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Benoît Saint Girons

Les 8 clés pratiques

MÉMOIRE &
CONCENTRATION
« La mémoire est toujours aux ordres du cœur » (Rivarol)

LES EDITIONS DU MIEUX-ETRE


www.lemieuxetre.fr

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Du même auteur
L’alchimie du succès, Ed. Dangles, 1997
1,2 milliard de Martiens, Ed. CFP (Chine), 2004*
Le mendiant et le milliardaire, Ed. Jouvence, 2007*
Les clés du bien-être, Ed. Jouvence, 2009
L’obsession de la performance, Ed. Jouvence, 2009
De l’air !, conte écologique gratuit, fichier pdf
Bon appétit !, conte alimentaire gratuit, fichier pdf
Le choix de la sérénité, Ed. Jouvence, 2010
Le choix des huiles essentielles, Ed. Jouvence, 2010
Le respect de sa nature, Ed. du Mendiant, 2012*
Les sens de la vie, Ed. du Mendiant, 2012*.
Le petit livre bleu, Ed. du Mendiant, 2012*

Série « Les 8 clés pratiques »


Les 8 clés de la mémoire et de la concentration, Ed. du Mieux-être, 2012*
Autres ouvrages pratiques à venir…

* Disponibles en Ebook Kindle

Sites internet de l’auteur


www.lemendiant.fr
www.lemieuxetre.fr
www.daodejing.fr
www.passplanet.com

© Editions du Mieux-être / Benoît Saint Girons, 2012


Tous droits de reproduction, traduction et adaptation réservés pour tous pays.

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Sommaire
Introduction

La magie de la mémoire...
Exploit N°1 : retenir une centaine de mots dans l’ordre ou le désordre !

Exploit N°2 : retenir une trentaine de nombres de quatre chiffres dans l’ordre ou le désordre !

Clé N°1 : Rétention et volonté


Comprendre la mémoire

Bien cerner sa motivation

Se donner de bonnes raisons pour retenir


Clé N°2 : La mémoire sélective et attentive

L'attention est la clé de la rétention

Ce qui se conçoit bien se retient facilement


Cerner et dépasser votre « profil mnésique »

Clé N°3 : Présentation, calme et organisation

Mettre au clair et au propre


La prise de notes

Travailler avec rigueur

Clé N°4 : La mémoire ludique


Apprendre en s’amusant

Le jeu de la vie
Clé N°5 : Fractionner pour retenir

Diviser pour mieux régner

L’expérience de la pause, de la compréhension… et du rire !


Clé N°6 : Donnez un sens à votre sujet

Quelques mnémotechniques de plus !

L'imagination au pouvoir...
Clé N°7 : Mettez toutes les chances de votre côté
La mémoire et le sommeil

L’alimentation et la mémoire
Clé N°8 : La concentration au service de la mémoire...

Concentration et cohérence cardiaque

Concentration et méditation
Ancrage et prise de conscience...

Conclusion

Cet ouvrage pratique est une version (bien) enrichie et mise à jour d’une section de mon livre L’Alchimie du Succès, paru aux Editions Dangles en 1997.

Pourquoi un échiquier en couverture ? Eh bien parce qu’un joueur d’échecs professionnel possèderait 100 000 figures de jeu en mémoire…

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Introduction

Au cours des vingt dernières années, la puissance des mémoires des ordinateurs a suivi une croissance exponentielle. La mémoire de l’homme n’a malheureusement pas profité du
mouvement. Au contraire. La mémoire artificielle s’est développée aux dépens de la mémoire naturelle.

« La mémoire se cultive par l’usage » dit le dicton. Or, la vie moderne sollicite de moins en moins nos neurones. Les ordinateurs retiennent tout pour nous, les calculatrices donnent les
résultats avant que nous ayons posé l’opération. Les bibliothèques ou internet mettent le savoir du monde à notre disposition et la photocopie permet de « fixer la mémoire sur le papier ».
A la limite, photos et vidéos nous dispensent même de nous souvenir de nos vacances ! La vie en société semble s'accommoder très bien d’une mémoire inexploitée…

Je me souviens d’une récitation apprise lorsque j'avais six ans mais je suis incapable de me rappeler le nom de la personne rencontrée hier. Pourquoi ? Plusieurs explications :

- Peut être ai-je estimé qu’il me serait possible de retrouver son nom si j'en avais un jour besoin. En téléphonant à nos amis communs, par exemple.

- De toute évidence, cette personne n’était pas une belle blonde puisque je n'ai pas jugé bon de retenir son nom. Peut être même que cette personne ne me plaisait pas (consciemment ou
inconsciemment).

- Côté carotte, l’apprentissage de la récitation était associé à la note du professeur ainsi qu’à la satisfaction des parents. Côté bâton, il y avait la possible punition. Je n’avais donc pas
vraiment le choix : il me fallait apprendre cette récitation ! En ce qui concerne la personne rencontrée, les enjeux étaient moindres.

- « Tout le monde se plaint de sa mémoire, personne de son jugement » (La Rochefoucauld). Et pourtant, nos problèmes de mémoire viennent souvent d’un problème de jugement. Si je
pense avoir une mauvaise mémoire, alors il est probable que j’en aurai une mauvaise, en dépit de tout ce que j’ai réussi à faire et à apprendre précédemment. Un changement de perspective
serait de toute évidence opportun, à l’exemple de Colette qui s’écriait joyeusement « J’ai une merveilleuse mémoire : j’oublie tout ! »

- Peut être, simplement, que ma mémoire d’enfant était plus affûtée qu’aujourd’hui. C’est même probable. Nous avons l’impression, en grandissant, que notre mémoire diminue. S'il est
vrai que notre cerveau perd tous les jours quelques-uns de ses neurones, la quantité perdue se révèle au final négligeable : 10% seulement à l’âge de 90 ans. Hors maladie
neurodégénérative, le problème réside donc moins dans la perte de la matière grise que dans la rouille qui la paralyse et restreint les connexions (les « synapses ») entre nos quelques 100
milliards de neurones: l’utilisation intensive de notre mémoire durant notre enfance a fait place à l’utilisation intensive des habitudes et facilités du monde moderne. Notre mémoire est
toujours là, mais elle est grippée. Faute de soins et d’entretien.

Il existe une multitude d’ouvrages sur le sujet. Beaucoup laissent supposer que la mémoire peut être multipliée, sans aucun effort, quasiment du jour au lendemain. C’est certainement bon
pour les ventes, mais c’est inexact. Certes, il existe quelques « recettes miracles » et procédés mnémotechniques pour facilement fixer les données les plus abstraites dans son esprit – nous
en verrons quelques uns – mais le meilleur moyen d’augmenter sa mémoire, de retrouver sa mémoire d’enfant, est encore de l’exercer au jour le jour… et d’appliquer les 8 clés suivantes.

Il existe bien évidemment des personnes plus douées que d'autres. Ainsi, le cas de Stephen Wiltshire surnommé la « caméra vivante », un autiste anglais capable de reproduire de mémoire
[1]
les moindres détails d’une ville après son survol en hélicoptère. Mozart, aussi, qui se souvenait de l’intégralité d’une pièce de musique après une seule écoute. Alexis Lemaire, enfin,
docteur français en intelligence artificielle, capable de calculer de mémoire la racine treizième d'un nombre de 200 chiffres (16 chiffres à trouver sur 400 000 milliards de possibilités)!

Dans l'absolu, du fait de disposition naturelle, la mémoire de certains sera plus impressionnante mais, dans la réalité, la différence se fait surtout par la pratique. Il y a ceux qui utilisent
leur mémoire quotidiennement, qui s'astreignent à des exercices réguliers – poussés à l’extrême dans le cas de notre prodige en calcul mental –, et ceux qui la laissent rouiller dans un coin
de leur cerveau. Le problème n'est donc pas d'acquérir plus de mémoire, mais d'apprendre à utiliser correctement notre patrimoine. Et c’est là une excellente nouvelle car cela signifie
qu’il n’y a pas de fatalité : chacun peut, facilement, améliorer sa capacité de rétention !

Attention : ce petit livre pratique ne vise pas à vous faire acquérir un savoir encyclopédique ou médical sur la mémoire – il ne s’agit pas d’un « Mémoire » – mais à donner rapidement
des résultats. Que vous soyez étudiant ou cadre supérieur, que vous ayez à préparer un examen ou un exposé, il vous donnera toutes les pistes et techniques pour optimiser votre
potentiel… en huit clés pratiques !

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La magie de la mémoire...

Un paquet de cartes à jouer. Après les avoir battues, une personne les laisse tomber une à une en les annonçant à haute voix : « As de trèfle… Trois de carreau… » Le paquet terminé, vous
êtes capable de les réciter dans l’ordre... mais aussi dans le désordre. Vous êtes également capable, instantanément, de citer la trente-troisième ou la quatorzième carte. Incroyable, mais
vrai ! Peut-être avez-vous vu ce tour à la télévision. Mémoire phénoménale ? Non ! Il s’agit en fait de la mise en pratique d’une simple technique : la technique dite des « localités ».

Nous allons, dans les pages qui suivent, voir ensemble certains secrets des mémoires de « music hall ». Ces techniques ne valent que par rapport à un public : ce sont des tours de magie
qui, dans la vie, ne sont malheureusement d'aucune utilité. Je vous les dévoile néanmoins pour deux raisons :

1. Vous faire comprendre que retenir quelque chose n'est pas toujours synonyme de mémoire : des techniques simples permettent de réaliser des exploits sans solliciter la mémoire le moins
du monde.

2. Vous rendre vigilant face aux ouvrages qui promettent monts et merveilles et créent un amalgame douteux entre le développement de la mémoire et la réalisation de tels exploits.

N'accordez donc pas trop d'importance à ces techniques. Il s'agit belle et bien d'une « imposture »: vous passez pour ce que vous n'êtes pas. N'utilisez pas ces tours comme subterfuges : ne
cachez pas vos faiblesses par un voile d'illusions. Ne tombez pas dans les pièges de la vanité et de l'orgueil, dans les travers de l’obsession de la performance. Vous n'avez pas besoin de
« trucs » pour briller en société. Une mémoire « en forme » sera par contre un atout indéniable…

Exploit N°1 : retenir une centaine de mots dans l’ordre ou le désordre !

Objectif : être capable de réciter instantanément « de mémoire », dans l'ordre et dans le désordre, la liste d'une centaine d'objets choisis au hasard par l'assistance : pomme, voiture, cheval,
stylo, chaise, léopard, livre, poubelle, radio, tournevis,...

Secret : sélectionnez dix pièces qui vous sont familières (votre chambre, votre cuisine, le salon de vos parents, votre salle de bains, etc.). Si votre architecte est digne de ce nom, chaque
pièce possède quatre murs, un plancher et un plafond. Chaque mur a également un coin gauche et un centre. Dix emplacements par pièces. Une collection de dix pièces. Au total, vous
vous retrouvez donc avec cent emplacements pour vos objets.

A mesure que l'on vous dicte les objets, placez-les mentalement dans vos pièces : les objets de 1 à 10 dans votre première pièce, les objets de 11 à 20 dans votre seconde pièce, etc. Dans
chaque pièce, faites successivement face à chaque mur, en commençant par le mur opposé à la porte d’entrée, comme si vous y étiez et tourniez sur vous-même. Il ne s’agit donc pas de
respecter une quelconque polarité Nord-Sud mais d’évoluer naturellement dans votre appartement ou maison, en passant de pièce en pièce.

Les objets ne doivent pas se fondre dans votre mobilier mais, au contraire, « surprendre » voire « agresser » vos sens de manière à favoriser votre rétention : ne placez pas une modeste
pomme sur votre table de nuit, mais un énorme pommier; une voiture rose traverse le mur de votre chambre en klaxonnant, un gigantesque tournevis perce votre plafond, etc.

Tout ce que vous avez à faire est de vous rappeler l’ordre des pièces. Quel est le 25e objet ? Les objets de 21 à 30 se trouvent dans la troisième pièce, c'est à dire dans votre salon. Le 5e
objet de chaque pièce correspond au coin gauche du troisième mur (le mur de la porte d’entrée). Instantanément vous retrouvez que, dans le coin gauche du troisième mur de votre salon, il
y a un superbe léopard en train de se faire les griffes sur votre canapé en regardant la télévision. Vous n'avez donc aucune difficulté pour réciter les objets dans le désordre ou dans le sens
inverse.

Remarque : ce tour commence à être impressionnant à partir d'une trentaine d'objets. Entraînez-vous à bien évoluer dans vos localités avant de mettre vos amis à contribution.

Exploit N°2 : retenir une trentaine de nombres de quatre chiffres dans l’ordre ou le désordre !

Objectif : être capable de réciter « de mémoire », dans l'ordre et dans le désordre, la liste d'une trentaine de nombres de quatre chiffres choisis au hasard par l'assistance : 1184, 7658, 4836,
5783, ...

Secret : associer, par avance, un objet à chaque nombre de deux chiffres (de 00 à 99) puis placer ces objets (deux par deux puisque les nombres annoncés comportent quatre chiffres) dans
vos localités.

Votre catalogue d'objets peut être constitué de plusieurs manières :

- De manière aléatoire : c'est une manière comme une autre d'entraîner votre mémoire mais il y a plus rapide.
- Par association de genres : les animaux de 00 à 09, les ustensiles de cuisine de 10 à 19, le matériel de bureau de 20 à 29, etc.
- Par association sonore : associer chaque chiffre à une consonne et à une syllabe, et trouver des objets commençant par cette consonne.

CHIFFRES : CONSONNES : POUR RETENIR : OBJET :


00 S, Z, Ç SOS, Zéro Seau (d’eau)
01 T, D Le T a une jambe Daim
02 N Le N a deux jambes Nœud
03 M Le M a trois jambes Moi
04 R Quatre contient un R Rat
05 L, LL Le chiffre romain pour 50 est L Lin
06 J, CH 6 J = « Ci-gît » Chien
07 K,QU,C,GU Un magnétophone à K7 Kart
08 F,V,PH Le 8 correspond à la Fortune en Chine Fruit
09 P,B Une poubelle 9 (neuve) Boeuf
10 T,D + S, Z, Ç Tasse
11 T, D + T, D Tête
12 T, D + N Tennis
50 L, LL + S, Z, Ç Lance
99 P, B + P, B Pipe

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Si vous êtes intéressé par ce tour, il vous reste à créer les associations pour les 88 chiffres restant. Faites le en respectant la règle des consonnes et des syllabes – 11 contient deux chiffres
1 : l’objet doit donc avoir deux syllabes commençant par T ou D comme pour Tête ou Dattes – 50 donnera Lance ou Lasso – 99 donnera Pipe ou Poubelle – Etc.

Pour réciter, faites le tour de vos localités. Si vous trouvez une tête et un fruit sur le plafond de votre salon, c'est que le 30e nombre choisi est le 1108 (11 = tête, 08 = fruit).

Remarques :
- Afin de vous simplifier les choses, demandez à vos amis d'annoncer les nombres par groupe de deux chiffres. Ainsi, ils ne diront pas 5634 mais 56 + 34.
- Une variante beaucoup plus simple mais déjà spectaculaire de ce tour consiste à ne demander à vos amis que des nombres de un à deux chiffres (de 00 à 99). Vous évitez ainsi le risque de
confusion d'avoir deux objets dans chaque localité et d'avoir plusieurs objets identiques dans des localités différentes : en effet, si 8136 est sensiblement différent de 3681, les objets sont
les mêmes.

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Clé N°1 : Rétention et volonté

Comprendre la mémoire

Ces tours vous ont distrait ? Tant mieux. Il est temps de passer aux choses sérieuses. Comme nous l'avons démontré, la mémoire comprend deux choses bien distinctes :

1. La mémoire « physique » : c'est la mémoire des ordinateurs appliquée à l'homme. Ce sont les neurones et le bon fonctionnement de ceux-ci. Il n’existe pas en effet d’organe ou de
[2]
muscle « mémoire » mais plutôt une dynamique, un processus dans lequel les synapses (les connexions entre les neurones) jouent un rôle prépondérant. Car si la moyenne se situe à
10 000, il peut y avoir plus de 100 000 synapses par neurone pour un stock initial de 100 milliards de neurones. Je vous laisse faire le calcul de toutes les possibilités s’offrant ainsi à
chacun d’entre-nous !

2. Le résultat, c'est à dire la faculté de retenir et de conserver des idées ou des faits. C'est ce que l'on appelle la capacité de rétention. On y distingue la mémoire sensorielle
(essentiellement visuelle sur quelques millisecondes), la mémoire à court terme (essentiellement auditive sur quelques secondes) et la mémoire à long terme (sans restriction de durée ou de
capacité). Cette dernière sera le sujet principal de ce guide pratique mais elle ne pourra fonctionner correctement sans le soutien des deux autres.

Le « développement » de la mémoire physique entraîne toujours une augmentation de la rétention. Bien huilé et bien maîtrisé, le mécanisme fonctionne à plein régime : vous profitez au
mieux de votre mémoire. Par contre, une meilleure rétention ne signifie pas toujours une meilleure mémoire « physique »: je peux relativement facilement retenir cent objets ou trente
nombres de quatre chiffres grâce à une « technique ». Parce que ces techniques se substituent en quelque sorte à la mémoire, elles sont appelées mnémotechniques.

Bien cerner sa motivation

Pour avoir de la mémoire, il faut d'abord désirer avoir de la mémoire. J'apprendrai plus facilement à faire du vélo si je suis motivé. Dans le cas contraire, la première chute risque de me
faire abandonner. La motivation s'acquiert en prenant conscience de deux choses :

1. Les aspects positifs du changement : pourquoi souhaitez-vous avoir plus de mémoire ? En quoi le fait d'avoir plus de mémoire changera-t-elle votre vie ? Passez en revue tous les
éléments positifs que vous associez à une meilleure rétention : gain de temps, promotion dans votre travail, meilleure culture générale, facilités pour apprendre les langues étrangères...
Aucun doute : une bonne mémoire est un atout précieux. « La mémoire - Que de merveilles elle réalise ! » s’exclamait Plutarque. A vous de découvrir lesquelles.

2. Les aspects négatifs du non-changement : Que se passera-t-il si votre mémoire reste à son état actuel? Passez en revue tous les éléments négatifs que vous associez à votre capacité
actuelle de rétention : le besoin de tout noter, des mauvaises notes à l'école, les difficultés à retenir les noms propres, une perte de temps... Aucun doute : une mémoire « sous-exploitée »
est un boulet que vous traînez. A vous de définir pourquoi.

Vous n’êtes pas en train de lire ce livre par hasard et il y a peu de chance que vous l’ayez confondu avec un roman policier. Vous avez donc déjà conscience de l’importance de la
mémoire. Il est néanmoins important de bien en saisir toutes les subtilités : les avantages (d’une bonne mémoire) et les inconvénients (d’une mauvaise mémoire). Prenez donc une
vingtaine de minutes pour établir votre petit listing : réfléchissez à tous les moments où votre mémoire vous a joué un tour et ce que vous auriez vécu si elle avait été affûtée. Que ce soit
dans le domaine personnel, social ou professionnel, il n’y a que des avantages à avoir une meilleur mémoire mais encore faut-il en avoir conscience… et s’en souvenir !

Se donner de bonnes raisons pour retenir

Nous avions tous, à l'école, des matières favorites : les professeurs étaient excellents, les cours étaient passionnants, nous avions de bonnes notes. Mais nous avions également des matières
« noires » : les professeurs étaient nuls, les cours étaient nuls, nos notes étaient nulles. Il semble y avoir souvent une relation de cause à effet : un professeur « nul » ne peut donner que des
cours « nuls », et les cours « nuls » entraînent de mauvaises notes du fait d'un manque d'intérêt.

Le psychologue américain Kurt Lewin (1890-1947) démontra en effet qu’une mauvaise ambiance de classe liée à la critique systématique d’un professeur entraînait une moindre rétention.
Au contraire, un groupe d’élève qui avait été complimenté au préalable commettait nettement moins d’erreur. Message à l’attention du corps enseignant…

Côté élève et en toute objectivité, il convient néanmoins d’admettre que les mauvaises notes proviennent in fine davantage du manque de motivation que du mauvais professeur. Au-delà
du professeur, il y a l'intérêt et l'importance du sujet. C'est une prise de conscience essentielle qui ne vient malheureusement qu'avec l'âge : je n'apprends pas pour faire plaisir à mon
professeur ou à mes parents mais afin de me développer et de me faciliter l'existence; je ne travaille pas pour les autres mais pour moi.

La réussite scolaire est une porte, mais la porte n'a finalement aucune importance. Ce qui compte, c'est ce qu'il y a derrière : une multitude de chemins et donc la possibilité de choisir ma
vie. La réussite scolaire élargit mon choix et me rend maître de ma destinée.

Si vous avez du mal à retenir quelque chose, interrogez-vous sur votre motivation réelle. Souhaitez-vous ou devez-vous retenir ? S'agit-il d'un désir ou d'une obligation ? Agissez-vous ou
réagissez-vous? Une personne ne progressera dans l'apprentissage d'une matière qu'à partir du moment où elle deviendra convaincue de l'importance et de l'utilité de cette matière. La
motivation peut être multiple : faire plaisir à quelqu'un, obtenir de bonnes notes ou une promotion, anticiper les besoins de l'avenir, mettre toutes les chances de son côté, se rendre
indispensable,... L'important est de savoir pourquoi vous apprenez. Pour élargir sa mémoire, il suffit souvent d'élargir le débat...

Si vous êtes encore à l’école, faites la liste des matières pour lesquelles vous éprouvez des difficultés et demandez-vous pourquoi, en essayant de dépasser la banale excuse du mauvais
professeur. Vous manquez de motivation ? Pourquoi cela ? Réfléchissez à vos rêves ou projets professionnels et regardez si la matière n’est pas essentielle à leurs bonnes réalisations. La
maîtrise d’une langue étrangère procure par exemple un atout considérable dans la vie active mais peu d’élèves en ont malheureusement conscience au moment des cours… Quant aux
mathématiques, elles restent la voie royale… même pour des études de commerce !

– Tu reproches quelque chose au système éducatif ?


– Seulement d’être coupé des réalités de la vie. Pourquoi n’y enseigne-t-on pas comment communiquer en public, utiliser sa mémoire ou se motiver ?
– Mais c’est bien ce qu’il fait ! À quoi te servirait donc un cours sur la mémoire si tu ne l’exerces pas en apprenant tes leçons ? Qu’est-ce qui t’empêche de répondre aux
questions ou de faire un exposé oral ? Et pourquoi ne pas utiliser le système de notation pour te motiver ? L’école offre un excellent terrain de développement à celui qui la
considère comme tel.
– Mais de cela, l’élève n’en a pas conscience.
– L’école n’aura de sens chez l’élève que si l’on donne un sens à l’école et ça, c’est surtout le rôle des parents.
– Les miens étaient absents…
– Alors il est normal que tu en aies fait le moins possible. Car c’est pour nos parents le plus souvent, pour leur faire plaisir, que nous consentons à l’effort scolaire. Si nous nous
écoutions, nous irions plutôt du côté des filles ou des jeux vidéo…
Extraits du conte philosophique Le Mendiant et le Milliardaire

Ne laissez personne décider à votre place: prenez une fois pour toute votre mémoire et votre avenir en mains ! Listez les bonnes raisons d’être à l’aise dans une matière et les inconvénients
à continuer ainsi. Une chose est sûre : « Si vous faites ce que vous avez toujours fait, vous obtiendrez que vous avez toujours obtenu » (Anonyme)

A retenir:
1. La mémoire est avant tout une dynamique à exercer, qui ne s’use que si on ne s’en sert pas !
2. La fin justifie les moyens (mnémotechniques)
3. Qui veut le plus (de mémoire) doit passer par le moins (l’attention aux détails)
4. Pour retrouver une bonne mémoire, il faut d’abord désirer développer sa mémoire (et lire ce livre)
5. Les meilleurs « bonnes raisons » de développer sa mémoire seront toujours les vôtres !

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Clé N°2 : La mémoire sélective et attentive

L'attention est la clé de la rétention

Pour bien apprendre, il faut être attentif : observer au lieu de voir et écouter au lieu d'entendre. Afin d’être attentif, il convient d’être motivé et concentré. L'objet de la rétention est
souvent ce qui fait la différence entre une « bonne » et une « mauvaise » mémoire. Pas l'objet lui-même, bien sûr, mais l'intérêt que je place dans l'objet. Je ne retiens bien que ce que je
veux bien retenir. Je retiens ce que j'aime, ce pour quoi je suis motivé. La mémoire est sélective.

J'ai ainsi beaucoup plus de chance de retenir le nom d'une jolie fille que celui d’un commerçant désagréable. J'aurai beaucoup plus de facilités pour retenir le nom des grands joueurs de
football si je suis passionné par ce sport que si je préfère la belote basque. Pour retenir correctement, il faut avoir – ou trouver – de bonnes raisons pour retenir. « La mémoire est
[3]
toujours aux ordres du cœur. »

A l’inverse, la meilleure manière de ne pas retenir – de perdre vos clés ou d’oublier de fermer la porte – est de ne pas prêter attention à ce que vous faites, d’être ailleurs que dans le
moment présent, d’être distrait. Dans le cas des clés égarés, il vous faudra essayer de vous remémorer ce que vous avez fait auparavant, les pièces que vous avez visité et les raisons de la
visite pour, d’association en association, finir par les retrouver. Dans le cas de la vie, la distraction est une nécessité mais nous aurions aussi intérêt à développer une aptitude très simple :
celle de ne faire (correctement) qu’une chose à la fois, à le faire en conscience, à être entièrement dans ce que l’on fait.

Ce qui se conçoit bien se retient facilement

Un autre obstacle à la rétention est la confusion. Pour retenir une leçon, il faut l'avoir comprise. Pour retenir un texte, il faut rechercher les mots obscurs dans le dictionnaire. Un artiste
peintre aura sans doute plus de facilités pour retenir un tableau qu'un néophyte : il est familier avec le processus de création. « Plus une chose est intelligible, mieux la mémoire la
retient » (Spinoza).

Je peux regarder un tableau dans son ensemble ou je peux le scruter en détails. Je peux l'observer de loin et « laisser le charme agir » ou le disséquer afin d'en saisir les subtilités. Pour bien
comprendre (et donc retenir), il est très utile de se poser des questions :

- A quelle catégorie appartient la peinture ? Paysage, scène de rue, portrait, peinture abstraite ?
- Comment le tableau est-il construit ? Le sujet est-il central ou bien sur un côté ? Le tableau est-il plein ou dépouillé ? Que représentent le premier plan et l’arrière plan ? Qu’elle est la
« prise de vue » choisie (plongée, contre-plongée, face, profil,...) ?
- Quel est le sujet du tableau ? Y-a-t-il un ou plusieurs sujets ? Quel message le peintre a-t-il voulu faire passer ?
- Quelles sont les couleurs dominantes ? Quelles formes ont les personnages ou les objets ?
- Pourquoi aimez-vous le tableau ?

Selon la même idée, pour retenir les visages, interrogez-vous consciemment sur :
- L’aspect général : gros, maigre, bien proportionné, disproportionné, beau, laid, quelconque...
- Les yeux : couleur, brillance, sourcils...
- Les cheveux : couleur, type (raides, frisés)...
- Le nez et les oreilles : forme, taille...
- La peau : saine ou malade, la couleur...
- Les accessoires : lunettes, boucles d'oreilles...

Tout le monde peut être physionomiste. Il suffit de s'intéresser à la physionomie ! Au lieu de considérer un visage comme un « tout », examinez-le plutôt comme une somme de détails.
Pour comprendre un résultat, il faut avoir conscience de ses constituants. « Pour bien savoir les choses, il faut en savoir le détail » (La Rochefoucauld).

Cerner et dépasser votre « profil mnésique »

Mémoire visuelle, auditive, scripturale ou kinesthésique ? Au-delà de prédispositions liées à l’éducation ou l’expérience (la mémoire visuelle des chinois est facilitée par leur système
d’écriture, les aveugles ont développé leur sens du toucher, etc.), chaque type de mémoire peut individuellement se développer et il serait dommage de ne pas prendre appuis sur
l’ensemble de ses sens.

Face à un texte à retenir, il sera ainsi bénéfique de multiplier ses sensations ou expériences :
- Sens de la vue : visualiser la scène au fur et à mesure de son déroulement ou bien positionner les éléments clés dans ses « localités ».

- Sens de l’ouïe : réciter le texte lentement et à voix haute, en variant éventuellement les intonations (sobre, lyrique, en chanson, etc.) voire en s’enregistrant ou en faisant réciter le texte par
quelqu’un d’autre.

- Sens du toucher : marcher en lisant le texte mais aussi essayer de se placer au cœur de l’action et d’en ressentir les multiples sensations tactiles.

- Mémoire scripturale : recopiez le texte ou réalisez une fiche manuscrite. Ecrire est un excellent stimulant de la mémoire !

- Sens de l’odorat : « l’effet madeleine » de Proust est bien connu (le sens du goût est en fait essentiellement celui de l’odorat) mais il ne saurait être ici question de goûter ou de renifler le
texte (ou une madeleine). Associer une huile essentielle ou un parfum (naturel) aux périodes d’études de manière à pouvoir remobiliser facilement ses énergies ?

- Sens du goût : et si nous évoquions ici les émotions ou l’état d’esprit ? A l’exception parfois des traumatismes, plus un évènement nous touche et plus nous avons de facilité à le retenir.
Nous nous souvenons ainsi presque tous de ce que nous faisions à l’annonce des attentats du 11 septembre. Dans le cas d’un travail à accomplir, un état d’esprit enjoué et enthousiaste sera
évidemment plus bénéfique qu’une humeur maussade. Ai-je bien le goût à apprendre ce texte ?

- Le sixième sens : ce pourrait être ici celui de l’inconscient. La méthode Coué a tendance à être moquée en France mais le pharmacien Emile Coué (1857-1926) obtînt d’excellents
résultats tandis que ses travaux inspirèrent de nombreuses écoles d’autosuggestion ou de pensée positive anglo-saxonnes. Son fameux « Tous les jours et à tous points de vue, je vais de
mieux en mieux » pourrait, dans le cas de la mémoire se transformer en « Tous les jours et à chaque heure, je m’amuse à retenir de plus en plus facilement » (ou toute autre variante
positive). Répétez cette phrase à voix haute vingt fois avant de vous endormir, vingt fois à votre réveil et vingt fois avant chaque période de travail, laissez votre imagination agir et
bénéficiez du résultat !

Plus votre expérience sera « riche » et « multiple » et plus la mémorisation sera facilitée. Ne restez donc pas dans la case ou classification que l’on vous a signalée comme étant la votre :
sortez au grand air, ayez confiance et exploitez tous les aspects de votre formidable mémoire !

A retenir:
1. Faites attention : il n’y a pas de mémoire à long terme sans attention.
2. Que l’on retienne ou pas quelque chose, on aura toujours (une) raison !
3. La mémoire est comme l’enfer : elle réside dans le détail !
4. Plus vos sens seront sollicités et plus votre mémoire sera stimulée.
5. Que vous croyez ou ne croyez pas en quelque chose, vous aurez toujours raison : croyez donc en votre mémoire !

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Clé N°3 : Présentation, calme et organisation

Mettre au clair et au propre

« L’ordre enseigne à gagner du temps » (Goethe). Il est difficile d’apprendre à partir d’un brouillon: les ratures, les fautes d’orthographes, le rythme haché des phrases empêchent de se
concentrer et donc de retenir. Une présentation claire, bien construite, avec les concepts clé soulignés, éventuellement avec un code couleur, facilitera grandement la rétention.

Vous pouvez apprendre à partir de ceci :

Ou à partir de cela :

Il est préférable, histoire de faciliter sa rétention, de reprendre chaque cours sur une fiche synthétique. Réécrire le sujet à sa manière, avec ses propres abréviations et formules permet tout
d’abord de s’assurer que l’on a tout compris, ensuite d’en faire quelque chose de plus intime. Ce qui était « extérieur » et donc « inconnu » est devenu « intime » et donc « mémorable ».

Lors de mes études en Ecole de Commerce, j’étais réputé pour mes notes et mes fiches, parfaitement hermétiques pour toute autre personne que moi tellement elles étaient écrites en petits
caractères. J’arrivais à faire tenir sur une petite fiche cartonnée ce que les autres avaient retranscrits sur une double feuille. Tout le cours m’apparaissait ainsi en un coup d’œil, ce qui
facilitait grandement les révisions lorsqu’il y avait des dizaines de fiches à mémoriser… Au contraire, jongler avec des centaines de pages aura tout l’air d’un numéro de cirque !

L’outil informatique est devenu incontournable et permet de donner à ses fiches un aspect très professionnel mais rien ne remplace sa propre écriture (pour autant évidemment que l’on
arrive à se relire) sur une fiche cartonnée. Taper un texte sur son clavier n’aide en rien à sa compréhension, au contraire de l’écrit : ce qui est gravé sur le papier se grave naturellement dans
la mémoire. L’écran d’ordinateur ou de tablette est également peu propice à la mémorisation ne serait-ce que parce qu’elle fatigue les yeux (les liseuses sont de ce point de vue plus
agréables). N’en déplaise aux geeks, papier et crayons restent donc un must.

La prise de notes

L’excellence se développe avec la pratique et le nombre de cours suivis mais il est essentiel d’arriver à prendre des notes en se concentrant sur l’essentiel c'est-à-dire sur les idées plutôt
que la grammaire ou l’orthographe. De ce point de vue, le style haché des sms et autres textos permettra de gagner un temps précieux.

Reprendre les formulations d’un autre (que « l’autre » soit un individu ou une communauté entière) ne facilitera néanmoins pas forcément la mémorisation et il serait préférable de
travailler sur ses propres abréviations.

10
[4]
A titre d’exemple, voici un texte tiré de mes commentaires du Daode Jing de Lao Zi , d’abord dans sa version « intégrale » :

道 [dào] est formé de la clé 辶 [chuò] qui signifie mouvement ou marche. Ce caractère n’existe pas en soit et est toujours accolé à un référé, soit ici 首 [shǒu] qui signifie tête, chef,
principe ou premier (ce qui donne le « Premier mouvement », le « Principe primordial », la « Cause des causes ») mais est également utilisé comme "mot mesure" des poèmes, ce à quoi
ressemble le texte du Vieux Maître (Lao Zi). Globalement, 道 est à la fois un nom (chemin, voie, route, cheminement, parcours, direction, méthode, technique, doctrine, principe, manière
de procéder) et un verbe (marcher, avancer, parler, dire, énoncer, penser, supposer, guider ou parvenir à). C’est aussi le "mot mesure" utilisé pour ce qui forme une ligne, les ordres ou les
questions. Finalement, choisir un terme plutôt qu’un autre reviendrait à le "terminer", à l’enfermer dans un concept, lui qui est par essence insaisissable et c’est pourquoi nous continuerons
à l’appeler Tao (Dao (ou do en japonais comme dans le judo, la « voie de la souplesse ») serait une plus juste retranscription mais Tao est devenu l’appellation d’usage en Français, selon le
système de l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO), longtemps en vigueur en France. Voilà pourquoi Laozi est également souvent retranscrit par Lao-tseu.)

Voici maintenant le même texte mais dans sa version « abrégée » :

道 [dào] = clé 辶 [chuò] = mouv. / marche. C existe pas, tjs accolé réf. 首 [shǒu] = tête, chef, principe / 1er (=> « 1er mouv. », « Princ. primor. », « Cause des c. »). Aussi "mot mesure"
poèmes = +/- texte Vieux Maître (L.) Glob., 道 = nom (chemin, voie, route, chemint, parcours, directo, méthode, techn., doctr., principe, manière procéder) et vb (marcher, avancer,
parler, dire, énoncer, penser, supposer, guider / parvenir à). Aussi "mot mesure" utilisé p. ce qui forme ligne, ordres / Q. Finalt, terme ou autre = le "terminer", l’enfermer ds concept, lui
qui par ess. insaisiss. => continuer app. Tao (Dao / do en jap. dans judo = « voie souplesse » = plus juste retransc. mais Tao = appell usage Fr = sys. Ecole fr Extr.-Orient (EFEO), ltps vig.
Fr. => "Lao-tseu".)

Tous les mots qui reviennent fréquemment ou qui sont évident dans le contexte ont été abrégés, les tournures de phrases simplifiées à l’extrême, les terminaisons en « ment », en « tion »
ou en « able » supprimés, ce qui nous a permis de gagner de nombreuses lignes, un gain de temps qui permet de se concentrer sur le sens de ce qui est exprimé et donc de le retenir plus
facilement.

Vous pouvez vous inspirer de ce type d’abréviations mais le mieux est de développer votre propre système. Reprenez quelques textes et entraînez-vous à les simplifier, tout en vérifiant que
vous arrivez toujours à bien vous relire. Une fois la prise de note maîtrisée, il vous restera toujours à la mettre en forme sur fiche, au propre et au clair, en limitant alors les abréviations afin
de favoriser la compréhension (le mot doit être complet pour qu’il soit bien mémorisé). Voici ainsi ma « fiche mémo » :

Travailler avec rigueur

Même nécessité d’ordre en ce qui vous concerne : si vous êtes dérangé continuellement, si vous vous arrêtez toutes les cinq minutes pour voir si vous n’avez pas reçu un message et si vous
êtes stressé, vous aurez sans doute des difficultés à retenir ne serait-ce qu’une place dans le train ! Suivez les règles suivantes :

- Respectez votre « rythme biologique », que vous soyez du matin, du soir ou de la nuit mais n’oubliez pas que les habitudes de travail peuvent se créer à n’importe quelle heure, question
d’habitudes !

- Ecoutez votre « horloge interne » et repérez les périodes les plus propices à l’apprentissage, généralement le matin et après la digestion du déjeuner. Cette dernière période sera optimisée
si vous avez pris le temps d’une sieste de 20 minutes pour recharger vos batteries.

- Travaillez si possible à heure fixe. Fixez-vous un programme journalier et respectez-le ! Créez une habitude de travail : votre cerveau sait que vous allez le solliciter et il se préparera au
rendez-vous.

- Arrangez-vous pour ne pas être dérangé durant votre temps d’étude, ce qui requiert donc de couper votre téléphone et de vous éloigner de l’ordinateur!

- Durant cette période, ne faites rien d’autre qu’étudier. Ne cédez pas aux petits caprices du moment ou à vos humeurs : regarder la télévision, allumer une cigarette, aller se chercher un
verre d'eau, se lever pour regarder par la fenêtre, réfléchir à votre passé ou à votre futur,... Soyez ferme et intransigeant ! Dès qu’une pensée parasite arrive, dégagez-la (voir plus loin) et
revenez à votre travail.

- Travaillez sur un bureau accueillant, fonctionnel et en ordre. Votre attention doit porter sur votre travail, pas sur la recherche de vos stylos ou de votre bloc note. « Une place pour chaque
chose et chaque chose à sa place » conseillait Samuel Smith.

- Installez-vous confortablement mais sans excès. Ne travaillez pas vautré sur un canapé (c’est très bien pour se reposer, pas pour apprendre). Le bureau et la chaise sont peut-être moins
originaux, mais autrement plus efficaces. Essayez également de garder le dos bien droit.

- Ne repoussez pas votre travail au lendemain. Vous risquez de vous trouver ensuite débordé.

- Ne faites qu’une chose à la fois. N’apprenez qu’une chose à la fois. Ne créez pas de confusions inutiles.

- N'oubliez pas que les périodes les plus bénéfiques à la rétention jouxtent les périodes de sommeil : révisez vos fiches juste avant de vous endormir et aussitôt après votre réveil.

A retenir:
1. Entraînez-vous à la prise de notes : pour une fois, ne soyez pas passif devant votre TV !
2. Mémorisez à partir d’un matériel adéquat : fiches claires, synthétiques et personnalisées.
3. Le désordre envoie des ordres au cerveau : soit tout aussi confus, soit tout aussi désordonné !
4. Les bonnes habitudes de travail viennent de la force des bonnes habitudes.
5. Mieux vaut ne pas travailler que de travailler incorrectement : faites un break et revenez quand vous serez vraiment prêt !

11
Clé N°4 : La mémoire ludique

Apprendre en s’amusant

J'ai décidé d'apprendre le chinois. Je me trouve donc confronté à l'apprentissage de plusieurs milliers de caractères (plus de 60 000 au total mais 3 000 sont suffisants pour lire le journal).
Comment faire pour que cet exercice de rétention de plusieurs années soit le plus efficace et le moins rébarbatif possible ? En inventant un jeu :

J'ai mis en place un système de fiches. Sur chaque fiche est inscrit la prononciation d'un caractère ainsi que son numéro de référence (j'ai parallèlement répertorié tous les caractères dans
un cahier avec une phrase d’exemple en face de chaque caractère). Chaque matin, je pioche quelques dizaines de fiches et vérifie ainsi la justesse de mon écriture.

Comme je n'ai pas besoin de contrôler constamment les caractères bien assimilés, j'ai imaginé de répartir mes fiches entre cinq boîtes : la première regroupe les caractères que je ne connais
pas; la cinquième les caractères que je connais. Je pioche une fiche dans ma première boîte. Si je suis capable d'écrire le caractère correctement, je place cette fiche dans ma quatrième
boîte. Dans le cas contraire, je la laisse de côté pour un second test dans la journée. Si je réussis ce second test, je mettrai cette fiche dans la troisième boîte. Si je ne réussis qu'au troisième
test, je la mettrai dans la deuxième boîte. Si je ne réussis aucun de ces tests, la fiche retourne dans la première boîte.

Voici le schéma de répartition pour les autres boîtes :

- Fiches de la boîte n°2 : Réussite au premier essai => boîte n°4 – Réussite au deuxième essai => boîte n°3 – Réussite au troisième essai => boîte n°2 – Non réussite => boîte 1.

- Fiches de la boîte n°3 : Réussite au premier essai => boîte n°4 – Réussite au deuxième essai => boîte n°3 – Réussite au troisième essai => boîte n°2 – Non réussite => boîte 1.

- Fiches de la boîte n°4 : Réussite au premier essai => boîte n°5 (fiches dont les caractères sont bien assimilés) – Réussite au deuxième essai => boîte n°4 – Réussite au troisième essai =>
boîte n°3 – Non réussite => boîte n°1.

Evidemment, je ne passe à la deuxième boîte que lorsque j'ai passé en revue toutes les fiches de la première. Plusieurs jours se sont donc écoulés avant que je n'arrive à la boîte n°4. Si je
réussis du premier coup, cela signifie que le caractère a été correctement assimilé : je peux « l'oublier » pour un moment dans la boîte n°5.

Cette technique a plusieurs avantages :


- Elle rend l'apprentissage beaucoup plus agréable.
- Elle me permet de mesurer mon travail et ma puissance de rétention : si j'ai plus de fiches dans la boîte n°1 que dans la boîte n°5, j'ai encore du travail à fournir...
- Elle est déclinable à volonté.

C'est l'idée qui est importante et non le modèle : remplacez les caractères chinois par les événements historiques ou les formules de maths à retenir, réalisez des fiches en plusieurs parties
(la question d'un côté, la réponse de l'autre), rajoutez ou supprimez des boîtes, faites des concours avec vos amis,... Bref, construisez votre propre jeu. Amusez-vous à retenir qu'il est plus
facile de retenir en s'amusant.

Le jeu de la vie

Du côté des séniors, la mémoire se maintiendra également par le jeu : mots croisés, sudoku, scrabble, jeux de cartes ou de plateaux, seul ou en groupe, devant un magazine ou un
ordinateur, des activités cérébrales régulières permettront aux neurones de maintenir leurs connections actives voire d’en créer constamment de nouvelles.

La lecture remplacera avec profit la télévision : non seulement elle stimule davantage de neurones et de zones du cerveau (de l’analyse et de l’esprit critique du cerveau gauche à
l’imagination et aux émotions du cerveau droit) mais elle favorise aussi un sommeil réparateur et aide à lutter contre les préjugés. Cerise sur le gâteau : vous mémoriserez de nouveaux
mots. Au contraire, trop regarder la TV – activité passive par excellence – augmenterait le risque de développer la maladie d’Alzheimer !
A la longue, les habitudes nuisent à la souplesse du cerveau. Il serait donc pertinent de sortir régulièrement du « pilotage automatique » de l’organisme. Vous êtes droitier ? Amusez-vous
à utiliser votre main gauche afin de stimuler de nouvelles connections. Vous allez toujours du point A au point C en passant par B ? Changez votre route ou votre moyen de transport.
Vous voyez toujours les mêmes amis, avez toujours les mêmes discussions, lisez les mêmes journaux ? Variez les expériences pour varier vos plaisirs et vos réflexions !

La mémoire ne s’use que si on ne s’en sert pas. Les enfants qui découvrent la vie au quotidien et fréquentent les établissements scolaires stimulent leur cerveau en permanence. Les adultes
qui s’installent progressivement dans la routine devraient se ménager quelques passions bien stimulantes, à défaut de se lancer dans l’apprentissage d’une langue étrangère ou d’une
nouvelle expertise. « Quand le sage cesse-t-il d’étudier ? Quand on ferme son cercueil ! » disait Confucius. Eh oui : c’est le manque de vie qui est mortel !

A retenir:
1. Le chinois est un excellent exercice de mémoire sur le long terme mais il y en a d’autres, de l’étude des plantes à la collection des timbres du monde…
2. Travailler dur n'a jamais tué personne, mais pourquoi prendre le risque ? Mettez donc du jeu dans votre travail…
3. Méfiez-vous du trin trin quotidien: rien n’est pire pour le cerveau que le fait de ne pas en avoir besoin !
4. Retrouvez un peu de la souplesse et de la curiosité des enfants, offrez un bain de jouvence à votre mémoire.
5. Ne ratez pas vos connexions. Au contraire, multipliez-les en vivant passionnément !

12
Clé N°5 : Fractionner pour retenir

Diviser pour mieux régner

Vouloir tout retenir d’un coup est le meilleur moyen de ne rien retenir. Mieux vaut fractionner son apprentissage et y revenir régulièrement. C’est la différence qu’il y a entre le
« bachotage » et la mémoire durable, entre le « bourrage de crâne » et les petites doses espacées et bien assimilées, entre le stress de ne pas y arriver et la confiance envers une mémoire
régulièrement sollicitée. Quelques règles à respecter pour retenir plus facilement :

- Commencez toujours par faire le point de vos connaissances puis demandez-vous ce que vous voulez obtenir et de combien de temps vous disposez. Définissez votre objectif par écrit.

- Assurez-vous de bien comprendre le sujet dans sa globalité : lisez le sujet plusieurs fois afin de saisir son « fil conducteur », sa logique et son intelligence. Ne laissez pas l'arbre cacher la
forêt. Pour bien voir la forêt, il vaut mieux d'abord la survoler ou « prendre du recul ». Dans le cas d'un livre, je vais donc d'abord lire la table des matières, les titres et sous-titres, la
conclusion...

- Si le sujet est court, apprenez-le dans sa totalité.

- Si le sujet est long, divisez-le en éléments plus « digestes » et organisez votre apprentissage en gardant toujours à l'esprit l'ensemble du texte.

- Des psychologues ont créé le concept du « chiffre magique de 7 » : nous pourrions retenir 7 unités d’information à la fois… mais le chiffre varie en réalité de 5 à 9 selon les individus et
les éléments à retenir ! Il apparaît évident par contre qu’il sera plus facile de retenir comme ceci « 04 50 38 46 35 » que comme cela « 0450384635 ».

- Laissez à votre cerveau le temps de « digérer » l'information. Faites des pauses : après chaque phrase ou groupe de phrases, arrêtez-vous quelques secondes. Laissez le texte
« s'imprimer » dans votre esprit, visualisez ou vivez la scène. Attention toutefois à ne pas prendre trop de temps : au-delà de 18 secondes sans attention, 90% des informations
disparaissent !

- Apprenez et récitez toujours à voix haute. Associez votre mémoire auditive à votre mémoire visuelle.

- Révisez régulièrement : pour retenir durablement quelque chose, des études ont prouvé qu'il fallait un minimum de sept révisions espacées dans le temps. Même si vous avez l'impression
de « savoir » un texte, quelques révisions supplémentaires, vous permettront de le conserver plus longtemps et d’arriver en confiance à l’examen. Ayez toujours quelques fiches sur vous et
mettez à profit tout les petits moments « perdus » (transports, file d'attente,…) pour réactiver régulièrement vos connaissances. Jouez la prudence et la sécurité.

L’expérience de la pause, de la compréhension… et du rire !

Afin de vérifier le bien fondé du fractionnement et de la pause, faisons une expérience :

1. Apprenez la liste suivante en utilisant la « méthode » de la répétition en continu: lisez ces citations à voix haute sans vous arrêter, sans même essayer de les comprendre, jusqu'à ce que
vous puissiez les réciter de mémoire. Chronométrez-vous. Dans le cadre de cet exercice, n'utilisez pas la technique des « localités » ou tout autre procédé mnémotechnique.

Il est plus difficile de casser un préjugé que de casser un atome. (Einstein)


La vie mérite mieux que la vitesse. (Gandhi)
Dans la nature, tout a toujours une raison. (L. De Vinci)
Tout ce qui est populaire est mauvais. (Oscar Wilde)
La seule façon d’accomplir est d’être. (Lao Zi)
Ne craignez pas d'atteindre la perfection, vous n'y arriverez jamais. (Salvador Dali)

2. Apprenez la liste suivante en utilisant cette fois la méthode du fractionnement: lisez chaque citation à voix haute puis arrêtez-vous quelques secondes, faites la résonner en vous,
comprenez-la bien, avant de passer à la ligne suivante. Recommencez jusqu'à complète rétention.

Il faut ajouter de la vie aux années et non des années la vie. (Proverbe chinois)
Je n'admire jamais tant la beauté que lorsqu'elle ne sait plus qu'elle est belle. (André Gide)
Comprendre, c’est pardonner. (Madame de Staël)
N'ouvre la bouche que si tu es sûr que ce que tu vas dire est plus beau que le silence. (Proverbe arabe)
La gloire, ce n’est pas d’être arrivé, c’est d’être parti. (Jules Verne)
L’ennui n’est rien d’autre qu’un manque d’attention. (un maître)

Vous avez sans doute mis moins de temps avec la seconde méthode.

3. Apprenez cette dernière liste de citations en prenant le temps de la dégustation, en essayant de visualiser chaque scène, en vous amusant.

Pour sauver un arbre, mangez un castor ! [Henri Prades]


Le rire est le propre de l'homme, le savon aussi... [Philippe Geluck]
Il m'est arrivé de prêter l'oreille à un sourd. Il n'entendait pas mieux. [Reymond Devos]
Le peu que je sais, c'est à mon ignorance que je le dois. [Sacha Guitry]
Moi je fais deux régimes en même temps parce qu'avec un seul, je n'avais pas assez à manger.[Coluche]
On dit d'un accusé qu'il est cuit quand son avocat n'est pas cru. [Pierre Dac]

Ces phrases étant absurdes et humoristiques, elles vous ont étonné ou amusé. Vous avez enjoint une expérience à cet exercice de rétention. Vous avez peut-être mis plus de temps à
terminer la liste que dans la deuxième série mais il y a de fortes chances pour que vous ayez durablement gravé ces citations dans votre esprit.

A retenir:
1. Prendre le temps de la mémorisation fera au final gagner du temps.
2. Retenez le chiffre 7 : 7 éléments distincts, 7 secondes, 7 révisions espacées dans le temps!
3. « La méthode est la mère de la mémoire » (Thomas Fuller) mais c’est votre méthode qui correspondra le mieux à votre mémoire.
4. Le bachotage a tout faux et pas seulement en ce qui concerne le résultat des examens…
5. Pour sauver un arbre, mangez un castor ! Et pour mieux retenir : joignez l’utile à l’agréable !

13
Clé N°6 : Donnez un sens à votre sujet

Quelques mnémotechniques de plus !

L'abstrait se retient mal. Les neurones ont une très nette préférence pour le concret. Les chiffres sont donc généralement plus difficiles à retenir que les objets. C’est là qu’interviennent les
méthodes mnémotechniques. En voici un échantillon (vous en connaissez sans doute certaines) :

Comment retenir facilement les trente premières décimales du nombre Pi (je vous préviens, cela ne sert strictement à rien) ? Tout simplement en mémorisant la phrase suivante : « Que
j’aime à faire connaître un nombre utile aux sages; illustre Archimède : artiste, ingénieur, qui de ton jugement peut priser la valeur ? Pour moi, ton problème eut de pareils avantages. » A
chaque mot correspond un chiffre. Il suffit de compter le nombre de lettres : que = 3, j = 1, aime = 4, à = 1, etc.
Nous avons ainsi 3,141592653589793238462643383279

En vous servant du tableau des associations sonores, vous pouvez faire correspondre chaque chiffre à une consonne et inventer ainsi des phrases ou des mots pour retenir les dates.
- 1789 correspond ainsi aux consonnes T,D/K,QU,C,GU /F,V,PH/P,B. Vous pouvez retenir cette date en créant la phrase suivante : « Tiens, quelle fête bruyante ? ».
- 742, naissance de Charlemagne, donnera par exemple : « Quel roi nouveau ! »
- Et 814, mort de Charlemagne, donnera « Fin du roi »

Pour retenir une série de chiffres, un numéro de téléphone par exemple, vous pouvez rechercher s’il y a une suite logique :
- 12.24.48.96 c'est 12 x 2 = 24 x 2 = 48 x 2 = 96 (mais vous l’aviez certainement repéré !)
- 47.11.32.43 donne 4 + 7 = 11 + 32 = 43
- 45.39.59.95 donne 4-1=3, 4+1=5, 4+5=9, 95 est l'inverse de 59

Selon la même idée, une langue étrangère ne s'apprend pas « mot à mot ». Un mot isolé n'a de sens que dans le dictionnaire. Pour le rendre vivant et donc intelligible, il lui faut un contexte.
Prenez l'habitude d'apprendre votre vocabulaire à partir de phrases simples. Vous aurez plus de facilités à l'oral et renforcerez également votre grammaire.

L'imagination au pouvoir...

Pour retenir plus facilement, il est bon de mettre votre imagination à profit. Il est plus facile de retenir ce qui sort de l'ordinaire, ce qui « frappe » les sens. Quelle rencontre va le plus vous
marquer ? Votre voisin que vous croisez tous les jours ou un Martien tout frais débarqué de sa soucoupe qui vient vous vendre des billets de tombola ? Voici comment retenir facilement :

Une liste de courses : trois techniques pour retenir la liste suivante : poisson, lunettes, livre, boudin, fromage blanc et pommes.

1. La technique des localités (voir la partie « Tour de magie ») : dans le coin gauche du premier mur, le poisson. Allez-vous imaginer un petit poisson minuscule ? Bien sûr que non : le
poisson est gigantesque, la mer est déchaînée, le vent hurle à vos oreilles... Au milieu du mur, des lunettes. Une paire ? Non. Une immense vitrine avec des lunettes de toutes les couleurs.
Le boudin fait des kilomètres de long. Vous nagez dans une piscine de fromage blanc. Les branches du pommier transpercent les murs... L'image doit être drôle, choquante, excessive,
inhabituelle; elle doit faire appel au maximum de vos sens; elle doit laisser une trace indélébile dans votre esprit.

2. La technique de l'histoire : Vous inventez une histoire mettant en scène les différents objets : Un poisson à lunettes lit un livre tout en mangeant du boudin trempé dans du fromage blanc
parsemé de morceaux de pommes.

3. La technique de l'association mentale entre les objets : La représentation mentale d'un objet entraîne la représentation d'un autre objet : Le poisson énorme porte de petites lunettes roses.
Les lunettes mettent le feu à un vieux manuscrit. Le livre fait cuire du boudin. Le boudin est fourré au fromage blanc. Le fromage blanc est parsemé de morceaux de pommes.

Vos rendez-vous : Vous pouvez utiliser la technique des « chiffres-objets » pour retenir l'heure : chaque nombre de 01 à 12 correspond à un objet. Vous allez ensuite créer une association
mentale entre cet objet et votre rendez-vous et placer cette image dans vos localités (afin de retenir l'ordre) :

- Dentiste à 9 heures pour la localité 1 : 9 correspond à Bœuf. Vous imaginez votre dentiste en train de soigner les dents d'un bœuf dans le coin gauche du premier mur de votre salon.
- M. Dupont le publicitaire à 10 heures pour la localité 2 : 10 correspond à Tasse. Vous imaginez M. Dupond en train d'essayer de vous vendre une collection de tasses, toutes plus laides
les unes que les autres.
- Coiffeur à 14 heures pour la localité 3 : 2 correspond à Nœuds. Imaginez votre coiffeur en train de s’escrimer avec d'énormes nœuds dans les cheveux d’une cliente.
- Cinéma à 19 heures pour la localité 4 : 7 correspond à Kart. Imaginez qu'un kart fou a défoncé les portes du cinéma.

Vous pouvez ainsi retenir facilement tous les rendez-vous de votre semaine : une pièce par jour. Pour connaître vos rendez-vous d'une journée, il vous suffit d’entrer dans la pièce...

Les noms de personnes : Il s’agit également de créer des associations mentales. Certains noms sont plus faciles à exploiter que d’autres : M. Petit est très grand, M. Lebon est sympa,
Mme Lacoudre est couturière... Ce n'est malheureusement pas toujours aussi facile.

D’une manière générale, lorsque quelqu’un vous est présenté, assurez-vous de bien comprendre son nom. Demandez-lui au besoin de l’épeler. Mentalement, imaginez que ce nom se grave
sur le front de votre interlocuteur, délicatement à l’encre de chine ou avec un coup de tampon, selon vos dispositions. Arrangez-vous, enfin, pour répéter à haute voix le nom au cours de la
discussion.

Pour les prénoms, vous pouvez faire le rapprochement avec une personne que vous connaissez déjà : imaginez une discussion entre vos deux « Frédéric », cherchez des traits de caractères
[5]
communs. « Celui qui tisse des liens systématiques entre ses diverses expériences aura la meilleure mémoire. »

Les événements historiques : Regroupez tous les événements correspondant à une même année (ou à une même époque) et essayez d'imaginer une association entre eux. La fin du VIIIe
siècle et le début du IXe siècle correspondent par exemple à l'époque de Charlemagne, à la renaissance de Byzance, au règne du calife abbasside Haroun El-Rachid, à la découverte des
reliques de Saint-Jacques le Majeur à Compostelle,... Il est plus facile de retenir ces événements en imaginant Charlemagne et Haroun El-Rachid, qui est rachi(d)tique, en train de sceller
leur alliance contre l’empire byzantin en dégustant des coquilles St Jacques et en se faisant des bisous (byzantin).

Une multitude d'autres choses : des petits futés ont fait preuve d'imagination pour retenir plus facilement quantité de choses. Vous pouvez en faire autant :

- Le nombre de jours de chaque mois en mettant ses deux poings côte à côte (les bosses des os correspondent aux mois de 31 jours)
- Les conjonctions de coordination : « Mais où est donc Ornicar ? » : mais, où, et, donc, or, ni, car.
- Les prépositions : « Adam part pour Anvers avec deux cents sous » : à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous.
- Les grands écrivains du XVIIe siècle « Sur la racine de la bruyère, la corneille boit l'eau de la fontaine Molière » (Racine, La Bruyère, Corneille, Boileau, La Fontaine, Molière)
- Les planètes du système solaire : « Mon Vieux, Tu M'as Jeté Sur Une Nouvelle Planète.» (Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton)
- Les stalactites tombent (du plafond), les stalagmites montent (du sol)
- Tribord est à droite. Babord est donc à gauche.
- Un chameau a deux syllabes et donc deux bosses
- Le verbe « s’envoler » prend un L car les oiseaux ont deux ailes (logique non ?)

Toutes ces techniques peuvent faire sourire. N'est-il pas anachronique d'essayer de mémoriser ses rendez-vous à l'heure des agendas électroniques ? Pourquoi se donner la peine de retenir
sa liste de courses alors qu'il est si facile de la noter sur un bout de papier ? En effet, pourquoi ? Peut être parce qu'on ne dispose pas toujours de papier à portée de main et que le fait de
chercher un stylo et de noter ses achats prend plus de temps que de retenir une liste d'objets. Peut être aussi parce qu’à s’appuyer en continu sur les facilités du monde moderne, nous
oublions les ressources dont dispose notre esprit et créons une relation de dépendance... Avec un peu d’entraînement, ces techniques représentent une alternative pratique, rapide et
naturelle. Elles ont en outre le mérite de stimuler votre cerveau. Il n’en reste pas moins qu’il vous appartient, en fonction des circonstances de votre vie, de juger de leur utilité...

A retenir:
1. « Merci vous tous : maintenant, je sais unir neuf planètes. » Et vous savez, grâce aux mnémotechniques, comment vous faciliter la mémoire !

14
2. « L’imagination gouverne le monde » (Napoléon)… mais elle soutien aussi la mémoire.
3. Le ridicule ne tue pas et, en outre, il aide à mieux retenir.
4. Favorisez les connexions entre ce que vous savez et ce que vous souhaitez savoir… et bientôt vous saurez !
5. On peut tout avoir sur soi… ou bien tout avoir en tête, au choix !

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Clé N°7 : Mettez toutes les chances de votre côté

Avez-vous essayé de retenir un texte sous l'influence de l'alcool ? Avez-vous tenté d'apprendre une poésie à 2 heures du matin ? Vous êtes-vous efforcé de mémoriser un poème lorsque
vous aviez de la fièvre ? Voilà des expériences qui seraient fort intéressantes si elles ne demandaient pas autant de temps.

Un bon fonctionnement de la mémoire passe par un bon fonctionnement du corps, en général, et du cerveau, en particulier. Quelques principes simples :

- Prenez soin de votre corps via des exercices physiques doux et réguliers, de préférence au grand air. En période de révisions, doublez même la dose : plus l’on travaille et plus l’on a
[6]
besoin d’exercices pour évacuer le stress et booster la circulation du sang, de l’oxygène et du Qi.
- Respectez vos cycles de sommeil (Voir plus bas)
- Evitez de trop travailler pendant la digestion (entre 60 et 90 minutes après le repas)
- Travaillez sur un bureau fonctionnel et en ordre.
- Jouez sur les couleurs : évitez le rouge, couleur très stimulante qui augmente la température du corps et privilégiez-y le jaune, qui booste les facultés mentales ou l’orange, qui redonne le
moral et rend optimiste.
- Jouez sur la lumière : évitez de travailler dans la pénombre ou sous des néons scintillants. Investissez dans des ampoules à « spectre total » qui recréent la lumière naturelle du soleil à
midi, UV en moins ! Plus coûteuses à l’achat, elles durent dix fois plus longtemps et consomment quatre fois moins d’énergie que les ampoules à incandescence. Evitez par contre les LED
blanches, trop éblouissantes et perturbatrices du sommeil.
- Prenez soin de vos yeux : faites des mini-breaks toutes les demi-heures pour regarder à l’horizon, aussi loin que possible. Investissez quelques dizaines d’euros dans des lunettes à grilles
(aussi appelées « lunettes de mouche ») pour faire travailler (10 minutes par jour ou en remplacement des lunettes de soleil à l’extérieur) vos muscles oculaires et retrouver souplesse et
acuité visuelle.
- Accordez-vous des pauses régulières, idéalement toutes les 50 minutes, durée moyenne de concentration chez un adulte.
- Lors de ces pauses, respirez : ouvrez grand votre fenêtre et faites une série de respirations profondes : 1 temps (par exemple 4 secondes) à l’inspiration, 3 temps (ici 12 secondes) de
maintien et 2 temps (ici 8 secondes) d’expiration. Augmentez progressivement mais sans jamais forcer.
- Privilégiez les aliments de la vitalité (voir plus bas)
[7]
- Apprenez à gérer votre stress et faites le choix du calme et de la sérénité en pratiquant la méditation, le Qi gong, la cohérence cardiaque…

La mémoire et le sommeil

La nuit porte conseil mais elle favorise également la mémoire. Des études ont montré que les régions cérébrales actives lors des périodes d’apprentissage en état de veille, l’étaient de
nouveau durant certaines phases du sommeil. Il est donc vivement conseillé de réviser ses notes juste avant de s’endormir. Inutile par contre de se passer des enregistrements durant la
nuit : vous n’apprendrez rien et risquez même de perturber votre sommeil !

De manière plus précise, l’hippocampe sera la zone d’apprentissage de base tandis que le cortex préfrontal stockera les données sur le long terme. Or les chercheurs ont démontré qu’un
bon sommeil permettait le passage des données de l’hippocampe au cortex. Est-ce pourquoi je me souviens encore d’une récitation apprise à l’âge de dix ans : mon sommeil était de qualité
supérieure ?

En tout état de cause, le sommeil devra être de qualité pour générer cette « consolidation des connaissances ». La règle essentielle est le respect de ses cycles de sommeil. Après
endormissement, le sommeil passe par cinq phases suivi d’une phase intermédiaire ou d’un retour à l’éveil en fin de nuit :
- la somnolence ou l’endormissement (20 minutes)
- le sommeil léger (50% du temps de sommeil total et environ 60 minutes par cycle)
- le sommeil lent-profond (env.10mn)
- le sommeil très profond (1h40 au cours d’une nuit et de 15 à 20 minutes par cycle) : il s’agit de la phase la plus importante du sommeil, celle de la récupération physique, de la division
cellulaire et, pour les enfants, de la production des hormones de croissance (qui a lieu à 90% durant le sommeil).
- le sommeil paradoxal (20-25% du temps total du sommeil et de 10 à 15 mn par cycle) : c’est le moment des rêves et de la réactivation des zones du cerveau mis en branle lors de
l’apprentissage. Le relâchement physique est total mais l’activité cérébrale intense et il s’agit de la phase clé pour la consolidation des souvenirs.

Un cycle complet dure 90 minutes en moyenne et se répète entre trois et cinq fois selon les individus et la durée du sommeil. Il est très important de respecter ses cycles : si votre réveil
sonne en phase de sommeil profond ou très profond, vous risquez tout d'abord de ne pas l'entendre. Si vous vous réveillez quand même, il s'agira d'un réveil douloureux : comme pour huit
français sur dix, vous venez de sauter d'un train en marche !

Seuls les deux premiers cycles de la nuit comportent les phases de sommeil profond et très profond qui effacent la fatigue physique. Au contraire, la durée du sommeil paradoxal augmente
avec le nombre des cycles : nous rêvons plus en fin de nuit et en matinée qu'en début de nuit. Les rêves effacent la fatigue mentale. Que penser d’Einstein et de ses nuits de 12 heures ?
C’est aussi la raison pour laquelle les enfants ont besoin d’un minimum de 8 heures de sommeil : pour grandir, rêver et apprendre correctement !

Autres conseils pour un bon sommeil :


- Vouloir s'endormir à tout prix est la meilleure technique pour ne pas s'endormir. Si vous êtes trop énervé, le contrôleur peut vous interdire l'accès au train du sommeil.
- Evitez les aliments contenant de la caféine après 16h30.
- « Qui dort dîne ! » Mangez léger au dîner et le plus tôt possible, au minimum 1h30 avant le sommeil. - Méfiez-vous des somnifères et autres calmants qui déstructurent le sommeil,
provoquent des troubles de la mémoire ainsi qu’un sentiment de dépendance.
- Méfiez-vous de l'alcool en excès qui supprime les rêves ainsi que du tabac.
[8]
- Limitez votre exposition aux ondes électromagnétiques (téléphone portable, Wi-Fi, sans-fil, ordinateur…) afin de préserver votre taux de mélatonine, l’hormone du sommeil.
[9]
- Couchez-vous sans précipitation. Ne faites pas de sport intensif en soirée. Une promenade tranquille sera le meilleur des somnifères… ou alors un bain aux huiles essentielles !
- Préférez la lecture au film d’horreur ou de guerre.
- Couchez-vous le plus tôt possible et toujours avant minuit : votre système immunitaire vous en sera reconnaissant !
- Limitez au maximum les appareils électriques et replacez la TV dans votre salon.
- Vérifiez l'orientation de votre lit : il a été démontré que l'on dormait mieux les pieds au sud et la tête au nord.
- Réglez le thermostat de votre chambre entre 15 et 17°C maximum.
- Aérez bien votre chambre.
- Détendez-vous, étirez vos muscles, bâillez, limitez vos pensées. « Si vous voulez dormir, alors commencez à bailler. Dormir, c’est se désintéresser » a dit le philosophe Bergson.
- Profitez de vos dimanches pour repérer votre heure de réveil au naturel et calculer la durée de vos cycles ou investissez dans un simulateur d’aube, pour un réveil tout en douceur.
- Au réveil, au lieu de vous « jeter » hors du lit, prenez le temps de « renaître » en vous étirant et en bâillant.

Une dernière remarque. Des événements peuvent perturber vos cycles (décalage horaire, heure d'été, nuit blanche,...) : n'en faîtes pas un drame. Plutôt que d'être "contrôlé", le sommeil
doit être "respecté"! Le sommeil est à la fois un ami et un bon conseiller : « Ferme les yeux et tu verras clair en toi » dit un proverbe oriental. Le sommeil ne doit pas être considéré comme
un "passage obligé" mais comme un plaisir dans lequel il est bon de s'abandonner. Profitez-en...

L’alimentation et la mémoire

Prendre soin de sa mémoire, c’est avant toute chose prendre soin de son cerveau, goinfre énergétique de l’organisme puisqu’il consomme à lui seul 20% de l’oxygène et 20% de l’apport
calorique fourni par l’alimentation. Il requiert à ce titre 40 nutriments différents : 15 minéraux et oligo-éléments, 13 vitamines, 8 acides aminés et 4 acides gras. Autant dire que la qualité et
la variété de notre alimentation aura une incidence notable sur le fonctionnement de notre mémoire et que le régime "chimique" de l’industrie agro-alimentaire ne pourra le satisfaire sur le
long terme.

Quelques règles de bon sens tout d’abord, valables pour la vitalité globale de l’organisme :

- Limiter l’apport en graisse saturée (viandes, charcuteries, beurre, laitages, fromages, glaces…) et en graisse hydrogénée (margarines, gâteaux industiels…)
- Limiter les aliments blancs raffinés ou pasteurisés : lait, sucre, sel, pain, riz et farines n’apportent quasiment rien à l’organisme et ont une action délétère sur le long terme.
- Limiter donc aussi les plats cuisinés de l’industrie et les recettes du fast-food, beaucoup trop raffinés, remplis d’arômes et riches en sel pour être honnêtes.

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- Privilégier les aliments frais, crus et complets, bio de préférence (possible grâce aux économies réalisées sur les trois règles précédentes), pour faire le plein de vitamines et de minéraux.
- Veiller à la qualité de l’apport en lipides car le cerveau est essentiellement constitué de gras (la myéline qui entoure les cellules nerveuses et favorise les synapses est composée à 70% de
lipides). Variez vos huiles végétales, qui doivent toujours être bio et de première pression à froid : l’huile d’olive est la plus équilibrée mais d’autres ont des vertus spécifiques (voir plus
bas).
- Prendre l’habitude de ne manger que lorsque l’on a vraiment faim et de s’arrêter dès que l’on est suffisamment rassasié. Un dîner léger soulagera l’organisme des excès alimentaires. Une
mastication consciencieuse facilitera la digestion.
- Le petit déjeuner devrait être riche en glucides lents et en fibres (pains et céréales complets) et produits frais (fruits bio plutôt que jus de fruit trop riches en sucres raffinés) avec une
touche de protéines (œuf, fromage, tofu). Le petit déjeuner « à la française » (pain/croissant, beurre et confiture) n’a aucun intérêt nutritionnel ! Les céréales industrielles sont tout autant à
éviter.
- A l’exception du petit déjeuner, manger globalement moins et prendre par exemple le dessert du midi au goûter avec un fruit, la collation de l’après-midi étant importante pour maintenir
ses performances tout au long de la journée. Le grignotage entre les repas est par contre à éviter, de même que les produits light industriels.
- Les tissus cérébraux sont constitués à 85% d’eau. Il convient donc de boire suffisamment et de privilégier une eau très faiblement minéralisée : les minéraux des eaux en bouteille ne sont
[10]
pas bio-assimilables et encrassent l’organisme.
- L’excitation produite par la caféine est néfaste pour la mémorisation. Limitez donc café, coca et autres boissons énergisantes. Privilégiez plutôt le sommeil et les thés de qualité (en
feuilles) : la théine alliée aux autres composants du thé a un effet plus stimulant qu’excitant et le thé vert possède des vertus anti-oxydantes.
- En plus de tous ses méfaits, le tabac prive le cerveau d’une partie de son oxygène, augmente le stress et nuit à la qualité du sommeil.
- L’alcool à haute dose perturbe la mémoire et peut conduire à des lésions cérébrales mais une consommation (très) modérée (un verre de vin/bière ou un apéritif) serait par contre
bénéfique.
- Limiter autant que possible la prise de médicaments : les psychotropes (dont le cannabis) sont par exemple pour la plupart nuisibles pour la mémoire mais il en va de même pour certains
antibiotiques, antihistaminiques ou anti-inflammatoires. A ce jour, il n’existe pas de « pilule miracle » pour doper sa mémoire. Privilégiez donc plutôt les huiles essentielles spécifiques au
stress, à la fatigue nerveuse ou physique : menthe poivrée (à respirer sur un mouchoir), laurier noble (1 goutte sur chaque poignet en friction, réflexe mobilisation des ressources), petit
[11]
grain bigarade (en diffusion), épinette noire (1 goutte sur le bas du dos, réflexe anti-fatigue),…
- Se méfier des slogans des lobbies, des instances gouvernementales ou des nutritionnistes, dont le métier n’est pas reconnu et qui n’ont aucun intérêt à favoriser notre capacité de réflexion.
[12]
En effet, « il est difficile pour un homme de comprendre une chose si son salaire dépend de ce qu'il ne la comprenne pas.» (Upton Sinclair)

De manière plus spécifique, la mémoire appréciera de retenir la liste des aliments bénéfiques suivants :

- Les aliments riches en glucides (ou sucres) lents (ou complexes) que l’on trouve essentiellement dans les aliments d’origine végétale: pain (complet au levain), sucre non raffinés
(complet ou intégral bio), céréale (complètes), miel, fruits séchés, pâtes et riz complets... 40% des glucides de l’alimentation seront utilisés par le cerveau et il convient donc de veiller à
leur qualité !
- Les aliments riches en oméga 3 (acide alpha-linoléique) : huile végétale de lin (45 à 70% !), de chanvre (17.5%) ou de colza (10%), poissons gras (thon, sardines, hareng, morue,…),
crustacés et algues (délicieux tartares d’algues !)
- Les aliments riches en antioxydants : bleuet (le champion, notamment en qualité sauvage !), canneberge, mûre, framboise, fraise mais aussi les légumes verts feuillus (épinards, laitue,
mâche…) et les crucifères (choux, brocolis, navets, radis…)
- Les aliments riches en vitamines du groupe B, indispensables dans le processus de la mémorisation, le système immunitaire et nerveux : noix, pistaches, graines de lin, haricots noirs,
jambon maigre, œufs, saumon bio, thon, poissons, fruits de mer, pomme de terre avec pelure, dinde, poulet, foie, abats de volaille…
- Les aliments riches en fer, qui aide à transporter l’oxygène au cerveau : quinoa, épinards, lentilles, pains et céréales complets, viandes rouges, abats, légumes…
- Le magnésium du chocolat serait moins intéressant que sa réputation (de même que le phosphore du poisson) mais le chocolat noir à dominance de cacao (70% minimum) aura d’autres
vertus au premier rang duquel celui de faire plaisir, ce qui ne peut pas nuire au cerveau !
- En phytothérapie, le gingko biloba chinois, la sauge, le ginseng ou le soja pourront ponctuellement aider, pour autant qu’ils soient véritablement naturels (beaucoup de compléments
alimentaires sont malheureusement synthétiques !)

A retenir:
1. La mémoire n’est pas un muscle mais, esthète, elle apprécie la forme physique.
2. Le sommeil est le meilleur allié de la mémoire : prenez-en soin et filez vous coucher !
[13]
3. La technique et la chimie nous ont éloignées de notre nature : pour retrouver notre vitalité, retournons-y vite !
4. « L’alimentation est la première médecine » (Hippocrate) mais c’est aussi la première mémoire.
5. Une bonne nutrition tient à peu de choses : le maximum de produits végétaux, frais, simples, complets et riches en eau ; le minimum de produits industriels raffinés, transformés et
aromatisés.

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Clé N°8 : La concentration au service de la mémoire...

Une bonne organisation permet de préparer son cerveau et de prévenir ainsi les distractions et autres dérangements. Une bonne concentration permet d'éviter les pensées « vagabondes ».
La concentration, c'est lorsque tous mes sens tendent vers un objet unique : plus rien ne compte que l'objet de mon attention. Se concentrer, c'est « porter son attention sur », une « tension
de l'esprit » vers un but unique.

Est-ce à dire qu'il faut être « tendu » pour être concentré ? Bien au contraire ! La capacité de rétention diminue en proportion de la tension nerveuse: un esprit perturbé est naturellement
moins réceptif. Un adulte stressé n'utiliserait ainsi que 10% de sa mémoire et nous en avons tous fait l’expérience : plus je cherche à me rappeler quelque chose dans l’urgence et plus ce
quelque chose s’éloigne. Le remède au « trou de mémoire » ou à ce que vous avez « sur le bout de la langue » ne consiste pas à plonger (dans le trou) ou à aller la scruter (la langue) devant
un miroir mais à penser plutôt un instant à autre chose, à relaxer son esprit ou à l’orienter vers des domaines associés (à nouveau le principe de l’association d’idées).

Voila également pourquoi la meilleure recette de la rétention reste la motivation : si le sujet ne représente pour moi aucun intérêt, mon attention ne sera pas « naturelle » mais « forcée ».
Les forces psychiques nécessaires à ma concentration videront rapidement mes batteries et, sans batteries, la mémoire ne peut fonctionner.

Des pauses régulières sont également requises car il a été calculé qu’un adulte ne pouvait pas se concentrer plus de cinquante minutes d’affilées. Le moment idéal pour respirer au grand
air, observer la nature, faire quelques exercices de yoga, de Qi Gong, de Taiji Quan… ou de cohérence cardiaque !

Concentration et cohérence cardiaque

« Si le stress peut faire tant de mal, cela ne me surprend qu'à moitié que sa maîtrise intérieure puisse faire tant de bien » écrit David Servan-Schreiber dans son livre Guérir. Maîtriser son
stress, telle est en effet la promesse de la cohérence cardiaque mais il s’agit également d’un formidable exercice de concentration.

Sans entrer dans des détails techniques, disons que la cohérence cardiaque traduit un fonctionnement harmonieux du pilote automatique de l'organisme: le système nerveux autonome.
Cette partie du système nerveux dispose de deux types de câblages reliant le cerveau émotionnel au cœur:

- L'accélérateur ou système nerveux sympathique (SNS): produit la réponse « confrontation ou fuite » nécessaire à mobiliser toutes les ressources de l'organisme pour faire face à une
menace ou un facteur de stress. Il accélère le rythme cardiaque, augmente la tension artérielle et libère de l'adrénaline et de la noradrénaline. Il est difficile à contrôler et nous le sollicitons
malheureusement en excès.

- Le frein ou système nerveux parasympathique (SNP): une fois que le danger immédiat est écarté ou lorsque nous prenons conscience d’un « excès de vitesse », le SNP ramène
l'organisme à sa vitesse normale de croisière. Il ralentit le rythme cardiaque, fait baisser la tension artérielle et libère de l'acétylcholine, un neurotransmetteur qui accompagne les états de
relaxation, de calme et de régénération cellulaire.

Jouer sur notre « frein » est le principe de base de la cohérence cardiaque qui consiste simplement à respirer profondément au rythme régulier de 6 respirations par minute, soit une
respiration toutes les 10 secondes: 4-5 secondes d'inspiration, 4-5 secondes d'expiration et 0,5 seconde d'arrêt. Ce rythme de 0.1 Hz est appelé « fréquence de résonance » et envoie à
[14]
l’organisme un signal de paix bienfaisant.

Notre nature requiert d’autant plus de périodes de calme que le système exigera vitesse et performance. Le frein doit compenser l’accélérateur. Prendre trois minutes trois fois par jour pour
s’exercer à la cohérence cardiaque nous permettra, d’abord de nous oxygéner, ensuite de nous calmer, enfin de mieux gérer notre stress au quotidien.

Et la concentration dans tout cela ? Eh bien la concentration sera naturellement présente puisqu’il convient d’être attentif au rythme de la respiration ! Respirer en conscience est un
exercice de base qu’il sera possible de prolonger par la… méditation !

Concentration et méditation

La méditation est parfois présentée comme une méthode compliquée visant à « faire le vide dans son esprit » mais il s’agit surtout d’un exercice de concentration conduisant à un grand
sentiment de plénitude. Il s'agit de se « détacher » des éléments du monde extérieur en se concentrant sur un objet unique, de ralentir à l’extrême le flot de ses pensées de manière à
pouvoir bientôt repérer toute pensée « déviante » et se donner ainsi capacité à retourner à l’exercice, à se reconcentrer.

La méditation marchée est l’exercice le plus simple et il a le mérite de pouvoir être pratiqué n’importe où et décliné à l’infini. Il consiste à se concentrer sur ses pas, sur chaque
mouvement de ses pas : le contact du sol avec ses pieds mais aussi le déplacement des jambes dans l’espace. « Pied droit, pied gauche, pied droit, pied gauche,... » puis « Lever, avancer,
baisser,... Lever, avancer, baisser,... ». Les mouvements sont lents, le reste du corps est détendu.

Cela a l’air simple mais il est relativement difficile de rester concentré plus de quelques minutes voire plus de quelques secondes... Très vite, des pensées nous assaillent : la dernière
conversation que nous avons eue, ce que nous allons faire juste après, ce que nous avons fait hier, le bruit de la rue,… Cela n’est pas grave : l’important n’est pas de battre un record de
concentration (idée contradictoire avec celle de détente) mais de prendre conscience de cette pensée « déviante » et de retourner consciemment à nos pas et mouvements lents dans
l’espace.

Dans une file d’attente, coincé dans le métro aux heures de pointes, sous la pluie ou le soleil, il est ainsi possible de rapidement faire abstraction de n’importe quel environnement et de
s’accorder quelques minutes de calme et de sérénité. Si vous ne pouvez pas marcher, concentrez-vous juste sur votre posture : le contact de vos pieds au sol, la position de vos bras, votre
ondulation dans l’espace…
Inventez votre propre méditation du moment !

La méditation assise est également très simple en théorie. Il s’agit cette fois-ci de se concentrer sur la respiration : soit sur l’air qui gonfle les poumons (« Gonfle, dégonfle, gonfle,
dégonfle,... »), soit sur l’air qui entre par le nez (« Entre, sort, entre, sort »). La position du lotus n’est pas indispensable mais il est important d’avoir le dos droit et que le reste du corps
soit détendu. Selon les écoles, les yeux seront fermés ou ouverts et « posés » à trois mètres devant soi. A nouveau, vous aurez certainement du mal à rester concentré plus de quelques
secondes. Prenez conscience de votre pensée « déviante » et revenez consciemment à votre respiration.

C’est dans le monde moderne que l’exercice régulier de la méditation se révèle le plus intéressant car il m’oblige à ralentir mon rythme, à respirer, à me détendre, à vider mon esprit des
tracas du quotidien, à atteindre un autre niveau de conscience fait de paix et d’harmonie… En plus de recharger les batteries, la méditation améliore la capacité de concentration et favorise
la prise de conscience.

Ancrage et prise de conscience...

Une bonne concentration s'acquiert par l'habitude. Les pensées vagabondes ne sont pas très persévérantes : si vous ne les acceptez pas « chez vous », elles se lasseront et finiront par vous
laisser tranquille. Je ne vais pas chez quelqu'un si je sais que je ne serai pas bien accueilli. Au contraire, si vous les laissez entrer, il y a de fortes chances pour qu'elles vous notent sur leur
carnet d'adresses et se rappellent régulièrement à votre « bon souvenir »...

Prenez donc l'habitude de renvoyer toute pensée déviante lorsque vous travaillez. Dites leur simplement, gentiment, que ce n’est pas le moment, que vous êtes occupé et que vous irez les
voir plus tard. Les exercices de méditation vous aideront à acquérir l’agilité nécessaire pour repérer les pensées parasites mais une autre technique vous permettra aussi de leur « couper
l’herbe sous le pied ».

La technique de l’ancrage consiste simplement, face à n’importe quelle pensée « hors sujet », à faire un geste simple, à y associer une « formule choc » et à retourner consciencieusement à

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votre travail. A force de répétition, le geste allié à la parole servira de « déclencheur » pour retrouver instantanément l’état d’esprit souhaité.

Le geste doit être discret et facile à réaliser et consistera donc le plus souvent en une position spécifique d’une ou des mains : l’une contre l’autre, l’index dressé, pouce et index joints, etc.
La formule associée doit être courte, percutante, humoristique et elle sera énoncée avec conviction : « Concent’action go ! », « Mémoris’action activée ! » ou toute autre variante de votre
cru.

Cette technique demande un certain nombre de répétition et la réelle volonté de la mettre en œuvre. Le plus dur est en fait d’enclencher le processus car le premier mouvement de l'âme est
une réaction. Il est difficile sinon impossible d’agir aussitôt. Notre concentration est perturbée avant que nous ne puissions agir. Dans un précédent ouvrage, je développais la technique du
[15]
« Tiens, voilà du Duhkha » pour prendre conscience et se débarrasser des pensées négatives mais ce pourrait être cette fois-ci un « Tiens, un enquiquineur ! » ou « Tiens, revoilà
Alphonse ! »

Perturbé en plein travail, vous n’avez pas besoin en effet d’analyser la pensée déviante. Il vous faut juste la rejeter, ce qui se fera donc en trois étapes :
1. Réaliser qu’elle est là grâce à l’exercice de la méditation.
2. En accuser réception grâce à la formule « Tiens voilà… »
3. Retourner à votre concentration grâce à la technique de l’ancrage.

Il existe bien sûr quantités d’autres techniques de concentration (compter les lettres d’un texte, plonger dans le cœur d’une fleur, fixer un point noir autour duquel seront inscrites deux
formules positives, visualiser sa réussite aux examens,…) mais l’important sera de ne pas rajouter du travail au travail. Une concentration de qualité est une concentration naturelle,
agréable, sans tensions excessives. Les différentes clés décrites précédemment seront ainsi précieuses afin que l’habitude de la concentration créée une concentration habituelle, la seule à
même d’ouvrir en grand les portes de la mémoire !

A retenir:
1. La concentration de qualité nait de la force des habitudes et de la rigueur dans le travail.
2. La motivation permet de passer d’une CONcentration forcée à une concentr’action personnelle.
3. La cohérence cardiaque est la technique de gestion du stress la plus simple à mettre en œuvre.
4. La méditation recharge les batteries physiques et procure de la souplesse au mental.
5. « Tiens, voilà la technique de l’ancrage ! » Cette technique se décline à l’infini…

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Conclusion

L’homme a beaucoup plus de ressources qu’il ne l’imagine. La mémoire en est l’illustration. Nous roulons en première alors que notre esprit possède cinq vitesses. Nous jouons la sécurité
en mettant tout par écrit alors que nos neurones se rouillent pour cause d’inaction. Nous nous plaignons de notre mauvaise mémoire alors que nous ne faisons rien pour la dégripper.

Il s’agit de sortir du cercle vicieux: « J’ai une mauvaise mémoire » donc je ne fais aucun effort de rétention donc j’ai naturellement des difficultés pour retenir donc je manque de confiance
en moi donc « J’ai une mauvaise mémoire ».

Et d’arriver au cercle vertueux : « J’ai une bonne mémoire » donc je l’utilise au quotidien donc ma mémoire se renforce donc je suis de plus en plus en confiance donc « J’ai une bonne
mémoire ».

La mémoire ne viendra qu’avec l’aide de la motivation, de l’optimisme, de l’action et de la persévérance. Voici l’équation fondamentale :

Confiance + Motivation = Mise en pratique


Mise en pratique + Persévérance + Les 8 clés = Développement de la mémoire

Chez les grecs, la mémoire était considérée comme une déesse : Mnémosyne, fille d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre), la mère des neuf Muses :
- Clio, « qui est célèbre », pour l’histoire.
- Euterpe, « la toute réjouissante », pour la musique.
- Thalie, « la florissante, l’abondante », pour la comédie et la poésie.
- Melpomène, « la chanteuse », pour la tragédie.
- Terpsichore, « la danseuse de charme », pour la danse.
- Érato, « l’aimable », pour l’art lyrique.
- Polymnie, « celle qui dit de nombreux hymnes », pour la rhétorique.
- Uranie, « la céleste », pour l’astrologie et l’astronomie.
- Calliope, « qui a une belle voix », pour l’éloquence.

[16]
Un bel exercice de mémorisation en perspective mais surtout une manière élégante de rappeler la prédominance de la mémoire dans les arts et l’ensemble de la civilisation humaine.
Nul progrès possible sans mémoire !

« Plus on la charge, plus la mémoire se renforce » a écrit Thomas de Quincey mais je préfèrerais parler de respect : respecter sa mémoire et sa capacité de concentration en leur donnant
quotidiennement matière à s’exercer, en ayant confiance en leur potentiel, en les chérissant. « Plus on l’aime, plus la mémoire se déploie »…

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Les contes à rebours du système :

Le Mendiant et le Milliardaire
Conte philosophique
Editions Jouvence, 2007
Disponible également en Ebook Kindle

Lorsqu'une rencontre suffit à changer une (ou deux) vie... Qui est donc ce mendiant, qui semble manipuler les destins de nos deux protagonistes ? D’où provient sa sagesse et pourquoi,
avec toutes ses connaissances, a-t-il fait le choix de la mendicité ? Cet ouvrage réserve bien des surprises au lecteur, entraîné dans l’univers de la connaissance de soi et du contentement
personnel...

« Merveilleux : simple et profond... Un très grand plaisir... Un ouvrage qui nourrit!... Un des plus beau livre du Monde… A lire, relire et méditer... Ce livre est rare, précieux, comme " Le
petit prince ", " Le prophète ", "L'alchimiste"... Court, percutant, rythmé... A un cheveu du chef d'œuvre mais déjà formidable... Le meilleur du genre que j'ai pu lire... Un petit bijou » ...

De l'air!
Conte écologique
Gratuit et à distribuer autour de soi !
Fichier pdf ou Ebook Kindle

Que se passerait-il si notre air venait à être exploité comme une vulgaire nappe de pétrole ? Trouverions-nous alors les moyens de limiter nos sources de pollution ? Remettrions-nous en
cause notre système déconnecté des valeurs de l’homme ? Serions-nous solidaires face à cette monstrueuse menace ? Et si tout cela était déjà en train de se produire ? Et si nous étions
d'ores et déjà manipulés ?

« Belle idée... Beaucoup de plaisir... Rejoint et confirme mes propres impressions au sujet du système... Merci pour cette histoire qu'il conviendrait de faire connaître dans les écoles... Un
excellent outil pour détecter autour de soi ceux qui sont (partiellement ou déjà bien) éveillés... J'ai dévoré l'histoire et j'ai pensé, beaucoup pensé!!! »

Bon appétit!
Conte alimentaire
Gratuit et à distribuer autour de soi !
Fichier pdf ou Ebook Kindle

Le dernier produit miracle va-t-il vraiment révolutionner les habitudes alimentaires ou bien s'agit-il une fois de plus d'une grossière opération de marketing ? Et si les experts se trompaient
? Et si tout cela était déjà en train de se produire ? Ce petit conte explore les méandres du système agro-alimentaire, dénonce les manipulations auxquelles nous sommes quotidiennement
confrontés et donne les pistes de l'Aliment'action "Haute Vitalité"...

« Bravo pour ce 2ème conte aussi excellent que le conte écologique... Ce conte m'a réveillé... Vous venez de me tirer de ma léthargie, je vous promets d'en faire grand bruit autour de moi
et surtout je vous promets de changer et de faire changer ma petite famille... Je vous remercie infiniment… J’ 'ai beaucoup aimé... ça fait réfléchir... Merci pour ce conte, qui fait
comprendre quel danger on court aujourd'hui, et la prudence qu'il faut s'imposer…

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Série L’Autre Choix : choisir la liberté et le bien-être !

Livre 1 : L’obsession de la performance


Pièges et illusions.
Editions Jouvence, 2009

Aurions-nous été trop loin dans le développement personnel ? Pourquoi ce mal-être ambiant alors qu’il n’y a jamais eu autant de recettes de bonheur ? La solution réside-t-elle vraiment
dans le « toujours plus » ? Après les techniques pour se développer, voici venu le temps de la réflexion et de la remise en cause des mythes de la performance...

Livre 2 : Le respect de sa nature


S’accepter pour vivre mieux.
Ebook Kindle, 2012

L’idée n’est pas de retourner dans les arbres mais de retoucher Terre. L’objectif n’est pas de se passer d’électricité mais de faire la lumière…sur la nature de l’homme. Après ce que nous
ne sommes pas, voici ce que nous sommes, pour le meilleur, pour le pire… mais avant tout pour notre bien-être !

Livre 3 : Les clés du bien-être


Quatre voies pour se sentir mieux au quotidien.
Editions Jouvence, 2009

Subtil, léger et gracieux, le bien-être peut sembler manquer de poids. Il y aura donc toujours des auteurs pour le comparer au bonheur et le prendre de haut ou pour l’assimiler au plaisir et
le tirer vers le bas. Le bien-être n’est pourtant pas aussi anodin et superficiel qu’il y parait. Tout est question de définition… Le bien-être ? Une alchimie entre un corps en bonne santé, des
sens en éveil, un esprit serein et un environnement accueillant !

Livre 4 : Le choix de la sérénité


Le bien-être au quotidien
Editions Jouvence, 2010

J’ai le choix! Me morfondre de chaque contrariété ou devenir adepte du lâcher prise. Être bringuebalé au gré du vent ou prendre la posture du roseau, qui plie mais ne se brise pas. Réagir
mécaniquement à chaque stimulus ou prendre le parti de l’action consciente. La sérénité est une force intérieure qui illumine, offre un meilleur contrôle de notre esprit et permet une plus
belle attention à la vie. Une vie plus intense mais aussi plus personnelle…

Livre 5 : Les sens de la vie

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Le bien-être durable…
Ebook Kindle, 2012

Une vie sereine et heureuse sera constituée de milliers de petits bien-être fugaces... qui devront toutefois reposer sur des fondations solides ! Voici peut-être le temps de descendre en soi
afin de bien consolider et stabiliser son bien-être, de s’interroger sur les sens de la vie…

Sans oublier le site du Mendiant, des dizaines de pages pratiques de scandales et de propositions pour gagner en liberté et en bien-être :
http://www.lemendiant.fr

Série Asie et développement !

1, 2 milliard de martiens
Les "vrais" chinois au quotidien
Publication en Chine (Editions FCP) en 2004
Ebook Kindle, 2012

Tout le monde en parle mais qui sont-ils vraiment ? Ils s'apprêtent à dominer le 21ème siècle mais comment vivent-ils au quotidien ? Ils représentent ¼ de l'humanité mais sont-ils
différents des autres civilisations qui forment cette humanité ? Bref : la Chine est-elle un monde à part assimilable à une autre planète ? Bienvenue sur la planète rouge ! En 14 chapitres,
l'auteur, passionné par l'Asie et fondateur du site de voyage www.passplanet.com , dresse dans un style volontairement outrancier et satirique le portrait de ce peuple si lointain mais aussi,
par bien des aspects, si proche de nous…

L’Alchimie du Succès
Editions Dangles, 2004
Version brochée disponible via l’auteur

Ce livre est la synthèse de deux conceptions opposées, mais finalement complémentaires de l'existence:

- D'un côté, les techniques occidentales les plus efficaces pour se développer: apprendre à mieux se connaître, planifier ses ambitions, exploiter au mieux son temps, sa mémoire, ses
contacts...
- De l'autre, les techniques millénaires du bouddhisme pour vivre sereinement: surmonter ses problèmes, vivre en harmonie avec les autres, atteindre la plénitude...

Ce manuel s'ouvre sur un questionnaire et fourmille d'exercices faciles et attrayants. Chacun y apprendra à se découvrir, à analyser ses motivations, à planifier son développement, à
acquérir la "pensée gagnante", à se respecter et à considérer les autres, à mieux communiquer... Ce vade-mecum de la réussite s'adresse à tous ceux qui aspirent à optimiser davantage leur
existence, leur temps, leurs relations, leur réussite... à passer de l'ordinaire à l'exceptionnel !

[1]
Vous trouverez ses dessins sur le net ainsi que des vidéos de cette prodigieuse mémoire absolue en tapant son nom sur un moteur de recherche ou sur son site
http://www.stephenwiltshire.co.uk
[2]
Il est souvent dit par contre que la mémoire se comporte comme un muscle : plus elle est sollicitée et plus elle devient performante !
[3]
Comte de Rivarol (1753-1801), Notes, pensées et Maximes.

[4]
Voir le site www.daodejing.fr
[5]
William James, Psychologie.
[6]
Concept chinois d’énergie vitale, liée notamment à la respiration, raison pour laquelle les chinois privilégient les exercices physiques doux plutôt que les sports violents. Voir le
chapitre 10 du Daode Jing sur www.daodejing.fr
[7]
Voir mon ouvrage Le choix de la sérénité, Editions Jouvence, 2010.

23
[8]
Voir le site www.protection-ondes.ch
[9]
Voir notre ouvrage Le choix des huiles essentielles, Editions Jouvence, 2010
[10]
Sur la problématique de l’eau (pollutions et arnaques), voir le site www.nutriwell.ch
[11]
Voir notre ouvrage Le choix des huiles essentielles, Editions Jouvence, 2010
[12]
Pour l’ensemble des manipulations industrielles, voir le conte alimentaire Bon appétit ! disponible gratuitement sur le site www.lemendiant.fr
[13]
Voir mon ebook Le respect de sa nature, 2012.
[14]
Vous trouverez plus de détails techniques sur cette méthode sur notre site www.psychowell.ch
[15]
Voir Le choix de la sérénité, Editions Jouvence, 2010. Duhkha est un terme Pali, la langue ancienne de l’Inde proche du Sanskrit et toujours parlée par les bouddhistes du Sud. Ce
terme englobe tout ce qui ne nous satisfait pas, tout ce qui a pour nous un caractère négatif : la tristesse, le stress, le doute, l’incertitude, les problèmes, les malheurs, la maladie, la
souffrance, le chagrin, la mort, les difficultés, la lassitude, les irritations de toutes sortes,... Autant dire que l’on rencontre souvent le Duhkha. D’où l'intérêt d’en prendre conscience...

[16]
Qu’il sera plus facile de retenir grâce à la phrase suivante : « Clame, Eugène, ta mélodie, terrible air polonais, ouragan calculé ». Voir
http://fr.wikibooks.org/wiki/Liste_de_mnémoniques

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Table des Matières
Du même auteur 3
Introduction 5
La magie de la mémoire... 6
Clé N°1 : Rétention et volonté 8
Clé N°2 : La mémoire sélective et attentive 9
Clé N°3 : Présentation, calme et organisation 10
Clé N°4 : La mémoire ludique 12
Clé N°5 : Fractionner pour retenir 13
Clé N°6 : Donnez un sens à votre sujet 14
Clé N°7 : Mettez toutes les chances de votre côté 16
Clé N°8 : La concentration au service de la mémoire... 18
Conclusion 20

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