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Mel Robbins est une ancienne avocate, animatrice radio et TV récompensée et serial entrepreneuse.
Elle est considérée comme l’une des oratrices les plus motivantes au monde. Sa méthode a déjà
changé la vie de plus de 20 millions de personnes. Elle est l’auteure de La Règle des 5 secondes,
best-seller international.
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Cet ouvrage est la traduction de The High 5 Habit, publié initialement chez Hay House en 2021.
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direct ou indirect d’un médecin. La volonté de l’auteure se résume à délivrer une information de
nature générale destinée à aider le lecteur dans la recherche d’un bien-être émotionnel, physique et
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Rendez-vous en fin d’ouvrage pour en savoir plus sur les éditions Leduc
À Chris, Sawyer, Kendall et Oakley
Sommaire
Chapitre 1 : Vous méritez une vie high five
Chapitre 8 : Pourquoi la vie est-elle si facile pour les autres et pas pour moi ?
Remerciements
Bibliographie
À propos de l’auteure
CHAPITRE 1
VOUS MÉRITEZ
UNE VIE HIGH FIVE
Laissez-moi vous raconter ce jour, il n’y a pas très longtemps, où j’ai
fait une découverte très simple, que j’ai appelée « l’habitude de la tape
dans la main ». Cette habitude va vous aider à améliorer la relation la plus
importante de votre vie : celle que vous entretenez avec vous-même. Je
vais vous narrer cette histoire, vous parler des recherches sur le sujet et de
la manière dont vous pouvez l’utiliser pour vous aussi changer votre vie.
Tout a commencé un matin tandis que je me brossais les dents dans ma
salle de bains. En voyant mon reflet dans le miroir, j’ai pensé :
Beurk.
J’ai commencé à détailler tout ce que je n’aimais pas dans mon
apparence : les cernes foncés sous mes yeux, mon menton pointu, mon
sein droit plus petit que le gauche, la peau distendue de mon ventre. J’ai
commencé à me dire : J’ai l’air affreuse. Il faudrait que je fasse plus de
sport. Je déteste mon cou. Chacune de ces pensées n’a fait qu’empirer ce
que je pensais de moi.
J’ai regardé l’heure : ma première réunion Zoom commençait dans
quinze minutes. Il faut que je me lève plus tôt. J’ai pensé à la date butoir
qui approchait, au contrat que je devais respecter. Aux e-mails et aux
messages auxquels je n’avais pas répondu. Au chien qui n’avait pas encore
été sorti. Aux résultats de la biopsie de mon père. Et à toutes les choses
qu’il fallait que je fasse pour les enfants aujourd’hui. Je me suis sentie
complètement débordée alors que je n’avais même pas encore enfilé un
soutien-gorge ni bu un café.
Argh.
Tout ce que j’avais envie de faire ce matin-là, c’était de me servir un
café, de m’affaler devant la télé et de simplement oublier toutes les choses
qui m’ennuyaient… tout en ayant conscience que ce n’était pas une bonne
idée. Je savais que personne n’allait débarquer pour régler mes problèmes,
réaliser toutes les tâches sur ma liste, faire du sport à ma place, ni gérer
cette conversation difficile que je devais avoir pour mon travail.
UN MOT D’AVERTISSEMENT
La tape dans la main est une chose qui paraît simple, et peut-être même
trop. Aussi, accordez-moi quelques instants.
Ce geste agit profondément sur l’inconscient et au niveau des
connexions neuronales. Le changement qu’il occasionne en vous dure plus
longtemps que les traces de doigts que vous laisserez sur le miroir de votre
salle de bains. Au début, la tape dans la main n’est qu’un geste, mais avec
le temps la validation, la confiance, la célébration, l’optimisme et l’action
qu’elle symbolise deviennent partie intégrante de la personne que vous
êtes.
Voici la révélation que j’ai eue : on peut travailler dur tout en étant
indulgent envers son âme. On peut prendre des risques, se planter et retenir
la leçon, sans se couvrir de honte. Vous pouvez avoir des ambitions
immenses tout en faisant preuve de gentillesse et de bienveillance envers
vous et autrui. Vous pouvez être confronté à des situations vraiment dures
et terribles et malgré tout faire preuve d’un optimisme redoublé, de
résilience et d’une foi qui vous permette de les traverser. Lorsque vous
cesserez de vous reprocher ce que vous ressentez, vous vous sentirez
aussitôt mieux.
Ce n’est que lorsque vous aurez appris à vous encourager, à vous
féliciter et à vous soutenir au gré des hauts et des bas que vous connaîtrez
que votre vie commencera à se diriger naturellement dans la direction qui
est faite pour vous. Vous n’avez pas idée à quel point les choses pourront
être plus faciles dès lors que vous cesserez d’être si dur envers vous-même.
Combien la vie pourrait être plus belle. À quel point vos victoires
pourraient s’avérer plus gratifiantes si vous ne vous rabaissiez pas
constamment.
UNE CONFIRMATION
SCIENTIFIQUE
Voici le tout premier high five que j’ai partagé sur les réseaux sociaux.
Vous remarquez qu’il n’y a pas d’instructions. Seulement moi, debout,
avec heureusement plus que des sous-vêtements. Ma gouttière encore dans
la bouche. Ma tête au réveil. En train de me taper dans la main devant le
miroir.
En moins d’une heure, des gens du monde entier ont commencé à me
taguer sur des photos d’eux en train de se taper dans la main dans un
miroir. J’étais stupéfaite : des hommes, des femmes, des enfants, des
grands-parents, avant le travail, avant l’école, avant que la journée ne
commence. Des gens de tous âges et de tous horizons prenaient un instant
pour se célébrer devant leur miroir. On aurait dit une convention « Tête au
saut du lit » en distanciel. Incroyable !
Pas devant le miroir, mais je m’en tape 5 pour mon 5e cycle de chimio. C’est reparti pour un tour !
Q : Et si je me sens nul ?
Si vous avez le moral dans les chaussettes et que votre estime de soi
n’est pas meilleure, alors il faut absolument vous taper dans la main ! Vous
en avez besoin. Vous le méritez.
Dès le tout premier instant, votre vie a été soumise à l’épreuve du feu.
Vous levez la main en classe, donnez une mauvaise réponse et tout le
monde rit. Vous dites votre avis à table et l’on vous envoie dans votre
chambre. Vous participez à des sélections pour intégrer une équipe de foot
et êtes recalé. Vous pensez avoir un ami et il vous laisse tomber. Vous
postulez pour un emploi et quelqu’un d’autre est choisi. Vous vous fiez à
une personne et elle vous blesse. Vous vous présentez à une élection et
échouez. Vous tombez amoureux et vous retrouvez le cœur brisé. Vous
créez une entreprise et faites faillite. Vous réalisez un rêve puis
commencez à vous sentir de nouveau perdu. Et ainsi de suite.
Vous avez l’impression que ce sont des échecs, mais ce n’est pas le cas.
Ce sont des leçons. Comme l’acier, la confiance, la résilience et la sagesse
se forgent à l’épreuve du feu. La vie est pleine d’enseignements pour peu
que vous soyez disposé à les considérer sous cet angle. Pourquoi ne pas
vous récompenser non seulement lorsque vous gagnez mais aussi quand
vous échouez lamentablement ? Jusqu’à récemment, je faisais l’inverse.
J’étais le genre de personne à retarder la récompense tant que l’objectif
n’était pas atteint et j’étais dure avec moi-même tout au long du chemin.
J’ai ainsi appris que les échecs précèdent presque toujours quelque
chose de formidable. L’habitude de la tape dans la main vous aidera à vous
relever lorsque vous aurez l’impression que la vie vous accable. Et vous en
avez besoin, parce que vous avez en vous la force (et elle vous sera utile !)
de réagir le moment venu.
Au bout de cinq jours seulement, vous vous sentirez sans doute comme
Fran : « Je dois dire, avoue-t-elle, que je me sens différente chaque fois
que je me tape dans la main. Je sens quelque chose guérir petit à petit. La
confiance me gagne peu à peu. J’en suis au cinquième jour de tapes dans la
main et de transformation. Un mouvement s’est enclenché. Mes amis et ma
famille se sont également lancés. À présent, je me rends compte que je suis
capable de jouer un rôle dans ce monde. »
Q : Les changements peuvent-ils être durables ?
Oui. Je ne prodigue aucun conseil qui ne soit efficace et étayé par la
science. Vous avez déjà lu beaucoup d’informations sur ce sujet, mais cette
habitude n’est qu’un commencement. À mesure que vous allez apprendre à
améliorer votre moral et votre état émotionnel, vous découvrirez au cours
des prochains chapitres de nouvelles astuces encore plus sympathiques sur
la confiance, le bonheur et l’épanouissement.
L’idée principale est que vous avez toute votre vie associé la tape dans
la main avec des éléments positifs en la pratiquant avec des inconnus, des
amis ou des coéquipiers. En prenant l’habitude de vous l’adresser à vous-
même, vous allez changer les schémas inscrits dans votre inconscient et, ce
faisant, votre moral remontera, cela vous aidera à atteindre vos objectifs et
vous réorienterez de manière significative le cours de votre vie.
La relation que vous entretenez avec vous-même est à la base de tous
les autres aspects de votre vie. La manière dont vous vous parlez et dont
vous vous traitez donne le la de toutes les autres choses que vous faites.
Elle détermine la façon dont vous vous sentez, ce que vous pensez et les
actions que vous entreprenez. Si en vous regardant dans le miroir, vous ne
voyez pas une personne qui mérite d’être célébrée, il est temps de remédier
à cela.
CHAPITRE 4
POURQUOI ME TORTURER
AINSI ?
Tandis que j’écrivais ce livre, j’ai reçu ce message de l’une de nos filles.
Comment ne pas avoir l’impression d’être la fille la plus laide du bar chaque fois que je sors ?
C’est le genre de message qui vous brise le cœur parce que vous savez
que rien de ce que vous pourrez dire ne changera ce qu’elle ressent à ce
moment de sa vie. Croyez-moi, j’ai essayé. Je peux lui énumérer toutes les
raisons pour lesquelles elle est aussi belle à l’extérieur qu’à l’intérieur. Je
peux lui rappeler ses merveilleux traits de caractère. Je peux dresser la liste
de ses réussites et vanter son sens de l’humour, sa sagesse et son côté
travailleur. Je peux la complimenter parce qu’elle est une sœur, une amie et
une collègue affectueuse, respectée et de confiance.
Je peux lui dire toutes ces choses sirupeuses que les auteurs, les
conférenciers spécialistes en motivation et les mères disent quand une
personne qu’ils aiment est célibataire et se sent découragée : « Tu n’as pas
encore rencontré la personne qui mérite d’avoir quelqu’un d’aussi
formidable que toi, mais ça viendra. »
SUIS-JE NUL ?
L’autre soir, nous dînions en famille et l’une de nos filles s’est mise à
parler de frictions qu’elle avait avec une de ses colocataires.
« J’ai toujours l’impression d’être la méchante, quoi que je dise ou que
je fasse. Chaque fois que j’évoque ce qui m’embête ou que je pose une
limite, j’ai l’impression d’être en tort. Ça arrive tout le temps ! Je me dis à
chaque fois que je suis quelqu’un de mauvais et d’égoïste. Ça a été comme
ça toute l’année. Je ne sais pas comment ne plus me sentir ainsi. »
Mon mari, Chris, a essayé de la consoler : « Tu n’es pas quelqu’un de
mauvais. Tu as peut-être fait de mauvaises choses, mais tu n’es pas
quelqu’un de mauvais. Il arrive à tout le monde de mal s’y prendre. C’est
comme ça qu’on apprend. Promets-moi de ne plus te traiter de mauvaise
fille. » Avant de poursuivre : « Quand mon entreprise de restauration a
capoté, j’ai eu l’impression d’être une nullité totale. Mon associé a eu l’air
de considérer cet échec comme un risque inhérent à toute ouverture de
restaurant. Pas moi. Pour moi, ça voulait dire que j’étais nul. Partout où je
regardais, c’était ce que je voyais. Je n’étais pas suffisamment présent pour
vous, les enfants. Je n’étais pas un bon mari pour votre mère. Je ne
ramenais pas assez d’argent. Je ne réussissais rien. Si tu te répètes ça tout
le temps, tu finis par le croire. La honte est comme une paire de lunettes
noires. Elle assombrit tout ce que tu vois. »
Notre fille a répondu : « Moi aussi je connais ça, papa. En tant
qu’étudiante en musique, quand j’entre dans une salle de classe ou un
studio, je remarque toujours à quel point les autres sont plus cools et plus
talentueux. Je pense à l’avance qu’ils ont dans leur carrière musicale, entre
ceux qui ont signé avec un label, ceux qui ont sorti des titres ou joué dans
des bars. Puis je me regarde moi et me dis que je suis nulle comparée à
eux. »
Notre autre fille s’est jointe à la fête : « Eh bien, nous sommes vraiment
de la même famille parce que pour ma part, je me trouve toujours la plus
grosse parmi mes amies. Et maman, de son côté, pense que tout est sa
faute. » Puis elle s’est tournée vers son frère Oakley : « Oakley, quelles
sont tes pensées négatives à toi ? »
Il a répondu sans hésiter : « Je ne participe pas à cette conversation,
vous êtes déprimants. » Nous avons tous ri, puis une des filles s’est tournée
de nouveau vers Chris : « Non, sérieusement, papa, comment est-ce qu’on
retire ces lunettes noires ? Surtout quand on pense vraiment être quelqu’un
de mauvais ? Et j’ai plein d’exemples qui le prouvent. »
Ce dernier point est capital car il signifie que si vous savez ce qui est
important pour vous, vous pouvez entraîner votre SAR à filtrer ce qui vous
entoure et à vous aider à les trouver. Laissons pénétrer cette idée un
instant. Vous pouvez apprendre à votre esprit à trouver les choses que vous
voulez voir, des choses qui vous tirent vers le haut et vous soutiennent, qui
vous rendent plus heureux et fier, qui vous guident vers vos rêves.
Actuellement, votre SAR est convaincu que vous désirez voir le même
monde que celui que vous voyiez lorsque vous étiez au collège, parce que
depuis cette époque vous n’avez pas changé l’opinion que vous avez de
vous-même !
Si vous êtes convaincu que tout ce que vous faites dans votre vie est un
désastre, vous avez tout simplement une croyance erronée. En disant « Je
rate tout », vous affirmez deux choses : (1) vous êtes si puissant que vous
n’occasionnez jamais qu’un seul type de résultat dans votre vie, sans
aucune variante, et (2) que ce résultat est mauvais. Réfléchissez à cela un
instant : vous avez tellement d’influence, vous êtes si omniprésent, une
telle force de la nature que lorsque vous vous approchez de quelque chose,
même une chose bonne, elle se transforme en désastre. Voilà un très bon
point pour commencer. Restez avec moi.
POURQUOI
VOIS-JE SOUDAIN
DES CŒURS PARTOUT ?
Lorsque j’ai expliqué l’habitude de la tape dans la main à nos filles,
l’une d’elles a demandé : « Alors si je me fais un high five dans le miroir,
je ne penserai plus que je suis quelqu’un de mauvais ? Vraiment ? »
Devant son scepticisme, j’ai décidé d’adopter une approche différente.
« Je sais que ça paraît incroyable. Mais si je te prouvais que tu es
capable de changer l’opinion que tu as de toi ?
— Si je pouvais réellement cesser de me dire en permanence que je suis
quelqu’un de mauvais, a-t-elle répondu, ça serait cool. »
Je leur ai donné l’exemple de l’Acura rouge, et une ampoule s’est
allumée :
« Ah oui ! J’ai vécu ça. Ma colocataire a fait une fixation sur les
Volkswagen. Je n’étais jamais monté dans ce genre de voiture. Maintenant
j’en vois partout ! C’est fou !
— Exactement. Ton cerveau modifie ta perception du monde en temps
réel. Actuellement, tu te dis Je suis une mauvaise personne et à longueur
de journée tu vois des choses qui te font penser que c’est vrai. J’ai raison ?
— Oui. Comme le fait que j’aie raté mon rendez-vous chez le dentiste
hier. J’ai oublié et aussitôt je me suis dit : Et voilà, je suis encore en train
de tout rater.
— C’est un très bon exemple. Maintenant, inversons les choses.
Apprenons à ton esprit à ne PAS considérer tout ce qui arrive dans ta vie
comme des preuves que tu es nulle. Tu peux oublier un rendez-vous chez
le dentiste et simplement laisser passer cela dans ton esprit sans le
rattacher à l’idée d’être une “fille nulle”. Il faut juste que tu agisses de
manière volontaire en disant précisément à ton esprit ce que tu veux penser
de toi quand la situation part en cacahuète.
— Vraiment ? Comment ? a-t-elle demandé avec une curiosité non
feinte.
— Tout d’abord, entraînons ton esprit en nous livrant à un jeu simple
qui en un clin d’œil va changer la manière dont tu regardes le monde.
Chaque jour, cherche des formes de cœur naturelles autour de toi : que ce
soit un caillou en forme de cœur, une feuille, une tache d’huile sur le sol de
ton garage, ou encore un halo de lait en forme de cœur à la surface de ton
capuccino, tout compte.
— Il faut chercher comme on chercherait des galets en forme de cœur
sur la plage ?
— Oui.
— Sérieusement ? C’est la chose la plus bête que j’ai jamais entendue,
maman. »
Notre autre fille s’est mise de la partie :
« Je suis d’accord. Comment est-ce que ça pourrait m’aider à ne plus
me dire que je suis la plus grosse de mon groupe d’amies ? Surtout si je le
suis vraiment ? Je veux que tu m’apprennes à être heureuse, à réussir et à
gagner beaucoup d’argent dans mon nouveau métier. Tu es spécialiste en
développement personnel. Comment est-ce que des cailloux pourraient
m’aider à changer l’opinion que j’ai de moi ? »
Ne vous inquiétez pas, je leur ai donné une réponse formidable : « Le
but de cet exercice est d’entraîner votre cerveau à remarquer des choses
que pour l’instant vous bloquez hors de votre esprit et de vous prouver que
vous pouvez faire en sorte que votre cerveau travaille pour vous en lui
disant ce qui est important pour vous. Et d’ailleurs, si vous voulez gagner
beaucoup d’argent, vous feriez mieux d’entraîner votre esprit à repérer les
opportunités et les bons coups que les gens ne remarquent pas, à l’instar de
ces “fichus cailloux” que vous ratez pour le moment parce que vous ne les
recherchez pas. Et si vous ne voulez plus penser que vous êtes mauvaises
ou ne plus détester votre apparence, vous feriez mieux d’exercer votre
esprit à ne plus relier cette pensée à tout ce que vous voyez. »
J’ai senti qu’elles pesaient mon argument. Alors j’ai poursuivi : « De
plus, si je vous disais à toutes les deux de répéter un mantra positif, par
exemple “Je suis belle” ou “Je suis quelqu’un de bien”, vous diriez que
c’est idiot parce que vous ne le croyez pas, là maintenant. C’est la raison
pour laquelle je dois d’abord vous montrer que vous avez le pouvoir de
changer ce que votre esprit voit. Vous croirez alors ce que je vous dis et
vous aurez envie d’utiliser ces outils “bêtes” pour changer le regard que
vous portez sur vous. »
Les gens bien connaissent régulièrement des ratés. Cela ne fait pas
d’eux de mauvaises personnes. Et même si vous l’étiez, est-ce que vous
seriez pour autant moins digne d’être aimé ? Il n’est question que
d’inverser sa manière de considérer les choses pour se sentir soutenu et
légitimé. Imaginez à quel point la vie serait plus aisée et plus
épanouissante si l’on pouvait cesser de nous accabler de reproches et nous
aimer tout en poursuivant les buts qui nous font du bien. Maintenant que je
les avais convaincues, elles ont voulu savoir comment réaliser cet exercice.
ÉTAPE TROIS :
AGISSEZ COMME LE FERAIT LA PERSONNE QUE
VOUS VOULEZ DEVENIR
Maintenant que vous contrez votre pensée négative à l’aide de votre
nouveau mantra, se profile l’étape cruciale : vous devez agir concrètement
en concordance avec votre nouvelle pensée positive.
L’une des meilleures solutions pour changer l’opinion que vous avez de
vous-même consiste à s’appuyer sur un domaine de recherche appelé
« thérapie d’activation comportementale ». Le principe de cette méthode
thérapeutique à la fois simple et profondément efficace est d’agir comme
le ferait la personne que l’on veut devenir, quoi que l’on ressente sur le
moment. En plus de vous conférer de l’élan, cette technique est puissante
car votre cerveau vous voit en train de passer à l’action. Vos anciennes
pensées négatives sont si ancrées que la parole ne suffit pas à se
débarrasser de ses anciennes habitudes et de ses vieilles croyances. Il faut
se VOIR en train d’agir pour changer.
L’action devient une preuve que cette nouvelle croyance est vraie, et
elle aide le SAR à modifier son filtre encore plus vite. Mieux encore, dès
lors que vous vous traitez comme un individu méritant et digne d’être
aimé, vous ne modifiez pas seulement votre SAR, mais vous accroissez
également votre acceptation de soi qui, comme vous l’avez découvert plus
haut, est l’état d’esprit le plus important pour atteindre bonheur et
satisfaction.
Permettez-moi de vous donner quelques exemples. Si, comme ma fille,
vous rêvez de devenir musicien mais que vous doutez de vous, mettez-
vous à vous comporter comme une personne qui ose se lancer. Cela
signifie écrire des chansons et les mettre en ligne. Aller jouer dans un bar.
Même si vous avez le trac, avez peur ou êtes pétri de doutes, faites-le
malgré tout. Quand votre esprit vous verra passer à l’action, votre SAR
comprendra que c’est important pour vous et vous ouvrira une pléthore de
portes pour que vous puissiez réaliser votre rêve.
Il en va de même pour l’amour de soi. Si vous réprouvez votre
apparence, agissez comme quelqu’un qui s’aime. Au lieu de vous dénigrer
lorsque vous vous regardez dans un miroir, concentrez-vous sur ce que
vous appréciez. Optez pour une vie plus saine parce que vous méritez de
vous sentir bien. Bougez, non pas pour corriger quoi que ce soit, mais
parce que vous vous aimez et que vous méritez de vous sentir bien. Collez
ces Post-it sur votre miroir. Adressez-vous des compliments. Et n’oubliez
pas de vous taper dans la main chaque matin pour prouver à votre cerveau
que vous êtes « le genre de personne à se célébrer pour le simple fait d’être
elle-même ».
Pour aller plus loin et accélérer cette transformation, prenez aussi des
mesures susceptibles d’aider une autre personne. Ne vous concentrez pas
que sur vous-même. Appelez quelqu’un pour prendre des nouvelles. Faites
du bénévolat. Quand on rend service, en plus de se sentir bien, on s’extrait
de sa peine et on se voit sous un nouveau jour.
la jalousie
la culpabilité
le sentiment d’insécurité
les revers imprévus
l’anxiété
la peur
Pas à pas, au fil des pages suivantes, nous allons analyser ces
sentiments et proposer des stratégies simples et éprouvées pour retrouver
cet état d’esprit high five et aller de l’avant. À la fin de cet ouvrage, vous
trouverez également un guide simple qui vous aidera à mettre en
application tout ce que vous aurez appris sur l’habitude de la tape dans la
main et la manière de cultiver au quotidien cette attitude positive.
Pour commencer, abordons un sujet qui me tracasse personnellement au
plus au point :
Pourquoi les autres ont-ils ce que je désire ? Et, si je voulais vraiment
insister : Je n’aurai jamais ce qu’ils possèdent et n’accomplirai jamais ce
qu’ils ont fait. Alors je vais juste rester là à mariner dans ma jalousie.
CHAPITRE 8
POURQUOI LA VIE
EST-ELLE SI FACILE
POUR LES AUTRES
ET PAS POUR MOI ?
La jalousie m’a longtemps posé problème. La colère et la frustration me
consumaient littéralement. Je me souviens du jour où un ami à nous a
acheté une superbe maison et organisé une grande fête de pendaison de
crémaillère. Quand je suis entrée dans cette bâtisse cinq fois plus grande
que la nôtre, à une époque où nous avions de jeunes enfants et que nous
pouvions à peine rembourser notre emprunt, je bouillais. Je ressentais une
telle jalousie que j’avais du mal à la contenir, et j’ai fait ce qu’un trop
grand nombre d’entre nous font : j’en ai voulu à mon mari. Sur le chemin
du retour, nous nous sommes disputés parce que je me suis plainte du fait
que jamais nous n’aurions une aussi belle maison.
J’avais cette conviction toxique selon laquelle si quelqu’un possède ce
que je désire, alors moi je ne l’aurai jamais. Je ne comprenais pas la
jalousie ni comment en tirer profit, si bien qu’elle ne faisait que réveiller
mon sentiment d’insécurité. Si vous vivez constamment dans la
comparaison implacable et écrasante, dans l’insatisfaction perpétuelle,
vous ne vous considérerez jamais comme étant vous aussi capable de
réussir. D’autres joueront les premiers rôles tandis que vous resterez dans
les coulisses à les regarder faire. C’est l’une des raisons pour lesquelles la
jalousie peut être si déprimante si vous vous y complaisez. Il faut que vous
sachiez à quel point elle peut s’avérer utile et importante.
Voici certaines des choses que les gens disent lorsqu’ils sont jaloux :
Tout le monde ressort gagnant au jeu de la vie, alors que moi je ne
reçois que les plus mauvaises cartes. Ce n’est pas juste. Je n’en peux plus
d’entendre parler de métabolisme rapide, de vacances relaxantes, de
rénovations originales et de chiens formidables qui ne dévorent pas le
canapé… Je voudrais tout cela.
Et la voilà encore avec ses posts du genre « J’ai perdu du poids et tout
me sourit ». Si j’avais un coach, moi aussi j’aurais cette silhouette… S’il
répète encore une fois « C’est facile pour moi »… J’ai eu l’idée de fonder
un Uber il y a déjà dix ans et j’allais me lancer… C’est bien plus facile
quand on n’a pas d’enfants… Si seulement mon mari faisait preuve d’un
peu de compréhension… J’ai eu une vie bien plus dure et je ne m’en vante
pas… Tout le monde peut utiliser des filtres sur les réseaux sociaux, essaie
donc de te montrer sans retouches… Tout le monde fait mieux que moi et
personne ne me laisse assez de place pour me révéler.
C’est râpé pour moi. Je me rends compte maintenant que j’aurais voulu
que leur succès soit le mien. Mais ils se sont accaparés toute la réussite et
il est trop tard pour moi. Je vais juste rester là à me complaire dans mon
infériorité.
À un moment ou un autre, tout le monde a eu cette impression que la
vie à laquelle il rêvait lui a été volée (et à juste titre, ce que vous
découvrirez à la fin de cette histoire).
Avec ce genre de pensées, nous fermons mentalement les portes menant
à nos désirs parce que quelqu’un d’autre les a déjà assouvis. Nous
renonçons à nous-mêmes. La jalousie prend le dessus et, au lieu de tendre
joyeusement vers la vie de vos rêves, vous enclenchez une spirale mortelle
de pensées affreuses à votre encontre.
Comprenez bien que la jalousie est un indicateur du fait que vous
pouvez, et que vous devriez, avoir cette chose à laquelle vous aspirez. Je
vais vous fournir quelques outils pour modifier votre état d’esprit,
envisager l’avenir avec davantage d’enthousiasme et trouver la force de
construire la vie que vous souhaitez.
Mais d’abord, réfléchissez attentivement à la façon dont vous
considérez le succès. Pensez-vous que le succès, le bonheur et l’amour
existent en quantité limitée ? Je l’ai longtemps cru, et cela me maintenait
bloquée. Je me disais que si la quantité de succès et de bonheur était
restreinte, il n’y en aurait pas assez pour moi.
Lorsque j’ai compris qu’ils étaient illimités et destinés à tout le monde
(tout le monde !), j’ai commencé à rassembler le courage et la conviction
nécessaires pour en obtenir ma version à moi. Cette seule pensée a suffi à
me permettre de lâcher du lest, de cesser de mariner dans ma jalousie et de
m’atteler à la tâche pour obtenir ce que je désirais.
Toute notre vie durant, on nous dit de ne pas être jaloux, comme s’il
s’agissait d’un penchant honteux, inconvenant, mesquin et mauvais.
Pourtant, la jalousie n’est qu’un désir bloqué. Si vous réussissez à la
transformer en inspiration, ce blocage disparaît. Si vous pouviez accueillir
la jalousie comme un indicateur pointant vers la prochaine grande étape de
votre vie, le poids de la frustration et de votre sentiment d’insécurité s’en
trouverait soudain allégé, si bien que vous pourriez dès lors avancer et
retrouver votre état d’esprit high five.
Pour comprendre le fonctionnement de cette chose appelée jalousie et la
manière de la convertir en inspiration, il est préférable que nous
commencions par ce marécage boueux de jalousie, de détestation de soi, de
manque d’estime de soi et de doutes. Je veux parler des réseaux sociaux.
INVERSEZ LA DYNAMIQUE
Vous devez comprendre que tous ces gens ne vous ont pas battu à plates
coutures. Au contraire, ils éclairent votre chemin et pourraient même vous
taper dans la main tandis que vous avancerez ! Regardez-vous dans le
miroir et, au lieu d’y voir un perdant, voyez la réalité comme elle est : vous
êtes vous-même l’allié qui vous permettra d’arriver à votre but.
Considérez-vous comme votre meilleur partenaire dans la vie et vous serez
étonné de voir tous les autres partenariats que vous pourrez nouer pour
obtenir ce que vous brûlez de posséder. Voyez le potentiel de votre vie et
vous changerez : vous deviendrez une personne capable de s’encourager
elle-même au lieu de vous complaire dans la jalousie. Vous convertirez
littéralement votre blocage en envie d’agir.
Dans chacun des domaines de votre vie dans lesquels vous ressentez de
la jalousie, transformez-la en inspiration :
Pensée limitante actuelle : Si quelqu’un d’autre l’a, je ne peux pas l’avoir.
INVERSEZ LA DYNAMIQUE
Cette tendance à vouloir satisfaire autrui n’est pas liée aux gens, mais à
votre propre sentiment d’insécurité. Ma source majeure d’insécurité est
que quelqu’un puisse m’en vouloir. Si j’en suis arrivée à cette conclusion,
c’est en renversant ma pensée limitante :
Pensée limitante actuelle : Si une personne est déçue ou contrariée par votre
décision, elle cessera de vous aimer.
Inversez la dynamique : Les gens peuvent être déçus ou contrariés par vos
décisions et malgré tout continuer de vous aimer.
Je suis mère de trois enfants et ceux-ci font constamment des choses qui
m’agacent, me rendent triste ou me déçoivent. Pourtant, jamais cela n’a eu
d’incidence sur l’amour profond que j’ai pour eux. Pourtant, en tant que
fille, j’avais gardé le mode de pensée digne d’un enfant et je croyais que
mes parents ne m’aimaient que s’ils approuvaient tout ce que je faisais.
J’aimerais vous proposer une astuce aussi simple que la règle des cinq
secondes et vous dire qu’il suffit de compter 5-4-3-2-1 pour que, comme
par magie, ce problème de vouloir satisfaire autrui soit aussitôt réglé et que
la déception s’envole. Ce n’est pas ainsi que la vie est faite, car les
relations reposent sur des concessions mutuelles. Il m’a fallu quarante-cinq
ans pour prendre conscience que l’amour et la déception peuvent coexister
et que c’est souvent le cas.
ET SI JE COMMENÇAIS…
DEMAIN ?
uand vous avez peur de ne pas réussir quelque chose, que vous redoutez
de vous lancer, vous vous dites :
Je ne suis pas encore prête. Ce n’est pas le bon moment. Enfin, c’est
peut-être le bon moment, mais je n’ai pas l’impression que ce soit le timing
parfait… Il me faut suffisamment de temps pour démarrer, aussi je
préférerais ne pas commencer tant que je n’aurais pas une plage de deux
bonnes heures… Je vais peut-être juste vider le lave-vaisselle, faire une
lessive, ranger mon bureau et repousser mes cuticules et me nettoyer le
nombril avant de commencer. Je promets que je m’y mettrai vraiment cet
après-midi. Non, ce soir. Demain ? La semaine prochaine, le mois
prochain… l’année prochaine. Une autre lavée de linge avant. Je crois
qu’il faut aussi que je m’épile les sourcils…
Voilà les âneries qui me passent par la tête, et peut-être aussi par la
vôtre.
Dans l’histoire qui suit, vous allez faire la connaissance d’Eduardo. Il a
un grand rêve, comme la plupart d’entre nous. Il le repousse parce qu’il
n’est pas totalement prêt, comme la plupart d’entre nous. Ses pensées
tournent en boucle dans sa tête. Si nous pouvions y pénétrer (ce que j’ai
fait le temps d’une course Uber), on entendrait quelque chose de ce genre :
Mon objectif de devenir un acteur célèbre est vraiment inspirant et
génial, mais pour le moment, je dois payer mon loyer. En effet, ce boulot
me rapporte pas mal, alors je ne peux pas le lâcher. Il faut être réaliste,
n’est-ce-pas ? Oui. Je vais continuer à travailler pour Uber jusqu’à ce que
je sente que le moment est venu de me lancer dans le cinéma. Et puis, peut-
être qu’un grand producteur montera dans ma voiture et réalisera mon
rêve. C’est une super idée ! Bon, en fait ce n’est pas vraiment une idée,
c’est plutôt ce que j’attends. C’est mon seul projet. Écoutez, je ne peux pas
me permettre de poursuivre mon rêve là maintenant… Je dois payer mes
factures. Mais je réaliserai mon rêve un jour. Vous verrez. Un jour, je serai
célèbre. Pas tout de suite, c’est tout. Peut-être le mois prochain… l’an
prochain… Ce n’est pas que j’aie peur ou quoi que ce soit. Ce n’est
simplement pas le bon moment. En plus, j’ai une autre lavée de linge à
faire.
Procrastination et perfectionnisme sont les deux plus redoutables
ennemis des rêves. Du point de vue énergétique, ils sont tout l’opposé
d’une tape dans la main. Ils étouffent lentement vos ambitions jusqu’au
jour où vous vous réveillez, déçu et plein de ressentiment lorsque vous
prenez conscience que vous n’avez même pas fait le premier pas. Tout
d’abord, mettons ceci au clair : vous n’êtes pas procrastineur, ni
perfectionniste, ni une personne encline à réfléchir sans jamais agir.
Pensée limitante actuelle : Ce n’est pas le moment idéal pour réaliser mes rêves.
À VOTRE TOUR
Vous allez donc commencer à jouer avec votre SAR. Pour le moment,
votre SAR se focalise sur les obstacles qui se dressent sur votre chemin
(pas de temps, pas d’argent, on ne sait pas par où commencer, on
culpabilise, on s’inquiète, on se sent inapte parce qu’on ne l’a jamais fait).
Balayez-les. Tout d’abord, engagez-vous à vous taper dans la main
devant votre miroir pendant cinq jours d’affilée, en me suivant sur
High5Challenge.com. Même si vous l’avez déjà fait, pourquoi ne pas le
recommencer ensemble, cette fois avec mes encouragements et votre
objectif en tête ?
Ensuite, fixez une date butoir. Vous avez trois semaines pour vous
préparer au changement. Inscrivez-vous dans une salle de sport. Consultez
un psy. Démissionnez. Mettez un terme à une relation. Appelez un agent
immobilier pour trouver un nouvel appartement. Commencez à écrire ce
roman. Adoptez une nouvelle habitude saine. Durant ces trois prochaines
semaines, construisez un tremplin et commencez la mise en place. Chaque
jour, encouragez-vous d’une tape dans la main et préparez-vous
progressivement :
Qui pourriez-vous appeler ? À qui pourriez-vous écrire ? Quels risques
pourriez-vous prendre que vous évitiez jusqu’à maintenant ? À qui
pourriez-vous demander de l’aide ou des conseils ? Si vous ne savez pas
faire quelque chose, existe-t-il un livre, un blog ou une vidéo YouTube qui
pourrait vous être utile ?
Et enfin : procurez-vous un carnet. Chaque jour, commencez à entraîner
votre SAR à repérer les preuves, les signes et les synergies qui vous
confirment que ce projet est la bonne chose à faire. Faites-en un jeu et
couchez par écrit toutes les preuves indiquant que vos rêves sont vivants et
qu’ils vous envoient des signaux.
C’EST UN SIGNE
Pour en revenir à Eduardo, il avait conscience que notre échange était
un signe, aussi lui ai-je dit :
« Exactement, Eduardo. En ce qui concerne votre avenir, je suis ce qui
ce qui se rapproche le plus de ce producteur que vous rêviez de croiser. Je
travaille à Hollywood, Eduardo. J’anime un talk show quotidien. Je vais
vous dire la vérité. Personne ne viendra vous chercher. Vous imaginez
sûrement qu’un de ces jours, à l’aéroport de Dallas, la personne qui
montera dans votre voiture sera un producteur venu d’Hollywood et qu’il
vous accordera un vœu. Ça ne se passe pas comme ça. C’est moi que
l’univers a mis sur votre route. C’est pour cela que vous êtes en train de
recevoir un coup de pied aux fesses et de vous voir assener cette vérité
brutale :
« Aussi longtemps que vous resterez assis derrière ce volant, vous
pensez que vous ne souffrirez pas. C’est là que vous avez tort, parce que
chaque fois que vous vous réveillez ici à Dallas, que vous montez dans
cette voiture et que vous conduisez des clients en pensant à votre rêve,
vous mourez à petit feu. Votre âme étouffe. Toutes ces pensées, toute cette
attente, cela est en train de vous tuer.
« Peu importe que vous soyez un bon acteur si vous ne vous bottez pas
les fesses pour quitter Dallas, prendre un risque et vous rendre en
Californie. Peu importe que vous soyez drôle ou talentueux si vous refusez
de vous lancer. Le jeu consiste à entendre des refus. Le véritable jeu
consiste à persévérer encore et encore. C’est en cela que consiste le
véritable travail d’acteur. C’est maintenant ou jamais. Allez-y. Est-ce que
vous voulez tenter ce jeu ?
— Oui, je veux le tenter.
— Génial.
— Je veux tenter ce jeu, a-t-il répété, exalté. Je démissionne et je pars
pour L.A.
— Vous avez intérêt à me remercier quand vous remporterez cet oscar
dans dix ans.
— Je le ferai. Ce qui est fou, c’est que je suis le genre de gars qui se
souviendra de cette conversation.
— Eh bien, vous avez intérêt à me remercier, parce que moi aussi je
m’en souviendrai. »
Quelques minutes plus tard, nous sommes arrivés à l’hôtel. Je l’ai serré
dans mes bras et l’ai salué avant d’entrer dans le hall en secouant la tête.
La seule chose qui l’empêchait de réaliser ses rêves, c’était lui-même. Et
vous faites la même chose.
Cette conversation étonnante a eu lieu il y a deux ans. Vous vous
demandez certainement s’il a déménagé. Je ne sais pas. Peut-être qu’il l’a
fait, peut-être que non, mais là n’est pas la question. Je vous raconte cette
histoire pour vous montrer que, chaque jour, vous avez le choix. Vous
pouvez céder à l’attraction de vos rêves ou bien vous pouvez lutter contre
elle. Vous pouvez combattre ce désir en vous, en laissant les « Cela ne
m’arrivera jamais à moi » vous accabler toute votre vie.
Le but de cette histoire est de vous faire comprendre qu’il existe
quelque chose qui est fait pour vous ; et que vous ne le trouverez que si
vous laissez ce rêve vous attirer malgré vos peurs. Pour chaque rêve qui
mérite d’être poursuivi, il existe quantité d’obstacles. Mais cela n’a
absolument aucune importance, car je sais que vous le regretteriez pour le
restant de vos jours si vous jouiez la sécurité et ne les poursuiviez pas,
quels qu’ils soient. Et ce que j’ai appris de mes mauvaises expériences,
c’est qu’avoir le courage de viser ses rêves est bien plus important que de
les réaliser véritablement. En effet, c’est le fait d’essayer qui rend honneur
à ce qui est au fond de vous.
Ainsi, peu importe ce qui arrive à Eduardo une fois qu’il sera à Los
Angeles. L’essentiel est qu’il croie en lui et qu’il parte là-bas. L’essentiel
est qu’il ait confiance en sa capacité à se lancer. Qu’il forge la résilience
qui ne peut naître que s’il se grandit et prend des risques.
L’important à cet instant est ce que vous ferez de l’histoire d’Eduardo.
Vous possédez votre propre version de ce « Pars en Californie ». Voici la
mienne, elle s’appelle « Lance un podcast », et elle explique pourquoi je
peux ressentir la douleur d’Eduardo. Une fois que j’aurai lancé ce podcast,
se présentera une nouvelle chose à laquelle je ne cesserai de penser et que
j’aurai peur d’entreprendre. Des gens dont je serai jalouse. Ce ne sont que
peurs et inspiration bloquée – comme un oiseau emprisonné dans une cage.
Seule l’action peut libérer cet oiseau. C’est le jeu de la vie, alors autant se
lancer et jouer.
L’ÉCHEC, C’EST CE QUI ARRIVE QUAND ON RENONCE
Je crois que si cette conversation a eu lieu, ce n’était pas pour
qu’Eduardo puisse partir pour la Californie, mais pour que j’aie un
exemple à partager avec vous : un exemple limpide, viscéral et racontable,
et qui vous rendrait triste et furieux à l’idée qu’il ne parte pas.
L’entêtement et la peur de ce jeune homme sont peut-être ce dont vous
avez besoin pour prendre conscience des vôtres.
À écouter, agacé et frustré, l’histoire d’Eduardo, j’espère que vous
réfléchissez aux façons dont vous vous empêchez vous aussi d’avancer à
cause de vos peurs. Ne rien faire est une décision. Attendre est une
décision. Vous pensez que poursuivre votre rêve est une prise de risque.
Vous avez tort. Le plus grand risque consiste toujours à ne rien faire. Car si
vous échouez, vous pouvez toujours revenir à ce que vous faites en ce
moment. Et d’après les études, l’individu qui échoue a deux fois plus de
chances de réussir à l’essai suivant (je crois que cela explique ma réussite).
Vous êtes Eduardo. Vous avez un rêve auquel vous pensez
constamment, au volant de votre voiture, sous la douche, assis à votre
bureau, pendant que vous lisez ce livre, en faisant la vaisselle ou en
promenant votre chien. À l’instar d’Eduardo, vous réfléchissez et vous
attendez : le moment idéal, que quelqu’un vous découvre ou vous donne sa
permission. Vous attendez que les circonstances soient idéales. Vous
attendez d’être prêt. Toute cette attente est en train de tuer vos rêves.
INVERSEZ LA DYNAMIQUE
À mesure que les changements à réaliser se dessineront plus clairement,
il y aura des moments où vous aurez envie de dire : « Que tout le monde
aille se faire voir. Je vais démissionner, devenir coach de vie, porter cette
robe de bal, vivre ma vie à fond et faire ce que j’ai envie de faire. »
J’emmerde le monde !
Cette anecdote sur la création de mon réseau et mon insécurité se
termine bien, toutefois cette recherche de l’approbation d’autrui va plus
loin que le fait d’acheter une robe de bal ou d’avoir besoin d’un certificat
papier pour se sentir légitime. Ce besoin constant d’être aimé et que
d’autres personnes valident vos décisions vous incite à vous contorsionner
et à faire durer des situations professionnelles, des amitiés et des relations
de couple qui vous rendent malheureux.
Inversez la dynamique : Mon bonheur est plus important que ce que les gens
pensent.
UN MOMENT DE VÉRITÉ
« J’ai eu cette prise de conscience alors que j’étais allongée dans mon
lit, explique-t-elle : je suis totalement seule, avec ces douleurs nocturnes
lancinantes à cause du stress, pourtant aucune de ces personnes dont je
crains l’opinion n’est là pour me border. Elles ne m’aident en aucune
façon, alors pourquoi me soucier de ce qu’elles pensent ? »
Lorsqu’elle s’est rendue chez sa psychologue le lendemain, celle-ci lui a
demandé ainsi qu’à son mari d’imaginer leur vie dans deux ans. Elle les a
écartés l’un de l’autre avant de leur dire : « Ceci représente votre vie si
vous divorcez. » Katherine s’est mise à pleurer en pensant à ce que sa mère
et ses amis penseraient.
Puis, la psychologue lui a dit de traverser la pièce et de se tenir devant
son mari. « Imaginez-vous encore mariés dans deux ans. » Katherine s’est
mise à réfléchir à ce qu’elle voulait. Aimerait-elle être avec lui pendant
encore deux ans ? Ses pleurs sont devenus hystériques. Elle a demandé le
divorce sur-le-champ.
Si vous vous aimez et que vous aimez votre vie, vous contrarierez peut-
être votre mère et vos enfants, vos amis, votre Église voire l’Irlande tout
entière. Faire ce qui est bon pour vous s’avérera sans doute difficile au
début. Vous verrez des sourcils se lever. Vous entendrez des ragots. Et
alors ? Votre vie est dure là maintenant. Les gens commèrent déjà à votre
sujet. Vous êtes malheureuse. Tout ce que vous avez à perdre, c’est le poids
de l’opinion d’autrui et le fardeau de ce travail ou de cette relation pénible.
Ce que vous avez à gagner, c’est la liberté, le bonheur et surtout, la
confiance inébranlable dans le fait que vous vous accorderez toujours la
priorité.
Si l’histoire de Katherine vous rappelle un tant soit peu certains aspects
de votre vie, voilà un moyen facile de savoir quand le moment est venu de
vous accorder la priorité. Lorsque vous n’avez pas envie de taper dans la
main de ce collègue, de cet ami, de ce mode de vie, de ce travail ou de
cette situation, l’heure du changement a sonné.
Demandez-vous simplement, à n’importe quel moment, si cela vous
inspire une tape dans la main. Si la réponse est non, vous avez le choix :
œuvrer pour un changement ou mettre un terme à cela et laisser place à
quelque chose de nouveau.
ÇA SUFFIT, J’ABANDONNE
C’est la manière dont on réagit en cas d’échec qui distingue les
gagnants des perdants. Ce n’est pas pour vous miner, mais c’est vrai.
J’aborderai ces questions dans un instant, mais pour le moment, je veux
que vous réussissiez, quand vous voyez les ennuis atteindre des sommets, à
vous dire : C’EST BON SIGNE ! C’est sûrement que je dois faire quelque
chose correctement. Faites-moi confiance. J’en connais un rayon sur les
échecs (j’y consacre même un chapitre entier. Voir le chapitre 14). Et je
sais ce que l’on ressent quand rien n’a l’air de fonctionner.
INVERSEZ LA DYNAMIQUE
J’étais anéantie, mais je ne pouvais pas me permettre de flancher.
J’avais travaillé trop dur à préparer des événements et des interviews en
podcast pour ne pas continuer. Je devais me relever. Alors j’ai entrepris de
me dire ce que j’avais besoin d’entendre : Mel, il n’est pas concevable
qu’après avoir trimé autant tu ne sois pas récompensée. Il faut que tu aies
confiance dans le fait que des choses formidables sont en train de se
produire et que tu ne les vois pas pour le moment. Vous voyez comment
j’ai retourné la situation ?
PARLEZ-VOUS
Si vous souhaitez aller un cran plus loin, vous pouvez aussi prononcer
votre nom : « Mel, tu vas bien. Mel, tu es en sécurité. Mel, tu es aimée. »
Cela permet d’aller à un niveau plus profond, pour deux raisons.
Premièrement, parce que votre SAR entend toujours votre nom, si bien
qu’il prévient votre cerveau qu’il faut prêter attention à ce mantra apaisant.
Deuxièmement, vous pouvez presque séparer cette voix de vous-même.
Lorsque je dis « Mel, tu vas bien », je sens que cela me réconforte
profondément parce que j’ai l’impression qu’une autre personne me dit
que je vais aller bien, que je vais être en sécurité et aimée. C’est comme si
vous vous voyiez dans le miroir et que vous preniez conscience que vous
n’êtes pas seul. Vous pouvez compter sur vous !
Lorsque vous vous parlez à la troisième personne, vous mettez en
œuvre un concept que les psychologues appellent « le pouvoir de
l’objectivité ». Le fait de vous adresser à vous-même d’une manière plus
objective (en utilisant votre nom ou en voyant votre reflet) augmente votre
capacité à gérer les émotions négatives même dans les situations très
tendues.
LES SENTIMENTS NE SONT QUE DES VAGUES QUI
VONT ET VIENNENT
Cette habitude vous apprend à surfer sur les vagues d’émotions au lieu
de les laisser vous bousculer. Je prends conscience à présent de ce que j’ai
mal fait durant toutes ces années. Je me réveillais et, dès que je percevais
cette vague d’inquiétude et d’anxiété, je lui résistais. Je réagissais. Je
détestais cet état.
Je me couchais chaque soir en redoutant de la ressentir à nouveau le
lendemain matin au réveil. Devinez ce que je faisais ? J’enseignais à mon
esprit et à mon corps la manière de la faire venir. Je déployais tellement
d’énergie à lui résister et à la haïr que je me concentrais sur elle et je lui
conférais de l’importance. En fait, j’apprenais littéralement à mon SAR et
à mon système nerveux à continuer de se réveiller dans cet état déplorable.
En utilisant cet outil, je prends le contrôle. Bien sûr, il m’arrive encore
parfois de me réveiller à cran mais je ne redoute plus cette situation car je
sais exactement quoi faire pour apaiser ce sentiment.
Et ces matins où vous vous sentez parfaitement bien dès le réveil, posez
malgré tout les mains sur votre cœur parce que vous adorerez le ressenti
que cela vous procurera. C’est comme si un être cher vous prenait dans ses
bras. Cela démultiplie votre force vitale. De plus, cette astuce n’est pas
réservée au moment du réveil. Recourez-y chaque fois que vous sentez une
vague et que vous avez besoin d’être rassuré. Je l’ai utilisée hier alors que
j’étais à l’épicerie et que j’ai senti l’anxiété monter.
merci
J’ai récité le mantra la main sur le cœur
Ces trois phrases : « Je vais bien. Je suis en sécurité. Je suis aimé » sont
magiques. Parce que tant que vous êtes en vie et que vous pouvez vous les
dire à vous-même, elles sont vraies. Sur le moment, vous êtes en sécurité.
Vous allez bien. Vous êtes aimé.
Après avoir regardé une vidéo où j’expliquais l’utilisation de ce mantra
matinal, une femme prénommée Maria a commencé à mettre cette
habitude en pratique. Maria m’a confié qu’en raison d’un certain nombre
de traumatismes passés, elle se levait tous les matins anxieuse et, comme
moi, avec l’impression que « quelqu’un lui en voulait ».
Elle m’a expliqué sa stupéfaction lorsqu’elle a remarqué que, dès le
premier matin, un changement majeur s’opérait dans son quotidien. « Ce
sentiment d’anxiété quand vous vous réveillez vous épuise énormément, et
même quand vous poursuivez votre journée, il demeure dans votre corps. Il
est là en permanence, toujours dans un coin de votre tête.
« Il est étonnant de voir à quel point une chose aussi simple – mettre la
main sur son cœur et dire : “Je vais bien. Je suis en sécurité. Je suis aimé”
– peut changer la vie. Quand j’ai commencé à le faire, dès le premier
matin, ce sentiment d’anxiété n’a plus été là le reste de la journée. J’ai
toujours de petits moments d’inquiétude, mais plus constamment. »
Pendant que j’écrivais ce livre et que je recevais une telle multitude de
témoignages de ce genre, je me suis aperçue que si je me sens anxieuse dès
le réveil, l’une des raisons est une chose terrible qui m’est arrivée quand
j’étais petite. J’ai été agressée par un garçon plus âgé un jour où je ne
dormais pas chez mes parents. En fait, cela s’est produit alors que j’étais
profondément endormie, au moment où j’étais le plus vulnérable.
C’est de cela que je voulais parler lorsque j’ai dit plus tôt que la vie
vous mettait à l’épreuve. Elle a la main sur chacun d’entre nous, d’une
manière ou d’une autre. Parfois, nous enfouissons ce souvenir parce qu’il
est trop effrayant, trop douloureux, trop déroutant, trop humiliant d’y faire
face. Mais, même enfoui, il a des répercussions sur le corps, l’esprit et
l’âme.
Ce traumatisme de mon enfance a engendré une « réaction
traumatique » et s’est gravé dans mon système nerveux. Cela signifie que
mon corps adulte se souvient de s’être réveillé au milieu de la nuit quand
j’étais enfant avec la conscience que quelque chose de mauvais était en
train de m’arriver, mais sans savoir comment l’arrêter ni même comment
réagir. Ce souvenir corporel résonne encore dans mon système nerveux, et
c’est pourquoi, quarante ans plus tard, je me réveille terrifiée, apeurée, en
panique et honteuse. Devenue adulte, la première pensée qui me vient
lorsque j’ouvre les yeux le matin est Quelque chose ne va pas. Cela se
traduit souvent par « J’ai fait quelque chose de mal » ou par « Quelqu’un
m’en veut ». Alors la spirale descendante s’enclenche. Vous vous souvenez
quand j’ai expliqué que cela me gagnait depuis les chevilles jusqu’à la
poitrine ? Ce « sentiment », c’est mon corps adulte qui se souvient du
traumatisme que j’ai vécu dans mon enfance.
Je ne peux pas remédier à cela par la pensée positive. Les pensées ne
suffisent pas à guérir les traumatismes. Il me faut agir pour modifier ma
réaction par défaut et nettoyer ces résidus de mon système nerveux. Ce
traumatisme que j’ai vécu n’est pas ma faute. De même que ma réaction
inconsciente, même quatre décennies après, n’est pas de mon fait.
Cependant il est de ma responsabilité d’y remédier. Si je veux une vie high
five, il me faut trouver le courage de l’affronter. Et l’une des choses qui
m’y ont énormément aidée, c’est ce geste d’encouragement que j’adresse
chaque matin à mon cœur.
C’est le nerf vague qui explique que poser la main sur son cœur et se
calmer puis se dire que l’on va bien, que l’on est en sécurité et aimé,
réussit si bien à reconnecter le cerveau. Placer votre main sur votre cœur
fait savoir à votre corps que vous êtes en sécurité et non en proie au stress,
ce qui permet à votre SAR d’être réceptif à ces mantras. Ainsi, le SAR se
rend compte que se sentir bien et en sécurité est important pour vous.
Plus vous vous dites que vous allez bien, que vous êtes en sécurité et
aimé, plus vous vous sentirez ainsi en vous réveillant. Changer l’histoire
que vous vous racontez tout en adressant un high five à votre cœur active
votre nerf vague et exerce votre corps à passer d’un sentiment d’anxiété et
d’incertitude à un sentiment de confiance.
IL VOUS FAIT CHANGER
Vous devez vous dire : « Mon Dieu, Mel, nous parlons de traumatismes
passés et vous venez de me dire de poser la main sur mon cœur. Quelle
imbécillité ! »
Vous acceptez peut-être difficilement l’idée que ce geste puisse changer
votre situation. Ce n’est pas ce que je suis en train de dire.
Ce high five adressé à votre cœur vous fait changer VOUS. Et lorsque
vous changez, vous êtes alors en mesure de changer votre situation. Une
fois votre corps ancré et apaisé, vous pouvez accomplir le travail de
guérison de vos traumatismes passés.
Si vous pensez que votre corps est encore marqué par des traumatismes
anciens, je vous recommande également de recueillir autant d’informations
que possible et de consulter un psychologue. Vous méritez d’être soutenu
durant ce parcours de guérison. Il existe un grand nombre de types de
thérapies efficaces contre les traumatismes, dont notamment la
désensibilisation et le retraitement par les mouvements oculaires (EMDR)
ou la psychothérapie assistée par psychédélique (PAP), dont les essais sont
en cours et qui offrent des résultats significatifs. J’ai essayé les deux et
elles ont changé ma vie.
Tout ce dont je vous fais part est étayé par d’amples recherches. Ce sont
de petites choses capables d’engendrer des résultats profonds. Si vous
éprouvez une résistance, que vous n’avez pas envie de vous regarder dans
le miroir et d’adresser une tape dans la main à votre reflet, ou de poser la
main sur votre cœur pour apaiser votre corps, c’est le signe que vous en
avez réellement besoin.
La véritable confiance, c’est vous dire à vous-même que vous allez
bien, que vous êtes en sécurité et aimé – et le croire intimement. Lorsque
ce sera le cas, vous comprendrez que la seule personne en qui vous pouvez
avoir confiance, quoi qu’il se passe dans le monde, au sein de votre famille
ou dans le cadre de votre travail ou de vos cours, c’est VOUS. Vous
pouvez vous aider vous-même à guérir de vos traumatismes passés. Vous
pouvez calmer votre corps, réinitialiser votre esprit et laisser votre âme se
déployer. C’est la définition même de l’épanouissement. Cela signifie que
vous pouvez vous réveiller chaque jour avec la certitude de pouvoir
bénéficier de votre propre soutien et faire face à tout ce qui pourrait se
présenter sur votre route.
CHAPITRE 14
IL AVAIT DISPARU
Chris a passé son bras autour de moi. « Je suis vraiment désolé, ma
chérie. »
Le plus surprenant à ce moment est que Chris était plus déçu que moi.
J’étais un peu triste, mais j’avoue que j’aurais été plus surprise encore s’il
avait été encore là après toutes ces années. Voilà le point crucial : l’attitude
high five, c’est croire que tout est possible, même quand tout espoir semble
perdu.
J’ai levé les yeux vers lui : « Ce n’est pas grave. On ne peut pas se
l’offrir, de toute façon. Maintenant, c’est devenu une quête. » Puis j’ai
ajouté en riant : « Il me faudra peut-être quarante ans pour mettre assez de
côté et il faudra sûrement que je cherche les descendants de celui qui l’aura
acheté, parce que le premier propriétaire sera mort. Mais je trouverai ce
tableau. » Et j’en étais convaincue.
La vie a continué et l’œuvre est de nouveau repassée dans mon
inconscient. Nous avons acheté une maison à rénover. Je suis tombée
enceinte de notre premier enfant. Puis, une année, pour mon anniversaire,
Chris a proposé à nos amis et à notre famille de faire une cagnotte pour
que je puisse acheter quelque chose de joli pour notre nouvelle maison. Il
m’a donné une carte contenant plusieurs centaines de dollars en me disant
d’acheter ce que je voulais. Il pensait certainement que j’opterais pour
quelque chose d’utile, comme des tabourets pour la cuisine.
Mais impossible de penser à autre chose qu’à ce tableau. Cependant,
n’oublions pas que quelques centaines de dollars ne me permettraient pas
d’acheter quoi que ce soit de cette artiste. Et certainement pas « mon
tableau ». La peintre était devenue très populaire durant les dix années
passées et exposait maintenant dans tous les États-Unis. Cependant un
esprit ouvert ne retient pas toutes ces pensées négatives dans son filtre. Si
bien que dans ma tête, de l’argent plus la permission d’acheter « ce que je
voulais » étaient synonyme d’opportunité. Quand votre esprit est ouvert,
c’est ce qu’il voit : des opportunités partout. Ce sont votre SAR et l’effet
Zeigarnik qui vous aident.
Je ne me suis pas arrêtée pour réfléchir à toutes les raisons pour
lesquelles cela ne pourrait pas se réaliser. Je ne me suis pas convaincue de
renoncer, comme pour beaucoup d’autres choses. Ce n’est pas le doute qui
circulait dans mes veines, mais l’inspiration. J’ai pris le téléphone comme
si j’avais un million de dollars dont je ne savais que faire et j’ai appelé le
Mill. Un homme charmant a répondu et je lui ai expliqué la situation. Il
acceptait volontiers de m’envoyer quelques Polaroid des « petites pièces »
de l’artiste.
Quand il a dit « petites pièces », j’ai senti mes joues s’empourprer et
mon système nerveux s’échauffer. Dès que votre corps passe en situation
d’alerte, votre SAR perd sa concentration et les pensées négatives affluent.
Voilà avec quelle rapidité votre moral peut chuter.
Bon sang, qu’est-ce que je suis en train de faire ? C’est vrai, qui suis-je
pour acheter une œuvre d’art ? Notre mobilier est un mélange de pièces
récupérés dans la famille et de meubles Ikea. Et la chose la plus proche de
ce qu’on peut appeler « de l’art » que je possède, c’est un poster de
Matisse collé sur notre frigo et qui se trouvait dans ma chambre
d’étudiante. Une « petite pièce » ? Merde, je ne peux même pas m’offrir
une de ses petites pièces. Je suis une trentenaire enceinte qui essaie juste
de joindre les deux bouts. Je ferais mieux de raccrocher illico.
J’étais gênée de ne pas être très riche. Et je commençais à me dire qu’il
serait peut-être préférable d’utiliser l’argent pour acheter quelque chose
dont nous avions besoin, comme un berceau pour le bébé que nous allions
bientôt avoir.
Je sentais mon esprit commencer à se fermer. Le stress dans mon corps
enclenchait une réaction négative dans mon esprit. À la seconde où le gars
a dit « petites pièces », les pensées négatives ont afflué dans mon cerveau
et ont commencé à tournoyer comme un nuage de poussière. Et lorsque
vous sentez la tempête de peluches faire rage dans votre tête, il faut les
balayer. Car, comme je l’ai dit, quand vos pensées sont négatives, vous
agissez de façon négative, ce qui explique que j’ai failli raccrocher le
téléphone.
Lorsque vous sentez votre système nerveux s’échauffer et le stress vous
envahir, vous devez intervenir. Vous vous souvenez quand j’ai parlé de
Judy Willis et du fait que le stress nuisait aux facultés cognitives ? J’en
étais justement là. Pour vous aider, la règle des 5 secondes fonctionne à
merveille. Comptez simplement 5-4-3-2-1 et la spirale descendante
s’interrompra. Malheureusement, je n’avais pas encore mis au point cette
règle. Alors, j’ai fait ce qui était pour moi le mieux : j’ai inspiré
profondément, j’ai pensé au tableau et je me suis dit : Je ne veux pas
penser à ça. J’ai visualisé le tableau accroché dans ma cuisine et j’ai
rassemblé toute mon énergie high five.
J’ai poursuivi : « En fait, il y a un tableau précis que j’adore
énormément. Il est resté exposé pendant plusieurs années. Il fait environ la
taille d’une porte couchée sur le côté… » Puis j’ai décrit avec force détails
le paysage du Vermont.
Il a marqué une pause avant de répondre : « Je ne suis ici que depuis un
peu plus d’un an et ses œuvres partent assez rapidement. Je ne voudrais
pas vous dire de bêtises parce que je pense que ce tableau devait être parti
quand j’ai commencé à travailler ici. Mais vous savez quoi ? Gaal saurait
sûrement.
— Gaal ? Vous voulez dire la peintre, Gaal Shepherd ? Vous la
connaissez ? »
Il a ri. « Bien sûr que je connais Gaal. Elle habite à quelques kilomètres
d’ici. Je vais vous chercher son numéro. »
À LA FIN,
TOUT PRENDRA SENS
Avez-vous déjà eu l’impression que quelque chose n’était pas en phase
dans votre vie, mais sans parvenir à l’identifier ? Cela a été mon cas ces
dernières années. Pas constamment, mais dans les moments de calme, je
sentais en moi une forme d’agitation.
Chaque fois que je prenais l’avion pour le travail et atterrissais dans une
nouvelle ville, je ressentais un trouble, une envie, une curiosité, en pensant
à l’endroit où Chris et moi nous installerions ensuite. Deux de nos trois
enfants avaient quitté le nid et d’une certaine manière notre magnifique
ferme ne nous correspondait plus. Mais j’étais tellement prise par mes
déplacements professionnels ainsi que par ma famille tandis que mes
enfants grandissaient, que je n’avais jamais le temps de passer un instant
avec moi-même. Le seul moment où je me sentais apaisée et proche de
mes pensées avait lieu lorsque je me trouvais à neuf mille mètres dans les
airs. Quand mon avion touchait la piste, je me disais : Ici ? Austin ? San
Diego ? Nashville ? New York ? Où se passera notre prochain chapitre ?
Et puis, juste avant la pandémie, notre fils Oakley, qui terminait alors le
collège et était en plein questionnement quant au choix de son futur lycée,
nous a lancé une balle à effet. Il a commencé à marteler l’idée qu’il voulait
aller dans le sud du Vermont, où les parents de mon mari avaient vécu
durant deux décennies. À l’époque, nous vivions près de Boston depuis
plus de vingt-cinq ans. Nos proches étaient à Boston. Nos amis étaient à
Boston. Ma vie était à Boston. J’adore le sud du Vermont, mais ma
réaction a été un non catégorique.
Je crois que ma réponse exacte a été : « Déménager dans le Vermont ?
C’est là que les gens partent quand ils sont à la retraite. » Je ne
m’imaginais pas vivre au milieu de nulle part. Je n’allais pas quitter mes
amis ni tout ce que nous avions construit à Boston. Je ne pourrais pas
mener pleinement mon activité si je n’habitais pas dans une grande ville.
Et les allers-retours à l’aéroport, à presque deux heures de route ? Pas
question !
Mais Oakley a insisté. À cause de sa dyslexie, l’école avait été pour lui
un chemin de croix et il était sûr, au plus profond de lui, que l’étape
suivante était un lycée public dans le Vermont. J’étais sûre qu’il pourrait
trouver une école géniale dans les environs de Boston. Chris et moi étions
contre. Ma belle-mère, en coulisse, instillait l’idée chez mon mari. Elle a
même essayé de me rappeler combien Chris aimait skier, ce à quoi j’ai
répondu : « Je me fiche de ce que Chris aime faire. Il n’y a pas moyen que
je déménage dans le Vermont ! »
Avez-vous déjà entendu ceci : « La vie est ce qui arrive quand vous êtes
occupé à former d’autres projets » ? Eh bien, j’étais occupée à former le
projet de ne PAS aller dans le Vermont. Je crois que je ne prêtais pas
attention à la direction dans laquelle l’ensemble des points reliés me
conduisaient.
Un matin high five est un matin où vous passez avant toute chose. Ces
promesses vous aident à accorder la priorité à vous-même, à vos besoins et
à vos objectifs, en faisant passer en seconde position votre liste de choses à
faire, votre téléphone, les réseaux sociaux, vos e-mails professionnels, les
informations dramatiques, les besoins de votre famille et toutes les autres
choses qui sont hors de votre contrôle. En vous faisant ces promesses
simples, vous passerez en premier. Chaque matin. Chaque jour de votre
vie. Point final. À l’instar du high five, cette liste semble de prime abord
assez bête et évidente, c’est pourquoi je vais détailler chacun de ces points
afin que vous compreniez leur signification profonde.
1. ACCORDEZ-VOUS LA PRIORITÉ :
LEVEZ-VOUS DÈS QUE LE RÉVEIL SONNE.
Le soir, avant d’éteindre la lumière, prenez un instant pour penser au
lendemain. De quel type de matin avez-vous besoin pour vous sentir
soutenu ? À quelle heure devriez-vous VRAIMENT vous lever pour avoir
suffisamment de temps pour vous ? Les gens se lèvent souvent toujours à
la même heure, par habitude.
En réfléchissant à ce dont vous avez besoin en ce moment dans votre
vie, vous vous rendrez peut-être compte qu’il vous faut vous lever plus tôt.
Et vous coucher plus tôt. Si vous avez de jeunes enfants ou que vous
commencez tôt le travail et que vous souhaitez disposer d’un quart d’heure
pour faire de l’exercice ou méditer, vous devrez peut-être vous lever à 5 ou
6 heures. Il faut ce qu’il faut. N’en faites pas tout un plat et réglez le réveil.
Il se peut que vous deviez renoncer à quelques soirées entre amis pour
avoir votre compte de sommeil. Accordez-vous la priorité.
Quand la sonnerie retentira, levez-vous. N’appuyez pas sur le bouton
qui repousse la sonnerie de dix minutes. Pas d’histoires. 5-4-3-2-1,
contentez-vous de vous lever. Cela n’a rien à voir avec le fait d’être du
matin ou non. Votre « système d’activation réticulaire » est attentif. Si
vous appuyez toujours sur ce bouton « snooze », vous faites passer le
message à votre SAR que vous n’êtes pas une personne fiable et cela a des
répercussions sur la manière dont il filtre votre vision de vous-même.
C’est bien plus qu’une sonnerie, qu’un appel à se lever. C’est une
promesse. Lorsque vous réglez votre réveil le soir, vous vous faites une
promesse. Vous affirmez votre importance. Demain, quand la sonnerie
retentira, tenez cette promesse. Le matin, ne considérez pas cette alarme
comme une obligation, mais comme une opportunité. C’est le signal que
les dix ou trente prochaines minutes vous sont offertes.
Un autre point important : ne regardez pas votre téléphone !
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Leduc
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