bilan ne dépasse pas
l'équivalent en Francs Congolais de 1.500.000 Francs Fiscaux. Cette loi classe les
Petites et Moyennes Entreprises en deux catégories :
o La première catégorie comprend les PME dont le chiffre d'affaires se situe entre
l'équivalent de 50.001 Francs Fiscaux et 400.000 FF, lesquelles sont soumises
d'une part à l'obligation de la tenue de la comptabilité et d'autre part, au régime
d'imposition de droit commun à savoir : l'imposition du bénéfice réel ;
o Très petites entreprises : moins de dix salariés avec soit un chiffre d'affaires
inférieur à deux millions d'euros par an ;
Une autre forme de classement distingue trois grands types d'entreprises existant
dans tous les pays :
A. L'entreprise individuelle
Dans le contexte d'une économie capitaliste, il est possible d'avoir une entreprise à
titre personnel : il s'agit alors d'une entreprise individuelle, c'est-à-dire que
l'entrepreneur exerce directement et en son nom propre l'activité économique. La
distinction entre entreprise et établissement est importante. Un établissement est
une unité de production qui dépend d'une entreprise. Cela n'exclut pas l'existence
d'un nom commercial mais, d'un point de vue juridique, seule la personne
physique qu'est l'entrepreneur s'engage (signature des contrats, naissance des
droits et obligations découlant de l'activité directement dans le patrimoine de
l'individu).
o La société coopérative ;
La société en nom collectif n'est pas utilisée en pratique en RD Congo. Ici tous les
associés sont solidairement responsables du passif et de l'actif de la société
(responsabilité in solitum). Si par exemple, la société a sept associés et qu'un
parmi les sept contractait une dette, le créancier est en droit de poursuivre un des
six restants ; on tient compte de la personnalité de l'associé (intuitu personae) ou
de sa réputation personnelle ; la responsabilité de l'associé est infinie, c'est-à-dire
elle s'étend jusqu'à leur patrimoine privé. Dans ce cas, si la société dépose son
bilan, et que l'actif vendu n'arrive pas à solder les dettes des créanciers, ceux-ci
sont autorisés à toucher même aux biens privés des associés ; les parts sociales
sont incessibles à moins que cette disposition soit prévue dans le statut de la
société.
Pour ce qui concerne la société en commandite simple, toutes les dispositions sont
semblables à celles de la société en nom collectif à une exception près : il y a ici
deux types d'associés : les-uns sont commerçants (les commandités) ; d'autres par
contre ne le sont pas (les commandités). Les premiers participent à la gérance de la
société, les deuxièmes sont exclus de la gérance).
La société coopérative : ce type de société regroupe les associés qui ont un même
intérêt. Par exemple, les agriculteurs peuvent se réunir et former une coopérative.
Dans la société privée à responsabilité limitée, les associés peuvent ne pas être
commerçants. Ils ne sont responsables qu'à concurrence de leurs parts sociales,
c'est-à-dire ils ne sont infiniment responsables comme dans les trois cas
précédents. La SPRL en droit congolais équivaut à une SARL en droit OHADA
(Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique).
La fonction première d'une entreprise varie selon l'entreprise ou même selon les
points de vue au sein d'une même entreprise (par exemple, point de vue de
l'actionnaire, de l'employé, du syndicat, de la direction ...). Parmi les différentes
fonctions opérationnelles habituellement observées, on trouve :
o Produire un excédent de trésorerie, qui sera investi avec un plus grand profit
dans le développement des activités ou une autre entreprise (dans le cadre d'un
groupe).
o Atteindre un but technique : réalisation d'un ouvrage (route, pont, tunnel, etc.),
fabrication d'un produit manufacturé, la conception et la réalisation d'un service
donnant satisfaction à un client.
Parmi les différents buts possibles pour une entreprise, la recherche du bénéfice
occupe une place importante. Le bénéfice d'une entreprise (différent du profit) sert
à rémunérer le capital investi. Dans les cas des entreprises dites capitalistes, si un
investisseur (une personne qui finance l'entreprise) décide de le placer dans une
entreprise plutôt que de le conserver, c'est qu'il souhaite que l'argent ainsi placé
dans l'entreprise lui rapporte plus. Si une entreprise ne génère pas de profit
suffisamment redistribué sous forme de dividendes, sa réputation ternit et elle
n'attire plus d'investisseurs. Sa capacité de développement (en général
consommatrice de capitaux pour -par exemple -ouvrir des filiales à l'étranger ou
démarrer de nouveaux programmes d'innovation) voire sa survie s'en trouvent
alors obérées, voire peuvent être remises en cause.
Pour chaque secteur d'activité, il existe un niveau de profit normal attendu. Ainsi,
par exemple en 2000, le niveau moyen de profit attendu était en France de 15%
par an du capital investi. Si une entreprise génère moins de profit, les actionnaires
qui y ont placé leurs économies (directement ou plus souvent indirectement via
une banque) sont déçus, perdent éventuellement confiance dans l'investissement
consenti ou vendent leurs actions : le prix de l'entreprise diminue alors et les
investisseurs restant y perdent.
Une entreprise capitaliste dont les profits sont faibles trop longtemps n'a pas de
justification économique : elle est en général fermée ou rachetée. Dans le cas
d'entreprise de l'économie sociale, elle perdurera si elle apporte une utilité sociale
à la société et si elle trouve un bailleur de fonds apte à financer les pertes
éventuelles (le gouvernement par exemple).
o Les revenus normaux sont les produits des ventes et des opérations financières
courantes sur l'année en cours (crédits clients et fournisseurs) ;
o Les revenus exceptionnels ne font pas -par définition -partie des opérations
courantes de l'entreprise. Il peut s'agir de vente d'actifs (bâtiment, immeubles,
machines), de vente de filiales ou d'opérations comptables diverses (exemple,
réévaluation de la valeur financière d'un stock).
Les moyens d'action sur la réduction des coûts sont extrêmement divers,
notamment :
o Négocier avec les fournisseurs pour baisser les prix d'achat des marchandises
incorporées ;
o Négocier des conditions de règlements plus rapides vis-à-vis des clients afin
d'avoir moins des frais financiers ;
L'entreprise privée est considérée par certains détracteurs comme une entité faisant
primer les intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général :
o La critique socialiste s'est d'abord portée sur les conséquences économiques avec
la question de la répartition inégalitaire des richesses créées par l'entreprise, au
profit des capitalistes (la rémunération du capital) et au détriment des salariés (qui
apportent leur travail). Elle est théorisée par Karl Marx ;
o Les entreprises sont accusées de mener un jeu géopolitique propre, dicté par
leurs seuls intérêts, indépendant voire contradictoire avec celui des politiques
étrangères nationales ou internationales (les entreprises privées ont été accusées
d'avoir promu dans l'histoire le colonialisme, la guerre) ;
Face aux critiques les défenseurs des entreprises privées soulignent que l'intérêt
privé va en fait dans le sens de l'intérêt général :
A. Les actionnaires
Ils détiennent le capital de la société qui porte l'entreprise. Leur rôle est d'apporter
les fonds financiers nécessaires au développement de l'entreprise, de choisir les
membres de la direction et de vérifier la bonne administration des affaires par la
direction. Ils perçoivent des revenus sur les bénéfices de `entreprise
dénommés dividendes.
B. La direction
Elle est composée des personnes en charge de la gestion des affaires courantes de
l'entreprise et du déploiement de la stratégie entrepreneuriale validée par les
actionnaires. Sa rémunération est en générale formée d'un salaire, ainsi que d'une
forme d'intéressement, souvent sous la forme de « stock options », ou de bonus
financiers plus ou moins indexé sur la performance de l'entreprise.
C. Les salariés
Certaines approches de l'entreprise reposent sur le principe que les trois catégories
d'acteurs dans l'entreprise privées sont porteuses d'intérêts divergents et elles
opposent les intérêts des salariés et ceux des actionnaires. D'autres approches
reposent sur une vision symétrique plus régulée et plus coopérative entre les trois
catégories d'acteurs.
o Dans l'entreprise classique, comme dans les PME, le pouvoir appartient aux
actionnaires, qui sont les propriétaires de l'entreprise. Même s'ils délèguent la
gestion à des cadres et des ingénieurs, les contacts sont fréquents et les contrôles
étroits ;
o Des entités opérationnelles, qui sont généralement axées sur les métiers (par
exemple en 2008, le Groupe CONGOFUTUR est organisé en plusieurs pôles
dont : la sécurité, le transport, l'exportation et l'importation des biens et services).
Les grandes entreprises mono métiers peuvent être organisées en entités régionales
(par exemple, Amérique, Europe, Afrique) ;
Il se réunit une fois tous les deux mois. Les convocations comprenant l'ordre du
jour sont envoyées aux administrateurs au moins huit jours avant la réunion. En
cas d'empêchement, tout administrateur peut par simple lettre ou par télégramme
donner à son collègue le pouvoir de le représenter et de voter en son nom. La
réunion n'a lieu que si la moitié des membres en exercice se présente. Les
décisions sont prises à la majorité absolue des présents ou représentés, en cas de
partage de voix, celle du Président de séance est prépondérante. Les membres du
Conseil d'Administration reçoivent à titre de jetons de présence, une allocation
fixe dont le montant est fixé par le Président de la République, mais en charge de
l'entreprise.
Il est chargé du contrôle des opérations financières. Ils ont droit de veiller, la
caisse, le portefeuille et les valeurs de l'entreprise, de contrôler la régularité et la
sincérité des inventaires et des bilans, ainsi que l'exactitude des informations
données sur le compte de l'entreprise dans le rapport du Conseil d'administration.
Ils peuvent prendre connaissance sans les déplacer, des livres, des
correspondances, des procès-verbaux, et généralement de toutes les écritures de
l'entreprise. Dans le rapport, ils font connaître le mode d'après lequel ils ont
contrôlé les écritures, et signalent les irrégularités et les inexactitudes qu'ils
auraient relevées, et font toutes les propositions qu'ils croient convenables.
Ce collège peut être de deux commissaires au moins et quatre au plus nommés par
le Président de la République, pour une durée de deux ans renouvelable. Il est
placé sous la coordination du Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo
(CPCC) et ses membres sont constitués des agents du CPCC et de l'Inspection
Générale des Finances. Ils reçoivent à la charge de l'entreprise, une allocation fixe
déterminée par le Président de la République sur proposition de l'autorité de
tutelle.
o Employer des fonds de l'entreprise pour des destinations non conformes à l'objet
social de celle-ci ni pour des intérêts personnels ;
Pour être nommé ADG (PDG) ou DGA, il faut remplir les conditions ci-après :
être de nationalité congolaise et âgé de 30 au moins ; jouir de ses droits civiques et
politiques ; être un bon militant et de bonne moralité ; avoir la compétence et
l'expérience en matière de gestion d'entreprise.
Durant leur mandat, les PDG ou ADG et leurs adjoints sont placés dans des
positions suivantes : en activité, en suspension. Durant leur mandat, les PDG et
leurs adjoints ont droit aux primes et avantages sociaux ci-après : un logement ou
une indemnité de logement ; une voiture de service avec chauffeur ; une sentinelle
et un jardinier ; deux domestiques ; l'indemnité pour frais funérailles en cas de
décès du conjoint et des enfants entrant en ligne de compte pour l'octroi des
allocations familiales ; soins médicaux à l'étranger et au Congo ; indemnité pour
frais de représentation ;congé de reconstitution de trente jours ouvrables et congé
de circonstances à l'instar de ceux accordés aux administrateurs.
Les PDG ou ADG doivent servir l'entreprise publique avec compétence, dignité,
dévouement, intégrité et y assurer une bonne et saine gestion. Ils sont tenus
d'utiliser avec efficacité les moyens humains, financiers et techniques mis à leur
disposition pour la réalisation de l'objet social de l'entreprise, de respecter les
dispositions égales et réglementaires concernant l'entreprise et son personnel, de
réprimer à juste mesure les fautes ou manquements commis par les agents de
l'entreprise. Ils ne peuvent mener directement ou indirectement ou par des
personnes interposées, des activités similaires ou concurrentes à l'objet social de
l'entreprise.
Tout manquement par les ADG (PDG) à leur devoir et obligations constitue une
faute disciplinaire. Suivant la gravité des faits, les peines disciplinaires sont : le
blâme, l'exclusion de trois jours au maximum avec privation de traitement ; la
révocation. Le pouvoir disciplinaire est exercé par l'autorité de tutelle.
o A l'expiration du terme ;
o Par la révocation ;
o Par décès ;
I.4.1. NOTIONS
I.4.1.1. Le pouvoir
Le pouvoir est souvent considéré par les politologues comme une relation entre
deux ou plusieurs personnes. Certains penseurs l'appréhendent comme « la
capacité qu'a un individu d'influencer la pensée ou le comportement d'un autre
individu »29(*).
500 A Polyarchique D
400 Démocratique
300
200 Oligarchique
E100 Anarchique F
Légende :
DIR : Directeur
CD : Chef de Division ;
CB : Chef de Bureau ;
I.4.4. Le leadership
I.4.4.1. Notions
o Le leader comme ses suiveurs doivent évoluer dans un cadre fournissant une
communication interpersonnelle entre eux ;
o Le leader doit être habile à détecter les capacités de chaque membre de son
groupe ;
Il est par ailleurs important de noter qu'un gestionnaire peut ne pas être un leader.
L'inverse est aussi possible. Car, au gestionnaire sont dévolues les tâches relatives
à l'exécution des programmes des actionnaires parmi lesquelles nous pouvons
citer : prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. Le leader est cet
individu qui, grâce à une certaine philosophie ou idéologie, est capable d'entraîner
d'autres individus à sa suite. Le monde du gestionnaire est fait d'actions ; celui du
leader est fait d'imagination, des rêves. « Quand les deux (le rêve et la réalité) se
rencontrent dans une même personne, on est en présence d'un leader-gestionnaire
merveilleux »31(*).
La théorie Y considère des employés comme des êtres humains capables de s'auto-
diriger et de s'autocontrôler, doués de compétence, d'ingéniosités, de créativité,
pouvant permettre à l'entreprise d'atteindre ses objectifs. Leur effort physique que
mental est aussi naturel que le jeu de repos. D'où le style des dirigeants doit tendre
vers le partage des problèmes, la délégation, la décentralisation des
responsabilités.
Pour les deux auteurs, les actions d'un gestionnaire d'une entreprise se fondent sur
deux grandes dimensions internes à savoir : l'importance accordée à
la production (à l'organisation) ; et l'intérêt porté aux ressources humaines.
9 (1,9) (9,9)
6
5 (5,5)
1 (1,1) (9,1)
La critique formulée à ces deux auteurs c'est qu'il ne précise pas à quel moment le
gestionnaire peut être amené à appliquer tel ou tel autre style parmi les cinq passés
sous silence. Ainsi, deux autres auteurs P. HERSEY et K.H. BLANCHARD,
ajoute une troisième dimension aux deux développées par BLAKE et MOUTON.
Il s'agit de la « Théorie de style de leadership selon la situation » bâtie à trois
échelles : intérêt porté à l'organisation ; intérêt porté aux hommes et le degré de
maturité de l'agent.
Cette théorie permet au gestionnaire de diriger tout agent dès son recrutement
jusqu'à sa retraite. Le dirigeant peut être amené à opter pour tel ou tel autre style
selon qu'il se rend compte que son agent est mûr ou pas. La difficulté avec cette
dernière théorie est qu'il n'a pas de vrais indicateurs ou degré de maturité de
l'agent. Car, l'ancienneté ou l'expérience ne sont pas suffisante pour se dire être en
face d'un agent mature ou immature.
En d'autres termes, l'efficacité des biens et services produits par une entreprise est
fonction non seulement des facteurs travail, capital et matières premières que
l'entreprise utilise, mais aussi de la réaction de l'environnement qui reçoit et
consomme ces biens et services. Et cette réaction permet à l'entreprise de modifier
ses tirs, la qualité de sa production et de la reverser encore sur le marché, et ainsi
de suite.
o Le style autoritaire paternaliste : il motive ses employés par le jeu des sanctions
récompenses tout en sollicitant leurs idées ;
De ces quatre styles, LIKERT pense que : le participatif reste le plus efficace que
tous les autres par son sens de recherche de consensus. Parmi les critiques lui
adressées, on retient que ses recherches ont été menées dans un contexte
particulier des entreprises américaines dont les réalités ne coïncident pas avec les
entreprises évoluant en Afrique, en Asie ou en Europe. Et le style participatif
semble le malvenu dans le cas des décisions urgentes, qui ne nécessitent bien
évidemment pas l'apport de tous, surtout les entreprises qui ont leurs centres
d'intérêts éparpillés de part le monde.
Ces deux auteurs considèrent qu'il n'existe pas un seul style de direction idéal, qui
soit efficace à toute circonstance. Pour parvenir à opter pour un style de direction,
il faut prendre en compte les facteurs suivants :
1. L'influence du leader, lui-même basé sur la confiance dans ses subordonnés, son
système des valeurs, sa préférence pour tel style ; son niveau de formation et le
type de formation suivie ; sa tolérance à l'incertitude.
D'où, ils décrivent d'une part, un style centré sur l'autorité ; un autre centré sur les
employés (subordonnés) d'autre part, comme représenté dans la figure suivante :
1234567
3 = le chef expose les idées et sollicite des questions et des avis de chacun ;
CONCLUSION DU PREMIER
CHAPITRE
Au bout de ce chapitre, nous retenons que l'organisation (l'entreprise) en tant qu'un
ensemble d'hommes réunis autour d'un objectif commun poursuivi grâce à certains
moyens, est essentiellement fonction de la philosophie que ses concepteurs
s'empreignent d'elle pour mieux la gérer. Cette philosophie repose sur un certain
fondement qui peut être l'approche mécaniste, culturelle, contextuelle, culturaliste,
ou politique. Dans tout ce parcours, notre objectif pour chacun des modèles, a été
celui de connaître le rôle des Ressources Humaines en tant qu'acteur et partenaire,
dans la poursuite des objectifs communs. Si pour les-uns, l'organisation a intérêt à
accorder une part non négligeable au personnel dans la gestion des organisations,
d'autres par contre se montrent de plus en plus réticents. En outre, un autre courant
semble favorable à la prise en compte des contextes environnementaux comme
préalable à la mise en place d'un style de direction donné.
INTRODUCTION
La pratique de Gestion des Ressources Humaines est indissociable aux contextes
sociaux et économiques dans lesquels les cellules hébergeant des hommes
(entreprises, ONG, autres organismes) évoluent. Nous efforçons dans ce chapitre,
de retracer l'évolution de la Gestion des Ressources Humaines en cinq phases :
1) Max Weber : nous avons déjà parlé de lui dans le chapitre précédent ; dans ses
premières analyses, il s'intéresse au facteur religieux comme frein ou levier du
développement économique dans son ouvrage « Ethique protestante et esprit du
capitalisme ». Il est plus connu pour « sa contribution à la connaissance des
mécanismes sociologiques du fonctionnement de l'économie. Son influence a été
particulièrement à travers sa formalisation d'exercice du pouvoir »35(*). Il distingue
trois modes de pouvoir : charismatique, traditionnel et rationnel.
Pour lui, les besoins humains évoluent progressivement des besoins primaires aux
besoins nobles et sophistiqués. Ainsi, sa logique réside sur `idée que les besoins
nobles ne peuvent être envisagés tant que les besoins primaires restent insatisfaits.
D'où la pyramide suivant :
Auto-
Accomplis-
sèment
Respect de soi,
des autres,
Consolidation
Appartenance à un groupe,
Amitié, affection
6 Tension réduite
5 Besoin satisfait
2 Tension
1 Besoin insatisfait
4 Objectif atteint
Les théories de Maslow ont été largement complétées par Herzberg à travers une
étude de motivation, qui l'a conduite à conclure que l'homme connaît deux
catégories de besoin :
La mise en place du droit du travail constitue le socle dans lequel vont évoluer les
différentes Fonctions Personnels dans les entreprises. Elle est étroitement liée aux
cycles économiques et l'alternance politique. Nous allons nous appuyer sur les
deux révolutions industrielles ainsi que sur leur apport dans la question sociale des
travailleurs.
En Angleterre, c'est en 1871 qu'on a reconnu les syndicats par la « Trade Union
Act ». Cependant, en 1849, toutes ces mesures seront remises en cause. Des
émeutes éclatent, et les conditions de travail s'aggravent : d'où la deuxième
révolution.
Elle coïncide avec « l'apparition de l'énergie électrique qui se substitue petit à petit
à l'énergie thermique et provoque ainsi le passage de l'atelier de production à la
fabrication en chaine » (41(*)). L'entrepreneur n'est préoccupé que par son profit
maximum. Le travailleur constitue uniquement un instrument de production, un
coût à minimiser pour accroître sa marge bénéficiaire. C'est l'époque de
l'Organisation Scientifique du Travail « OST » de Taylor.
o La loi de 1928, sur les assurances sociales assurant un minimum des ressources
aux travailleurs malades, invalides ou âgés ;
SECTION 3. LE DEVELOPPEMENT DE LA
FONCTION PERSONNEL
Cette période qualifiée par Jean Fourastié des « trente glorieuses » se caractérise la
légitimité du modèle du modèle de l'Etat-Providence, lui-même étroitement lié au
compromis Fordiste, puis un processus de formalisation.
Ces courants ont conduit les Etats à assumer les trois missions principales
suivantes43(*) :
o Formation ;
o Relations professionnelles ;
o Sur une conception du temps court : celui d'une année calquée sur la logique du
bilan comptable annuel ;
o Sur une méthode analytique fondée sur un système d'inventaire ;
o Sur une logique financière qui fait apparaître essentiellement le coût des
ressources humaines.
Le volet théorique qui enrichit la GRH s'appuie sur l'apport de la sociologie des
organisations, qui s'est développée à partir de 1960. Parmi ces idées, nous retenons
celles des auteurs suivants :
o Simon HERBERT et MARSCH : pour eux, il ne peut y avoir « the one best
way » comme le pensait Taylor, mais l'organisation dans l'entreprise doit dépendre
en compte toute « une série des facteurs imprévisibles qui entrent en jeu pour
modifier la pertinence des structures mises en place » (49(*)). Il peut s'agir des
facteurs économiques, politiques, sociaux, qui interfèrent sur le pouvoir et la prise
des décisions ;
Sur le plan collectif, elle s'enracine sur les modèles suivants : la nomenclature des
emplois ; la projection des pyramides d'âges et des qualifications ; des courbes de
mobilité internes et externes. Sur le plan individuel, la GPEC repose
essentiellement sur le potentiel de mobilité du personnel qui existe au sein de
l'organisation.
o Le premier modèle s'attachait à formaliser une gestion des effectifs dans une
logique purement quantitative et une démarche collective ;
o Puis, on est passé à une gestion prévisionnelle des carrières dans la période
1970-1975. Il s'agit d'une démarche qualitative et beaucoup plus intégrée ;
Elle consacre le principe d'une compétence acquise pour chaque salarié quel que
soit l'emploi que celui-ci occupe d'une part ; et un droit pour chacun à un parcours
professionnel qualifiant. Elle s'est imposée dans le management au cours des
années 1990. La modèle de la compétence se diffuse rapidement mais à des
rythmes différents d'après des secteurs d'activités. Si certains secteurs traditionnels
orientés vers la production sont très attachés à la description du poste, d'autres par
contre, tournés vers le service, ont à majorité opté pour la gestion de la
compétence.
Les crises des années 1993-1997, puis celle dite des « subprimes » que nous
venons de connaître, ont rompu avec les discours sur la modernisation de la GRH,
sur le changement, pour donner lieu et place aux plans de licenciement, aux
délocalisations et fermetures d'usines, aux congés techniques et consorts. Le
Taylorisme et le fordisme s'avèrent désormais dépassés ; la légitimité des
politiques publiques mises en place dans le cadre de l'Etat-Providence est remise
en cause ; et le droit social est très fragilisé. D'où, une série des doutes des
questionnements et de remise en cause de la GRH pour plusieurs raisons parmi
lesquelles (50(*)) :
o Les institutions de protection sociale qui reposaient sur une voie d'ignorance et
sur le mythe d'une égalité entre citoyens, ont perdu au fil de temps la légitimité.
Car, à partir du moment où le chômage s'est mué en chômage de masse, les
cotisations sociales permettant d'alimenter la redistribution se tarissaient, c'est tout
l'équilibre des systèmes qui se trouvait remis en cause.
Aujourd'hui, l'idée selon laquelle l'Etat pouvait résoudre tous les problèmes
sociaux et maîtriser l'ensemble des instruments de politiques économiques ne fait
plus l'unanimité. Nous sommes témoins de ce que Pierre Rosenuallon appelle « La
crise philosophique de l'Etat-Providence » qui subit à la fois :
Nous venons de retracer dans ce chapitre les grandes étapes ayant caractérisé la
gestion des ressources humaines. La première étape a été celle de la naissance de
la fonction personnel qui a vu émerger la grande entreprise industrielle avec
notamment les théories de Taylor dans une approche purement mécanique et
réglementaire, puis quelques auteurs psycho-sociologue tel Maslow, Mayo, etc. En
deuxième étape, il nous a été important d'évoquer l'intervention du droit social
comme appuie à la fonction Personnel, suite aux conditions difficiles auxquelles
furent soumis les travailleurs de l'époque.
CHAPITRE TROISIEME.
THEMES RELATIFS A LA
GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES
INTRODUCTION
Nos efforts dans ce chapitre seront consentis à l'étude de quelques thèmes souvent
évoqués dans le domaine de Gestion des Ressources Humaines, parmi lesquels,
nous traitons : du recrutement (1), de la Rémunération (2), de l'évaluation (3), de
la formation (4). Ce qui est certain, c'est que les thèmes retenus couvrent un vaste
champ d'études. Mais, dans le contexte présent, nous ne nous attelons que sur les
points essentiels.
SECTION 1. LE RECRUTEMENT ET
INTEGRATION
L'entreprise est amenée à proposer du travail : elle doit donc recruter. La décision
de recruter est stratégique, car les erreurs peuvent être coûteuses. Le sacrosaint à
ce stade reste : « On ne recrute que lorsque la vacance de poste s'annonce avec
certitude »51(*). Au stade actuel, malgré la présence de l'intranet et de l'internet, le
recrutement demeure un processus pour trois raisons :
La question à laquelle nous allons répondre consiste savoir : « quelles les étapes à
parcourir pour sélectionner les postulants ? »
1. Besoin de recrutement : son origine peut être une démission, une mutation, un
licenciement, un départ à la retraite, un décès, une création de poste. Ici le
responsable hiérarchique établit une fiche qu'il soumet à sa hiérarchie qui, à son
tour, la transmet au service de recrutement ;
3. Définition des fonctions : elle permet de préciser les besoins et les critères de
recrutement. Elle est nécessaire pour présenter le poste au candidat, et cela vise à
diminuer les risques d'insatisfaction lors de l'intégration ;
4. Prospection interne : les postes vacants sont en priorité proposés aux salariés de
l'entreprise, surtout les postes d'encadrement et de maîtrise ;
9. Les tests : les candidats retenus à l'issu des phases précédentes peuvent être
soumis à des tests pour faire apparaître les points éventuellement faibles pouvant
constituer des contre-indications pour le poste. Parmi les plus utilisés, nous
retenons : les tests cliniques, psychométriques et les tests de situation ;
10. La décision : c'est l'étape pendant laquelle, après plusieurs tests et entretiens,
le chargé de recrutement interne ou externe présente le candidat au service
demandeur.
A. Le recrutement interne
B. Le recrutement externe
Il peut se faire par l'examen des candidatures spontanées (reçues sous forme d'une
lettre de motivation et d'un CV, par courrier ou par intranet (e-recrutement). Il peut
par ailleurs se faire :
o Par annonce (presse, Tv) ;
o Par forums, écoles, entreprise ou « Job speed dating », recours à des fichiers
d'anciens élèves ou étudiants de grandes écoles ou universités ;
o Par rencontre directe avec les candidats : forums organisés par des écoles ou
groupement d'entreprises.
Elle se fait par analyse du CV et la lettre de motivation ; puis par entretien des
candidats retenus éventuellement pour des tests psychotechniques, un entretien
avec le futur responsable hiérarchique et la personne chargée du recrutement,
l'étude des adéquations entre les meilleurs candidats et leur futur environnement.
SECTION 2. LA REMUNERATION
III.2.1. Notions
La rémunération est différemment définie par les auteurs. Elle perçue par Alain
ERALY53(*) comme « l'ensemble des avantages psychologiques et matérielles qui
découlent de la relation d'emploi ». La rémunération est la principale, voire la
seule source de revenu des salariés, mais aussi l'une des principales charges
financières des entreprises. Elle est par ailleurs un instrument de politique
économique et sociale de l'Etat, le salaire ayant une influence sur la demande des
biens de consommation et sur le prix. « Les objectifs d'une bonne rémunération
cherchent don à satisfaire aussi bien l'Etat, l'entreprise que ses salariés »54(*).
o La rémunération immédiate est celle qui est perçue sans délai par le salarié ;
o La rémunération différée qui est perçue après l'écoulement d'une durée ou lors
de la survenance d'un événement comme le départ du salarié de l'entreprise ;
o Les besoins essentiels d'une famille des travailleurs de la catégorie la plus basse
comprenant six personnes
o Le coût de la vie ;
o Le salaire convenable : suffisant pour les besoins du travailleur et qui lui permet
d'assurer des conditions d'existence convenables ;
SECTION 3. L'EVALUATION
o Le classement par rang : consiste à dresser une liste des employés allant du
meilleur employé au médiocre en fonction d'un critère donné ;
o La comparaison par paire : c'est une autre façon de classer les employés du
meilleur au médiocre et chaque individu est comparé à tour de rôle avec chacun
des autres membres du groupe, et chaque fois qu'il sort victorieux de cette
comparaison, l'évaluateur alloue un signe + dans sa rubrique ;
o Incident critique : il consiste pour l'évaluateur à tenir une sorte de journal dans
lequel il note régulièrement bons ou mauvais qu'il observe chez ses employés ;
o Liste des comportements : tout comme dans l'incident critique sauf qu'ici, après
avoir recensé et analysé un grand nombre des comportements positifs ou négatifs,
on peut établir une liste des plus importants comportements et leur attribuer une
pondération indiquant jusqu'à quel point ils sont bons ou mauvais.
Nous venons de dire tantôt que l'évaluation était un fait subjectif. Il comporte
plusieurs erreurs d'appréciation du côté de l'évaluateur. De celles-ci, nous
retenons :
o L'effet halo : c'est la tendance à étendre à tous les aspects du rendement une
impression favorable ou défavorable née de l'observation d'un seul point ;
SECTION 4. LA FORMATION
III.4.1. NOTIONS
Elle peut être conçue comme la transmission des connaissances afin de répondre
aux besoins de l'organisation Les objectifs sont issus d'un triple
besoin : satisfaction, intégration et motivation du personnel ; en suite,
amélioration de la productivité ; adaptation du personnel aux évolutions
techniques, des systèmes d'organisation. Parmi les objectifs les plus importants,
nous pouvons retenir58(*) :
CONCLUSION DU CHAPITRE
Nous voici arrivés à la fin de ce chapitre à travers lequel nous avons eu
opportunité d'obtenir les détails sur quatre thèmes de gestion des ressources
humaines. Le premier à être étudié est le recrutement. En parlant du recrutement,
nous avons retenu un principe important : « on ne recrute que lorsqu'une vacance
de poste s'annonce avec certitude ». L'étape finale du recrutement est
l'engagement. Une fois qu'un candidat signe son contrat de travail, l'agent a droit
au bénéfice de tous les avantages financiers, matériels et psychologiques comme
prévu dans la convention collective, en contrepartie de ses prestations. Ce qui
revient à dire, que le nouvel agent a droit à une rémunération. S'agissant de la
rémunération, nous en avons étudié les différentes sortes et les facteurs qui
influent dans la détermination d'une politique de rémunération dans une entreprise
tout en notant de manière passagère, que le sujet rémunération concernait aussi
bien l'entreprise, les travailleurs que l'Etat, car elle influe sur les prix des biens et
services sur le marché.
Le troisième thème abordé est l'évaluation. Nous avons pour l'essentiel retenu que
la notation est avant tout un fait subjectif, d'où il faut préconiser la collégialité
d'évaluateurs pour diminuer la marge d'erreurs. Et il est aussi que l'évaluation des
agents couvre plusieurs espaces temporels différents au cours d'une même année
pour éviter de n'évaluer l'agent que pendant une période précise, pendant laquelle
il pourrait très facilement modifié son comportement. Pour terminer le dernier
thème abordé est la formation. Celle-ci avons-nous noté, outre ses multiples
apports dans la carrière d'un agent, jouent trois rôles essentiels : la satisfaction,
intégration et la motivation d'un agent dont les niveaux d'aspirations se sont accrus
par le fait de formation ; amélioration de la productivité afin de maintenir et
d'améliorer la compétitivité de l'entreprise par rapport à ses concurrents tant sur le
plan commercial que sur le marché de travail ; adaptation du personnel aux
nouvelles technologies et nouvelles formes d'organisation du travail.
CONCLUSION DE LA
PREMIERE PARTIE
C'est par ici que mettons un point final avec la première partie de notre travail, qui
a porté sur les considérations théoriques sur la gestion des ressources humaines
dans les organisations. Cette partie a été décortiquée en trois chapitres. Dans le
premier, nous avons évoqué les notions aux modèles d'organisation, aux modes de
fonctionnement des entreprises privées et des entreprises publiques (en
République Démocratique du Congo), à la nation de pouvoir, de l'autorité, et de
quelques traits de leadership.
Le deuxième chapitre est un petit aperçu historique montrant les différentes phases
de l'évolution de la gestion des ressources humaines en partant de l'ère de la
Fonction Personnel ; celle du droit social comme point d'appuie de la fonction
personnel ; l'ère marquant le développement de la Fonction personnel pendant la
période dite « des trente glorieuses » ; l'ère qui consacre le passage de la Fonction
Personnel à la Gestion des Ressources Humaines ; et enfin, la période actuelle qui
s'accompagne des doutes, des questionnements et des interrogations sur l'avenir de
la Gestion des Ressources Humaines sur le plan idéologique et en tant que
discipline autonome.
Le troisième chapitre s'est quant à lui appesanti sur quatre thèmes de gestion des
ressources humaines dont : le recrutement, la rémunération, l'évaluation et la
formation du personnel. Nos efforts dans les lignes qui suivent consistent à étudier
la pratique de gestion des ressources humaines à l'Office National des Transports,
entreprise vielle de 75 ans, depuis sa création.
DEUXIEME PARTIE
APPROCHE PRATIQUE : LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
A L'OFFICE NATIONAL DES TRANSPORTS
INTRODUCTION
Dans cette partie, nous concentrons nos efforts à l'étude de la pratique de gestion
des ressources humaines à l'Office National des Transports. Il est question dans un
premier temps de passer en revu le cadre organique en vigueur à l'ONATRA, dans
l'objectif de connaître les textes fondamentaux ayant donné naissance à
l'ONATRA ; son objet social, et ses différents organes de gestion. De là, nous
aboutissons à l'étude détaillée du département qui a à sa charge la gestion au
quotidien des ressources humaines.
Dans le troisième chapitre, nous avons choisi d'étudier les thèmes suivants : le
recrutement, la rémunération, l'évaluation, la formation, et la gestion des carrières,
avec comme objectif de savoir comment sont-ils mis en pratique à l'ONATRA. En
d'autres termes, que prévoit le code de travail congolais en ce qui concerne ces
thèmes de gestion des ressources humaines, et comment sont-ils régis dans la
Convention Collective en vigueur à l'ONATRA.
Enfin, dans le dernier chapitre, nous évoquons les problèmes qui caractérisent la
gestion de l'homme à l'ONATRA, en nous appesantissant sur leurs conséquences
immédiates, puis quelques propositions pouvant éventuellement amener à leur
éradication dans le climat des affaires de notre entreprise d'étude.
CHAPITRE PREMIER.
PRESENTATION DE L'ONATRA
INTRODUCTION
A cette époque, toutes les entreprises privées, qui assuraient la mobilité des biens
et des personnes ainsi que la couverture des besoins de transport du pays,
enregistraient d'importants déficits d'exploitation qui rendaient urgente
l'intervention de la colonie au titre des subventions de financements (61(*)). C'est
ainsi qu'en 1932, la Compagnie des Chemins de Fer Congolais « CCFC »,
concessionnaire de la ligne Matadi-Léopoldville se trouva dans une situation
désastreuse. Car, les amortissements et les intérêts non seulement sur les emprunts,
mais aussi et surtout sur les capitaux investis pesaient lourdement sur son compte
d'exploitation. Les négociations furent en conséquence entreprises en vue de réunir
sous l'autorité d'un seul exploitant, le transport public du bief navigable du cours
moyen du Fleuve Congo et de ses affluents.
Face à cette faillite des organismes privés, la Colonie, confrontée à la reprise des
activités économiques et au problème de la prise en charge, directement ou
indirectement, des déficits privés, décida, en vue de doter le pays des moyens de
communication susceptibles de promouvoir sa prospérité, de fusionner toutes les
entreprises à charte du secteur de transport. Le 18 Février 1935, fit voter par le
parlement belge un arrêté-loi qui accordait au Roi le pouvoir de créer un
organisme qui aurait pour objet : la garantie et l'assurance de l'exploitation des
transports coloniaux. Ainsi, naquit le 20 avril 1935 l'Office d'exploitation des
Transports Coloniaux, « OTRACO ».
L'OTRACO apparaît ainsi dès son origine comme une institution de salut public
destinée à promouvoir la reconstruction économique entreprise à la fin de la
grande crise et à orienter cette reconstruction dans le sens de l'intérêt national.
o l'Union Nationale des transports fluviaux UNATRA sur les biefs Kinshasa -
Kisangani et Kinshasa-Ilebo (1er septembre 1936) ;
En vertu des pouvoirs qui lui avaient été conférés par les arrêtés noyaux Belges
des 20 avril et 17 juillet 1935 et ceux des 19 mai et 13 juillet 1936, l'OTRACO
avait pour l'objet l'exploitation de tous services des transports, de manutention et
de tous services connexes et accessoires qui lui étaient conférés par l'Etat.
De 1960 à 1965, pour des raisons connues de tous, le Congo accusa une
désorganisation complète de la production et des tous les circuits économiques et
cet Office enregistra une chute brutale du trafic jusque vers la fin de 1965. Grâce à
la paix et la sécurité restaurées par le nouveau pouvoir, le trafic fut
progressivement rétablit sur toute l'étendue des réseaux de L'OTRACO.
Mais ce n'était que l'espace de vie d'une rose, car quelque temps plus tard, certains
problèmes de toutes sortes vont précipiter l'Office dans la plus grande débâcle qu'il
n'ait connu. Le « grand parastatal mourant » échappa de justesse à la démolition.
Signalons toutefois que le 2 décembre 1974, à la suite de la création par
l'ordonnance présidentielle de la Société Nationale des Chemins de fer du Zaïre en
sigle « SNCZ », l'Office céda à la société naissante son réseau ferroviaire du Kivu
et du Shaba, mais il devait garder provisoirement la gestion du chemin de fer
Matadi - Kinshasa (CFMK) et du chemin de fer Mayumbe (C.F.M).
Etant donné qu'à l'origine, l'OTRACO n'était qu'un organe de gestion ne disposant
pas d'un patrimoine en propre, les besoins de rééquipement de cet établissement
public, après la seconde guerre mondiale, commencèrent à peser lourdement sur le
budget de la colonie. C'est ainsi qu'afin de lui permettre de contracter librement
des emprunts nécessaires d'investissement, il lui fut accordé par l'arrêté royal du
30 décembre 1952, une personnalité juridique autonome.
Réforme de 1971.
A l'issue des études menées par le BIRD en 1968 sur l'état du transport au Zaïre, il
fut décidé la réforme du 26 janvier 1971dont l'objectif était l'assainissement des
finances susceptibles de recréer les équilibres financiers nécessaires et la confiance
des fournisseurs ainsi des bailleurs de fonds.
Il convient de signaler que c'est à la suite de cette réforme que l'ONATRA céda le
réseau ferroviaire du Kivu au CFL et le chemin de fer Matadi - Kinshasa à la
SNCZ.
Réforme de 1991.
Compte tenu des inadéquations connues vers les années 1980, il fut commandé
une étude auprès d'un Consultant étranger CEGOS. Cette étude finalisée en 1987
préconisa une décentralisation des activités avec des pouvoirs de délégation aux
structures de base, entendez les Départements opérationnels. Les différentes
fonctions centralisées au niveau du Siège devraient être progressivement reparties
aux entités.
Suite à l'échec de la reforme de 1991 qui n'a pas atteint les résultats escomptés à
cause des pesanteurs de divers ordres ( non proportionnalité des activités des
filiales, poids des services auxiliaires et de l'OCN au budget de l'OTP, non
séparation des comptabilités, conflit de compétence, déficit de leadership, contre-
performances des filiales, ...), il fut mis fin, le 07 novembre 1995, par décret n°
0051 du Premier Ministre, à l'expérience tentaculaire de filialisation et toutes les
activités furent réunifiées pour être gérées par une seule société. C'est sous ce
nouveau statut qu'évolue cette entreprise aux dimensions presque nationales
En outre, l'objet social de l'ONATRA est défini dans les arrêtés du 30 Mai 1936 et
du 28 Février 1939, aux termes desquels il est chargé de (63(*)) :
1°. L'exploitation :
o du transport fluvial sur le fleuve Congo, les rivières Kassaï, Oubangui et leurs
affluents ;
2°. La gestion :
o de tous les ports riverains du fleuve Congo, des rivières Kassaï et Oubangui et
leurs affluents ;
Par contre, cette ordonnance a été abolie vers le début de l'année 1996.
o La Direction Technique ;
o La Direction Transport ;
o La Direction Technique ;
o La Direction Exploitation ;
Il a pour mission d'assurer le transport des personnes et de leurs biens sur le bief
navigable du fleuve Congo et de ses principaux affluents. Il s'occupe généralement
de la gestion et de l'exploitation des ports fluviaux de l'ONATRA situés à l'arrière
pays, ainsi que de la traversée Pool Malebo entre Kinshasa et Brazzaville. Il a
quatre directions et une sous direction :
o La Direction Exploitation ;
o La Direction Technique ;
o La Direction de Trésorerie.
o La Direction Médicale ;
Nous allons en détail l'étudier dans le chapitre qui suit. Retenons en bref qu'il est
la porte d'entrée et de sorti, de tout agent de l'Office, il s'occupe en outre de
l'affectation des stagiaires et des chercheurs au sein de l'entreprise. Il comprend
deux directions : la direction du personnel ; et la Direction de planification et
développement des ressources humaines.
1. La Direction juridique
Elle est composée d'une sous-direction, d'une inspection juridique basée aux ports
maritimes et d'un service Foncier. Il existe également dans les départements
décentralisés, des conseillers juridiques. Pour les actions juridiques, la Direction
juridique est assistée des six cabinets d'avocats ci-dessous :
CONSEIL D'ADMINISTRATION
SECRETARIAT
DIRECTION JURIDIQUE
DPM
DCF
DPK
DPTF
DCN
DRH
DF
DT
DOEG
DAI
DSG
Dir expl
Dir Adm
Dir Tech
Dir Adm
Dir CFU
Dir Trans
Dir SGC
Dir Track
Dir V&T
Dir expl
Dir Adm
Dir Tech
Dir Pool
Dir expl
Dir Adm
Dir Adm
Dir CN
Dir com
Dir Tech
Dir Pers
Dir Plan
Dir budg
Trésorerie
Comptabilité
Contrôle financier
Dir Médi
Dir Adm
Dir Trav
Dir ACF
Dir AF
Direction informatiqu
Dir Projet
Dir Appro
CONCLUSION DU CHAPITRE
A la fin de ce chapitre, retenons que l'Office National des Transports est une
entreprise commerciale et industrielle de droit public, sous tutelle des ministères
de transport et voies de communication, et Portefeuille. Elle a héritée l'essentiel de
son exploitation de l'Office d'Exploitation des Transports coloniaux, ancien Office
colonial, fusionné à partir de plusieurs entreprises privées de l'époque, face à la
grande crise économique qui aurait suivi la période de l'après première guerre
mondiale.
L'Office a une autonomie de gestion tant sur le plan matériel et technique, que sur
le plan financier. Il est piloté par un conseil d'Administration. Sa gestion
quotidienne est assurée par un comité de gestion en synergie avec certains cadres
dirigeants. Outre le collège des commissaires aux comptes qui assure la suivie et le
contrôle des opérations financières et comptables de l'Office, l'essentiel de son
administration se réalise autour de onze départements, dont cinq opérationnel et
six fonctionnels, autrement dit département d'appuie logistique. Chaque
département se subdivise en directions, sous-directions, inspections, services,
divisions, bureaux, etc.
CHAPITRE DEUXIEME. LE
DEPARTEMENT DES
RESSOURCES HUMAINES DE
L'ONATRA (DRH)
INTRODUCTION
o Gérer les cadres dirigeants et les pensionnés. Cette dernière fonction lui est
attribuée pour des raisons précises :
Ø Les cadres dirigeants sont susceptibles de mobilité professionnelle plus que les
autres catégories du personnel, à passer d'un département à un autre au cours de
leur carrière ;
Ø Les pensionnés qui, avant leur versement à l'INSS, n'ont plus de relation
professionnelle avec les départements dans lesquels ils ont exercé pendant leur vie
active.
o Gérer les litiges nés du conflit du travail entre les agents et l'employeur ainsi que
ceux du syndicat et l'employeur.
o Sélection et recrutement ;
o Administration du personnel ;
o Rémunération ;
o Formation ;
o Gestion prévisionnelle.
o Direction du Personnel ;
o La sélection et le recrutement ;
o La formation.
II.2.3. De la formation
Sous cet angle, cette direction a pour rôle de proposer à l'Office une politique de
formation appropriée et efficace en vue de répondre aux besoins en qualifications
existantes ou nouvelles. A cet effet, elle :
o Centralise, approuve et organise les formations qui ne peuvent être assurées dans
les centres de formation ONATRA ;
o Réunit une fois par mois les responsables départementaux des structures de
formation afin d'évaluer les résultats des enseignements et en tire les
conséquences ;
Direction du Département
SECRETARIAT
DIR PLANIF&DVPT RH
DIRECTION PERSONNEL
S/D gestion du Personnel
S/D de la Formation
Inspection. Qualification
Inspection planification
Inspection Administrative
Approvisionnement DRH
Police DRH
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE TROISIEME.
PRATIQUE DE GESTION DES
RESSOURCES HUMAINES A
L'ONATRA
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nos efforts consistent à passer sous silence les détails des thèmes
recrutement (1), rémunération (2), évaluation (3), formation (4) et la gestion des
carrières (5) à l'Office National des Transports. Il ne s'agira pas que de simples
détails des procédures telles que pratiquées à l'ONATRA, nous allons nous
appuyer sur quelques statistiques mises à notre disposition pour des besoins
d'analyse.
SECTION 1. LE RECRUTEMENT
o L'interview ;
Apres que les résultats des tests aient été expédiés au Département des Ressources
Humaines, les candidats ayant réussi à ces trois tests seront donc retenus en ordre
utile, puis soumis à des tests d'aptitude physique. C'est après que les médecins se
soient prononcés, que les candidats sont appelés à constituer leur dossier. Nous
précisions que, cette procédure est d'application pour des postes exigeant une
habileté intellectuelle et concernent notamment les licenciés, les gradués, parfois
les diplômés d'Etat.
Pour les policiers, après l'accord de l'ADG sur la lettre de demande d'emploi, les
retenus passent directement au centre de formation. Seuls ceux qui auront satisfait
lors des séances de formation dans ces centres, seront engagés.
o Jouir de tous ses droits civiques. Cela est prouvé par la présentation de l'excès de
Casier Judiciaire ;
o Etre de bonne moralité. Il est prouvé par un Certificat de bonne vie et moeurs,
document retiré dans la commune de résidence ;
o Etre porteur d'un diplôme ou certificat requis pour l'exercice d'emploi et avoir
réussi à l'épreuve d'admission ;
Le contrat de travail est directement résilié si l'un des documents est faussé, cela
sans préavis. Le candidat qui remplit ces conditions doit dans la suite remplir (à la
main, de manière lisible, exacte et complète) un document appelé « Questionnaire
bibliographique ». Ce dernier décrit les grandes étapes de la vie d'un candidat.
Dès lors que le candidat a réuni tous les éléments dans son dossier, le gestionnaire
de la cellule (division, département, etc.) à laquelle il sera affecté, demandera pour
lui, un numéro matricule à la Direction générale. Puis intervient la signature du
contrat. Et, à partir de ce moment, le candidat devient agent ONATRA et bénéficie
de tous les avantages prévus dans la convention collective. Pour ceux qui signent à
l'étranger, la date d'entrée en vigueur du contrat est celle du jour d'arrivée en
République Démocratique du Congo.
o Aux enfants des agents décédés, pensionnés, ceux qui sont en service et à leurs
veuves.
III.2.1. Présentation
o la durée normale des prestations est de 40 heures par semaine ; soit 8 heures par
jour pendant 5 jours par semaine ;
o les horaires spéciaux peuvent être aménagés pour certains employés compte tenu
de la nature des prestations ; ces horaires seront communiqués à la partie
syndicale ;
o traitement de base
o logement
o transport
o les indemnités
o la REGIDESO
o la SNEL
b) Les éléments fixes pour les agents cadres, maîtrise, collaboration, exécutants :
o traitement de base
o logement
o transport
Ces éléments sont fixes car ils ne peuvent être changés que dans le cas
d'augmentation ou de diminution de salaire.
III.2.2.2. Les éléments variables : ils sont variables car ils peuvent
être changés d'un moment à un autre :
o indemnité de caisse
o primes de diplôme
o autres prix.
Au cours de nos recherches, nous avons constaté que les éléments de rémunération
(variables et fixes) font que deux agents de même grade à l'ONATRA touchent les
salaires différents.
A l'ONATRA, le taux de salaire est fixé par la classe et par grade. Nous
distinguons quatre classes à l'ONATRA :
o exécutants
o maîtrise
o cadres
o direction
Par agent de maîtrise, il faut entendre le personnel technique qualifié exerçant des
fonctions requérant un niveau de supervision primaire et un sens d'initiative. Ils
sont dans la catégorie suivante :
Par agent de direction, il faut entendre les cadres qui assurent des responsabilités
élevées. Ils sont dans les catégories suivantes :
Dirigeant : 04 : inspecteur
03 : sous-directeur
02 : directeur
01 : directeur de département
02 Directeur
03 Sous-directeur
04 Inspecteur
A A1 Chef de service Cadres de Collaboration
A3 Chef de division
B2 Chef de bureau
C C1 Agent Administratif 1ère classe
S3 Manoeuvre lourd
S2 Manoeuvre Ordinaire
Source : ONATRA, La convention collective, Juin 2004.
A l'ONATRA, il y a un système appelé « TATION SALARIAL » qui dit que le
dernier grade qui est de manoeuvre puisse toucher le 1/10 de la rémunération du
grade qui est au sommet c'est-à-dire le grade de dirigeant.
a) Traitement de base
C'est le montant qui est attaché à un grade à l'exclusion des autres gratifications
telles que les heures supplémentaires, les soins médicaux, le logement...
b) Transport
Etant donné que l'ONATRA n'assure pas le transport de ses agents par son propre
matériel, il a été convenu entre l'entreprise et les agents des indemnités de
transport suivantes :
o pour la catégorie de dirigeants : ils ont l'équivalence par mois d'un nombre de
litres de carburant du prix de la station, soit :
o Pour les cadres, ils ont l'équivalent de quatre courses de taxi par jour ;
o Pour les agents de maîtrise et les exécutants, ils ont l'équivalent de six trajets de
bus par jour.
Il importe de souligner que les dirigeants sont payés pour 30 jours. Ce qui est
contraire aux autres qui sont payés pour 22 jours ouvrables. L'ONATRA intervient
aussi dans les frais de transport pour les déplacements effectués. Il intervient aussi
en cas de mutation pour permettre à l'agent et aux membres de sa famille de
rejoindre le lieu qui lui a été désigné pour exécuter ses fonctions.
o mis à la retraite
o licencié pour inaptitude physique ou professionnelle
o décédé.
c) Logement
L'ONATRA alloue une indemnité de logement à tous ses agents sans aucune
discrimination. Le taux de cette indemnité est fonction du grade de l'agent. Les
agents en mutation bénéficient d'un logement en nature. Il s'agit du directeur de
région et de sous directeur ainsi que des responsables des départements. Pour les
autres agents en mutation, leurs indemnités sont incorporées de 15 % par rapport
aux agents qui ne sont pas en mutation.
Les heures supplémentaires sont des heures prestées au-delà de la durée normale
du travail.
a) Les primes
La prime de diplôme : l'ONATRA accorde une prime aux agents détenteurs d'un
diplôme tel que celui de gradué, licencié, docteur ou ingénieur.
o gradué : 1454,45 FC
o licencié : 2160,43 FC
o ingénieur : 2536,30 FC
o docteur : 3294 FC
Il y a aussi d'autres : prime des officiers de police judiciaire ; prime des auditeurs
de l'audit interne ; prime de risque pour les agents de sécurité, les navigants et les
agents de police.
b) L'indemnité de caisse
L'ONATRA accorde la gratuité des soins médicaux aux agents et aux membres de
leurs familles à l'exception des prothèses dentaires. Elle supporte aussi les frais de
déplacement occasionnés par les nécessités médicales sur le territoire national ou,
le cas échéant, à l'étranger pour l'agent et les membres de sa famille.
Les agents rentrent en retraite honorable lorsqu'ils ont réalisé 35 ans de service à
l'ONATRA ou atteignent à la fois 55 ans d'âge pour la femme et 65 ans pour
l'homme. Ils ont les avantages ci-après :
Ont droit aux indemnités de scolarité, les enfants de l'agent qui sont effectivement
inscrits au cycle primaire et secondaire, aux instituts supérieurs et universitaires
agrées. Ces indemnités couvrent :
o le minerval
Le taux est fixé par un règlement d'ordre intérieur discuté avec la délégation
syndicale.
L'ONATRA n'échappe pas aux maux qui rongent actuellement toutes les
entreprises congolaises. Celles-ci sont principalement confrontées au problème de
la politique de rémunération et de la gestion.
SECTION 3. L'EVALUATION
III.3.1. Présentation
L'évaluation des agents à l'ONATRA, comme partout ailleurs, a une place non
négligeable. Elle permet aux autorités de jauger le niveau de satisfaction que
donne un agent par rapport aux tâches et responsabilités qui lui sont confiées. A
l'ONATRA, l'évaluation des agents a lieu au début de chaque année civile. Chaque
sous-directeur est chargé de coordonner les activités d'évaluation dans les cellules
qui sont sous sa responsabilité. Un agent ONATRA est toujours coté par trois
notateurs, qui, nécessairement, doivent être, hiérarchiquement, supérieur à lui.
Mais, le sous-directeur pose en dernier ressort, sa signature sur chaque Fiche de
notation.
Deux éléments sont pris en compte dans l'évaluation d'un agent à l'ONATRA : le
comportement d'un côté ; et le rendement de l'autre.
o Connaissance professionnelle ;
o Ordre-Méthode-Précision-dextérité ;
o Initiative ;
o Quantité de travail ; et
o Rythme de travail.
Chaque rubrique est cotée par cinq points. L'ensemble des rubriques totalise 100
points. Ainsi :
o De 65 à 75 points = Elite ;
o De 38 à 52 points = Bon ;
o Sur la promotion, un agent qui a été coté élite et qui a accompli deux ans de
service est automatiquement promu au grade supérieur ; il est de même pour ceux
qui ont été cotés Très bon et Bon et qui, respectivement ont accompli trois ans et
quatre ans de service ;
o Un agent qui a été noté Insuffisant ou médiocre peut aussi subir une éventuelle
formation, soit dans centre (ou école) de formation de l'ONATRA ; soit, dans une
autre institution publique ou privée.
SECTION 4. LA FORMATION
4. Le Centre de Formation des Chemins de Fer (CFCF) qui forme aux spécialités
ferroviaires ;
5. Le centre de Formation des Ports maritimes (CFPM) qui prépare aux fonctions
portuaires maritimes ;
En 2005, les coûts de la formation étaient élevés à 155.970,70 dollars pour 1820
agents formés ; en 2006, 298.930,7$ pour 1277 agents formés ; en 2007,
211.027,34$ pour 1102 Agents formés.
o Technique ;
o Managérial.
Les statistiques de formation reprises dans ce tableau confirment bel et bien 1821
agents formés au courant de l'année 2005, dont 1417 agents formés dans les
centres de formation de l'ONATRA, soit 78% des effectifs totaux, 45 agents
formés dans les centres autres que ceux de l'ONATRA, soit 2% de l'effectif total, 9
agents formés en dehors de la RDC, soit 0,5% de l'effectif total et enfin, 350
cadres formés, soit 19,5% des totaux agents formés. Le nombre le plus élevés
d'agents formés sont issus du DAI, et le nombre le plus faible du CG.
Contrairement aux statistiques de 2005, les chiffres publiés en 2006, comme repris
dans ce tableau, démontrent une baisse du total des agents formés à 1278. De cet
effectif, nous avons noté 986 agents dans les centres de l'ONATRA (77%) ; 229
cadres formés (18%) ; 62 agents formés en dehors des centres ONATRA, mais en
RDC, soit 17,91% ; et un seul agent du département des ressources humaines qui a
reçu sa formation en dehors des frontières de la RDC, soit 0,09%. Le plus d'agents
formés proviennent du DAI, et le moins de la DPI.
La figure suivante nous permet de dégager la tendance générale des agents formés,
des départements et des lieux respectifs où la formation s'est passée.
Légende :
o La formation d'initiation ;
o La formation d'adaptation ;
o La formation d'actualisation ;
o La formation de promotion ;
o La formation de perfectionnement ;
En 2005 :
Dans la réalisation de ses heures d'activités 1417 agents ont été formés dans les
différents centres de formation de l'ONATRA en 2005 pour un volume total de
52 806,9 heure-jour (cf. ONATRA, sous direction de Formation). Par rapport aux
prévisions annuelles de 1.131 agents pour 57.109 hommes-jours, ces réalisations
représentent 125% des effectifs prévus et 92,5% des hommes-jours.
Sur un effectif 333 agent prévu, 349 agents, soit 104,8% pour 6486 Hommes-jours
contre 8.133 hommes-jours prévus, soit 79,7% ont été formés à l'Inspection de
formation des Cadres en 2005. Ce record élevé par rapport aux prévisions se
justifie par la formation à la carte de 104 agents dans le cadre du VIH/SIDA
comme pairs éducateurs, à cela s'ajoute la formation de 439 Policiers. En résumé,
le volume horaire global réalisé dans les centres de formation et à l'inspection
Formation des cadres à l'inspection Formation des cadres s'élève à 9.796 heures.
En 2006 :
986 agents ont été formés dans les différents centres de formation de l'ONATRA
pour un total 60.495, 4 Hommes-jours en 10.116 heures de volume horaire. Par
rapport aux prévisions annuelles de 892 agents pour 59.930 hommes-jours, ces
réalisations représentent 110,5% des effectifs prévus et 101% des hommes-jours.
Cette performance se justifie par la formation à la carte de 446 Policiers en code
ISPS, effectifs non prévus au plan de formation sans cette formation, le record des
réalisations en 2006 seraient de 535 agents formés, soit 60% en effectifs et
34.945,4 hommes-jours, soit 58,3%.
Sur un effectif prévisionnel de 662 agents pour 10.830 hommes-jours pour l'année
2006, 230 agents ont été formés en 738 jours pour 1724 hommes-jours, soit 30%
en effectif et 34,7% en hommes-jours pour l'année en 2006. Ce faible record se
justifie par la politique d'austérité consécutive aux difficultés de trésorerie. Un seul
agent a été formé à l'étranger en 2006 sur 66 agents prévus pour 12 hommes-jours
sur 2.569 hommes-jours. Par rapport aux prévisions. Ce record représente 1,5% en
effectif et 0,5% en hommes-jours. Ce pourcentage ne reflète pas la réalité.
Quelques cadres dirigeants se sont déplacés pour la formation à l'étranger sans
passer par la sous-direction de la formation.
En 2007 :
L'Office a formé dans ses centres et Ecoles de formation 782 agents pour un total
de 33.146 hommes-jours et cela pendant 11.689 heures de volume horaire. Par
rapport aux prévisions annuelles de 1.088 agents à former pour 58.560 hommes-
jours. Ces réalisations représentent 71,8% en effectif et de 56,6% en hommes-
jours. Cela se justifie du fait que la formation n'a pas été réalisée compte tenu de la
précarité du trésor dans l'entreprise et surtout de l'application du plan conjoncturel
recommandé par la Direction Générale. Ce plan en vertu duquel, la sous-direction
de la formation devrait éliminer de ses prévisions tous les modules de formation
qui exigent plus de frais de fonctionnement, de déplacement, ayant un caractère
général et enfin une longue durée.
Sur un effectif prévisionnel de 389 agents pour 6135 hommes-jours, 184 agents
ont été formés pour 1839 hommes-jours. Par rapport aux prévisions, ces
réalisations représentent 47,3% en effectif et en hommes-jours se justifie
précisément en ce qui a été évoqué au point précédent relatif au plan conjoncturel.
Enfin, l'Office a enregistré pour cette année 1867 demandes de stages bénévoles et
161 demandes de recherche. 1649 stagiaires bénévoles ont été affectés sur un
contrat de stage, 143 en recherche et l'Office a délivré 427 attestations de fin de
stage.
Les catégories d'agents traditionnellement formés sont les dirigeants, les cadres,
les agents de maîtrise et les exécutants. Au cours de l'année 2005, l'ONATRA a
formé 89 dirigeants, 369 cadres, 941 agents de maîtrise et 421 exécutants, soit un
total global de 1820 agents formés. En 2006, 45 dirigeants, 258 cadres, 319 agents
de maîtrise et 655 exécutants, soit un total de 1277 agents formés. En 2007, 72
dirigeants, 248 cadres, 468 agents de maîtrise et 314 exécutants, soit un total de
1102 agents formés.
o On parle de détachement : lorsqu'un agent est retiré pour rendre service à un des
services de l'Etat. Dans ce cas, la carrière cesse de courir, et le contrat est
momentanément suspendu.
III.5.2. La démission
III.5.3. Le licenciement
Un contrat de travail à l'ONATRA ne peut être résilié que pour un motif lié à
l'attitude (la négligence par exemple) et à la conduite de l'agent. Il faut au
préalable suivre les procédures suivantes : ouvrir un dossier disciplinaire, soit par
une demande d'explication à laquelle l'agent présumé fautif doit répondre endéans
72 heures, sinon l'acte qui lui est reproché sera pure et simplement confirmé ;
soumettre l'agent à un interrogatoire, l'entendre sur procès-verbal, ou encore créer
une commission d'enquête. La réponse est adressée à l'initiateur de la demande
d'explications, mais la clôture de l'action disciplinaire se fait par le responsable de
l'entité (directeur, sous-directeur) sur proposition du responsable qui a initié la
demande d'explication. L'article 66 de la convention collective de l'ONATRA
prévoit les mesures suivantes :
Il intervient en cas de faute légère ou en cas de récidive ayant entraîné une mise à
pied. Le préavis se calcule par rapport à l'ancienneté de l'agent et o doit choisir la
solution qui lui est la plus favorable et, en vertu de l'article 100 du Code de travail
congolais, l'agent licencié doit toucher à ses décomptes finals endéans 48 heures.
Voici les éléments pris en compte pour le calcul des décomptes finals à
l'ONATRA : le grade, l'ancienneté, congés non pris, salaires non payé, nombre des
jours de travail durant le mois où intervient le licenciement, la gratification
(13ème mois).
Tableau n°7. Durée du préavis conventionnel suivant l'art. 69, point 5, alinéa c
pour catégorie d'exécution, maîtrise et cadre.
Ce dernier intervient suite à une faute lourde de la part de l'agent. Il prive l'agent
de toute indemnité de son ancienneté (du préavis). L'ONATRA a réussi à définir
dans son organisation quelques fautes lourdes dont :
o Acte d'improbité ;
III.5.4. La retraite
o La retraite légale (à 65 ans pour les hommes, et 60 ans pour les femmes) ;
La retraite est un droit. Deux ans avant son entrée en retraite, l'entreprise préavise
son agent. Celui-ci a le choix d'accepter de prendre sa retraite ou de demander une
prolongation. Pour ce dernier cas, l'entreprise ne peut souscrire au voeu de son
employé, sans lui avoir passé des tests médicaux prouvant ses aptitudes à
continuer à prester. Pour bénéficier d'une retraite conventionnelle à l'ONATRA,
l'agent doit avoir pu mener sa carrière de manière interrompue pendant au moins
vingt ans à l'ONATRA. Et tout agent bénéficiaire d'une retraite conventionnelle,
doit pendant les dix ans qui suivent, cotiser lui-même à l'Institut National de
Sécurité Sociale (INSS). L'ONATRA propose à ses agents de souscrire à une
allocation unique (toucher directement à ses décomptes finals) ou à une rente
continue (on calcule le montant global que l'agent touchera périodiquement).
=1 x 3600000 x 480
= 3200000FC
Cette rente mensuelle dot être multiplié par un coefficient réducteur qui est
déterminé par rapport à l'ancienneté, comme suit :
Dans ce cas, le chef de division a 40 ans de services, nous allons trouver sa rente
revue en multipliant 266666,667 par 1 ans = 266666,667 FC que le chef de
division touchera chaque mois, avant d'épuiser le crédit de 1728000000FC des
décomptes finals qui lui est alloué par l'Office.
Pour rappel, dans ce cas l'agent souscrit de toucher directement au montant des
décomptes finals dont il est bénéficiaire. La formule est :
Légende
= 6750000FC.
o la veuve reconnue par l'Office non divorcé et non séparé des corps dont le
mariage est antérieur au décès du conjoint ;
o les enfants nés dans les neuf mois après la cessation des services pour autant que
la naissance résulte du seul mariage reconnu par l'Office ;
o les enfants dont l'agent s'était vu confier la tutelle durant son vivant ne sont pas
considérés comme des ayants-droits.
o un grade de sortie supérieur à celui que l'agent occupait en fin de carrière, pour
vu que l'agent remplisse les conditions suivantes : avoir accompli trois ans dans le
dernier grade ; avoir été coté bon dans les trois dernières années ; n'avoir pas
encouru une sanction durant les trois dernières années. Le grade est octroyé au
lendemain du jour de mise à la retraite.
III.5.5. La promotion
o la promotion horizontale, réservée aux agents qui exercent une carrière plane,
qui ne se limitent qu'à un changement d'échelon. Exemple, les chauffeurs ;
Types de promotion
III.5.6. L'intérim
III.5.7. Le congé
Tout agent a droit à un congé de trente après une année des services de date à date.
Ce congé est celui désigné par « Congé de reconstitution ». Au cas où, l'agent a
enregistré un cumul de deux ans sans être congédié, il bénéficiera de soixante
jours de congé, en tenant compte de nombre des jours de voyage qui ne doit aller
au-delà de 16 jours. Outre ces deux types, l'Office prévoit les congés suivants :
Jours de congé
Circonstances
Décès du conjoint (père, mère, fils, fille) de l'agent 6 jours ouvrables
Les congés de circonstance cumulés ne peuvent pas dépasser les quinze jours
ouvrables. Ces mêmes congés ne peuvent être fractionnés ou cumulés.
o Congé d'invalidité : limité à six mois en cas de maladie non professionnelle ; au-
delà de cette période, le contrat de travail sera résilié avec préavis ;
o Le congé sans solde : sur demande de l'agent, qui ne doit pas dépasser les trente
jours calendriers, et l'agent est privée de tout avantage lié au salaire.
o Les allocations familiales : l'Office paie ces allocations pour les enfants à l'âge
de scolarité, et les étudiants, les hommes et les femmes des agents qui ne
travaillent pas ; Les bourses d'études ; L'allocation d'internat ; Assistance scolaire ;
Frais funéraires ; Soins de santé ; Prêt mobilier et immobilier. En cas d'accident de
travail ou de maladie professionnel rendant un agent inapte, l'Office lui paie la
totalité pendant les 15 premiers jours, et le deux tiers de son salaire pour la suite
de temps.
III.5.9. Le décès
Après avoir atteint six ans d'ancienneté, la veuve d'un agent peut toucher à la rente
unique de veuvage. C'est après vingt ans de services qu'on peut espérer à une rente
continue. Le compte de l'agent est clôturé au lendemain de la date de son décès. La
veuve est celle reconnue par l'ONATRA. Les orphelins, c'est tous les agents
enregistrés dans le dossier de l'agent sauf les adoptés et les sous-tutelles. Lors de la
clôture des comptes, on prend en compte le préavis, les jours prestés, les
indemnités compensatoires de congé, les gratifications. D'après la convention
collective de l'ONATRA, la veuve et les orphelins touchent le préavis. Les frères,
soeurs, cousins, neveux, nièces, parents bénéficient des jours prestés, des
indemnités compensatoires de congé, des gratifications et autres.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Au terme de ce chapitre, retenons qu'à l'ONATRA, le recrutement n'est déclenché
qu'en cas d'un besoin, où il y a un indice qui reste vacant dans l'organigramme.
Cette vacance peut être définitive (cas de décès, de démission, de licenciement, de
promotion, de mise à la retraite du titulaire du poste) ou momentanée (cas de
maladie, d'un empêche pour une circonstance heureuse ou malheureuse, un congé,
une formation du titulaire du poste). L'ONATRA recours en cas d'un besoin de
recrutement à une prospection interne pour détecter s'il y a de ses agents qui
disposent du profil pré requis pour assumer avec compétence les tâches de la
fonction vacante. C'est seulement en cas d'absence de compétence sur le plan
interne qu'elle émet un appel d'offre aux compétences externes. Il emploi les
agents sur base de deux types de contrat : le Contrat à Durée déterminée (cas le
moins fréquent) et le contrat à durée indéterminée.
INTRODUCTION
Notre préoccupation dans ce chapitre est de ressortir les maux qui posent
problèmes dans la gestion des ressources humaines de l'ONATRA, en nous
référant principalement au cadre qui a dans ses attributions, la normalisation des
dossiers relatifs au personnel à savoir : le Département des Ressources Humaines.
Nous allons dans un premier temps faire une synthèse de l'état de lieux du DRH, et
nous appesantir dans la suite à l'analyse des problèmes rencontrés dans chacune
des deux directions du département et à la Direction du département elle-même.
Nous finirons par faire quelques observations pouvant appuyer les arguments que
nous aurons avancés dans les quatre premières sections, lesquelles seront
essentiellement chiffrées.
L'homme étant le centre cinétique de toutes les activités au sein d'une entreprise, le
comportement de l'agent en général et particulièrement celui du dirigeant, doit être
de nature à relancer l'Office en cette période de crise. Or, on note à l'ONATRA, le
phénomène d'inadéquation homme-poste de travail car, plusieurs critères
subjectifs ont jusqu'ici, influé sur la mise en place du personnel entre autres : le
clientélisme politique, le népotisme, les sentiments, etc., au mépris de la
qualification et du profil.
Devant toutes ces préoccupations, nous voulons nous poser des questions ci-
après :
o Comment remotiver le personnel d'une telle entreprise dont 70% des ressources
financières est affecté aux besoins à caractère social et dont le rendement tourne
autour de 20% ?
En vue de répondre à toutes cette panoplie des questions, nous avons jugé
nécessaire de nous référer au département des ressources humaines qui a dans ses
attributions, la mise au point des règles de gestion et d'administration du personnel
et de contrôler leur application d'une part, et d'autre part assister la Direction
Générale dans l'élaboration des différentes politiques et la mise en oeuvre entre
autres de la politique sociale des rémunérations, de gestion des ressources
humaines.
o Allocation aux relations professionnelles des budgets très élevés avoisinant celui
du carburant destiné aux exploitations ;
o Prise en charge par l'Office des frais de missions des syndicats (étant des ASBL
avec un statut particulier) pour des problèmes de leur ressort, alors qu'ils ont un
budget et perçoivent des cotisations syndicales ;
o Paiement aux syndicalistes par l'Office, des frais de mission au taux arbitraire
allant jusqu'à celui alloué au Directeur des départements ;
En effet, cette disposition légale stipule que le mandat du délégué syndical ne peut
entraîner ni mesures vexatoires, ni préjudices, ni avantages spéciaux pour celui qui
l'exerce.les délégués syndicaux jouissent des promotions et avancements normaux
de la catégorie des travailleurs à laquelle ils appartiennent. Cette pratique illégale
est entre autre à la base d'un accroissement significatif des effectifs de cette
catégorie du personnel comme l'indique le tableau ci-dessous.
Tableau n°9. Evolution des effectifs du personnel de 1990 à 2004 ; fin 2009
On peut également noter : aucun souci de recentrer l'effort sur l'essentiel des
activités de l'Office ; un taux actuellement élevé des sous qualifications (96,4%)
de suite des affectations ne tenant pas compte des profils et exigences des postes ;
une centralisation et d'une décentralisation alternée du pouvoir non définies,
laissant indifférent les responsables qui ont en charge ces structures ; une absence
d'une politique de reconversion du personnel pléthorique dans les structures
administratives vers l'exploitation ; une absence des fichiers de suivis individuels
des cadres dirigeants ; une multiplicité de cas d'injonction hiérarchique et de la
tutelle pour les engagements au grade de dirigeant, à l'origine de l'inefficacité
observée au niveau de cette catégorie de dirigeants.
b. Au niveau de la formation
Le constat est qu'il n'existe pas de politique cohérente de formation reposant sur la
conversion du personnel et les besoins réels d'exploitation ; absence de recours à
l'INPP auquel l'Office paie des cotisations pour la mise à niveau du personnel. Il
n'est pas économique que l'Office organise les mêmes formations que l'INPP, sauf
en cas d'urgence ; octroi des promotions aux agents après la formation au mépris
des dispositions conventionnelles et des prescrits du code de travail en la matière.
L'Office doit mettre sur pied un planning adapté à chaque situation conjoncturelle
et s'assurer de son application en prenant en compte :
o La confection d'un cadre organique conjoncturel avec des effectifs théoriques
adaptés aux besoins réels de fonctionnement des services et un degré de
bureaucratie acceptable. Pour ce, il faut geler certains postes tant que l'activité
concernée ou la raison le motivant a disparu ;
o Mise sur pied d'une nouvelle classification des emplois au regard de l'évolution
de la technologie et d'un Job description assorti de la nomenclature ;
o La mise sur pied d'un plan de dégraissage du personnel inactif avéré, assorti d'un
plan social ;
o La mise en place d'un plan de promotion visant d'une part le remplacement des
départ en retraite, décédés ou des incapables et d'autre part, celui des
imprévisibilités, enregistrés pendant la période de suspension du mouvement du
personnel ;
o Bannir les pratiques de saut de grades, d'octroi des grades à titre personnel.
Au niveau de la formation
Il faut d'abord élaborer un plan de formation tourné réellement vers les besoins
d'exploitation en quantité et en qualité, intégrant la communication interne au sein
de l'Office à l'intention des cadres de direction ainsi que des séminaires sur la
gestion de manière coordonné, des structures décentralisés. Penser en suite à une
mise sur pied d'un plan de mutation visant la reconversion, après formation, des
agents pléthoriques pour un redéploiement vers les structures productives
dépourvues du personnel ; élaborer un fichier des formations pour le suivi du
personnel ; recenser les besoins de reconversion en vue de la formation des agents
dans les filières où ils n'évoluent pas ; recourir enfin à l'INPP pour des modules
techniques pour lesquels l'Office paie des cotisations pour la mise à niveau du
personnel.
SECTION 3. ANALYSE DES PROBLEMES AU
NIVEAU DE LA DIRECTION DU PERSONNEL
Dans ce système où la responsabilité des traitements et des décisions repose sur les
départements, les lacunes de compétence des agents des services du personnel sont
lourdes de conséquences :
o Absence des fichiers pour le suivi du profil des agents en cours de carrière ;
ü Rémunération insuffisante ;
o Fuite des agents des départements opérationnels (techniciens) vers des structures
administratives plus avantageuses en grade et en rémunérations ;
o identifier les fonctions qui relèvent de la carrière plane et encourager les agents
concernés par une rémunération conforme aux dispositions conventionnelles ;
mettre en place une nouvelle politique de rémunération prenant en compte
l'ancienneté, la responsabilité, les types de métier et prime de récompense, etc.
Tableau n°10. Évolution du barème de paie des agents de l'ONATRA (sauf les
cadres dirigeants) de 2000 à 2009 en CDF
01/01/ 01/01/ 01/01/ 01/01/ 2004 Mar 01/01/ Juill 01/01/ Juill Avri
2000 2001 2002 2003 - s 2006 et 2007 et l
2005 200 2006 2008 2009
5
A1 6684 26520 191273 191273 4867 925 486785 1148 116861 1527 3583
85 58 38 96 92
A2 5929 20365 184279 184279 4153 818 415357 1040 108358 1408 3137
57 19 99 85 22
A3 5841 19076 181192 181192 4016 793 401625 1016 107949 1375 2769
25 77 57 97 06
B1 3952 18228 162463 162463 3010 635 301040 8583 95512 1234 2437
40 52 2 19 28
B2 3832 17047 161204 161204 2560 595 256027 8184 91520 1194 2195
27 60 0 27 26
C° 3744 16899 160216 160232 2014 517 201447 7405 83739 1116 1932
47 79 9 46 66
C1 3657 16693 159171 159171 2014 497 201447 7205 81739 1096 1763
47 79 9 46 73
3637 14552 158503 158503 1946 491 194607 7138 81067 1089 1750
07 07 7 74 71
C3 3611 14407 158118 158118 1946 491 194607 7138 81067 1089 1750
07 07 7 74 71
D1 3541 13176 148424 148424 1732 450 173275 6729 76095 1024 1551
75 15 5 20 37
D2 3513 13148 148061 148061 1732 450 173275 6729 76095 1024 1551
75 15 5 20 37
D3 3496 13132 147660 147660 1732 450 173275 6729 76095 1024 1551
75 15 5 20 37
E1 3454 13089 147139 147139 1675 442 167549 6657 75375 1017 1417
49 95 5 00 01
E2 3434 13070 146615 146615 1640 439 164061 6624 75044 1013 1411
61 64 4 69 62
E3 3397 13032 145739 145739 1640 439 164061 6624 75044 1009 1411
61 64 4 64 62
F1 3368 13003 144919 144919 1608 435 160838 6584 74640 1007 1312
28 60 0 38 90
F2 3337 12972 144264 144264 1588 433 158854 6561 74414 1005 1292
54 34 4 20 29
F3 3284 12919 143732 143732 1568 431 156866 6539 74195 1002 1204
66 15 5 60 99
MS 3200 12689 142690 142690 1297 428 129747 6513 73935 1000 1137
47 55 5 14 16
S1 3120 12129 141500 141570 1266 426 126805 6489 73690 1001 1137
05 10 0 04 16
Cou 257,01 300 351,89 409,65 478, 474, 474 474 525,30 574, 827,
rs 52 00 72 38
du $
Source : ONATRA, Direction du Personnel, 2010.
Figure n°10. Variation du salaire d'un chef de service à l'ONATRA en dix ans
Source : Nos recherches à l'ONATRA, Mars-Mai 2010.
Le chef des services qui a pris ses fonctions en 2000 voit sa rémunération en dix
ans multipliée par 54. Tout de même, nous avons pris soin de reproduire le cours
moyen du Franc Congolais publié par la Banque Commerciale du Congo
« BCDC », pour indiquer également la dépréciation du Franc Congolais par
rapport durant la même produire.
Prix en CDF
Produits de Consommation
un sac de cossettes de manioc 47 000
un sac de Maïs 50000
Un sac de riz de 25 kg 22350
un carton poissons chinchard 20 plus 52000
Un carton de poulet de poids 12 36000
un carton de poissons salés 52000
un sachet de 5 kg du sucre 3200
Un bidon de 25 litres d'huile végétale 24000
Un sac de farine MIDEMA 30650
un carton du savon de lessive Le coq 50000
le savon de toilette « Monganga » 7000
4 courses de transport Masina centre-ville 2000
TOTAL 376 200
A la lecture de ce tableau, nous remarquons que si notre chef de service s'en tenait
à constituer une provision en achetant rien que les produits repris dans ce tableau,
et en effectuant quatre courses entre la Commune de Masina situé au nord-est de
Kinshasa et le centre-ville, avec ses 358392 FC, il enregistrera un déficit
budgétaire de 17.808 FC. Ce qui nous amène à dire que : bien que le salaire de
notre chef de service ait été revu à la hausse jusqu'en 2009, il paraît dérisoire par
rapport aux prix sur le marché. Et s'il en est le cas pour un chef de service, (le plus
haut gradé de tous les agents ONATRA, outre les cadres de directions), comment
le manoeuvre ordinaire quant à lui se retrouver avec ses 113716FC.
Intéressons-nous en suite à ce que l'ONATRA produit pour faire bénéficier ses
agents d'une telle rémunération :
Les charges du personnel de 2003, 2004, 2005, 2006, 2007 et 2008 représentent
respectivement 41%, 30%, 30%,42%,44%, et 48%. Nous constatons que les
charges du personnel augmentent plus vite que les chiffres d'affaires, comme
illustré dans la figure suivante :
Lorsque nous nous référons que notre tableau illustrant l'évolution du personnel à
l'ONATRA à la page 137 , nous remarquons que l'effectif total de l'ONATRA
baisse, mais la pyramide qui se renverse par un accroissement remarquable des
cadres et des maîtrises par rapport aux exécutants fait gonfler la masse salariale, et
les charges du personnel. Cela est du aux promotions parfois fantaisistes, où tout
agent désire occuper le haut de la hiérarchie, même s'il n'en possède pas les
compétences requises.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Au terme de ce chapitre, dans lequel nous avons convergé nos efforts vers
l'analyse des problèmes relatifs à la gestion des ressources humaines à l'ONATRA,
nous retenons qu'à la base desquels nous avons retenu : « l'inadéquation Homme
qu'il faut à la place qui lui convient ». Cela a donné cours aux phénomènes
d'absentéisme, à la démotivation généralisée, prolifération des grades, divagation
des agents, etc.
CONCLUSION DE LA
DEUXIEME PARTIE
A la fin de la deuxième partie de notre étude, consacrée à l'étude de la gestion des
ressources humaines à l'ONATRA, que nous avons subdivisé en quatre chapitres,
nous retenons :
CONCLUSION GENERALE DU
TRAVAIL
Nous voici arrivé à l'aboutissement de notre travail. Ce dernier a porté sur les
problèmes majeurs de Gestion des Ressources Humaines dans une entreprise
publique, plus particulièrement à l'Office National des Transports (ONATRA). Le
problème recherché dans cette étude a été posé en trois questions. Il s'est agi dans
un premier moment d'identifier les problèmes auxquels sont butées les ressources
humaines de cette entreprise publique ; en suite, rechercher ce qui serait à l'origine
de ces problèmes ; et enfin, notre préoccupation a été de découvrir pourquoi
l'ONATRA n'arrivait pas à son niveau à arrêter des réelles mesures correctives
pour corriger ces anomalies, et gérer efficacement son capital humain.
A l'égard de ces trois questions, après avoir tenté d'identifier les problèmes que
nous connaissions à notre niveau, nous avons dans un premier temps, tenté
d'attribuer les problèmes rencontrés au niveau de la gestion des ressources
humaines à l'ONATRA, à une éventuelle instabilité des Comités de Gestion qui,
bien que mandatés par le gouvernement Congolais, devraient disposer des
politiques différentes en matière des Ressources Humaines. Nous nous sommes
dits en suite, que si l'Office n'arrivait pas à arrêter les mesures correctives face à
ces maux de gestion, c'est puisque le budget alloué au Département des
Ressources Humaines, organe chargé par l'ONATRA de gérer les problèmes
relatifs au recrutement, à la carrière et à la mise en retraite d'un agent ONATRA,
était insuffisant pour couvrir toutes les dépenses relatives à la prise en charge du
Personnel. L'autre argument que nous avions prémédité à ce propos était que les
effectifs de l'ONATRA étaient en surnombre pour les prendre réellement en
charge.
Ainsi, après étude et vérification des faits à l'Office National des transports (durant
nos recherches), nous sommes arrivés à tirer à identifier les problèmes suivants
(qui, du reste, ne sont pas exhaustifs) de la GRH à l'ONATRA :
o disparition de la pratique d'évaluation des agents depuis plus de trois ans incitant
l'inefficacité du personnel et entrainant divagation des agents, absentéisme et non
respect des horaires de travail ;
A l'origine de ces problèmes, nous avons noté, outre l'instabilité des comités de
gestion, et l'immixion des syndicalistes dans la gestion des problèmes relevant de
la compétence de la Direction de l'entreprise, l'abus de pouvoir de la part de
représentant du personnel qui s'arrachent beaucoup de droits et avantages durant et
après leur mandat, lesquels coûtent énormément à la trésorerie de l'ONATRA (le
phénomène liste de présence pendant les réunions paritaires, prise en charge par
l'Office des frais de mission et d'hôtel missions des syndicalistes) ; mauvaise
interprétation des textes et lois régissant le travail à l'ONATRA ; manque de
rigueur et d'attitude impartiale dans la prise des décisions sanctionnant
négativement les agents qui se méconduisent pour éviter d'être traité « de
mauvais » par les pairs.
Si l'entreprise n'arrive pas à mettre fin à ces pratiques, son faible niveau de
production en est une des causes, notamment dans le manque de mise en place
d'une politique sociale efficace. Mais le vrai problème est avant tout d'hommes, au
niveau des agents eux-mêmes, qui doivent accompagner l'entreprise dans la
réalisation des reformes sociales. Car, au stade actuel, on fait face à deux
catégories d'agents. Ceux qui jouissent de la faible production de l'entreprise
puisqu'occupant des postes et grades élevés et stratégiques dans l'entreprise ou au
niveau de la représentation syndicale d'une part ; et les agents sans appui, qui ne se
contentent que de ce que l'ONATRA leur octroi à la fin de chaque mois, soit-il
dérisoire. Et la tendance qui se dégage actuellement est que tous les agents veulent
occuper des postes et fonctions élevées au sein de l'entreprise et se retrouver dans
le système, au mépris des normes de classification des emplois (qualification,
profil et compétence).
Tous ces faits évoqués confirment partiellement les hypothèses que nous avions
évoqués au début de ce travail. Nous préconisons que la Direction Générale
s'investisse grandement dans le mental de chaque agent, pour leur expliquer le
danger que l'entreprise court en faisant propulser les pratiques que nous venons
d'évoquer tantôt. Ce, en leur faisant comprendre que moins l'entreprise produit,
moins elle prendra réellement en charge les dépenses relatives à la politique
sociale. Et qu'on est avant tout engagé à l'ONATRA pour travailler et amener
l'entreprise à réaliser les résultats les plus compétitifs sur le marché. Et non pas
pour occuper des fonctions pour lesquelles on s'attend à encaisser abusivement des
sommes importantes et discriminatoires, sans pour autant travailler. De même, tout
le monde ne peut pas être chef, et tout le monde ne dispose pas non plus de
capacités innées ou acquises de conception et d'organisation du travail, pour éviter
une inflation des postes.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. CABIN, P., Les organisations, les états de savoir, Auxerre, éd. Sciences
Humaines, 1999.
5. IACONO, G., Gestion des ressources humaines : cinq défis pour l'avenir,
2ème éd., Paris, éd. Gualino, 2008.
10. MORGAN, G., Images de l'organisation, 2ème éd., Bruxelles, éd. Deboeck
université, 2002.
12. PERETTI, J.M., La gestion des ressources humaines, 15ème éd., Paris, éd.
Vuibert, 2007.
13. RIVERO, J. et WALINE J., Droit administratif, Paris, éd. Dalloz, 1994.
19. MABUNDA, J., « La reforme des entreprises publiques au service des cinq
chantiers », conférence-débat tenue le 16 Décembre 2009, à l'Université
Protestante au Congo.
24. IDEM, Notes de cours des questions spéciales de gestion des ressources
humaines, UPC, L2FASE, 2009-2010.
25. IDEM, « Outils et modèles de gestion des ressources humaines : une approche
intégrée ». Sujet du séminaire de gestion des ressources humaines, UPC, L1FASE,
2008-2009.
26. KABAMBI, J.V., Cours des relations professionnelles, UPC, L1FASE, 2008-
2009.
30. KOLA, R., Cours fiscalité et gestion des entreprises, UPC, L2FASE, 2009-
2010.
35. MULUMA, A., Cours de législation et sécurité sociale, UPC, L2FASE, 2009-
2010.
37. MUTOMBO, J., Cours des théories générales des organisations, UPC,
G1FASE, 2005-2006.
V. WEBOGRAPHIE
0. INTRODUCTION GENERALE 1
0.1.
PROBLEMATIQUE.............................................
................1
PREMIERE PARTIE 9
INTRODUCTION 11
I.1.1. Notions 11
C. Types d'organisations 17
I.2.2. L'entrepreneur 24
I.4.1. NOTIONS 40
I.4.4. Le leadership 43
INTRODUCTION 50
INTRODUCTION 65
III.2.1. Notions 68
SECTION 3. L'EVALUATION 70
SECTION 4. LA FORMATION 72
III.4.1. NOTIONS 72
CONCLUSION DU CHAPITRE 74
DEUXIEME PARTIE 76
INTRODUCTION 77
INTRODUCTION 78
Réforme de 1952. 82
Réforme de 1971. 82
Réforme de 1991 83
Réforme de 1995. 83
CONCLUSION DU CHAPITRE 96
INTRODUCTION 97
II.2.3. De la formation 99
INTRODUCTION 104
INTRODUCTION 141
BIBLIOGRAPHIE 163
* 2 J.M. KINKELA, Cours d'Economie du travail, Inédit, UPC, L1FASE, 2008-2009, p.2
* 3 LIKERT, cité par A. H. NKWIMI, Cours de Management des organisations, UPC, L1FASE, 2008-
2009, p.40
* 4 H. MAKINDU, Cours de Séminaire de Gestion des Ressources Humaines, Inédit, UPC, L2FASE,
2009-2010.
* 9 Ibidem.
* 12 Ph. CABIN, Les organisations, Etat des savoirs, Auxerre, Ed. Sciences humaines, 1999, p. 91
* 15 G. MORGAN, Images de l'organisation, 2ème édition, Bruxelles, éd. De Boeck Université, 2002,
p. 22
* 16 H. MINTZBERG cité par J. KAZADI, Cours de contrôle de gestion, UPC, L2FASE, 2009-2010,
p. 123
* 19 P. BAKENGELA, Op.cit.
* 21 SAINSAULIEU Cité par J. ELLIOT cité par Ph. CABIN, Op.cit., p. 292.
* 24 Cité par R. KOLA, Cours de fiscalité et gestion (fiscalité des entreprises), UPC, L2FASE, 2009-
2010, p.3
* 35 G. IACONO, Gestion des Ressources Humaines. Cinq défis pour l'avenir, 2ème édition, Paris, éd.
Gualino
lextenso, 2008, p. 30
* 37 G. IACONO, Op.cit., p. 34
* 39 ASHTON Cité par J.V. KABAMBI, Cours de relations professionnelles, UPC, L1FASE, 2008-
2009, p.3
* 40 Ibidem.
* 41 Ibidem, P.5
* 47 J. M. PERETTI, La gestion des ressources humaines, 15ème édition, Paris, éd. Vuilbert, 2007, p.
227 ; 223
* 52 J.M. PERETTI, Cité par IDEM, Cours de séminaire de gestion des ressources humaines, Op.cit,
p. 27
* 57 H. MAKINDU, Op.cit.
* 59 H. MAKINDU, Op.cit.
* 62 F. MBILO, L'entreprise congolaise face au défi du management moderne, Bruxelles, éd. FMB,
2002, p. 87
* 63 F. MBILO, Op.cit., p. 98
* 68 Ibid.
* 69 ONATRA, Diagnostic des structures opérationnelles et fonctionnelles, Juin 2006, Tome 1, p.117