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Techniques pour se concentrer et mémoriser – Alain Sotto 1

Techniques pour se concentrer
et mémoriser
Optimiser durablement ses compétences
personnelles et professionnelles
Alain SOTTO

INTRODUCTION
Cette formation aborde la mémoire à travers deux
thématiques adjacentes que sont la concentration et
l’attention.

Nous explorerons la faculté d’attention qui est le prére-

quis à la mémorisation. Vous connaîtrez le fonctionne-
ment cérébral de la mémoire et les meilleures tech-
niques pour mémoriser.

La mémoire est constituée de mythes comme : « La

mémoire décline en vieillissant. », « Je suis incapable de
mémoriser les noms », etc.

Heureusement, il existe un mode d’emploi de la mé-

moire et des techniques pour améliorer sa mémorisa-
tion.

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 I. L’ATTENTION

1. Comment fonctionne l’attention ?

La faculté d’attention me permet de m’informer, grâce
à mes cinq sens, de ma situation dans l’environnement.
Surtout de la présence d’un danger.

A l’intérieur du cerveau, on trouve :

 Un écran visuel,
 Un discours intérieur
 Des émotions et des sensations

C’est avec ces trois composantes que nous pouvons

être attentifs.
Il faut noter également quel l’attention et la mémorisa-
tion sont des actions conscientes : ce n’est pas en
voyant, simplement, ou en écoutant, qu’on mémorise.

2. L’attention orale
Suivre quelqu’un qui parle est très difficile car…

 On ne peut accélérer ou ralentir son discours,

 Le visage de la personne nous distrait,
 Un sujet complexe peut nous faire décrocher.

Ecouter quelqu’un, c’est transformer ce que la personne

dit en image. Et nous ne mémorisons qu’à partir de ces
images formées.

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 En terme de capacité, il faut savoir que la lecture est
bien plus rapide que le débit oral. Et nous ne pouvons
suivre qu’environ 130 à 150 mots par minute.

Alain Sotto nous propose, dans la vidéo, un exercice. Il

nous raconte une histoire et nous demande de la mé-
moriser précisément.

On comprend qu’il est difficile d’être complètement

attentif et de retenir le message entier, à cause des
parasites attentionnels.

3. Les parasites de l’attention

Lorsqu’on écoute une personne parler, il existe de nom-
breux parasites :

 Notre voix intérieure,

 Nos réactions au message reçu,
 Nos rêveries,
 L’interprétation que nous faisons du message
reçu,
 L’habituation : plus nous connaissons une per-
sonne, plus la qualité de notre attention baisse
par habitude.

Retenons que notre cerveau est difficilement capable

de gérer deux sources attentionnelles. Autrement dit,
nous ne sommes pas programmés pour faire deux
choses à la fois !

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 II. CULTIVER L’ATTENTION EN RÉUNION

1. L’enfer des réunions

Nous savons tous que les réunions sont chronophages et
qu’elles coûtent cher. Pourtant, elles restent un grand
classique en entreprise.

Saviez-vous qu’un cadre passe jusqu’à 35% de son

temps en réunion ? Et 90% des participants admettent
qu’ils s’assoupissent par moment. Plus effrayant : 35%
avouent qu’ils se sont déjà endormi en réunion.

Car écouter quelqu’un parler demande un effort consi-

dérable et n’est pas naturel.

Il n’est pas judicieux de faire une réunion où les interve-

nants défilent pour lire leur exposé. Ces réunions
s’avèrent peu efficaces.

2. Pour une réunion efficace

On se réunit pour travailler et non pour s’informer. Cela
signifie qu’il est pertinent d’envoyer aux collaborateurs
les documents de travail, pour qu’ils en prennent con-
naissance en amont de la réunion.

Il faut bien se rendre compte que l’on perd beaucoup

de temps, en réunion, à écouter les autres parler. Il serait
plus intéressant d’utiliser l’intelligence collective en fai-
sant de petits groupes de travail.

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 3. Faut-il prendre des notes ?
Quand on prend des notes, on rend visuel les mots que
nous entendons, c’est-à-dire qu’on les visualise dans sa
tête.

Ainsi, celui qui prend des notes n’est pas dans la com-
préhension puisqu’il est distrait par ce phénomène.
Dans le cas d’un discours complexe, il est plus judicieux
d’utiliser un dictaphone pour enregistrer.

III. L’INFLUENCE DU STRESS SUR L’ATTENTION

1. Vivre dans le présent

Alain Sotto nous raconte l’histoire de son ami qui, dans
le train, se rend compte qu’il n’a pas fermé la porte de
sa voiture garée et qu’il a laissé sa carte bancaire dans
la boite à gant…

A ce moment-là, obnubilé par cette situation à laquelle

il ne peut rien, le malheureux n’est plus capable de tenir
une discussion par défaut de concentration.

Tant qu’il ne peut rien arranger au problème, il reste

dans le passé de l’erreur et dans le futur des complica-
tions imaginées. Il n’est plus dans le présent.

2. Passé, présent, futur

Le présent est une notion difficile à définir. Il s’agit da-
vantage d’un mouvement que d’un point sur une ligne,
comme le montre le schéma suivant.

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 Mais la personne qui vit une situation difficile, comme
dans l’exemple précédent, reste bloqué dans le pré-
sent : elle n’est plus en mobilité.

Ses pensées obsédantes et impuissantes l’enferment

dans la prison du présent. Quand nous avons une idée
fixe en tête, qui n’est pas suivie d’une action, alors il faut
tenter d’en changer.

3. Dans la culture orientale

Certaines cultures orientales, comme en Polynésie, con-
çoivent le temps en deux parties : accompli et inac-
compli.

De plus, quand une personne raconte une histoire,

toutes les autres voyagent avec elle dans le passé ou le
futur pour vivre les évènements.

4. Une autre manière de représenter le

temps
On peut voir le présent sous forme de spirale. A savoir
que c’est le seul temps qui existe, là où je suis. Le reste
est imaginaire.

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 Cela permet d’envisager un passé « libéré » et un futur
« ouvert ».

IV. CONCENTRATION ET PROCRASTINATION

Procrastiner, c’est attendre le dernier moment pour
passer à l’action. C’est repousser au lendemain.

Pourquoi de ne pas passer à l’action ? Car ne rien faire,

c’est ne pas se confronter à l’échec éventuel. Tant
qu’on n’a pas commencé, il n’y a pas de risque.

Une solution possible est de diviser la tâche en petites

parties afin d’atteindre des objectifs moins ambitieux et
de maintenir la motivation.

Se concentrer n’est pas naturel car…

 Cela demande un effort important,
 Ainsi qu’une attention soutenue,
 Il faut parvenir à éliminer tous ses parasites.

Sachez aussi que les 20 premières minutes sont déci-

sives pour trouver sa concentration. Si vous ne parvenez
pas à vous concentrer au début de votre activité, faites
une pause et réessayez plus tard.

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 Et dès que vous prenez conscience que vous n’êtes plus
concentré sur votre tâche et que vous pensez à autre
chose, levez-vous un moment.

V. TECHNIQUES DE MÉMORISATION
Pour mémoriser, il faut commencer par être attentif.
Nous avons tous la même capacité de mémoire, c’est
simplement notre faculté à diriger notre attention qui
diffère.

1. Un exercice pour mieux comprendre

Dans l’exercice de la vidéo, vous observez l’image d’un
jeune indien pendant quelques minutes. Vous devez
ensuite répondre aux questions de l’auteur pour vérifier
votre mémorisation de l’image.

Pour mémoriser une image complexe, il est nécessaire

de se la décrire dans la tête. Si on ne transforme pas
l’image en discours intérieur, on n’en aura au mieux
qu’une image globale.

Cela s’explique par les rôles différents des deux hémis-

phères du cerveau : le droit pour les images et le
gauche pour le langage.

2. Une technique efficace de mémorisa-

tion
Pour mémoriser une image complexe :

 Partez du haut de l’image,

 Décrivez-vous précisément ce que vous voyez,

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  Contrôlez ce que vous avez mémorisé,
 Contrôlez vos parasites attentionnels,
 Comparez votre image mentale à l’image ré-
elle.

3. Comment mémorise-t-on ?
Pour faire fonctionner la mémoire reproductrice, la seule
technique efficace est de se « parler dans la tête ». Car
ce qui n’est pas dit, n’est pas mémorisé, notre mémoire
étant faite d’image.

Ainsi, il n’y a pas de profils auditif ou visuel. Nous

sommes visuel pour la mémorisation globale et auditif
pour les détails (quand on se décrit une scène à retenir).

4. Mémoriser des éléments aléatoires

Dans ce premier exercice, vous devez mémoriser des
formes aléatoires dans leurs cadres respectifs.

Le second exercice vous propose de retenir quinze ob-

jets du quotidien.

La technique donnée par l’auteur est de se raconter

une histoire avec les différents objets. N’oubliez pas qu’il
est d’une importance capitale de mettre en mots les
images que vous voyez pour les retenir.

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 VI. TOUT SAVOIR SUR LA MÉMOIRE

1. Mémorisation et fonctionnement céré-

bral
Nous disposons de trois cerveaux différents :

 Le cerveau qui s’occupe de nos fonctions vi-

tales, que nous ne contrôlons pas consciem-
ment,

 Le cerveau limbique, qui enregistre notre vécu,

 Le cortex, siège du langage et de

l’apprentissage.

Grâce aux images de la vidéo, vous pouvez voir ce qui

se passe dans le cerveau quand une personne observe
une scène : elle se forme une image visuelle, une image
sonore et une émotion. Une bonne mémorisation cor-
respond à la combinaison de ces 3 facteurs.

2. Les problèmes de mémorisation

Pour aborder les problèmes de mémorisation, Alain Sot-
to prend l’exemple d’un enfant qui a des difficultés en
maths.

Celles-ci l’empêche de mémoriser convenablement

puisque l’évocation des mathématiques sera doublé
d’une voix intérieure défaitiste : « tu es nul en maths… »

Pour contourner ce piège émotionnel, il est important

de lire correctement l’énoncé d’un problème ou d’un

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 examen. On sait que 50% des erreurs aux tests viennent
de la mauvaise appropriation de l’énoncé.

Plutôt que de cultiver le blocage, il convient, en tant

qu’éducateur, d’insister sur les réussites, qu’elles soient
dans un sport ou encore un jeu vidéo. Les stratégies
d’apprentissage sont transposables à d’autres do-
maines.

3. Qu’est-ce que l’oubli ?

De nombreuses questions se posent concernant la mé-
morisation dans le temps. Pourquoi nos souvenirs
s’effacent ? Comment fonctionne l’oubli ?

Nous avons des éléments de réponse depuis une ving-

taine d’années grâce aux neurosciences.

Antoine de la Galanderie, philosophe, a étudié les bons

élèves pour comprendre qu’ils ne possèdent pas un don
mais utilisent des procédures mentales spécifiques.

4. Se créer un futur pour mémoriser

Ces élèves, notamment, s’imaginent le jour des exa-
mens avant même de se plonger dans les révisions : ils
se créent un futur dans lequel ils utilisent leurs connais-
sances.

Et c’est bien la condition principale pour mémoriser :

s’imaginer réutiliser des connaissances dans le futur.

Alain Sotto donne ensuite deux exemples supplémen-

taires qui illustrent ce principe. Si vous lisez un article sans
former de projet (le raconter à un ami, par exemple), il y

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 a de grande chance pour que vous ne le mémorisiez
pas correctement.

5. Former un projet de mémorisation

En réalité, le problème de mémorisation est plus souvent
un problème de projet, ou plutôt une absence de pro-
jet.

Une personne qui a une mémoire efficace, nous dit

Alain Sotto, s’imagine en train de répéter une anecdote
au moment où on lui la raconte.

Car en se repassant l’histoire dans la tête, on la mémo-

rise. La mémoire se situe dans le futur, et non dans le
passé. Et c’est au présent que l’on décide de garder
une information.

6. Les différents types de mémoire

Nous possédons 3 mémoires :

 La mémoire immédiate de perception,

 La mémoire à court terme,
 La mémoire à long terme.

La mémoire immédiate nous permet de ne pas oublier

le début d’une phrase quand on parle. Elle donne une
sensation de continuité au présent.

La mémoire à court terme, ou mémoire de travail, a

pour but de retenir une série d’élément dans le but
d’accomplir une tâche.

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 La mémoire à long terme, elle, permet d’emmagasiner
des souvenirs.

7. Est-ce que la mémoire diminue avec

l’âge ?
En vérité, la mémoire diminue si vos projets diminuent.
Ce n’est pas la faculté de mémorisation qui s’amenuise
mais la possibilité de se créer un futur pour mémoriser.

Pour réellement entretenir sa mémoire, rien ne sert de

faire des sudokus toute la journée. Au contraire, il con-
vient d’entretenir des projets ou d’apprendre une
langue étrangère pour envisager un avenir.

8. Mais où sont passées mes clés ?

Nous avons tous des difficultés à retrouver nos clés.
Parce que nous ne faisons pas assez d’effort pour enre-
gistrer leur emplacement dans notre tête.

Si vous vous imaginez, au moment ou vous posez vos

clés, sortir de l’appartement avec celles-ci, alors vous les
retrouverez plus aisément.

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 CONCLUSION
Comment Michel Platini, footballeur d’exception, par-
venait à mémoriser les points forts de ses alliés et les
points faibles de ses adversaires ? Comment pouvait-il
constituer une équipe de joueur avec autant
d’efficacité ?

Il ne possédait pas de don particulier, ou une mémoire

incroyable. Non, il passait son temps à filmer et à enre-
gistrer le comportement des joueurs sur le terrain.

Après chaque occasion manquée, il se repassait

l’action dans la tête pour comprendre ce qu’il aurait
fallu faire pour marquer.

La clé de la mémoire, rappelez-vous, ne réside pas dans

le passé mais dans le futur : faire de sa mémoire un pro-
jet.

Ce livret ne peut être vendu séparément du coffret

Conception graphique : Frenetykdesign
Conception vidéo : Amonet3
–––– : Luc Bertrand
Réalisationetcontenu
Techniques pour se concentrer mémoriser – Alain Sotto 15
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