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Comprendre le fonctionnement
de votre mémoire
Vous avez probablement une inclinaison naturelle vers un sens ou un autre lorsqu’il
s’agit de retenir des choses. Certains sont plus à l’aise avec a mémoire visuelle : ils
retiennent plus facilement ce qu’ils voient. D’autres sont doués pour bien écouter et
retenir : a mémoire auditive est leur point fort. D’autres encore retiennent bien ce
qu’ils écrivent.
Pour fonctionner efficacement, votre cerveau a besoin de créer des associations avec
tous vos sens. C’est pour ce a que si vous souhaitez mémoriser une information, je
vous recommande fortement de solliciter le plus possible vos cinq sens : essayez de
visualiser l’information, de a sentir, de a toucher, de l’écrire et de l’entendre, même si
ce a semble difficile de prime abord. Plus vous créerez de chemins d’accès vers cette
information, plus vous multiplierez les chances de a retenir.
EXERCICE 1
Y avait-il des parfums ou des saveurs en particulier dont il était fait mention ?
EXERCICE 2
MADE IN JAPAN
EXERCICE 1
RI-TUA-LI-SEZ !
Afin d’éviter les courts-circuits mémoriels, vous devrez mettre en place des rituels, le
temps que votre mémoire et votre attention reprennent la priorité de façon durable.
Vous pouvez par exemple placer ce que vous oubliez régulièrement dans un contenant
uniquement voué à cet effet. Par exemple, une petite coupelle spécialement destinée à
vos clés, que vous placeriez à l’entrée. Votre rituel serait de placer systématiquement
vos clés dans la coupelle. Comme une nouvelle habitude que vous intégreriez le temps
que votre mémoire ne soit plus distraite.
Cette petite coupelle aurait la même fonction que les contrôleurs japonais qui lèvent le
bras à la fin de leur routine de travail : tout est OK. On peut y aller.
Soyez intransigeant avec vous-même : tant que vos clés ne seront pas posées dans la
corbeille, vous n’aurez pas le droit de passer à la tâche suivante.
À présent, interrogez-vous : quels sont les objets sources d’oublis réguliers, ceux que
vous passez votre temps à chercher ?
Pour chacun d’eux, notez dans le tableau ci-dessous l’endroit où vous décidez de le
poser ou de le ranger afin d’éviter à l’avenir de l’oublier.
En choisissant une place rituelle, vous serez plus attentif au moment de poser l’objet, et
votre mémoire se placera automatiquement en situation de vigilance. Vous serez
surpris de constater à quel point cela fonctionne ! En effet, au niveau de votre cerveau,
le rituel vous permet de vous recentrer instantanément sur l’instant présent, et de
limiter ainsi l’effet des pensées parasites.
EXERCICE 2
Ex : Transmettre l’e-mail à Hervé Ex : Je me suis dit que j’avais le - Créer une note et traiter tous les
temps, puis j’ai oublié plus tard e-mails à midi, tous les jours,
dans la journée car j’étais fatigué. nouveau rituel pour une nouvelle
vie !
- Autre solution : je répète à voix
haute que je dois envoyer cet e-
mail important.
JOUR 3
EXERCICE 1
MÉMORISER LES VISAGES ET LES PRÉNOMS
Afin de mémoriser correctement le prénom et le visage d’un ou une inconnu(e), je vous
recommande d’imaginer une personne que vous connaissez et qui porte le même prénom en
train d’agir avec cet interlocuteur. Par exemple, si votre interlocuteur se prénomme
Matthieu, vous pouvez imaginer Matthieu Ricard, ou Mathieu Kassovitz danser avec lui.
Vous pouvez associer des célébrités, des personnages fictifs, ou des personnes que vous
connaissez avec la même aisance. Vous aiderez ainsi votre cerveau à identifier les nouveaux
visages. Et si vous ne connaissez aucun Matthieu ? Alors, dans ce cas, il va vous falloir
trouver une clé d’accès différente. Ce qui veut dire associer le mot « Matthieu » à un autre
mot qui y ressemble.
Personnellement, Matthieu me fait penser à « maths », « matheux » ou « mathématiques ».
Bref, quelque chose en rapport avec les maths. Il me suffit donc d’imaginer une formule
mathématique inscrite sur le front de mon interlocuteur. Cette image peut paraître
saugrenue, mais c’est justement pour cette raison que vous parviendrez à la mémoriser.
Maintenant, à vous de jouer ! Entraînez-vous à mémoriser les prénoms et les visages des
personnes suivantes en utilisant vos références, votre entourage, ou votre mémoire
associative.
EXERCICE 2
LE TROMBINOSCOPE
Outre les prénoms, il peut être particulièrement utile (surtout dans votre vie professionnelle)
de mémoriser les fonctions de vos interlocuteurs. Pour mémoriser la fonction, en plus du
prénom, il va vous falloir ajouter une « brique » de plus à votre jeu de construction mentale.
Vous devrez associer chaque fonction à une image pour vous en souvenir. Par exemple,
« directeur de la prod. » me ferait penser à une usine (de production). « Ouvrier de
production » me ferait penser à un casque jaune d’ouvrier, tout simplement.
Pour le marketing, j’imagine une grande affiche publicitaire. « Directeur marketing » sera
une affiche gigantesque, alors que « collaboratrice marketing » sera une affiche plus petite
ou un prospectus. Ce sont mes associations mentales pour mémoriser les fonctions. Les
vôtres seront probablement différentes. Peu importe ! C’est en faisant cet effort que vous
parviendrez à améliorer votre mémoire au quotidien.
Allez… On prend les mêmes et on recommence ! J’ai ajouté des fonctions à chaque personne.
Imaginez que c’est votre premier jour dans cette nouvelle entreprise. Vous avez envie d’être
au point sur le trombinoscope avant même d’avoir rencontré vos collègues ! À vos stylos, et à
vous de créer les associations qui vous parlent le mieux !
LE VERDICT
Il est temps à présent de tirer le bilan de ce petit exercice… Essayez d’écrire sous chaque
portrait le nom et la fonction de la personne. Combien d’informations avez-vous retenues
grâce à la technique des associations mentales ?
JOUR 4
LA MÉMOIRE PROCÉDURALE
Avez-vous déjà appris à conduire ? Vous souvenez-vous à quel point
les débuts étaient compliqués ? Vous deviez faire attention à tout : le
levier de vitesse, la direction, les rétroviseurs, la signalisation, les
feux, les autres automobilistes… Et, bien sûr, les piétons. Pourtant,
aujourd’hui, vous ne pensez plus à tout ça. Tout est automatique.
Votre mémoire procédurale a parfaitement rempli son rôle. Elle a
tellement pratiqué ces informations complexes, qu’elle a fini par les
mettre en ordre et les intégrer.
On dit souvent que « faire du vélo, ça ne s’oublie pas ». C’est
parfaitement vrai ! Car la mémoire procédurale fonctionne de
manière différente de l’apprentissage « par cœur ». Elle s’enclenche
lors des tâches cognitives et motrices. Elle est basée uniquement sur
la répétition 3.
Votre cerveau déteste les informations banales ou inutiles, comme les éléments
d’une liste ou les choses de a vie quotidienne. Que faire alors ? S’amuser un peu !
Plutôt que tenter de mémoriser que vous devez acheter trois carottes pour a
purée de bébé, imaginez ces trois carottes en train de danser en farandole,
comme si elles avaient des bras et des jambes. Vos carottes sont à présent
vivantes, et vous risquez moins de les oublier ! Vous venez d’utiliser votre
mémoire associative de façon bien plus efficace qu’une simple répétition «
jusqu’à ce que ça rentre ».
EXERCICE 1
LA LISTE DE COURSES
Et si vous transformiez la liste de course ci-dessous par des associations amusantes ?
En utilisant votre mémoire associative et un brin d’imagination, essayez de relier les
éléments entre eux dans votre esprit.
Exemple : poires ; essence ; bananes ; vin.
J’imagine une poire (avec deux bras, deux jambes) glisser sur une flaque d’essence. Un
peu plus loin, un chimpanzé mange des bananes et trinque avec un verre de vin dans
l’autre main. Cette histoire peut vous sembler absurde, mais c’est justement pour cela
que votre mémoire la retiendra !
À vous de jouer avec les éléments suivants :
pain ; liquide vaisselle ; clémentines ; beurre ; pack d’eau ; café ; pizza ; chou-fleur ;
essuie-tout ; sacs-poubelle.
Écrivez votre histoire ci-dessous, puis visualisez-la dans votre esprit.
Lorsque vous avez fini, tournez la page, et, tentez de la restituer de mémoire.
EXERCICE 2
1. Évaluer la situation en s’assurant qu’il n’y a pas d’autres dangers possibles pour la
victime (incendies, circulation).
2. S’assurer que les lieux ne présentent aucun danger pour les secours (accès,
environnement).
3. Se présenter à la victime et la rassurer en lui expliquant la situation.
4. Vérifier qu’elle est consciente et qu’elle respire normalement.
5. Alerter les services d’urgence.
6. Dispenser les premiers secours.
Vous pouvez vous aider de l’espace ci-dessous pour y noter vos associations mentales.
Tournez ensuite la page.
LE VERDICT
Restituez à présent de mémoire la liste de courses ainsi que la procédure des premiers
secours, dans l’ordre !
Le monde de 2022 n’a plus rien à voir avec celui d’il y a quarante ans.
Internet a fait son apparition avec sa multitude d’options, d’applications,
de sites et de réseaux. L’actualité est devenue surabondante, et la vie
quotidienne plus complexe, multipliant les décisions à prendre. Seul le
nombre d’heures dans la journée demeure constant.
Compte tenu de tous ces facteurs, un trouble est en plein essor : celui
d’une charge mentale oppressante ! Cette dernière est un véritable
poison pour votre mémoire et, si vous n’y prenez pas garde, vous risquez
à cause d’elle l’épuisement mental !
Saviez-vous que plus votre bureau est encombré, moins vous êtes efficace au travail ?
Tous les éléments que vous y disposez encombrent également votre esprit en créant
des distractions possibles au moment où vous devriez vous concentrer.
De plus, un bureau encombré ne favorise pas le travail. Vous n’avez tout simplement
pas envie de vous y mettre ! Il est donc temps de vider votre bureau pour
désencombrer votre esprit. Essayez, vous ne serez pas déçu !
EXERCICE 1
EXERCICE 2
CONCENTRATION = BONHEUR
Au début des années 2000, un psychologue du nom de Mihály
Csíkszentmihályi (ne cherchez pas tout de suite à retenir l’orthographe)
a étudié le bonheur et les raisons pour lesquelles certaines personnes se
sentent plus heureuses dans leur vie. Ses résultats sont surprenants.
L’une des composantes majeures du bonheur résiderait en effet dans la
capacité à… se concentrer !
Mais il ne s’agit pas de n’importe quel type de concentration. Mihály
Csíkszentmihályi a découvert que dans un certain état d’esprit, appelé
« flow », le cerveau sécrétait les mêmes hormones que celles que l’on
produit lorsqu’on éprouve du bien-être. En d’autres termes, plus vous
êtes concentré, plus vous êtes heureux ! Pour que cela fonctionne, vous
devez passer votre temps de concentration dans le flow : un état
d’hyper-concentration dans lequel vous êtes si bien et concentré que
vous perdez toute notion du temps qui passe.
Deux critères doivent être réunis pour accéder au flow :
• que le niveau de défi procuré par la tâche soit juste au-dessus de vos
capacités ;
• que vous soyez hautement compétent dans le domaine.
DÉCOUPER LES TÂCHES
Vous vous trouvez pasfois face à des tâches tellement impressionnantes que vous
êtes comme « paralysé » devant l’ampleur du travail à réaliser. Ne vous aissez pas
déstabiliser et procédez à un découpage en trois, jusqu’à l’extrême.
Imaginons que vous décidiez d’écrire un livre. Si vous deviez découper cette tâche en
trois parties, quelles seraient-elles ?
Peut-être :
1. Trouver l’idée, a couverture.
2. Écrire.
3. Relire, corriger et publier.
Même découpée ainsi, a tâche reste trop importante, alors prenez a première partie
et découpez celle-ci en trois.
« Trouver l’idée, a couverture » deviendrait :
1. Répertorier les idées possibles.
2. Choisir une idée.
3. Trouver une couverture.
Puis encore en trois ! Pour « Répertorier les idées possibles », ce a donnerait :
1. Ce que j’aime faire.
2. Ce en quoi je suis doué.
3. Sélectionner ce sur quoi j’ai des choses à dire.
Tout commencerait donc par répertorier les choses que vous aimez faire. C’est
beaucoup moins effrayant que juste « écrire un livre », n’est-ce pas ? Utilisez ce type
de découpage chaque fois que votre cerveau se sent paralysé ou que vous ne savez
pas par où commencer.
EXERCICE 1
POMODORO !
Francesco Cirillo, maître de la productivité, a inventé une technique permettant de tirer le
meilleur de la concentration. Il a appelé cette technique « Pomodoro » (« tomate », en
italien). C’est également le nom d’un minuteur de cuisine très utilisé. Le principe du
Pomodoro est le suivant : travaillez vingt-cinq minutes sur un projet sans interruption, et
vous aurez beaucoup mieux avancé que si vous aviez eu plusieurs heures pour le faire.
Plutôt difficile à croire, n’est-ce pas ? Avant de tester cette méthode, il vous faut choisir une
tâche à accomplir !
Que pourriez-vous faire à la maison ? Peut-être quelque chose que vous avez l’habitude de
remettre à plus tard, par exemple le ménage, une activité physique, la préparation des
repas ou le rangement… Peu importe ce que vous choisirez. Une fois votre mission
sélectionnée, branchez le minuteur sur vingt-cinq minutes et faites votre maximum pour
avancer pendant ce laps de temps. Rappelez-vous : pour que cela soit efficace, vous ne
devez en aucun cas vous interrompre ! Prévenez votre entourage, et… 3… 2… 1… c’est
parti !
Notez ensuite ici ce que vous avez réussi à faire en vingt-cinq minutes :
EXERCICE 2
TRAVAILLER SA CONCENTRATION
Le principe du Pomodoro est également applicable au travail, avec quelques
aménagements. En premier lieu, sélectionner la tâche adéquate et le bon moment sont
deux éléments indispensables pour améliorer votre concentration. À vous de choisir la
durée de votre séance de travail dans cet état d’esprit ! Voici les durées possibles, que j’ai
testées au quotidien avec mon groupe de coworking à distance : vingt-cinq minutes ; trente
minutes ; quarante-cinq minutes ; cinquante minutes.
Coupez toutes les sources de notification : celles de l’ordinateur notamment, qui vous
alerte à chaque e-mail professionnel. Rangez votre téléphone dans un tiroir. Si vous
travaillez dans un open space, mettez un casque antibruit ou des écouteurs et, une fois le
minuteur déclenché, avancez dans votre dossier en tâchant d’être concentré. Si des
collègues vous interrompent, répondez-leur gentiment que vous finissez quelque chose et
que vous les aiderez après. Une fois que cette période de travail sera terminée, et qu’elle
aura été effectuée en toute concentration, vous répondrez à vos e-mails et autres
sollicitations. Notez-ci-dessous vos impressions sur cette expérience :
Tâche sélectionnée :
Apprendre à se souvenir
du contenu de ses journées
EXERCICE 1
Photo 1 :
Photo 2 :
Photo 3 :
Photo 4 :
Photo 5 :
Photo 6 :
Photo 7 :
Photo 8 :
EXERCICE 2
Projet 1 :
– Qui ? (Qui était présent, qui concerne le dossier, qui doit être informé, etc.)
– Quoi ? (Quel est l’objet du dossier ? du travail en question ? Quelles sont les
définitions à connaître ?)
– Où ? (Quels sont les lieux en question ? Où vous êtes-vous réunis ? Où se trouvent les
pièces manquantes ? Etc.)
– Quand ? (Tout ce qui a un rapport au temps et aux dates. Quelle est la date limite ?
Quand devez-vous vous réunir pour avancer ? Quand avez-vous travaillé dessus la
dernière fois ? Etc.)
– Comment ? (Comment faire pour avancer dans ce dossier ? Quelles ont été les autres
décisions prises ? Etc.)
Projet 2 :
– Qui ?
– Quoi ?
– Où ?
– Quand ?
– Comment ?
– Pourquoi ?
Projet 3 :
– Qui ?
– Quoi ?
– Où ?
– Quand ?
– Comment ?
– Pourquoi ?
JOUR 8
EXERCICE 1
L’ANCRAGE POSITIF
10
En réponse au biais de mémorisation négative, l’ancrage est une technique de PNL
qui va vous permettre de capturer les moments positifs de votre vie au moment où ils
surviennent. Cette méthode consiste à relier vos émotions, vos victoires et vos petits
succès à un geste rituel. Vous pourrez par la suite refaire ce geste rituel pour que
l’émotion attachée à votre victoire passée vous revienne en tête. Un formidable coup de
boost pour la bonne humeur !
Pour réaliser un ancrage positif, choisissez un geste rituel que vous ne réalisez que
rarement ou jamais. Par exemple saisir votre poignet ou vous caresser la joue… peu
importe. Une fois votre geste défini, remémorez-vous à un moment positif passé, une
victoire ou un événement heureux, chargé d’émotions. Un souvenir fort. En y
repensant, effectuez votre geste rituel pour ancrer les émotions associées dans votre
mémoire autobiographique. Plus tard dans la journée, refaites votre geste d’ancrage et
observez ce qu’il se passe ! Vous pouvez créer autant d’ancrages que vous le désirez,
chacun relié à des émotions différentes.
Geste rituel choisi :
EXERCICE 2
Lorsque les gens vous disent qu’ils ont une mauvaise mémoire, ils
considèrent en général leur mémoire à long terme, celle qui est censée
retenir les choses importantes mais qui les abandonne au plus mauvais
moment.
Le problème, c’est que beaucoup de gens pensent confier les
informations à retenir à leur mémoire à long terme alors qu’ils ne font
que solliciter leur mémoire de travail : celle de l’immédiateté et du
court terme. En sachant comment fonctionne votre mémoire à long
terme, vous pourrez sécuriser beaucoup plus d’informations
importantes, pour longtemps, et vous vous protégerez des oublis.
Etc.
Le cercle de la compétence devrait être au centre de vos préoccupations
chaque fois que vous cherchez à retenir de nouvelles informations.
Beaucoup de gens brisent ce cercle en essayant d’apprendre d’emblée
trop d’informations ou trop d’informations compliquées. Le sentiment
de compétence n’émerge donc jamais, et le cercle est brisé.
Pour réussir à former le cercle, n’hésitez pas à tricher un peu en partant
d’informations qui sont presque trop faciles ! De cette manière, le
sentiment de compétence vous poussera tout naturellement à
augmenter la difficulté, et vos craintes disparaîtront rapidement.
Afin de faciliter votre mémorisation à long terme, il est nécessaire que vous réactiviez
les informations que vous souhaitez retenir, pour qu’elles ne s’effacent pas en suivant
le principe de a courbe de l’oubli. En théorie, selon Ebbinghaus, il faudrait environ
sept rappels pour que les données soient transférées dans votre mémoire à long
terme. Vous pouvez toutefois faciliter ce processus en l’effectuant au bon moment,
sachant que les trois premiers rappels sont les plus importants si vous parvenez à les
mettre en p ace avec exactitude.
Le premier rappel, le plus important, doit avoir lieu le jour même. Autrement dit, si
vous apprenez quelque chose aujourd’hui, il vous faudra trouver un moyen de vous le
remémorer avant d’aller vous coucher. Vous devrez ensuite effectuer votre deuxième
rappel le lendemain. C’est en effet pendant a nuit que votre mémoire ba aie les
informations. Par conséquent, si elles sont toujours présentes le lendemain matin
dans votre esprit, c’est que vous êtes sur a bonne voie ! Enfin, le troisième rappel
devrait avoir lieu le surlendemain. Cette fois, deux nuits se seront écoulées. Si vous
avez encore un bon souvenir de vos informations, vous pouvez déjà commencer à
espacer vos rappels ! Donc n’oubliez pas les trois rappels magiques : le jour même, le
lendemain, et le surlendemain.
EXERCICE 1
EXERCICE 2
Une autre façon de créer des moyens mnémotechniques est de s’inspirer des
acronymes. Ce a fonctionne particulièrement bien lorsque vous cherchez à
mémoriser un ensemble d’éléments dans un ordre précis. Le but consiste à
prendre a première lettre de chacun de ces éléments pour créer un mot clé, ou
pour rattacher le résultat obtenu à un sigle existant.
Par exemple, « SPA » veut dire « société protectrice des animaux », mais peut
également constituer votre acronyme mnémotechnique pour « Socrate ; P aton ;
Aristote », l’ordre d’apparition des philosophes grecs de l’Antiquité. Si vous désirez
vous entraîner sans attendre, regardez autour de vous et sélectionnez une dizaine
d’objets au hasard, puis essayez de créer un acronyme pour les retenir !
EXERCICE 1
Signification et notes :
EXERCICE 2
Le palais de mémoire
LA MÉMOIRE SPATIALE
La mémoire des lieux est également appelée mémoire spatiale en
neurosciences. Il s’agit de l’une des plus puissantes que vous
possédiez. Neurologiquement parlant, son fonctionnement est
étroitement relié à votre mémoire à long terme, à votre mémoire de
travail, et bien évidemment à votre mémoire des lieux 14. Comme une
sorte de « super-mémoire » qui combinerait la force de plusieurs,
elle vous permet notamment de vous repérer dans votre
environnement.
Vous l’avez sans doute remarqué : lorsque vous vous rendez pour la
première fois dans une ville, vous identifiez très rapidement des
repères qui vous permettent de ne pas vous perdre et de ne pas avoir
à refaire cent fois le même trajet pour l’apprendre par cœur. Votre
mémoire commence à dresser la carte des lieux dès que vous partez
explorer l’inconnu.
LA TECHNIQUE DE LA PIÈCE
POUR MÉMORISER À LA VOLÉE
EXERCICE 1
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EXERCICE 2
REMPLISSEZ-LE MAINTENANT !
À présent, vous disposez d’un palais de mémoire de vingt lieux prêts à l’emploi. Il est
temps de le remplir avec les informations que vous souhaitez retenir ! Pour vous
faciliter la tâche et pour que vous puissiez tester votre palais dès à présent, j’ai choisi
vingt tâches personnelles que je m’efforce de ne pas oublier. Plus tard, vous remplirez
ce palais avec des informations de votre choix (une tâche par lieu, en la transformant en
image mentale). Prenez votre temps pour créer vos associations, mettez-y du
mouvement, et créez des histoires absurdes pour relier ces tâches et les lieux de votre
palais.
Vous allez être épaté par les résultats !
1. Nettoyer le bureau
2. E-mails importants
3. Comptabilité facturation
4. Préparer la réunion de la semaine
5. Écriture de livre
6. Montage vidéo
7. Lecture
8. Synthèse et compte rendu
9. Formation e-learning
10. Appel à un client potentiel
11. Dentiste !
12. Envoi de colis pour un client
13. Interview avec France Télévisions
14. Réparation de la voiture de fonction
15. Régler le problème d’ordinateur (ventilateur qui fait trop de bruit)
16. Publication sur les réseaux sociaux
17. Note d’information aux collaborateurs
18. Planification du rendez-vous avec le fournisseur
19. Acheter du papier pour l’imprimante
20. Restaurant avec Pierre
JOUR 12
Mémoire visuelle :
à l’affût des détails
Les pictogrammes choisis ainsi que les couleurs rendent a foule d’informations
beaucoup plus facile à mémoriser. En un coup d’œil, le cerveau capte les différentes
données et les associations mentales visuelles grâce aux illustrations de a carte. Ainsi,
a prescription « extinctive » a inspiré un extincteur à mon étudiant, qui s’est empressé
de choisir cette association mentale pour symboliser et personnaliser cette définition
17
un peu complexe. Les pictogrammes servent de poignées mémorielles pour aider à
mémoriser d’autres informations.
EXERCICE 1
MUSCLEZ VOTRE MÉMOIRE VISUELLE !
Je vous propose de commencer dès maintenant à sécréter la myéline qui rendra votre
cerveau plus résistant en musclant votre mémoire visuelle ! Pour cela, je vous propose une
mission d’observation. Écumez Internet ou les pages des magazines que vous avez à portée
de main, à la recherche d’une photo représentant une scène ou un paysage (ne choisissez pas
de portrait).
Réglez un minuteur sur deux minutes et essayez de mémoriser le maximum de détails sur la
photo en question. À la fin du temps imparti, cachez la photo, fermez les yeux, essayez de
restituer mentalement tout ce que vous avez retenu, puis de la redessiner sur papier ou dans
l’espace ci-dessous. Ensuite comparez ! Qu’avez-vous oublié ?
Espace de dessin :
EXERCICE 2
L’OREILLE ABSOLUE
La personne dotée de l’oreille absolue peut associer n’importe quel
son ou bruit de la vie quotidienne à une note. En d’autres termes, il
s’agit de la capacité à repérer chaque hauteur de son sans référence
18
préalable . Parce qu’il était doué de cette faculté, Wolfgang
Amadeus Mozart était capable de retranscrire les partitions de
sonates ou d’opéras juste en les entendant.
Contrairement à une idée répandue, avoir l’oreille absolue ne signifie
pas que l’on sait écouter mieux que les autres. Non, car tout se passe
en réalité à l’intérieur du cerveau. Lorsque ce dernier traite une
information, il la classe selon un référentiel. Pour les données
visuelles par exemple, votre cerveau va comparer la couleur qu’il voit
avec ce qu’il connaît déjà. Ce qui lui fera dire par exemple que le ciel
est bleu, ou que l’herbe est verte. Dans le cas de l’oreille absolue, le
cerveau n’a pas besoin de ce référentiel : il évalue directement le son
à la bonne hauteur, sans avoir besoin de le comparer. La
communauté scientifique est en plein débat pour savoir si l’oreille
absolue est innée ou si elle peut être acquise. Une chose est sûre
cependant : plus vous exercerez votre mémoire auditive, plus elle
deviendra aiguisée et performante.
Saviez-vous que dans certaines ambiances sonores, votre mémoire est plus
efficace ? L’ambiance sonore est très importante lorsque vous désirez rester
concentré longtemps sur le même sujet, sans vous aisser distraire. D’ordinaire, et
par héritage génétique, l’oreille est conçue pour prêter attention à
l’environnement en cas de danger. C’est ce qui fait que vous pouvez par exemple
vous retrouver distrait par un bruit qui sort de l’ordinaire. Si vous êtes
régulièrement victime de ce genre d’interruptions auditives, je vous recommande
a mise en p ace d’une ambiance sonore spécifique à a concentration.
La musique Lo-Fi par exemple est une musique très douce, basée sur des rythmes
propices à a concentration. Elle ne comporte aucune parole et a mélodie est
étudiée pour ne pas vous déranger. Il en va de même pour les bruits b ancs : il
s’agit d’un bruit de fond d’environnement calqué sur les ondes alpha de votre
cerveau pour faciliter a concentration et a mémorisation. À titre personnel, il
n’est pas rare que je fasse mes séances d’écriture en écoutant des bruits
d’ambiance comme celui de l’océan, d’un feu qui crépite ou encore de a pluie sur
un toit. Ces bruits ont pour effet de « lisser » votre environnement sonore et de
vous plonger facilement dans un état de concentration. Pour trouver ces
ambiances sonores, vous pouvez utiliser le moteur de recherche de YouTube, en
tapant « Lo-Fi », « bruits b ancs » ou « feu de cheminée » par exemple. Essayez de
vous immerger dans cette ambiance pendant une demi-heure, juste pour tester !
EXERCICE 1
LE POÈME
Essayez de retenir et de retranscrire cet extrait de poème d’Aragon en vous contentant
de le lire à voix haute (plusieurs fois si vous le désirez, cela n’a pas d’importance). Votre
but est de faire fonctionner votre mémoire auditive.
« Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire
J’ai vu tous les soleils y venir se mirer
S’y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j’y perds la mémoire 19 »
Ensuite, masquez le poème et essayez de le retranscrire ci-dessous.
Ma restitution :
EXERCICE 2
2.
3.
Les informations qui leur sont attachées et dont vous vous souvenez :
JOUR 14
La mémoire kinesthésique :
mettez du mouvement !
ÉCRIRE ET RETENIR
EXERCICE 1
La mémoire autobiographique
Qui êtes-vous ? Quelles sont les choses qui vous font vibrer, les
valeurs qui vous tiennent à cœur ? Vous souvenez-vous de ce que
vous avez mangé hier ? avant-hier ? la semaine dernière ?
La mémoire autobiographique est la mémoire du temps qui passe, et
de tout ce qui touche à votre individualité. Elle est découpée en
plusieurs pans : la mémoire épisodique (les « épisodes » marquants
de votre vie) et la mémoire personnelle, qui va plutôt faire référence
à vos préférences, vos émotions et qui vous définit en tant que
personne.
Entretenir cette mémoire, c’est vous préserver du déclin cognitif et
affirmer votre identité.
CHANGEZ D’ENVIRONNEMENT !
EXERCICE 1
RÉMINISCENCES
Voici un petit exercice destiné à améliorer votre mémoire autobiographique.
24
Sélectionnez une date qui n’évoque rien de particulier pour vous . Cette date doit
remonter à quelques mois, voire quelques années. Puis prenez votre portable, regardez
les photos que vous avez prises ce jour-là et choisissez-en une. Si vous n’avez pris
aucune photo, regardez la photo dont la date est la plus proche.
Essayez de vous remémorer un maximum de détails sur cette photo : votre état d’esprit,
avec qui vous étiez, ce que vous faisiez, pourquoi vous avez pris ce cliché, les lieux en
question, ce que vous avez fait juste après, et juste avant… Soyez exhaustif en utilisant
l’espace ci-dessous. Plus vous prendrez du temps pour effectuer cet exercice, plus vous
solliciterez votre mémoire autobiographique !
Date choisie : …
Ce qui me revient :
EXERCICE 2
L’un des phénomènes mémoriels les plus frustrants est sans doute le
suivant : vous lisez, mais vous vous rendez compte que vous ne
retenez absolument rien de vos lectures…
Pourquoi est-il si facile pour votre mémoire d’oublier ce que vous
lisez ? Faut-il en déduire que vous ne faites pas fonctionner votre
mémoire correctement ? Est-ce parce que vous êtes trop distrait ?
Parce que les informations ne vous plaisent pas ? Parce que vous êtes
trop fatigué ? En réalité, tous ces facteurs se combinent !
Il existe toutefois des astuces pour mémoriser bien plus aisément le
contenu de ce que vous lisez et même… être plus efficace dans votre
rythme de lecture ! Fini les livres qui prennent la poussière sur vos
étagères !
Vous avez tendance à lire une ou deux pages par jour ? Vous lisez lentement mais
sûrement ? La conséquence est que terminer un livre vous prend des mois, voire
des années, en imaginant que vous alliez jusqu’au bout. Votre rythme de lecture
est trop lent. Ceci est probablement dû au fait que vous avez peur de manquer
des informations.
C’est dommage parce que votre cerveau sait parfaitement s’adapter à un rythme
plus élevé, sans sacrifier votre taux de rétention d’information ! Essayez de lire en
suivant le rythme imposé par votre doigt, en vous forçant à le faire plus
rapidement qu’à l’accoutumée. N’essayez pas d’aller trop vite, juste plus vite que
a normale, et vous constaterez que votre lecture est plus aisée et votre esprit
plus concentré !
EXERCICE 1
LISEZ DEBOUT !
Le problème est toujours le même lorsque vous attendez LE moment pour lire « à tête
reposée » : il arrive en fin de journée, lorsque vous êtes trop fatigué pour vous
concentrer longtemps. De plus, vous adoptez bien souvent une posture qui vous
encourage plus au repos qu’à la lecture.
Essayez donc ce soir de lire un livre debout ! Vous pouvez même marcher et faire les
cent pas si vous le désirez (ce que je vous encourage à faire). Faites le débrief dans
l’espace ci-dessous :
Livre choisi :
EXERCICE 2
LE BLOC-NOTES
Les idées sont comme les beaux papillons : il en existe beaucoup qui volettent et
qui viennent se poser sur vous. Vous pensez qu’elles vont rester, mais elles
finissent par s’envoler. Si vous souhaitez mémoriser vos bonnes idées, munissez-
vous non pas d’un filet à papillons mais d’un bloc-notes et gardez-le en
permanence avec vous.
Lorsqu’une bonne idée (papillon) vient se poser sur vous, capturez- a en inscrivant
quelques mots clés dans votre bloc-notes. Il deviendra ainsi un répertoire à idées.
Jetez-y un œil de temps à autre : une idée met parfois du temps à se montrer
pertinente. Tout est question de timing.
EXERCICE 1
LE JEU DU TROMBONE
Je vous propose l’un des exercices les plus connus et les plus efficaces pour développer
votre créativité, celui du trombone. Le principe est simple : trouvez le maximum
d’utilisations possibles pour cet objet, peu importe sa taille. Par exemple : crocheter une
serrure ; attacher deux documents entre eux ; déplié, il peut faire un javelot ou un
paratonnerre… À vous de jouer !
Une dernière chose avant de commencer : vous allez éprouver une sensation d’effort au
bout d’un certain temps. Tel un muscle qui chauffe, votre mémoire et votre
concentration vont donner l’impression de rencontrer leurs limites. Laissez alors
l’exercice de côté quelques minutes, faites autre chose et essayez d’y revenir par la suite
pour plus de résultats.
Ce que je peux faire avec un trombone :
EXERCICE 2
Mes dix façons d’améliorer ma façon de travailler (ou la boulangerie de mon quartier !)
:
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
JOUR 18
L’une des conséquences les plus directe d’un travail sur la mémoire
est l’augmentation de la culture générale.
Votre mémoire des connaissances du monde, également appelée
mémoire sémantique, peut en effet se développer grâce aux
techniques de mémorisation, mais également par le jeu et par la
curiosité. Plus vous chercherez à savoir comment le monde qui vous
entoure fonctionne, plus il vous sera facile d’établir des ponts entre
vos différentes connaissances. Cela vous permettra ensuite d’épater
tout le monde… à commencer par vous-même !
EXERCICE 1
LE JEU DU VOCABULAIRE
Saviez-vous qu’il existe un lien entre votre culture générale et le nombre de mots de
vocabulaire que vous maîtrisez ? Dans cet exercice, vous allez chercher à améliorer les
deux simultanément.
Pour la semaine à venir, cherchez sept mots de vocabulaire :
Jour 2 :
Jour 3 :
Jour 4 :
Jour 5 :
Jour 6 :
Jour 7 :
EXERCICE 2
ICEMAN
Il existe un homme dont les capacités de résistance au froid sont tout
simplement exceptionnelles. Il est par exemple capable de nager sous
la banquise, de grimper le Kilimandjaro à pied ou de rester des
heures enfermé dans un bac rempli de glaçons sans sourciller. Cet
homme s’appelle Wim Hof 31, il est devenu capable de tels prodiges
en entraînant ses capacités de concentration et de respiration. Il
clame que le froid est bon pour le corps mais également pour l’esprit.
Vous pouvez d’ailleurs suivre sa méthode pour en éprouver les
bienfaits et tester votre résistance au froid. Est-ce que cette idée vous
fait peur ?
J’ai testé la technique d’Iceman pendant toute une année, et j’ai moi-
même constaté ses bienfaits sur la concentration, mais, chose
inattendue, également sur la mémoire ! Par exemple, lorsque je me
lance des défis de mémorisation sur YouTube, je suis bien plus
performant après une douche froide !
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de monter dans votre voiture pour effectuer un
trajet bien connu, de conduire jusqu’à votre destination… et de vous rendre
compte que vous n’avez aucun souvenir du trajet lui-même ? Lorsque vous passez
une bonne partie de votre vie en pilote automatique, de nombreux signaux et
informations importantes peuvent échapper à votre cerveau.
La métacognition (ou auto-observation) est a faculté à vous observer dans
l’instant présent. Un peu comme si vous preniez du recul, mais en temps réel. Ce a
nécessite que vous soyez vigi ant sur votre environnement, mais également sur
vos propres actions.
Ce recentrage sur le moment présent envoie un flux d’information intéressant à
exploiter pour votre cerveau. Plus vous passez du temps dans le fameux instant
présent, plus vous avez de chances de retenir les informations du monde qui vous
entoure, et plus vous êtes en mesure de vous adapter et d’évoluer.
EXERCICE 1
LA TECHNIQUE SERBI
Munissez-vous d’une bouteille d’eau qui vous accompagnera aujourd’hui. SERBI est
l’acronyme d’un moyen mnémotechnique qui signifie : Stop, Écouter, Regarder, Boire,
Inspirer. Il s’agit d’une technique facilitant le recentrage de l’esprit sur l’instant présent.
Vous allez l’utiliser autant que possible au cours de cette journée.
Chaque fois que vous devrez vous concentrer sur une tâche à la maison et que vous
sentirez que votre esprit s’égare ou que vous vous surprendrez à penser à autre chose :
1. Arrêtez tout ce que vous êtes en train de faire et de penser.
2. Écoutez ce qu’il se passe autour de vous (même si c’est silencieux).
3. Regardez un point et fixez-le pendant quelques secondes.
4. Buvez une gorgée d’eau.
5. Inspirez longuement.
EXERCICE 2
LA BOUTEILLE D’EAU
Beaucoup de gens se déshydratent sans y prendre garde. Ils ne boivent que lorsqu’ils
ont soif, ce qui est une erreur. Pour maintenir un cerveau en forme, vous avez besoin de
le nourrir régulièrement, et l’eau est sa nourriture favorite.
Aujourd’hui, vous allez prévoir une bouteille d’eau que vous emporterez au travail.
Votre but ne sera pas forcément de la terminer dans la journée, mais de boire une
gorgée d’eau chaque fois que vous solliciterez de façon intense votre mémoire ou votre
concentration.
Notez ci-dessous les occasions où vous avez utilisé votre bouteille, ainsi que vos retours
d’expérience :
JOUR 20
Votre mémoire est affectée par le stress. Plus vous y êtes sensible et
plus vous le subissez de manière passive, plus vos capacités
s’effondrent. Pourtant, le stress n’est pas forcément un ennemi à fuir
ou à combattre à tout prix. Dans la plupart des situations, il peut
même être d’une aide précieuse.
La clé réside dans l’équilibre. Si la dose de stress est trop importante,
vous perdez vos moyens, vous serez comme paralysé par les enjeux.
L’excès inverse existe également : trop peu de stress peut vous
conduire à l’oisiveté ou à une certaine forme de paresse intellectuelle.
Découvrez comment rééquilibrer la balance, afin d’apprendre à
manier cette puissante énergie tout en protégeant votre cerveau de
ses effets néfastes.
LA HORDE DE FANS
Le stress, souvent lié à l’importance des enjeux, peut parfois vous
paralyser ou déclencher en vous une véritable terreur qui vous fait
vous comporter de manière irrationnelle. Mais saviez-vous que cette
sensation de terreur est en fait passagère ? Il s’agit d’une impulsion
de votre cerveau face à une dose de stress trop intense. Et comme
toute énergie, elle est éphémère et s’évapore petit à petit.
Une technique particulièrement efficace pour gérer cette surcharge
de stress, et validée scientifiquement, consiste à ne pas chercher à
fuir l’émotion, mais à l’accepter, à faire face à votre source de terreur.
Pour que cela fonctionne, vous devez dans le même temps imaginer
que vous avez juste derrière vous une horde de vos plus grands fans,
qui hurlent pour vous encourager : « Courage, tu vas y arriver ! » ;
« Tu peux le faire, tu l’as déjà fait ! » ; « Montre-leur ce que tu sais
faire ! » ; « Ce n’est qu’un dossier de pacotille, tu as déjà prouvé que
tu pouvais réaliser bien plus terrifiant » ; etc. En imaginant cette
horde de supporters sans fuir devant votre stress, vous allez en
diminuer l’intensité et éviter de céder à la panique.
LA COHÉRENCE CARDIAQUE
Cette technique est notamment utilisée par les pilotes de chasse pour rester
concentré longtemps et maintenir un cerveau opérationnel dans les conditions
extrêmes. En effet, sous l’effet du stress, le battement du cœur s’accélère et trop
d’oxygène est envoyé au cerveau qui se retrouve comme en apnée. La cohérence
cardiaque permet de contrôler le flux d’oxygène qui parcourt le corps et le
cerveau, afin de ralentir les battements du cœur.
La mise en œuvre de cette technique a pour conséquence de calmer votre
tension, votre stress et de protéger vos capacités de mémorisation et de
concentration.
Pour pratiquer a cohérence cardiaque, il existe des applications en ligne, mais
vous pouvez également le faire seul chez vous : trois secondes d’inspiration,
suivies de deux secondes d’apnée, et enfin trois secondes d’expiration. Ce simple
rythme suffira à ralentir votre cœur lors des situations à enjeux. À noter qu’il n’est
pas nécessaire d’attendre de se trouver dans ce genre de situations pour
commencer à utiliser cette technique.
EXERCICE 1
EXERCICE 2
LA LETTRE
Parfois, les émotions négatives nous submergent au point d’en perdre toute lucidité.
Afin d’éviter que le stress altère votre jugement et vous fasse faire ou dire des choses
que vous pourriez regretter au travail, vous allez rédiger une lettre. Dans ce courrier,
numérique ou manuscrit, faites comme si vous vous écriviez à vous-même pour vous
plaindre de tout ce qui vous agace, vous stresse, vous fait peur, ce qui ne va pas et que
vous aimeriez bien changer…
Bref, plaignez-vous à vous-même, et lâchez-vous ! Personne ne lira cette lettre, à part
vous, des semaines plus tard. (Il est possible qu’elle vous fasse sourire d’ailleurs, avec le
recul.) Si vous préférez, vous pouvez également écrire à une personne ou à un groupe de
personnes responsables de votre stress actuel.
« Ce qui m’énerve en ce moment, c’est que…
JOUR 21
MÉMORISER LE VOCABULAIRE
EXERCICE 1
DE 1 À 10 EN PORTUGAIS
Et si vous mettiez vos talents de polyglotte à l’épreuve ? Essayez d’apprendre à compter
de 1 à 10 en portugais. Pour cela, utilisez des astuces comme les associations imagées
(voir précédemment) ou faites simplement fonctionner votre mémoire kinesthésique
(écriture) et auditive (prononciation à voix haute).
1. Um
2. Dois
3. Três
4. Quatro
5. Cinco
6. Seis
7. Sete
8. Oito
9. Nove
10. Dez
Si l’exercice vous paraît trop facile, que vous connaissez déjà le portugais, ou que vous
êtes prêt à aller plus loin : essayez de 1 à 10 en finnois, pour voir !
1. Yksi
2. Kaksi
3. Kolme
4. Neljä
5. Viisi
6. Kuusi
7. Seitsemän
8. Kahdeksan
9. Yhdeksän
10. Kymmenen
Servez-vous de l’espace ci-dessous pour noter vos associations imagées et moyens
mnémotechniques :
Pour le portugais :
Pour le finnois :
EXERCICE 2
Les cartes mentales ont le vent en poupe dans les entreprises, notamment chez les
formateurs et les conférenciers , qui utilisent également a facilitation graphique.
Ce principe complète celui de a carte mentale. Alors que cette dernière donne une
carte de l’information, a facilitation graphique rend l’information marquante, au
moyen de dessins simples, mais judicieusement choisis et significatifs.
De manière générale, si un jour vous avez une présentation à effectuer au niveau
professionnel ou personnel, essayez d’allier carte mentale et facilitation graphique, sur
le modèle suivant :
EXERCICE 1
LA CARTE PERSONNELLE
Essayez donc le principe des cartes mentales appliqué à… vous-même ! Votre but est de créer
une carte mentale en utilisant le modèle de la page suivante. Comme vous pouvez le
remarquer, elle possède cinq branches. À vous de choisir cinq aspects de votre identité ou
cinq domaines de votre vie qui vous importent, ou bien encore cinq types d’informations
différentes sur vous.
Votre but dans cette carte mentale personnelle est d’essayer d’aller plus loin que les cinq
premières branches et de décomposer encore en sous-branches, comme pour préciser votre
pensée, ou lister plusieurs informations. Commencez par faire le point de manière linéaire
en listant toutes les informations que vous souhaitez faire figurer dans votre carte mentale.
Laissez les idées venir librement et en désordre ici :
Et maintenant, cartographiez-vous !
EXERCICE 2
PRÉPAREZ LA RÉUNION !
Il est temps d’utiliser votre nouvel outil dans votre vie professionnelle. Si vous avez une
réunion à suivre, ou à mener, essayez de représenter son contenu au moyen d’une carte
mentale. Chaque branche pourrait être un point de l’ordre du jour.
Comme pour l’exercice précédent, décomposez les branches en sous-branches, ce qui vous
permettra d’aller dans le détail. Si vous n’avez aucune réunion de travail, alors je vous
propose de faire l’exercice avec la mienne, que voici :
– Point nouvelles recrues : présenter les nouvelles recrues de l’équipe : Tom et Katia.
– Point stratégie : définir la stratégie pour les réseaux sociaux suivants : YouTube,
LinkedIn et Instagram.
– Point finances : nous parlerons des recettes et des dépenses.
– Point bilan sur les activités de l’année précédente : notamment les salons du livre, les
conférences et les formations sur la mémoire (en présentiel et en e-learning).
À vous de jouer !
JOUR 23
LA SYNESTHÉSIE
La synesthésie est un phénomène neurologique (et non
pathologique !) qui implique que le cerveau associe un sens à
l’information qu’il cherche à mémoriser. Par exemple, vous pouvez
associer instinctivement un chiffre à une couleur. Vous ne voyez pas
seulement un trois, vous percevez la couleur noire. Parfois, c’est un
autre sens qui est associé par votre cerveau à l’information. « Le 3 est
noir et sent le raisin. »
Pour certains, ce phénomène est naturel et permanent. C’est le cas
notamment de Daniel Tammet 35, autiste Asperger, qui peut retenir
des quantités impressionnantes de chiffres car ces derniers forment
des paysages colorés dans son esprit.
Voir les chiffres en couleur n’est pas un phénomène incontrôlé et
signifiant un dysfonctionnement cérébral. Vous pouvez très bien
provoquer cette synesthésie en commençant à associer
systématiquement chaque chiffre à une couleur, par exemple… Ce
sera donc votre mémoire associative qui se chargera du travail.
Si l’imagination n’est pas votre truc et que l’idée de trouver cent personnes vous
effraie, une astuce pour rendre les chiffres mémorables consiste à les associer à
des images mentales évocatrices qui suivent une certaine logique.
Par exemple : le 1 serait un monocycle (les vélos à une roue utilisés par les artistes
de cirque, notamment) ; le 2 serait une bicyclette (car elle a deux roues) ; le 3, un
tricycle (trois roues) ; le 4, une voiture ; le 5, une main (cinq doigts de a main) ; le
6, un dé à jouer (six faces) ; le 7, un trèfle à quatre feuilles (le 7 porte-bonheur,
comme le trèfle) ; le 8, une araignée (huit pattes), le 9, un chat (il a neuf vies) ; et le
10… Zidane ! Etc.
EXERCICE 1
Date :
Date :
Date :
Date :
Comment je l’ai retenue :
EXERCICE 2
Apprendre à apprendre
Depuis 2011, j’ai accompagné des milliers d’étudiants dans leur quête
d’apprentissage. J’ai pu remarquer que l’un des points essentiels à maîtriser
lorsque l’on apprend énormément de nouvelles informations, c’est l’esprit de
synthèse. Sans lui, vous risquez d’avoir l’impression que toutes les informations
sont importantes, alors qu’en réalité, ce n’est pas forcément le cas.
Vous devez être capable de synthétiser de longs textes en quelques phrases,
complètes, mais courtes. Un exercice qui vous mettra au défi, mais qui vous fera
énormément progresser est le suivant : tentez de résumer un chapitre de livre ou
un document important en une seule phrase, a plus complète possible. De cette
façon, vous contraindrez votre cerveau à focaliser ses efforts directement sur les
informations importantes.
EXERCICE 1
EXERCICE 2
LA CHECK-LIST
Une façon particulièrement puissante d’assimiler un processus de travail ou les bonnes
pratiques de votre entreprise est de créer une check-list.
En utilisant le modèle ci-dessous : créez une check-list de votre travail bien mené.
Attention : ne confondez pas « check-list » et « to-do list » ! Cette dernière se contente
de lister les tâches à effectuer sans en oublier aucune, alors que la check-list est une
liste de contrôle qui remet les étapes de votre travail dans le bon ordre.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
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9.
10.
JOUR 25
1. Mettez une alarme programmée sur cinq à douze minutes : de cette façon, vous
pourrez vous laisser aller sans craindre de prendre du retard.
2. Ne partez pas dans le but de dormir, car au début vous n’y parviendrez pas. Ayez
simplement l’idée de vous reposer en maintenant vos yeux fermés. Le reste se fera
tout seul !
EXERCICE 1
BOUGEZ !
Outre les pauses créatives, une bonne mémoire se développe dans un corps qui bouge !
Vous vous dites peut-être que, avec les rythmes sédentaires de nos vies
contemporaines, il est difficile de maintenir une activité physique régulière. Eh bien cet
état de fait va prendre fin aujourd’hui.
Au cours de votre journée, donnez-vous pour mission de planifier 3 périodes pendant
lesquelles vous vous lancerez dans l’une des activités suivantes : une dizaine de pompes,
un footing léger de quelques minutes ou bien quelques étirements.
Répertoriez vos périodes d’activité physique ci-dessous :
Heure de l’activité physique :
Durée :
Type :
Durée :
Type :
Durée :
Type :
EXERCICE 2
Retenir le meilleur
de vos formations
EXERCICE 1
2.
3.
EXERCICE 2
L’un des plus grands cadeaux que vous puissiez faire à votre mémoire
est celui de l’organisation. En effet, lorsque la structure est clarifiée,
votre cerveau a plus de facilité à se repérer dans l’information et à
déterminer quelles connaissances retenir en priorité. Vous êtes alors
également mieux armé pour résister à la surcharge d’informations ainsi
qu’au stress.
Le mot « organisation » ne doit pas vous faire peur : vous n’avez pas
besoin de mettre en place des systèmes complexes pour mieux vous
organiser. Quelques techniques et astuces savamment distillées
suffiront à rendre votre mémoire plus efficace.
L’EFFET D’AMORCE
Lorsque vous passez en revue à l’avance l’ensemble des tâches qui vous
attendent ou que vous survolez l’étendue du travail avant de
commencer à vous y mettre, vous déclenchez un mécanisme dans votre
cerveau qui s’appelle l’amorce (ou priming en anglais). Ce phénomène
permet au cerveau de se préparer à l’effort qu’il va devoir fournir.
Le cerveau cherche toujours à anticiper afin de mieux se préparer. Son
but est alors de mobiliser les ressources cognitives nécessaires, de
commencer à évaluer le temps que cela lui prendra, de quel niveau de
concentration il aura besoin, quelle sera la difficulté de la tâche et à
quel pan de la mémoire il devra faire appel.
En somme, il s’agit d’une sorte de test ou de simulation pour le cerveau,
et il est toujours utile d’amorcer ainsi le travail de la mémoire en faisant
un rapide et large balayage des informations que l’on souhaite retenir.
ACTION !
Pour réaliser un objectif, qu’il soit intellectuel, personnel ou collectif, votre cerveau a
besoin qu’il respecte les critères de l’acronyme ACTION 39. Votre mémoire en a tout
autant besoin :
EXERCICE 1
LA MISSION DE LA SEMAINE
Programmer une mission pour la semaine à venir est une façon de donner un cadre
organisationnel à votre mémoire tout en profitant de l’effet d’amorce. Il doit donc s’agir
d’une tâche qui vous prendra plusieurs jours. Comme le laps de temps est assez long, cet
exercice demandera à votre mémoire de rester en alerte de manière prolongée, ce qui est
relativement inhabituel.
Que pourriez-vous accomplir en une semaine ? Définissez-vous une mission pour les sept
prochains jours. Puis prévoyez un rappel sept jours plus tard pour faire le point. Exemple :
j’apprends le module 2 de ma formation en japonais.
Ma mission de la semaine (déterminée le ……… à …… h) :
EXERCICE 2
EXERCICE 1
Arrêter de procrastiner
REPRENEZ LE CONTRÔLE !
La procrastination peut être une véritable prison, qui vous empêche
d’affronter des choses vraiment importantes pour vous, comme votre
mémoire par exemple.
Souvent, le cerveau supporte mal l’enchaînement des tâches à
effectuer, et vous avez l’impression de vivre une vie faite de
contraintes. Votre existence vous échappe, vous n’avez plus le
contrôle. Vous êtes trop préoccupé pour penser à réactiver les
informations dans votre mémoire… Dommage !
Il existe un moyen vraiment efficace de reprendre le contrôle, mais
qui vous demandera une rigueur absolue : il s’agit de redevenir
maître votre dialogue interne.
Chaque fois que vous vous dites : « Il faut que », « Il faudrait que »
ou bien « Je dois absolument… » ou encore « Je dois faire ça avant…
», sachez qu’il s’agit d’un signe que votre cerveau éprouve de la
douleur.
Une simple reformulation suffit à inverser ce signal. Si dans votre
dialogue interne, vous formulez « Je choisis de » au lieu de « Il faut
que » par exemple, ou bien « Je décide de faire ça avant » au lieu de
« Je dois faire ça avant… », le message est vécu tout à fait
différemment par votre cerveau.
Vous reprenez le contrôle et vous choisissez de faire (ou pas) les
tâches qui vous incombent. Vous vous sentez plus libre, et donc
moins tenté de procrastiner.
Une technique que j’utilise au quotidien, dans le travail comme dans tous les
aspects de ma vie personnelle, est celle des deux minutes. Le principe est simple :
« Tout ce qui peut être fait en deux minutes ou moins, fais-le maintenant. » Cette
simple règle du jeu (vous devez vraiment a prendre comme telle) vous permet
d’éviter l’effet d’accumu ation.
Il est en effet facile de reporter une petite chose à plus tard, sous prétexte qu’elle
ne prend pas beaucoup de temps. Le résultat ? Les « petites choses »
s’accumulent et leur somme finit par être vraiment effrayantes ensuite.
EXERCICE 1
Tâche à accomplir :
Solution possible :
Tâche à accomplir :
Solution possible :
Tâche à accomplir :
Solution possible :
EXERCICE 2
Phase A :
• Étape 1 :
- Étape 1A :
- Étape 1B :
- Étape 1C :
• Étape 2 :
- Étape 2A :
- Étape 2B :
- Étape 2C :
• Étape 3 :
- Étape 3A :
- Étape 3B :
- Étape 3C :
Phase B :
• Étape 1 :
- Étape 1A :
- Étape 1B :
- Étape 1C :
• Étape 2 :
- Étape 2A :
- Étape 2B :
- Étape 2C :
• Étape 3 :
- Étape 3A :
- Étape 3B :
- Étape 3C :
Phase C :
• Étape 1 :
- Étape 1A :
- Étape 1B :
- Étape 1C :
• Étape 2 :
- Étape 2A :
- Étape 2B :
- Étape 2C :
• Étape 3 :
- Étape 3A :
- Étape 3B :
- Étape 3C :
JOUR 30
La mémoire extraordinaire
Si l’idée de vous ancer un défi attise votre curiosité, alors je vous recommande de
commencer par quelque chose qui serait utile dans votre vie personnelle ou
professionnelle.
Mémoriser des départements, des capitales, des drapeaux, des références du
catalogue produits de votre entreprise, ou bien des procédés utiles au travail, le
trombinoscope de tous les employés… Bref, quelque chose que vous pourrez
utiliser très rapidement.
Mémoriser un jeu de cartes, les mille premières décimales de pi, ou bien encore
une liste de cent objets au hasard n’est pas utile, et même si ce résultat vous
procure une satisfaction, le sens de votre performance ne sera pas durable.
Creusez-vous les méninges et mémorisez utile. Puis ancez-vous ce défi ! Votre
mémoire n’attend que ça !
EXERCICE 1
Créneau défi :
Organisation :
EXERCICE 2
DÉFI TRAVAIL
Prenez un instant pour passer en revue votre journée de travail type, et les grands
dossiers en cours.
Choisissez un défi mémoire que vous pourriez accomplir et qui vous serait utile.
Pour que votre défi ait un sens, il est bon d’inscrire en toutes lettres ce qu’il vous
permettrait d’accomplir, et de vous projeter dans l’après-défi.
Défi mémoire possible :
Anders Ericsson, Robert Pool, Peak : Secrets from the New Science of
Expertise, Eamon Dolan, 2016.
Jean-Yves Ponce, Napoléon joue de la cornemuse dans un bus,
Gereso, 2021.
Hermann Ebbinghaus, La Mémoire. Recherches de psychologie
expérimentale, L’Harmattan, 2010.
Frances Amelia Yates, L’Art de la mémoire, Gallimard, 1987.
Jean-François Michel, Les 7 profils d’apprentissage. Pour informer,
enseigner et apprendre, Eyrolles, 2013.
Matthew Walker, Pourquoi nous dormons, le pouvoir du sommeil et
des rêves, La Découverte, 2018.
Jean-Yves Ponce, ConcentrACTION. Améliorez votre attention dans
un monde hyperconnecté, Marabout, 2020.
Mihalyii, Csikszentmihalyi, Flow. The Psychology of Optimal
Experience, Harper Perrenial Modern Classics, 2008.
Cal Newport, So Good They Can’t Ignore You. Why Skills Trump
Passion in the Quest for Work you Love, Piatkus, 2016.
James Clear, Atomic Habits, Tiny Changes, Remarkable Results,
Random House Business, 2018.
Christophe André, Méditer jour après jour, Iconoclaste, 2011.
David Allen, S’organiser pour réussir, GTD : Getting Things Done,
Alisio, 2018.
Cal Newport, Deep Work. Rules for Focused Success in a Distracted
World, Piatkus, 2016.
Francesco Cirillo, La Technique Pomodoro. 25 minutes pour booster
sa productivité au travail, Guy Trédaniel, 2019.
Barbara Oakley, On ne naît pas brillant, on le devient. La méthode
pour exceller partout, même en maths, First, 2019.
Jean-Yves Ponce, Une mémoire extraordinaire, Marabout,2019.
Sapere Tool, The Eisenhower Matrix. Task Management,
Independant, 2019.
Idriss Aberkane, L’Âge de la connaissance, Pocket, 2019.
Michael Breus, Quand ? Faites votre révolution chronobiologique et
réalisez pleinement votre vie, Belfond, 2017.
Barbara Oakley, Olav Schewe, Apprendre vite et bien – Les
meilleures techniques des neurosciences pour booster son cerveau,
First, 2021.
Elizabeth Loftus, Katherine Ketcham, Le Syndrome des faux
souvenirs. Ces psys qui manipulent la mémoire, Exergue, 2012.
Andi Bell, Improve your Memory Pack, Carlton Books, 2008.
Tony Buzan, Une tête bien faite, Eyrolles, 2011.
Tony Buzan, Développez votre intelligence avec le Mind Mapping,
Alisio, 2018.
Steve Kaufmann, La Voie du linguiste. Une odyssée de
l’apprentissage linguistique, autoédition, 2019.
Daniel Kahneman, Système 1, Système 2. Les deux vitesses de la
pensée, Flammarion, 2012.
Richard P. Feynman, Vous voulez rire M. Feynman !, Odile Jacob,
2000.
Idriss Aberkane, Libérez votre cerveau, Pocket, 2018.
Neil Fiore, The Now Habit. A Strategic Program for Overcoming
Procrastination and Enjoying Guilt-Free Play, Tarcher Perigee, 2007.
Kelly McGonigal, The Upside of stress. Why Stress is Good for You,
and How to Get Good at It, Vermilion, 2015.
Dominic O’Brien, You Can Have An Amazing Memory. Learn Life-
Changing Techniques and Tips from the Memory Maestro, Watkins,
2016.
Edward de Bono, Lateral Thinking. A Textbook of Creativity,
Penguin Life, 2015.
Dominic O’Brien, How to Develop a Perfect Memory, Watkins, 1993.
Notes
1.
https://pure.mpg.de/rest/items/item_2375514/component/file_25962
17/content
2. Sven Joubert, Bruno Rossion, Thomas Busigny « Évaluation
neuropsychologique de la prosopagnosie », 2008.
3. Bernard Lechevalier, Christophe Habas, « Mémoire procédurale et
mémoire déclarative », Bulletin de l’Académie nationale de
médecine, vol. 205, no 2, février 2021, p. 149-153.
4. Source Planetoscope
5. Massachusetts Institute of Technology, l’une des universités
américaines les plus exigeantes et prestigieuses.
6. Article du journal Le Monde sur Jill Price :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/16/la-femme-qui-se-
souvient-de-presque-tout_1181723_3224.html
7. Notamment dans son excellent livre Commencer par pourquoi.
8. « Faux souvenirs », Pour la science, no 242, décembre 1997 :
http://psyfmfrance.fr/documents/loftus_pourlascience_1997.pdf
9. Le livre Factfullness d’Hans Rosling en est garni et vous fera
probablement réfléchir sur le véritable état du monde.
10. Programmation neuro-linguistique.
11. Hermann Ebbinghaus, “A contribution to experimental
psychology”, Ann Neurosci, vol. 20, no 4, octobre 2013, p.155-156.
12. Gabrielle McNamara, “The effectiveness of embedded picture
mnemonic alphabet cards on letter recognition and letter sound
knowledge”, septembre 2012.
https://rdw.rowan.edu/cgi/viewcontent.cgi?
article=1301&context=etd#:~:text=Overall%2C%20the%20results
%20of%20the,recognition%20and%20letter%20sound%20knowled
ge
13. Liste de choses à faire. Souvent ponctuées par des tirets, ces listes
ont la réputation d’être impossibles à terminer !
14. « Journée Claude Bernard 2009 : La mémoire – aspects
physiologiques, pathologiques et thérapeutiques », Biologie
aujourd’hui, vol 204, no 2, 2010, p.103-112.
15. Bernard Zalc, Florence Rosier, La Myéline. Le turbo du cerveau,
Odile Jacob, 2016.
16. Il relate son parcours dans l’excellent livre Aventures au cœur de
la mémoire, Robert Laffont, 2012.
17. Voir jour 10 – L’art des moyens mnémotechniques.
18. Daniel J. Levitin, « L’oreille absolue : autoréférencement et
mémoire », L’Année psychologique, vol. 104, no 1, 2004, p. 103-
120.
19. Extrait des Yeux d’Elsa (1942) de Louis Aragon.
20. Stéphanie Beaulieu-Pinard, « L’apprentissage de la valeur de
position en arithmétique par une approche kinesthésique chez les
élèves du deuxième cycle du primaire », Mémoire, Université du
Québec à Montréal, Maîtrise en éducation, 2014.
21. Robert Wiley, Brenda Rapp, « The Effects of Handwriting
Experience on Literacy Learning » : Psychological Science :
https://journals.sagepub.com
22. Pascal Piolino, Béatrice Desgranges, Francis Eustache, La
Mémoire autobiographique. Théorie et pratique, Solal, 2001.
23. Beaucoup d’études sur le stress post-traumatique démontrent
notamment cet effet.
24. Sinon, vous solliciteriez votre mémoire épisodique pour cet
exercice !
25. J. Wittwer, G. Bajard, G. Coutelier, H. Dessum, M. Mercan, P.
Nargnier, « Mémorisation et compréhension en lecture oralisée et en
lecture silencieuse », Enfance, vol. 40, no 3, 1987, p. 197-212.
26. Défi que vous pouvez retrouver en intégralité sur ma chaîne
YouTube : https://www.youtube.com/user/Potiondevie/
27. Pour illustrer cette métaphore, il convient de comprendre le
fonctionnement de la mémoire autobiographique ou épisodique :
Martial Van der Linden, « Une approche cognitive du
fonctionnement de la mémoire épisodique et de la mémoire
autobiographique », Cliniques méditerranéennes, vol. 1, no 67,
2003, p. 53-66.
28. Hanna Chainay, « Déficit de la mémoire sémantique dans la
démence de type Alzheimer », janvier 2005.
https://www.researchgate.net/profile/Hanna-
Chainay/publication/280554571_Deficit_de_la_memoire_semantiqu
e_dans_la_demence_de_type_Alzheimer/links/55b8c58008ae9289a
08f42d5/Deficit-de-la-memoire-semantique-dans-la-demence-de-
type-Alzheimer.pdf
29. Ex. : le mot « inévitable », qui n’est pas complexe en soi, mais qui
change des « forcé » ou « obligé » que vous pouvez prononcer trop
souvent.
30. Il existe de nombreuses études sur le sujet, en voici une :
https://link.springer.com/article/10.1007/s12671-012-0101-x.
31. Wim Hof est connu mondialement et souvent l’objet de reportages
et documentaires. Vous pouvez les trouver aisément sur des
plateformes comme YouTube notamment. Ce qui est intéressant, ce
sont les conclusions de la science sur sa façon de maîtriser sa
respiration et sa concentration.
32. Livres de Kelly McGonigal en bibliographie pour explorer le sujet
en détail.
33. Une étude très intéressante sur le bilinguisme à l’école primaire :
Franco Calvetti, « Le bilinguisme à l’école primaire », Enfance, vol.
45, no 4, 1991, p. 329-334.
34. Un mémoire intéressant sur l’intérêt des cartes mentales dans
l’apprentissage : Audrey Plasse, « Les cartes mentales : un outil de
mémorisation et d’apprentissage », 2019.
35. Pour aller plus loin, je vous recommande le livre de Daniel
Tammet, Je suis né un jour bleu (dont le titre évoque à lui seul la
synesthésie), qui raconte son parcours.
36. Barbara Oakley a également publié plusieurs livres sur le sujet,
ainsi qu’un cours pour « apprendre à apprendre » que vous pouvez
retrouver sur coursera.org.
37. https://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf9029332
38. La méthode des six chapeaux est une invention d’Edward de Bono
pour doper la créativité et la résolution de problèmes en entreprise.
39. Le système ACTION provient de mon livre ConcentrACTION. Le
guide pour rester concentré dans un monde ultra-connecté.
40. Voir jour 26 – Retenir le meilleur de vos formations.
41. A.E. Reinberg, Y. Touitou, « Synchronisation et dyschronisme des
rythmes circadiens humains », Pathologie Biologie, vol. 44, no 6,
1996, p. 487-495.
42. Voir l’excellent travail de Neil Fiore dans son livre The Now
Habit.
43. Le cerveau des émotions, selon la théorie des trois cerveaux de
Paul MacLean.