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COURS SUR LE DEVELOPPEMENT DES NOTIONS

DE BASE DE LA PSYCHOLOGIE SOCIALE

SÉRIE 03

OBJECTIF PÉDAGOGIQUE :

À l’issue de cette leçon, le stagiaire sera capable de définir le


phénomène de l’exode rural.

PLAN DE LEÇON :

INTRODUCTION

I- L’EXODE RURAL
II- LA DÉMOGRAPHIE ET SES CONSÉQUENCES
III- L’ESPACEMENT DES NAISSANCES

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INTRODUCTION :
Le phénomène de l’exode rural est un fléau social à l’échelle
international et surtout dans les pays en voie de développement et en
guise des références en « Algérie » ou le problème se pose avec
acuité.

I- L’EXODE RURAL :

1- Définition:
L’exode rural désigne le déplacement durable de populations quittant
les zones rurales pour aller s'implanter dans des zones urbaines.

2- Les conséquences de l’exode rural :


L’exode rural a déjà été en nette croissance durant les années 1970 à
la faveur du développement industriel qu’observait le pays à
l’époque, s’est aggravé depuis les années 90. Le transfert d’une
population rurale active en population urbaine et suburbaine a
fragilisé la qualité de vie dans les grands centres urbains.
La dure réalité de la vie citadine a confronté la population aux
problèmes du chômage vue son incompétence face au marché offert.
Le brassage de populations de régions différentes à généré des
changements de comportements contraire à la culture traditionnelle.
L’urbanisation massive a dénaturé le mode architectural spécifique à
la population algérienne et de ce fait, a renforcé la rupture
intrafamiliale
L’exode rural qu’a connu la société algérienne s’est opéré sous
l’emprise du colonialisme suite à la désintégration des tribus et à
l’expropriation foncière cependant, la population a pu préserver ses
normes, ses valeurs culturelles et idéologiques en faisant perdurer la
famille patriarcale. L’exode rural

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3- Qui est responsable de l’exode rural :
Posons nous la question de savoir qui peut on accuser et rendre
responsable de ce genre de situation ? Peut-on leur en vouloir et les
rendre responsables de tout ce qui résulte de cet exode rural en masse
dans les villes ? Pour comprendre ce genre de phénomène qui par la
force des choses est devenu un fléau social entrainant avec lui un tel
« tsunami » tout sur son passage, il faudrait revenir environ deux
siècles avant pour pouvoir faire la genèse et l’historique de ce mal
qui ronge la société depuis l’indépendance de l’Algérie en allant
crescendo.
Tout d’abord, il faut incriminer le colonialisme français qui avait
deux objectifs malsains, en nous colonisant à savoir un but
économique d’une part car il agonisait économiquement et donc nous
spolia de tous nos bien matériels entre autres l’agriculture car
l’Algérie était le poumon de l’Europe est donc les populations les
plus affectées étaient le populations rurales et d’autre part second
objectif était l’impact idéologique qu’il voulait à tout prix atteindre à
savoir ébranler la société algérienne dans son âme et donc essayer de
la rendre païenne et la vider de son idéologie (ISLAM) ainsi que de
sa culture arabo musulmane. C’était les objectifs essentiels que
s’était tracé le colonialisme français en « Algérie ».

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II- LA DÉMOGRAPHIE ET SES CONSÉQUENCES :
Introduction :
Pour la connaissance de la situation démographique de l’Algérie,
l’office national des statistiques entreprend chaque année une
enquête exhaustive auprès des services de l’état civil des communes
pour quatre événements démographiques (naissances, décès, mort-
nés et mariages), il s’agit des faits d’état civil qui permettent de
disposer de données brutes de ces faits, de procéder à une première
analyse, d’établir des estimations de la population pour en évaluer
l’évolution, de procéder aux calculs des taux de natalité, de mortalité,
d’accroissement naturel de la population.
1- Définition de la démographie :
Le recensement des mariages, des naissances, des divorces, des décès
leur estimation en pourcentage permet de déterminer l’intensité de
ces phénomènes.
Le taux ainsi établi, donne une représentation de la situation et nous
informe sur une fréquence d’événement se rapportant à l’année.
Les données démographiques recueillies, analysées et diagnostiquées
constituent une source d’exploitation pour connaître, comprendre les
causes de ces phénomènes et éventuellement, leur évolution
l’explication des faits démographiques vont permettre l’élaboration
d’une politique adaptée à une situation donnée.
2-La démographique en « l’Algérie » et ses conséquences :
La famille constitue la cellule de base de la société, elle se structure
naturellement sur la base d’alliance et de filiation à partir desquelles
se créent les liens de parenté. La structuration de la famille est à la
fois la cause et la conséquence de ce qui se passe au sein de la
société.
3-L’état de la population algérienne :
Au 1er Janvier 2015 ⇒ 39,5 millions d’habitants, « 963.000
naissances vivantes, 168000 décès ».
Au 1er Janvier 2014, la population résidente totale en « Algérie » a
atteint 38,7 millions d’habitants.
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La situation démographique en 2013 est marquée essentiellement par
une régression du volume de naissances vivantes ainsi que celui des
décès, vu recul timide de la mortalité infantile, et une progression
importante des mariages.
4-L’évolution de la population :
En 2013, la population résidente a connu un accroissement naturel de
795000 personnes, soit une régression de 14000 par rapport à l’année
précédente, le taux d’accroissement naturel est passé ainsi de 2,16 à
2,07 %.

Ce fléchissement est imputé à la baisse significative du volume des


naissances vivantes associée à un recul relativement modéré du
volume des décès.

5-La structure de la population :


L’estimation de la structure par âge : (donnée par) :
− La part de la population âgée de moins de cinq ans continue
sa progression, passant de 11,2% à 11,4 % entre «2012 et
2013».
− La part de la population âgée de moins de 15ans connait elle
aussi une remontée passant de 27,9% à 28,1 % durant la
même période.
− La population en âge d’activité (15 à 59 ans) continue
d’enregistrer une régression, passant ainsi de 64% à 63,6%
entre « 2012 et 2013 », alors que la part des personnes âgées
de 60 ans et plus
− continue toujours sa progression, et passe de 8,1 % à 8,3%
au cours de la même période, soit un volume de 3188000
personnes.
D’autre part le volume de la population féminine en âge de procréer
(15-49 ans) a connu une augmentation de 100.000 par rapport à
« 2012 », atteignant ainsi 10,6 millions de femmes.

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III- L’ESPACEMENT DES NAISSANCES :
1- Définition de l’espacement des naissances :
Espacer les naissances, il s’agit de l’intervalle temps qui s’impose
entre les naissances
L’espacement des naissances est le produit d’une démarche médicale
anticonceptionnelle, il s’agit de la contraception.
2- La contraception :
Il s’agit de l’ensemble des moyens utilisés pour provoquer une
infécondité temporaire ; exemple :
- La pilule qui empêche l’ovulation ;
- Le préservatif, le diaphragme, les spermicides : ils empêchent
la fécondation ;
- Le dispositif intra utérin : il empêche l’implantation de l’œuf
stérilet ;
- Les méthodes contraceptives irréversibles telles que la
stérilisation et la vasectomie ;
- Les méthodes naturelles tels que : le retrait, les méthodes
d’auto-observation l’abstinence…
3- Le planning familial :
Il s’agit de contrôler les naissances dans une famille, sur la base de
suivi et de procédés médico-sociales. Ils constituent un effet
régulateur du nombre d’enfant au sein d’une famille.

4- L’importance de ce procédé :
La contraception est une forme temporaire qui permet à une femme
d’éviter les grossesses. Elle lui permet d’espace les naissances, de les
limiter et de ce fait, de sauvegarder sa santé et celle de ses enfants.
Toute femme qui accouche a besoin de temps pour que son
organisme puisse récupérer son état nutritionnel.
Il est essentiel qu’un planning familial soit instauré en vue d’une
santé reproductive.
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La santé reproductive, telle qu’elle est conçue pour l’ONU, préconise
la transmission d’un patrimoine génétique grâce à une qualité de vie
optimum. Elle recommande un service de planning familial dans une
dimension préventive et curative.
Elle consiste à entreprendre des actions d’information, de
communication et d’éducation. Elle assure des consultations pré et
postnatales et des accouchements assistés elle assure un suivi
thérapeutique approprié afin de prévenir les maladies à
retentissement sociale.
5- La relation entre espacement de naissances et
démographie :
Conformément à l’article 67 de la loi 85/05, complétée et modifiée
par la loi 90/17, dans sa dimension de planification familiale : « la
famille bénéficie de la protection sanitaire pour sauvegarder et
promouvoir ses conditions de santé et d’équilibre psychoaffectifs de
ses membres ». A la ligne en 1962, la population Algérienne était
estimée à 10 millions d’habitants, en 1987, la population a doublé, 23
millions d’habitants.
Dans les années 70, l’Algérie envisageait la démographie comme un
moyen de développement ; selon une certaine idéologie qui fait des
individus, des êtres productifs au sein d’une société dotée d’une
infrastructure appropriée et valorisante. Elle était capable de
construire une économie pour répondre aux besoins de la population
(emploi, logement, éducation, santé…).
Afin de la décennie 70, un constat d’échec est enregistré. Des
répercussions socio-économiques induites par la croissance
démographique sont enregistrés sur le plan individuel et collectif.
Dès 1980, une politique d’espacement des naissances est mise en
place.
La maitrise de la croissance démographique est un objectif
économique et un enjeu de développement social et culturel
(PNMCD). Le taux de fécondité était estimé à 7,5 en 1970, à 5 en
1986 et à 2,66 en 1999 (source CNEAP).

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L’Algérie reconnaît à la 4ème conférence mondiale de la population
(Mexico, 1984) que le problème démographique est générateur du
sous développement.
La loi N°85-05 du 16 février 1985 (JO. N°8 du 17 février 1985)
dispose de textes fondamentaux relatifs à la protection et à la
promotion de la santé de la mère et de l’enfant.
L’article 68 stipule que « la PMI est l’ensemble des mesures
médicales, sociales, administratives ayant pour but notamment :

- De protéger la santé de la mère en lui assurant les meilleures


conditions médicales et sociales aussi bien, avant, pendant,
qu’après la grossesse.
- De réaliser les meilleures conditions de santé et de
développement psychomoteur de l’enfant.
- La codification prévoit un système de santé qui assure des droits
à cette catégorie de population. Ils sont définit à travers la
présentation des conditions d’accueils et de prise en charge
médico-sociale.
- La mise en place des centres de planning familial fut effective
dès 1994 au niveau des CHU et en 1995 au niveau des sections
sanitaires (arrêtés ministériels n°39/94 et 05/95. Le planning
familial constitue une approche globale dans une perspective de
santé reproductive (promotion de la santé de la mère et prise en
charge des pathologies liées à la reproduction : cancers génitaux,
MST, stérilité des couples…).

6- L’enfant dans la société algérienne :


La convention relative au droits de l’enfant, adoptée par l’assemblée
générale des nations unies le 20-11-1989 et ratifiée par l’Algérie et le
code de la famille restent les organes principaux qui régissent le droit
des enfants en Algérie. « Le droit à l’identité, à la nationalité, ou
encore la protection durant les conflits armés et (primaire) l’accès à
l’enseignement primaire », sont parmi les droits fondamentaux des
enfants. Mais ces textes de loi restent, malheureusement peu
appliqués dans pas mal de pays, surtout les pays pauvres comme
« l’Algérie ».
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• L’enseignement primaire reste au niveau de 98% et certains
enfants algériens n’ont toujours pas accès à l’enseignement
primaire.
• La protection des enfants dans les conflits armés n’est pas
assurée dans plusieurs pays, en citant le cas des enfants
soldats, qui se propage dans certains pays en guerre.

• L’abus sexuel contre les enfants est l’autre calamité majeure


qui frappe les enfants notamment en Algérie, pas moins de
18000 plaintes de violences contre les enfants ont été
enregistrées en « Algérie » en 2011.
L’abus sexuel dans le milieu familial doit être combattu par tons les
moyens, et pour cela il faut casser les tabous qui entourent ce
phénomène : la jeune fille victime d’un abus sexuel de son père ou
de la société autour d’elle, cela doit changer ».

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