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Analyse du roman

Nedjma de Kateb
Yacine
Luciano Pelayo Reyes
Histoire de L’Algérie
• Le 5 juillet 1830, les Français occupent Alger et, le jour même, le dey
Hussein signe l'acte de capitulation.
• En 1940, l’Algérie est devenue la colonie française la plus grande.
• Elle était la colonie qui apportait les plus de ressources humains et
économiques à la métropole.
Le 8 mai 1945
• Le 8 mai 1945 ont lieu des manifestations d'Algériens dans plusieurs villes de l'Est
du pays (Sétif et le Constantinois), pour rappeler les revendications nationalistes. À
Sétif, après des heurts entre policiers et nationalistes, la manifestation tourne à
l'émeute et la colère des manifestants se tourne contre les Français: 102 européens
trouveront la mort lors de ces événements86. La répression exercée par l'armée
française et les milices d'auto-défense créées par les Européens est extrêmement
brutale : elle provoque la mort de 3 000 à 20 000 Algériens mais le nombre exact est
inconnu. La radicalisation que cela engendre dans les milieux nationalistes algériens
est telle que certains historiens considèrent ces massacres comme le véritable début
de la guerre d'Algérie.
Guerre d’Algérie
• La nuit du 1er novembre 1954, appelée alors la Toussaint rouge, est
considérée comme le début de la guerre d'Algérie. Elle voit se dérouler
soixante-dix attentats dans différents endroits du pays, marquée par la
mort de quatre soldats français, d'un caïd et d'un couple d'instituteurs.
Les Accords d’Évian
• La France reconnaît l'indépendance de l'Algérie, l'intégrité de son
territoire (qui comprend le Sahara) et l'intégrité de son peuple. Elle
s'engage notamment à évacuer progressivement ses troupes et à maintenir
pendant trois ans le taux de l'aide fournie à l'Algérie en 1961. Aux accords
est jointe une déclaration de principe sur la coopération franco-algérienne,
qui donne des assurances à la France, notamment dans le domaine du
pétrole. Le 8 avril 1962, un référendum français approuve les accords
d'Évian ; le 1er juillet, un référendum algérien consacre l'indépendance de
l'Algérie.
Écrivains Algériens
• Kateb Yacine (1929 – 1989)
Kateb Yacine est né en 1929 à Constantine, dans l'Est de l'Algérie. Son père avait une double
culture, française et musulmane. Après l'école coranique, il entre à l'école et au lycée français. Il a
participé, lorsqu'il avait 15 ans (1945) à Sétif à la grande manifestation des musulmans qui
protestent contre la situation inégale qui leur est faite.
• Mohammed Dib (1920 – 2003)
Mohammed Dib est né en 1920 dans l’ouest algérien à Tlemcen, ville natale à laquelle il rendit
hommage dans sa célèbre trilogie : La Grande Maison (1952), L’Incendie (1954) et Le Métier à
tisser (1957). Instituteur un temps, puis comptable, traducteur, journaliste à « Alger Républicain » et
pour le compte de l’organe du Parti communiste « Liberté », il est finalement expulsé d’Algérie en
1959.
• Mouloud Feraoun
Mouloud Feraoun est un écrivain algérien d’expression française né à Tizi Hibel en haute
Kabylie le 8 mars 1913 et mort assassiné par l’OAS à Alger le 15 mars 1962. Issu de parents
paysans pauvres, son histoire personnelle l’amène à écrire un premier roman autobiographique
intitulé Le Fils du Pauvre en 1939 et qui deviendra l’un de ses plus célèbres romans.
• Jean Sénac
Jean Sénac, fils bâtard d’une modiste espagnole et d’un coiffeur français, est né en 1926 à
Béni-Saf, port minier algérien. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, il se lie à de
nombreux écrivains. C’est à Albert Camus qu’il doit sa première publication, Poèmes, dans la
collection «Espoir»
• Assia Djebar
Née le 30 juin 1936 à Cherchell et décédée le 2 février 2015 à Paris, Assia Djebar est une
écrivaine algérienne et première auteure nord-africaine à être reçue à l’Académie française
en 2005. Elle enseignera l’histoire moderne et contemporaine à Rabat puis à l’Université
d’Alger en 1962. Elle quittera l'Algérie pour aller vivre en France.
Présentation du roman
• Nedjma, paru en 1956, est un roman qui raconte l’histoire de quatre descendants des
tribus berbères (Mustapha, Lakhdar, Rachid et Mourad) qui tombent amoureux de
Nedjma, fille d’un algérien et d’une française.
• Ce roman est une autobiographie de groupe où, comme l’a avoué Kateb Yacine dans
l’interview accordée à L’Office National de Radiodiffusion Télévision Française, il voulait :
« […] montrer ce qu’était ce pays, non à partir d’une étude sociologique stricte mais à
partir de l’âme de ses personnes, qui finalement forment l’âme du pays ».
• Le roman est divisé en six parties qu’à la fois sont divisées en sous-chapitres chacune. La
première, deuxième et la cinquième comportent douze chapitres et la troisième, la
quatrième et la sixième comportent deux séries de douze chapitres chacune.
• Quant à sa manière d’écrire, Bonn (1990) confirme qu’on n'a jamais pu rattacher l'écrivain
Kateb à une école, à un groupe, quels qu'ils soient, même si son œuvre est traversée
d'intertextualités multiples. A l'époque où il commençait à écrire Nedjma, Kateb a
rencontré d’autres écrivains comme Mohammed Dib qui travaillait pour le quotidien Alger
Républicain ou Malek Haddad qui écrivait pour le quotidien Liberté néanmoins, on ne
trouve pas de points communs entre leurs écritures ce qui rend l’écriture de Kateb unique.
• La lecture de Nedjma ne suit pas un ordre
logique ou chronologique ce qui rend la
lecture du livre difficile car il y a un va et
vient entres les différents événements qui
sont racontés et en plus, un même
événement peut être raconter à plusieurs
reprises par des narrateurs différents.
Gontard propose le schéma suivant afin
de faciliter la lecture du roman :
La vie quotidienne et la violence
Ils entrent dans le plus piteux de café maures. Lakhdar en tête. Les clients leur font des signes
d'intelligence. Beaucoup les invitent. Ils montrent le couteau à un tatoué. Il offre cinquante francs.
- Soixante-quinze, dit Mourad.
- Bon.
Le couteau valait bien 150 francs. Moitié prix. C'est régulier. Les quatre étrangers prennent d'autres
café, cette fois à leur compte. Leurs invitations sont chaleureusement rejetées. Ils soulèvent une
certaine curiosité.
- C'est l'un de vous qui a frappé Monsieur Ernest ?
- Moi, fait Lakhdar, avec la simplicité d'un vieux leader.
Tu as bien fait frère. Si tu veux-je t'allonge encore, vingt francs pour le couteau.
- Laisse, dit Lakhdar. Ce qui va dans ta poche va dans la nôtre.
Discrimination
• Lakhdar ne peut pas jouer avec les Français dans la maison d’Albert :

« Pas de voyous, pas d’Arabes dans le jardin », dit Papa (234)


L’image de Nedjma
Même si Nedjma corresponde au titre du roman, on peut dire que c’est n’est pas le
personnage principal, en fait, elle n’a pas de voix dans l’histoire c’est-à-dire, on mentionne
qui est Nedjma mais elle ne prend jamais la parole.
On décrit Nedjma comme une belle femme qui a dû se marier avec Kamel parce que sa
mère l’a voulu et l’a exigé.
Kamel est un jeune aristocrate vendeur de tabac et des journaux.
Nedjma, fille d’un algérien et une française représente l’Algérie de l’époque.

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