Vous êtes sur la page 1sur 12

COURS D’INITIATION À LA PSYCHOLOGIE

SÉRIE 03

OBJECTIF PÉDAGOGIQUE :

À l’issue de ce cours vous serez capable de développer la perception


physique et dans l’espace chez l’enfant.

PLAN DE LA LEÇON :

I- DÉFINITION DE LA PERCEPTION

II- CONDITIONS PHYSIQUES

III- PERCEPTION DE L’ESPACE

IV- PERCEPTION ET REPRÉSENTATION

V- PERCEPTION ET SOI MÊME

VI- PERCEPTION DES OBJETS

MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »1


INTRODUCTION :
Les conduites humaines, face à des informations provenant de
l’environnement, faisant parties des domaines d’étude de la
psychologie cognitive, qui visent à explorer la manière dont les sujets
perçoivent leur environnement, pourquoi pour une température
donnée, certains ont chaud et d’autres ont froid ? Pourquoi pour une
température donnée, certains ont chaud et d’autres ont froid ?
Pourquoi dans une foule, certains voient plutôt les blancs d’autre les
bruns ? Pourquoi le contenu d’un film peut être totalement différent
entre deux personnes ?

I- DÉFINITION DE LA PERCEPTION :

La perception c’est l’ensemble des mécanismes par lesquels


l’organisme prend connaissance du monde, et cela par le processus
physique et mental de recueil et de traitement de l’information
sensorielle, ce processus se réalise par trois niveaux :

1. Le niveau sensoriel : les informations provenant le plus


directement possible des récepteurs sensoriels suivants :
 Extéroceptifs : La vue, l’ouïe, l’odorat, le gout, le
toucher.

 Intéroceptifs : La douleur, la faim, la soif, le plaisir


etc.…
 Proprioceptifs : Informations sur la position du corps
dans l’espace.

2. Le niveau perceptif : Intégration et interprétation des


informations sensorielles.
3. Le niveau cognitif : construire une réalité cohérente.

MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »2


II- CONDITIONS PHYSIQUES :

1- Sensibilité mécanique :

Enregistre toute déformation mécanique située par exemple : dans la


peau, dans les muscles, au niveau de l’oreille et dans l’organe
vestibulaire.

2- Sensibilité thermique :

Se représente sous deux aspects, la sensibilité au chaud ou au froid.

Ces sensations dépendent bien évidemment de la situation dans


laquelle se trouve le sujet quelques secondes avant la stimulation et
la sensation qui accompagnent les changements de température.

Elles dépendent aussi, de la température cutanée initiale, de la


vitesse de changement de température et de la surface stimulée
puisque la sensibilité thermique augmente en même temps que la
surface stimulée.
Cette sensation a la faculté de disparaître très rapidement, et on
estime qui la sensibilité thermique devient douloureuse en dessus
d’une température cutanée de 17°C et ou dessous de 44° C.
3- Sensibilité chimique :
Elles concernent les corps chimiques en solution aqueuse (goût) et
sous forme gazeuse (Odorât) .Il existe en outre une sensibilité
chimique, indifférenciée, correspondant à une sensation douloureuse
vague, dont les récepteurs sont les terminaisons libres du trijumeau
dans les fasses nasales et la bouche (c’est elle qui déclenche les
pleurs quand on coupe un oignon). Les récepteurs du goût sont les
cellules groupées par 4 ou 5 dans les bourgeons gustatifs de la
langue.
L’excitation est transmise par des fibres du lingual et du glosso-
pharyngien, après relais dans le thalamus a une zone du cortex du
pied de la pariétale ascendante prés de la zone correspondant aux
sensations cutanées de la face.
MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »3
Il existe quatre types de cellules récepteurs de l’odorat sont des
cellules nerveuses ciliées, situées au niveau d’une zone limitée de
la muqueuse nasale.

L’excitation est transmise par le nerf olfactif sous relais thalamique à


une zone limitée de l’hippocampe.

Il n’existe pas de relations simples entre fonctions chimiques et


sensation gustative ou olfactive, les deux types de récepteurs sont
susceptibles d’adaptation rapide en cas d’d’excitation continue.

4- Sensibilité auditive :

L’audition permet d’entendre des sons, organisés ou non, l’audition


est rarement volontaire, on peut ce boucher aisément les oreilles,
c’est un mécanisme complexe : Il est assuré par les des oreilles, le
nerf auditif et différents aires du cerveau dans les prunelles le son est
reçu, analysé et interprète, les traitements des informations auditives
se fassent dans l’hémisphère droit du cerveau.

L’audition est périphérique dans la vie quotidienne elle accompagne


nos activités mais ne les domine pas, sauf dans les moments ou l’on
choisit de se mettre en mode auditif : pour écouter quelqu’un, suivre
une émission de radio ou de télévision ou encore apprécier de la
musique : Par contre l’audition est latente, comme à l’affut, elle
participe à fournir des informations à la fois sur les objets et sur leur
localisation spéciale.

L’audition ne procure pas seulement des informations sur l’objet


mais aussi sur sa localisation, le sens de son déplacement et sa
vitesse.

Ces informations sont souvent perçues de manière implicite : le


piéton ne peut pas expliquer ou décrire tous ces détails mais les
comportements les prennent en compte, ses oreilles le protègent de
maints dangers et le prépare à l’action , ou le contraire le freinent .

MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »4


5- Sensibilité visuelle :

L’œil ne fonctionne pas comme un capteur photographique


d’appareil numérique mais, avec ses systèmes complexes, il relie le
monde extérieur avec sa représentation intérieure. La perception
visuelle est donc un système d’identification, il permet d’identifier
par exemple une personne par la comparaison de quelques points
critiques et l’impression globale avec les images internes.

La perception visuelle fonctionne dés la naissance, à l’âge d’un mois


le bébé est capable de différencier le visage de la mère de celui des
visages étrangers (Mauser, et Sala Partek (1976)), cette perception
des visages humains est très importante, car pendant plusieurs mois
le bébé utilisera le langage non verbal notamment les mimiques, pour
communiquer avec autrui.

L’enfant est attiré par les quartes couleurs fondamentales, à savoir le


bleu, le vert, le jaune, le rouge, si nous portons notre attention sur les
jouets disponibles pour les enfants nous remarquons que les
fabricants ont tout à fait mis à profits les découvertes scientifiques.

6- Sensibilité affective :

La première réaction que nous avons face à une perception (image,


son, toucher, discours, lecture…) est émotionnelle et affective,
partiellement inconsciente et peu maitrisée, toute fois cette sensibilité
affective est variable en durée, et en intensité selon les individus.

Si vous possédez une grande sensibilité émotionnelle ou affective


immédiate vous aurez des réactions émotionnelles quasi instantanées
aux évènements qui se présentent.

Exemple :

Vous êtes très ému par des images, une musique etc… allant
éventuellement jusqu’aux larmes et sans avoir de raison rationnelle,
les neurologues appellent cella : « l’émotion pure » qui est
particulièrement contrôlée par le cortex angulaire et le cortex
antérieur du cerveau émotionnel.
MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »5
Chez les personnes très sensibles, la perception affective ou
émotionnelles retarde de façon importante la perception normale des
sensations, des informations, des faits et de l’environnement, pouvant
même aller jusqu’à masquer une perception objective rationnelle.

7- Sensibilité gustative :

La sensibilité gustative c’est la perception du goût, d’un aliment.

Le goût est un complexe poly sensoriel, il fait appel à des sensations


gustatives, mais aussi olfactives, thermiques, visuelles, et même
auditives.

Le système gustatif se compose de la langue qui est l’organe


principal du goût, elle contient les récepteurs gustatifs permettant de
décerner les quatre saveurs : le sucré, le salé, l’acide, l’amer ; et le
nerf gustatif qui transmis l’information au cerveau où ce fait son
intégration.

Chez les enfants de jeune âge, les mimiques faciales ou bien le


reflexe Gusto-Facial est signe de déplaisir lorsqu’ils sont soumis aux
saveurs acides, amères et salées, comme ils manifestent des réactions
qualifiées de plaisir lorsqu’ils sont soumis aux saveurs sucrées.

L’attirance pour le sucré et le rejet de l’amer et de l’acide


s’accentuent pendant l’enfance et se réduisent à l’âge adulte.

Par ailleurs, il convient de ne pas perdre de vue que le


développement gustatif évolue en fonction des habitudes alimentaires
du pays, voire de la région ou vit l’enfant.

8- Sensibilité tactile :

La perception tactile est la perception de la sensation par le toucher


transmise par l’intermédiaire de la peau, elle comprenne la sensation
du chaud, du froid, de la pression du tact et les sensations
proprioceptives c’est-à-dire celles qui proviennent des muscles des
tendons, des articulations ainsi que les sensations nociptives ayant un
rapport avec la douleur.
MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »6
Le sens tactile peut aider à compenser la perte de la vision chez les
personnes aveugles dans deux domaines : la lecture et l’écriture
Braille et les livres tactiles illustrés.

Il est moins connu que les caractéristiques du sens tactile peuvent


aider aussi les enfants voyant dans leurs apprentissages et leurs
découvertes du monde.
9- Sensibilité olfactive :

C’est la perception par le nez, l’espèce humaine possède une bonne


capacité à détecter les odeurs et à les discriminer, grâce à des
récepteurs situés respectivement dans les fosses nasales qui captent
les odeurs et les arômes (olfaction) et sur les papilles gustatives de la
langue qui captent les saveurs.
La sensibilité olfactive est importante, car elle joue un rôle
primordial dans la relation mère-enfant. Au court de la première
année de vie, la vision du nouveau né est limitée mais les études
montrent qu’il est capable de reconnaitre l’odeur de sa mère parmi
celles d’autres mères.

L’olfaction joue également un rôle important dans le comportement


alimentaire car elle permet ou non d'accepter les aliments.

MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »7


III- PERCEPTION DE L’ESPACE :
La perception de l’espace est un phénomène complexe, qui résulte
de l’intégration de données provenant des diverses modalités
perceptives.
1- La perception de la profondeur et de relief :
Un des aspects les plus frappants de la perception de l’espace est la
perception de la profondeur et du relief, elle dépend de huit facteurs
différents :
1- La perception kinesthésique du degré de contraction du
cristallin au cours de la fixation de l’objet (accommodation).
2- La perception kinesthésique provenant des muscles moteurs de
l’œil au cours de la convergence des deux axes oculaires sur l’objet
observé .Accommodation et convergence sont physiologiquement
liées.
3- La perception visuelle de disparité des images rétiniennes d’un
même objet pour les deux yeux .l’importance de la dixordance est
d’autant plus grand que l’objet est plus rapproché
4- La perception visuelle de la modification que subit l’image
rétinienne lors de mouvement de rotation de la tête (effet de
parallaxe). La variation de position de l’image est d’autant plus
grande que l’objet est plus rapproché dans ce phénomène entre en
jeu la sensibilité kinesthésique statique.
5- La perception visuelle des effets de recouvrement = un objet
placé devant un autre le cache partiellement.
6 – La perspective aérienne : Les objets ébignés ont des contours
plus flous que les objets rapprochés.
7- La perception visuelle de la structure du champ qui nous sépare
de l’objet (effet de perspective).
8- La connaissance approximative de la taille réelle de l’objet
celle –ci résulte de nos expérience antérieures à laquelle a participé
notre sensibilité tactile et kinesthésique dans l’enfonce.
MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »8
IV- PERCEPTION ET REPRÉSENTATION :
La représentation mentale ou représentation cognitive est l’image
qu’un individu se fait d’une situation. Elle nait de la confrontation
multi-sensorielle entre :
- Des informations externes obtenues par l’expérience
sensorielle à un instant donné.
- Des informations internes mémorisées lors des expériences
sensorielles antérieures, donc la représentation est issue de la
perception d’informations multi-sensorielles et le traitement
cognitif de celles-ci. On peut illustrer le concept de
perception par le schéma ci- dessous :

Mémoire à long Représentation Identification


terme mentale

Traitement cognitif

Aires sensorielles

CAPTEURS
de la vision du toucher de l’odorat du gout

Exemple :

Le traitement cognitif de l’information usuelle :

MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »9


Trois (03) étapes de traitement sont nécessaires :

a- Le traitement sensorielle : Les yeux s’orientent vers


l’information visuelle est saisie par la rétine qui la code et
l’envoie aux aires corticales.

b- Le traitement perceptif : L’image est saisie à partir de


ses différentes propriétés : taille, format, orientation,
épaisseur….etc.

c- Le traitement associatif : La perception obtenue est


comparée et confrontée aux représentations mentales
stockées et mémorisées dons la mémoire à long terme.

V- PERCEPTION DE SOI MÊME :

Ce concept reflète l’ensemble des représentations dont l’individu


dispose à propos de lui-même.

À la naissance, nous n’avons aucune perception de nous-mêmes, de


notre soi, en grandissant nous essayons d’être les gens que nous
entourent, nous les imitons et nous identifions à eux. L’enfant joue
au papa, à la maman, au soldat …. , avec l’âge, il n’a plus à jouer ces
rôles, il constituera sa connaissance de soi.

La perception de soi n’est pas fixée une fois pour toute, elle évolue
par nos rencontres et nos expériences, le sentiment de notre valeur
autrement dit l’estime de soi provient de l’accomplissement des rôles
sociaux, la façon dont les gens nous voient et parlent de nous façonne
notre perception de nous –même.

EXEMPLE :

Une vision positive rend l’enfant positif et optimiste, une vision


négative rend l’enfant négatif et pessimiste.

MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »10


VI- PERCEPTION DES OBJETS :
La perception du monde implique sa structuration, et en premier lieu
la Ségrégation des objets que nous y percevons comme des figure
se détachant du fond ; cette ségrégation dépend des propretés
dépend des propriétés générale du champ, mais aussi de facteurs
individuels , reflétant les différente composantes de la personnalité,
acquises et innées , intellectuelles et affectives , lorsque le champ est
fortement composantes de la personnalité , acquises et innées ,
intellectuelles et affectives ,lorsque le champ est fortement Structuré
c’est lui qui déterminera presque exclusivement la ségrégation de
l’objet.

Ainsi le camouflage cherche à détruire la structuration du champ,


de manière a ce que l’objet n’ait aucune tendance spontanée à se
détacher comme figure.

MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »11


RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES:

1-« Psychologie du développement » Hélène Ricaud Droisy Edi


DUNOD

2-« Le traitement affectif des odeurs » Thèse de doctorat :


Moustafa Bensafi. Université Lumière- Lyon 2

3-« La communication » c. terrier .2011

4-«Cours de psychologie : La perception tactile ». Edouard


GENTAZ .université de Genève 2013
5-Optimisation de la représentation mentale ». Dr Laurence
prigent. Ed Rennes Frand 2014

6-Site web : www.dunod.com

MES0709/CYCLE I/SÉRIE03MES0709.1.3.2.2 « PROPRIÉTÉ CNEPD »12

Vous aimerez peut-être aussi