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**Introduction**

La répartition des ressources humaines constitue un défi majeur dans un monde en constante
évolution démographique. L'ampleur et la dynamique de la population mondiale influent
considérablement sur la manière dont les ressources sont distribuées et utilisées à l'échelle globale.
En explorant l'historique de la population, les tendances actuelles et les facteurs influençant la
croissance démographique, il est impératif d'analyser comment ces éléments interagissent pour
façonner la distribution des ressources humaines et impacter le développement socio-économique.

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Robert McNamara, ancien président de la Banque mondiale, considérait dans les années
1970 que la croissance démographique rapide constituait un obstacle majeur au progrès
économique des pays en développement. Il mettait en garde contre les conséquences
catastrophiques d'une telle croissance non maîtrisée, tandis que James Wolfensohn,
successeur de McNamara, accordait moins d'importance à cet aspect, se concentrant
davantage sur les conséquences de cette croissance sur d'autres problèmes socio-
économiques. Cette divergence soulève des questions sur l'impact réel de la croissance
démographique sur le développement et suscite des débats quant à l'approche à adopter
pour favoriser un développement durable.
'absence de la réduction de la croissance démographique dans les objectifs de
développement du millénaire. Il aborde les transitions démographiques des pays à revenu
faible et intermédiaire, examine le lien entre croissance démographique et développement
économique, et conclut sur les options politiques pour réduire la taille des populations
nationales.
7.1 BREF HISTORIQUE DE LA POPULATION MONDIALE
L'histoire démographique mondiale montre une lente croissance jusqu'à la Révolution industrielle.
Pendant des millénaires, la population a stagné, mais avec l'essor de l'agriculture, la mortalité a
diminué, l'espérance de vie a augmenté, et la croissance démographique a progressivement accéléré.
Cependant, des événements comme les famines, les pestes et les guerres ont parfois freiné cette
croissance, comme la peste noire qui a tué un tiers de la population européenne au XIVe siècle. En
1800, la population mondiale a atteint environ 1 milliard, avec un taux de croissance annuel d'environ
0,08 % depuis l'an 1 et 1800.
La Révolution industrielle a renforcé le potentiel démographique grâce à des progrès agricoles et
technologiques, contribuant à réduire les famines et améliorer la santé publique. La période suivant la
Seconde Guerre mondiale a connu des avancées majeures dans la production alimentaire et la
médecine, entraînant une croissance démographique sans précédent, avec une moyenne de 1,6% par an
entre 1945 et 2004..

1.1.1 La transition démographique

la transition démographique en Finlande montre une évolution des taux de naissances et de décès à
travers les siècles. Avant le XVIIIe siècle, des taux élevés des deux côtés maintenaient la croissance
proche de zéro. L'industrialisation a réduit la mortalité, augmentant l'accroissement naturel à 1,4% en
1830. Les taux de naissances ont ensuite diminué plus rapidement que les décès, menant à une
croissance de 0,2% par an en 2003.
Comparativement, dans les pays en développement entre 1950 et 2000, malgré la baisse de la
mortalité, les taux de natalité ont aussi chuté, réduisant l'accroissement à 1,5%. Cette tendance
mondiale vers moins d'enfants par femme a calmé les craintes d'une croissance démographique
excessive.
7.1.2 Situation démographique actuelle
La situation démographique mondiale en 2002 était marquée par une population de 6,2 milliards,
majoritairement concentrée dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. L'Asie, avec la Chine et
l'Inde en tête, abritait la moitié de cette population, tandis que l'Afrique subsaharienne, bien que
représentant une fraction plus petite, connaissait une croissance démographique soutenue malgré les
défis liés au VIH/sida.

Dans les pays à revenu élevé, le tableau était différent : le vieillissement de la population entraînait
une augmentation des taux de mortalité, tandis que la baisse de la fécondité réduisait les taux de
natalité, aboutissant à une croissance quasi nulle, principalement maintenue par l'immigration.Les
indices synthétiques de fécondité, mesurant le nombre moyen d'enfants par femme, diminuaient dans
de nombreuses régions depuis 1962. Dans les pays à revenu élevé, ces indices étaient déjà inférieurs
au niveau de remplacement, suscitant des préoccupations concernant une diminution potentielle de la
population, surtout dans des régions à faible taux d'immigration comme l'Europe et le Japon.Alors que
l'Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l'Amérique latine étaient prévus pour continuer leur
croissance démographique, l'Europe orientale et l'Asie centrale, où la transition démographique était
plus avancée, pourraient connaître une stagnation voire une diminution de la population.
7.1.3 Avenir démographique
La perspective démographique à venir est vertigineuse, avec des projections de population atteignant
des chiffres astronomiques. Les tendances actuelles suggèrent une croissance plus lente, mais les
projections varient énormément quant à l'ampleur de cette croissance future, allant de 1,3 à 4,5
milliards d'habitants supplémentaires. Trois raisons principales alimentent cette croissance : le désir de
grandes familles, l'incapacité à atteindre le nombre d'enfants souhaité, et l'élan démographique.
L'élan démographique, concept complexe, explique que même si chaque couple adoptait aujourd'hui le
nombre d'enfants garantissant le remplacement, la population continuerait à croître pendant plusieurs
décennies. Les projections pour certains pays, comme l'Inde et certains en Afrique, montrent une
augmentation massive de la population. les prochaines décennies prévoient une augmentation
significative de la population mondiale, surtout dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Cette
croissance démographique pose un défi majeur pour le développement économique de ces nations,
confrontées à de multiples difficultés actuelles.
7.2 CAUSES DE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE
7.2.1 Thomas Malthus, démographe << pessimiste >>>
Cette section se concentre sur les idées de Thomas Malthus, un démographe du XVIIIe siècle, qui
anticipait une croissance démographique incontrôlée en raison de l'instinct naturel de reproduction.
Selon lui, la population augmenterait jusqu'à ce que les ressources alimentaires atteignent leurs limites,
entraînant des famines et des décès.
Cependant, l'histoire a montré une évolution différente : malgré l'essor économique, la baisse de la
mortalité n'a pas toujours conduit à une augmentation de la fécondité. Au contraire, une amélioration
des conditions de vie et de santé des femmes a souvent été liée à une réduction du taux de natalité,
défiant ainsi les prédictions pessimistes de Malthus.
7.2.2 Raisons de la baisse des taux de natalité
Elle explore les motivations derrière le désir d'avoir des enfants, s'interrogeant sur différentes théories
telles que l'impulsion biologique, les traditions et la rationalité économique. Certaines sociétés
maintiennent une forte fécondité, mais en réalité, la plupart des sociétés contrôlent consciemment leur
taux de natalité. Les motivations pour avoir des enfants vont au-delà des normes sociales et
comprennent des considérations économiques, telles que la main-d'œuvre supplémentaire dans les
exploitations agricoles ou même une forme de sécurité sociale pour les parents âgés.
Elle explique également comment la vision de la procréation en tant que décision économique a des
implications importantes :
1. Les enfants contribuant financièrement à la famille tendent à augmenter la fécondité.
2. La réduction de la mortalité infantile réduit souvent le besoin d'avoir plus d'enfants pour garantir des
survivants.
3. Les systèmes de sécurité sociale réduisent la dépendance des parents âgés vis-à-vis de leurs enfants.
4. Lorsque les femmes ont des opportunités professionnelles incompatibles avec l'éducation d'enfants,
cela peut réduire la fécondité.
5. Contrairement à l'intuition, l'augmentation des revenus peut souvent être associée à une baisse de la
fécondité, en raison des coûts économiques associés à l'éducation et à l'élevage des enfants.
Le texte se penche également sur les travaux de Gary Becker, économiste, qui aborde la procréation
comme une décision économique rationnelle. Il explique comment l'augmentation des revenus peut
accroître les coûts associés à l'éducation des enfants, influençant ainsi la baisse de la fécondité malgré
l'effet d'augmentation des revenus.Enfin, il pose une question cruciale : si les décisions de procréation
sont rationnelles au niveau familial, pourquoi l'essor démographique est-il perçu comme un obstacle
au développement économique global ? Cette contradiction apparente soulève des questions sur la
manière dont les décisions individuelles des ménages peuvent avoir des conséquences collectives
néfastes, même si elles sont rationnelles à l'échelle sindividuelle.
7.3 ESSOR DÉMOGRAPHIQUE ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

La section 7.3 aborde la relation complexe entre la croissance démographique et le développement


économique. Elle explore comment cette relation n'est pas directe, remettant en question l'idée selon
laquelle la croissance de la population serait un obstacle majeur au développement économique. En
analysant des données sur la croissance du PIB par habitant par rapport à la croissance de la
population dans 125 pays à revenu faible et intermédiaire entre 1990 et 2002, elle souligne l'absence
de corrélation claire entre ces deux variables. Cette absence de corrélation a été étudiée dans d'autres
périodes par des économistes comme Simon Kuznets, ce qui remet en question l'idée générale d'un
lien direct entre la croissance démographique et la croissance économique.

Cette section explore la relation complexe entre l'essor démographique et le développement


économique. Elle souligne la difficulté à établir un lien clair entre la croissance de la population et la
croissance économique, mettant en avant des données montrant une absence de corrélation directe
entre ces deux variables. L'auteur précise qu'il est impossible de déterminer si les populations auraient
été mieux loties si elles n'étaient jamais nées, se concentrant plutôt sur l'impact potentiel d'une
croissance plus lente de la population sur des indicateurs tels que le revenu par habitant ou l'espérance
de vie. Les données statistiques présentées, notamment sous forme de diagramme de dispersion, ne
révèlent pas de schéma clair reliant la croissance démographique à la croissance économique. Des
études antérieures, comme celles menées par Simon Kuznets, ont également suggéré une faible
corrélation entre la croissance démographique et la croissance économique sur des périodes variées.
1.3.1 Population et accumulation
l'impact de la démographie sur l'accumulation de richesses et le bien-être matériel. Il expose
initialement les théories de Coale et Hoover, suggérant que la réduction du taux de natalité pourrait
augmenter le revenu individuel via la diminution de la population active future, le transfert des
investissements vers le capital matériel, et la baisse de l'indice de dépendance.
Cependant, des recherches ultérieures ont remis en question ces conclusions. Elles n'ont pas confirmé
de lien direct entre démographie et accumulation de richesses. Par exemple, l'accroissement de la
population active pourrait ne pas impacter significativement la production. De même, le transfert des
ressources publiques vers le capital matériel suite à la réduction de la fécondité n'a pas été clairement
établi.
De plus, le texte met en avant des analyses plus récentes soulignant l'importance de comprendre les
divers facteurs démographiques et leurs impacts spécifiques. Par exemple, la baisse de la fécondité
peut influencer à la fois la croissance démographique et l'indice de dépendance.
une comparaison entre le Nigeria et la Russie est présentée pour illustrer comment les différences de
transition démographique, telles que les taux de fécondité et la structure par âge, affectent les indices
de dépendance, ayant des implications majeures pour divers aspects sociaux et économiques.
7.3.2 Population et productivité

l'impact de la croissance démographique sur la productivité économique. D'un côté, des idées
néomalthusiennes persistent, craignant une pression excessive de la population sur les ressources et
l'environnement. De l'autre, des économistes optimistes pensent que la croissance démographique peut
stimuler la productivité grâce à des économies d'échelle et à l'innovation.
Cependant, les études empiriques ne confirment pas de manière unanime ces théories optimistes. Alors
que certaines économies d'échelle sont observées, elles sont souvent limitées aux densités de
population existantes, et la corrélation entre pression démographique et innovation technologique n'est
pas toujours directe. En résumé, la relation entre croissance démographique et productivité
économique reste complexe et dépendante de multiples facteurs
7.3.3 Population et défaillances du marché
Les "révisionnistes" en démographie adoptent une position intermédiaire entre les pessimistes et les
optimistes. Ils pensent que les effets de la croissance démographique sur l'économie dépendent de
divers facteurs. Les défaillances du marché, comme l'épuisement des ressources et les problèmes de
contraception, sont au cœur de leurs préoccupations. Ils soulignent comment la croissance
démographique peut aggraver ces problèmes, mais aussi nuancer les conséquences négatives à long
terme. En somme, leur vision nuancée met en lumière comment la croissance démographique peut
amplifier les lacunes des politiques et des marchés sans toujours identifier clairement les solutions
nécessaires.
7.4 POLITIQUE DÉMOGRAPHIQUE
La politique démographique est un domaine où les gouvernements tentent d'influencer la croissance de
la population. Les politiques visent généralement à réduire le taux de natalité pour ralentir la
croissance démographique. Cela peut se faire en encourageant des mesures comme l'éducation des
femmes et la réduction de la mortalité infantile.
Les politiques de réduction de la fécondité suscitent des débats. Certains doutent de l'impact des
politiques de planification familiale sur le développement global. De plus, l'utilisation de tactiques
autoritaires, comme la politique de l'enfant unique en Chine, est controversée. Malgré cela, l'éducation
des filles est considérée comme un moyen efficace et non controversé pour réduire à long terme la
fécondité.
Des mesures favorisant le développement économique, l'éducation et la réduction de la pauvreté ont
également un effet indirect sur la réduction de la fécondité. Certains estiment que le développement
économique est le meilleur moyen de contrôle des naissances, tandis que d'autres prônent des
interventions plus directes pour maîtriser les conséquences de la fécondité.

7.4.1 Planification familiale


la planification familiale, incluant la contraception et les services de santé génésique. Elle vise à
fournir des moyens de contrôle des naissances, des conseils et des méthodes contraceptives variées
pour aider les couples à réaliser leurs objectifs de fécondité souhaitée. Les services de planification
familiale sont considérés comme un moyen d'influencer les préférences individuelles quant au nombre
d'enfants et d'atteindre un taux de natalité désiré. Cependant, l'efficacité de ces programmes soulève
des débats, certains soutenant qu'ils pourraient être moins efficaces que d'autres améliorations socio-
économiques pour réduire la fécondité. Malgré cela, la planification familiale est reconnue comme un
moyen complémentaire pour aider les familles à mieux maîtriser leur fécondité, à améliorer la santé
maternelle et infantile et à favoriser des vies plus saines et plus satisfaisantes.
Ce segment souligne l'utilisation de stratégies autoritaires par certains pays pour réduire leur taux de
natalité. En Inde et en Chine, des politiques ont été mises en place pour limiter le nombre d'enfants par
famille. En Inde, dans les années 1970, cela s'est manifesté par des incitations à la stérilisation
masculine, entraînant des problèmes lorsque des fonctionnaires ont été accusés d'utiliser la force
contre des hommes pour atteindre leurs quotas de stérilisations. En Chine, la politique de l'enfant
unique, lancée en 1979, a connu des phases successives, allant de campagnes d'incitations à des
mesures plus coercitives, comme des stérilisations et des avortements forcés.
1.4.2 Stratégies autoritaires
Cependant, l'impact de ces politiques autoritaires varie. En Chine, la chute spectaculaire du taux de
fécondité s'est produite simultanément aux réformes économiques, mais les conséquences à long terme
de cette forte diminution des naissances pourraient être négatives, notamment en raison du
déséquilibre démographique croissant entre les sexes. La préférence pour les garçons et les pratiques
sélectives en faveur des naissances masculines ont entraîné un déficit important de filles, posant des
problèmes sociétaux sérieux. Cette discrimination envers les filles est présente dans d'autres régions
également, mais la Chine se distingue par ses taux très élevés de différence entre les naissances de
garçons et de filles.

L'expérience chinoise montre que bien que les politiques coercitives aient pu réduire le taux de
fécondité, cela s'est fait au prix de conséquences sociales et démographiques négatives. Ceci soulève
des questions sur la coercition dans la régulation de la fécondité et suggère plutôt la mise en place de
stratégies non coercitives, incluant des améliorations socio-économiques plus générales, pour atteindre
des objectifs similaires de maîtrise de la croissance démographique.

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