Fort d’être considéré comme l’intellectuel du groupe, il
est facilement affecté à des tâches de secrétariat,
téléphone, chauffeur, pouvant ainsi éviter de participer
directement à des pratiques ignobles, mais il assiste
souventes fois à des actes de torture  d'aller en Algérie devenait une hantise. Incorporé
Depuis ce témoignage en 2004, Henri Pouillot…
Témoignage d’un militaire français : Mon combat contre
la torture
Henri Pouillot n’a jamais pu extérioriser ce qu’il a vu et
fait en Algérie. Il a vécu pendant 40 ans avec un lourd
secret
Mon séjour à la Villa Susini à Alger reste le souvenir
d'une période horrible.
J'ai essayé d'expliquer la pratique des violences envers
les femmes pendant cette guerre, et le traumatisme que
peut représenter une telle sauvagerie, cet acte qui fait de
la victime une coupable qui sera mise au ban de sa société.
Fort d’être considéré comme l’intellectuel du groupe, il
est facilement affecté à des tâches de secrétariat,
téléphone, chauffeur, pouvant ainsi éviter de participer
directement à des pratiques ignobles, mais il assiste
souventes fois à des actes de torture  d'aller en Algérie devenait une hantise. Incorporé
Depuis ce témoignage en 2004, Henri Pouillot…
Témoignage d’un militaire français : Mon combat contre
la torture
Henri Pouillot n’a jamais pu extérioriser ce qu’il a vu et
fait en Algérie. Il a vécu pendant 40 ans avec un lourd
secret
Mon séjour à la Villa Susini à Alger reste le souvenir
d'une période horrible.
J'ai essayé d'expliquer la pratique des violences envers
les femmes pendant cette guerre, et le traumatisme que
peut représenter une telle sauvagerie, cet acte qui fait de
la victime une coupable qui sera mise au ban de sa société.
Le 1er novembre 1954, j'avais 16 ans, je venais de
reprendre ma vie de lycéen... À cette époque il ne
s'agissait, en Algérie que de questions de maintien
de l'ordre à régler. Mais peu à peu, la perspective
en mai 1960, j'arrive à Alger en fin juin 1961, et
j'y reste jusqu'en mars 1962. Je suis presque
aussitôt affecté à la Villa Susini, ce centre de
torture permanent pendant
Le sous-sol de la Villa comprenait une très grande
salle une ou 2 plus petites et de multiples pièces
(du type des caves des HLM, un tout petit 2m sur
2 m) qui servaient de cellule pour une à six
personnes. Il n’y avait pas de point d’eau,
évidemment pas de WC, juste une couverture par
personne, jamais lavée, comme seul mobilier pour
dormir à même le sol. Ces détenus n’avaient que la
possibilité de faire leurs excréments dans ces
cellules, il était très rare qu’ils soient autorisés à
Le 1er novembre 1954, j'avais 16 ans, je venais de
reprendre ma vie de lycéen... À cette époque il ne
s'agissait, en Algérie que de questions de maintien
de l'ordre à régler. Mais peu à peu, la perspective
en mai 1960, j'arrive à Alger en fin juin 1961, et
j'y reste jusqu'en mars 1962. Je suis presque
aussitôt affecté à la Villa Susini, ce centre de
torture permanent pendant
Le sous-sol de la Villa comprenait une très grande
salle une ou 2 plus petites et de multiples pièces
(du type des caves des HLM, un tout petit 2m sur
2 m) qui servaient de cellule pour une à six
personnes. Il n’y avait pas de point d’eau,
évidemment pas de WC, juste une couverture par
personne, jamais lavée, comme seul mobilier pour
dormir à même le sol. Ces détenus n’avaient que la
possibilité de faire leurs excréments dans ces
cellules, il était très rare qu’ils soient autorisés à