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Cela veut dire, très Cher ami, que la fameuse "oumma" n'existe
pas et c'est en partie ce qui m'agace quand j'entends parler de
"frères". Non, je ne suis le frère pas plus que la soeur de ces pays !
Mes soeurs et mon frère viennent des mêmes géniteurs que moi,
et on les nomme : père et mère et ceci dans toutes les langues et
toutes les cultures. Bien sûr, que la participation d'Israël à
l'Eurovision est une hérésie ! Ou alors, et c'est ce que je pense et
nous sommes un certain nombre à le penser, Israël est bien sûr
une colonie - cela personne ne peut en douter car ce "pays" s'est
créé exactement comme l'Algérie Française s'est créée en 1830,
par l'appropriation des terres qui étaient déjà bel et bien cultivées
et qui étaient toutes propriétés de familles, clans, "tribus" depuis
des centaines d'années, les massacres de masse et je me
"contenterai" si j'ose des fameuses enfumades, de destructions de
villes (Alger en premier) pour y installer en lieu et place des villes
et/ou villages européens, avec kiosque à musique pour les
manifestations du 14 juillet, immeubles haussmanniens, certes
très beaux surtout ceux de l'Amirauté à Alger, face au port et donc
à la mer, mais sur les décombres de centaines de palais, de
mosquées, de maisons traditionnelles à patios et jardins
d'agréments et potagers. La casbah elle-même descendait jusqu'à
la mer et occupait une grande partie de la ville d'Alger, le fameux
jardin d'Essai, copie du Jardin des Plantes de Paris, ayant été
lui-même le fruit et la conséquence de toutes ces destructions. Le
1
Enfin une femme arabe a réagi à ma réflexion sur la non-légitimité d’Israël, merci
Halima. Amin Elsaleh
très beau film : "La dernière reine" sorti il y a peu sur les écrans, a
été tourné dans un palais reconstitué car le vrai a été détruit
en............... 1840 ! c'est-à dire, dix ans après le premier soldat
français sur le sol algérois. Et que dire du lieu-dit, Champ de
Manoeuvres, le bien-nommé, construit sur des maisons, des
palais, des mosquées afin de permettre aux officiers français de
faire manoeuvrer leur troupe ! Et j'en passe car la liste serait trop
longue. Pour revenir à Israël, oui c'est donc bien une colonie en
principe située au Proche-Orient, et que je sache ni le
réchauffement climatique ni les plaques tectoniques n'ont encore
provoqué de tels changements radicaux quant aux frontières !
Cordialement,
Halima SADKI
Abdelkrim Haouari
Iftar mémorable hier à Alger
HOURIA (2023)
• Film de Mounia Meddour • • Au cinéma le
15-03-2023 • Angoulême 2022
LE BOUQUINISTE D’ALGER
Pensée, hommage et paix à l'âme de Aami Mouloud ,le bouquiniste d'Alger ...
C’était une figure familière pour tous ceux qui aiment lire. Son magasin, situé en haut
de la Rue Didouche était souvent empli de clients. Les uns prennent le temps de
fouiller le long ou en bas des étagères. D’autres sont pressés d’acheter un livre qu’ils
savent introuvable ailleurs. Il vendait aussi des magazines écornés ou récents, des
disques 33 tours.
Aami Mouloud avait un rituel bien réglé. Il arrivait très tôt le matin mais n’ouvrait «
l’étoile d’Or » qu’aux environs de huit heures après avoir remonté la rue à pas pressés
. Derrière ses lunettes, il était toujours la, à nettoyer un ouvrage usé, à recoller les
feuilles d’un autre. Il mettait souvent de coté un titre pour des habitués et n’encaissait
jamais sans dire merci. Sous son faux air de distrait , il ne perdait rien du mouvement
des « fouineurs », arrivant parfois à surprendre ceux qui piquent un livre. Il n’en faisait
jamais un scandale. Rien ne l’irritait plus que ceux qui demandaient des livres
scolaires ou ces essaims de bambins qui se moquaient parfois de sa perruque en
détalant de toutes leurs jambes dés qu’il sortait sur le seuil de la porte.
L’homme trônait derrière son comptoir depuis 1951. Il aimait parler souvent à ceux
qui prennent le temps de l’écouter de son ancienne patronne. Il était rentré chez elle
tout jeune comme apprenti. A son départ en 1962, elle cédera tout à Mouloud qui un
bref passage dans une société d’assurance retrouvera vite son royaume. Il s’honore
depuis d’avoir vu défiler dans son étroit magasin des ministres, des chanteurs et
surtout Camus, George Arnaud, Tahar Djaout , Mimouni et tant autres. Dans le
quartier du Salembier ou sa famille venue de Guenzet, comme tant d’autres de Petite
Kabylie s’y était établie, il avait connu le grand écrivain Mouloud Feraoun.
Avec Mouloud on n’était jamais en rupture de confidences. Il parlait souvent de son
fils en Suisse ou il se rendait régulièrement. Il regrettait le faste de la Rue Didouche
qu’il a connue meilleure. De ce jour aussi qu’il évoquait avec le même soupir. Le maire
de Paris Delanoë de passage à Alger avait changé de trottoir à la vue de l’enseigne
s’était engouffré chez lui avec toute la délégation. « La ou aucun maire d’Alger n’a
jamais daigné prendre une photo avec moi », disait-il en exhibant une pile de ses
portraits et une lettre de l’édile. Mouloud connaissait Steinbeck, Guy des Cars,
Margaret Mitchell, « Rebecca » de Daphné du Maurier ou « la condition humaine » de
Malraux. Lui n’aimait pourtant lire que les policiers et deux ou trois quotidiens.
Le meilleur hommage qui lui a été rendu est sans doute cette nouvelle qu’il a inspirée
à notre confrère Améziane Ferhani . Elle ouvre son recueil « Traverses d’Alger » paru
l’an dernier. Mouloud ne pouvait pas ne pas habiter un jour le royaume des livres qu’il
avait servi. Avec sa disparition , la Rue Didouche ne sera plus la même.
Rachid Hammoudi journaliste et écrivain 2016
QUI EST Lazhari Labter2?
2
Lazhari Labter, né le 8 janvier 1952 à Laghouat, est un journaliste, poète et éditeur algérien qui vit
et travaille à Alger.
Biographie
Ancien journaliste, licencié en lettres françaises, Lazhari Labter a travaillé dans plusieurs journaux de
1976 à 2000 avant de se lancer en 2001 dans l'édition. Il a été directeur des éditions Anep de 2001 à
2005 et directeur des éditions Alpha de 2005 à 20081. Il a fondé les éditions Lazhari Labter en 2005,
sa propre maison d'édition où il a publié, en français et en arabe, une soixantaine d'ouvrages,
jusqu'en 2015, date de la fermeture de la maison.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lazhari_Labter
passé la nuit dans un commissariat sans que les motifs de son
interpellation ne soient connus, selon sa famille.
https://www.lorientlejour.com/article/1318855/algerie-un-poete-e
t-editeur-interpelle-par-la-police.html
EVENEMENTS
La Joie
A suivre demain
« Je suis l’étrangère
Venue semer
Ses mots
De barde exilé
D’Alexandrie
Je suis l’étrangère
Scrutant l’univers
Poli
De maux étranges
De l’émotion censurée
Vigie persécutée
Tôt le matin
Éteints
Hiéroglyphes dansants
Face à la mer
Le regard égaré
Caressant
Moi l’étrangère… »
https://www.youtube.com/watch?v=7i4_
_kebvQw
Laylyya
Tigresse rouge
Née du désordre stellaire Parasite de luxe
Accrochée à la lune envoûtée Les étincelles cisaillées
Recouvrent
Invisibles lutins
Aucune vérité ne saura nous surprendre en se rappelant cette défaite, il n’y a que
la sensibilité d’un poète qui puisse sensibiliser notre soif d’aimer notre terre et de
se sacrifier pour cette Laylyaa
“Nocturne
Belle et chiffonnée
Sous les lunes
Des déserts réunis”.
Laylyya
Tigresse rouge
Née du désordre stellaire
Parasite de luxe
Accrochée à la lune envoûtée
Les étincelles cisaillées
Recouvrent
Invisibles lutins
Les parterres plébéiens
Chiffons d’honneurs
Agités pardessus la masse
Fourvoyée
Ce soir les étoiles dépenaillées
Chantent en sourdine
Leur misère non écrite
Qui viendra redonner vie
À la princesse endormie ?
اﻟﻧﻣرة اﻟﺣﻣراء
وﻟدت ﻣن اﺿطراب ﻧﺟﻣﻲ
طﻔﯾﻠﯾﺔ ﻓﺎﺧرة
ﺗﺗﺷﺑث ﺑﺎﻟﻘﻣر اﻟﺳﺣري
اﻟﺷرر اﻟﻣﻧﻔﺻﻣﺔ
ّ
ﺗﻐطﻲ
اﻟﺟﺎن ﻏﯾر اﻟﻣرﺋﻲ
أﺣواض اﻟزھور اﻟﻌﺎﻣﺔ
ﻛﺧِرق ﺷرﻓﯾﺔ
ﺗﮭﺗز ﻓوق رؤوس اﻟﺟﻣﺎھﯾر اﻟﻣﺿﻠّﻠﺔ
ﱡ
ھذه اﻟﻠﯾﻠﺔ اﻟﻧﺟوم اﻟﻣﻣزﻗﺔ
ﺗﻐﻧﻲ
ﺑﺻﻣت
ﺑؤﺳﮭﺎ ﻏﯾر اﻟﻣﻛﺗوب
ﻣن ﺳﯾﺄﺗﻲ ﻟﯾﻌﯾد إﻟﻰ اﻟﺣﯾﺎة
اﻷﻣﯾرة اﻟﻧﺎﺋﻣﺔ؟
Sommaire
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● 1 Biographie
● 2 Oeuvres
● 3 Citation
● 4 Bibliographie
● 5 Notes et références
● 6 Annexes
○ 6.1 Liens
externes
Biographie[modifier]
Surnommé le Poète de la révolution, son véritable nom fut Cheikh Zakaria Ben Slimane Ben Yahia Ben
Cheikh Slimane Ben Hadj Aissa. Le surnom Moufdi, devenu son pseudonyme littéraire, lui a été décerné par
Slimane Boudjenah. Il est né le vendredi 12 Djoumada El Oula de l’an 1326 de l’hégire, correspondant au 12
avril 1913, à Beni Izguen (Ghardaïa) dans la région du Mzab. Il quitte très tôt sont village natale, pour
rejoindre son père, alors, commercent à Annaba où il reçoit son enseignement en école Coranique, et où il
s'initia à la grammaire et au fiqh.
De Annaba Il rejoint Tunis, chez son oncle. Là il poursuit ses études, successivement, à l’École Es-Salem,
l’École El Khaldounia et l’Université de la Zeïtouna. En fréquentant le milieu estudientin algérien à Tunis, il se
lie d'amitié avec le poète tunisien Abou el Kacem Chebbi et le poète algérien Ramadane Hammoud, avec
lequel il fonde l'association littéraire El-Wifaq (l'entente) qui publiait une revue entre 1925 et 1930.
De retour en Algérie, il crée une association similaire, publie la revue El‑Hayet dont seuls trois numéros
sortiront en 1933. Membre actif de l'Association des Etudiants musulmans de l'Afrique du Nord à partir de
1925. Il critique la tendance assimilationniste du mouvement Jeune Algérien, proteste contre les fêtes du
Centenaire en 1930. Bien qu'éprouvant des sympathies pour le mouvement réformiste des Oulémas, c'est à
I'Etoile Nord‑Africaine qu'il adhère lorsque le mouvement s'implante en Algérie vers 1933. Il milite ensuite au
Parti du Peuple Algérien après la dissolution de l'Etoile, compose Fidaou el Djazair, l'hymne du PPA et
participe aux meetings. Arrêté le 22 août 1937 en même temps que Messali Hadj et Hocine Lahoual, il est
libéré en 1939. Il poursuit son action, lance avec des militants du journal Achaâb, collabore avec des journaux
tunisiens en signant El‑Fata El Watani ou Abou Firas.
De nouveau arrêté en février 1940, il est condamné à six mois de prison. En 1943‑1944, il est à la tête, avec
d'autres, d'un restaurant à Alger; il collabore alors à des journaux clandestins: Al‑Watan et L'Action
Algérienne. Après le 8 mai 1945, arrêter, il reste trois ans en prison. Libéré il adhère au MTLD. Candidat aux
élections à l'Assemblée algérienne, il est victime des fraudes électorales.
En 1955, il rejoint le FLN. Arrêté en avril 1956, il est incarcéré à la prison Barberousse à Alger où il écrit
l'hymne national Qassaman qui sera mis en musique, la première fois par Mohamed Triki en 1956, ensuite par
le compositeur égyptien Mohamed Fawzi et enregistré dans les studios de la Radio Télévision Tunisienne en
juillet 1957. Libéré trois ans plus tard, il s'enfuit au Maroc, puis en Tunisie où il collabore au Moudjahid
jusqu'en 1962. Après l'indépendance, il se consacre à la création littéraire. Exerçant la profession de
représentant de commerce en parfumerie (représentant notamment d'une firme belge) il n'aurait pas eu de
domicile fixe.
Poète du mouvement national et chantre de la Révolution algérienne, son souffle est puissant. Sa poésie est
solide et a pour but d'aiguiser la conscience nationale. Le poète mourut en 1977 à Tunis d'une crise
cardiaque, il sera enterré à Beni Isguen.
Oeuvres[modifier]
Moufdi Zakaria est l’auteur des chants patriotiques suivants : l’hymne national algérien « Kassaman », Fidaou
El Djazair, Chant de l’emblème national algérien, Chant des Chouhada, Chant de l’Armée de libération
nationale, Chant de l’Union Générale des Travailleurs Algériens, Chant de l’Union des Étudiants algériens,
Chant de la femme algérienne, Chant Barberousse.
Il compte à son actif, également, le Chant du Congrès du Destin (Tunisie), le Chant de l’Union des Femmes
tunisiennes, le Chant de la bataille historique de Bizerte, le Chant célébrant l’évacuation du Maroc, le Chant
de l’Armée marocaine…, etc.
Ses recueils publiés sont : le Feu sacré (1961), À l’ombre des oliviers' (1966), Sous l’inspiration de l’Atlas
(1976), l’Iliade de l’Algérie en 1001 vers (1972).
De nombreux poèmes publiés dans des journaux algériens, tunisiens et marocains n’ont pas été rassemblés
en recueil. Moufdi Zakaria, qui aspirait à le faire, a pourtant évoqué, dans ses déclarations, l’existence de
recueils intitulés : Chants de la marche sacrée (Chants du peuple algérien révolté en arabe dialectal), Élan
(livre sur la bataille politique en Algérie de 1935 à 1954), le Cœur torturé (poèmes d’amour et de jeunesse), et
d’un recueil réunissant les poèmes écrits dans sa prime jeunesse.
Sa prose, foisonnante, est disséminée dans les organes de presse maghrébins. Moufdi Zakaria a révélé
l’existence d’ouvrages non publiés jusqu’à ce jour, notamment : Lumières sur la vallée du M’Zab, le Livre blanc
, Histoire de la presse arabe en Algérie, 'la Grande Révolution (pièces de théâtre), la Littérature arabe en
Algérie à travers l’histoire (en collaboration avec Hadi Labidi).
Il est détenteur de la Médaille de la capacité intellectuelle du premier degré, décernée par le Roi Mohammed
V le 21 avril 1961, de la Médaille de l’Indépendance et de la médaille du Mérite culturel, décernées par le
Président de la République tunisienne Habib Bourguiba, et, à titre posthume, de la Médaille du Résistant
décernée par le Président Chadli Bendjedid le 25 octobre 1984, d’une attestation de reconnaissance pour
l’ensemble de son œuvre littéraire et son militantisme au service de la culture nationale délivrée par le
Président Chadli Bendjedid le 8 juillet 1987, ainsi que la médaille « El-Athir » de l’ordre du mérite national,
décernée par le Président Abdelaziz Bouteflika le 4 juillet 1999.
Voici l'extrait d'un de ses nombreux poèmes, appelé Épris de l'Algérie [1], extrait de l'Iliade algérienne (إﻟﯾﺎذة
)اﻟﺟزاﺋر. La passion qui se dégage de ce poème montre à quel point Moufdi Zakaria aimait, comme tous ses
compatriotes algériens, son pays l'Algérie.
و ﻟوﻻ اﻟﻌﻘﯾدة ﺗﻐﻣر ﻗﻠﺑﻲ Je n’eusse cru en rien d’autre qu’en mon peuple!
إذا ﻣﺎ ذﻛرﺗك ﺷﻊ ﻛﯾﺎﻧﻲ Et des que j’entends ta voix je réponds à ton appel
و ﻣﮭﻣﺎ ﺑﻌدت و ﻣﮭﻣﺎ ﻗرﺑت Ton amour vit en moi plus fort que je puis le concevoir!
و ﻓﻲ ﻛل ﺷﺑر ﻟﻧﺎ ﻗﺻﺔ qui plane sur nos instants de bonheur ou sur les jours de guerres ?
ﻣﺟﻧﺣﺔ ﻣن ﺳﻼم و ﺣرب C’est là que m’arrogeant le titre de prophète j’ai écrit mon Iliade,
ﺗﻧﺑﺎت ﻓﯾﮭﺎ ﺑﺈﻟﯾﺎذﺗﻲ et que « Mutannabi » lui-même a cru en moi et cru en mon poème !
ﺷﻐﻠن اﻟورى و ﻣﻸﻧﺎ اﻟدﻧﺎ En déclamant des vers ainsi qu’une prière
ﺑﺷﻌر ﻧرﺗﻠﮫ ﻛﺎﻟﺻﻼة Dont les invocations jaillissent de ton âme, Algérie !
« J'ai foi en Allah comme divinité, dans l'Islam comme religion, dans le Coran comme Imam, dans la Kaâba c
mausolée, dans notre Seigneur Mohammed - bénédiction et salut d'Allah sur lui- comme Prophète et dans l'A
du Nord comme patrie une et indivisible. »
« Je jure sur l'Unicité de Dieu que j'ai foi dans l'unicité de l'Afrique du Nord pour laquelle j'agirai tant qu'il y a
moi un cœur qui bat, un sang qui coule et un souffle chevillé au corps. L'Islam est notre religion, l'Afrique du
notre patrie et l'arabe notre langue. »
« Je ne suis ni musulman, ni croyant, ni Arabe si je ne sacrifie pas mon être, mes biens et mon sang pour libér
chère patrie (l'Afrique du Nord) des chaînes de l'esclavage et la sortir des ténèbres de l'ignorance et de la m
vers la lumière du savoir, de la prospérité et d'une vie heureuse. »
« Tout musulman en Afrique du Nord, croyant en l'unicité de celle-ci, croyant en Dieu et en son Prophète es
frère et partage mon âme. Je ne fais aucune distinction entre un Tunisien, un Algérien, un Marocain; ni en
Malékite, un Hanéfite, un Chaféite, un Ibadite et un Hanbalite: ni entre un Arabe et un Kabyle, un citadin
villageois, un sédentaire et un nomade. Tous sont mes frères, je les respecte et les défend tant qu'ils œuvrent p
cause de Dieu et de la patrie. Si je contreviens à ce principe, je me considérerai comme le plus grand traître
religion et à sa patrie. »
« Ma patrie est l'Afrique du Nord, patrie glorieuse qui a une identité sacrée, une histoire somptueuse, une l
généreuse, une noble nationalité, arabe. Je considère comme exclus de l'unité de ma patrie et exclu
communauté des musulmans quiconque serait tenté de renier cette nationalité et de rejeter cette identité. Il
qu'à rejoindre la nationalité des autres, en apatride qu'on recueille. Il encourra la colère de Dieu et celle du peu
« Notre patrie est l 'Afrique du Nord, patrie indissociable de l 'Orient arabe dont nous partageons les joies
peines, les ardeurs et la quiétude. Nous unissent à lui, pour l'éternité, les liens de la langue, de l'arabisme
l'Islam[2]. »
Bibliographie[modifier]
Notes et références[modifier]
1. ↑ [ ﻋﺷق ﻟﺟزاﺋرarchive]
2. ↑ L'Islam et la Révolution Algérienne [archive]
Annexes[modifier]
Liens externes[modifier]
Kassaman
Nous Jurons !
Kassaman (arabe : ) َﻗﺳَ ﻣًﺎest l'hymne national de l'Algérie. Il a été adopté comme hymne
Source WIKIPEDIA
2
1
I - L’Algérie, la CAN et la langue française
Publié le 24 juillet 2019
1
Zoubida Belkacem nous prépare un document plus détaillé sur ses oeuvres,
ses publicationsses sont disponibles sur Amazon
https://www.amazon.fr/Zoubida-Belkacem/e/B07H41JDZ6%3Fref=dbs_a_mng_rwt_scns_sha
re
3
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j PcleBjzC0jfbxBEofrki-RwfMnbgZ-_8MWM3dEIUw
Extraits
4
deux siècles en Algérie. Faut-il le déraciner et ensuite attendre
que l’anglais prenne racine ? Promouvoir l’anglais est
certainement une bonne chose, mais cela ne nécessite pas la
destruction d’une langue qui fait partie du langage des
Algériens et porte une part de leur culture et de leur histoire.
2
https://www.academia.edu/33889790/L_amazighit%C3%A9_par_Madjid_Ait_Mohamed_suivi_hommage_Mou
fdi_Zakaria_commentaire_Hassan_Zineddin
EXTRAIT
6
« Une certitude : soutenir une trace d’histoire pour un devenir… à venir »
Alice Cherki
8
Sebdou en 1947) sont venus vivre en France dans les années
90. Leurs souvenirs de vie ont paru à un mois d’intervalle en
juin et juillet de cette année. Chacun à sa manière remonte
le temps et éclaire son départ du pays et les raisons qui l’ont
provoqué.
https://diacritik.com/2021/09/30/ecrire-sa-memoire-behja-taversac-omar-hallouche/
10
En restituant ces fragments d’une histoire confisquée, en ravivant la mémoire,
et en la réactivant pour évoquer cette période de l’histoire d’un syndicat
étudiant démocratique, il s’agissait pour les auteurs ayant vécu cette expérience
historique, de relier leurs luttes avec celles du présent, et de dire enfin aux
étudiantes et étudiants d’aujourd’hui que les combats qu’ils mènent pour une
Algérie de progrès, une Algérie libre et démocratique, ouverte sur le monde,
ont été aussi les leurs, il y a un demi-siècle passé.»
Annonce
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11
Elle était présidée à tour de rôle par chacun des syndicats. J’ai adhéré à l’UNEA
en 1968 pour bénéficier des prix réduits des voyages en Algérie mais aussi pour
fréquenter d’autres Algériens. Je ne partageais pas les idées de la plupart des
membres que je traitais de révisionnistes étant porté le maoïsme. J’avais
abandonné le droit pour la sociologie. Ma fibre nationaliste m’a toujours
empêché d’adhérer à des groupes politiques français. Je m’étais tourné vers le
PRS (Parti de la révolution socialiste) de Boudiaf, dont le journal al Jarida
s'oriente vers une ligne marxisante me semblait-il. A vrai dire, au bout de six
mois j’écrivis une lettre à mes camarades leur signifiant mon désaccord sur la
manière dont ils envisageaient la politisation des travailleurs algériens en
France.
Mais c’est surtout le fait que la plupart des militants ne s’intéressaient pas à la
poésie. La poésie était la seule chose qui comptait pour moi, d’où mon attitude
libertaire. J’étais profondément attaché à la vision marxiste du monde que
j’avais progressivement intégrée en écoutant les amis à mon père Mohammed
Khadda et Mustapha Kaïd. Cependant, je n’ai jamais adhéré à aucun parti
politique pour conserver cette liberté de dire nécessaire à l’écriture poétique.
La poésie était et reste mon militantisme. Rentré en Algérie, pendant la période
où j’ai enseigné à l’université de Constantine, j’ai cotisé au SNES (Syndicat
national des enseignants du supérieur), car pour moi, un syndicat libre a
toujours été une garantie pour la bonne marche du secteur concerné.
12
dirai simplement que toutes ces figures évoquées avaient à cœur l’avenir du
pays qu’ils espéraient démocratique, moderne ouvert à la pluralité et au monde
sans complexe ni vantardise. La lecture de cet ouvrage par les étudiants
d’aujourd’hui qui vivent eux aussi un moment historique du pays ne peut que
les inciter à persévérer dans le combat pour la liberté, la démocratie dans un
État de droit débarrassé de la mainmise de toutes les forces obscures qui
enténèbrement le devenir du pays.
Par Habib Tengour
Écrivain
13
Plusieurs activistes de hirak, qui ont pris part à la marche populaire pacifique, ont fait
l’objet d’arrestations par les forces de l’ordre dans une dizaine de wilayas.
En effet, lors de ce vendredi 26 mars 2021, qui représente la 110ème semaine depuis le
début des manifestations populaires sur le territoire national, plusieurs figures ont été
arrêtées par les forces de police.
Parmi les personnes arrêtées dans la capitale figurent l’ancien détenu d’opinion, mohamed
tadjadit, interpellé dans le périmètre de la place audin, d’abou hafs el hileli, ainsi que les
étudiants abdenour ait said, abd essamie youcef, massoum abd-el-fattah mahiddine et
djaber righi, selon notre journaliste sur place.
une série d’arrestations a également été effectuée par les éléments de la police nationale
durant les marches populaires de ce vendredi, selon les informations rapportées par les
sources locales.
14
A Oran, les forces de l’ordre ont violemment empêché les manifestants de suivre leur
chemin habituel pour disperser la foule et la repousser, les forces de l’ordre ont eu recours
à l’utilisation de gaz lacrymogène. Plusieurs personnes ont été également interpellées
durant le dispersement.
Dans la ville de M'sila, la police locale a empêché la marche de débuter. Les policiers ont
suivi les manifestants dans les quartiers dans le but d’empêcher tout rassemblement. Les
arrestations sont, également, signalées dans cette wilaya.
Les sources locales indiquent également que les arrestations ont été effectuées dans les
villes d’el oued et d’aflou dans le wilaya de laghouat. Des scènes similaires sont également
signalées dans les villes de oued rhiou, située dans le wilaya de relizane. Dans la
commune de Mostaganem, les forces de l’ordre ont également procédé à des arrestations.
https://www.algerie360.com/le-110e-vendredi-du-hirak-marque-par-des-dizaines-darresta
t
ions/?utm_source=webpush&utm_medium=push&utm_campaign=Le%20110e%20vendre
di%20du%20Hirak%20marqu%C3%A9%20par%20des%20dizaines%20d%27arrestations
Bonsoir,
Bonne lecture !
Halima SADKI
15
objet : Re: Informations du secteur international du PCF
Bonsoir,
Salutations.
Halima SADKI
NationBuilder
17
Extrait:
https://www.ficinema.dz/fr/saadi-gacem-felfel-lahmer-la-naissance-d
un-parcours/
Extrait:
“Le combat féministe en Algérie a une longue histoire déjà et elle est
marquée par la continuité, c’est que confirme une publication
documentant les initiatives des féministes algériennes, intitulée « les
temps de luttes », qui vient de paraître le 8 mars, à l’occasion de la
journée internationale de la femme. Saadia Gacem, doctorante en
anthropologie, a mis en parallèle des événements clés qui ont
marqué ce combat particulièrement difficile en Algérie.
19
https://www.24hdz.com/les-temps-de-luttes-fanzine/?fbclid=IwAR2t
FpH2_MGHewfFDE9txp2vj1EV9TQxh78EC3pm87Kh5CyFnkKPpZ_zUY
M
20
21
VII - Hommage
A
Djurdjura, La Femme aux Mille Combats 22
23
Artiste Réalisatrice Écrivaine...
Djurdjura :l'origine de World Musique.
Première femme issue d’une culture dite Maghrébine,réalisatrice de
cinéma
Elle a écrit ses premières chansons 1977 Djura fondée le groupe algérien de
musique instrumental et vocale folk en langue berbère, Djurdjura. Djura chante
avec ses deux soeurs. 1979: Djurdjura produit l’album, <<Le Printemps>> 1980 :
Djurdjura produit l’album, <<Asirem>> 1982 : Djurdjura produit l’album, <<A
Yemna>> 1986 : Djura commence sa carrière solo 1986 : Djura produit l’album,
<<Le Défi>> La souffrance de Djura comme une femme dans la culture berbère
a lui aidée à écrire ses chansons et de s'exprimer. Elle se bat pour les droits des
femmes à travers sa musique. Sa musique est un symbole de force et d'espoir
pour les femmes victimes d'abuse et de discrimination dans le monde entier.
Par sa défense de ses convictions, elle est devenue une source d'inspiration
pour les gens dans les environnements oppressifs. Djura est une femme forte
qui a utilisé l'art pour exprimer sa croyance en droits des femmes.
https://vava-innova.com/article/2021/03/05/france-djura-parmi-les-109-maria
nnes-exposees-au-pantheon/?fbclid=IwAR1eP3LnusYAXEb8YaIgMCeOOFV-w1fP
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َم ِ ِةﱡ ِم ْﻧﺦ َرة ُ ُروﺑـِﻲ أ َ ّ ﱠﻣ َﻤﺆ
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َ ْ ُ
ون
ُْد
ُا ْب
م ن ﻗـ !ﻟـِﺨـ ؟؟
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Est-ce que le derrière de Ruby est plus
24
َّ ِّ ون ؟؟!ﻟـ
ُِﺧـَه ْل ُ َﻣؤ خ َر ُ ة ُروﺑـِﻲ أ َه ّم ُ ِم ْن ُﻣﻘـَ ﺑن ْ
ا ِﺔ
ﻣ َد ُ ْ ْد
رات
ْ َْﻔــﺎ ْق ال ُم ﱠـدﺧـﺈﻧـ
َّ
ـرات
ِ م ْن أ ْﺟل ِال ُ َﻣؤ خ ْ
اﻟﻛﺎﺗﺑﺔ أﺣﺎﻟم ﻣﺳﺗﻐﺎﻧﻣﻲ
ّ
ﺧطـ
ّ ﱠدتﻋ وأ ، ﻋﻠﻣﺎﺋﮭﺎ ﻟزﯾﺎدة طط ة ﻟﺑﻧﺎء ﻗﺎﻋدة ﻣن اﻟﻌﻠﻣﺎء واﻟﺑﺎﺣﺛﯾﻧﺎﻟﮭﻧد ﺗﺦ
ﻟﻣواﻛﺑﺔ دول ﻣﺛل اﻟﺻﯾن وﻛورﯾﺎ اﻟﺟﻧوﺑﯾﺔ ,ﻓﻲ ﻣﺟﺎل اأﻟﺑﺣﺎث اﻟﺣدﯾﺛﺔ ,ﻟم أﻓﮭم
ّى ﻟﮭﯾﻌﯾش أﻛﺛر ﻣن ﻧﺻف ﺳﻛﺎﻧﮫ ﺗﺣت ﺧط اﻟﻔﻘر ال ُﻣْ دِﻗﻊ ،ﯾﺗﺳﻧـﻛﻲ ّف أن ﺑﻠداً
رﺻد ﻣﺑﺎﻟﻎ ﻛﺑﯾرة ،ووﺿﻊ آﻟّﯾﺔ ﺟدﯾدة ﻟﻠﺗﻣوﯾل ،ﺑﮭدف ﺟﻣﻊ أﻛﺑر ﻋدد ﻣن
ِﺻدت ﻟﮭﺎ اﻋﺗﻣﺎدات إﺿﺎﻓﯾﺔ ﻣن اﻟﻌﻠﻣﺎء اﻟﻣوھوﺑﯾن ,ﻣن ﺧﺎﻟل ﻣﻧﺢ دراﺳّﯾﺔ ُ ر َ
وزارة
25
اﻟﻌﻠوم واﻟﺗﻛﻧوﻟوﺟﯾﺎ ،ﺑﯾﻧﻣﺎ ال ﻧﻣﻠك ﻧﺣن ،ﺑرﻏم ﺛرواﺗﻧﺎ اﻟﻣﺎ ّدﯾﺔ واﻟﺑﺷرّ ﯾﺔ ،
ف اﻟﺗﻛﻧوﻟوﺟﯾﺎ ﻟرﺻد أﻧﻔﺎﺳﻧﺎ )،
وزارة ّ
أو
ُوظـﻌرﺑﯾﺔ ﺗﻌﻣل ﻟﮭذه اﻟﻐﺎﯾﺔ ََ ( ،ﻋدا ﺗﻠك اﻟﺗﻲ
ﺗـ
ﺗﺗوﻟـ
ّ ى ﻣﺗﺎﺑﻌﺔ ﺷؤون اﻟﻌﻠﻣﺎءﻋﻠﻰ اأﻟق ّل ﻣؤ ّﺳـﺳﺔ ﻧﺎﺷطﺔ داﺧل اﻟﺟﺎﻣﻌﺔ اﻟﻌرﺑّﯾﺔ
اﻟﻌرب ،وﻣﺳﺎﻧدﺗﮭم ﻟﻣﻘﺎوﻣﺔ إﻏراءات اﻟﮭﺟرة ،وﺣﻣﺎﯾﺗﮭم ﻓﻲ ﻣﺣﻧﺔ
ر ,أي أوطﺎن
إﺑﺎدﺗﮭم اع اﻟﺧراب اﻟﻛﺑﻲ ّ
ھذه اﻟﺗﻲ ال ﺗﺗﺑﺎرى ﺳوى ﻓﻲ
ّﺎﻟﺟدﯾدة ﻋﻠﻰ
ﯾد ُﺻﻧـ
ّ
اإﻟﻧﻔﺎق ﻋﻠﻰ اﻟﻣﮭرﺟﺎﻧﺎت ,وال ﺗﻌرف اإﻟﻐداق إال ﻋﻠﻰ اﻟﻣطرﺑﺎت ،
ﻓﺗﺳﺧو ﻋﻠﯾﮫ ّن ﻓﻲ ﻟﯾﻠﺔ واﺣدة ,ﺑﻣﺎ ال ﯾﻣﻛن ﻟﻌﺎﻟم ﻋرب ّي أن ﯾﻛﺳﺑﮫ ﻟو
ّ
ﻗﺿﻰ ﻋﻣره ﻓﻲ اﻟﺑﺣث وااﻟﺟﺗﮭﺎد ؟ ,ﻣﺎ ﻋﺎدت اﻟﻣﺄﺳﺎة ﻓﻲ ﻛون ﻣؤ ﺧرة
رﺧﯾص اﻟﻣﻌروض
ّوﺗﺷﻐﻠﮭم أﻛﺛر ﻣن ُﻣ ّﻘدﻣﺔ روﺑﻲ ﺗﻌﻧﻲ اﻟﻌرب ﻟﺣم ال ّ
اﺑن ﺧﻠدون ،ﺑل ﻓﻲ ﻛون اﻟـ
ت ،أي ﻗطﻌﺔ ﻓﻲ ھذا اﻟـ ﻟﺣم ﻓﯾﮫ ﻣن " اﻟﺳﯾﻠﯾﻛون " أﻏﻠﻰ
ّﻠـ ّﻠﻔرﺟﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻔﺿﺎ ّﺋﯾﺎ ّ
م ّ ن أي ﻋﻘل ﻣن اﻟﻌﻘول اﻟﻌرﺑّﯾﺔ اﻟﻣﮭّددة اﻟﯾوم ﺑﺎإﻟﺑﺎدة ,إن ﻛﺎﻧت اﻟﻔﺿﺎ ّﺋﯾﺎت
ﻗﺎدرة ﻋﻠﻰ ﺻﻧﺎﻋﺔ " اﻟﻧﺟوم " ﺑﯾن ﻟﯾﻠﺔ وﺿﺣﺎھﺎ ،وﺗﺣوﯾل ﺣﻠم ﻣﺎﻟﯾﯾن اﻟﺷﺑﺎب
ﯾن ﻟﯾس أﻛﺛر ،ﻓﻛم ﯾﻠزم اأﻟوطﺎن ﻣن زﻣن وﻣن ﻗدرات
ّﺈﻟﻰ أن اﻟﻌرب ّي ,
ﯾﺻﺑﺣوا ﻣﻐـﻧـ
ق ؟ ,ذل ّ ك أﻧﻠﺻﻧﺎﻋﺔ ﻋﺎﻟِم ؟ وﻛم ﻋﻠﯾﻧﺎ أن ﻧﻌﯾش ﻟﻧرى ﺣﻠﻣﻧﺎ ﺑﺎﻟﺗ ّﻔوق اﻟﻌﻠم ّ
ّي
ﯾﺗﺣﻘـ إھﻣﺎﻟﻧﺎ اﻟﺑﺣث اﻟﻌﻠم ّي ،واﺣﺗﻘﺎرﻧﺎ ﻋﻠﻣﺎءﻧﺎ ،وﺗﻔرﯾطﻧﺎ ﻓﯾﮭم ,ھﻲ ﻣن
ﺑﻌض أﺳﺑﺎب اﺣﺗﻘﺎر اﻟﻌﺎﻟم ﻟﻧﺎ ,وﺻدق ﻋﻣر ﺑن ﻋﺑد اﻟﻌزﯾز ﺣﯾن ﻗﺎ ْ ل ":إن
ن ﻟم ﺗﺳﺗطﻊ ﻓﺎل ً
ّﻣﺎ ,ﻓﺈ ْن ﻟم ﺗﺳﺗطﻊ اﺳﺗطﻌت ﻓﻛن ,ﻓﺈ ْن ﻟم ﺗﺳﺗطﻊ ﻓﺄﺣّ ﺑﮭم ،ﻓﺈ ْ
ﱢن
ﻓﻛن ُﻣﺗﻌﻠِـﻌﺎﻟﻣﺎً ْﺳـﻠِﻣﮭم ﻓرﯾﺳﺔ ﺳﮭﻠﺔ إﻟﯨﻛل ﻓﯾﮫ ﺑﻌﻠﻣﺎﺋﻧﺎ ونُ ُّﻊ أن ﯾﺄﺗﻲ ﯾوم
ﻧـﺗﺑﻐﺿﮭم " ,ﻓﻣﺎ َﺗوﻗـ
ُ
أﻋداﺋﻧﺎ ،وال أن تﺣرق ﻣﻛﺗﺑﺎت ﻋﻠﻣّﯾﺔ ﺑﺄﻛﻣﻠﮭﺎ ﻓﻲ اﻟﻌراق أﺛﻧﺎء اﻧﮭﻣﺎﻛﻧﺎ ﻓﻲ
ﻣﺗﺎﺑﻌﺔ " ﺗﻠﻔزﯾون اﻟواﻗﻊ " ،وال أن ﯾﻐﺎدر ﻣﺋﺎت اﻟﻌﻠﻣﺎء اﻟﻌراﻗﯾﯾن اﻟﺣﯾﺎة ,ﻓﻲ
ﻣﺔ ﺑﺎﻟﺗـ ﺻﻔﯾﺎت
ّﻣﺔ ﻓﻲ ﻏﻔﻠﺔ ّﺻوﯾت ﻋﻠﻰ اﻟﺗـﺎ ،ﻣﻊ اﻧﺷﻐﺎل األ ّ ﺗﺻﻔﯾﺎت ّ
ﻣﻧـﺟﺳ ّدﯾﺔ ُﻣﻧظـ ﺗﻔﺳد ﻣزاﺟﻛم وﺗﻣﻧﻌﻛم ﻣن اﻟﻧوم ؟ :ﻓﯾﺎﻟﻧﮭﺎ ّﺋﯾﺔ ﻟﻣطرﺑﻲ اﻟﻐد ,
ﺗرﯾدون أرﻗﺎﻣﺎً
ﻓوس وال ّرؤوس ،ق ّررت واﺷﻧطن رﺻد ﻣﯾزا ّﻧﯾﺔ ﻣﺑد ّﺋﯾﺔ ﺗﺑﻠﻐﺣﻣﻠﺔ ﻣﻘﺎﯾﺿﺔّ
اﻟﻧـ ّح اﻟﻌرا ّﻗﯾﺔ ال ّﺳﺎﺑﻘﯾن ،ﺧوﻓﺎًﻣن 160ﻣﻠﯾون دواﻟر ,ﻟﺗﺷﻐﯾل ﻋﻠﻣﺎء ﺑراﻣﺞ
اﻟﺗﺳﻠـ ھرﺑﮭم ﻟﻠﻌﻣل ﻓﻲ دول أﺧرى ،وﻛدﻓﻌﺔ أوﻟﻰ ﻏﺎدر أﻛﺛر ﻣن أﻟف ﺧﺑﯾر
وأﺳﺗﺎذ ﻧﺣو أوروﺑﺎ وﻛﻧدا واﻟواﻟﯾﺎت اﻟﻣﺗﺣدة ,ﻛﺛﯾر ﻣن اﻟﻌﻠﻣﺎء ف ّﺿﻠوا اﻟﮭﺟرة
ﺑﻌد أن وﺟدوا ﻓﻲ ﻣواﺟﮭﺔ " اﻟﻣوﺳﺎد " اﻟﺗﻲ راﺣت ﺗﺻطﺎدھم ﺣﺳب
اأﻟﻐﻧﯾﺔأﻧﻔﺳﮭم ﻋزالً
اﻟﻌرا ّﻗﯾﺔ " ﺻﯾد اﻟﺢ َﻣﺎم " ,ﻓﻘد ﺟﺎء ﻓﻲ اﻟﺗﻘﺎري ّ ر أن ّﻗوات " ﻛوﻣﺎﻧدوز "
ً
ﺿم أﻛﺛر ﻣن ﻣﺋﺔ وﺧﻣﺳﯾن ﻋﻧﺻرا ،دﺧﻠت أراﺿﻲ اﻟﻌراق ,ﺑﮭدف اﻏﺗﯾﺎل ، ﺗ ّ
ً
ّط " ﺑروﺳﺑﻛت " ﻣﺟﻠﺔ داﻣت ﻣﺎ ، اﻟﻛﻔﺎءات اﻟﻣﺗﻣّﯾزة ھﻧﺎك ,وﻟﯾس اأﻟﻣر س ّرا
ِّ
واﺳﻊ ﺗرﻋﺎھﻛد وﺟود ﻣﺧطـﺎأﻟﻣﯾر ّﻛﯾﺔ ھﻲ اﻟﺗﻲ ت ﱠطوﻋت ﺑﻧﺷره ,ﻓﻲ ﻣﻘﺎل ﯾؤ
أﺟﮭزة داﺧل اﻟﺑﻧﺗﺎﻏون وداﺧل ( ﺳﻲ آي إي) ،ﺑﺎﻟﺗﻌﺎون ﻣﻊ أﺟﮭزة ﻣﺧﺎﺑرات
إﻗﻠﯾﻣّﯾﺔ ،اﻟﺳﺗﮭداف ﻋﻠﻣﺎء اﻟﻌراق ,وﻗد ﺣّ ددت اﻟﻣﺧﺎﺑرات اأﻟﻣﯾرﻛﯾﺔ ﻗﺎﺋﻣﺔ ﺗﺿّم
ّووي واﻟﮭﻧدﺳﺔ 800اﺳﻣﺎ ﻟﻌﻠﻣﺎء ﻋراﻗﯾﯾن وﻋرب ,ﻣن اﻟﻌﺎﻣﻠﯾن ﻓﻲ اﻟﻣﺟﺎل اﻟﻧـ
واإﻟﻧﺗﺎج اﻟﺣرب ّي ,وﻗد ﺑﻠﻎ ﻋدد اﻟﻌﻠﻣﺎء اﻟذﯾن ت ّﻣت ﺗﺻﻔﯾﺗﮭم وﻓق ھذه
اﻟﺧطﺔ أﻛﺛر ّة " ﻧﯾوزوﯾك " ،ﻓﻘد أﺷﺎرت إﻟﻰ اﻟﺑدء ﺑﺎﺳﺗﮭداف ,أﻣﺎ ﻣﺟﻠـﻣن 251
ﻋﺎﻟﻣﺎً
ّ ﺗل ﻓﻲ ﺳﻧﺔ
ﻗـﺎأﻟطﺑﺎء ,ﻋﺑر ااﻟﻐﺗﯾﺎاﻟت ُّروﯾﻊ واﻟﺗرھﯾب ,ﻓﻘد
ً َّ ّ ً
ﻣر ﺷﺣﺔ ﺣﺗﻣﺎ 2005وﺣدھﺎ ُ ﯾﺎت ﻠ واﻟﻌﻣ , واﻟﺧطف واﻟﺗـ ﻟﻠﺗﺻﺎ ُﻋد ،ﺧﺻوﺻﺎ
،ﺳﺑﻌون طﺑﯾﺑﺎً ﺑﻌد ﻧﺟﺎح ﻋﺎﻟم اﻟﺻوارﯾﺦ اﻟﻌراق ّي ﻣظﮭر ﺻﺎدق اﻟﺗﻣﯾﻣﻲ ,
ﻣن اإﻟﻔﺎﻟت ﻣن ﻛﻣﯾن
ّﻛﻧﮫ ﻣن اﻟـ ر أن ﺳﺑﻌﺔ ﻣن
ّﺢ ب ﻟﮫ ﻓﻲ ﺑﻐداد ،وﺗم َ ِص ُّ ﻟﺟوء إﻟﻰ إﯾران ,ﻏﻲ ّ
ّ
ﻧـُﻣﺳﻠـ اﻟﻌﻠﻣﺎء اﻟﻣﺧت ّﺻﯾن ﻓﻲ " ﻗﺳم إﺳراﺋﯾل " وال ﺷؤون اﻟﺗﻛﻧوﻟوﺟّ ﯾﺔ
اﻟﻌﺳﻛرّ ﯾﺔ اإﻟﺳراﺋﯾﻠّﯾﺔ ،ت ّم اﻏﺗﯾﺎﻟﮭم ،ﻟُﯾﺿﺎﻓوا إﻟﻰ ﻗﺎﺋﻣﺔ طوﯾﻠﺔ ﻣن اﻟﻌﻠﻣﺎء
ذوي اﻟﻛﻔﺎءات ﻟوﺑﺎءاﻟﻌﻠﻣّﯾﺔ اﻟﻧﺎدرة ،أﻣﺛﺎل اﻟدﻛﺗورة ﻋﺑﯾر أﺣﻣد ّﻋﺑﺎس ،اﻟﺗﻲ
ّ
اﻛﺗﺷﻔت ﻋﺎﻟﺟﺎً ااﻟﻠﺗﮭﺎب اﻟرئ ّوي " ﺳﺎرس " ،واﻟدﻛﺗور اﻟﻌﺎلﻣﺔ أﺣﻣد ﻋﺑد
اﻟﺟّ واد ،أﺳﺗﺎذ اﻟﮭﻧدﺳﺔ وﺻﺎﺣب أﻛﺛر ﻣن ﺧﻣﺳﻣﺋﺔ اﺧﺗراع ،واﻟدﻛﺗور ﺟﻣﺎل
.ﺣﻣدان ،اﻟذي ﻛﺎن ﻋﻠﻰ وﺷك إﻧﺟﺎز ﻣوﺳوﻋﺗﮫ ال ّﺿﺧﻣﺔ ﻋن اﻟﺻﮭﯾو ّﻧﯾﺔ
ﻣـؤﺧـ
ََّ رة ْح ُن ِﻓﻲ ال ُ َ َﻧـ
ﻣـؤﺧـ
ََّ رة ْـﻧـﺎ ال ُ َ َُو َھـ
ّﻣـ
2011 - 2003 © ﺟﻣﯾﻊ اﻟﺣﻘوق ﻣﺣﻔوظﺔ ﻟدﻧﯾﺎ اﻟوطن
27
IX - A notre cher ami Mohamed Hilmi
Mohamed Hilmi
M. TAOUSAR HAKIM 17 FÉVRIER 2021
Hilmi, de son vrai nom Brahimi Mohamed Ameziane, a fêté ses 90 ans.
Mohamed Hilmi n’est plus à présenter.
rôle dans la pièce Ould Ellil. Bachetarzi a commencé à lui attribuer des petits
rôles. En 1949, il rejoint Rédha Falaki à la radio. Il écrit même une pièce
28
radiophonique pour la chaîne kabyle qu’il interprétera avec Cheikh
Noureddine et Abder Isker. En 1950, il renoue avec les planches.
29
académiques. Dans le volet droits d’auteur, il fut l’un des
membres fondateurs de l’Office national des droits
d’auteur (ONDA) en vue de permettre à l’Algérie
d’étendre sa souveraineté sur ce domaine exercé par des
sociétés françaises de droits d’auteur, alors qu’il était
sociétaire définitif des Sociétés françaises des auteurs et
compositeurs dramatiques (SACD) et des auteurs,
compositeurs et éditeurs de musique (SACEM).
30
culturel et par reconnaissance à ce qu’il a donné à notre
culture.
https://www.elwatan.com/edition/culture/a-notre-cher-ami-mohamed-hilmi-2-17-02-2021?fbclid=IwAR0Bz2
3I3KTrGpow21a4XCj3kRFEq4JDcBAvMDtMMvg1SacyFkQsg8EdR1A
X - LE HIRAK
UNE PRATIQUE ET NON UNE THÉORIE
21-09-2020
La liste des décisions ayant produit des effets à l’opposé des prévisions de la
horde d’experts qui défilent sur nos écrans est interminable. Il arrive aussi que
des effets heureux et insoupçonnables viennent titiller nos “savantes”
certitudes affublées d’une multitude d’études croisées et chiffrées.
32
pays arabo-musulman à tomber le port de l’abaya dans l’espace public. Même
si les effets de cette annonce restent timides et partiellement assumés, ce
décret n’en reste pas moins le gage d’une avancée pour les femmes
saoudiennes.
C’est une brèche juridique, une base de droit à exploiter pour plus de
revendications. Partant de ces constats, on pourrait affirmer que chaque action
est tributaire, non pas de ce que l’on sait par avance, mais de la somme
d’imprévus et d’inconnus qu’elle nourrit et génère. En résumé, le courage de
l’action est le seul moteur susceptible de faire avancer les peuples.
Quels rapports entre citoyens n’ayant pas encore réglé la question de l’altérité ?
Y aura-t-il enfin des syndics de copropriété et des concierges dans les
immeubles pour assainir nos espaces communs ? Les femmes aspirant à plus de
liberté, braveront-elles le couvre-feu social qui leur interdit l’espace publique et
les renvoient chez elles toutes les dix-neuf heures de l’année ?
Ce que l’on exige de l’État, on doit aussi l’exiger de nous-mêmes. Or, les
images qui ont circulé tout l’été ont mis en exergue les multiples chantiers
civiques et humains altérés du citoyen algérien et de ses responsables.
L’état des plages et de l’environnement ont révélé, non seulement, une absence
totale de politique opérante et sérieuse de gestion des déchets domestiques de
la part de l’État, mais aussi la relation désastreuse de l’Algérien à l’éthique
sociale du vivre-ensemble.
33
L’absence de connaissance de ses propres droits et la prévalence d’une
conscience politique uniquement braquée sur l’alternance du pouvoir, font que
l’Algérien vit comme une fatalité son entourage dégradé.
Cette volonté émane de toutes les couches sociales et de toutes les régions du
pays. Toutefois, pour que cette contestation aboutisse et ne tombe pas dans
des mains encore plus subversives, il est impératif de préparer le citoyen
algérien à ce changement.
34
Des associations et des comités de vigilance peuvent voir le jour afin de
dénoncer et de traîner devant la justice les responsables véreux.
Restaurer par la pédagogie la notion de bien commun et des luttes ciblées sur
des thématiques concrètes. Il est temps de reprendre le terrain à l’extrême
droite religieuse qui profite de la misère matérielle et intellectuelle pour vendre
ses verbigérations et ses contes dignes des fictions bollywoodiennes en guise
de programme politique.
Il est indéniable que pour se maintenir le système a agit comme un aimant à
véreux afin de s’assurer la docilité et l’allégeance de ces adversaires politiques.
Ce qui explique ce nombre vertigineux d’élus incompétents. Se soustraire à
toute critique ou opposition politique digne de ce nom a transformé le pays en
médiocratie patenté.
Le peuple et tout gouvernement actuel ou futur aura à mener une vraie guerre
à la corruption doublée d’une chasse aux cerveaux patriotes capables de sortir
le pays de sa léthargie. Enfin, on ne saurait finir cette approche, sans évoquer
la société civile. Ce tissu associatif numériquement dense, mais à l’action
mitigée sur le terrain.
35
Figer ce vaste rassemblement sur un seul jour et autour d’un seul thème
sédentarise l’action et ouvre la voie aux tiraillements des diverses
appropriations et vues idéologiques. Il en résultera des rapports de force et des
jeux de pouvoirs qui videront de son dynamisme et de sa spontanéité cette
action qui risque de ne pas se reproduire avant longtemps.
Le Hirak n’est pas une idéologie à adopter, ni une théorie à interroger, le Hirak
est un recours d’urgence pour une marche vers le changement.
Souvenons-nous des premiers vendredis, les jeunes nettoyaient tout derrière
eux et empêchaient toute dégradation des biens publics. Ils avaient fini par
accepter la présence des femmes dans leurs rangs.
Les citoyen-n-e-s algérien-n-e-s ont donné leur vision de l’Algérie de demain. On
a vu se côtoyer toutes les franges sociales et politiques du pays, les femmes et
l’emblème de notre identité ancestrale. Pour que cette aspiration à un
vivre-ensemble se généralise dans le respect, il nous incombe de nous remettre
en question et d’y travailler, mais pas uniquement le vendredi à Alger, et le
dimanche dans la diaspora.
https://www.liberte-algerie.com/contribution/une-pratique-et-non-une-theorie
-345923#.X2h4AXqlkiU.facebook
36
https://www.lepoint.fr/afrique/algerie-said-bouteflika-toufik-et-hanoune-acquittes-02-01-2021-2407
939_3826.php
37
corruption durant les 20 ans de pouvoir de son frère, selon une source
judiciaire. Il était jusque-là détenu dans une prison militaire.
5
Je considère personnellement Akram Belkaid une autre figure de l’Algérie moderne à qui je
rend hommage par cet article qui reflète ses connaissances dont la nation arabe et
notamment le peuple Algérien ont besoin pour se positionner en élite incontournable pour
sauver le Printemps Arabe d’un déclin imminent.
38
Au fil des siècles, l’islam en tant que religion n’a jamais cessé
d’être questionné par des penseurs et théologiens
musulmans. L’« ijtihad », ou exégèse novatrice des textes
coraniques, est un processus déjà entamé mais qui s’inscrit
dans le temps long.
https://www.monde-diplomatique.fr/mav/145/BELKAID/54581
D e manière régulière, au fil des
événements tragiques provoqués par les
groupes armés se réclamant de l’islamisme
politique resurgit le débat sur une nécessaire
adaptation de la religion musulmane au monde
moderne. Cet aggiornamento contribuerait
39
ainsi à réduire l’influence d’un islamisme
politique rétrograde au profit d’une démocratie
apaisée et sécularisée. L’hypothèse est
alléchante et elle est reprise à l’envi par
quelques personnalités de confession ou de
culture musulmanes qui se font les hérauts d’un
« islam des Lumières », concept séduisant en
apparence mais dont le contenu reste à définir
au-delà de la simple formule médiatique
destinée à se démarquer de l’intégrisme. Cela
signifie qu’au-delà des formules incantatoires, il
est nécessaire que des théologiens musulmans
s’investissent dans une nouvelle exégèse des
textes coraniques et cela passe, comme n’a
jamais cessé de le répéter l’islamologue et
philosophe Mohammed Arkoun (1928-2010),
par le « renouvellement de la pensée islamique
» (1).
40
antique. C’est ainsi que les mou’tazilites (« ceux
qui s’isolent, qui prennent de la distance ») ont
défendu l’idée du libre-arbitre. Ce fut une
période faste, où la rationalité fut élevée au
rang d’exigence à la fois philosophique mais
aussi culturelle, éthique et politique. Des noms
illustres ont transmis leur héritage, qui ne
demande qu’à être mis à jour et exploité. Parmi
eux, on peut citer Al-Kindi (796-873),
encyclopédiste et philosophe arabe qui a
contribué à la diffusion de la philosophie
grecque dans le monde musulman (2). Citons
aussi Ibn Sina (980-1037), ou Avicenne, qui a
interprété les textes d’Aristote et défendu la
capacité de la raison à déterminer la vérité (3).
De même, Ibn Rochd (1126-1198), plus connu
en Occident sous le nom d’Averroès,
philosophe, médecin et juriste, a défendu le
fait que la philosophie était porteuse de vérité
(4).
41
c’est que la pensée musulmane s’est figée au
XIe siècle, après qu’Al-Qadir, calife de Bagdad
(947-1031) eut décidé en 1019 de proclamer la
fin de l’ijtihad. Depuis, quatre grandes écoles
juridiques (hanéfite, malékite, chaféite et
hanbalite) encadrent la pratique religieuse, ce
qui a mené à la persistance d’une production
intellectuelle répétitive et sans grand intérêt,
même si quelques grandes pensées novatrices
ont tout de même pu émerger au fil des siècles.
L’une d’elle, certainement la plus féconde, est
celle de l’illustre Ibn Khaldoun (1332-1406),
auteur d’une immense œuvre historique et
sociologique, dont la rigueur et la méthode font
qu’il est souvent considéré dans le monde arabe
comme l’un des précurseurs de la sociologie
moderne. On lui doit notamment une
Introduction à l’histoire universelle ou
Muqaddima (6).
Il a fallu toutefois attendre le XIXe siècle pour
assister à un éveil de la pensée islamique, avec
l’avènement de la Nahda, ou « Renaissance ».
De nombreux penseurs ont tenté alors de
moderniser l’islam et d’encourager des
réformes politiques en s’inspirant de l’Europe
triomphante sur le plan militaire mais aussi
technologique. Parmi eux, on peut citer le
persan Jamal-Eddine Al-Afghani (1838-1897),
42
dont les écrits et les engagements ont défendu
un rationalisme éclairé. Son disciple,
Mohammed Abdou (1849-1905), qui fut mufti
d’Egypte, c’est-à-dire le plus haut dignitaire
religieux, a lui aussi contribué à diffuser les
principes de rationalisme, au point que de
nombreux spécialistes qualifient son œuvre de
« théologie islamique de la libération » (7). Bien
qu’ayant échoué à enclencher un renouveau
durable de la pensée islamique, la Nahda a
généré nombre de valeurs positives qui
continuent d’être revendiquées par celles et
ceux qui entendent moderniser le monde
arabo-musulman. Même s’ils sont considérés
par certains comme coupables de l’avoir
interrompue, les nationalistes s’en sont inspirés
pour façonner leurs revendications
anticolonialistes. Grâce à elle, ils n’ont pas
craint de se réclamer des valeurs universelles
mais aussi de la pensée occidentale. Comme
l’explique Kassir, la Nahda, « fille de progrès et
des Lumières européennes (...), demeure une
attitude » tournée vers l’avenir et engagée dans
la remise en cause de l’archaïsme, qu’il soit
politique ou religieux.
43
ceux de penseurs contemporains comme
l’Iranien Abdul Karim Soroush, surnommé « le
Luther de l’islam », du Pakistanais Fazlur
Rahman(1919-1988), qui travaille à une
nouvelle approche du Coran et de la
Révélation, de l’Egyptien Nasr Hamid Abou
Zayd(1943-2010), pionnier d’une nouvelle
herméneutique du Coran —ce qui lui a valu
d’être exilé de force en Europe en raison d’une
prétendue apostasie—, et, enfin, de
l’universitaire tunisien Abdelmajid Charfi (8).
Tous offrent un matériau précieux qui ne
demande qu’à être exploité et diffusé pour peu
que l’on en finisse avec l’ostracisme dont ont
été victimes ces penseurs. Dans cette optique,
l’étude multidisciplinaire —c’est-à-dire au-delà
du seul commentaire théologique— du Coran
peut contribuer à mieux connaître le contexte
historique et social dans lequel est apparu
l’islam et, ce faisant, à surmonter les défis
politico-religieux contemporains (9).
44
reconnue. Dès lors, on peut avancer l’hypothèse
qu’aucune réforme majeure en islam ne sera
acceptée si elle ne se fait pas dans un cadre
interne à cette religion et par le biais d’acteurs
légitimes aux yeux des croyants. Un décret
présidentiel n’assurera jamais une
sécularisation durable, comme le montre
l’évolution récente de la Turquie, où la
réislamisation de la société menace le legs laïc
d’Atatürk. On peut aussi citer l’exemple du Code
du statut personnel (CSP) tunisien, promulgué
le 13 août 1956 et instaurant, entre autres,
l’égalité entre l’homme et la femme. Si le CSP
est l’un des actes politiques majeurs de Habib
Bouguiba (1903-2000), alors premier ministre
du bey —il deviendra président après la
promulgation de la République le 25 juillet
1957—, il n’en demeure pas moins que le «
Combattant suprême » a eu recours à l’exégèse
d’un verset coranique pour justifier la
prohibition de la polygamie. A l’inverse, le fait
que la femme hérite la moitié de ce qui revient
à l’homme n’a jamais pu être remis en cause
par la Tunisie ou tout autre pays musulman. La
raison en est simple, cette règle est dûment
consignée dans le Coran et, à ce jour, aucune
exégèse n’a pu la remettre en cause.
45
L’ijtihad ne se fera pas sans mal, et la
discorde politique et religieuse sera
inévitable
46
temps long et ne pas croire que « l’islam des
Lumières » est l’affaire de quelques années.
47
(2) De celui que l’on appelle souvent le « philosophe des philosophes », on
peut lire Le Moyen de chasser les tristesses et autres textes éthiques,
Fayard, Paris, 2004.
(6) Le Temps des cerises, Montreuil, 2006. Sur Ibn Khaldoun, lire l’ouvrage du
géographe Yves Lacoste, Ibn Khaldoun. Naissance de l’Histoire, passé du
tiers-monde, La Découverte, Paris, 2009.
2015. 2011.
48
Description
49
Date et lieu de décès : 2 mai 2003, La Celle-Saint-Cloud
Épouse : Colette Bellissant (m. 1951–2003)
Activité principale : romancier, poète
Enseignement : Université Alger 1
Livres
La Grande Maison
1952
Qui se souvient de la me...
1962
Le talisman: nouvelles
1966
http://mohammed.dib.free.fr/extraits.html?fbclid=IwAR3IYXnpQ91a77J7aB3irEb0ZEHMYzG7HB4BVAzccAHRC
z O2ctFbix_4T1U
50
51
52
L'enfant a un espace pour son imagination, il est un peu le roi de son
domaine imaginaire. Une fille est en quelque sorte la reine, d'où "
l'infante ".
Etant jeune, c'est l'action qui prime ; avec l'âge la réflexion s'y substitue.
Un écrivain relativement jeune se pose des problèmes d'esthétique et
d'efficacité, mais avec l'âge, on pose de plus en plus des questions
d'éthique, car dans la vie il y a des étapes qui font qu'on passe d'un stade
à un autre.
Vous êtes vous-même passé par ces étapes. Vous avez fait plusieurs fois
des ruptures dans vos œuvres, et d'une trilogie à une autre, vous
récidivez en quelque sorte ?
53
D'une manière générale, chez un être humain, il n'y a pas de rupture, à
moins que la personnalité change complètement. Je dois ajouter, en ce
qui me concerne, que tant que l'Algérie était une colonie, j'ai pensé, et je
le pense toujours, qu'un écrivain doit accomplir un devoir envers son
pays en affirmant sa personnalité, en posant la revendication de son pays
et de son peuple. Il y avait en plus à l'époque quelque chose de spécial.
L'Algérie n'existait pas dans la littérature des Algériens, elle n'avait pas
encore droit de cité, même s'il y avait des écrivains français de passage
qui ont écrit sur l'Algérie, comme Gide ou d'autres Il y avait aussi des
romanciers français de la colonisation en grand nombre. Ils avaient une
vision particulière de l'Algérie, une vision qui, pour les Algériens comme
moi, n'avait aucun sens et ne correspondait pas à la réalité. En tant
qu'écrivain algérien, j'ai ressenti le besoin et le devoir de décrire, de dire
cette réalité. Le devoir de nommer l'Algérie, de la montrer. Ce devoir
équivalait à une forme d'acte de foi, il suffisait de nommer les gens, de
montrer comment ils sont physiquement, de montrer leur
comportement, la nature qui les entoure. Cela suffisait à l'époque de
décrire un paysage algérien pour faire acte de foi et amener l'Algérie à
l'existence littéraire.
54
dite " réaliste ". Encore une fois, le réalisme ne concerne pas que l'aspect
extérieur des choses, il concerne la vie intérieure des gens. J'ai évolué
vers une forme d'écriture nouvelle, vers des sujets nouveaux qui ne
m'ont pas fait perdre la réalité extérieure. Après avoir écrit Qui se
souvient de la mer ? ou Cours sur la rive sauvage je suis revenu avec La
Danse du roi ou Dieu en Barbarie à des problèmes plus sociaux.
J'ai l'impression que ce n'est pas moi qui écris et qui invente, que les
choses se présentent toutes seules, et que je n'ai qu'à écouter et voir.
Concernant les dialogues et les discours, je n'ai même pas besoin de
chercher. Je les entends et je les rédige. J'ai fait cette constatation depuis
longtemps, c'est la partie de mes manuscrits que je corrige le moins. Les
dialogues dans leur état premier restent inchangés, exactement comme
d'autres personnes, en parlant en ma présence, me demandent de
transcrire leurs paroles en les maintenant telles quelles.
Jamais, jamais
Et de l'Algérie ?
55
des contrôles fréquents.
Votre nom revient souvent dans les travaux de recherche sur l'exil dans
la littérature maghrébine. Votre exil est-il celui d'un homme politique,
d'un travailleur émigré ou d'un intellectuel ?
Ma réponse est très simple : mon exil est celui d'un travailleur émigré.
Après l'indépendance, je n'ai pas trouvé ma place dans mon pays malgré
les promesses et les démarches. J'avais une famille à ma charge, il fallait
bien qu'elle vive. J'avais proposé l'édition de mes livres en Algérie. Les
contrats existent, certains remontent à 1965, d'autres plus récents, à
1979 et 1981.
Jamais, jamais.
On a rapporté dans des journaux algériens que dans les années 1970
vous avez tenté de vous installer en Algérie. Est-ce exact ?
Il n'était pas question que je m'y installe avec ma famille. Il fallait d'abord
56
que je trouve quelque chose, et cela n'a pas été le cas. Je ne demandais
pourtant pas de garantie. De toute façon, il y avait une catégorie
d'intellectuels qui avait été mise à l'écart. Je ne suis pas le seul à avoir été
écarté. C'était une pratique générale dans les sphères administratives.
Autrement dit, les responsables et les dirigeants avaient leur clientèle ; ils
plaçaient ceux qui leur servaient à quelque chose. On ne tenait jamais
compte de la valeur de la personne. Encore une fois, je ne parle pas pour
moi puisque avant de faire ces démarches, j'avais mes propres moyens
d'existence en France, je n'étais donc pas dans l'urgence de trouver tout
de suite quelque chose. Je voulais simplement retourner dans mon pays.
Vous avez dit un jour : " Quand on prend le chemin de l'exil, le retour
est impossible " Le pensez-vous toujours ?
pays envers son pays, envers le milieu qu'il connaît. Donc des
relations tout à fait ordinaires.
Le Monde du 20 mai 1994 a écrit dans son supplément du livre : " Dans
ses romans, Dib fait entendre une voix plus intime, alors que l'Algérie
s'éloigne un peu ". A quoi sont dus ces changements littéraires ?
Est-ce que vous gardez toujours dans votre mémoire les habitants de La
Grande Maison, le petit Omar, Lla Aïni, Hamid Seradj ?
Oui, bien sûr, mais à vrai dire, c'était une autre époque. Les Algériens ne
sont plus comme cela. Les Algériens ne sont plus les mêmes que ceux du
temps de La Grande Maison. Ce sont des livres qui appartiennent au
passé, à l'histoire de l'Algérie, et c'est encore une chance.
Oui, si vous voulez. Dans le sens où c'est le même acteur qui écrit les
mêmes livres. Il est vrai que chez un auteur, il y a une constante et c'est
inconscient chez lui. Ces constantes se retrouvent donc d'un livre à
l'autre, quelquefois même dans certains détails qui reviennent sans que
l'auteur ne s'en aperçoive. Il se peut donc que le même personnage
ayant un rôle dans un des premiers livres se retrouve sous un autre
58
aspect, ou en partie, dans des livres qui sont écrits plus tard. Ces
tendances que nous avons tous ne sont pas propres à l'écrivain. Des
constantes dans notre caractère, dans nos comportements font que nous
sommes nous-mêmes.
59
A vrai dire, on s'est rencontrés trois fois, pas plus. Cela a suffi pour que
j'estime à la fois l'homme et l'écrivain. Il arrive souvent que l'écrivain soit
remarquable et l'homme décevant, même si son œuvre est intéressante.
Ce n'était pas le cas avec Djaout. Au contraire, j'ai trouvé que c'était un
homme d'une dignité et d'une discrétion Il savait écouter et ne
s'imposait pas même lorsqu'il était en présence de gens tout à fait
ordinaires, médiocres sur le plan intellectuel. J'ai vu pendant cette
rencontre littéraire tenue à Saint-Denis, il y a quelques années, la
manière posée et mesurée avec laquelle il parlait. C'était un être chez qui
on sentait une grande profondeur à la fois intellectuelle et morale. Il ne
se présentait jamais comme un personnage hors du commun. Et il l'a
payé de sa vie.
Bien sûr, bien sûr Je suis inquiet et déchiré par tous les soubresauts qui
secouent l'Algérie. Je ressens cela comme tout Algérien. Quand un
meurtre est commis par un autre Algérien, que je le veuille ou non, je
partage la responsabilité de ce meurtre. Inconsciemment ou non, les
assassins nous font endosser cette responsabilité, et cela nous rend
malheureux et honteux d'être algériens. Les Algériens doivent avoir
honte d'être algériens parce que d'autres Algériens commettent des
crimes, pas seulement en leur nom, mais moralement en notre nom à
tous. Il n'y a rien qui justifie un meurtre, aucune raison, même si on se
prétend religieux. L'islam n'a jamais autorisé le meurtre pour le meurtre,
comme aucune autre religion d'ailleurs. Jamais. Vous savez, du temps du
Prophète, le meurtre n'était pas compensé par un autre meurtre. A mon
avis, ce qui arrive peut s'expliquer par un désarroi. C'est une aberration
d'ordre psychique. Quand on en arrive là et qu'il n'y a pas de justification
logique, cela relève donc de la psychiatrie. L'Algérie est devenue une
sorte de prison-hôpital psychiatrique à grande échelle. De plus, ce qui se
passe se justifie d'autant moins qu'il s'agit de règlements de comptes ou
de vengeances personnelles qui se produisent en faveur des désordres
actuels. L'arrangement ne peut provenir que d'une solution politique, ce
qui ne veut pas dire qu'il débouchera automatiquement sur la
démocratie.
Même positif, ce dialogue ne peut pas réparer le mal qui a été fait. Parce
que le pays a été disloqué comme un corps qui, miné par une maladie
60
des organes touchés sérieusement, ne peut guérir tout de suite. Il
faut du temps. Quelquefois, le corps ne retrouve pas sa santé. C'est le
cas aujourd'hui de notre société encore en proie à des maladies.
Entretien réalisé par Mohamed Zaoui (1998)
XIV - A LA MÉMOIRE DU
DOCTEUR KADER ABID
(Évocation, par son ami et camarade, le
Dr Sadek Hadjerès *)
61
il m’est arrivé d’en discuter souvent avec Kader, à côté et
plus longuement, de questions fondamentales d’ordre
idéologique, philosophique et politique. Dans ce texte
cependant, j’évoquerai davantage sa personnalité et son
activité citoyennes, partie considérable et significative
d’une existence prématurément interrompue.
Kader, une maladie brutale l’a arraché en 2016 à sa
famille, à ses camarades et au peuple qu’il aimait, alors
qu’il atteignait une belle maturité physique et d’esprit.
Trois ans plus tard, s’il avait survécu, il aurait connu le
plus grand bonheur de sa vie, l’immense Hirak populaire,
l’horizon d’un mouvement démocratique massif, à la fois
rationnel et impétueux auquel, comme beaucoup de ses
compatriotes, il aspirait profondément et oeuvrait sans
relâche par mille et un canaux depuis longtemps.
Fils de Djelloul Abid, moudjahid valeureux et respecté
depuis l’insurrection, (commissaire politique de l’ALN,
tombé au combat en août 1956 alors que l’un de ses
deux fils Kader avait quatre ans et d’une mère attachée
en actes aux valeurs de sa patrie et du progrès social, il
affronta dès sa jeunesse difficile dans l’Algérie
indépendante l’arbitraire et les rigueurs d’un régime
impitoyable envers la société profonde, dont les
étudiants et leur organisation l’UNEA, (Union Nationale
des étudiants Algériens) ainsi que les militants syndicaux
et ceux du PAGS, (Parti de l’Avant Garde Socialiste) .
62
Le jeune Kader vécut passionnément les débuts
mouvementés d’un parcours de vie et de contributions
importantes aux libertés démocratiques et aux tâches
d’édification nationale et scientifique. Il les a assumées
dans leur diversité avec discrétion et modestie. Sa
gentillesse et un certain effacement personnel
étonnaient quelques amis parce qu’il contrastait avec le
brio de sa pensée. Sa modestie était le fruit de fortes
convictions rationnelles qu’il avait le talent de faire
avancer patiemment, sans avoir besoin de les claironner
bruyamment.
Ses efforts étaient tout à la fois, comme dans un
ensemble multiple et polyvalent :
- Ceux d’un militant profondément attaché aux
intérêts de sa patrie, de la démocratie réelle et
participative, en lien étroit avec les intérêts des
couches laborieuses et déshéritées ;
- Ceux d’un scientifique rigoureux et pédagogue, dans
sa propre discipline médicale comme dans les
approches globales, interactives et dialectiques
dans tous les domaines;
- Ceux d’un rassembleur patient et affable, à l’écoute
des autres courants de bonne volonté, par-delà les
différences de sensibilités idéologiques, l’essentiel
étant pour lui de se retrouver dans l’action autour
d’objectifs et d’intérêts justes communs;
63
- Ceux enfin d’un humaniste foncièrement sensible aux
souffrances, préoccupations et droits fondamentaux
des êtres humains, aux problèmes communs de la
planète, aux cultures nationales et universelles ainsi
qu’à l’esprit de véritable solidarité internationaliste.
J’espère pouvoir un jour comme d’autres de ses
compagnons, pouvoir illustrer plus en détail plusieurs
épisodes qui m’ont mieux révélé les différentes facettes
et qualités de cette personnalité. Ces épisodes ont
chaque fois accru mon estime pour le désintéressement
et l’engagement lucide du militant oranais qui dans les
années 70 les plus difficiles a quitté la brillante carrière à
l’Université et dans le secteur public qui l’attendait. Il
rejoint la capitale pour répondre à l’appel de la direction
exécutive centrale du parti, confrontée à un crucial
besoin de collaborateurs fiables, face au rythme rapide
et parfois désordonné de développement des activités,
de la composition et des contraintes d’un parti réprimé,
contraint à une clandestinité sévère.
Je me contenterai pour aujourd’hui d’évoquer la
caractéristique de son parcours communiste qui m’a le
plus frappé par la profondeur et le désintéressement de
son engagement intellectuel, social et politique. Je
résumerai cette constatation par le fait que comme une
partie significative de ses camarades, Kader était à
l’opposé des clichés qui représentent le communiste
64
comme l’incarnation de la pensée et du comportement
sectaires et dogmatiques. Il représentait au contraire le
courant marxiste de la créativité s’appuyant sur l’analyse
concrète des réalités concrètes, sachant allier la fermeté
des convictions avec l’ouverture féconde et
rassembleuse dans les larges actions communes.
Cela m’était déjà apparu lors de son parcours initial
oranais des années 70. Aux côtés du regretté M’hammed
Djellid et d’autres cadres de terrain régionaux, il
défendait face à quelques membres autoritaires de sa
hiérarchie une conception et une pratique démocratique
de l’organisation ouverte sur le contact, les élans et
l‘écoute de la société. Pour lui comme pour nombre de
camarades à tous les niveaux, il était vital d’éviter les
pièges des méthodes bureaucratiques et l’esprit étroit
d’appareils qui entravaient le débat et les initiatives à la
rencontre des attentes et des sensibilités de la
population laborieuse et intellectuelle. On a pu constater
en effet au fil du temps et des luttes combien était
toujours plus féconde cette approche de l’essor du
mouvement démocratique et social, tandis que, a
contrario, étaient démobilisatrices et régressives les
conceptions et pratiques sectaires et mécaniques de
l’organisation.
C’est pourquoi, tout naturellement dès les années 89-90,
quand se sont accentuées dans le pays et les partis les
confusions et les intolérances sectaires, Kader se plaça
65
résolument aux côtés des militants et courants du PAGS
et d’ailleurs opposés aux manipulateurs-fossoyeurs du
mouvement démocratique et social. Sous la houlette des
« 3issabates » et clans maffieux représentés au sein et
en dehors du pouvoir, les services policiers de ce dernier
instrumentalisaient grossièrement la crise et les divisions
profondes d’une Nation et d’une société désorientées.
En marxiste conséquent, Kader ne tomba pas dans le
piège où ont malheureusement sombré y compris un
certain nombre de militants sincères. Il a perçu avec
d’autres la dérive fallacieuse et néfaste des cercles
d’obédience réactionnaire qui chauffaient au rouge les
divergences politiques, culturelles et idéologiques
pourtant surmontables pacifiquement et
démocratiquement. Ces conceptions et ces agissements
portaient gravement atteinte aux principes fondateurs
d’une stratégie de saine cohésion nationale, aux
principes unitaires de Novembre 1954 et des premières
conquêtes économiques et sociales de l’indépendance.
Kader, comme d’autres militants lucides de diverses
formations partisanes et syndicales, voyait bien que les
courants de division de la nation historique étaient les
jouets conscients ou inconscients d’intérêts
socio-économiques maffieux et d’enjeux géopolitiques
internationaux souvent inavoués ou parfois proclamés.
Certains membres du futur FAM (Front de l’Algérie
Moderne), créature des services secrets du pouvoir)
66
préconiseront la folle idée d’une partition de l’Algérie
entre populations irréconciliables, celles d’une Algérie
prétendue moderne et celles d’une Algérie prétendue
retardataire. Dans un premier temps, les faux
modernistes et vrais fossoyeurs de la nation couvraient
leurs aberrations en invoquant impudemment une pure
orthodoxie communiste. Quand ils ont cherché à le
gagner à leurs complot scissionniste au nom du «
modernisme communiste », Kader leur a répondu : non
seulement vous n’avez rien de moderne et de
communiste, mais vous êtes les pires des
anticommunistes. C’était la réponse d’un vrai intellectuel
communiste qui, tout en appréciant les approches
dialectiques des chercheurs américains de l’école de Palo
Alto, ou les œuvres des philosophes musulmans anciens
ou contemporains, était un connaisseur admiratif et
profond des œuvres de Lénine.
Il a continué tout au long des décennies suivantes,
comme de nombreux autres de ses camarades organisés
ou non, à œuvrer de mille et une façons à la continuité
de la pensée et de l’action en faveur de la longue œuvre
historique de libération du genre humain des fléaux de
l’oppression et de l’exploitation.
Il est de ceux, algériennes et algériens, englobés dans la
même mémoire, qui ont affronté inlassablement une
adversité ingrate. Ils ont labouré le terrain pour la
continuité des générations à travers l’éclosion de
67
nouvelles versions de l’élan populaire, aussi admirables,
fécondes et décisives que novembre 1954, décembre
1960, février 1971 et avril 1980.
La voie est de plus en plus ouverte, celle d’un
souhaitable futur algérien, maghrébin et international,
pour les innombrables KADER à venir.
Sadek HADJERES,
1er Novembre 2019
J’aurai tant aimé poursuivre avec lui les discussions sur ce mouvement
populaire qui s’exprime aujourd’hui dans notre pays, mais pas seulement que
de cela…Partager ses émotions, ses rêves et ses nouveaux projets
Nous avions moins de 20 ans en 1968, nous étions jeunes, beaux et confiants
dans l’avenir…Nous venions de réussir notre examen de passage à une
Université d’Oran-Es Sénia en construction, qui n’était à cette époque qu’un
petit centre universitaire rénovant des bâtiments et des installations hérités
d’une vieille caserne militaire coloniale …
7
NOTE DE L’EDITEUR
Je cherchais depuis un certain temps à tracer le HIRAK mouvement qui a commencé après
l’indépendance et réprimé par le pouvoir répressif depuis l’ère Boumediene jusqu’à
aujourd’hui, où le vrai Hirak vient de naître depuis le renversement de Bouteflika, donnant
espoir au peuple algérien de récupérer sa lutte pour l’indépendance. Qui sont les hommes
qui ont préparé ce Hirak? Abdelkader Abid est parmi ces hommes. Le connaissons-nous? et
bien,apprenons à le connaître à travers ce témoignage, et à travers un recueil regroupant ses
écrits qui vont paraître dans deux e-book intitulés
70
bâtiments (le A pour les garçons et le B pour les filles) servaient alors de
résidence universitaire, quatre grands bâtiments qui disposaient de salles de
travaux dirigés (ou de travaux pratiques) et d’amphithéâtres à peine aménagés ,
une salle des fêtes et de conférence, un réfectoire à dimension humaine
(servant de restau-U) et une cafeteria, un rectorat (lui aussi en rénovation)
dirigé par le Professeur Lazreg situé à l’entrée, et enfin un bâtiment des œuvres
universitaires (le CROUS) qui jouxtait la petite résidence universitaire… Le
campus de la Sénia rassemblait tous les étudiants du « Département d’Oran »,
quelque soient leur faculté d’inscription, à l‘exceptions peut-être des étudiants
en médecine (internes ou externes) de l’hôpital universitaire d’Oran qui nous
avaient précédé…Nous étions peut-être deux mille où trois mille étudiants, et
nous qui avions fait nos études au lycée français d’Oran (Lamoricière débaptisé
Pasteur à l‘Indépendance), côtoyions désormais des étudiants issus des autres
lycées de l’Oranie (des célèbres lycées Ben Badis et El Hayat d’Oran, des lycées
de Mascara, Sidi-Bel Abbès, Saïda, Tiaret, Aïn-Témouchent, de Tlemcen, voire
d’ailleurs). Le régime des études universitaires qui prédominait était encore un
régime hérité du système français, régime sélectif profondément inspiré des
programmes et des méthodes pédagogiques qui avaient cours en France (cours
magistraux, TD, un examen de fin d’année suivi d’une session de rattrapage). Si
le personnel administratif était algérianisé, si les doyens étaient des
compatriotes, l’essentiel de l’encadrement scientifique et académique était
composé de professeurs français et étrangers, mais surtout de jeunes
enseignants (assistants ou maîtres-assistants surtout français) fortement
motivés, car ayant choisi eux-mêmes notre pays pour faire leur service
national…Si l’Université algérienne comptait très peu d’enseignants de rang
magistral (professeurs ou maîtres de conférences), les quelques assistants ou
maîtres-assistants qui nous encadraient faisaient pour la plupart preuve d’une
remarquable compétence, sinon d’un remarquable engagement pour former les
jeunes élites algériennes : les enseignements qu’ils dispensaient aux étudiants
que nous étions étaient je dois le dire d’une qualité remarquable.
L’époque était particulière : le pays était sous l’ère politique de Boumédiene qui
venait 3 ans auparavant (19 juin 1965) de renverser le premier Président de
l’Algérie indépendante et créer un « Conseil de la révolution », contrôlait un
parti unique -le Front de libération nationale- dirigé par Kaïd Ahmed, parti qui
avait l’objectif ou plutôt la prétention de monopoliser la vie politique du pays
71
en plaçant sous sa tutelle toutes les organisations de masse dont l’UGTA
(organisation des travailleurs), l’UNFA (organisation des femmes), la JFLN
(organisation des jeunes) et l’UNEA (organisation des étudiants).
Les jeunes étudiants que nous étions à cette époque avaient vécu la
domination coloniale dans les écoles et lycées coloniaux, subit les mesures de
ségrégation ou d’exclusion, ou souffert en tant qu’enfant de résistants, ou en
tant que fils de chahid, ce que Kader était. La mémoire de la lutte de libération
nationale et les sacrifices de nos familles avaient ainsi éveillé nos jeunes
consciences et les récits de la résistance de nos paysans dans les montagnes
avaient alimenté naturellement un attachement quasi-mystique (ou pour
employer le langage de l’époque « indéfectible ») à notre jeune nation qui
entrait dignement dans le concert des nations, et à notre peuple : le slogan « un
72
seul héros le peuple » qui est revenu en force depuis le 22 février dernier
raisonnait encore dans nos têtes.
Nous tous avions partagé – et Kader aussi- ce climat et cette ambiance qui
furent un peu assombris, comme je l’évoquais plus haut, par le coup d’Etat du
19 juin 1965.
Il faut dire aussi que si nous avons bénéficié de formations solides dans les
écoles et lycées coloniaux ensuite nationaux, celles-ci avaient été souvent
complétées par des initiations à la politique. Certains avaient fait leur
apprentissage dans l’Union des lycéens et collégiens algériens- UNLCA- (comme
Hassan Remaoun), d’autres avaient été initié au contact de professeurs de
lycées engagés. Ce fut le cas de Kader, mais aussi de ses camarades du Lycée de
Aïn-Témouchent, et l’on ne peut ici ne pas évoquer la figure de Kadda Benfodda,
l’initiateur de Kader, son professeur de mathématiques. Il avait mis des mots,
fait découvrir des textes de théoriciens révolutionnaires, développé des
analyses qui sans doute traduisaient les sentiments patriotiques du jeune Kader,
l’éclairaient sur les réalités du moment, et l’encourageaient à donner un sens à
ses premiers engagements.
Aussi loin que mes souvenirs remontent, ce n’est réellement qu’au cours de
l’année 1969 que j’ai connu Kader. L’histoire commune de nos familles qui
avaient été très fortement engagées dans la lutte contre le système colonial - au
prix de leur vie comme ce fut le cas du père de Kader-, les espoirs et rêves cette
époque, le climat politique, les initiations et apprentissages politiques ou
théoriques qui avaient contribué à forger nos consciences politiques, et enfin la
répression de 1965 nous avaient très vite rapproché et favorisé notre
engagement dans l’UNEA. Car c’est avant tout, l’organisation des étudiants,
73
l’Union nationale des étudiants algériens (UNEA), qui menait un combat
courageux contre sa caporalisation par le FLN, pour la libération de ses
dirigeants (Djelloul Nacer et Djamel Labidi), et la défense des « intérêts
matériels et moraux » des étudiants qui nous avait permis de fait de nous
rencontrer. Cet engagement commun dans l’UNEA a été à l’origine de liens
d’amitiés et de fraternité qui ne se sont jamais démentis avec le temps.
Kader avait une élégance physique qui se remarquait au premier contact : des
petits yeux bleus rieurs où l’on pouvait lire une remarquable intelligence en
mouvement à la fois vive et calme. Une façon de s’exprimer –douce et
mesurée- qui tout en exprimant la passion –ou les passions- qui l’habitaient
dénotait d’une maîtrise des idées qu’il défendait et traduisait des convictions
politiques profondes.
74
étudiants de l’Université d’Oran…Ces qualités que j’évoque plus haut seront
plus tard mises au service de ce que l’on appelait le Parti.
Je ne peux évoquer tous les faits de l‘époque et les activités de l’UNEA dans
lesquels Kader et bon nombre de militants s’étaient impliqué : ce qui m’apparait
avec le demi-siècle qui nous sépare de cette époque, c’est qu’elle nous aura
tous durablement marqué. Evoquant cette période dans les années 2000, Kader
reconnaissait que les combats menés sur de très nombreux fronts avaient
forgés nos consciences, et avaient balisé nos parcours communs non seulement
en tant que militants, mais aussi en tant que citoyens exerçant des
responsabilités professionnelles ou politiques. Ces années qui représentent
moins de 3 ans de notre vie, ont été vécue pleinement et furent d’une grande
intensité…Une dissolution de l’UNEA prononcée en janvier 1971, qui fut suivie
d’une répression que je juge avec le temps inqualifiable, car impliquant
seulement des jeunes étudiants patriotes et engagés, et la plupart âgés d’à
peine 20 ans.
75
Bensmaïne et le regretté Hachemi)… Il y avait aussi la reproduction des
polycopiés pour les étudiants, les tracts du Comité exécutif de l’UNEA
reproduits avec les ronéos de l’époque et distribués, les journaux et publications
de la section dont l’éphémère « voix des travailleurs » animé par M’hammed
Djelid et Mustapha Belkedrouci (qui nous a quitté loin de son pays en décembre
2018). Comment ne pas évoquer les luttes conduites avec Kader contre la
caporalisation de l’UNEA, la confrontation avec le FLN et ses organisations «
fantoches » visant à nous éliminer de l’Université. Ces tentatives furent vaines
tant étaient fortes les mobilisations des étudiants autour de la section d’Oran et
de leurs représentants élus démocratiquement.
Nous nous sommes retrouvés (en novembre 1971 à l’Ecole militaire inter armes
(EMIA) de Cherchell, obligés de faire notre service national alors que nous
n’avions pas encore terminé nos études. Kader acheva ses études après le
service national et s’engagea aussitôt dans une spécialité en cardiologie. Après
quelques années d’exercice dans le secteur hospitalo-universitaire d’Oran, il
finit par s’installer en cabinet à Alger. Nos trajectoires professionnelles et
familiales auxquelles s’ajoutent les règles de discipline en vigueur dans
l’organisation politique où nous militions ont fait que nous nous sommes un
peu perdu de vue pendant près de 20 ans. Je savais qu’il avait épousé Ratiba
que je connaissais bien et était père de deux filles…
Nos retrouvailles datent de la fin des années 1980. Repas à Oran chez Hassan, le
complice de toujours, ou à Alger avec d’autres camarades auxquels nous étions
liés, soirées dans son dernier domicile passées à échanger et à scruter les
évènements du monde, à partager nos analyses sur le pays et nos lectures du
moment, à s’informer des proches et à prendre des nouvelles des « « copains ».
Il me faisait alors part de ses nouveaux projets, et me communiquait ses
recherches personnelles et de ses réflexions, me sollicitant gentiment afin de lui
donner mon point de vue par écrit… Il m’entretenait de ses voyages (à Paris au
sein de sa famille et chez sa sœur, chez sa fille installée en Turquie, ou
76
ailleurs pour ses conférences), afin de me tenir au courant de son agenda lors
de mes passages à Alger.
Ce qui me frappait, était qu’il avait gardé intact cette volonté de vouloir changer
l’ordre du monde, et pour aller vite, d’en faire un monde plus juste…Car, tout
en exerçant le matin dans son cabinet d’Hydra, l’un des cabinets de cardiologie
les plus performants d’Alger - il disposait des équipements les plus modernes et
animait une équipe de jeunes médecins recrutés selon ses soins en ne
sélectionnant les meilleurs -, il consacrait ses après-midi et ses soirées aux
lectures de la presse quotidienne ou d’ouvrages pour documenter ses articles
sur les thèmes économiques, de « géostratégies » du monde, à l’écriture de ses
conférences sur « les élites arabes », quand il ne recevait pas ses amis (artistes,
dont Oulhaci qu’il appréciait particulièrement, écrivains dont Rachid Boudjedra,
des intellectuels, des amis d’Oran…) ou de membres de sa famille de passage à
Alger … Ce qui me frappait, c’était sa légendaire discrétion, sa simplicité, sa
modestie voire une forme d’austérité dans son mode de vie qui contrastait
vivement avec son statut social. Il avait conservé la grande sobriété et le sérieux
que le lui connaissais, et dont il ne se départissait que rarement déjà à l’époque
de l’UNEA . Il avait aussi gardé un sens de l’humour qui lui était propre, se
plaisant à raconter les histoires drôles du moment, lorsque nous rencontrions
autour d’un repas improvisé lors de longues et chaleureuses soirées organisées
dans son appartement d’Alger.
C’est avec une émotion à peine contenue que j’évoque Kader et ces moments
d’amitiés noués autour d’un idéal commun que les circonstances politiques
souvent difficiles, les défaites et les désillusions n’ont jamais entamées. Je peux
témoigner et dire que Kader n’a jamais cédé. Il s’est battu à sa manière, dans les
formes qui correspondaient à son tempérament, à ses contraintes. Sa loyauté,
sa fidélité et son sens de la fraternité vis-à-vis de ses camarades et de ses «
copains » n’ont jamais été mis en défaut.
Beyrouth, Montpellier.
Octobre 2019
12:09 / 1:10:21
Chapitre XVI - Documentaire "Algérie mon
amour" france 5
https://www.youtube.com/watch?v=A3CS7g1cf6Y
credit: France TV
Ils ont entre 20 et 30 ans et vivent en Algérie. Mehdi, Anis, Athmane, Hania
et Sonia, ont décidé d’écrire eux-mêmes leur destin.
Depuis leur naissance, ils n’ont connu qu’un président, Abdelaziz
Bouteflika. L’annonce, en février 2019, de sa candidature pour un
cinquième mandat, a
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provoqué une colère et un soulèvement d’une ampleur inédite, appelé le hirak.
Depuis plus d’un an, l’Algérie est secouée par d’immenses marches à travers
tout le pays. La jeunesse dénonce le "pouvoir" en place qui les empêche de
vivre. Une jeunesse qui a soif de démocratie et de liberté. Dans ce pays si
proche de nous mais tellement étranger, le hirak est parvenu à évincer
Bouteflika. Mais le régime autoritaire et militaire continue de s’accrocher au
pouvoir. Ce film montre le combat de cinq jeunes algériens pour leur liberté. En
témoignant, ils ont accepté de prendre des risques insensés pour se raconter et
raconter leur pays. Leurs destins individuels épousent désormais une cause plus
grande qu’eux : la révolution. Car cette quête démocratique, c’est la déclaration
d’amour d’un peuple à son pays. Les témoins : Anis, 20 ans, étudiant en
informatique. Il tient une petite boutique de métal à Alger centre. Mehdi, 28
ans, ingénieur en génie civil à Oran. Il est au chômage et rêve de développer le
tourisme en Algérie.
Sonia, 26 est psychiatre à Tizi Ouzou. Engagée pour la défense des droits des
femmes, elle se félicite de la place essentielle des Algériennes dans la
révolution. Athmane, 29 ans, avocat à Tizi Ouzou. Militant des droits de
l’homme, il défend les détenus d’opinions et politiques lors du Hirak. Hania,
26 ans, technicienne de cinéma. C’est une "hirakiste" de la première heure
qui est prête à tous les sacrifices pour vivre dans une Algérie libre et
démocratique. En partenariat avec La Croix.
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(publié dans Quotidien
d’Oran, jeudi 28 mai 2020 dans le cadre de la journée mondiale de
l’environnement )8
Il est bien inquiétant de constater que si les oasiens ont su garder depuis bien
longtemps, un œil vigilant sur la règle ancestrale de l’économie et de
l’ingénierie de l’eau, selon le procédé ingénieux d’irrigation par foggaras, il
n’est pas dit que les écosystèmes fragiles dont ils tirent leur subsistance soient
préservés. Il est même à craindre, que cette agriculture douce et durable,
animée par l’esprit du travail utile et de la raison bien trempée depuis des
millénaires, ne soit au regard du déclin observé, à l’origine de migrations de
populations réduites à la mendicité, comme c’est le cas pour les sub-sahéliens.
Attention ! Il y a là forcément, injustice, pauvreté et péril en la demeure !
LE MAINTIEN DE L’AGRICULTURE OASIENNE : UNE NÉCESSITÉ ABSOLUE
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La journée mondiale de l'environnement (05 juin) est une occasion de sensibiliser toutes les
couches sociales de l'Afrique en faveur de l'Environnement. Que chacun prenne
individuellement sa responsabilité pour protéger son environnement immédiat. Cette
responsabilité constitue une décision mineure qui améliore, non seulement son
Environnement physique, mais aussi et efficacement l'ensemble de la Planète Terre.
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