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La perception

La perception est un processus par lequel le cerveau sélectionne, organise et interprète activement
l’information provenant des sens.

1. La sélection de l’information : les mécanismes attentionnels

Notre environnement est bourré d’informations de toutes sortes (visuelles, sonores, olfactives, ...). Le cerveau
ne peut pas traiter en même temps toutes les stimulations disponibles dans notre environnement. Il faut donc
sélectionner l’information pour éviter la surcharge.
Il existe donc 5 mécanismes attentionnels pour éviter la surcharge d’informations pour le cerveau.

Adaptation sensorielle

L’adaptation sensorielle est un processus d’insensibilisation progressive à un stimulus sensoriel constant.


 L’adaptation sensorielle est un mécanisme physiologique ( une série d'événements biologiques qui se
produisent à l'intérieur d'un organisme pour effectuer une fonction spécifique.)

- un des sens ( odorat) cesse de capter un stimulus (odeur de cigarette sur les vêtements), de sorte que le
cerveau ne peut pas le percevoir, même s’il porte attention.
- la réduction d’attention se fait au niveau des organes sensoriels et pas au niveau du cerveau ( différence
avec habituation )

 L’adaptation sensorielle à des stimulus constants et des infos non pertinentes, nous permet de porter
attention à d’autres stimulus, sinon nos sens seraient surchargés

Il faut savoir que tous les organes sensoriels ne réagissent pas de la même façon :

u Odorat
- Le sens qui s’adapte le plus rapidement
- Exemple : quand on arrive chez qqn, on sent l’odeur distinctive de sa maison, mais qu’on cesse de percevoir
après quelques minutes.
- Odeur de son parfum, odeur de cuisine, odeur de l’environnement, odeur de la cigarette quand on fume .
u Touché (les capteurs cutanés)
- Très adaptatif
- Lunettes sur son nez, bague au doigt
u Vue
- Mécanisme particulier ; la rétine s’adapte continuellement par essence même
- Les yeux perçoivent des mouvements rapides et infimes qui permettent d’adapter continuellement l’image
qui se forme sur la rétine
u Douleur
- Sensation qui prévient d’un dysfonctionnement/ d’un danger : donc utile
- Sensation à laquelle on ne s’adapte pas vraiment

L’ Habituation

L’habituation est un processus par lequel le cerveau cesse de sélectionner une information sensorielle non
pertinente.
Le processus d’habituation produit un effet de filtrage: les sens cessent de réagir à un stimulus constant et peu
d’importance, le cerveau cesse de sélectionner une information sensorielle non pertinente.

 Mécanisme dirigé par le cerveau

Par exemple, une personne vivant près d'un aéroport ne remarque plus (ne sélectionne plus) les bruits de
décollage des avions qui indisposent pourtant ses visiteurs. Cette personne pourrait porter attention si elle le
voulait, ce qui distingue l'habituation de l’adaptation sensorielle.

 Sensation toujours présente, mais n’est plus sélectionné/ analysé


 Peut être réactivité

Concerne principalement : vue et audition

EX : des affiches qu’on ne voie plus, la musique dans un restaurant

2 mécanismes pour réduire la quantité́ d’informations à traiter

L’adaptation sensorielle L’habituation

C’est un mécanisme physiologique plutôt qu’un mécanisme


attentionnel à proprement parler.
C’est une réduction de l’information superflue effectuée par le
cerveau plutôt que par les capteurs sensoriels.

C’est une réduction de l’information non nécessaire qui se


produit dans les organes sensoriels.
Elle concerne surtout les stimulations visuelles et auditives.

Tous les sens ne s’adaptent pas ;


Dans le cas de l’habitation, contrairement à l’adaptation
- l’odorat et le touché s’adapte vite sensorielle, les sensations qu’on néglige par perte d’intérêt
- la douleur, ne s’adaptent pas demeurent disponibles.

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3 mécanismes pour réduire l’effort nécessaire pour traiter l’information :

L’automatisation

 une capacité acquise et automatique à décoder une partie de l’information sensorielle sans y accorder une
attention consciente.
 permet de réduire l’effort de l’analyse des infos

Les 4 caractéristiques de l’automatisation


1. Elle est apprise Exemple : L’apprentissage de l’alphabet, les enfants apprennent à développer
une des automatismes perceptifs
2. Elle est économique L’apprentissage d’une seconde langue
3. Elle est inconsciente L’apprentissage du vélo, on traite à la fois des sensations internes et externes
tout en roulant à vélo
4. Elle est incontrôlable La lecture, le processus de lecture est automatique, on ne peut s’empêcher de lire
qqch que l’on voit écrit

EX : le test de Stroop

u Nommer les couleurs et lire les couleurs  facile


u Dire la couleur de l’encre dans laquelle le mot est écrit  + complexe
u La lecture est un processus automatique ( décodage perceptif automatique) plus que le « décodage » des
couleurs (décodage perceptif volontaire)

Stroop a réalisé un test qui crée une interférence entre le décodage perceptif automatique et le décodage
volontaire.

Ce test montre comment un automatisme comme la lecture peut créer de l’interférence avec le traitement
volontaire de l’information.

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Attention sélective

- Traitement volontaire d’une partie de l’information sensorielle disponible


 Quand on est concentré sur une tâche, on ne remarque pas le reste (ailleurs dans l’environnement
- Elle comporte 2 tâches :
o Se concentre sur une partie de l’info
o Se détacher de l’info inutile
- Effet cocktail party : capacité à changer volontairement son attention et choisir sa cible d’attention
o Cela peut se retrouver dans le cas où autour d’une personne, deux conversations ont lieu en
même temps
o Focus sur une des deux conversation, certains éléments capte plus facilement notre attention
( entendre son prénom )
- Les mécanismes attentionnels sont influencés par des facteurs psychologiques comme l’humeur et la
motivation.
o Expérience du vin : le groupe de personnes a qui a fait croire que le vin qu’ils goutaient était
rare et cher l’ont trouvé meilleur que le groupe a qui on n’avait créé aucune attente; de plus,
les zones cérébrales liées aux expériences agréables étaient davantage activées chez le groupe
expérimental

« On peut choisir en partie ce qu’on veut entendre et ignorer les autres sons ambiants ».

 l’effet cocktail.

Cécité attentionnelle

Les mécanismes attentionnels sont sujets à la distraction, voire à l’aveuglement. On nomme cécité d’attention
le fait de ne pas percevoir une stimulation évidente parce qu’on est distrait.
Les attentes jouent un rôle important dans la cécité́ d’attention : on ne voit pas les stimulations évidentes si on
ne s’attend pas à les voir. Autrement dit : on fait attention à ce à quoi on s’attend et on ne fait pas attention à
ce à quoi on ne s’attend pas.

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2. L‘organisation perceptive

Une fois que l’information a été sélectionnée, le cerveau en effectue le traitement, ce qui consiste à l’organiser
et l’interpréter.

 Quels sont les principes de l’organisation perceptive ?


1. La forme (gestalt)
2. La constance
3. La profondeur
4. Le mouvement

La perception du monde organisé en formes : les lois de gestalt

- Le mot allemand gestalt signifie « forme ».


- Les lois de gestalt décrivent la manière dont le cerveau perçoit des formes cohérentes, parfois à partir
d’indices sensoriels très limités.
- Parmi les lois de gestalt, ceux-ci ont en commun le principe suivant : le tout est plus que la somme de
ses parties.
o dès que nous percevons une forme à partir d’indices partiels, c’est cette même forme qui va
guider la perception (et non plus les détails des lignes, des courbes, .

« A partir de quelque traits, on peut deviner ce que représente une image malgré ce qui est manquant ».

 Le cerveau est capable de percevoir des formes cohérentes, parfois à partir d’indices sensoriels très
limités.

5 lois :

1. La loi du contraste figure-fond = percevoir des formes en se détachant du fond


- s’applique à tous nos sens (vue, goût, …)
2. Loi de fermeture (clôture) = percevoir une forme complète à partir d’indices sensoriels partielles ou limités
// boucher des trous pour faire un tout cohérent
3. Loi de la proximité = grouper des éléments rapprochés pour former la perception d’une seule forme
cohérente
4. Loi de la similitude = grouper des éléments semblables pour former la perception d’une seule forme
cohérente // Ex : supermarché les vieux le matin -> les mettre tous ensemble, les préjuges et les étiquettes
associés à des personnes
5. Loi de la continuité = percevoir une forme unifiée à partir d’éléments perceptifs discontinus

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Autres exemples :

-Loi du contraste figure-fond : «C’est l’habileté à séparer les données essentielles des informations superflues»
afin de reconnaître des objets partiellement cachés.

.
-- Loi de la fermeture : tendance à compléter (à « clôturer ») ce que nous percevons comme une figure
incomplète.

- Loi de la proximité : regrouper les choses selon leur proximité relative, à percevoir comme un tout des
choses qui sont proches dans l ́espace ou dans le temps.

C'est la même étoile répétée plusieurs fois, mais comme certaines sont
positionnées plus près les unes des autres, le cerveau a tendance à créer un
motif.

Chaque ligne du logo IBM ne signifie rien. Mais dans leur ensemble, elles
forment les lettres« I »,« B »et« M ».C’est notre cerveau qui les reconstitue.

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-Loi de la similitude : des objets similaires tendent à être considérés comme une unité, parce que la perception
classe l'information selon le degré de similitude que les stimuli retiennent entre eux

- La loi de continuité : Nous percevons comme une unité les éléments qui sont proches entre eux.

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La perception d’un monde stable : les constances perceptives

Grâce aux principes de la constance perceptive, on réussit à reconnaitre les objets malgré les changements
accidentels de leur apparence.
Les constances perceptives sont des mécanismes de correction dans lesquels le cerveau utilise l’expérience et
les connaissances pour reconnaitre des formes, des couleurs et la taille des objets en toutes circonstances.
Celles-ci paraissent évidentes, mais elles dépendent pourtant d’un travail d’interprétation lié aux
apprentissages.
Les enfants, quand ils sont dans un avion, peuvent réellement croire que les maisons perçues en dessous sont petites telles
des maisons de poupées. Et ils se rendent compte de la vraie taille une fois devant; ils acquièrent ainsi la constance de la
taille (au fur et à mesure des confrontations/expériences.

 On sait que c’est un chat, malgré les différentes changement d’apparence ( couleur, tailles, races)

Il existe différentes formes de constances perceptives; elles ne peuvent, jusqu'à un certain degré, être ni
influencées, ni contrôlées.

Les catégories de la constance perspective :

La constance de la taille

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Par exemple, un objet situé à distance paraît plus petit qu’un objet situé à proximité,
mais sont en réalité la même taille.
La constance de la
luminosité

Avec les nuances de gris : la perception de la luminosité de la zone grise dépend de


son environnement ;
- lorsque ce dernier est clair, un gris identique semblera plus foncé que dans
un environnement sombre)

La constance des couleurs Feuille de papier blanc, toujours perçu blanc malgré un éclairage diffèrent)

La constance de la forme Un chien est un chien, sur une photo, dans le jardin ou dans le parc, et qu'il soit
assis, couché ou en train de courir.
Une porte fermé, entrouverte et ouverte projette des images différentes, pourtant à
cause de la constance de la forme, nous percevons la porte.
 La perception de l’objet est davantage en lien avec l’image qui a enté
mémorisée, plutôt que la vision elle-même de l’objet.

3. L’interprétation

Les information sont perçus/sélectionnée, elles sont ensuite organisées puis interprétées.

 Interpréter, c’est donner du sens, une signification


 Ce n’est pas objectif
 Influencé par notre apprentissage, expérience, humeur, normes, cultures, besoins
 La perception passe par la vue en 3D / les yeux

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La perception d’un monde en 3 Dimensions

La perception de la profondeur et de la distance de l’objet sont nécessaires pour la perception


tridimensionnelle.
Les êtres humains ainsi que les espèces prédatrices ont les yeux à l’avant de la tête, ce qui leur permet une
vision en trois dimensions.

Pour créer cette vision en trois dimensions, deux indices sont nécessaires :

o Les indices binoculaires


o Les indices monoculaire

Les indices binoculaires :

- Ces indices sont ceux qui utilisent l’information provenant des deux yeux.
- Ils servent à percevoir la profondeur dans la zone proche du champ visuel.

u La disparité rétinienne : différence entre les images captées par chacun des yeux et assemblées en une
seule image tridimensionnelle
 le système visuel fusionne en une seule image et procure la perception de profondeur.
u La convergence oculaire : fournit l’information de la distance des objets grâce aux muscles des yeux. Un
angle se forme, par les muscles des yeux, définit avec l’objet fixé.
Des capteurs kinesthésiques dans les muscles donnent l’information que le cerveau va intégrer dans la
perception visuelle :
 Si la tension est grande, l’objet est proche.
 Si la tension est faible, l’objet est éloigné.

Les indices monoculaire

u Permet de percevoir des objets éloignés en 3D


u À partir de 15 mètres de distance, la perception doublée se perd car les images captées par chaque œil
deviennent similaires.
u Notre cerveau humain est capable de percevoir des images éloignées en trois dimensions en utilisant ces
indices monoculaires de la profondeur.
u Les illusions d’optique viennent « tromper » les indices monoculaires

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Les choses plus grosses sont
perçues comme plus proches

Les choses plus proches ont une


texture plus nette : plus en
s’éloigne, plus la texture devient
floue

Les lignes parallèles semblent


se rapprocher lorsque la
distance augmente

Une chose qui dissimule


partiellement une autre est
perçu comme étant plus près
que celle dissimulé

Les ombres contribuent à notre


perception de profondeur
(lumière)

- par exemple en train,


l’exterieur semble se déplacer

- les choses plus pranches


semble se défiler plus vite que
les choses éloignés

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Les illusions d’optique

Le cerveau humain se laisse encore facilement leurrer, c’est ce que les illusions d’optique prouvent.

L’illusion de Ponzo : la ligne horizontale du haut semble plus éloignée et donc plus longue que la ligne
horizontale du bas. Cette perspective est créée par les lignes convergentes

Celles-ci sont des images qui comportent des indices ambigus ou fausses et qui induisent une interprétation
erronée.
Certaines illusions trompent les indices monoculaires de la perception en profondeur ainsi que les constances
perceptives.

La perception sociale

C’est l’interprétation des perceptions qui portent sur des personnes, y compris soi-même.

Même mécanisme comme la perception des objets : on part d’indices perceptifs partiels pour en faire une
perception d’ensemble.

- Perception d’indices sensoriels partiels -> Cerveau construit une perception globale
- décoder les intentions des autres et découvre les causes de leur comportement via des indices non-verbaux
comme l’expression faciale ou le ton de la voix.
u Ces perceptions vont orienter nos comportements, notre façon de communiquer / d’interagir avec
l’autre.

Le schéma :

Ø modèles mentaux qui organisent les connaissances sur des catégories de personnes et/ou sur des
situations.

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Ø modèle utilisé en perception sociale pour déterminer rapidement les attentes et les comportements sur
base de ce que nous connaissons déjà
➔ Les schémas déterminent les comportements des individus.

Ils déterminent les attentes et les comportements ; exemple de la serveuse :


 Attentes : qu’elle soit polie, souriante, qu’elle nous conseille un bon vin, ...
 Comportements : elle sert, elle prend les commandes, elle débarrasse, elle apporte
 L’addition

Ø Activation des schéma : inconsciente et automatique = perception subliminale

➔Activation/perception subliminale : capacité à détecter et interpréter des infos inconsciemment.

Ex : mendiant/ personne sale, je m’éloigne, j’ai peur, je lui dis que je n’ai pas de monnaie ou je lui tends une
pièce.

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