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Alice Desmedt

ÉMOTION ET COGNITION : ENTRE DISSOCIATION ET


INTERACTION

I – INTRODUCTION : DÉFINITION ET OBJECTIFS

La cognition (définition) = ensemble de processus de connaissance définis comme


processus d’acquisition, de traitement et d’utilisation de l’information
→ fais référence a un traitement d‘information en interaction avec son environnement

Par exemple, la vue est un process cognitif car on réalise un traitement de l’information, en
particulier un traitement visuelle (même de manière inconscient)

Les fonction cognitives s’appuie sur les représentations qui sont construites = qui est un ensemble
d’information qui correspondent a une interprétation qui va varier selon les individus, selon
l’environnement

Est ce que tout est cognitif ? → perception, raisonnement, mémoire, planification de l’action oui
… seul les réflexes ne rentre pas dans un processus cognitif

Science cognitive (définition) : visent a décrire, spécifier, expliquer et simuler les processus
cognitif.
→ Résultent de la conjonction de disciplines diverses telles que la psychologie, les neurosciences,
l’IA, la linguistique et l’épistémologie. Permettent aussi, la colaboration scientifique avec différents
professionnels.

Émotion (définition) : réaction affective intense (une perturbation de l’équilibre


homéostasique) jugée agréable ou désagréable par le sujet, une réaction à un évènement
réel ou imaginaire.
L’émotion implique 3 composantes :
- un ressenti subjectif (+ ou -)
- des réactions physiologiques
- une expression comportementale

En gros, on à la distinction entre la cognition et l’émotion et donc respectivement une opposition


entre une activité cognitive et une activité somato-viscérale.

> La fonctions de l’émotion

L’émotion a une fonction adaptative c’est-à-dire elle permet à l’individu de s’adapter à


l’environnement ou aux personnes. (la peur → enclenchera des comportement de protection →
adapte l’individu a son environnement)
Depuis très longtemps, les émotions sont considérées comme des éléments perturbateurs
de la pensée, du raisonnement – de l’information. Le traitement de l’information est
considéré comme plutôt neutre, tandis que l’émotion ne l’est pas.

C’est pour cette raison qu’il existe depuis longtemps une sorte de disjonction entre l’émotion et la
cognition.
En particulier une double disjonction :
- sur le plan fonctionnel (n’ont pas les mêmes fonctions (cognition = trt de l’information) (émotion =
ressenti par rapport à un évènement))
- sur le plan biologique (n’ont pas les mêmes circuits neuronaux (cognition = cerveau) (émotion =
somatique))

Pendant longtemps on a considéré la cognition comme un état mental dissocié du corps. En réalité
il n’est pas possible de la dissocier du corps puisque la cognition n’est pas limité à l’activité
cérébrale mais peut tout aussi bien s’exprimer en terme de réactions aussi bien physiques que
comportementales.
→ le cerveau ne fonctionne pas pareil, changement biologique de ce dernier (donc étude
biaisé de la cognition) lorsque il est implanté dans un corps et lorsque il est en dehors.

> Réhabilitation de l’émotion par les neurosciences cognitives

Au début, les seuls corps de métier s’intéressant réellement aux émotions étaient les poètes, les
artistes … et les émotions étaient complètement délaissée d’un point de vu scientifique.
Les scientifique partaient du principe qu’il ne pouvaient pas les étudier car aucun moyen de les
observer.
Or en 1950, premières études scientifiques sur les émotions en prenant en compte les attributs
réellement observables des émotions
- leurs expressions comportementales
- leur réactions physiologiques
⇒ neurosciences cognitives

Au fil des années, de nombreuses expériences rende compte que les fonctions cognitives
dépendent d’un état somato-viscéral et inversement, un état somato-viscéral influe sur les
représentations cognitives.
émotions ↔ cognitions

Aujourd’hui la cognition ne serait pas ce qu’elle est sans les réactions somato-viscéral.
« Toute représentation paraît s’inscrire dans un vécu somato-viscéral et toute expérience
émotionnelle paraît étroitement dépendante d’une représentation cognitive plus ou
moins élaborée. »

II – DISSOCIATION ENTRE ÉMOTION ET COGNITION (réalité et limite)

Mémoire (définition) : Changement durable d’état d’un organisme résultant d’une


expérience individuelle et pouvant se manifester comportementalement.
→ se définit aussi comme la rétention au cours du temps de représentation
internes dépendantes de l’expérience, ou la capacité de réactiver ou de reconstruire de
telles représentations (Dudai, 2002)

L’apprentissage (définition) : Processus d’induction ou de genèse de ces altérations


durables du comportement ou du potentiel comportemental résultant d’une expérience
individuelle

Représentation interne (définition) : Version neuronale codée du monde pouvant


éventuellement guider le comportement (Dudai, 2002)
> Le polymorphisme de la mémoire

Dans le domaine de la neurobiologie de la mémoire, deux axes de recherche :


- la façon dont la mémoire se forme, évolue et se transforme.
- les types de mémoire : qualité de la mémoire formelle

> Les systèmes multiples de mémoire du XIXe


Gall s’intéressait à la phrénologie
→ Étude des fonctions mentales et de la personnalité qui correspondent à une
région cérébrale.
- Ce qui a développé la crânioscopie : Plus une fonction mentale était
développée, plus la forme du crâne y état adaptée.
- Gall disait que la mémoire se formait en fonction du contenu informatif qui
occupait un endroit spécifique dans les différentes régions cérébrales.

Broca / Wernicke : Tentative de localisation de la mémoire


→ Différentiation entre mémoire du langage et mémoire représentative auditive.

> Mémoire « représentative » et mémoire « émotionnelle » : une possible dissociation

Deux formes de mémoire ont été identifiés discutées et évaluées et ce depuis


l’Antiquité une se rapportant à la cognition et l’autre se rapportant à l’émotion :
- mémoire représentative cognitive (complexe, élaboré …)
→ mémoire déclarative : basée sur les représentations
ou mémoire épisodique est la forme a plus élaborée de la mémoire déclarative
mémoire très consciente, la plus élaborée et la plus complexe
- mémoire émotionnelle
→ mémoire procédurale : basée sur des automatismes, inscrite dans notre corps
rigide, inconsciente, automatisée, aucun efforts cognitif

> Bergson : entre mémoire (représentative) et habitude

- Mémoire-habitude : « Toujours tendue vers l’action, assise dans le présent et ne


regardant que l’avenir (...) habitude plutôt que mémoire, elle joue notre expérience
passée mais n’en évoque pas l’image. »
- mémoire procédurale - acquise par répétition
- pour l’action - savoir que
- implicite et inconsciente
- acquise par répétition

- Mémoire représentative ou mémoire « vraie » : « Elle retient un à un tous nos


états, se mouvant bien réellement dans un passé définitif, et non pas comme la
première, dans un passé qui recommence sans cesse. »
- mémoire déclarative - incidente
- pour les représentations - savoir comment
- explicite et consciente
> Les systèmes de mémoire au XXème

Scoville et Milner, Le cas HM


Le patient HM est un sujet épileptique à qui on a retiré la casi-totalité du lobe temporal médian
(les deux tiers antérieurs de l’hippocampe, une partie des amygdales cérébrales et des
cortex environnants). Suite à cela, il a développé une amnésie déclarative, qui portait
exclusivement sur les souvenirs épisodiques.
→ Du fait de son déficit de mémoire déclarative, il n’était plus capable de créer un
continuum de son passé à son avenir, ce qui explique les difficultés à se reconnaitre dans le miroir.

Claparède
Patiente avec altération d’une partie de la mémoire. Il lui pique la main avec une aiguille en la
saluant, et le lendemain la patiente refuse de lui serrer la main sans être capable de lui dire
pourquoi. Le corps de la patiente se souvient donc de l’expérience passée, mais pas son cerveau
- Forme explicite de la mémoire : traitement élaboré et restitution explicite / consciente de
l’information

- Forme implicite de la mémoire : réponses comportementales ou autonomes souvent exprimées


à l’insu du sujet et ne requérant pas l’évocation consciente ou intentionnelle d’une expérience
passée.

Les 5 systèmes principaux de mémoire chez l’Homme (c.f. Schachter)

L’ontogenèse des différentes mémoire (la mise en place des différents type de mémoire de la
fécondation jusqu’à la naissance) :
P
H - Première mémoire procédurale (qui est un type de mémoire non déclarative/implicite) →
Y la mémoire de l’action automatique
L - Deuxième PRS (mémoire de représentation perceptuelles) → ce qui nous fait reconnaître
O un objet en le voyant sans forcément le dénommer.
G - Troisième mémoire sémantique (qui est un type de mémoire déclarative/explicite) →
E mémoire des mots, des idées, des faits …
N - Quatrième mémoire primaire ou mémoire de travail → l’information qui est retenue que
E quelques minutes pour pouvoir y réaliser un traitement dessus
S - Cinquième mémoire épisodique (qui fait parti de la mémoire déclarative) → c’est la
E mémoire qui retient les « épisodes » de nos vies, le contexte …. Par exemple, qu’est ce que j’ai fais
a midi ? « j’ai pris le bus, puis je suis aller manger au restaurant … »

→ cette mémoire épisodique (la plus élaborée phylogénétiquement) est elle présente chez d’autres
espèces animales ou simplement chez l’Homme ?
A SAVOIR :

On va étudier chez un patient, un zone cérébrale A et une zone cérébrale B associée


respectivement à une action A et une action B.

Si, Tâche A- mais que Tâche B+ lors d’une lésion de la zone cérébrale A
→ Simple dissociation ne garantit pas qu’il existe 2 systèmes de traitements
distincts car A peut-être plus complexe que B

Si par contre Tâche A+ mais que Tâche B- lors d’une lésion cérébrale de la zone B
→ Double dissociation : A et B = 2 systèmes de traitement de l’info différent

> L’expérience décisive de Damasio (1995)

Objectif de l’expérience : montré la dissociation de la mémoire déclarative (explicite) avec la


réponse conditionnée émotionnelle/mémoire non déclarative (implicite.

> PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL <

Damasio étudie 4 types de patients :


- un sujet cérébrolésé présentant une lésion bilatérale de l’hippocampe
- un sujet cérébrolésé présentant une lésion bilatérale des amygdales
- un sujet cérébrolésé présentant une double lésion bilatérale : l’hippocampe + amygdale
- des sujets contrôle non lésés (sains)

Puis il a soumis ses sujets à 4 étapes dans l’expérience :

1ERE ÉTAPE : HABITUATION

Elle consiste à habituer les sujets aux conditions de l’expérience.

L’expérimentateur leur présente des diapositives abstraites de couleurs variées : bleu, rouge,
jaune, vert.
Simultanément, on mesurait leur RED avec des électrodes → voir si expression émotionnelle ou
non

Au début, la RED est forte puis petit à petit diminue puisque aucune émotions associé a la
redondance des diapositives ne s’exprime. → sujets habitués

2EME ÉTAPE : CONDITIONNEMENT

Les sujets sont exposés à différentes diapositives de formes et de couleurs différentes. Par contre,
la différence est que seuls les diapositives bleues (stimulus conditionnel) sont associés à un
stimulus aversif (stimulus inconditionnel) : bruit de corne de brume qui provoque un sursaut.
→ On mesure la aussi la RED des sujets.
3EME ÉTAPE : LES TESTS

Au terme de l’apprentissage, on a soumis les sujets à 2 tests (on présente pour chaque tests a
nouveau les différentes diapositives mais sans stimulus aversif) :
- on examine sa RED lorsque les diapositives bleues sont projetées (mémoire
émotionnelle/implicite)
- on interroge le sujet à l’aide d’un questionnaire, on le pousse à verbaliser son expérience passée
(mémoire déclarative/explicite). Quelles étaient les couleurs, les formes que vous avez observés ?

4EME ÉTAPE : L’EXTINCTION

On représente à nouveau et plusieurs fois les diapositives (toujours sans le bruit aversif après les
bleues). Cela a pour but de provoquer la diminution puis l’extinction de la RC de peur qui suit les
diapositives bleues.
→ mesure de la RED

> RÉSULTATS DE L’EXPÉRIENCE <

Pour la mémoire émotionnelle :

- Phase d’habituation
les 4 sujets (C, HPC, AMY et HPC+AMY) ont tous une RED qui
tourne vers 0.

- Fin de la phase de conditionnement


C et HPC présente une augmentation de leur RED
par contre AMY et HPC+AMY ne présentent aucune
augmentation de leur RED qui reste proche de 0
→ aucune réponse émotionnelle chez les sujets AMY
et AMY+HPC

- Au cours des phases d’extinction


Les RED des 4 sujets reviennent à un niveau basal

Pour la mémoire déclarative :

C se rappellent parfaitement de l’expérience


d’apprentissage et AMYG aussi
HPC et HPC+AMYG présentent des scores de mémoire
déclarative très faible

En résumé :
C → Mémotionnelle + et Mdéclarative +
AMYG → Mémotionnelle – et Mdéclarative +
HPC → Mémotinelle + et Mdéclarative -
HPC + AMYG → Mémotionnelle – et Mdéclarative -
Donc, la mémoire émotionnelle dépend de l’amygdale et la mémoire déclarative dépend de
l’hippocampe.

ATTENTION !!! Il faut d’abord que l’on contrôle que les


patients n’aient pas de déficit de réponse physiologique,
mais qu’il s’agissent bien d’un déficit au niveau de la
réponse conditionnée

On voit que ici tous les sujets, quelques soit leur lésions,
sont tout à fait capable de générer une RED, ils n’ont
donc aucun problème physiologique de production de
RED.
Le déficit est donc vraiment un déficit d’association
conditionnée.

ATTENTION !!! Il faut également contrôler le fait que les


sujets n’avaient pas tout simplement un déficit au
niveau du traitement du stimulus visuel. Ce qui aurait
pu induire le fait qu’il ne retiennent pas les
informations et donc qu’ils ne puissent pas s’en
souvenir car ils n’ont pas pu les voir.

L’expérience à donc également été réalisé avec un


stimulus auditif, et les mêmes résultats ont été
obtenus.

Donc en conclusion l’expérience décisive de Damasio à permis de conforter l’idée déjà présente
pendant des siècle : il existe une dissociation entre la mémoire implicite (émotionnelle) et la
mémoire explicite (déclarative).
La question que l’on peut donc maintenant se poser est celle de : existe t-il la même dissociation et
les mêmes mécanismes chez l’animal ?

Ce qui pose problème pour répondre à cette question c’est la mémoire déclarative chez l’animal :
→ l’impossibilité de dialoguer avec l’animal pour accéder à ses représentations (rappel :
mémoire déclarative = consciente, verbalisable, etc.).

Comment faire alors pour passer outre cette absence de vocalisation chez l’animal ?
→ comme on viens de prouver que la mémoire déclarative dépend chez l’Homme , de
l’hippocampe, je devrais alors pouvoir trouver une activité hippocampique sous tendant un rappel
mnésique de l’ordre du déclaratif chez l’animal.

> PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL <

Au niveau du protocole expérimental de cette expérience il s’agit d’une population de rat sains.
Je ne peux pas me contenter d’un seul apprentissage car je ne serais pas si cette activité
hippocampique correspond un apprentissage quelconque ou si il correspond bien à l’association à
proprement parlé.

1ERE PARTIE DE L’EXPERIENCE

Utilisation du même style de protocole expérimentale mais cette fois ci avec deux types de
conditionnement différents

Conditionnement ELEMENTAIRE Conditionnement CONTEXTUEL

Appariement SC (son) – SI (choc) Non appariement SC (son) – SI (choc)

Ici l’animal entend un son, immédiatement Ici c’est exactement le m^me protocole qu’avant
après il reçoit un choc électrique modéré. 1 mais avec une différence : le son ne prédit pas
minute plus tard le même son retenti à nouveau systématiquement le choc, le son arrive
et un autre choc arrive. Ici l’animal apprend aléatoirement après le choc. Ici l’animal va
que le son est prédicteur de l’arrivée du choc uniquement apprendre que c’est le lieu/le
électrique, car il le précède systématiquement contexte qui est la source du choc.
Les animaux soumis au conditionnement contextuel n’ont pas d’indice pour comprendre d’où et
pourquoi les chocs arrivent, comme ils nous pas de sources ils vont donc attribuer la source du
choc au contexte dans lequel ils se trouvent contrairement aux rats dans le contexte élémentaire
qui eux associent la source du choc au son.

2EME PARTIE DE L’EXPERIENCE

24h après je ré expose les rats des deux conditionnements (élémentaire ET contextuel) dans deux
conditions :
- cage seul avec son
- même contexte/endroit sans son

Et je mesure :
- RCE (réponse comportementales) → comportement de « freezing » ⇒ mémoire implicite
- le signal hippocampique ⇒ mémoire explicite

> RÉSULTATS DE L’EXPERIENCE <

Lors de la réexposition au contexte, les animaux conditionnés au contexte expriment une réaction
de peur plus élevée que ceux conditionnée au son.
Inversement, lors de la réexposition au son, les animaux conditionnés au son expriment une
réaction de peur plus élevée que les animaux conditionnés au contexte.

En terme de corrélation, ce qui se passe dans l’hippocampe est différent que dans l’amygdale
→ dissociation.

Mais comment le prouver ? A et B dissociés et indépendants ?


CEA : Noyau de
l’amygdale

SL : Septum
latéral

RCE : Réponse
comportementale

Hypothèse de dissociation fonctionnelle : une lésion du CEA, de l’amygdale devait abolir toute RCE
mais préserver des modifications d’excitabilités hippocampiques dépendantes du type de
conditionnement.

En effet, si il existe une double dissociation chez l’animal aussi, cela veut dire que si un type de
mémoire est lésée alors cela n’impacte pas l’autre (ce que Damasio a prouvé dans son expérience
chez l’Homme).

Il faut donc pour cela reproduire exactement la même expérience mais cette fois ci avec des rats
présentant comme pour l’Homme :
- une lésion bilatérale de l’hippocampe
- une lésion bilatérale des amygdales
- une double lésion bilatérale : l’hippocampe + amygdale
On observe que : la lésion de l’Amygdale a inversé le signal hippocampique on a une baisse chez
les animaux conditionné au son et non plus comme au groupe contrôle chez les animaux
conditionné au contexte
→ Il y a donc bien dissociation parce que différence entre les deux apprentissages. La lésion de
l’amygdale bloque la réponse conditionnée émotionnelle mais préserve une différence entre les
deux groupes d’apprentissages en termes de signal hippocampique (même s’il y a modification)
→ mais il n’y a pas indépendance car la lésion amygdalienne module différentiellement
l’excitabilité HPC-SL
Comment l’amygdale influence l’activité hippocampique ?

Il existe une voie qui part du CEA (noyau central de l’amygdale) et qui projette sur le noyau BNST
(qui est un noyau de l’hippocampe). Lorsque le CEA de l’amygdale est activé, elle active à son tour
le noyau BNST qui envoie un neuromodulateur la vasopressine (AVP) sur la voie hippocampo-
septale. Cette AVP augmente la transmission glutamatergique de la voie hippocampo-septale qui
peut donc s’activer.

Hypothèse : L’injection de AVP dans le septum favoriserait l’acquisition d’un conditionnement


élémentaire (simple) et serait délétère pour les apprentissages contextuel (complexe)
→ Si on injecte son antagoniste, cela devrait favoriser le conditionnement contextuel au
détriment du conditionnement élémentaire.

Donc en injectant de AVP → augmentation de Glutamate et donc activation de HPC-SL

Mais certaines études n’est pas d’accord entre elles.


Certaines dise que AVP était promnésiante (favorise la mémoire) et d’autres la qualifie
d’amnésiante (ne favorise pas la mémoire).
→ ces discordances sont dues tout simplement a diverses expérience qui ne retrouvent pas
les mêmes résultats à cause de protocoles différents (doses …). Ou parce que ce qu’appelle
les chercheurs la mémoire n’est pas la même entre tous les protocoles.
- ceux qui disait qu’elle était promnésiante basé leur protocole sur des
apprentissages simples (stimulus → réponse)
- ceux qui disait que qu’elle était amnésiante utilisé des apprentisages très élaboré
(mémoire spatiale, mémoire relationnelle …)

A partir de la qu’est ce que l’on peut faire comme hypothèse ? → l’effet de la vasopressine est
différents selon le type d’apprentissage simple(élémentaire)/complexe(contextuel).

> EXPÉRIENCE SUR DES SOURIS <

Groupe de souris ou on leur à injecté :


- AVP
- un antagonsite de AVP
- un placebo

Puis on les a soumis soit :


- a un conditionnement élémentaire (apprentissage simple)
- a un conditionnement contextuel (apprentissage complexe)

Et on sait que l’injection de la AVP favoriserais le conditionnement élémentaire (→ utile dans


apprentissage simple). Et l’injection de son antagoniste favorise donc le conditionnement
contextuel (→ utile dans apprentissage difficile)
→ Si AVP favorise le conditionnement élémentaire. On devrait observer une réponse de
peur au son DANS le conditionnement contextuel
> RÉSULTATS <

→ Groupe contrôle : Présente une très faible réponse de peur au contexte mais très
forte au son (puisque conditionné au son)

→ AVP : Pas de différence significative au contexte, et pas de différence du tout au son


AVP n’a aucun effet, très probablement parce qu’elle est déjà libérée et donc
l’injection ne change pas grand-chose

→ Antagoniste : Augmentation de la réponse de peur au contexte et diminution de la


réponse de peur au son
Miment l’acquisition du conditionnement au contexte alors que
conditionnement au son
→ Groupe contrôle : Forte réponse de peur au contexte, mais pas d’augmentation
spécifique de la réponse de peur pendant le son (=pas conditionnés au son)

→ AVP : Diminution significative de la réponse de peur au contexte, mais


augmentation de la réponse de peur au son
Transforme des animaux objectivement conditionnés au contexte, en des
animaux conditionnés au son

→ Antagoniste : Pas d’effet significatif


La molécule active n’agit sûrement pas dans cette situation puisque aucun
effet quand bloqué

EN RÉSUME /
> Les animaux soumis a un conditionnement contextuel se comportent après injection de
AVP au niveau du SL, comme si il avait été soumis a un comportement élémentaire (car plus peur
du contexte mais peur du son)
> Les animaux soumis a un conditionnement élémentaire se comportent après injection de
l’antagoniste de AVP au niveau du SL, comme si il avaient été soumis a un comportement
contextuel

Est ce que en retour on peut noter une modulation de l’hippocampe sur l’amygdale ?
Conditionnement contextuel : Voie hippocampo-septale (glutamatergique) inhibée > baisse de
transmission glutamatergique (baisse d’excitabilité) > baisse de la stimulation gabaergique >
désinhibition des neurones Ach septo-hippocampiques
Les neurones gabaergiques, stimulés par le glutamate, sont inhibiteurs des neurones
cholinergiques. Du coup, les neurones cholinergiques seront inhibés : il y aura donc inhibition de la
transmission cholinergique dans l'hippocampe
La VSP n’est pas libéré
→ Ce qui expliquerait la forte transmission ach septo-hippocampique

Conditionnement élémentaire : Augmentation de la transmission glutamatergique > stimulation


de neurones gabaergiques (inhibiteurs) > inhibition des neurones Ach du septum médian >
réduction de la transmission Ach
Les neurones gabaergiques, non stimulés par le glutamate, sont inhibiteurs des
neurones cholinergiques. Du coup, les neurones cholinergiques seront
désinhibés : il y aura donc une augmentation cholinergique dans l'hippocampe"
La VSP est libéré : antagoniste a un effet
→ La VSP favorise la transmission glutamatergique et doit donc diminuer la
transmission ach septo-hippocampique

Manipuler l’hippocampe et en particulier la voie cholinergique et engendrer les conséquence sur


l’amygdale et les conséquence sur les conditionnement.

> REPRISE DU MÊME PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL ET RÉSULTATS <

● conditionnement
élémentaire

○ conditionnement
contextuel

Mesure de l’Ach libéré dans l’hippocampe en fonction du temps.

→ Dans les deux cas, on constate une augmentation de la libération d’Ach dans
l’hippocampe

→ En fonction de l’apprentissage, les animaux conditionnés au contexte présentent


une libération d’Ach plus importante que les animaux conditionnés au son
Différence entre les deux apprentissages : libération d’Ach plus importante
dans le cas d’un conditionnement au contexte
On veut maintenant voir si on a un lien causale dans l’apprentissage.
- Pour certains groupes, injection d’un produit qui permet l’augmentation de la
transmission (inhibiteur de recapture)
→ la physostigmine
- Pour d’autres, utilisation d’un antagoniste (qui bloque les récepteurs à Ach)
→ la scopolamine

> RÉSULTATS <

→ Scop : Peur du contexte diminue, et + peur du son que du contexte, peu importe le
conditionnement
La scopolamine a induit un conditionnement au son et a drastiquement
réduit le conditionnement au contexte
Si on bloque la transmission cholinergique les animaux conditionné au son. La scopolamine va
bloque la retransmission cholinergique et les animaux se conditionne non plus au contexte mais
bein au son.

→ Phy : Quelque soit le type de conditionnement, on observe l’effet inverse


Elle bloque le conditionnement au son en faveur d’un conditionnement
contextuel
Inversement ici, stimule la transmission cholinergique donc facilite l’activation de l’hippocampe et
donc les animaux vont se conditionné au contexte au détriment du son

→ Cette expérience montre que la manipulation de l’activité de l’hippocampe a des conséquences


sur l’activité de l’amygdale (donc sur la mémoire émotionnelle)

Deux niveaux de conclusion

Circuit hippocampo-septum-amygdalien qui est impliqué dans 2 situations d’apprentissage


différentes et est différemment sollicité selon ce que l’animal doit apprendre.

Les deux systèmes censés fonctionnés en parallèle (hippocampe et amygdale),


fonctionnent de manière interactive. C’est le dialogue entre ces deux systèmes
cérébraux qui abouti à une mémoire adaptée à la situation d’apprentissage.
Donc la mémoire émotionnelle dépend à la fois de l’amygdale mais dépend quand même de
l’hippocampe. Et inversement la mémoire déclarative dépend aussi de l’hippocampe et de
l’amygdale.

> Revenons à l’Homme

Et on va étudier le même processus : me = md et si la md = me ?

Ce que Damasio a pu particulièrement montré c’est que des patient atteint de lésions du cortex
préfrontal ventro-médian ou bien de l’amygdale présente une dramatique répercussion d’un
déficit caractérisé sur le plan émotionnel et sur le plan cognitif de prise de décision.
En effet, les individus qui présentaient un problème des émotions présentait aussi un problème
au niveau des prises de décision
Exemple : lorsque que quelqu’un nous invite a manger le soir on répond normalement
rapidement car c’est l’accumulation expérience passé avec cette personne qui fait que l’on
dit oui ou non. Pour les expériences vécu avec cette personne aucune attribution de la
valence émotionnelle sur l’expérience chez les sujets ventro-médian. Ces sujet sont capable
de connaître, mais non de ressentir. Leur raisonnement leur empêche d’attribuer une
valence émotionnelle a n’importe quelle décision. → marqueurs somatiques

L’état corporel somato-viscéral semble au service d’un processus adaptatif de sélection de


l’information et donc de décision qui dans le comportent des sujets.

Les marqueurs somatiques font référence a des états du corps ou des émotions bien précise qui
connote automatiquement positivement ou négativement (en fonction d’une expérience
émotionnelle) tel option particulière conduisant le sujet a rejeter immédiatement voire
implicitement certaines options et a choisir parmi un nombre plus limité d’alternative.

Un processus cognitif dépend d’une émotion mais l’émotion n’est elle donc pas aussi basé sur une
représentation cognitive ?

Qu’est ce que c’est ressentir une émotion pour Damasio ?


Pour lui, c’est la perception de changement de l’état corporel rapporté a des représentations
particulière d’un phénomène donnée. C’est-a-dire ressentir une émotion serait constitué par un
changement somato-viscéral (transpiration excessive, RC qui augmente …) juxtaposé aux images
mentales qui ont initié le processus.

Mais donc, si pas de représentation peut on vraiment parler d’émotions ?


→ Non ! D’après Damasio. Seulement le ressenti somato-viscéral serait plutôt associé a la
sensation de faire un malaise.
Et si alors pas d’émotions peut-on avoir une représentation seule ?
→ Non ! D’après Damasio il s’agit juste d’un traitement d’un stimulus mais qui me laisserai
froid.

Juxtaposition nécessaire entre sensation somato-viscérale et représentation pour parler


d’émotion.
→ Donc selon cette conclusion l’émotion dépend d’une capacité cognitive.
Selon Damasio, 3 composantes de la capacité cognitive de l’émotion :
- représentation explicite du phénomène de l’émotion
- représentation explicite de l’état du corps
- zone de convergence, qui correspond a une activité cérébrale particulière qui recevrai des
signaux en provenance des 2 composantes précédente

> Ce que l’on peut retenir :

Toute représentation s’inscrit dans un vécu somato-visceral et tout ressenti somato-viscéral est
dépendant d’une représentation cognitive plus ou moins élaborée

Ici on est loin de voir que la cognition est une simple intelligence artificielle seule basé sur « rien »
a coté. Et donc le processus cognitif naturel présente des aspects multi dimensionnels (émotions
….).

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