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COURS DE DEVELOPPEMENT DES NOTIONS

DE BASE DE LA PSYCHOLOGIE-SOCIALE

SÉRIE 01

OBJECTIF PÉDAGOGIQUE :
À l’issue de cette leçon vous serez capable d’acquérir les notions de
base sur la notion du groupe.

LEÇON N° 01 : LE GROUPE

PLAN DE LA LEÇON:
INTRODUCTION

I- DÉFINITION DU GROUPE
II- LES CARACTÉRISTIQUES DU GROUPE
III- LES DIFFÉRENTS TYPES DE GROUPES
IV- LA NOTION D’INTERACTION
V- RELATIONS INTERPERSONNELLES
VI- DYNAMIQUE DE GROUPE
VII- SOCIOMÉTRIE
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INTRODUCTION :

La psychologie sociale est une des branches de la psychologie


générale, c’est une discipline à la croisée de deux autres sciences La
psychologie et La sociologie.

La psychologie sociale s’intéresse à l’individu dans son milieu social


à ses pensées, sentiments et comportements peuvent influencer et
être influencer (inter-influence ou interaction).

D’après GERGEN et GERGEN 1984 « la psychologie sociale est


une discipline où l’on étudie de façon systématique les interactions
humaines et leurs fondements psychologiques » (GERGEN.K et
GERGEN.M 1984. "Psychologie sociale " Laval, études vivantes).

La psychologie sociale est très importante dans le métier que vous


projeter de pratiquer, on va essayer de voire dans les cours qui vont
suivre l’enfant dans différents milieux ce qui va vous aider plus tard
peut-être à donner un nom sur un malaise d’un enfant et l’aider et
aider ses parents à prendre conscience de son problème.

Avant ça, on va commencer par donner quelques explications sur un


des principes les plus fondamentaux dans la psychologie sociale, j’ai
nommé l’étude du groupe.

I- DÉFINITION DU GROUPE :

La notion de groupe est floue : un groupe peut n’être qu’un ensemble


d’individus ayant une caractéristique commune, ainsi, on désignera
les jeunes, les cadres ou les femmes comme des exemples de groupes
sociaux.
En ce sens le groupe est synonyme de catégorie.
Le Grand Dictionnaire de la Psychologie (LAROUSSE) donne deux
significations au mot groupe :
«Ensemble de personnes constitué selon un critère objectif et/ ou
subjectif, choisi, ou imposé de l’extérieur, qui commande leurs
relations ».
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« Rassemblement d’individus fondé sur une interaction mutuelle et
au sein duquel s’établissent des relations conduisant à une
intégration ».
Dans ces deux définitions, l’idée de relation est importante et fait du
groupe plus qu’une catégorie

II- LES CARACTÉRISTIQUES DU GROUPE :


Le groupe constitue des phénomènes considérés non seulement
comme typiques (particulière), mais encore comme critère
permettant de les définir.
1-Interaction :
L’interaction définit le fait que chaque membre du groupe agit et
réagit par rapport à un tel autre membre, ou au groupe tout entier.
L’Interaction suppose que les conduites, les interventions, les
opinions émises ne sont pas des expressions personnelles « en soi »,
mais sont déterminés partiellement par ce que font ou ce que disent
les autres par une inter-influence et par une perception confuse de la
situation dans laquelle le groupe se trouve.

2-Emergence de normes :
On appelle « normes » des règles de conduites qui naissent à la
longue dans un groupe.

Ces normes considérées comme bonne par les membres du groupe


qui constitue le code des valeurs de ce dernier.
3- Existence de buts collectifs communs :
Résoudre un problème, survivre, effectuer une tâche, s’organiser,
…etc, sont autant de buts commun du groupe.
Par ce critère et le suivant, le groupe réussi à créer une cohésion.
4- Existence d’émotions et de sentiments collectifs :
Ex : engagement dans des actions et réactions collectives.
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5- Emergence d’une structure informelle :
La naissance de sous-groupes dans un groupe est souvent de l’ordre
de l’affectivité (c'est-à-dire suivant la sympathie ou l’antipathie
envers quelques personnes), exemple : dans un groupe de supporter
d’un club de football, il y a un sous-groupe qui aime l’entraineur et
un autre qui aimerai le voire partir.
C’est sous-groupe sont informelle parce que non-officielle et souvent
non consciente, cette structure peut entrer en opposition avec une
structure officielle imposée de l’extérieur.
6- Existence d’une inconscient collectif :
L’histoire commune vécue par le groupe, son existence collective,
son passé, sont sources de problèmes latents (points sensibles) qui
sans être présent à la mémoire actuelle, font partie de la vie du
groupe et de ses réactions.
7- Etablissement d’un équilibre interne et d’un système de
relation stables avec l’environnement :
Le groupe engendre un double système d’équilibre interne et externe,
lorsque cet équilibre est remis en question par des événements, le
groupe tend à reconstituer un nouvel équilibre s’il résiste et survit,
Telles sont les caractéristique qui distinguent et qualifient le groupe.

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III- LES DIFFÉRENTS TYPES DE GROUPE :
Didier Anzieu (psychanalyste et Universitaire français), distingue
cinq formes de groupes : la foule, la bande, le groupement, le groupe
primaire, et le groupe secondaire.
- Le groupe primaire :
Est le groupe restreint, stable, caractérisé par une vie commune, les
relations entre ses membres sont personnelles et intimes. L’exemple
typique est la famille.
Le groupe primaire est une communauté au second sens du terme.
- Le groupe secondaire :
Est un groupe dans lequel les liens entre les individus sont
contractuels (officiels) et motivés par un objectif déterminés ; les
relations y sont formelles et fonctionnelles. Exemple : une entreprise,
une administration, un parti politique, une association.
Groupe secondaire est donc synonyme d’organisation.
Selon le sociologue Allemand Ferdinand Tonnies le groupe primaire
et secondaire ont en commun de présenter des structures de
fonctionnement constitués par des valeurs, des normes, des règles et
une répartition des rôles qui ont font des institutions.
Une autre distinction, elle aussi classique, est celle entre « groupe
d’appartenance » et « groupe de référence».

- Le groupe d’appartenance :
Est celui dont fait effectivement parti un individu.
- Le groupe de référence :
Est celui qui fournit à l’individu ses valeur , ses normes, ses modèles
d’attitude , d’opinion et de comportement ce peut être le groupe
d’appartenance mais ce peut être aussi un groupe dont l’individu ne
fait pas partie, mais auquel il s’identifie exemple un colonisé peut
s’identifié au colonisateur et adopter ses valeurs , ses normes et ses
modèles de conduites…)

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IV- LA NOTION D’INTERACTION :
Une interaction est d’abord un échange entre membres du groupe ou
entre un membre et le groupe entier. C’est aussi un processus social
de base, l’interaction est un phénomène vital pour un groupe.
Les interactions peuvent être vives, bruyantes nombreuses entre deux
membres du groupe dans ce cas on dit que l’échange est riche entre
c’est deux individus
L’interaction à une qualité différente selon les niveaux de maturité
du groupe, elle peut servir à des « règlements de comptes » ou à des
oppositions systématiques, elle est le levier de l’efficacité et de la
créativité du groupe.
En effet, elle peut être considérer comme une stimulation de la
réflexion de chacun par les interventions des autres, là est la véritable
valeur de l’interaction.
Elle permet la mobilisation des systèmes individuels d’opinion et
aide à l’assimilation des informations disponibles, pousse à la
créativité collective (découverte en commun d’idée nouvelle), ainsi
qu’à la responsabilité des décisions.
1- Interaction entre individus :

«LEWIN» explique et définit l’individu par cette interaction


constante avec son environnement physique et social. Il appelle
« champ psychologique » la totalité dynamique exprimant à un
moment donné l’état des relations d’une personne.
C’est un véritable champ de forces, c’est à dire les forces qui
émanent du sujet (motivation/perception..) et les forces sociales se
modifient et s’équilibrent sans cesse, tout en déterminant de ce faîte
de la personne.
« MORENO » définit aussi l’individu par ses relations, il appelle
atome social le réseau d’interrelations (attractions et répulsions) dont
chaque individu est le foyer (a l’intérieur il ne s’agit pas de forces
mais d’un ensemble d’ondes affectives qui partent d’un sujet et
arrivent a lui.

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2- Interaction entre individus-groupe :

Tout individu est à la fois expression de soi et expression de son


groupe social, la structure de sa personnalité reflète la culture de son
groupe.
L’individu assure sans s’en rendre compte, et sans toujours en
percevoir la signification des gestes et des valeurs qui sont le résultat
d’une longue histoire.
Une ensemble d’individus mis ensemble devient un groupe dans la
mesure où les membres acceptent une tâche commune, deviennent
interdépendants dans la performance et agissent les uns sur les autres
pour promouvoir la réalisation de ce but.
Le groupe est le lien privilégié de la rencontre et de l’interaction des
individus qui constitue enfin le groupe, ce dernier se définit par un
objectif commun, l’interdépendance et l’interaction de ses membres.
3- Interaction groupe-culture :

L’interaction permet à deux ou à plusieurs individus qui partagent


surtout les mêmes valeurs culturelles de se consolider, et notamment
réaliser ensemble ce qu’ils ne peuvent réaliser isolement.
Ce gain constitue la raison sociale de l’interaction dans la mesure où
les gains sont bilatéraux.
C’est à partir des interactions qu’un groupe organise le système de
relations qui modèlent ses interactions.
Le groupe dans une interaction se situe dans des données culturelles
auxquelles il appartient et auxquelles il se réfère, il devient acteur de
sa culture d’où il attribue une signification personnelle et à partir de
laquelle il va tisser ses identifications.

L’interaction est le résultat d’un ensemble d’individus qui possèdent


une référence culturelle qui les différencient ou les rassembles.
Souvent la même culture partagée entre les individus du groupe
facilite la consolidation des liens.

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La participation à un même projet, le but est le même et les efforts
sont partagés ce qui sous-entend que l’interaction à partir d’un même
modèle et référence culturelle contribue à la production du groupe, et
au renforcement des principes et valeurs culturelles qui constituent
l’identité du groupe et de ça l’identité de chaque individu.
La culture est un ensemble de modèles qui constituent une
standardisation des expériences groupales, elle fournit une
interprétation de l’histoire du groupe qui favorise l’identification de
ses membres aux modèles prospectifs du groupe, c'est-à-dire à la
manière dont le groupe anticipe son organisation future.
Le groupe est définit par un système d’interaction, de communication
et de structuration, il se caractérise par un ensemble de
caractéristiques et de qualité et principe qui connote la culture du
groupe, où les intervenants du groupe justifient leur appartenance
aux convenances, coutumes, habitudes, mœurs, traditions-idéologie
par le respect et la pratique de ces derniers dans la vie quotidienne au
sein d’une interaction qui se réalise par le groupe.
V- RELATIONS INTERPERSONNELLES :
À ce niveau, les membres destinés à discuter ensemble tentent de
percer les statuts de chacun pour parvenir à un degré de connaissance
interpersonnelle nécessaire et suffisant pour travailler ensemble, pour
cela on doit recherché le degré de sincérité et d’authenticité d’autrui.
Les individus ont tendance à se précipiter dans des attitudes de
combat pour s’affirmer préventivement contre les autres, ou pour se
défendre.
- L’autorité dans les groupes :
Tout groupe en s’organisant produit de l’autorité, comme la
structuration en vue de l’action groupale tel que : pour sa survie, pour
faire face à une situation, pour traiter ses problèmes internes et
externes , se fait sans que soient institués des règles à observer par
tous et sans que soit contrôlée leur application, un système de
contrainte, une oppression, une violence faite au groupe, l’autorité
normale est corrélatives d’une volonté groupale d’auto-organisation.

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Les fonctions de l’autorité sont avant tout :
- La facilitation de la tâche du groupe ;
- Stimulation du groupe ;
- Coordination des efforts ;
- Décisions concernant les moyens opportuns en vue
d’atteindre les objectifs du groupe ;
- La facilitation des relations internes
- accroissement de la cohésion ;
- Renforcement du moral ;
- Apaisement des tensions et des conflits interpersonnels ;
- Maintien de l’unité groupale.

- Résistance au changement :
Le changement arrive à cause des hommes qui agissent et réagissent
de façon contradictoire, nourrissant aussi bien des attitudes
d’inadaptation de refus ou de rejet.
Ces réactions sont des réponses à des stimulis, à une action première,
à des regards en arrière, à des régressions, et qui correspondent en
faite à un besoin de rééquilibrage dans un jeu très complexe de
tendance et de contre-tendance ambigües orienté bien sûr vers
l’avenir que vers le passé, dans une sorte d’autorégulation du corps
social confronté à une succession de déséquilibres qui le composent.
On parle alors de freins à la modernité, de résistances à l’esprit du
temps, d’oppositions au changement, de la part de la société
traditionnelle imprégnée d’intégrisme et de fondamentalisme.
On insiste la sur le caractère d’aversion pour le changement pour tout
ce qui est nouveau.
Les phénomènes de crispation ou de repli qui en découlent ne font
qu’accentuer le désarroi et la peur face à des changements
techniques, économiques ou institutionnels.
Ce type de réaction est lié à l’expérience souvent douloureuse d’une
crise économique ou d’une crise politique, et se nourrit avant tout du
potentiel d’angoisse que recèle toute vie collective et que libère une
société en détresse, réaction primaire de toutes les époques.
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Ce genre de réaction sociale face au changement traduit bien un
besoin essentiel, celui de maîtriser un peu plus ce que l’on va
devenir.
Ce que nous signifions par réaction au changement, ou plus encore,
les conduites de refus deviendront les normes de la vie collective à
venir.

En fin on parle aussi de frein à la modernité de résistance à l’esprit


du temps, d’oppositions au changement de la part de société
traditionnelles.
- La créativité du travail en groupe :
L’expérience a montré qu’une discussion de groupe se produisant
dans des conditions déterminées et pour certaines catégories de
problèmes est susceptible de stimuler l’activité créatrice de ce
dernier.
La comparaison entre les performances individuelles et celles du
groupes à fait l’objet de plusieurs expériences, des épreuves ont été
administrées d’abord individuellement, puis par groupes, on a
constaté que les groupes étaient plus efficaces pour une tâche incitant
à des réflexions pouvant se disperser dans différentes directions que
celles exigeant un comportement unitaire et systématique.
L’effet de groupe en matière de créativité n’est pas automatique ni
universel, mais il peut contribuer positivement sur le plan
intellectuelle et affectif.
Sur le plan intellectuel, le groupe constitue un réservoir d’idées et de
connaissances, la combinaison des associations d’idées peut-être plus
riches qu’au niveau individuel du fait des échanges entre
participants.
D’autres parts, l’obligation d’expliquer ses idées aux autres, de
répondre aux questions posées et arguments opposés contraint
l’individu à clarifier sa pensée, à devenir plus rigoureux à l’égard de
son raisonnement et de sa formulation verbale.
Sur le plan émotionnel, le groupe satisfait les besoins de
communication, de participation, d’approbation et de sécurité
affective qu’éprouve l’individu, les interactions au sein d’un groupe
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surviendront au bon moment pour encourager la confiance en soi et
soutenir l’effort créateur afin d’assurer la créativité dans le groupe
ou stimuler l’imagination créatrice d’un groupe,

Dans le but de réaliser cet objectif, des chercheurs en psychologie-


sociale ont proposé différentes méthodes et formules pour les
groupes afin d’aboutir et d’arriver à faire naître dans chaque groupe
un esprit créatif.
4- Les rôles et les attitudes dans le groupe :
Le rôle évoque un « masque » par lequel nous prenons des attitudes
composées pour incarner un personnage distinct de notre
personnalité propre.
Nous jouons par le rôle qu’il soit comique ou tragique, par là nous
ne sommes pas nous même ».
Les mondanités nous renforcent dans cette façon de comprendre le
rôle qui est à la limité capable de remplacer la spontanéité par un
contrôle cérébrale de la conduite.
Nous constatons cependant que même dans nos comportements
spontanés en groupe nous n’échappons pas aux rôles, autrement dit,
ce n’est pas l’individu lui-même qui décide de son rôle ou plutôt,
c’est le rôle qui décide de jouer à l’avance (comme un autre être
autonome) :
- Le rôle qu’il croit jouer ;
- Le rôle que les autres attendaient de lui ;
- Le rôle qu’ils lui imputent ;
- Le rôle qu’il a effectivement joué.
Sous cet angle, la notion de rôle change complètement de sens, elle
est étroitement liée à la vie du groupe à sa tâche, à ses objectifs, et
aux situations que traverse le groupe.
Il y a par rapport au groupe lui-même des rôles effectivement joués
(ex : coordinateur, animateur, unificateur…), tous ces rôles
s’expriment par des attitudes dans le groupe et leur développement
ou leurs modifications font la dynamique du groupe dans la mesure
ou ils interagissent les uns sur les autres.

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Apprendre à assumer des rôles nécessaires, devenir capable de
changer de rôle pour faires face à d’autres exigences de la situation
devient synonyme d’ajustement de la personnalité sociale et selon
«MORENO » l’épanouissement et d’affirmation de la personnalité.
De ce point de vue notre personnalité est l’ensemble des rôles que
nous pouvons jouer ainsi que l’aptitude à les assumer, le rôle adapté
à la situation.
VI- LA DYNAMIQUE DE GROUPE :
Par son aspect interventionniste visant à opérer un changement dans
les personnes et dans les organisations sociales, la dynamique des
groupes se présente comme une méthode de cure.
La dynamique des groupes cherche à :
- Opérer un changement des personnes en vue de leur
meilleure adaptation ;
- Elle vise à mettre le sujet dans une situation de prise de
conscience qui rend possible et nécessaire sa remise en
question.
- Soutenir dans la phase inévitable de désorientation
compète qui s’ensuit ;
- Encourager l’individu dans la rencontre d’un réel
authentique jusque–là ignoré, perdu ou évité dans
l’angoisse ;
- Laisser grandir la nouvelle adaptabilité et la nouvelle
liberté de la personne.
La dynamique de groupes part d’une conception nouvelle de la
personnalité et étend son espérance au-delà de la personne.
Dés son premier postulat, la dynamique des groupes refuse de
considérer l’individu hors du groupe, c’est dans le groupe par rapport
aux autres, dans la relation interpersonnelle en groupe… que se
développe la personnalité.

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Les perturbations, les freins et même la névrose ne sont pas
définissable qu’à travers les interrelations de communication avec
autrui.
L’image de soi pour autrui, l’image d’autrui pour soi, se sont
façonnées et fixées au cours des relations sociales et expriment des
attitudes et les rôles sociaux, de ce faîte, c’est donc en groupe et dans
le groupe par le groupe que doit s’opérer la prise de conscience de
ces phénomènes perturbateurs de l’authenticité et de l’adaptabilité,
dans le ici et le maintenant du groupe l’individu peut faire de
manière optimale l’expérience de ses attitudes chroniques, de leur
inadaptation, essayer des rôles nouveaux et opérer un changement
salutaire.
VII- LA SOCIOMÉTRIE :
Moreno est le fondateur de la sociométrie, c’est là la fois l’ensemble
des méthodes destinées à tirer au clair la structure socio-affective des
groupes (c'est-à-dire mesurer les relations interpersonnelles et les
objectiver), et l’étude de la dynamique des groupes durables, elle se
complète par une conception de la personnalité sociale et par une
prospective d’action sur ces groupes.
1- Le test sociométrique :
Est un moyen efficace de repérage de la structure d’un groupe.
Son principe est après avoir défini les activités ou les buts
spécifiques du groupe considéré significatifs de sa vie quotidienne et
de ses valeurs concrètes, ou propose à chaque membre un
questionnaire nominatif lui demandant de répondre avec sincérité et
spontanéité aux questions posés.
MERENO évoque l'idée d'appliquer la mesure à l'être social ; la
méthode vise à étudier avec l'aide des mathématiques les liens
psychologiques qui se tissent au sein d’un groupe. Il repose sur le
principe suivant : chaque membre du groupe choisit les personnes du
groupe qu’il aimerait avoir comme compagnon afin de déterminer la
place de chacun dans le groupe partant des principes : d’attraction,
répulsion, ou indifférence.

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