La psychologie sociale :

La présence d’autrui exerce une forte influence sur le comportement de chacun et l’encourage à
augmenter ses performances.

1) C’est quoi la Psychologie sociale ?

L’étude de l’interaction des êtres humains, surtout dans des groupes et des situations sociales, et
souligne l’influence des situations sociales au niveau du comportement humain. Plus
spécifiquement, la psychologie sociale se concentre sur l’étude scientifique, l’étude de la façon dont
les pensées, sentiments et comportements des personnes sont influencés par la présence réelle,
imaginée ou implicite d’autres personnes (Allport, 1985).

--La psychologie sociale est une discipline, où l’on étudie de manière systématique les interactions
humaines psychologiques.

Une étude systématique supposant trois composantes essentielles : le développement d ’une

théorie, l’appui empirique à la théorie, un engagement à l’action

2) Liée avec d’autres disciplines telles que :

a. La Sociologie : est l'étude des relations, actions et représentations sociales par

lesquelles se constituent les sociétés ;
b. La psychosociologie : n’est qu’une forme de la psychologie sociale ;
c. La psychologie : est une discipline scientifique qui s'intéresse à l'étude du corpus des
connaissances sur les faits psychiques, des comportements et des processus
mentaux ;
d. La socialisation : désigne l'ensemble de processus par lesquels les individus
acquièrent et intériorisent les normes, les valeurs et les rôles qui régissent la vie
sociale ou professionnelle
3) Les différentes orientations théoriques de la Psychologie sociale :
Les trois perspectives théoriques, béhavioriste, cognitiviste, psychanalytique.
a- Les théories behavioristes :
Elles considèrent l’individu, situé dans un contexte, qui adopte un comportement donné en
réaction à des stimuli. Ces théories ont été largement appliquées en psychologie sociale pour
étudier le comportement social.
b- Les théories cognitives :
Elles sont basées sur l’étude des processus mentaux en œuvre dans les interactions sociales. Il s’agit
d’analyser l’effet des connaissances (pensée) et de leurs significations (interprétation) sur l’activité
sociale. Elles visent à décrire et à expliquer le rôle des processus intérieurs sur l’attitude d’une
personne.

c- Les théories de personnalité :

Elles ont retenu l’idée qu’une situation donnée en relation avec la personnalité des individus
concernés exerçait une influence sur les comportements sociaux adoptés. Elles peuvent être définies
comme une étude de la dynamique des systèmes culturels. Elles montrent comment, à travers les
normes, les traditions et les valeurs, ces systèmes sont utilisés ou interviennent comme facteurs
d’influence des comportements.

Processus d’apprentissage : comportement opérant :

Le comportement opérant se base sur le principe du renforcement, qui consiste à récompenser ou

supprimer une situation aversive après un comportement. Le renforcement positif (ajout d'une
récompense) et le renforcement négatif (suppression d'une situation aversive) facilitent l'acquisition
et la stabilité des comportements, en augmentant la probabilité que ces comportements se
reproduisent à l'avenir.

4) La socialisation et la formation de la personnalité :

La socialisation peut être décrite comme le processus d’apprentissage des attitudes, des normes et
des valeurs propres à un groupe, à travers lequel s’opère l’intégration sociale.

La dynamique de la socialisation : (Acquisition-Intégration-Adaptation)

Le processus de socialisation combine des influences conscientes, où l'information est transmise de

manière directe et délibérée, avec des influences inconscientes et souvent "sournoises", où les
individus absorbent des normes et des valeurs de manière moins évidente. Les mécanismes de
manipulation, intentionnels ou non, peuvent jouer un rôle puissant dans ces influences
inconscientes, contribuant ainsi à façonner les croyances et les comportements d'une personne au
sein de la société.

Cela souligne l'idée que la socialisation ne se limite pas aux interactions directes et explicites,
mais peut également être façonnée de manière plus subtile par des forces culturelles,
médiatiques et sociales.

5) Les méthodes d’investigation de la Personnalité

Les méthodes d’investigation de la personnalité cherchent donc à identifier les principaux traits de
personnalité d’un individu.

-Dans le contexte professionnel, les méthodes d’investigation de la personnalité sont utilisées lors :

 de l’orientation professionnelle

 des recrutements

 des bilans de compétences

 des évaluations de potentiel

Les Traits de Personnalité et les Facteurs de Motivation :

Les traits de personnalité décrivent les caractéristiques stables d'une personne, influençant sa façon
de penser, ressentir et se comporter. Les facteurs de motivation, qu'ils soient intrinsèques (internes :
tels que le plaisir, la curiosité) ou extrinsèques (externes : telles que l'argent, la reconnaissance), sont
les forces qui poussent une personne à agir d'une certaine manière ou à poursuivre des objectifs.

Les traits de personnalité peuvent influencer les motivations, créant une interaction complexe entre
la nature fondamentale d'une personne et les forces qui la dirigent vers certaines actions ou
aspirations. Comprendre cette dynamique permet d'avoir une perspective plus complète sur ce qui
motive une personne dans sa vie.
Les points-clés de l’approche psychosociologique de la personnalité :

L'approche psychosociologique de la personnalité se concentre sur l'influence des facteurs sociaux

sur le développement et l'expression des traits de personnalité. En mettant l'accent sur la
socialisation, l'identité sociale et les inégalités, cette approche explore comment les interactions avec
la société, la culture et les groupes sociaux façonnent la manière dont les individus se perçoivent et
interagissent avec le monde. Elle s'appuie sur l'interactionnisme symbolique pour comprendre
comment les significations attribuées aux expériences sociales contribuent à la formation de la
personnalité.

Psychologie sociale ≠ psychosociologie des organisations :

La psychologie sociale explore les interactions sociales, les influences individuelles et les processus
cognitifs dans divers contextes sociaux. La psychologie sociale aborde des thèmes tels que la
conformité, l'identité sociale et les attitudes

Tandis que la psychosociologie des organisations se concentre spécifiquement sur le comportement

humain au sein des structures et des dynamiques organisationnelles, elle examine des sujets comme
la communication interne, la culture d'entreprise et le leadership.

La socialisation organisationnelle :
La sociologie organisationnelle : est une branche de la sociologie dans l’objectif ultime et d’étudier le
comportement des êtres humains en groupe collectif quand il s’organise pour atteindre un but
commun et un objectif collectif

La S.O est définie comme « le processus d’apprentissage des ficelles d’un emploi, d’endoctrinement
et de formation, le processus par lequel un individu reçoit l’enseignement de ce qui est important
dans une organisation et dans les sous unités.

Le mot socialisation suggère que le processus est éminemment marqué par les interactions entre les
personnes.

Les nouvelles recrues devraient entreprendre des efforts d’intégration sociale pour construire de
bonnes relations avec les membres de l’organisation : collègues et supérieurs.

Selon Schein :
La socialisation organisationnelle, identifie deux échecs extrêmes de ce processus.

La non-conformité : se produit lorsque l'individu en rébellion rejette ouvertement les valeurs de

l'entreprise, entraînant des conflits constants entre l’individu et l'organisation, compromettant la
productivité et le bien-être au travail.

L'extra-conformité : survient lorsque l'individu adopte excessivement toutes les normes de

l'organisation, sacrifiant ainsi sa propre identité. Ce conformisme excessif peut entraîner une perte
d'authenticité et de bien-être personnel.

 La situation idéale est d’aboutir à « un individualisme créatif » consistant à accepter

seulement les valeurs essentielles et à conserver son individualité au sein de l’organisation.
 Cette approche favorise la créativité, car elle permet à chacun de contribuer de manière
unique tout en étant aligné sur les objectifs et les normes de l'organisation. En fin de
 compte, c'est une perspective qui cherche à intégrer l'individu dans la culture
organisationnelle tout en encourageant l'expression créative de sa personnalité.

-La pensée de Van Maanen (1978) considère que la socialisation correspond au « traitement », à la
transformation, à la manipulation des individus par l’organisation.

Les personnes sont « véritablement sculptées, moulées par l’identité qu’elles rejoignent

1)Le programme de séduction organisationnelle pour Lewicki :

-La socialisation englobe l’ensemble des pratiques des ressources humaines susceptibles de séduire
les salariés= Les salariés ont l’impression de choisir librement d’entrer dans l’organisation. Alors
qu’en réalité ils ont été séduits. C’est une forme de manipulation.

2) Le processus de socialisation :

A- La socialisation « anticipée » : commence avant même l’entrée dans l’organisation certaines

formations préparent les étudiants à leur future profession.

B- « intégration » : regroupe l’adaptation, la performance l’intégration du groupe, l’internalisation de

la culture et des valeurs de le/se du salarié dans le futur .

C- « Le management de son rôle » (Feldman, 1976) ou « changement et acquisition » (Feldman,

1981) ou « métamorphose » (Van Maanen) :

Dans l'ensemble, ces concepts mettent en évidence le rôle actif de la nouvelle recrue dans le
processus de socialisation. Plutôt que de simplement s'ajuster passivement aux attentes de
l'organisation, les individus cherchent activement à résoudre les contradictions, à naviguer dans
l'ambiguïté et à participer à la construction de leur identité professionnelle.

3) Les domaines de la socialisation

A- Comprendre les valeurs, les objectifs, et la culture de l'organisation implique la maîtrise des règles
internes, des relations hiérarchiques, ainsi que du système de rémunération. Il est tout aussi
essentiel de s'immerger dans la culture organisationnelle, en explorant ses aspects informels.

B- Comprendre les valeurs, les normes, et le fonctionnement du groupe inclut la création de liens
avec les collègues, l'intégration dans l'équipe, la compréhension des comportements et l'adoption
d'attitudes appropriées. Découvrir les relations de pouvoir et les intérêts individuels fait partie de ce
processus.

C- Acquérir les compétences et connaissances requises pour le travail implique l'apprentissage des
procédures

D- En début de carrière, la nouvelle recrue découvre ses capacités, talents, motivations, besoins,
attitudes et valeurs, redéfinissant ainsi son identité professionnelle. Ce processus implique souvent
un retrait de l'identité passée, similaire à un deuil, et peut être perturbant mais formateur pour le
salarié.

4) PROCÉDURES ORGANISATIONNELLES DE SOCIALISATION

Les procédures individualisées (individuelles ; formelles ; non séquentielles; de désinvestissement)

favorisent l’innovation dans le rôle alors que les procédures institutionnalisées (collectives;
formelles; séquentielles; d’investissement)incitent les individus à entrer dans un rôle prédéfini en
limitant l’initiative personnelle.
LES TACTIQUES INDIVIDULLES D’INTÉGRATION :

-l’ensemble des efforts consentis par les nouvelles recrues ; de leur propre initiative, pour réussir leur
intégration dans l’organisation

- Les nouvelles recrues recherchent en priorité des informations TECHNIQUES : l’exécution du travail,

les compétences et les habiletés à développer, les règles et les procédures à appliquer ; « feed-
back ».

- La recherche d’information auprès du supérieur et des collègues accroît la satisfaction au travail et

l’engagement envers l’organisation tout en diminuant le stress et les intentions de partir.

Conclusion :
On considère qu’un salarié à l’issu de sa phase de socialisation doit être à l’aise à quatre niveaux:

• 1- individuel (compréhension et acceptation de sa nouvelle identité professionnelle)

• 2- de son groupe de travail (compréhension et adhésion aux valeurs et aux règles sociales
du groupe

• 3- de son organisation (compréhension et adhésion aux normes et aux valeurs

organisationnelles)

• 4- de son travail proprement parler (compréhension de la tâche demandée et réalisation

performante)