Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ils recommandent
Préface
Introduction
PARTIE 1
MENTAL ESPRIT CORPS
Le domaine du mental
Soyez concentré
Limitez le nombre de données
Faites le vide
Ralentissez, réfléchissez profondément
Tenez un journal
Cultivez le silence
Cherchez la sagesse
Prenez confiance en vous, évitez de suivre votre ego
Lâchez prise
Et après…
PARTIE 2
MENTAL ESPRIT CORPS
Le domaine de l’âme
Choisissez la vertu
Soignez l’enfant qui est en vous
Méfiez-vous du désir
Assez
Savourez la beauté
Croyez en une puissance supérieure
Nouez des relations
Surmontez votre colère
Tout est un
Et après…
PARTIE 3
MENTAL ESPRIT CORPS
Le domaine du corps
Dites non
Allez vous balader
Installez une routine
Débarrassez-vous de ce qui vous encombre
Cherchez la solitude
Soyez un être humain
Allez vous coucher
Trouvez un hobby
Attention à la fuite
Soyez courageux
L’acte final
Postface
Et après ?
Remerciements
Sources et bibliographie
Ils recommandent
« Ryan Holiday est l’un des auteurs et des esprits les plus
brillants de notre époque. Dans ce livre, il nous explique
comment faire le vide dans notre tête afin de recharger
notre âme pour vivre mieux. »
JON GORDON, AUTEUR DU BEST-SELLER LE BUS QUI DONNE DES AILES
« Ryan Holiday est un trésor national et un maître dans l’art
de la maîtrise de soi. Dans son meilleur livre à ce jour, il
puise tant dans la littérature classique de l’Antiquité que
dans les références culturelles, de Mister Rogers à Tiger
Woods, pour nous transmettre son savoir en employant des
mots que l’esprit moderne pressé, distrait et hyper-caféiné
peut comprendre et mettre en pratique. Vivement
recommandé. »
STEVEN PRESSFIELD, AUTEUR DU BEST-SELLER LA GUERRE DE L’ART
En français : sérénité.
Rester imperturbable tandis que le monde tourbillonne
autour de soi. Agir posément. N’entendre que ce qui doit
être entendu. Posséder la quiétude – extérieure et
intérieure – à la demande.
En aucun cas.
Les taoïstes auraient dit qu’il avait apaisé les eaux troubles
de son cerveau jusqu’à ce qu’il puisse voir au travers. Ou,
pour emprunter l’image de l’empereur Marc Aurèle, le
philosophe stoïcien qui avait lui-même résolu
d’innombrables crises et difficultés d’un simple regard,
Kennedy ressemblait « au promontoire sur lequel sans cesse
se brisent les vagues ; lui reste debout, et autour de lui
viennent mourir les bouillonnements du flot ». Nous serons
tous confrontés à des crises durant notre vie. Les enjeux
seront sans doute moins élevés, mais pour nous, ils seront
importants. Une affaire sur le point de faire faillite. Un âpre
divorce. Une décision sur l’avenir de notre carrière. Un
moment où toutes les cartes sont entre nos mains. Ces
situations mobilisent toutes nos ressources mentales. Une
réaction émotionnelle – irréfléchie – n’y suffira pas. Pas si
nous voulons bien faire. Pas si nous voulons faire de notre
mieux.
Saisissez-le !
Soyez concentré.
Vous voyez ? En nous reposant sur ce qui n’est pas là, nous
obtenons quelque chose d’utile. Durant l’enregistrement de
son album Interiors, la musicienne Rosanne Cash afficha
une pancarte au-dessus de la porte du studio. « Toi qui
entres ici abandonne toute pensée. » Non pas parce qu’elle
ne voulait travailler qu’avec une bande d’idiots incapables
de réfléchir, mais parce qu’elle voulait que tous – y compris
elle-même – creusent au-dessous de la surface de leur
pensée. Elle voulait qu’ils soient présents, connectés à la
musique, et non perdus dans leur tête.
D’après son père, Otto, Anne n’écrivait pas tous les jours,
mais elle écrivait toujours lorsqu’elle était triste ou
confrontée à une difficulté. Elle écrivait aussi quand elle
était perdue, quand elle s’interrogeait. Elle tenait ce journal
comme une forme de thérapie, afin de ne pas se décharger
de ses pensées perturbées sur sa famille et les personnes
avec lesquelles elle partageait ces conditions de vie peu
enviables. L’une de ces meilleures phrases a dû lui venir par
une journée particulièrement difficile. « Le papier, note-t-
elle, a plus de patience que les gens. »
Est-ce important ?
Oui, absolument !
Une fois, deux fois, trois fois par jour. Autant que vous
voulez. Voyez ce qui marche pour vous.
Une trop grande part de notre vie est définie par le bruit.
Les casques (réducteurs de bruit pour mieux entendre… le
bruit). Les écrans. Les sonneries de téléphone. Le ventre en
métal du long-courrier, qui vole à 1 000 kilomètres à l’heure,
est rempli de gens qui ne font rien d’autre qu’éviter le
silence. Ils préfèrent regarder les mêmes mauvais films en
boucle ou écouter une interview sans intérêt d’une célébrité
ennuyeuse, plutôt que de s’arrêter pour absorber ce qu’il se
passe autour d’eux. Ils préfèrent fermer leur esprit que de
rester assis et s’en servir.
Sa réponse : Non.
Cela vaut mieux que de foncer à travers la vie (et dans les
autres), comme des taupes aveugles, pour emprunter
l’image de Khrouchtchev.
Nous voulons savourer nos doutes. Nous voulons les suivre
pour voir où ils nous mènent.
Oui. Fou.
Pourtant, aussi fou que cela puisse paraître, la vertu est une
voie beaucoup plus accessible et durable vers la réussite.
Il nous est à tous déjà arrivé d’être surpris par une vive
réaction de notre part face à un commentaire anodin ou de
piquer une crise parce qu’une figure d’autorité essayait de
nous diriger. Ou de nous sentir attirés par une relation
toxique. Ou un type de comportement que nous savons être
mauvais. Les origines de ces sentiments sont presque
primitives – ils sont ancrés dans notre petite enfance.
Donne plus.
Donne ce que tu n’as pas reçu.
Aime plus.
Laisse tomber l’histoire ancienne.
Nous pouvons aussi faire appel à des outils pour nous aider
à résister à nos désirs nocifs. Dans sa Vie d’Antoine,
Athanase d’Alexandrie écrit que l’un des bienfaits de la
tenue d’un journal – ou de « Confessions », selon le nom
que les chrétiens donnent à ce genre littéraire – était de
l’empêcher de commettre des péchés. En observant, puis en
décrivant, son propre comportement, il parvient à s’en tenir
responsable et à s’améliorer :
Les meilleurs points de vue sur le fait d’en avoir assez nous
viennent d’Orient. « Quand tu comprends que rien ne
manque, le monde entier t’appartient », dit Lao Tseu. Il y a
aussi ces vers du Dao de jing :
La plus grande malchance est de ne pas savoir se
contenter.
Il n’y a pas de plus grande calamité que le désir
d’acquérir.
Celui qui sait se suffire est toujours content de son sort.
Ils peuvent aussi ôter toute joie à faire ce que nous aimions
tant. En avoir plus n’aide en rien celui qui a le sentiment de
ne pas être à la hauteur, qui ne voit pas la richesse qui lui a
été donnée à la naissance, qu’il a accumulée dans ses
relations et expériences. Résoudre votre problème de
pauvreté est un but accessible et vous pouvez y parvenir en
gagnant de l’argent et en économisant. Nul ne peut affirmer
le contraire. Les difficultés surgissent lorsque nous pensons
que ces activités peuvent résoudre la pauvreté spirituelle.
Assez.
Certes, on peut craindre, et ce serait parfaitement
compréhensible, que le contentement sonne la fin de notre
carrière : si nous satisfaisons cette irrépressible envie, tout
progrès dans notre vie professionnelle et privée cessera
brutalement. Si tout le monde était comblé, pourquoi
continuerait-on à faire tant d’efforts ? Tout d’abord, il faut
souligner que cette inquiétude n’est pas un état d’esprit
idéal. Nul ne déploie tout son talent en étant motivé par
l’anxiété, et nul ne devrait entretenir un sentiment
d’insécurité pour continuer à agir. Ce n’est pas de l’assiduité
au travail, c’est de l’esclavage.
Nous ne sommes pas venus sur terre pour être des abeilles
ouvrières, obligées d’accomplir inlassablement une fonction
pour la cause de la ruche jusqu’à notre mort. Nous ne
« devons » non plus à personne de continuer, continuer,
continuer – ni à nos fans, ni à nos abonnés, ni à nos parents
qui nous ont tant donné, ni même à notre famille. Nous tuer
à la tâche ne sert à rien ni à personne.
Plus de sérénité.
SAVOUREZ LA BEAUTÉ
Un peu plus loin dans son journal, elle écrira que la nature
était un remède à tous les maux, un réconfort disponible
pour tous ceux qui souffrent. En effet, que ce soit les fleurs
printanières ou la rigueur hivernale, même s’il faisait
sombre et s’il pleuvait, si c’était trop dangereux d’ouvrir la
fenêtre et si elle devait rester assise dans la chaleur
étouffante, Anne réussissait toujours à trouver dans la
nature quelque chose qui lui remontait le moral et qui lui
permettait de retrouver sa quiétude intérieure. « Dans
n’importe quel chagrin, il subsiste quelque chose de beau,
écrit-elle. Si on le regarde, on est frappé par la présence
d’une joie de plus en plus forte et l’on retrouve soi-même
son équilibre. »
C’est la sérénité.
Depuis près de cent ans, l’une des étapes les plus difficiles
sur les douze de la « guérison » n’est pas de dresser un
courageux inventaire moral de ses défauts ou de faire
amende honorable. Ce n’est pas d’admettre que vous avez
un problème, de trouver un parrain ou d’assister à des
réunions.
Oui, chaque individu devrait faire les choix de vie qui sont
bons pour lui. Pourtant, une existence solitaire a quelque
chose de profondément malavisé – et terriblement triste.
Sottises.
Des sottises qui ont été reprises par d’innombrables
personnes motivées et ambitieuses.
Cela ne peut pas être ce que vous voulez. Cela ne peut pas
être la personne que vous voulez être.
Étonnamment, oui.
Il est peu probable qu’un seul individu en ait jamais fait plus
pour sauver ou promouvoir les notions sacrées pour la
civilisation orientale ou occidentale. Et comment Churchill
fut-il récompensé pour son labeur, pour tout ce qu’il avait
fait ?
Le Temporisateur.
Celui qui pense qu’il n’est rien et qu’il n’a pas d’importance
parce qu’il ne fait rien pendant ne serait-ce que quelques
jours se prive lui-même de quiétude, oui – mais il se ferme
aussi au niveau supérieur de performances qui en découle.
Quand nous savons à quoi dire non, nous pouvons dire oui à
ce qui est important.
ALLEZ VOUS BALADER
Et nous aussi.
Marchons.
Et marchons encore.
INSTALLEZ UNE ROUTINE
Quand notre tête est vide et que notre corps est en roue
libre, nous fonctionnons au mieux.
Les sociologues ont constaté que les tribus des îles avaient
davantage tendance à instaurer des rituels pour des
activités dans lesquelles la chance jouait un rôle, comme la
pêche en mer par rapport à la pêche dans un lagon. En
vérité, la chance joue toujours un rôle. C’est toujours un
facteur.
Et nous aussi.
DÉBARRASSEZ-VOUS DE CE QUI
VOUS ENCOMBRE
Ce n’est pas une vie riche. Il n’y a pas de paix dans cela.
Les gens n’ont pas assez de silence dans leur vie parce
qu’ils n’ont pas assez de solitude. Et ils n’ont pas assez de
solitude parce qu’ils ne recherchent pas ou ne cultivent pas
le silence. C’est un cercle vicieux qui empêche de trouver la
sérénité et de réfléchir et, enfin, qui tue les bonnes idées
dans l’œuf puisqu’elles éclosent le plus souvent dans la
solitude.
Non.
Dans son essai sur le loisir, Josef Pieper écrit que la capacité
à être « en loisir » est l’un des pouvoirs fondamentaux de
l’âme humaine. Voilà tout son intérêt. C’est un état
physique – une action physique – qui alimente et renforce
l’âme. Le loisir n’est pas l’absence d’activité, c’est de
l’activité. Ce qui en est absent, c’est une quelconque
justification externe – vous ne pouvez pas être payé pour
vos loisirs, vous ne pouvez pas les pratiquer pour
impressionner les autres.
Au IVe siècle avant J.-C., Mengzi nous dit que la Voie est
proche, mais que les gens la cherchent loin. Quelques
générations plus tard, Marc Aurèle nous prévient que nous
n’avons pas besoin de fuir tout cela. Nous avons juste
besoin de regarder en nous. « Nulle retraite n’est plus
tranquille ni moins troublée pour l’homme que celle qu’il
trouve en son âme », dit-il.
Cela fait peur. Ce n’est pas toujours facile, mais sachez qu’à
l’autre bout de la bonté se trouve la vraie sérénité.
Quelques centaines d’années plus tôt, vers l’an 400 avant J.-
C., Bouddha accepta avec la même équanimité que lui aussi
allait bientôt quitter ce monde. Il était à peine plus vieux
qu’Antonin, mais il n’avait pas désigné de successeur, car,
bien qu’il fût né prince, il avait renoncé à son héritage au
profit de l’éveil spirituel. Néanmoins, il pouvait dire que ses
élèves avaient peur de le perdre, de continuer leur voyage
sans ses conseils et son amour.
« Peut-être vous dites-vous que la parole du Professeur
appartient désormais au passé, que vous n’avez plus de
professeur, leur dit-il. Mais ce n’est pas ainsi que vous devez
le voir. Laissez la Dhamma et la Discipline que je vous ai
enseignées devenir votre Professeur lorsque je ne serai
plus. »
Claires.
Calmes.
Douces.
Sereines.
La tête.
L’âme.
Le corps.
Memento mori.
Ma tête est vide. Mon cœur est plein. Mon corps est actif.
Attamen tranquillus.
Ryan Holiday
Austin, Texas
ET APRÈS ?
DailyStoic.com/email
RyanHoliday.net/reading-list
REMERCIEMENTS
hello@stillnessisthekey.com
La Bhagavad-Gita