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COURS D’APPLICATION DES NOTIONS DE BASE DE

L’HYGIÈNE, SANTÉ ET SÉCURITÉ

SÉRIE 02

HYGIÈNE DE VIE

OBJECTIF PÉDAGOGIQUE :
À l’issue de ce cours le stagiaire doit être capable de:
- mémoriser les besoins physiologiques de l’enfant ;
- suivre l’équilibre alimentaire de l’enfant.

PLAN DE LA LEÇON :

I- HYGIÈNE CORPORELLE
II- L’ALIMENTATION DE L’ENFANT
III- HYGIÈNE ALIMENTAIRE
IV- HYGIÈNE DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ENFANT
V- LE SOMMEIL CHEZ L’ENFANT

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I- HYGIÈNE CORPORELLE :
1- Définition de l’hygiène corporelle :

Elle présente l’ensemble des mesures destinées à préserver le corps


sain et propre et préventives aux maladies infectieuses.
L’hygiène corporelle doit permettre de limiter la contamination inter-
individus provoquée par les organismes pathogènes endogènes
(flores) ou exogènes (microbes) au corps.
2- Notions générales sur l’hygiène corporelle :
a- L’hygiène des mains :
Les enfants doivent être sensibilisés à l’importance du lavage des
mains après chaque contact douteux particulièrement avec un animal,
après avoir été aux toilettes, avant de manger ou de toucher une
personne sensible aux infections. Se laver les mains doit devenir un
réflexe intelligent.
Pour que les ongles aient le plus de chance de rester propre, il est
préférable qu’ils soient courts, mais pas ras.
b- L’hygiène buccale :
Elle doit quant à elle trouver autour de l’élimination des résidus de
repas, de la plaque dentaire, le soin des gencives au quotidien, ainsi
que les visites régulières chez le dentiste.
Les dents devraient être brossées après chaque repas et au minimum
deux fois par jour, suivant une technique efficace.
- Dentifrice ;
- Brossage de haut en bas avec un léger mouvement rotatif,
devant, derrière et au-dessus des dents, pendant trois
minutes ;
- Rinçage.
L’idée qui consiste à éviter de porter des objets ou ses doigts à la
bouche devrait-être ancrée dans les esprits, de même le sucre et les
bonbons favorisent la prolifération microbienne.

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c- L’hygiène du corps :
Un corps sale est un formidable terrain de développement microbien.
Poussière, sueur et autres sécrétions, chaleur, autant de facteurs
favorisant la multiplication microbienne, toute activité physique doit
donc, être suivie par une douche, ou un bain, avec utilisation efficace
d’un détergent.
Les seules sécrétions quotidiennes, sans même avoir fait un effort
physique suffisent à favoriser les croissances des micro-organismes.
La douche quotidienne pour tous doit donc, devenir une réalité.
Et il faut bien porter des vêtements propres et changer les sous-
vêtements quotidiennement. Bien que le brossage des cheveux et les
shampoings faisant partie des gestes courants relativement bien
observés dans notre pays, la pédiculose (poux) du cuir chevelu se vit
de façon permanente en milieu scolaire.

d- L’hygiène nasale :

Un nez qui coule, un éternuement constituent une importante


dissémination microbienne, car le pouvoir de contamination des
sentions nasales est élevé, la solution est simple et à portée de toutes
les poches les mouchoirs en papier jetable, une vidange fréquente des
narines, permet l’élimination des microbes. Mais ce geste demande
un minimum d’éducation.
- Placer le mouchoir sur le nez ;
- Boucher une narine avec un doigt et souffle de l’autre jusqu'à
ce que la narine soit vide ;
- Changer de narines ;
- Essuyer le nez ; Jeter le mouchoir (Attention aux irritations
dues aux mouchoirs).

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II- L’ALIMENTATION DE L’ENFANT :

INTRODUCTION :

L’enfant a une croissance à assurer, ses besoins alimentaires sont


plus importants que ceux de l’adulte ; ils se calculent en Kilo/Joules1
(ou en calories), plus l’enfant est petit plus il a besoin d’apports
énergétiques. Un régime alimentaire doit lui apporter d’une part des
matières énergétiques qui permettent l’entretien de l’organisme, et
d’autre part des matières non énergétiques qui favorisent les
transformations biochimiques des aliments. L’alimentation comme
pour l’adulte : entretient la vie de l’enfant, compense les pertes de
l’organisme, favorise l’activité physique, de plus assure la croissance
de l’enfant.

1- Les besoins alimentaires de l’enfant :


Les besoins alimentaires de l’enfant sont beaucoup plus grands que
ceux e l’adulte, en effet :
plus l’enfant est jeune, plus sa croissance est rapide : il va
multiplier par deux son poids de naissance à l’âge de 5 mois ;
plus il est jeune, plus sa surface cutanée est importante par
rapport à son poids : d’où la déperdition de chaleur
considérable par rayonnement solaire ;
Les besoins alimentaires nécessaires à l’enfant et à la croissance du
nourrisson s’étudient sur le plan quantitatif et sur le plan qualitatif :

1° les besoins quantitatifs :


De 0 à 3 mois = 459 KG/joules (110 calories/Kg/jour) ;
Ensuite : 418 Kg/Joules (100 calories/Kg/jour) ;
Alors que l’adulte n’a besoin que de 188 Kg/joules (45
calories/Kg/jour) ;

2° les besoins qualitatifs :


Les aliments plastiques :
- les protides : quantité nécessaire pour l’enfant (2 à 3 g/Kg/jour),
sources alimentaires : sources animales : lait, viande, poisson, œufs ;
1
1 calorie = 4,18 Kg/joules.
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sources végétales : céréales, farines, légumes secs les protides jouent
un rôle plastique pour la fabrication de la matière vivante.
Les aliments énergétiques :
- les glucides : quantité nécessaire pour l’enfant (10 à 15 g/Kg/jour),
sources alimentaires : sucre des céréales (l’amidon), sucre du lait (le
lactose), sucre ordinaire (le saccharose), sucre assimilable
directement (le glucose, le fructose) ; les glucides portent le rôle de
source d’énergie musculaire ;
- les lipides : quantité nécessaire pour l’enfant (3 à 4 g/Kg/jour),
sources alimentaires : sources animales : lait, beurre, poisson, viande,
œufs), sources végétales : huiles végétales (olive, arachide,
tournesol) ; les lipides fournissent de la chaleur, l’acide linoléique
indispensable à la croissance cérébrale (formation du tissu nerveux
du béb la myéline), ils aident à l’absorption des vitamines
liposolubles : A, D, E, K.

Les aliments fonctionnels :


- Les vitamines : essentielles à la vie, jouent un rôle dans le
processus biochimique de l’organisme d’où l’apport est
indispensable à l’alimentation de l’enfant, et leur carence provoque
des troubles graves ; il y’a les vitamines liposolubles A, D, E, K
(poisson, foie, lait, jaune d’œuf, fromage, épinard, beurre, tomates,
choux,…), leur rôle : Vitamine A : nécessaire à l’acuité visuelle,
favorise la croissance, lutte contre les infections, aide à l’utilisation
des lipides en cas de carence (retard de croissance, troubles osseux et
visuels, chute de poids) ; Vitamine D : indispensable à la croissance,
favorise la fixation du calcium et du phosphore sur les os, en cas de
carence (Rachitisme chez l’enfant) ; Vitamine E : agit sur les
gonades, les muscles, permet le stockage de la vitamine A, de l’acide
linoléique, antianémique, en cas de carence (troubles de la
grossesse) ; Vitamine K : il a un rôle antihémorragique, en cas de
carence (hémorragies, troubles de la coagulation sanguine). Il y’a
aussi les vitamines hydrosolubles B, C, PP (légumes verts, céréales,
lait, levure de bière, abats, foie, viande,…), leur rôle : la vitamine C :
antihémorragique, anti-infectieuse, favorise la croissance (aide la
fixation du calcium, et le métabolisme du fer) en cas de carence
(faiblesse générale, hémorragies, infections, anorexie, perte de
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poids) ; la vitamine B1 : nécessaire pour l’utilisation des glucides et
la physiologie nerveuse, en cas de carence (perte de force, paralysies
des muscles, fatigue nerveuse, perte de poids et d’équilibre) ; la
vitamine B2 : nécessaire pour la dégradation des glucides, lipides,
protides, agit sur la peau, la croissance, les yeux, en cas de carence
(Béribéri) ; la vitamine B6 : agit sur le système nerveux, en cas de
carence (troubles nerveux, convulsions) ; la vitamine B12 : formation
des cellules sanguines, active la croissance, favorise l’utilisation des
protides, anti-infectieuse), en cas de carence (infections) ; la vitamine
PP : agit sur la peau, le système nerveux, et favorise la circulation du
sang, en cas de carence (diarrhées, dermatoses, troubles nerveux).
- les sels minéraux : l’enfant a besoin de nombreux éléments
minéraux pour son squelette osseux, sa dentition, le système nerveux,
les cellules et le sang : le chlorure de sodium (lait, tous les aliments
qui contiennent du sel), indispensable à l’équilibre ionique ; le
phosphore et le calcium (lait, fromage, légumes verts, fruits, poisson,
viande, œufs, légumes secs, céréales), indispensable aux os, aux
dents, et au bon fonctionnement du système nerveux ; le potassium et
le magnésium (poisson, légumes verts, lait, viande, fruits), rôle :
développement des organes (croissance tissulaire) et hydratation des
tissus ; le fer (foie, viande, jaune d’œuf, fruits secs, légumes verts,
rôle : fabrication des globules rouges ; les minéraux catalyseurs2 (le
Fluor, le cuivre, le zinc, l’iode, le manganèse, le brome, …) (poisson,
légumes verts, ils ont un rôle analogue aux vitamines (facilitent
l’utilisation d’autres aliments), facilitent les échanges à l’intérieur de
l’organisme, et favorisent la croissance tissulaire.
- l’eau : quantité nécessaire : de 150 ml/Kg/jour (enfant de 0 à 1 an),
50 ml/Kg/jour (adulte), (eau pure, eau de tous les aliments), l’eau sert
à la croissance, à l’entretien de l’organisme, et sert de véhicule aux
aliments.
2- Les apports essentiels :
-Des céréales et féculents à chaque repas:
Ils donnent l’énergie nécessaire au cerveau et au reste de l’organisme
qui grandit.
Pain, riz, pâtes, pomme de terre…
2
Augmente la vitesse des réactions chimiques du métabolisme.
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Il faut varier les plaisirs et adapter les quantités en fonction de l’âge.
a- Un laitage à chaque repas :
Pour apporter le calcium indispensable à sa croissance, un enfant
devrait consommer un demi-litre de lait par jour, soit 3 à 4 produits
laitiers jusqu'à 15 ans, il peut s’agir de lait nature ou chocolaté, de
fromage blanc, des yaourts, de fromage……
b- Des légumes frais au déjeuner et au dîner :
Riches en vitamines, en minéraux et en fibres, ils facilitent la
digestion et contribuent au bien-être.
À partir de 10-11 mois, tous les légumes sont permis à l’exclusion
des légumes secs.
Variez les légumes, les couleurs, les présentations (Gratin, purée, à la
vapeur….), pour éveiller les papilles de l’enfant.
S’il rechigne à manger des légumes, on peut les associer en les
mélangeant à des féculents.
c- De la viande, du poisson ou un œuf en petite quantité :
Ils apportent des protéines, des vitamines et du fer, les quantités
varient en fonction de l’âge.
À partir de 2 ans, 20 grammes à midi et le soir, et dès 3 ans des
quantités pourront être augmentées de 25 grammes au déjeuner et au
dîner.
Limitez les viandes à 2 à 3 fois par semaine, et évitez les viandes trop
grasses (le mouton) et les abats difficile à digérer, la cuisson sans
matières grasses est préférable.
d- Deux ou trois fruits tous les jours :
Ils contiennent des vitamines, des minéraux et des fibres
irremplaçables.
Ils peuvent être consommés crus, en compote ou en pièces. En
général, les enfants les appréciaient pour leur gout sucré.

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e- Un peu de matières grasses :
Les enfants peuvent consommés en alternance beurre et huile : L’un
pour sa richesse en vitamine A, l’autre pour sa teneur en vitamines E
et en acides gras essentiels.
15 grammes de beurres dans les légumes, ou une cuillère à soupe
d’huile (d’olive) dans les crudités suffisent.
3- Surveillance de l’équilibre alimentaire :
Par la courbe de croissance : Le poids peut être surveillé par la
courbe de poids en fonction de l’âge présenté dans les carnets de
suivis de santé, soit par le calcul de l’Indice de Masse Corporel =
IMC.
L’IMC est égal au poids en Kg par la taille en cm élevé au carré :
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑒𝑛 𝐾𝑔
𝐼𝑀𝐶 =
𝑇𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 2

LA COURBE DE CROISSANCE

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III- HYGIÈNE ALIMENTAIRE :

1- Actions d’éducation nutritionnelle :


Lorsque le bébé grandit et commence à marcher, parler, écrire….etc.
il lui faut également apprendre un nouveau « Rythme » alimentaire
pour que sa croissance se déroule bien mais quels aliments, en
quelles quantités, et à quel moment de la journée?
Les conseils suivants nous permettrons de répondre à toutes les
questions que vous vous posez pour éviter de faire de petites erreurs
diététiques qui peuvent avoir de graves conséquences à l’âge adulte.
a- Les conseils hygiéno-diététiques :
- Faire prendre à votre enfant quatre (04) repas par jour (petit
déjeuner, déjeuner, gouter et dîner). Pas un de plus qui
pourrait entraîner une prise de poids, ni un de moins qui
pourrait faire apparaître des carences chez l’enfant ;
- Lui faire consommer quatre(04) portions de produits laitiers
par jour, pour apporter suffisamment de calcium nécessaire à
la croissance de l’enfant;
- Jusqu’à 6 ans les viandes, poissons ou œufs ne doivent
apparaître qu’à un seul repas (50 à 60 gr par jour ce qui
correspond à ½ steak haché ou 1 œuf), car un surplus de
protéines fatiguerait les reins de l’enfant qui sont encore
immature.
Mais, il ne faut pas qu’il en consomme moins également car les
protéines comme le calcium, sont nécessaires à la croissance.
- Les féculents : doivent être présents à chaque repas, en
alternant les complets (pain complet, lentille, pois-chiche,
céréales complètes, riz complet), et les raffinés (baguette
classique, riz blanc, semoule) essentiellement pour les
glucides (le carburant de l’organisme) qu’ils apportaient ;

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- Lui faire consommer 5 à 6 portions de végétaux (légumes et
fruits) crus et cuits par jour pour leur apport en vitamines,
minéraux (bon fonctionnement de l’organisme), et en fibres
(améliorent le transit et préviennent certaines pathologies).
- Essayer de les présenter sous forme que les enfants
apprécient (purée, gratin…).

- Démarrer le repas par des légumes car ils rassasient.

- Faites attention à la consommation de graisses, surtout celles


cachées que l’on retrouve dans les pâtisseries, les
viennoiseries et les fritures…
Par contre, cuisiner (si possible) aves des huiles végétales et proposer
1 à 2 fois par semaine du poisson.
De même essayer de limiter la consommation de produits sucrés
(sucre en morceaux, sucre en poudre, bonbons, friandises, céréales
du petit déjeuner chocolatées ou au miel ou fourrées, pâtisserie,
viennoiseries, sodas) car ils sont souvent responsables d’une prise de
poids.
Veillez à ne pas trop saler les plats.
b- Les erreurs à éviter :
- Faire plus ou moins de 4 repas par jour, la collation dans la
matinée à l’école est fortement déconseillée, sauf si le petit
déjeuner a été sauté.
Attention !! Prendre des boissons sucrées (sodas, jus de fruit…)
entre les repas est assimilé à du grignotage.
- Lui faire prendre son gouter après 17h, il n’aura pas faim au
dîner.
- Proposer un dessert sucré (du type chocolat viennois, gâteau,
glace…) en fin de repas, car même si votre enfant n’a plus
faim il le mangera, ce qui peut être source de surpoids (si cela
est répété trop fréquemment).

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- Lui faire un régime et lui donner des produits allégés (ces
produits sont dépourvus de certains nutriments essentiels
pour la croissance), même si l’enfant a un léger surpoids, une
alimentation équilibrée et la pratique d’une activité physique
l’aideront à s’affiner en grandissant.

- Lui donner trop de produits que l’on voit à la télé, car pour la
plupart à part le jouet qu’ils comportent, ils ne présentent rien
de bien intéressant pour votre enfant (trop de sucre et /ou trop
de graisses et/ou peu de vitamines et minéraux), leur
consommation doit être occasionnelles.
c- Les idées reçues :
- Tous les produits laitiers apportent la même quantité de
calcium ;
Malheureusement non, la seule solution est de regarder l’emballage
du produit et voir sa teneur en calcium par portion si possible, si un
produit apporte moins de 100 mgde calcium par portion, c’est qu’il
est très pauvre en ce minéral.
- «L’enfant n’aime pas les poisson donc je lui donne du
poisson pané à la place ».
Le poisson pané (et tous les produits panés) doit apparaître peu
fréquemment dans les menus de vos enfants, car c’est un produit
gras.
S’il n’aime pas les poissons, ne le forcez pas et réessayez une autre
fois, un jour ou l’autre il l’aimera.
- « Les biscuits sont bons pour l’activité physique de
l’enfant ».
C’est ce que veulent nous faire comprendre certaines publicités et ce
n’est pas tout le temps vrai, certains de ces biscuits sont trop gras et
trop riches en sucre « simple », il vaut mieux les remplacer par la
bonne vielle tartine de confiture et / ou de beurre au gouter, elle est
bonne pour votre enfant mais aussi pour votre porte-monnaie.

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- « Les épinards sont riches en fer ».
Et bien non, cette idée fausse est due à une erreur de frappe sur des
boites d’épinards au siècle dernier, au lieu d’indiquer 2,7 mg, il était
indiqué 27 mg.
De plus, les épinards contiennent un acide qui empêche la bonne
absorption du fer au niveau digestif.
- « L’enfanta un léger surpoids, on m’a conseillé donc de
ne plus utiliser de matière grasse ».
Oubliez ce conseil car les matières grasses comme les huiles
végétales et le beurre apportent à votre enfant des nutriments
essentiels à sa croissance, par contre en cas des surpoids supprimez
les grignotagesset faites-le bouger, vous verrez l’effet est surprenant.

- « Les friandises au chocolat au lait apportent autant de


calcium qu’un verre de lait ».
Ici aussi, la publicité a des effets néfastes sur sa croissance, ces
friandises en plus d’être pauvre en calcium sont très riches en
sucres simple et en gras et totalement dépourvues de vitamines et
minéraux. Pour cela, leur consommation doit rester occasionnelle.

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2- Liste d’aliments à favoriser et à limiter :

GROUPES ALIMENTS À ALIMENTS À


D’ALIMENTS FAVORISER LIMITER
- Lait ½ écrémé - Les crèmes desserts ;
- Yaourt nature - Fromage blanc ou petit
- Fromage blanc ou petit suisse à 40 % de
PRODUITS suisse à 20 ou 0 % de matière grasses sur
LAITIERS matière grasses sur extrait sec
extrait sec
- Fromage à pâte dure
(gruyère).
- VIANDES Toutes les viandes et - Les trop grandes
volailles en les varient quantités
maximum. - Les viandes et volailles

panés.
- Tous les poissons avec - Les charcuteries (kachir,
- POISSONS une consommation de 2 à merguez, pâté)
3 fois par semaine de - Les poissons panés
poisson, dont gras - Les plats en sauces, les
- ŒUFS (saumon, sardines, ……) hamburgers.
- Œufs
Les frites (à consommer
Tous en les variant au une fois par semaine au
maximum maximum), les chips, les
plats cuisinés du
FÉCULENTS commerce, les pâtisseries,
les céréales du petit
déjeuner chocolatées ou au
miel ou fourrées.
Tous en les variant au Les plats cuisinés du
maximum (pensez aux commerce.
LÉGUMES
légumes de saison avec une
portion crue par jour).
Tous en les variant au - Les cacahuètes, les
maximum (pensez aux amandes, les
fruits de saison avec une pistaches…(tous les fruits
FRUITS portion crue par jour). oléagineux comporte un
risque d’étouffement de
l’enfant)

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- Les graisses cachées
- Les huiles végétales : (charcuteries,
olive, tournesol, soja, viennoiserie, pâtisserie,
noix, noisette…. frites, chips).
MATIÈRES
- Les mélanges d’huiles - La mayonnaise.
GRASSES
- La crème fraiche.
- Huile hydrogénée.
- Huile de palme.

- Les sorbets en - Les céréales du petit


remplacement d’une déjeuner chocolatées ou
portion de fruit au miel ou fourrées, les
PRODUITS
barres chocolatées, les
SUCRÉS
crèmes glacées, les
bonbons.

- Les eaux du robinet, l’eau


de source. - Les boissons aromatisées
- Les jus de fruit «Pur jus » et les sirops.
BOISSONS
qui peuvent remplacer
une portion de fruit

a- Conseils nutritionnels généraux de 0 à 3ans :


Les premiers mois de vie représentent la période la plus critique ou le
bébé est le plus vulnérable.
Une alimentation adaptée est fondamentale pour assurer sa
croissance.
N’importe quelle anomalie dans les aliments donnéspeut avoir des
conséquences négatives immédiates ou futures sur la croissance et le
développement de l’enfant.
Les conseils nutritionnels actuellement utilisés par les pédiatres se
basent sur le dernier rapport élaboré par le comité d’experts de la
FAO-OMS-ONU, les recommandations de l’Académie Américaine
de Pédiatrie, les rapports du comité de nutrition de la Société
Européenne de Gastro-entérologie, Hépatologie et Nutrition
Pédiatrique (ESPGHAN) et la dernières édition des apports et

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aliments conseillés par le conseil national de l’alimentation des Etats-
Unis et des apports nutritionnels conseillés.
- Les besoins en eau :
L’eau est essentielle chez le nourrisson, ses besoins étant supérieurs à
ceux de l’adulte, pendant les premiers moi de sa vie, le bébé peut
subir des pertes de liquide en raison de régurgitation ou de
vomissements, de diarrhées, de sueurs ou d’une hyperventilation
(liées à une forte chaleur ou à de la fièvre)….A cela, il faut ajouter
des pertes hydriques urinaires importantes, l’urine étant peu
concentrée du fait de l’immaturité des reins.
C’est pourquoi, il est absolument essentiel que vous lui donniez une
quantité d’eau suffisante pour que l’équilibre hydrique reste
parfaitement réglé, c’est-à-dire que les liquides absorbés compensent
les pertes.
Soyez particulièrement vigilante lorsqu’il fait chaud ou que votre
enfant est fiévreux.
Les sources principales sont l’eau et le lait.
Pendant la première année, les besoins sont d’environ 150 ml par
kilogramme et par jour. A partir de la 2ème année, ses besoins
diminuent :

Age Poids en kg Eau (ml/24h) Eau (ml/kg/j)


3 jours 3 250-300 80-100
10 jours 3,2 400-500 125-100
3 mois 5,4 750-850 140-160
6 mois 7,3 950-1.100 130-155
9 mois 8,6 1.100-1.250 125-145
1 an 9,5 1.150-1.300 120-135

Les besoins énergétiques :


Le nourrisson a des besoins énergétiques importants, liés à la perte
de la chaleur par la peau, à son métabolisme élevé et à sa croissance
rapide.
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Actuellement, les principaux spécialistes internationaux s’accordent
sur des besoins énergétiques compris entre 110 et 120 kcal/kg/j lors
du premier semestre, entre 100 et 110 kcal/kg/j pendant le second
semestre, et autour de 100 kcal/kg/j pendant la deuxième année.
Les besoins protéiques et en acides aminés :
Une des fonctions principales des protéines est la création et la
régénération des tissus, permettant la croissance et la conservation de
l’intégrité corporelle.
Chez le nourrisson, les recommandations sont basées sur le contenu
protéique du lait humain et la quantité de protéines qu’ingère
spontanément le nourrisson sain nourri au lait maternel en résumé
entre 0 et 3 mois ,et jusqu'à 1,50 g/kg/j chez le nourrisson entre 9 et
12 mois.
Les besoins en acides animés essentiels chez le nouveau-né
représentant 40% des besoins énergétiques.
Les besoins en lipides :
Les lipides ont une grande importance pour la croissance et le
développement du bébé, puisqu’ils constituent sa principale source
d’énergies, et sont indispensables au bon développement du cerveau
et de la rétine.
Les lipides doivent être ingérés au cours des repas, car leur
absorbation est liée au transport des vitamines liposolubles
(A.D.E.K).
Les recommandations de l’ESPGHAN concernant les nourrissons
sont de 4,4 à 6 g par 100 kcal, ce qui représente environ entre 40% et
55% de la totalité des calories.
Cependant, chez les nourrissons plus grands (de plus de 6 mois), les
recommandations conseillent de diminuer légèrement la quantité de
graisses à apporter, elle est comprise alors entre 4 et 6 g pour 100
kcals, ce qui représente entre 35% et 55% du contenu énergétique.

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Les besoins en hydrate de carbone :
Les hydrates de carbone occupent une place cruciale dans le
métabolisme des bébés, le nourrisson nourri au lait maternel pendant
les premiers mois de vie, reçoit environ 7,4g de lactose pour 100ml,
(sucre principale du lait maternel).
Dans le cas d’une alimentation par lait artificiel, il est important que
les quantités de lactose soient proches de celles apportées par le lait
maternel, selon l’ESPGHAN, les apports en sucre chez le nourrisson
doivent être de 5,4 à 8,2g/100 ml.
Pendant le 1er trimestre, le bébé doit absorber exclusivement du
lactose et ses monosaccharides (glucose et galactose).
À partir du 6ème mois, vous pouvez introduire peu à peu dans son
menu de l’amidon et du glucose.
Les besoins en vitamines et en minéraux:
Les vitamines et minéraux sont des nutriments essentiels nécessaires
au bon fonctionnement de l’organisme, à sa croissance et à son
développement.
Les besoins en vitamines chez le nourrisson son sujet à de grandes
variations selon l’âge, les caractéristiques de l’enfant et de son
environnement. Ces besoins on fait l’objet d’études diverses avec des
résultats assez disparates.
Dans le tableau ci-dessous sont détaillés les besoins journaliers en
minéraux selon l’Académie Américaine de Sciences.
Il faut être particulièrement vigilant en ce qui concerne les apports en
calcium et en fer, dont les besoins sont très élevés chez le nourrisson.

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Age Calcium Phosphore Magnésiu Fer/ Zinc Soude/mg
mg /mg m (mg) mg (mg)

0-6 mois 360 240 50 10 3 40

6-12mois 540 360 70 15 5 50

1-3ans 800 150 150 15 10 70

b- Conseils nutritionnels généraux à partir de 3ans:


Dès 3ans, les enfants commencent à manger comme les adultes, mais
dans des quantités moindres.
C’est le temps de l’éducatrice au goût qui passe par l’exemple, mais
aussi par l’apprentissage.
 Le rythme des repas :
À 3 ans, 4 repas par jour (3 repas et une collation dans l’après-midi).
Restent nécessaires, un produit céréalier, un fruit et/ou d’un jus de
fruit, d’autre aliments peuvent être ajoutés à cette base, les repas de
midi et du soir doivent comporter des produits céréaliers des
légumes, de la viande (ou du poisson ou un œuf…), un peu de
matières grasses, un produit laitier, un fruit et de l’eau.
La collation matinale, souvent proposée dans les écoles maternelles,
augmente inutilement l’apport calorique de la journée, elle n’est donc
pas conseillée, il faut alors la limiter (sans l’interdire pour autant), les
achats de gâteaux, sodas et friandises qui risquent de tenter l’enfant
et de l’habituer au grignotage….apprenez-lui à ne pas aller se servir
dans les placards sans votre autorisation.
Sachez que les en-cas mis dans les cartables participent à la prise de
mauvaises habitudes alimentaire.
c- L’encadrement des repas et collation :
L’éducation au goût est très importante, il faut y aller
progressivement et s’armer de patience !
MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 18
Utilisez votre imagination : variez les aliments, leur préparation, leur
mode de cuisson, leur présentation (une courgette, n’aura pas le
même goût, si elle est incorporée dans une ratatouille ou dans une
assiette de potage en association avec du fromage à tartiner).
Introduisez un seul aliment nouveau à la fois, et si possible ne
mélangez pas les aliments entre eux : les enfants séparent les
aliments. Ils ont besoin de reconnaître pour apprendre à connaître et
à aimer, méfiez-vous également du goût acide qui n’est acquis qu’à
partir de l’âge de 7-8 ans (proposez à l’enfant des crudités sans
vinaigrette ni citron), et du goût amer, qui s’éduque encore plus
tardivement (choux de Bruxelles, endives cuites, pamplemousse).
Enfin, introduisez la notion de jeux pour initier votre enfant à goûter
et varier les couleurs, on mange aussi avec les yeux !
Dans tous le cas, ne forcez pas votre enfant à goûter des aliments
nouveaux : essayez plutôt de le convaincre que goûter, c’est
apprendre à aimer, etde découvrir quelque chose de différent, c’est
grandir !
 Accepter la variabilité de l’appétit de l’enfant :
- Tous les enfants n’ont pas le même appétit.
- À partir du moment où leur croissance est harmonieuse, ils ont le
droit de ne pas avoir faim à certains repas, mais attention au
chantage affectif, et à la néophobie (peur des aliments nouveaux),
et aux caprices.
- L’idéal est de servir des petites quantités de chaque aliment, pour
ne pas décourager les petits appétits.
- Pour introduire un nouvel aliment, ne dépassez pas l’équivalent
d’une cuillère à café, avec une quantité rassurante d’aliments
connus et coutumiers, prévoyez une portion supplémentaire
d’aliments riches en glucides complexes pour les plus gros
appétits.
- Attention cependant, selon différentes constatations, les enfants
mangent certains aliments en quantité trop importantes, comme la
viande concrètement.
MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 19
Aliments Dès 3 ans Dès 6 ans

Entrée (crudités et 50 g 70g


légumes cuits sans
assaisonnement)

50g 70 g
(visuellement,
Viandes, poissons l’équivalent de la moitié
d’un steak hachée)

120g 170g
(légèrement plus que 2 (légèrement moins
Féculents pommes de terre de la que 4 pommes de
taille d’un œuf, ou d’une terre de la taille
cuillère à soupe) d’œuf, ou 6 à 7
cuillères à soupe)

Légumes cuits 100 g 150g

 Que faire si votre enfant ne veut pas prendre son petit-


déjeuner ?
- Évitez de le réveiller trop tard afin de lui laisser le temps de
prendre son petit déjeuner montrez le bon exemple.
- Et si vous le pouvez, prenez votre petit-déjeuner avec lui pour
que ce moment reste convivial. L’odeur du pain grillé et un
fruit fraichement pressé peuvent lui ouvrir l’appétit !
- Vous pouvez également faire la liste avec votre enfant de ce
qu’il aimerait manger et lui proposez un essai (yaourt à
boire, compote à boire, fromage…).
- Si malgré toutes ces astuces il refuse toujours de prendre son
petit déjeuner, proposez-lui un fruit et un yaourt à boire, ainsi
qu’un peu de pain qu’il prendre lorsqu’il aura faim mais si
possible avant de commencer les cours.
MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 20
 Ce qui faut faire :

- Féliciter l’enfant quand il déguste un nouvel aliment, ou


quand il prend une bouchée de chaque aliment servie, même
quand il ne l’aime pas. Ex : « bravo ! tu as goûté à l’aliment
mystère ! » ;
- Créer un environnement calme et plaisant ou les enfants
peuvent décider de la vitesse à laquelle ils mangent ;
- Utiliser les méthodes d’encouragement et de raisonnement
pour augmenter la consommation de légumes et de fruits ;
- Varier les formes et les textures ;
- Comprendre que les jeunes enfants sont sincères quand ils
n’ont plus faim, ou ils n’aiment pas la nourriture qu’on leur
sert ;
- Il faut leur apprendre comment gérer leur apports
alimentaires, pour ils puissent avoir la chance de vivre avec
un poids santé tout au long de leur vie ;
- Encourager les enfants à goûter à tous les aliments offert
ensuite les écouter ;
- Quand les enfants ne veulent pas manger un nouvel aliment
qu’on leur sert, il ne faut pas leur offrir d’autre chose pour
compenser (ex : un sandwich au fromage), avec le temps, ils
apprendront à aimer les nouveaux plats et leur répertoire
alimentaire grandira. Chez un enfant un nouvel aliment peut
êtreprésenté jusqu’à 20 fois (ce qui présente quelques mois),
avant qu’ils ne l’acceptent.
 Les erreurs àéviter :
Parmi les erreurs alimentaires les plus fréquentes figure la
communication excessive de graisses (surtout animales et de sucre :
diminuez l’apport en viandes, graisses, charcuteries, fritures, chips,
biscuits salés, pâtisseries).

MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 21


3- Restauration scolaire :
L’alimentation des élèves a une importance capitale pour leur
développement physique et mental.
Les effets néfastes des carences ou du déséquilibre alimentaire sur la
croissance et les capacités d’apprentissage sont bien connu.
En effet, l’évolution des modes de vie a été très significative depuis
deux décennies. La diminution de l’activité physique liée au
développement des moyens de transport, de la télévision, des
formations audiovisuelles et de l’informatique, se traduit pour la
plupart des enfants par une réduction des dépenses d’énergie, à
l’exception des adeptes réguliers de certains sports.
Pour autant, les besoins qualitatifs en nutriments indispensables,
notamment lors de la croissance, n’ont pas diminué, et il est
nécessaire de garder à l’esprit la nécessité de maintenir la qualité
nutritionnelle des repas dans un environnement plaisant qui favorise
la convivialité.
Il convient à cet égard de prendre en compte le confort des élèves
dans les restaurants scolaires, la qualité de l’environnement
(aménagement des locaux, mobilier adapté ainsi qu’une attention
portée aux nuisances sonores, …) est essentielle dans une
organisation de qualité pour les repas servis en milieu scolaire. De
même, le temps accordé pour la prise alimentaire est aussi important
que le contenu de l’assiette : Ce temps du repas doit-être d’une demi-
heure minimum, et ne doit pas compter l’attente éventuelle pour le
service. Dans toute la mesure du possible et selon le fonctionnement
propre à chaque établissement, il est recommandé que les emplois du
temps soient élaborés en tenant compte de la pause de midi.
On constate parfois, à travers des analyses effectuées dans certains
restaurants scolaires une trop grande richesse en protéines et en
matières grasses. En revanche, l’apport minimal de calcium et de fer
est rarement, on note aussi, l’insuffisance de produits laitiers, de
fruits et de légumes.
Une restructuration des repas assurant viande ou poisson et favorise
légumes verts, fromage et fruits aurait donc un effet bénéfique.
MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 22
Les mesures proposées doivent être adaptés à l’âge et aux besoins
des enfants ou des adolescents. Des compléments en pain, en
légumes d’accompagnement ou en ration supplémentaire du plat
principal sont éventuellement prévus pour eux, le pain est un aliment
énergétique de base et doit rester le compagnon idéal de toute
alimentation.
L’alimentation d’un enfant d’âge scolaire doit lui apporter des
aliments de bonne qualité pour répondre à ses besoins de croissance.
La distribution préconisée de la consommation alimentaire est basée
sur un apport de 40% du total énergétique au déjeuner de midi, avec
20% le matin, 10% à 16 heures et 30% le soir, toutefois il arrive
souvent que des élèves se présentent en classe sans avoir pris de petit
déjeuner, il serait souhaitable qu’ils aient à leur disposition du lait, du
pain, des fruits ou des yaourts pour combler ce déficit au plus tard
deux heures avant le déjeuner (à 10h ).
Les enfants ne prennent en général dans le cadre scolaire qu’un
nombre restreint de leurs repas annuels, l’école ne peut donc à elle
seule assurer l’équilibre alimentaire des enfants. En revanche, elle
peut assurer une formation élémentaire du goût, en multipliant les
occasions de découverte et une éducation nutritionnelle en expliquant
la nécessité de la diversité alimentaire.
Le repas de midi n’est pas seulement la prise de nutriments ou de
calories, c’est aussi le moment ou les élèves, après l’attestation du
matin, se détendent et ou les échanges sociaux favorisés.
L’alimentation est nécessaire psychologiquement indispensable au
bien-être et à la santé, mais elle ne doit pas être vécue uniquement
comme une obligation. Elle doit devenir un moment privilégie
découverte et toujours restée un moment de plaisir.
a- La sécurité des aliments :
L’obligation de sécurité pour les aliments offerts à la consommation
humaine sous quelle forme que ce soit, est un des fondements du
droit alimentaire.

MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 23


Les différents types de risques :
La sécurité sanitaire concerne tous les types de contaminations par
des produits physiques ou chimiques et des agents biologiques
susceptibles de porter atteinte à la santé de l’homme à court ou long
terme.
La maîtrise des contaminants physiques et chimiques est réalisée très
en amont, au niveau de la production ou de la transformation, et ne
concerne pas les acteurs de la restauration collective, puisque ces
agents ne se multiplient pas dans les denrées alimentaires : Ils ne sont
de ce fait pas traités ici.
Cependant, il convient que les personnels de restauration scolaire
soient sensibilisés aux bonne pratiques d’utilisation des produits de
nettoyages et de désinfections (exemple : lavage des légumes avec de
l’eau trop chlorée).
Au contraire, du fait de leur possibilité de multiplication dans
l’aliment, la maîtrise des agents biologiques est de la responsabilité
de l’ensemble des acteurs de la chaine alimentaire, incluant les
professionnels de la restauration scolaire.

Le lien alimentation Ŕsanté :

Les principes de base reposent sur l’augmentation :


- Des apports de fibres et vitamines : crudités, fruits crus,
légumes cuits et légumes secs (hors féculents), céréales ;
- Des apports de fer : poisson, viande rouge ;
- Des apports en calciums : fromage ou autre produits laitiers
- contenant au moins 150mg de calcium par ration ;
Et sur la diminution des apports lipidiques.
Le repas de midi doit comporter chaque jour un plat principal à base
de viande, de poisson ou d’œufs, complété par des produits laitiers
pour assurer la couverture des besoins en protéines, en fer et calcium.
En règle générale, les besoin seront couverts, quel que soit la formule
du repas, par des crudités (légumes crus, salade ou fruit), des denrées
MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 24
animales (viandes, œufs ou poissons), des produits laitiers (lait,
laitage, fromage), des légumes, des pommes de terre, pâte, riz ou
légumes secs, sans oublier pain et l’eau.
La consultation des professionnels de la diététique ou de la nutrition
est recommandée.
IV- HYGIÈNE DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ENFANT
La moitié des enfants de moins de six ans passent 20% de leur temps
hebdomadaire dans une crèche, dans lequel ils peuvent être exposés à
un grand nombre de polluants, pour cela le respect de l’hygiène est
indispensable.
Les écoles et les établissements scolaires doivent disposer
d’installations sanitaires suffisantes et correctement équipées.
L’organisation des espaces de vie dans les structures d’accueil de la
petite enfance a une importance particulière. Il s’agit des :
1- Espaces de repos (ex : dortoirs) ;
2- Espaces de repas (ex : espaces pour les bébés, la moyenne et
la grande section);
3- Espaces sanitaires (ex : salles de change pour les
nourrissons, toilettes, WC…) ;
4- Espaces de jeux et d’activités (ex : atelier, coins jeux, coins
TV-vidéo…).
1- Les espaces de repos :
L’aménagement, l’installation et l’entretien de la chambre ou du
dortoir, doit respecter certaines règles.
a- L’aménagement :
Doit répondre à certaines règles d’hygiènes et sécurité :
o L’orientation :
Le dortoir à la crèche doit être situé du côté le plus calme de
l’établissement, et le moins ensoleillé (côté Sud)

MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 25


o Température :
Idéalement, la température dans un dortoir se situe au alentour de
19°C.
Le chauffage central reste le moyen le plus efficace et hygiénique.
o La décoration :
Le mobilier des chambres doit être réduit par mesure d’hygiène.
Toutefois, certains meubles sont indispensables, ils évoluent avec
l’âge de l’enfant.
Les tapis et moquettes sont à proscrire, ainsi que les doubles rideaux
(a cause des allergies aux acariens).Malgré cela, il faut prévoir des
stores pare-soleil pour la semi-pénombre au moment de la sieste.
2- Les espaces de repas :
L’aménagement de cette espace dépend de l’âge des enfants.

Espace bébé Moyenne section Grande


section
En général, il faut choisir un espace :
- Calme ;
- Frais ;
- Fonctionnel ;
- Peu décoré.
3- Espaces sanitaires :
Les sanitaires correspondent à la salle de change, les toilettes,
doivent répondre à certains critères.

MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 26


a- Salle de change :
Cet espace doit être toujours propre et aménagé de manière
fonctionnelle. C’est-à-dire :
- L’éclairage :
Il doit être suffisant pour que l’éducatrice puisse détecter le moindre
problème survenu sur la peau lors du change, en même temps il ne doit
pas être aveuglant pour l’enfant couché sur le dos pour le change.
- Température :
Pour éviter la sensation de froid au moment du change, la
température doit se situer autour de 22°c.

b- Les toilettes :
Les parents utilisent souvent "le pot" pour le jeune enfant jusqu’à ce
qu’il puisse utiliser le WC familial, à l’école, le WC à la "turque" est
utilisé pour les plus grands.
4- Espaces de jeux et d’activités :
Ces espaces doivent répondre aux besoins spécifiques de l’enfant,
pour cela ils doivent être adaptés à l’âgede l’enfant.
a- La section bébé :
On utilise très souvent le matériel suivant : tapis de sol, tapis d’éveil
et aire de jeux gonflable.

b- La section moyenne et grande :


À cet âge les enfants apprécient particulièrement les jeux d’imitation,
et les jeux symboliques. Par exemple :
- Le coin poupées ;
- Le coin docteur bobo ;
- Le coin épicerie ;
- Le coin école.

MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 27


V- LE SOMMEIL CHEZ L’ENFANT :
Le sommeil chez l’enfant peut avoir différents troubles, de plus en
plus fréquent.
Faire ses nuits c’est dormir entre minuit et 05 heures du matin sans
réclamer à manger .Ce qui survient en moyenne vers 03 mois
maximum à 06 mois. Dans les premiers jours le nouveau né a des
périodes de sommeil très courtes de 03 à 4 heures très vite, il va être
sensible à l’alternance jour/ nuit et sera plus éveille dans la journée
et dormira plus la nuit.
Les besoins en sommeil sont en effet très différents d’un enfant à
l’autre, avec des variations allant jusqu’à 2-3 heures sur le sommeil
de la journée elles sont favorisées par l’environnement, s’il n’a pas
suffisamment dormi, el sera coléreux, grognon et agité.
1- Troubles du sommeil :
On parle de trouble du sommeil autour de l’âge de 6mois, avent 6
mois, on parlera que si le bébé ne dort pas du tout, pas plus d’un
quart d’heure d’affilée, ou s’il n’arrive pas à enchainer quelques
cycles de sommeil
a- Les troubles les plus fréquents sont :
1- Difficultés d’endormissement ;
2- Réveil multiples ;
3- L’enfant n’arrive pas à dormir à dormir seul ;
Les causes sont multiples, car chaque cas est spécifique.
b- Problème d’éducation :
- Enfant sans limites
- Habitué à dormir dans les bras
- A être bercé
- Avec une tétine ou biberon
- Problème pendant la grossesse
- Séparation traumatique
- Changements psychologiques dans l’environnement
- Manque d’affection
- Période œdipienne à la jalousie de l’enfant
MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 28
Les termes nocturnes sont mois fréquentes ont une origine
psychologique
- Agressivité.
- Jalousie à la naissance d’un frère.
En cas de termes nocturne, il est inutile de réveiller, secouer ou
consoler l’enfant contrairement au cauchemar qui est un phénomène
normal.
- Comment remédier à ces problèmes de sommeil :
Appendre à l’enfant à rester ou à jouer seul à certains moments de
la journée pour qu’il append et développe des moyens (pouce,
doudou, positions différente).
En cas d’événements importants survenant dans l’entourage proche,
il est recommandé d’en parler à l’enfant si les troubles persistent il
faut consulter un psychologue.
- Conseil pratiques autour du sommeil de l’enfant :
L’enfant doit être couché lorsqu’il manifeste l’envie de dormir,
chaque enfant manifeste cette envie par un signe qui lui est propre.
- Bailler ;
- Se frotter les yeux
- Se toucher le lobe de l’oreille
- Les yeux rouges
- Sucer son pouce
- Etre excité et ne pas réussir à se calmer
- Ou se replier sur soi même
- Son coin à lui :
L’enfant ne doit pas changer de place il est important qu’on lui fasse
un coin à lui décoré avec des objets familier exemple peluches afin
de retrouver ses repères et se sentir bien et avoir envie d’y rester et
jouer.
- Le tour de lit :
Il est de conseille car il peut être responsable d’étouffement du bébé
pour sécuriser le bébé, mieux vaut ne pas le lettre autour de sa tète.
MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 29
Le rituel du coucher :
-
Indispensable entre le jour et la nuit pour préparer à la longue
séparation de la nuit câlins, histoires, jeux calmes dans la chambre
tout est bon si on réserve un moment à l’enfant sans tout fois la
prolonge.
- Bercement :
Peut aider le tout petit bébé à s’endormir s’il ne sait pas encore
s’apaiser seul, mais il peut devenir une habitude. Il est recommandé
de remettre l’enfant dans son lit encore éveillé après l’avoir bercé
dans les bras, pour qu’il apprenne à s’endormir seul et puis le refaire
lors des éveils normaux de la nuit.
- Le doudou, les peluches :
Tous ces objets peuvent aider l’enfant à s séparer de ses parents et
favoriser un endormissement autonome.
- Tétine et biberon :
La tétine favorise les réveils multiples quand il la perd. L’enfant met
plusieurs mois avant de savoir remettre la tétine seul.
Le biberon est à proscrire car il favorise les caries et il n’est pas
recommandé d’associer nourriture et sommeil.
- La lumière :
En principe les enfants n’ont pas peur du noir avant 18 mois, certains
enfants très actifs ont besoin du noir total pour dormir, sinon tentés
de jouer ou sont stimulés par ce qui se passe autour d’eux.
- Quelques conseils pour favoriser le sommeil de l’enfant :
- Ne jamais réveiller l’enfant, respecter son rythme.
- N’imposer ses propres horaires.
- Laisser l’enfant trouver une position favorable à son
endormissement.
- Respecter le sommeil de l’enfant et ne précipite pas quand il
pleure un peu, car il peut être dans une phase de rêve, s’il
calme dans les minutes qui suivent c’est qu’il entait en train
de rêver, s’il continu à pleurer vous comprendrez qu’il vous
appelle.
MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 30
- Si l’enfant pleure, peut être qu’il a faim ou sa couche est sale,
ou qu’il a trop chaud, ou qu’il a des coliques. Pour
l’allaitement au sein, il faut attendre :
 2-3 heures entre chaque tétée
 3-4 heures pour l’allaitement au biberon car il est plus
long à digérer.
2- Les cycles du sommeil :
- Le fœtus dort depuis l’âge de 28 semaines de gestation environ,
il a déjà un cycle de sommeil.
- Le cycle de sommeil de l’enfant est plus court que celui de
l’adulte, il dure 50-60 mn.
- Nouveau-né comporte : 50% de sommeil agité.
40% de sommeil calme
10% de sommeil indéterminé.
- Un nouveau-né bien portant dort d’une façon presque
constante et ne s’éveille guère qu’aux moments des tétées, au
fur et à mesure qu’il grandit le bébé dormira de moins en
moins et chaque enfant a des heures de sommeil qui lui sont
propres ;
- Sur 16-17 heures de sommeil par 24 heures
- Entre 1 mois et demi et 3 mois : Le sommeil calme est
transformé en sommeil lent léger (stade 1 et 2) et lent profond
(stade 3 et4).
- Vers 2 ou 3 mois, le sommeil s’évalue encore à 18 ou 20 heures,
qui veut dire un nourrisson de cet âge peut être éveillé jusqu’à 5
ou 6 heures au court de la journée ;
- De 6 à 9 mois, le sommeil est en moyenne de 12 h consécutives
pendant la nuit et de 4 à 6 h réparties entre la matinée et l’après-
midi ;
- Vers 12 mois, il est de 15 à 16 h puis de 11 à 12 h dans la 2e
année entre la matinée et la sieste de l’après-midi ;
- Le nouveau-né n’a que deux phases de sommeil : le sommeil
léger et le sommeil profond (qui correspond au sommeil
paradoxal de l’enfant ou de l’adulte), toute les 20 m le nouveau-
né passe d’une phase à l’autre, si on conte le réveiller pour un
MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 31
motif particulier, il est préférable de le faire pendant la 1e phase
celle du sommeil léger, c’est indispensable à l’équilibre de
l’enfant (ultérieurement).

- Au cour de la 1ére année :


La quantité de sommeil paradoxal démine et le sommeil lent profond
et lent léger augmente.
- Après la 2éme année :
Le cycle de sommeil s’allonge avec la perte des siestes.

3- Les phases du sommeil de l’enfant :

Phase n° 1 : c’est la phase de l’endormissement, le cerveau émet


un message, l’enfant se frotte les yeux, baille, parfois l’enfant
dort sur place, dans ce cas là attendre 20 m après
l’endormissement pour le transporter dans son lit (attendre le
début du sommeil lent).

Phase n° 2 : c’est la phase du sommeil lent (lent léger), et de la


réparation de la fatigue physique, le calme est indispensable
durant cette phase, d’où le sommeil est profond, pas de
mouvements, baisse de la température du corps, durée = 90 m
environ.

Phase n° 3 : la phase du sommeil paradoxal (lent profond), qui


contribue à la réparation de la fatigue physique, il est important
pour l’équilibre psychologique de l’enfant, c’est aussi la phase du
rêve : respiration irrégulière, mimiques du visage, mouvements
du corps, sueur, chair de poule…, durée = de 15 à 30 min.
Phase n° 4 : c’est la phase intermédiaire, elle est très courte, c’est
la phase de disposition à l’éveil, à ce stade de sommeil, il est
possible de réveiller l’enfant, mouvements du corps, profonds
soupirs, augmentation du tonus musculaire, perception des bruits
extérieurs…, durée = 15 min.

MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 32


En conclusion : un cycle de sommeil est l’ensemble des phases 2, 3,
et 4 d’une durée de 2h environ, pendant la nuit ça peut prendre
plusieurs cycles de la même progression de la succession des phases.
- Adulte :

Doit dormir 7-8 heures par 24 heures.


Le sommeil se décompose en 02 heures de sommeil lent profond, 2
heures de sommeil paradoxal et 4 heures de sommeil lent léger.
De 0 mois 2 mois ENDORMISSEMENT SOMMEIL
LENT SOMMEIL CALME (50mn). Cycle de 50 minutes.

2mois à 6-9 mois EN SOMMEIL PARADOXAL


SOMMEIL LENT LEGER SOMMEIL PROFOND. Cycle de
70 minutes.
9 mois à 3 ans EN SOMMEIL LENT LEGER
SOMMEIL LENT PROFAND SOMMEIL PARADOXAL
.Cycle de 70 minutes.
3ans à 10 ans EN SOMMEIL LENT LEGER
SOMMEIL LENT PROFOND SOMMEIL LENT TRES
PROFAND SOMMEIL PARADOXAL .Cycle de 90- 120
minutes.
4- Le rôle du sommeil :
On ne connait pas encore la fonction exacte du sommeil, mais il est
indispensable pendant la période fœtale et les premiers mois de la
vie, le sommeil envois des stimulations pour développer le cerveau.
Le sommeil a un rôle fondamental dans la maturation du système
nerveux, l’apprentissage et la mémorisation, la croissance et la
réparation tissulaire, la stimulation hormonale, l’accroissement de la
vigilance, l’amélioration de l’humeur, et le développement
immunitaire.
Si la durée du sommeil évolue avec l’âge de l’enfant, il en est de
même pour l’organisation des cycles du sommeil.

MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 33


Le sommeil est caractérisé par la succession de cycle identique,
composé eux-mêmes de différents types de sommeil.
Ainsi, c’est la durée et la composition de chaque cycle qui différent
selon l’âge.
On peut comparer un cycle de sommeil a un train avec des wagons
correspondant aux différents types de sommeil dans le cycle.
Le sommeil nocturne est composé des plusieurs trains, attention, il
faut prendre le train à l’heure ! Attention aux périodes de transition
d’un train à un autre ou le sommeil est très fragile.
a- L’importance des cycles du sommeil :
Vers trois mois, la structure du sommeil évolue et on peut
reconnaître tous les stades des cycles du sommeil de l’adulte.
Les deux premières années d’un enfant sont primordiales pour sa vie
de futur dormeur.
C’est pourquoi, le comportement des parents est essentiel à
l’établissement d’un rythme jour/nuit stable de 24 heures, en
respectant les horaires des repas, du réveil et du coucher.
La règle d’or est la régularité.
 Les cycles du sommeil de 0 à 2 mois :
La durée d’un cycle du sommeil est de 50 min, les cycles sont
nombreux et chacun est composé d’une part, de sommeil agité, et
d’autre part de sommeil calme,
Entre chaque cycle, il existe une petite période de transition, ou le
bébé est tout près de l’éveil.

 Les cycles du sommeil de 2 mois à 6/9 mois :


- La durée du cycle du sommeil est de 70 minutes, le sommeil
agité fait place au sommeil paradoxal.
- Ainsi, chaque cycle est composé d’un enchainement de
sommeil paradoxal, sommeil lent et de sommeil lent profond.
MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 34
 Les cycles du sommeil à partir de 6/9 mois :
- La durée du cycle est désormais de 90 à 120 minutes. Il est
composé de cinq phases : sommeil lent-très léger, sommeil
lent-léger, sommeil lent-profond, sommeil lent très profond et
sommeil paradoxal.
- L’organisation du sommeil est déjà quasiment identique à
celle de l’adulte. Le sommeil de l’enfant est fragile en début
de cycle durant la phase de sommeil lent léger, et également
entre deux cycles ou des réveils brefs apparaissent.
- Le sommeil étant organisé en cycle, il faut bien accrocher le
premier wagon pour commencer son voyage dans la nuit. Il
est donc important de reconnaître les signes de fatigue
(bâillement- les yeux qui se ferment) de l’enfant et de le
consoler dès leur apparition.
- Si ce n’est pas le cas, il risque d’attendre la venue d’un cycle
pour pouvoir s’endormir. L’idéal est néanmoins de coucher
l’enfant à heure fixe, un peu avant ses signes de fatigue, et de
prendre le temps du petit rituel rassurant du coucher.

MES0709/CYCLEI/SÉRIE02 MES0709.1. 2.3.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD » 35

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