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MINISTÈRE DE LA DÉFENSE

DOSSIER DE PRESSE
Exercice SERPENTEX
Base aérienne « Capitaine Preziosi», Solenzara, Corse
Voyage de presse 15 – 17 Mars 2016

Contact :
Service d’information et de relations publiques de l’armée de l’air
Département médias
presse@armeedelair.com / 09 88 68 16 46

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SOMMAIRE
Présentation SERPENTEX...................................................................................................................................... 3

Un environnement tactique................................................................................................................. 4

Un entraînement proche du mode d’action utilisé en opération extérieure ....................................... 4

Focus sur : Liaisons de données et Digital CAS .................................................................................... 5

L’écosystème Alliance, une technologie de pointe au service de la chaîne CAS .................................. 5

Le système Scarabée............................................................................................................................ 7

L’OCAD2, outil du futur........................................................................................................................ 9

La mise en œuvre des moyens aériens français................................................................................................. 10

Principales unités et matériels participants à SERPENTEX ................................................................................. 11

Rafale, 4eme escadre de chasse 1/7 « Provence », base aérienne St Dizier ..................................... 11

Rafale, 30eme escadron de chasse 2/30 « Normandie-Niemen », base aérienne Mont de Marsan 11

Escadron de chasse d’expérimentation 5/33 « Côte d’argent », 30eme escadre de chasse, base
aérienne Mont de Marsan ................................................................................................................. 11

Mirage 2000D, Escadron de chasse 3/3 « Ardennes », base aérienne de Nancy .............................. 12

Mirage 2000-5, 2eme escadre de chasse, 1/2 « Cigognes », base aérienne de Luxeuil ................... 12

Mirage 2000N, Escadron de chasse 2/4 « Lafayette », base aérienne d’Istres ................................. 12

C160 Transall, 64 ème escadre de transport, 1/64 « Béarn » et 2/64 « Anjou », base aérienne
d’Evreux ............................................................................................................................................. 12

CASA CN235, Escadron de Transport 1/62 «Vercors» et 3/62 « Ventoux », base aérienne de Creil . 13

Harfang, Escadron de Drones 1/33 « Belfort », base aérienne de Cognac ....................................... 13

E-3F SDCA AWACS, 36eme escadre de commandement et de conduite aéroportés, base aérienne
d’Avord .............................................................................................................................................. 13

Fennec, Escadron d’hélicoptère 3/67 « Parisis », base aérienne de Villacoublay ............................. 14

Fennec, Escadron d’hélicoptère 5/67 « Alpilles », base aérienne d'Orange ..................................... 14

Les Commandos parachutistes de l’air n°10,20 et 30 ....................................................................... 14

Lexique ............................................................................................................................................................... 15

2
Présentation SERPENTEX
L’un des plus importants exercices d’appui aérien européen a démarré lundi 7 mars 2016 sur l’île
de beauté. Pendant trois semaines, SERPENTEX rassemble des équipages et des contrôleurs aériens
avancés de 12 nations pour une dernière répétition générale avant leur déploiement en opération.

On ne le présente plus. SERPENTEX s’installe désormais comme un incontournable ! Organisé du 7 au


25 mars sur la base aérienne 126 de Ventiseri-Solenzara, cet exercice tactique des forces aériennes
rassemble en ce moment plus d’un millier de militaires, dont 500 environ pour l’armée de l’air (700
au plus fort de l’exercice), près de 400 de l’armée de terre et plus d’une centaine des nations
étrangères. Sur la plateforme aéronautique, les mécaniciens sont à pied d’œuvre pour mettre en
œuvre les sept Rafale, onze Mirage 2000 (D et N), quatre Hawks britannique et un Learjet allemand.
Un Casa, un Transall et deux Fennec viennent compléter le tableau pour la partie française. Mais
l’exercice peut aussi compter sur la participation de deux B52 américains, deux AMX italiens, un
drone Harfang ainsi que deux tankers français et italien qui opèrent depuis leur base d’origine. Et
ceci seulement pour la première semaine, les moyens devant évoluer au fil des jours.

Chaque jour, plusieurs vagues d’aéronefs effectuent des missions d’appui aérien au-dessus de la
Corse. Plus d’une cinquantaine de sorties a déjà été effectuée pour le premier jour de Livex. Par le
biais de scénarios complexes et réalistes, les JTAC (Joint terminal attack controller – contrôleur
aérien avancé) s’entraînent ainsi aux procédures CAS (Close Air Support – appui aérien rapproché).
Les avions de chasse vont même jusqu’à délivrer leur armement sur le champ de tir de Diane,
alternant largages de bombes et passes canon, sous le guidage de FAC situés à proximité.

Comme chaque année depuis 2007, SERPENTEX prend également en compte les récentes opérations
comme le Mali, la République centre-africaine, la Bande sahélo-saharienne (BSS) ou le Levant. Les
procédures DACAS (Digital Aided CAS - CAS assisté par l’emploi d’outils numériques) sont ainsi
employées, éprouvées et testées dans un environnement dense. De même, des missions de type
SCAR (Strike Coordination and Reconnaissance – coordination de frappe et reconnaissance) sont
programmées. Le SCAR est une mission qui allie la recherche et le traitement d’objectifs dans une
zone délimitée, sans présence de troupes amies et donc sans le guidage de JTAC. Le travail avec des
moyens ISR (Intelligence, Surveillance and Reconnaissance) permet également des scénarios plus
conformes à la réalité opérationnelle.

 Origine de l’exercice
Organisé pour la première fois en 2007 pour la
mise en condition opérationnelle du personnel
projeté sur le théâtre afghan dans le domaine
de l’appui-feu. Un exercice d’envergure et un
standard d'entraînement – tant par les
conditions du terrain que par le réalisme des
scénarios, directement inspirés des derniers
conflits.

Un environnement tactique
L’exercice a pour objectif d’entraîner, dans un environnement tactique complexe :
3
- les unités aériennes chasse au cours
de missions d’appui-feu avec FAC
(CAS) ou sans FAC (X-AI et SCAR)
incluant des modules de Dynamic
Targeting ;
- les FAC, les CTA, et plus largement
les I3D de l’appui aérien, en appui
d’une manœuvre terrestre conduite
depuis un LCC/TOC interarmées ;

- des moyens ISR, avions ou drones,


au profit de FAC en appui de
missions de CAS ou d’équipages en
missions d’X-AI ;
- les unités aériennes transport : aérolargage (personnel et matériel, en priorité ceux
nécessitant la coordination avec un FAC) et poser d’assaut ;
- les équipages d’hélicoptères en missions d’appui feu (Fennec) ;
- les unités au sol, dont une compagnie de l’armée de terre, une batterie sol-air et des
éléments des Forces spéciales.

Un entraînement proche des modes d’action utilisés en


opérations extérieures
SERPENTEX s’inspire de modes d’action utilisés lors des dernières opérations (Libye, Bande sahélo-
saharienne, Irak/Syrie), et en développe de nouveaux notamment au travers de :

- l’utilisation des liaisons de données tactiques (en particulier la L16) ;


- la mise en œuvre de nouvelles technologies [DACAS (Digitally Aided CAS), BFT (Blue Force
Tracking), OCAD (Outil Connecté d’Aide à la Décision) supportées par liaisons satellitaires ;
- le travail avec un ASOC (Air Support Operations Centre) britannique renforcé de capacités
nationales [LDT (Liaisons de données Tactiques) et gestion de l’espace aérien] ;
- la coordination avec un module de commandement et de conduite (C2), apte à animer du
Dynamic Targeting au profit des équipages ;
- la prise en compte du cadre juridique opérationnel [ROE (Rules of Engagement), CAVEATS
(contraintes nationales), débriefing LEGAD (Legal Advisor)].

FOCUS SUR : Liaisons de


données et Digital CAS
4
La liaison de donnée tactique L16 sera mise en œuvre pendant SERPENTEX et permettra aux
chasseurs et aux JTAC équipé de réaliser des missions de Digital CAS (DACAS). Cette liaison offre la
possibilité de transmettre et de recevoir des informations tactiques, c'est-à-dire qu’elle instaure un
dialogue numérique entre les avions et le personnel au sol, qu’il s’agisse des FAC ou de la cellule de
commandement et de contrôle des opérations.

Des aviateurs du CEAM seront déployés à Solenzara afin de réaliser des missions de Digital CAS.
Grâce à cette méthode, un certain nombre d’informations, telles que la demande d’appui aérien ou
la désignation d’objectifs, est transmise numériquement par L16, alors qu'elles l’étaient par radio
auparavant.

L’écosystème ALLIANCE, une technologie de pointe au service


de la chaîne CAS
La mission attribuée à l’équipe du FAC (Forward Air Controller – contrôleur « air » avancé) consiste à
guider un chasseur sur des objectifs tout en rendant compte de l’évolution de la situation au Tactical
Operation Centre (TOC - centre d’opération tactique).

Par le biais du système ALLIANCE, le FAC transmet la 9-Line (fiche récapitulant les paramètres
essentiels de la mission d’appui aérien rapproché) à l’équipage du chasseur, à plusieurs kilomètres de
la zone. Les capacités innovantes du logiciel ALLIANCE, dédié au Digitaly Aided Close Air Support
(DACAS – appui aérien rapproché numérisé), facilitent le travail de toute la chaîne participant à la
mission CAS.

Fruit d’un travail exploratoire mené dès 2006 par le centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) de
Mont de Marsan et le CPA 10 d’Orléans, le projet ALLIANCE a été lancé par l’état-major de l’armée de
l’air en 2008. Derrière les termes « Applicatif Logiciel Interopérable d’Aide Numérique sur Calculateur
Embarqué » se cache l’acronyme ALLIANCE, un système numérique complexe dédié à tous les
acteurs de l’appui aérien.
Au début, il s’agissait d’un petit logiciel avec un fond de carte géo-référencé, aujourd’hui, il dialogue
avec un nombre croissant de systèmes, offrant un large éventail d’innovations technologiques.
Interopérable, ALLIANCE est dédié à tous les acteurs du CAS. Il ne se substitue pas à un système de
commandement et de conduite (C2) « air » ou « terre ». Néanmoins, il assure l’interface entre ces
deux mondes pour faciliter la mission interarmées d’appui aérien.

Les commandos parachutistes de l’air sont aux premières loges pour l’emploi du système ALLIANCE.
Il s’avère très efficace, s’il s’agit d’une mission où il faut effectuer le guidage terminal d’une bombe
en toute discrétion, en évitant les communications vocales.

Le Centre de Formation à l’Appui Aérien (CFAA) a été désigné comme « béta testeur » du produit.
Disposant de nombreux créneaux avec les avions durant ses stages de formation, il peut tester les
fonctionnalités d’utilisation pour corriger quelques bugs. Au CFAA, les stagiaires sont entraînés sur
les outils numériques. De plus, le CFAA organise des stages un peu plus poussés sur le paramétrage
pour les contrôleurs tactiques «air» (CTA) et les experts des transmissions qui en auront l’utilité. Les
Mirage 2000 D sont équipés d’ALLIANCE par le biais de SCARABEE et les Rafale par l’intermédiaire du
système DECALCO.

 Conçu par l’armée de l’air


5
L’avantage d’ALLIANCE est qu’il est conçu au sein de l’armée de l’air. Provenant d’un besoin exprimé
par les forces, il est développé par les équipes du centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) et le
centre des systèmes d’informations opérationnels (CSIO). Il dispose d’une boucle courte de
correction de bug et d’amélioration du produit qui n’existe pas forcément avec un industriel. Les
acteurs responsables de cet écosystème sont les suivants :

- l’état-major de l’armée de l’air (EMAA/bureau programme) : maîtrise d’ouvrage du système ;


- le centre d’expertise aérienne militaire : maîtrise d’ouvrage déléguée du système ;
- le commandement des forces aériennes : directeur d’application ;
- le centre des systèmes d’information opérationnels : maîtrise d’œuvre du système ;
- la direction générale de l’armement (DGA/essais).

 De nombreux apports opérationnels


Dédié aux missions d’appui aérien, l’écosystème ALLIANCE :

- offre aux forces un système d’information géographique permettant l’aide à la décision


tactique, affichant sur un fond cartographique ou satellitaire des points d’intérêts mis à jour
en temps réel et des éléments issus de bibliothèques ainsi que des ordres de
commandement ou du texte libre ;
- accélère la boucle décisionnelle (réduction des communications radio, fiabilité des
informations transmises, transfert de requêtes et d’ordres spécifiques à l’appui aérien
rapproché) ;
- fournit le service de CID Server, ou le cas échéant échange les données avec le CID Server mis
en place sur le théâtre d’opérations ;
- réduit le risque de tirs fratricides et de dommages collatéraux grâce à la visualisation de la
zone létale de l’armement ou du Blue Force Tracking ;
- s’intègre dans des solutions multi-liaisons déjà en service (radio V/UHF, L16, ROVER, Intranet
etc…), et les complète par des passerelles entre les différentes liaisons de données.

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Le système SCARABEE

Au début des années 2000, les forces armées sont confrontées à des crises où l’imbrication
géographique des différents protagonistes (combattants amis et ennemis, population locale,
organisations non gouvernementales…) est de plus en plus forte. Les missions d’appui aérien se
complexifient, la coordination entre les troupes au sol et les équipages d’aéronefs de combat doit
être de plus en plus précise.

Pour répondre à cette problématique, une équipe constituée de personnels du Centre d’expertise
aérienne militaire (CEAM) et de commandos parachutistes de l’air 10 (CPA 10) va travailler de
concert pour aboutir à SCARABEE.

 Système de communication aéroterrestre de restitution,


d'acquisition et de bibliothèque embarquée évolutif
Le concept consiste à installer un micro-ordinateur
embarqué doté d’une bibliothèque de données
aéronautiques (des cartes par exemple) dans l’avion
afin que le contrôleur au sol et l’équipage en vol
puissent observer une image identique (en provenance
d’un satellite, de capteurs embarqués, etc.). Cette
référence visuelle commune va permettre le partage
de la situation tactique, via une liaison de données

7
simple, garantissant ainsi une meilleure appréhension de l’objectif.

En 2005, la Mission innovation participative (MIP) décide de soutenir le projet à hauteur de 25 000
euros. Deux ans plus tard, le système est testé aux États-Unis lors de l’exercice interallié Bold Quest
puis mis à l’épreuve en Afghanistan. C’est un succès.
Aujourd’hui, le produit initial est toujours en service. Il est d’ailleurs actuellement utilisé sur le
théâtre africain.

Le système DECALCO est la transposition de SCARABEE adapté au Rafale.

C2 Structure 3D

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L’OCAD2, l’outil du futur

L’OCAD2 est un matériel imaginé, développé et


mis au point par le CEAM, à partir du retour
d’expérience des unités au combat en
opérations extérieures. C’est tout d’abord un
système d’information (SI), connecté à des
liaisons de données tactiques (LDT). Des
informations issues de divers modems sont
ainsi fusionnées dans une IHM développée à
un coût dérisoire par l’armée de l’air et dédiée
à la mission de Close Air Support.

L’OCAD2 permet ainsi l’acquisition et


l’identification d’objectifs, la maîtrise du
dialogue entre l’équipage – et le “guideur” avancé au sol, accélère et sécurise les décisions prises par
les équipages en mission d’appui feu entrainant la réduction des risques de tirs fratricides et un gain
de temps considérable dans l’appui des troupes engagées au sol. De plus, ce matériel, va offrir une
nouvelle capacité polyvalente de guerre en réseau Line Of Sight et Beyond LOS, préfigurant
l’équipement qui lui permettra d’avoir toutes les capacités utiles au Digitally Aided Joint Fire (DAJF),
puis plus largement à l’Air Land Integration (ALI).

L’OCAD2 est aussi un Système d’Information d’aide à la décision. En effet, les nouvelles fonctions
développées ont vocation à être intégrées dans les futurs standards du Rafale en évitant toute
surenchère technologique ou technique. De plus, cette nouvelle capacité permettra une meilleure
prise en compte des spécificités du Rafale dans le futur programme d’armement concernant la
numérisation de l’ensemble des appuis-feu.

Ainsi, le Rafale C102 a démontré sa capacité à échanger des données chiffrées via IDM et SATCOM,
tout en exploitant la totalité des messages L16.

Fort de cette réussite technique, la prochaine étape de l’Escadron de Chasse et d’Expérimentation


05.330 « Côte d’Argent » est d’expérimenter l’OCAD2 Rafale dans un environnement complexe,
intégré et interalliés, aussi proche que possible des conditions réelles opérationnelles.
Cet outil offre une capacité nouvelle et polyvalente de guerre en réseau, conforme aux principes
fondamentaux de la SSI, et fondée sur le triptyque équipement / doctrine / expertise tactique du
combattant.

Il a déjà été testé et approuvé lors de l’exercice Bold Quest en 2015. Il fera à nouveau l’objet d’un
test lors de l’exercice SERPENTEX.

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La mise en œuvre des moyens aériens français
Durant trois semaines, l’armée de l’air prend part à l’exercice et met en œuvre de nombreux moyens
aériens :

- 7 Rafale
- 8 Mirage 2000D
- 3 Mirage 2000N
- 2 Mirage 2000-5
- 2 Fennec
- 1C160 + 1 Casa
- 1 Harfang
- 1 E 3F
- Commando Parachutiste de l’Air n° 10, 20
et 30

Au plus fort de l’exercice 700 aviateurs participeront à cet exercice.

Les moyens engagés par les nations partenaires sur cet exercice sont :

- 2 F18 (espagnol)
- 2 AMX + 1KC-767 (Italien)
- 4 Hawk (britannique)
- 2 B52 américains
- 5 F16 belges
- 1 Learjet allemand.

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Principales unités et matériels de l’armée de l’air participant à
SERPENTEX
 Rafale, 4eme escadre de chasse, 1/7 « Provence », base aérienne de Saint
Dizier
Le Rafale qualifié d'avion « omni rôle » étant donné l'étendue des missions possibles et la flexibilité
lui permettant d'enchainer ces missions au cours d'un même vol. Il s'acquitte aussi bien des missions
de défense aérienne que des missions d'attaque au sol ou encore de reconnaissance.
La très haute intégration des différents capteurs (radar RBE2, optronique secteur frontal OSF,
système de guerre électronique SPECTRA, liaison de données L16) s'exprime au travers de la fusion
de l'information fournie au système. Le pilote dispose ainsi d'une vision synthétique de la situation
tactique. Le Rafale emporte toute une panoplie d'armement air-air (missile MICA EM et IR) et air-sol
(AASM, armement air sol modulaire, missile de croisière SCALP, armement guidé laser et nacelle
Damoclès). De plus, avec la nacelle de reconnaissance Reco-NG, le Rafale possède une capacité ISR
(Intelligence Surveillance and Reconnaissance) depuis la haute altitude et jusqu'à la très basse
altitude.
C’est l’EC 1/7 « Provence » qui met en œuvre les premiers Rafale Air. Ils connaissent rapidement le
baptême de feu au printemps 2007 avec l’opération Serpentaire en Afghanistan. Cet escadron
assume aujourd'hui toutes les missions conventionnelles dévolues à la flotte Rafale : intervention,
protection, transformation des nouveaux pilotes, présentation technique de l'avion sur les salons
aéronautiques et en meeting, soutien export.

 Rafale, 30eme escadre de chasse, 2/30 "Normandie-Niemen", base


aérienne de Mont de Marsan
Le régiment de Chasse 02/030 « Normandie-Niemen » est doté d’une vingtaine d’appareils et d’une
cinquantaine de personnes, dont une trentaine de pilotes. Elle a débuté dès l’année 2010, par la
formation d’un premier « noyau dur ». Cet avion de chasse ne cesse d’évoluer.
Le « Normandie-Niemen » (également appelé affectueusement « Neu Neu ») est le troisième
escadron de chasse opérationnel équipé de Rafale. Cet escadron participe à toutes les missions
conventionnelles attribuées au Rafale.

 Escadron de chasse et d’expérimentation 5/33 « Côte d’Argent », 30eme


escadre de chasse, base aérienne de Mont de Marsan
L’ECE est chargé de différentes missions qui comprennent plusieurs volets. Une première fonction
est celle du soutien des équipes de marque rattachées (Rafale, Mirage 2000, Reconnaissance
tactique…). De plus, l’ECE expérimente des systèmes d’armes de chasse, de reconnaissance et de
bombardement (rédaction de guide d’utilisation, critiques…). Enfin, il s’occupe du maintien de
l’expertise opérationnelle des équipages au travers d’une activité aérienne d’entraînement adaptée.
Cas unique dans le dispositif national, l’unité dispose d’une flotte composée de l’ensemble des avions
de combat de l’armée de l’air et emploie tous les systèmes de détection et d’armement mis en
œuvre par les forces françaises.

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 Mirage 2000D, Escadron de chasse 3/3 « Ardennes », base aérienne de
Nancy
Version air-sol du Mirage 2000, le Mirage 2000D est un chasseur bombardier capable de mettre en
œuvre toute la panoplie des armements air-sol en service dans l'armée de l'air, de la bombe
classique au missile de croisière en passant par tout l'éventail des armements à guidage laser grâce à
ses nacelles de désignation (PDLCTS, ATLIS ou DAMOCLES).
Doté de capacités de pénétration tout temps et d'une grande précision de navigation, c'est
actuellement le fer de lance des avions d'attaque au sol.
Depuis 1999, ils participent à tous les engagements français sur les théâtres d'opérations. Ils opèrent
depuis une base aérienne projetée en Jordanie dans le cadre de l’opération Chammal.

 Mirage 2000-5, escadron de chasse 2/5 « Ile de France », base aérienne


d’Orange
Dérivé du Mirage 2000C, le Mirage 2000-5F est un appareil exclusivement dédié à la mission de
défense aérienne. A ce titre, il participe en permanence au dispositif de sûreté aérienne au-dessus du
territoire national.
Il a été le premier avion de combat de l'armée de l'air à disposer d'un radar "multi-cibles" permettant
d'engager simultanément plusieurs avions hostiles. Cette capacité, internationalement reconnue, est
constamment réaffirmée lors d'exercices interalliés majeurs tel RED FLAG dans le désert du Nevada.
Pour assurer sa mission, l'appareil met en œuvre le missile air-air MICA dans ses versions
électromagnétique et infrarouge.

 Mirage 2000N, escadron de chasse 2/4 « La Fayette », base aérienne


d’Istres
Au quotidien, l’escadron de chasse 2/4 « La Fayette » s’entraine aux différentes phases de mission :
armement, prise d’alerte, ravitaillement en vol, endurance, pénétration basse altitude en suivi de
terrain… Cette unité réalise également des exercices de montée en puissance avec des armes réelles
(planification, sortie des armes, montage sous les avions, prise d’alerte) ou des opérations
représentatives d’un raid nucléaire qui vont jusqu’au tir fictif ou réel d’un missile sans charge
nucléaire. Les systèmes d’arme 2000N-Rafale/ASMPA offrent la capacité d’exécuter une frappe
nucléaire taillée sur mesure dans des délais très courts à des milliers de kilomètres de la métropole.

La base aérienne d’Istres est la seule base aérienne équipée de Mirage 2000N. Cette unité a pour
mission la dissuasion nucléaire.

 C160 Transall, 64 ème escadre de transport, 1/64 « Béarn » et 2/64


« Anjou », base aérienne d’Evreux
Fer de lance du transport aérien, le C-160 permet de réaliser des missions d'aérotransport,
d'aérolargage, d'aéroportage, d'avitaillement au sol et d'évacuation sanitaire partout dans le
monde, grâce à sa rusticité, sa versatilité et à ses protections contre les menaces sur les théâtres
d'opération.

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 CASA CN 235, escadron de transport 1/62 « Vercors» et 3/62 « Ventoux »,
base aérienne de Creil
Mis en service en 1993 dans l'armée de l'air, le CN 235 est un avion de transport tactique léger qui
réalise des missions logistiques et de largage de parachutistes. Les missions de l’escadron sont tant
tactiques que logistiques : l’aérotransport de passagers sur terrains sommairement aménagés, les
missions d’aérolargage de parachutistes, les évacuations sanitaires ou encore le transport de
matériels. L’escadron a pour mission, la projection de personnels et de matériels sur courtes et
moyennes distances, essentiellement en France et en Europe. L’unité met également en œuvre un
Casa Cn 235 spécialement équipé pour le transport d'autorités. Cette mission représente une part
importante de leur activité aérienne.

 Harfang, escadron de drones 1/33 « Belfort », base aérienne de Cognac


Les missions principales de l'Escadron Drones concourant à maximiser l'efficacité de l'engagement du
drone « Harfang » en opérations extérieures se déclinent dans :
- La pérennisation et la valorisation de l'expérience acquise sur le système « Harfang »,
- La formation et le maintien des compétences de l'ensemble du personnel sur le système «
Harfang »,
- La mise en œuvre du Harfang, des matériels associés à la conduite de l'activité de
surveillance, reconnaissance et d'appui en opérations extérieure,
- La préparation et la conduite de l'activité depuis la plate-forme de Cognac, dans le cadre de
l'expérimentation, de l'entraînement ou de missions opérationnelles intérieures.

 E-3F SDCA AWACS, 36eme escadre de commandement et de conduite


aéroportés, base aérienne d’Avord
Installé sur la Base aérienne 702 d'Avord, l'Escadron de Détection et de Contrôle Aéroportés EDCA
00.036 met en œuvre depuis 1990 le SDCA (Système de Détection et de Commandement Aéroportés,
autrement appelé E-3F), qui constitue aujourd'hui l'élément incontournable sur un théâtre
d'opérations.

Disposant de moyens de transmissions UHF, HF VHF (2 postes dans la gamme VHF aéronautique et
un poste VHF FM permettant une liaison protégée cryptée avec les unités au sol), l'E3-F participe :
- à l'établissement de la situation aérienne générale grâce à ses capteurs radar et ESM. Il
retransmet ses informations vers les centres de commandement opérationnel grâce aux
réseaux de transmission de données liaison 11, IJMS (Interim JTIDS (Joint Tactical Information
Distribution System) Message Spécification standard) et liaison 16 ;
- au guidage des aéronefs au cours des missions offensives et défensives ;
- au support des forces maritimes ou terrestres ;
- au support des missions des Douanes ;
- à la tenue de l'alerte opérationnelle.

L’E3F est régulièrement déployé, en fonction des besoins opérationnels, dans le cadre de l’opération
Chammal.

13
 Fennec, escadron d’hélicoptère 3/67 « Parisis », base aérienne de
Villacoublay
Depuis 1988, l’escadron participe quotidiennement aux dispositifs d’alerte PPS (posture permanente
de sécurité aérienne) afin de garantir la souveraineté de l’état dans l’espace aérien national, de jour
comme de nuit. Les missions sont les suivantes :
- L’assistance aérienne, la recherche et le sauvetage (SAR),
- La police du ciel,
- Le contreterrorisme aérien.
L’escadron met en œuvre également une capacité d’appui aérien dans le cadre de la protection
défense (Prodef) de sites sensibles.

 Fennec, escadron d’hélicoptère 5/67 « Alpilles », base aérienne d’Orange


L’escadron participe aux missions de Search and Rescue, elle consiste à porter assistance aux
aéronefs en difficulté, pour lesquels une forte présomption d’accident est effective. Il s’agit en
premier lieu d’aéronefs d’Etat et notamment les avions de combat, mais également tous les autres
relevant de l’OACI. L’escadron participe également aux mesures actives de sûreté aérienne (MASA).
Cette mission beaucoup plus récente s’inscrit dans une logique de montée en puissance de
protection de sites sensibles, suite aux événements du 11 septembre 2001. Ainsi les équipages sont
aujourd’hui qualifiés « défense aérienne » de jour comme de nuit. Ils interviennent lors de
manifestations avec la présence de personnalités à haut potentiel médiatique, et H24 toute l’année
en tenant une alerte sur la base d’Orange à 7 minutes de jour et 15 minutes de nuit.

 Les Commandos parachutistes de l’air n°10,20 et 30


Les trois commandos parachutistes de l’air (CPA 10, 20, 30) sont spécialisés dans les missions de
protection de la force, d’appui à la manœuvre aérienne et de recherche et sauvetage de combat. Ils
interviennent dans le cadre des opérations extérieures, des opérations spéciales (CPA 10) et des
opérations interarmées. Les escadrons de protection protègent les bases aériennes en France et sur
les théâtres d’opérations.
Héritiers des groupements d’infanterie de l’air (GIA) de 1937, les 3 commandos parachutistes de l’air
(CPA) d’aujourd’hui ont chacun des genèses différentes.

Les CPA ont pour vocation :


- La récupération de personnel isolé ;
- La protection de la force ;
- L’appui aérien ;
- La reconnaissance de terrains
sommaires ;
- La mise en œuvre de mesures actives de
sûreté aérienne ;
- Les fouilles opérationnelles spécialisées ;
- L’acquisition et la transmission de
renseignements, d’expertise de zones
aéroportuaires ;
- La mise en œuvre des mesures actives
de sûreté aérienne (MASA).

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LEXIQUE

CAS Close Air Support

CTA Contrôleur Tactique Air, experts de la coordination 3D

DACAS Digital Aided Close Air Support

DT Dynamic Tagerting

FAC Forward Air Controller

LDT Liaison de données tactiques

SCAR Strike Coordination and Reconnaissance

TST Time Sensitive Target

X-AI Mission d’interdiction aérienne du champ de bataille avec des chasseurs en alerte en vol
ou au sol

SCAR Strike Coordination and Reconnaissance – mission de frappes sur des objectifs
d’opportunité associant capteur de renseignement et chasseurs

ISR Intelligence Surveillance and Reconnaissance – mission de renseignement aérien par


drone ou chasseur

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