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Texte

Noel Farvelière, le déserteur devenu héros

Originaire de la Rochelle, dans le sud-ouest de la France, le jeune Noel .Appelé sous les
drapeaux, avant le déclenchement de la Révolution algérienne en 1954, il effectue son
service militaire à Skikda . Les Algériens, qui vivent sous le joug du colonialisme depuis
plus d’un siècle déjà, connaissant toutes les formes de privations et d’injustices .Ainsi,
prolongé au cœur de la société algérienne, Noel Farvelière découvre avec horreur le sort
inique et inhumain infligé par son pays à la population indigène musulmane .Choqué par ce
qu’il a vu, il en parle avec ses amis, après 1954 et dit même : « Si j’étais Algérien , je serais
fellagha ». Toute cette misère, tous ces abus l’obnubilent.

Envoyé en Algérie, il prend part à des opérations de ratissage dans la région d’Aumale
(Bouira). Le jeune sous –officier est au front, il voit de près toute l’abjection de cette guerre
et il se pose des questions. « Je ne comprenais pas que seulement quelques années après
s’être libéré des Allemands , après s’être battu, comme l’ont fait mon père et mes oncles par
exemple contre les Allemands , on envoie des jeunes se battre contre les gens qui voulaient
la même chose(…) . Je trouvais cela absolument injuste »
Au cours d’une des opérations, sa compagnie se rend coupable du meurtre d’une petite fille
de sept ans. Ce ne sera pas la seule exaction commise par l’armée française (…) Pour le
jeune sous –officier, c’en est trop, il dit: « J’étais absolument contre cette guerre. »

La guerre fait rage(…) A l’aube du 19 aout 1956, Noel Farvelière est chargé de surveiller
un prisonnier algérien dont l’exécution est imminente. Le jeune sous –officier français ne
peut laisser ce jeune moudjahid qui combat pour la libération de son pays se faire tuer.
Aussi, trompant la vigilance de ses collègues, il prend la fuite du camp, en compagnie des
prisonniers algériens et prend ses armes avec lui. Il n’a qu’une seule idée, rejoindre les rangs
de l’Armée de Libération Nationale et combattre aux cotés des moudjahidine. Pendant près
d’une année, Noel « Noureddine » (son nom de guerre) Farvelière luttera au sein du FLN,
dans la partie du Sahara et des montagnes situées à la frontière de la Tunisie et de l’Algérie.
Noel Farvelière est condamnée à mort par contumace en 1958. En 1966, il est enfin amnistié
de ses condamnations à mort, ce qui lui permet de retourner en France.
Hassina Amrouni , in Mémoria n° 40, Octobre 2015
(analyse du texte)
Activité1 :L’auteur de ce texte est :
a- Une historienne.
b- Un ancien militaire français. (Choisissez la bonne réponse)
c- Une journaliste.
Activité 2 :
1. L’opinion de Noel Farvelière est :
- Favorable à la guerre d’Algérie.
- Indifférente à la guerre d’Algérie. (Repérez la bonne réponse)
- Défavorable à la guerre d’Algérie.
2. Relevez une phrase du texte qui justifie votre réponse.
« ……………………………………………………………………………………………………… »

Activité3 :
1. « … les gens qui voulaient la même chose…. » .Dans cette phrase « la même chose » consiste à :
a. Rejoindre les rangs de l’ALN ?
b. Libérer le pays du joug colonial ?
c. Défendre l’occupant colonialiste ? Identifiez la bonne réponse

Activité4 : « …il voit de près toute l’abjection de cette guerre… »Relevez dans le premier
paragraphe trois mots qui renvoient à «l’abjection de cette guerre »
……………………………………………………………………………………………………… ……
…………………………………………………………………………………………………

Activité5 : Classez les expressions ci-dessous selon ce à quoi elles se rapportent :


des jeunes inconscients / les gens qui veulent la même chose / prisonnier algérien / jeune sous-officier / envoyé
en Algérie / ce jeune Moudjahid

- Rangs de l’Armée de libération nationale: ……………..….., …….………….., …………………


- Rangs de l’armée française :……………………... , ………….………………, ……………………

Activité6 : «Je ne comprenais pas. Je trouvais cela absolument injuste »


 Réécrivez la phrase ci-dessus en la commençant ainsi :
il disait qu’……………………………………………………………………………….

Activité7 : Complétez ce qui suit en relevant les évènements qui marquent chaque date.
- 1956 : …………………………………………………………………………
- 1958 : ………………………………………………………………………
- 1966 :…………………………………………………………………………..
Activité 8 : Parmi les idées suivantes, identifiez celles qui reprennent les idées du texte :
- La France s’engage dans une guerre impitoyable contre le peuple algérien.
- L’exécution de Noel Favrelière à la suite de sa désertion.
- Noel Favrelière participe à la chasse des algériens contre son gré.
- La désertion de Noel Favrelière pour rejoindre le FLN.
- L’enfance de Noel Favrelière
La synthèse : en vous basant sur le texte, classez les marques de subjectivité déjà soulignées, dans le
tableau suivant :
Qui ? Modalisateurs Expressions de Expressions de commentaires
l’opinion
Le témoin :

L’auteur

Question de réflexion : « Si j’étais Algérien, je serais fellaga. » Expliquez, en deux ou trois lignes,
pourquoi Noel Favrelière, a-t-il pensé qu’il était normal d’être fellaga. ?
Le texte relate l'histoire de Noel Farvelière, un homme originaire de la Rochelle, mobilisé dans
l'armée française avant le déclenchement de la Révolution algérienne en 1954. Durant son service
militaire à Skikda, il est profondément choqué par les injustices et les abus perpétrés par son
propre pays à l'encontre de la population indigène musulmane en Algérie. Après avoir pris part à
des opérations militaires dans la région d'Aumale (Bouira), il remet en question la légitimité de la
guerre et exprime son opposition à celle-ci.

La goutte d'eau qui fait déborder le vase intervient lorsqu'il est témoin du meurtre d'une petite fille
de sept ans perpétré par sa propre compagnie. Profondément choqué et convaincu de l'injustice
de la guerre, Noel Farvelière décide de déserter. Le 19 août 1956, chargé de surveiller un prisonnier
algérien sur le point d'être exécuté, il prend la fuite du camp en compagnie des prisonniers et
rejoint les rangs de l'Armée de Libération Nationale (FLN).

Sous le nom de guerre "Noureddine", Farvelière combat aux côtés des moudjahidine pendant près
d'un an, opérant dans la partie du Sahara et des montagnes à la frontière de la Tunisie et de
l'Algérie. En 1958, il est condamné à mort par contumace, mais en 1966, il est amnistié de ses
condamnations, ce qui lui permet de retourner en France.

Le récit, rapporté par Hassina Amrouni dans le Mémoria n°40 d'octobre 2015, présente Noel
Farvelière comme un déserteur devenu héros, ayant pris la décision de s'opposer à une guerre qu'il
considérait comme injuste et inhumaine.
Noel Farvelière, originaire de la Rochelle, a été appelé sous les drapeaux avant le début
de la Révolution algérienne en 1954. Durant son service militaire à Skikda, il découvre
les injustices et privations subies par la population indigène musulmane. Profondément
choqué, il exprime son opposition à la guerre et se dit même qu'il serait un "fellagha"
s'il était Algérien.

Participant à des opérations militaires en Algérie, Farvelière est confronté à l'horreur de


la guerre et remet en question la légitimité du conflit. Après que sa compagnie a
commis des exactions, notamment le meurtre d'une petite fille, il prend la décision de
déserter, déclarant qu'il est totalement opposé à la guerre. En 1956, chargé de surveiller
un prisonnier algérien sur le point d'être exécuté, il prend la fuite avec les prisonniers,
emportant ses armes, dans le but de rejoindre l'Armée de Libération Nationale et de
combattre aux côtés des moudjahidine.

Pendant près d'un an, sous le nom de guerre "Noureddine", Farvelière lutte au sein du
FLN, opérant dans le Sahara et les montagnes à la frontière de la Tunisie et de l'Algérie.
Condamné à mort par contumace en 1958, il est finalement amnistié en 1966, ce qui lui
permet de retourner en France. L'histoire, rapportée par Hassina Amrouni dans
Mémoria n°40 en octobre 2015, présente Farvelière comme un déserteur devenu héros,
ayant pris position contre une guerre qu'il considérait comme injuste.

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