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✅RÉSUMÉ DU ROMAN " UNE VIE DE

BOY" DE FERDINAND OYONO

INTRODUCTION
En 1956 apparaît l’œuvre intitulé « Une
vie de Boy ».Dans une période
marquante de l’histoire africaine, cette
œuvre nous renseigne sur le vécu
quotidien des blancs et des noirs au
Cameroun (à Dangan) pendant la
colonisation.
Ainsi l’étude de cette œuvre nous
permettra d’en découvrir les faits
relatés.
I-Biographie de l’auteur

Ferdinand OYONO est un romancier


camerounais né en 1929 à
N’goulémakong.
Il suit des études de droit et de sciences
politiques à Paris tout en écrivant ses
premiers romans : « Une Vie de Boy »
et « Le Vieux Nègre et la Médaille ».
Après la publication de « chemin
d’Europe » en 1960, Ferdinand Oyono
obtint d’importantes fonctions
diplomatiques. Il est nommé
Ambassadeur de Cameroun à Paris de
1964 à 1975. À partir de 1987 il
participe à de nombreux
gouvernements de son pays et assure la
charge de différents ministères comme
les Affaires étrangères ou la Culture. Il
décède le 10 juin 2010 à Yaoundé au
Cameroun.
II-Résumé de l’œuvre

‘’Une vie de Boy’’ est une œuvre dont le


narrateur qui est le personnage
principal se nomme Toundi Ondoua. Il
s’enfuit de son père pour se réfugier
chez le Père Gilbert qui l’emmènera
avec lui à la mission catholique Saint-
Pierre de Dangan. A l’église il devint le
servant de messe et le boy du prêtre.
Après la mort de ce dernier, il devient le
boy du Commandant Robert. De là il
commence une nouvelle vie en
découvrant deux espaces différentes : le
quartier indigène et la résidence. Ainsi à
la résidence, rien ne lui échappe, il fut
surpris de savoir que le commandant
était un incirconcis. Il accompagnait
souvent son patron, celui-ci l’appréciait
beaucoup. Quelque temps après il
commence à avoir des problèmes : il est
accusé à tort et à raison d’avoir été
complice de Sophie, la maîtresse de
l’ingénieur agricole, qui lui a volé
beaucoup d’argent (150 000 francs).
Ainsi il sera torturé puis transféré à
l’hôpital où il dut s’enfuir en Guinée
Espagnole.

III-Structure de l’œuvre

Cette œuvre est un roman écrit sous


forme de journal. Elle compte 185
pages et divisée en 2 parties appelées
cahiers :
· Premier Cahier de Toundi :
C’est la première partie de l’œuvre. Elle
va de la page 15 à la page 106.
Elle évolue ainsi :
- Présentation de Toundi
- Refuge chez le père Gilbert et mort de
celui-ci
- Sa vie à la mission catholique de
Dangan
- Sa nouvelle vie de Boy du
Commandant

· Deuxième Cahier de Toundi :

C’est la deuxième partie de l’œuvre.


Elle est étroitement liée de l’œuvre à la
première et constitue la suite logique
de l’œuvre. Elle va de la page 107 à la
fin c'est-à-dire page 185.
Elle évolue ainsi :
- Suite de l’adultère d’entre la
femme du Commandant et M. Moreau
- Prise de conscience de Toundi
- Arrestation de Toundi
Elle comporte aussi une phase
préparatoire qui serait sensiblement la
fin de l’œuvre.
Cependant nous notons aussi une
richesse de proverbes et de citations
dans la rédaction de l’œuvre. Parmi
ceux-ci, nous pouvons citer :
· « On n’enterre pas le bouc
jusqu’aux cornes, on l’enterre tout
entier »
· « Un roi a toujours la plus belle
femme du royaume »
· « La sagesse recommande à
chacun de garder sa place »
· « La rivière ne remonte pas à sa
source »
· « La vérité existe au-delà des
montagnes, pour la connaître il faut
voyager »
· « L’œil va plus loin et plus vite que
la bouche, rien ne l’arrête dans son
voyage »
· « Le pot de terre ne se frotte pas
contre les gourdins »
· « Il n’y a rien de pire que les
pensées »
· « Pour atteindre le fruit de l’arbre,
on n’attend pas qu’il tombe »
· « La femme est un épi de maïs à la
portée de toute bouche, pourvu qu’elle
ne soit pas édentée »
· « Hors de son trou, la souris ne
défie pas le chat »
· « L’oiseau revient au sol après
s’être fatigué dans les airs »
· « Il faut savoir se sauver lorsque
l’eau n’arrive encore qu’aux genoux »
IV-Etude des personnages

Toundi Ondoua : Personnage principal


de l’œuvre, il s’enfuit de son père et fut
adopté par le révérend Père Gilbert qui
l’apprit à lire et à écrire. Il devient
ensuite le Boy du Commandant Robert.
Il vivait en ce temps-là chez sa sœur. Il
était aimé de tous
Le Commandant : De son vrai nom
Robert Décazy, il fut le deuxième maître
de Toundi et l’appréciait beaucoup. Il a
été victime d’infidélité de la part de sa
femme qui l’a trahie avec M. Moreau-le
Régisseur de Prison.
La femme du Commandant : Elle se
nomme Suzanne ou Suzy Décazy. Elle
était la plus belle de toutes les femmes
blanches de Dangan. Elle était gentille
avec ses boys durant ses premiers jours
en Afrique. Mais la situation s’inverse
lorsqu’elle commença à tromper son
mari avec M.Moreau
Elle devint méchante et fut contente de
l’arrestation de Toundi.
Père Gilbert : C’est le prêtre de l’église
catholique saint pierre de Dangan. Il
adopta Toundi et le fit quitter de son
village. Il fut ainsi le premier maître de
celui qu’il nommera Joseph. Celui-ci
l’admirait aussi beaucoup. Il mourut
lors d’un accident. En effet il fut
ensanglanté par l’une des branches du
fromager.
Père Vandermayer : Il fut l’adjoint du
père Gilbert et le succéda après sa
mort. Il était méchant envers Toundi et
les autres indigènes. C’est ainsi qu’il
renvoya Toundi aux services du
Commandant.
Gosier d’Oiseau : C’est le commissaire
de Police de Dangan. Il fut craint par
tous les indigènes de Dangan. Il
dirigeait les rafales.
M.Moreau : C’est le régisseur de prison.
Il était très méchant. Il torturait les
prisonniers à mort. Il fut l’amant de la
femme du Commandant.
Sophie : Elle était la maîtresse de
l’ingénieur agricole. Elle se plaignait
toujours car ce dernier ne la considérait
pas et était aussi un incirconcis. C’est
ainsi qu’elle lui vola beaucoup d’argent
et s’enfuit vers la guinée Espagnole.
L’ingénieur agricole : De son vrai nom
M. Magnol, c’était l’amant de sophie
M. Salvain : C’était le directeur de
l’école de Dangan. Il était le défenseur
des indigènes. Sa femme était Mme
Salvain
M. Janopoulos : C’était le patron du
cercle européen de Dangan. Il était le
plus riche des blancs de Dangan
Les Autres Personnages : La Sœur de
Toundi et son mari, Les parents de
Toundi, Le chef des catéchistes
(Martin), le Docteur, Le Blanc qui
désinfecte Dangan, Mengueme,
Mendim Me Tit, Baklu, Le Boy-Cuisinier,
Le Garde, Kalisia, Ondoua etc.

V-Etude Thématique
Dans cette œuvre, plusieurs thèmes
sont développés. Parmi les thèmes les
plus récurrents, nous pouvons citer :
· ★ Le Racisme : Dans cette œuvre
les noirs étaient souvent victimes de
discrimination raciale. Leur
cohabitation avec les blancs était
difficile. Cela se manifestait dans les
églises, dans les places publiques et
même dans le cercle européen où ceux-
ci se moquaient des noirs en jugeant
être supérieurs à eux. Ainsi des
expressions comme « Il n’y a pas de
moralité dans ce pays » ou encore « Le
nègre n’est qu’un enfant ou un couillon
» se faisaient entendre
· ★ L’injustice : Les indigènes
vivaient dans une parfaite injustice. Ils
sont emprisonnés avec ou sans preuve
de culpabilité, torturés puis maltraités
avant d’être transférés à l’hôpital où ils
vont mourir sitôt. Ensuite ils vont être
enterrés tous nus au « Cimetières des
prisonniers ». C’est pourquoi Mr
Moreau, le régisseur de prison
représentait la terreur des noirs.
· ★ L’infidélité : C’était l’attitude
majeure des blancs. Cela s’est montré à
plusieurs reprises au Cercle Européen
notamment avec Mme Salvain qui
s’approchait beaucoup du Commandant
ou encore M. Janopoulos qui voulut
accompagner la femme du
Commandant au marché. Cependant
l’exemple clé qui va illustrer le thème
est celui de M. Moreau avec Mme
Décazy. Ces derniers trompèrent leurs
conjoints (Mme Moreau et le
Commandant).

VI-Sens et Portée de l’œuvre


Cette œuvre a un sens historique
important. Elle convoque une prise de
conscience du lecteur Africain et lui
invite à prendre acte de la situation. Le
noir qui ignorait le vécu quotidien de
ses antécédents à l’époque coloniale s’y
trouve facilement. On peut dire donc
qu’étudier cette œuvre, c’est étudier
son passé. De ce fait sa portée est
historique car elle repose
essentiellement sur les conséquences
du Colonialisme dans le continent
africain.

CONCLUSION

En guise de conclusion, nous notons


qu’à travers ce roman, nous
apercevons clairement le visage de
l’Afrique à l’époque coloniale. L’Auteur
a, de manière irrécusable, montré la
domination des européens sur les noirs.
Cette œuvre qui est aujourd’hui plus
que jamais importante sur l’étude du
passé africain devra jouer un rôle de
dénonciateur et fait appel, non pas
seulement à la révolte mais aussi à la
prise de mesures préventives contre les
occidentaux pour les générations
actuelles et futures

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