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S/Lt David O POUDIOUGOU

Instructeur en ESOS

DIRECTION DES ECOLES MILITAIRES REPUBLIQUE DU MALI


CENTRE D’INSTRUCTION BOUBACAR SADA SY KOULIKORO UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI
ECOLE MILITAIRE INTERARMES

MANUEL D’INSTRUCTION

ECOLE DU SOLDAT ORDRE SERRE

PREMIERE ANNEE EMIA

ANNEE 2010 – 2011


S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

PREFACE
« Ce n’est pas l’or, mais de bons soldats qui assurent le succès de la guerre »
Machiavel
L’Ecole Militaire Interarmes (EMIA) existe pour une seule raison : Servir la Nation
Malienne. Depuis sa création, l’EMIA qui forme les hommes et les femmes issus du
peuple malien et des pays frères défend les valeurs culturelles du Mali, sa constitution
et les intérêts supérieurs de la nation. Elle continuera ainsi sans relâche à répondre à
l’appel des citoyens de se battre et de gagner les guerres nationales partout et à tout
moment que besoin sera, ce qui est d’ailleurs un contrat non négociable envers la
nation malienne.
L’Ecole Militaire Interarmes est dédiée à l’éducation militaire initiale des officiers.
Elle tient un rôle majeur dans le système de formation des Forces Armées Malienne
(FAM). Afin de gagner les batailles et promouvoir la paix, une formation militaire de
qualité est nécessaire. L’élaboration des manuels d’instruction est un préalable à cette
formation.
Le manuel d’instruction est une pensée professionnelle militaire sur la façon de
s’entrainer en vue du combat. Bénéficiant d’autres publications antérieures,
l’élaboration du présent manuel met à la disposition des élèves des procédés,
techniques et expérience sur les connaissances théoriques et pratiques liées a
l’exercice du métier des armes.
Se plaçant dans la dynamique du mouvement, il reste ouvert à toutes améliorations,
contributions pouvant faire de ce document une référence unique incontournable pour
les jeunes à la recherche de savoir faire et de savoir être.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

SOMMAIRE
Généralité sur l’école du soldat
SECTION I : Ecole du soldat
Chapitre 1 : Ecole du soldat sans armes
 Le garde à vous 
 Repos
 A gauche-gauche et A droite-droite 
 Le démis tour droite
 Le salut de pied ferme
 Le salut en marchant
 Le pas cadence
 Le marquer le pas
 Le changer le pas
 Le pas sans cadence (pas de route)
 Le pas gymnastique
Chapitre 2 : Ecole du soldat avec arme
 Fusil et carabine
 L’arme au pied (garde à vous, repos)
 L’arme à la main partant de l’arme au pied
 L’arme à la hanche
 L’arme en sautoir
 Ecole de la pièce FM et LRAC
SECTION II : Ordre serré
Chapitre 1 : Généralité sur l’ordre serré
Chapitre 2 : Elément de l’ordre serré
Chapitre 3 : Dislocation
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

GENERALITES SUR L’ECOLE DU SOLDAT


Le service militaire a pour but de former des hommes et des unités aptes à remplir leur
mission de combat.
Dans le domaine de la formation morale, la valeur éducative de l’école du soldat et de
l’ordre serré n’est pas négligeable. L’exécution individuelle des mouvements et les
évaluations collectives développent en effet l’énergie, la précision, l’esprit de
discipline et le sens de la communauté. L’attitude militaire d’un soldat isolé ou en
groupe. La présentation stricte d’une troupe sous les armes témoigne une maitrise de
soi qui constitue la meilleure préparation du caractère à la guerre.
I) BUT :
L’école du soldat enseigne les mouvements individuels sans armes et avec armes qui
donnent à l’homme l’attitude martiale et l’allure dégagée et lui permettent de tenir sa
place dans une troupe en ordre serré.
II) COMMANDEMENTS :
En école du soldat on distingue deux (02) commandements :
- Le commandement préparatoire ;
- Le commandement d’exécution.
Tous les commandements doivent être prononcés sans précipitation d’une façon
distincte avec une étendue de voie proportionnée à l’effectif de la troupe commandée
et en détachant nettement le commandement préparatoire du commandement
d’exécution.
Le commandement préparatoire doit être prononcé du haut de la voix en allongeant
très l’égerment sur la dernière syllabe.
Le commandement d’exécution doit être prononcé d’un ton ferme et bref, deux (02)
secondes après le commandement préparatoire.
III) L’ATTITUDE :
Avant de commander un mouvement en école du soldat ou de l’ordre serré, le chef
prend la position du garde-à-vous ; il s’assure de l’attention de la troupe en lui faisant
prendre initialement s’il ya lieu la position du garde-à-vous.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

CANEVAS GENERAL D’UNE LEÇON D’ECOLE DU SOLDAT


Tout instructeur après avoir disposé et passé sa classe en revue pour une séance
d’école du soldat doit suivre le canevas suivant pour le bon déroulement de la dite
séance.
1) Révision : La révision doit porter sur la leçon précédente son but est de
s’assurer que cette dernière est bien comprise, que les élèves n’ont pas de lacune
pour celle-ci.
2) Enoncé du mouvement : mettre la classe au garde-à-vous (ou d’autre
mouvement en vue d’attirer l’attention des élèves) et annoncer « Aujourd’hui je
vais vous montrer et vous enseigner tel mouvement ».
Dans l’énoncé du mouvement, l’instructeur doit aussi annoncer le but (dire ce
mouvement a pour but de…). Les différent commandements dire « Il se prend à
l’aide de temps de commandement et nombre de temps (et dire « Il s’exécute en
tant temps ») ».
3) Présentation du mouvement : montrer aux élèves le mouvement vue de face,
de profil, et de dos en énonçant très clairement les différents commandements
permettant d’exécuter le mouvement pour cela dire «voici le mouvement vue de
face…de profil…et de dos » prendre aussi soin de décomposer les différents
temps.
4) Explication : expliquer entièrement la leçon en veillant a ce que cette
explication soit claire et bien comprise des élèves pour cela bien articuler les
mots et s’attarder sur les points confus et faisant ressortir les différents temps (si
le mouvement en comporte plusieurs).
5) Exécution : l’exécution du mouvement s’effectue par étapes :
a) Exécution collective à l’imitation : faire exécuter le mouvement a son imitation
à l’ensemble de la classe. Veiller à ce que le mouvement soit bien exécuté et
corriger les fautes commises par les élèves. Pour cela dire « vous allez exécuter ce
mouvement à mon imitation comme ceci » puis exécuter et faire exécuter par les
élèves en disant « faites comme moi » deux à trois fois.
b) Exécution individuelle : Elle a pour but de mieux familiariser les élèves avec le
dit mouvement. Laisser les élèves exécuter le mouvement individuellement ou
deux à deux (en se corrigeant mutuellement). Pour cela dire « pour ce mouvement
exercez vous individuellement ou deux à deux face à face exercez vous » puis
passer devant les élèves contrôler l’exécution du mouvement et corriger les
fautes.
c) Exécution collective au commandement : Elle a pour but d’obtenir un
mouvement d’ensemble. Elle comprend les étapes suivantes :
- Exécution collective au commandement en comptant et en décomposant (si
le mouvement se compose en plusieurs temps).
- Exécution collective au commandement en comptant sans décomposer.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

- Exécution collective au commandement sans compter ni décomposer.


Si le mouvement est composé de plusieurs temps, chaque temps doit être exécuté
selon les étapes ci-dessus énumérées.
d) Récapitulation : Elle consiste à revenir sur les points essentiels (point clé) de la
leçon et demander aux élèves s’ils ont des questions.
N.B : le mouvement exige des cas particulier d’exécution, les faire ressortir
pendant la récapitulation.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

SECTION I
Ecole du soldat
Chapitre 1 : Ecole du soldat sans armes

Le garde à vous 

But et intérêt : C’est la position du soldat prêt à recevoir ou à exécuter un ordre. Et


qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place
dans une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : il se prend à l’aide du commandement « garde à vous » et
s’exécute en un seul temps.
Explications : au commandement « garde à vous » amener vivement le talon gauche
contre le talon droit, les talons joints, les pieds un peu moins ouverts que l’équerre, la
pointe des pieds tournée vers l’extérieur, les jarrets tendus, le corps d’aplomb sur la
hanche, le poids du corps légèrement penché en avant, les épaules effacées, les bras
tendus le long du corps, les points fermés le dos de la main en avant, la tête haute et
directe sans être gênée, le regard fixe devant soi. Le garde à vous implique une
immobilité absolue.

Repos :
But et intérêt : détente réglementaire du soldat. Et qui a pour intérêt d’apprendre à
exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place dans une troupe commandée et à
l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : il se prend au commandement « repos » et s’exécute en un seul
temps.
Explication : au commandement « repos » détendre la jambe gauche et le corps, le
talon droit restant sur place, la main droite enserrant le bras gauche dans le dos au
niveau du poignet et sur la hanche. Observer le silence sans tenu de garder
l’immobilité.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

A GAUCHE-GAUCHE –A DROITE-DROITE :
But et intérêt : il a pour but de faire face à une direction perpendiculaire à la
précédente. Il se prend de pied ferme. Et qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter
correctement le mouvement, à tenir sa place dans une troupe commandée et à
l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : il se prend à l’aide de deux (2) commandements 
Le commandement préparatoire
A gauche
Ou commandement préparatoire
A droite
Et le commandement d’exécution
Gauche
Ou commandement d’exécution
Droite
Il s’exécute en deux temps.
Explication :
-A gauche … gauche
Au commandement préparatoire « A gauche…) porter légèrement le poids du corps
sur le talon gauche et la pointe du pied droit,
Au commandement d’exécution gauche exécuter un quart de tour à gauche en
pivotant simultanément sur le talon gauche et la pointe du pied droit et ramener
vivement le talon droit contre le talon gauche.
-A droite… droite
Au commandement préparatoire « A droite » Porter le poids du corps sur le talon
droit et la pointe du pied gauche.
Au commandement d’exécution droite, exécuter un quart de tour à droite en pivotant
simultanément sur le talon droit et la pointe du pied gauche et ramener vivement le
talon gauche contre le talon droit.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

LE DEMI -TOUR DROITE


But et intérêt : il a pour but de faire face à une direction opposée à la précédente. Et
qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place
dans une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : il se prend à l’aide de deux commandements.
- Un commandement préparatoire « demi-tour »
- Un commandement « Droite »
Il s’exécute en trois (3) temps.
Explication : Au commandement préparatoire « demi-tour » donner un léger
coup de tête. Au commandement d’exécution « Droite » tourner sur le talon
gauche d’un demi-quart de cercle à droite et placer le pied droit en
équerre, le milieu du pied gauche vis-à-vis et à environ 10 cm du talon gauche
premier temps, tourner les deux talons en élevant un peu la pointe des pieds et
les jarrets tendus, faire face en arrière, deuxième temps, ramener vivement le
talon droit contre le talon gauche troisième temps.

LE SALUT DE PIED FERME


But et intérêt : il a pour but de rendre les honneurs à qui de droit, et aux étendards. Et
qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place
dans une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : il n’a pas de commandement.
Explication : Prendre d’abord la position du garde à vous face à l’autorité (ou au
symbole) que l’on salue. Porter la main droite ouverte au bord inférieur droit de la
coiffure, la main dans le prolongement de l’avant bras, les doigts tendus et joints, le
pouce réuni aux autres doigts, la paume en avant, le bras sensiblement horizontal et
dans l’alignement des épaules, le regard planté dans les yeux de la personne à saluer.
Le salut terminé abaisser vivement le bras.
N.B. : il se prend d’un geste vit et décidé
Cas particulier du salut :
- tête nue
- main embrassée.
Le militaire tête nue ou ayant les mains  embarrassées salut de la façon suivante :
conserver la position correcte du garde à vous donner un léger coup de tête.
Démontrer le mouvement de pied ferme.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

LE SALUT EN MARCHANT
Explication : le geste du salut est le même de pied ferme et en marchant. Il se prend à
six (6) pas avant d’arriver à la hauteur de la personne à saluer et cesse deux (2) pas
après l’avoir dépassé. Tourner franchement la tête du côté de la personne à saluer et la
regarder dans les yeux. Le bras gauche oscillant naturellement. Le salut terminé la
main droite est vivement abaissée.
NB: Lorsqu’il n’est pas possible d’exécuter le geste du salut avec la main droite, le
salut en marchant se limite au mouvement de la tête et du regard.
Explication : tourner franchement la tête du côté de la personne à saluer et la regarder
dans les yeux puis donner un léger coup de tête. Revenir la tête directe dès que le
supérieur a été avisé.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

MOUVEMENTS EXECUTES EN MARCHANT


LE PAS CADENCE
But et intérêt : il a pour but de faire déplacer une troupe sur une petite distance d’une
manière ordonnée. Et qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le
mouvement, à tenir sa place dans une troupe commandée et à l’apprendre à ses
subordonnés.
Commandement : il se prend à l’aide de deux commandements :
- Un commandement préparatoire « En avant »
- Un commandement d’exécution « Marche »

Il cesse à l’aide de deux commandements :


- Un commandement préparatoire « Section »
- Un commandement d’exécution « Halte »

Explication : Au commandement préparatoire « En avant » porter le poids du


corps légèrement en avant et sur la jambe droite, donner un léger coup de tête.
Au commandement d’exécution «  Marche » porter vigoureusement le pied
gauche en avant, la jambe tendue et le poser franchement sur le sol le talon à 75
cm environ du pied droit.
Porter ensuite la jambe droite en avant, pose le pied droit à la même
distance et de la même manière qu’il vient d’être expliqué pour le pied gauche.
Continuer de marcher ainsi en conservant la tête dans la direction et en laissant
aux bras tendus, un mouvement d’oscillation normal, le bras gauche étant en
arrière quand le pied gauche se pose à terre et inversement. Garder les points
fermés le dos de la main en avant. La cadence est de 120 pas à la minute. Il
importe que le chef l’indique dès le départ la cadence à haute voix «  Un,
Deux » plusieurs fois, aussitôt après le commandement « Marche ».
Au commandement préparatoire « Section » qui se prononce au moment
où le pied droit se pose à terre, continuer de marcher normalement.
Au commandement d’exécution « Halte » qui se prononce également au
moment où le pied droit se pose à terre, faire un pas du pied gauche, ramener le
pied droit au niveau du pied gauche et rester au garde à vous.
Le commandement préparatoire de cessation doit être adapté au volume
de l’unité commandé.
Exemple : « Compagnie (ou escadron ou batterie) »
« Section (ou pelletons) »
« Soldat »
« Halte »
Le commandement préparatoire « En avant » est toujours précédé de l’indication de la
direction.
Exemple : « Direction tel point »
« En avant »
« Marche »
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

Les changements de direction

But et intérêt: Ce mouvement a pour but d’apprendre aux élèves comment changer de
direction de manière ordonnée. Et qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter
correctement le mouvement, à tenir sa place dans une troupe commandée et à
l’apprendre à ses subordonnés.
Il se prend de pied ferme ou à partir du pas cadence à l’aide de deux (2)
commandements :
-Un commandement préparatoire «tel nombre de fois à Droite ou à gauche »
-Un commandement d’exécution « Marche »
De pied ferme
Au commandement préparatoire «tel nombre de fois à Droite ou à gauche » en
partant
- Arrêter le balancement
Au commandement d’exécution « Marche » :
- L’homme de base marque le pas en prenant la nouvelle direction. Il continue
jusqu’à ce que l’aille marchante arrive à sa hauteur et continuent dans la
même direction. Ainsi de suite jusqu’à la dernière ligne.
Le changement de direction terminé
Au commandement préparatoire «  en AVANT »
- Donner un léger coup de tête
Au commandement d’exécution« MARCHE »
- Commencer le balancement.
A partir du pas cadencé
Le seul changement se trouve au niveau du commandement préparatoire on n’ajoute
pas le « en partant », mais on tire sur la dernière syllabe du « gauche ou droite » selon
la direction.

NB : le commandement d’exécution des mouvements qui s’exécutent en marchant,


se font sur le pied droit.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

LE MARQUER LE PAS 
But et intérêt : il a pour but de faire arrêter une troupe d’une manière ordonnée. Et
qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place
dans une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : il se prend de pied ferme, à partir du pas cadence à l’aide de deux
commandements :
-un commandement préparatoire « Marquer le pas »
- un commandement d’exécution « Marche »
Il cesse à l’aide de deux commandements :
- Un commandement préparatoire « Section »
- Un commandement d’exécution « Halte »

Explication : A partir du pas cadencé :


Au commandement préparatoire « Marquer le pas » se prononce au moment où le pied
droit se pose à terre, ralentir.
Au commandement d’exécution « Marche » qui se prononce au moment où le pied
droit se pose à terre faire un pas du pied gauche, ramener le pied droit au niveau du
pied gauche, soulever alternativement l’un et l’autre pied sans avancer, balancer le
bras droit allant avec le pied gauche et le bras gauche allant avec le pied droit.
Au commandement « Section » qui se prononce au moment où le pied droit va se
poser à terre.
Au commandement « Halte » poser le pied gauche à terre et ramener le pied droit
contre pied gauche, rectifier la position du garde à vous.
N.B : Le marquer le pas cesse aussi au commandement « En avant » « Marche »
reprendre la marche au pas cadencé.

LE CHANGER LE PAS
But et intérêt : il a pour but de reprendre la cadence perdue. Et qui a pour intérêt
d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place dans une troupe
commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : il se prend à l’aide de deux commandements :
- Un commandement préparatoire « Changer le pas »
- Un commandement d’exécution «Marche »

Explication : Au commandement d’exécution « Marche » prononcé au moment où le


pied droit se pose à terre, faire un pas du pied gauche, puis un demi pas seulement du
pied droit en venant poser celui –ci près du pied gauche, puis repartir du pied gauche.
N.B : Il existe aussi « N pas à droite ou à gauche » Marche.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

PAS SANS CADENCE –PAS DE ROUTE


But et intérêt : Le pas sans cadence et le pas de route permettent à une troupe en
déplacement d’éviter les grandes fatigues résultant des longues marches. Et qui a pour
intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place dans une
troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : Le soldat passe du pas cadencé au pas de route ou au pas sans
cadence au commandement :
« Pas sans cadence …Marche »
« Pas de route …Marche »
Commandement préparatoire : « pas sans cadence » « pas de route »
Commandement d’exécution «Marche ».
Le pas cadencé est repris au commandement « pas cadencé » « Marche »
Explication : Au commandement « pas sans cadence » continuer de marcher
normalement au pas.
Au commandement « Marche » interrompre le pas, marché librement, respecter la
colonne et le silence.
Au commandement pas de route le soldat pousse un cri de joie « Mali » et est libre de
parler, chanter, fumer…mais doit conserver sa place.
N.B : Le pas de route et le pas sans cadence sont des moyens de déplacement, ils ne
doivent pas être considérés comme des mouvements de l’ordre serré.
Les marches de nuit s’exécutent normalement au pas sans cadence.

LE PAS GYMNASTIQUE
But et intérêt : Il a pour but d’effectuer des déplacements courts et rapides. Et qui a
pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place dans
une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : Il se prend à l’aide de deux commandements :
- Un commandement préparatoire « Pas Gymnastique »
- Un commandement d’exécution «marche »
Il cesse à l’aide de deux commandements :
- Un commandement préparatoire « Section… »
- Un commandement d’exécution «Halte »
Il peut cesser aussi au commandement « Pas cadencé » « Marche »
Explication : Au commandement préparatoire « Pas Gymnastique » incliner
légèrement le corps en avant, les poings en avant des hanches, les coudes près du
corps, la tête dans le prolongement du buste. Porter la jambe gauche en avant, le genou
fléchi, le pied rasant le sol. Poser le pied gauche à 80 cm du pied droit, la pointe la
première, le genou restant fléchi. Ensuite pose la jambe droite à 80 cm du pied
gauche. Continuer à courir ainsi en laissant un mouvement d’oscillation naturelle tout
en évitant les raideurs et les saccades.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

Au commandement préparatoire « Section… » Redresser le haut du corps diminuer


progressivement la longueur du pas.
Au commandement d’exécution « Halte » prononcé au moment où le pied droit va se
poser à terre, poser à terre le pied gauche et laisser tomber les mains dans les rangs.
N.B : La cadence du pas gymnastique est environ 170 pas à la minute.
Remarque : Pour le pas cadencé, changer le pas, le pas sans cadence, le pas de route,
le pas gymnastique, après l’exécution à l’imitation, passer à l’application c’est dire par
petit groupe ou l’ensemble exécute le mouvement en commandant jusqu’à l’obtention
de l’exécution correcte.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

Chapitre 2
 ECOLE DU SOLDAT AVEC ARMES

L’ARME AU PIED (GARDE A VOUS ARME AU PIED)

But et intérêt: C’est la position du garde à vous l’arme au pied prêt à recevoir ou à
exécuter un ordre. Et qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le
mouvement, à tenir sa place dans une troupe commandée et à l’apprendre à ses
subordonnés.
Commandement : Ce mouvement s’exécute au commandement « garde à vous »
cesse au commandement « repos ».
Explication : Au commandement « garde à vous » l’arme est maintenue à la main
droite, le fût entre le pouce et l’index, les autres doigts allongés et joints ; le bras
tendu, l’arme est verticalement maintenue le long et près du corps, le pontet en avant,
le talon de la crosse contre la pointe du pied droit. C’est la position du garde à vous
avec arme.
Au commandement « repos » l’arme est maintenue à la main droite mais le talon de la
crosse doit rester contre la pointe du pied droit.

L’ARME A LA MAIN PARTANT DE L’ARME AU PIED

But et intérêt : il a pour but d’effectuer des déplacements courts et rapides. Et qui a
pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place dans
une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : Ce mouvement se prend au commandement l’arme à la main et
exécute en un seul temps.
Explication : Tendre la bretelle s’il y a lieu, avec les deux mains en plaçant l’arme
dans la saignée du bras gauche et en la maintenant, la bretelle au dessus l’extrémité du
canon en l’air.
Porter l’arme horizontalement dans la main droite, près de son centre de gravité, le
canon en avant (lors des cérémonies funèbres les soldats qui escortent le cercueil
portent le fusil incliné à 45 degrés la crosse sous l’épaule droite, le canon dirigé vers
le sol, la main droite soutenant le fût en prenant appui sur la hanche, cette position
spéciale ne doit pas être confondue avec celle de l’arme à la main).
Le soldat ayant l’arme à la main met l’arme au pied au commandement : « L’ARME
AU PIED »
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

L’ARME A LA HANCHE
But et intérêt : Ce mouvement a pour but de procéder aux rassemblements, de
rectifier l’alignement, d’effectuer quelques pas à gauche, à droite et en arrière et
d’effectuer les mouvements de pied ferme. Et qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter
correctement le mouvement, à tenir sa place dans une troupe commandée et à
l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement:
Il se prend à l’aide d’un commandement « Arme à la hanche », et s’exécute en un
temps.
Explication : Le soldat au garde à vous arme au pied met l’arme à la hanche au
commandement :
« L’ARME A LA HANCHE »
Soulever l’arme avec la main droite, le pouce droit prenant appui sur la hanche.
Le soldat ayant l’arme à la hanche met l’arme au pied au commandement : « FIXE»
Prendre la position du garde à vous l’arme au pied.
Lorsqu’un mouvement de pied ferme est commandé à une troupe l’arme au pied, la
position de l’arme à la hanche est prise sans commandement particulier. Le soldat met
l’arme à la hanche au dernier mot du commandement préparatoire prescrivant le
mouvement, et repose la crosse à terre après exécution du mouvement.

L’ARME EN BANDOULIERE
But et Intérêt: il a pour but de mettre l’arme au dos, en vue d’utiliser les bras. Et qui a
pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place dans
une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement:
Il se prend à l’aide d’un seul commandement « arme en bandoulière » et s’exécute en
quatre temps.
Explication: au commandement arme en bandoulière mettre l’arme dans la saignée
du bras gauche premier temps, deuxième temps mesurer la bretelle avec le bras droit,
troisième temps passer le bras entre la bretelle et l’arme de l’extérieure vers
l’intérieure, et faire passer la tête en plaçant l’arme sur le dos le canon dirigé vers le
ciel a 45 degré et au quatrième temps revenir à la position du garde à vous.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

L’ARME A LA BRETELLE
But et intérêt: il a pour but de transporter l’arme. Et qui a pour intérêt d’apprendre à
exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place dans une troupe commandée et à
l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement: il se prend à l’aide du commandement « arme à la bretelle ». Et
s’exécute en quatre temps.
Explication: au commandement arme à la bretelle mettre l’arme dans la saignée du
bras gauche premier temps, deuxième temps mesurer la bretelle avec le bras droit,
troisième temps saisir la bretelle avec la main droite au niveau de l’anneau
d’accrochage l’ouverture de la main vers l’intérieure et la mettre sur l’épaule,
quatrième temps saisir la bretelle avec le pouce et l’indexe au niveau de l’anneau
inferieur les autres doigts enserrant la crosse.

L’ARME EN SAUTOIR
But et intérêt: il a pour but de mettre l’arme sur la poitrine, en vue de rendre les
honneurs. Et qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à
tenir sa place dans une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement:
Il se prend à l’aide d’un seul commandement « arme en sautoir », et s’exécute en
quatre temps.
Explication: au commandement arme en sautoir mettre l’arme dans la saignée du
bras gauche premier temps, deuxième temps mesurer la bretelle avec le bras droit,
troisième temps passer le bras et la tête entre la bretelle et l’arme, l’arme reposant sur
la poitrine le canon dirigé en haut à 45 degré de l’épaule, et au quatrième temps
prendre la position du garde à vous.

FUSIL ET CARABINE
LE GARDE A VOUS L’ARME EN SAUTOIR :
But et intérêt : C’est la position du soldat prêt à recevoir ou à exécuter un ordre avec
arme. Et qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir
sa place dans une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : il se prend à l’aide du commandement « garde à vous » et
s’exécute en un seul temps.
Explication :
Au commandement garde à vous, ramener vivement le talon gauche contre le talon
droit redresser franchement la tête et prendre la position du garde à vous. L’arme
reposer à plat sur le thorax inclinée à 45 degrés, l’extrémité du fût à hauteur de
l’épaule gauche, la bretelle réglée à cet effet ; les talons sont joints, les pieds un peu
moins ouvert que l’équerre et également tournés en dehors, les genoux tendus, le corps
d’aplomb sur les hanches et légèrement penché en avant, les épaules effacés, les bras
tendus le long du corps, les points fermés le dos de la main en avant, la tête haute et
droite sans être gênée, le regard direct.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

REPOS, L’ARME EN SAUTOIR :


But et intérêt : c’est la détente réglementaire du soldat avec arme. Et qui a pour
intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place dans une
troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement : il se prend au commandement « repos » et s’exécute en un seul
temps.
Explication : Au commandement « repos »
- Détendre la jambe gauche et le corps, en portant le pied gauche sur la ligne
que le pied droit ; croiser les mains derrière le dos, les bras tombant
naturellement, le pied et l’arme reste en place ;
- Observer le silence sans tenir de garder l’immobilité.

PORTEZ L’ARME
But et intérêt: il a pour but de rendre les honneurs à qui de droit, et aux étendards. Et
qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place
dans une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement :
Il se prend à l’aide de deux commandements :
- Un commandement préparatoire « Portez »
- Un commandement d’exécution « Arme »
Et s’exécute en un temps.
Explication :
Le soldat au garde à vous l’arme en sautoir porte l’arme au commandement
« PORTEZ ARME ».
Ce mouvement s’exécute en un seul temps : la main droite pouce joint aux autres
doigts, vient saisir le chargeur sous le levier d’armement, l’avant bras droit
sensiblement horizontale, le bras gauche restant dans le rang. Cette position est la
position initiale du défilé.
Le soldat au porter arme reprend la position du garde à vous au commandement :
« REPOSER… ARME » Ce mouvement s’exécute en un seul temps : la main droite
est ramenée vivement dans le rang.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

PRESENTEZ L’ARME
But et intérêt : il a pour but de rendre les honneurs à qui de droit, et aux étendards. Et
qui a pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place
dans une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement :
Il se prend à l’aide de commandement :
- Un commandement préparatoire « Présentez »
- Un commandement d’exécution «  Arme »
Et s’exécute en deux temps.
Explication :
Le soldat au garde à vous, l’arme en sautoir, présente l’arme au commandement :
« PRESENTEZ…ARME »
Premier temps : Identique au mouvement du porter…arme »
Deuxième temps : La main gauche vient saisir le fût de l’arme à hauteur de l’anneau
grenadière, les doigts joints, le pouce entre l’arme et le corps, le coude gauche
demeurant sans raideur le long du corps.
Le soldat présentant l’arme reprend la position du garde à vous au commandement :
« REPOSEZ…ARME »
Premier temps : ramener vivement la main gauche dans les rangs.
Deuxième temps : ramener vivement la main droite dans les rangs temps identique au
mouvement du « reposez …arme » à partir du porter arme.

ECOLE DE LA PIECE FM ET LE LANCE-ROQUETTE ANTICHAR


A- LE FUSIL MITRAILLEUR
1- L’arme au pied :
La position de l’arme au pied avec le fusil mitrailleur est semblable à la positon
de l’arme au pied avec le fusil, le pouce et les premiers doigts de la main droite
saisissant le canon à hauteur du bipied.
2- L’arme à la bretelle :
La position de l’arme à la bretelle avec le fusil-mitrailleur est semblable à la
position de l’arme à la bretelle avec le fusil, la main droite saisissant la bretelle près de
son extrémité inférieure ;
Le tireur ayant l’arme au pied met l’arme à la bretelle au commandement : 
«  Tireur …. L’arme à la bretelle »
« Tireur …..L’arme au pied »
3- Fusilier arme sur l’épaule :
- Fusil mitrailleur :
Au commandement fusilier arme sur l’épaule. Premier temps : soulever l’arme avec
l’index et le pouce au niveau de la jonction entre le canon et le cylindre à gaz en
tournant la poignée pistolet vers soi. Deuxième temps : Saisir la poignée de transport
avec la main gauche et la poignée pistolet avec la main droite. Troisième temps Placer
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

l’arme sur l’épaule droite, saisir le dessus du couvre culasse avec la main gauche et
rectifier la position du garde à vous.
NB : le mouvement contraire pour le commandement fusilier arme au pied.

B- LANCE –ROQUETTE ANTICHAR


1- L’arme à la bretelle :
La position de l’arme à la bretelle avec le lance-roquette antichar est semblable à la
position de l’arme à la bretelle avec le fusil, le tube étant légèrement incliné vers
l’arrière la main droite saisissant la partie inférieure du tube, le pouce dans l’extrémité
de la bretelle.
2- Position de l’arme dans les mouvements de pied ferme et les déplacements à
pied
Le lance-roquette est porté à la bretelle pour tous les mouvements et déplacements de
l’école du soldat et de l’ordre serré. Lorsque la troupe exécute des mouvements de
maniement d’arme, le tireur conserve la position du garde à vous l’arme à la bretelle.
Au pas sans cadence et au pas de route, le tireur peut porter le lance-roquette à son gré
sur l’une ou l’autre épaule, soit à la bretelle soit posée horizontalement.

3- Fusilier arme sur l’épaule :


- LRAC :
Au commandement fusilier arme sur l’épaule. Premier temps : soulever l’arme avec la
main droite par la poignée pistolet jusqu’au niveau de la hanche. Deuxième temps : A
l’aide de la main gauche placer le tube canon sure l’épaule droite et saisir le tube
canon avec la main gauche derrière la hausse et rectifier la position du garde à vous.
NB : le mouvement contraire pour le commandement fusilier arme au pied.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

SECTION II
ORDRE SERRE
Chapitre 1 : GENERALITES
But : L’école de l’ordre serré enseigne les mouvements collectifs qui renforcent la
cohésion de la troupe et lui permettent de se présenter sous les armes avec
ensemble.
Définitions :
Rang : Ensemble d’éléments de même nature placés les uns à côté des autres sur
une même ligne et faisant face à une même direction.
Colonne : Ensemble d’éléments de même nature placés les uns derrière les autres
en faisant face à une même direction.
Intervalle : Espace qui sépare deux éléments d’un même rang ou deux troupes ou
fraction de troupe placées l’une à côté de l’autre.
Distance : Espace qui sépare deux éléments d’une même colonne ou deux troupes
ou fractions de troupe placées l’une derrière l’autre.
Formation en ligne : Une troupe est dite en ligne lorsque son front est supérieur à
sa profondeur.
Formation en colonne : Une troupe est en colonne lorsque sa profondeur est
supérieure à son front.
Homme de base : Homme premier rang, faisant face à une direction déterminée et
sur lequel une troupe qui se rassemble fixe son alignement. L’homme de base est
choisi soit à gauche, soit à droite.
Colonne de base : Colonne de l’homme de base.
Guide : Homme du premier rang, marchant dans une direction déterminée et sur
lequel une unité qui se déplace fixe son alignement et son allure.
Le guide est choisi soit à gauche, soit à droite.
Pivot : Homme de chaque rang placé à côté du changement de direction.
Aile marchante : Colonne placée du côté opposé au changement de direction.
Serre –File : Gradé chargé de vérifier l’alignement, la tenue des armes et, s’il y a
lieu, la cadence. Le serre file est normalement placé au dernier rang dans la
colonne du guide.
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

Chapitre 2 
ELEMENTS DE L’ORDRE SERRE
FORMATIONS :
1 –Types de formations :
Pour l’ordre serré, les hommes se rassemblent en colonne ou en ligne, par rang de
taille ou dans l’ordre des fonctions fixé par le tableau d’effectifs de leur unité ou par
les règlements propres à leur arme. Les formations en colonne couramment employées
sont la colonne par un, la colonne par deux, la colonne par trois, la colonne par quatre.
Les formations en colonne par six ou davantage ne sont utilisées que pour les prises
d’armes.
Les formations en ligne couramment employées sont les formations en ligne sur un
rang, en ligne sur deux rangs, en ligne sur trois rangs, en ligne sur quatre rangs.
Les formations en ligne sur six rangs ou davantage ne sont utilisées que pour les prises
d’armes.
2 – Distances et intervalles :
Dans chaque colonne, les hommes sont placés face à la même direction, les uns
derrière les autres à une distance approximativement égale au bras tendu, doigts
allongés (soit environ un pas).
Dans chaque rang, les hommes sont placés sur la même ligne, les uns à côté des autres.
L’intervalle d’un homme à l’autre peut être déterminé de deux manières :
- Intervalle au coude à coude (normal dans les formations en colonne). Cet
intervalle se mesure en plaçant le poing gauche sur la hanche, la paume en
arrière, le poignet tendu, et en effleurant du coude gauche le bras droit du
voisin ;
- Intervalle à bras tendu. Cet intervalle se mesure en tendant le bras gauche
horizontalement, main ouverte, paume en dessous, doigts allongés, et en
effleurant du bout des doigts l’épaule droite du voisin.
3 – Rassemblement en colonne
But et intérêt: il a pour but de mettre les éléments en colonne de façon ordonné.
Trois procédés peuvent être utilisés pour rassembler une troupe en colonne. Et qui a
pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place dans
une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement: il se prend à l’aide du commandement « Rassemblement en
colonne par… ». Et n’a pas de temps
Explication:
Premier procédé :
Le chef, au garde à vous, fait face à la direction déterminée, lève le bras gauche et
commande :
« Un tel de base »
« Rassemblement en colonne par (un, deux, trois, quatre ou six) »
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

L’homme de base se place à deux pas derrière le chef. Les hommes du premier rang
s’alignent à la droite de l’homme. Ceux de la colonne de base s’alignent les uns
derrière les autres. Les autres hommes s’alignent dans chaque rang et dans chaque
colonne en se déplaçant à petits pas. Et la troupe s’arrête au garde à vous.
Second procédé :
Le chef place l’homme de base en un point face à la direction déterminée. Il
commande alors :
« Un tel de base »
« Rassemblement en colonne par (un, deux, trois, quatre ou six) » Le rassemblement
s’effectue comme ci-dessus.
Troisième procédé :
La section étant rassemblée en ligne le chef commande à gauche-gauche ou à droite-
droite pour mettre la section en colonne.
4 – Rectification de l’alignement d’une troupe en colonne
Pour rectifier l’alignement d’une troupe en colonne, le chef précise s’il y a lieu la
place de l’homme de base et la direction à laquelle il doit faire face, commande :
« Un tel de base, en colonne »
« Couvrez ».
Les hommes du premier rang et de la colonne de base prennent vivement la position
du garde à vous. Ceux du premier rang, chacun plie le coude gauche poing fermé au
niveau de la hanche et tourne la tête vers l’homme de base. Ceux de la colonne de base
s’alignent les uns derrière les autres et tendent le bras gauche sur l’épaule gauche de
celui de devant. Et les autres s’alignent en fonction. . Le chef vérifie les alignements et
commande : « Fixe »
5 –Rassemblement en ligne
Bute et intérêt: il a pour but de mettre les élèves en ligne de façon ordonné. . Et qui a
pour intérêt d’apprendre à exécuter correctement le mouvement, à tenir sa place dans
une troupe commandée et à l’apprendre à ses subordonnés.
Commandement: il se prend à l’aide du commandement « rassemblement en ligne
sur…rangs ». Et n’a pas de temps.
Trois procédés peuvent être utilisés pour rassembler une troupe en ligne.
Premier procédé :
Le chef, au garde à vous, fait face à la direction déterminée, lève le bras gauche et
commande :
« Un tel de basse » ou « un tel de base, vers la gauche ou la droite »
Rassemblement en ligne sur « un, deux, trois, quatre ou six) rangs ».
L’homme de base se place à deux pas derrière le chef. Les hommes du premier rang
s’alignent, à gauche ou à droite de l’homme de base selon l’ordre donné. Ainsi de suite
pour les autres rangs et prennent la position du garde à vous.
Second procédé :
Le chef place l’homme de base en un point face à la direction déterminée ; il
commande alors :
« Un tel de base » ou « Un tel de base, vers la droite ou la gauche »
« Rassemblement en ligne sur (un, deux, trois, quatre ou six) rangs »
Le rassemblement s’effectue comme ci-dessus.
Troisième procédé :
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

La troupe est d’abord rassemblée en colonne face à une direction perpendiculaire à la


direction souhaitée. Le chef commande un mouvement de pied ferme à droite-droite
ou à gauche-gauche. La troupe se trouve alors rassemblée en ligne, mais il est
nécessaire de rectifier l’alignement pour obtenir les intervalles réglementaires.
6 – Rectification de l’alignement d’une troupe en ligne
Pour rectifier l’alignement d’une troupe en ligne, le chef précise s’il y a lieu la place
de l’homme de base et la direction à laquelle il doit faire face, puis commande :
« Un tel de base » ou « Un tel de base, au coude à coude ou à droite ou à gauche »
« Alignement »
Les hommes de la première ligne tendent le bras ou au coude à coude, à la gauche ou à
la droite de l’homme de base en tournant la tête vers lui. Ceux de la colonne de base
couvrent les uns derrière les autres, le bras tendu. Les autres hommes s’alignent dans
chaque rang en se déplaçant à petits pas. Le chef vérifie les alignements et
commande : « Fixe »
Chapitre 3 : DISLOCATION
1 – Rompre les rangs :
Pour disperser une troupe rassemblée en colonne ou en ligne, le chef commande :
« Rompez les rangs »
(Commandement d’exécution sans commandement préparatoire),
Après avoir fait présenter les armes si la troupe à l’arme au pied.
A ce commandement, les hommes quittent leur place en emportant leur arme, s’ils
sont armés. S’ils sont sans arme, ils saluent avant de se disperser.
2 – Former les faisceaux :
Lorsque la troupe est armée et si le chef veut la disperser temporairement sans qu’elle
emporte ses armes, il fait préalablement former les faisceaux.
Les faisceaux sont formés par groupe de trois hommes alignés côte à côte, l’arme au
pied. Lorsque la troupe est rassemblée dans une formation autre que la colonne par
trois ou par six, le chef constitue les groupes de trois en faisant numéroter le premier
rang au commandement :
« A partir de la droite (ou de la gauche » 
« Comptez – vous trois ».
A partir de l’homme de base désigné, les hommes du premier rang se comptent à haute
voix : 1, 2, 3.
Pour faire former les faisceaux, le chef commande :
« Formez les faisceaux »
(Commandement d’exécution sans commandement préparatoire).
L’homme du centre du groupe de trois places la crosse de son arme à 40 centimètres
devant le milieu de son corps, plaque de couche maintenue à plat sur le sol, canon
vertical, pontet vers l’avant.
Fusils et carabines
L’homme de gauche engage le canon de son arme dans le pontet de l’arme centrale ;
l’homme de droite pose alors le canon de son arme sur l’extrémité du canon de l’arme
gauche.
Pistolets – mitrailleurs
Les hommes de gauche et de droite posent successivement le canon de leur arme sur le
chargeur de l’arme centrale. Les hommes de gauche et de droite placent ensuite le
S/Lt David O POUDIOUGOU
Instructeur en ESOS

talon de la crosse à terre devant eux et reprennent la position du garde à vous en


attendant le commandement de rompre les rangs. Les armes non susceptibles d’être
formées en faisceau du fait de leur configuration (fusils-mitrailleurs, lance-roquettes
antichars) sont posées au sol en arrière des faisceaux.
NB : les colonnes qui ne sont pas des multiple de trois (4, 5…), les canons des
excédants sont posé sur les chargeurs (dans le pontet pour les carabines) des armes
de gauche ou de droite.
3 – Rompre les faisceaux :
Lorsqu’une troupe s’est dispersée temporairement après avoir formé les faisceaux, le
chef la rassemble en commandant successivement :
« Rassemblement » Commandement d’exécution sans commandement préparatoire.
Les hommes rejoignent leur place derrière leur arme et prennent la position du garde à
vous.
« Rompez les faisceaux » Commandement d’exécution sans commandement
préparatoire.
Les hommes dégagent leur arme des faisceaux et prennent la position du garde à vous
l’arme au pied.
4 – Mettre arme et sac à terre
Lorsque la troupe est armée et porte le sac, et si le chef veut la disperser
temporairement sans qu’elle emporte armes et sacs, il fait préalablement mettre armes
et sacs à terre.
« Arme et sac à terre » Commandement d’exécution sans commandement
préparatoire.
Les hommes placent leur arme entre les jambes, enlèvent leur sac et le déposent
verticalement, l’armature vers eux, à 15 centimètres devant eux.
Ils posent ensuite leur arme sur la partie droite du sac, la crosse près de leur pied droit.
Ils prennent alors la position du garde à vous en attendant le commandement de
rompre les rangs.
5 – Mettre sac au dos
Lorsqu’une troupe s’est disposée temporairement après avoir mis armes et sacs à terre,
le chef la rassemble en commandant successivement :
« Rassemblement » Commandement d’exécution sans commandement préparatoire.
Les hommes rejoignent leur place derrière leur sac et prennent la position du garde à
vous.
« Sac au dos » Commandement d’exécution sans commandement préparatoire.
Les hommes placent leur arme entre leurs jambes, mettent leur sac au dos et prennent
la position du garde à vous l’arme au pied.

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