Vous êtes sur la page 1sur 86

RÉSUMÉ DU SEMESTRE 3 ( IMPAIR )

III. Modes de classification de la mémoire


1. Les trois niveaux de mémoires de DELAY ET PICHOT.
• La mémoire sensori-motrice : c’est la mémoire biologique des
sensations et des perceptions. Elle est plus proche de l’automatisme que
de la reconnaissance.

• La mémoire sociale : Elle est propre à l’homme vivant en société et est


caractérisée selon Pierre Janet par la conduite du récit qui une mémoire
logique, relationnelle. Elle implique des représentations collectives,
universelles, interpersonnelles.
• La mémoire autistique : elle se manifeste dans le sommeil et dans la
maladie mentale sous forme de rêve et du délire. Elle traduit
l’anéantissement physiologique ou pathologique, transitoire ou définitif
de la superstructure sociale et relationnelle.
• Sortes de mémoires selon Spencer A. RALUC
L’auteur s’est basé sur les types d’information, en distinguant :

La mémoire épisodique : c’est le souvenir des événements vécus ou non


par une personne ou qui sont survenus en sa présence.
• La mémoire sémantique : c’est la mémoire qui fait appel aux
connaissances générales acquises par apprentissage verbal.
• La mémoire du savoir-faire : ce sont les souvenirs d’un savoir-faire
appris. Ces auteurs tiennent compte de la durée du traitement de
l’information pour distinguer :
• La mémoire sensorielle : désigne la capacité de tout système sensoriel de
conserver l’information quelques dizaines ou centaines de millisecondes
au-delà de la durée de la stimulation (basée sur les travaux de R.
ATKINSON et R. SHIFFRIN). Elle est relative à la mémoire des sens.
Elle est d’une durée très brève comprise entre 300 et 500 millisecondes,
elle possède une grande capacité et code l’information de façon directe.
Nous en avons cinq que sont : la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et le
goût. A ces différents sens correspondent les mémoires suivantes :
1. La mémoire sensorielle visuelle ou iconique ;
2. La mémoire sensorielle auditive ou échoïque ;
3. La mémoire sensorielle tactile ou mémoire haptique ;
1
4. La mémoire sensorielle gustative ;
5. La mémoire sensorielle olfactive.
Ces classifications convergent vers :

• La mémoire à court terme : désigne la capacité de maintenir une


information pendant quelques dizaines de secondes. Elle est
quantitativement limitée (environ 7 éléments). L’oubli y est rapide. La
mémoire à long terme : mémoire permanente dans laquelle les
informations sont transformées en traces mnésiques par des mécanismes
d’encodage. On distinguera différents types de MLT. Les 3 systèmes
s'emboitent et stockent chacun à leur manière les informations : leur
principale distinction est le temps de rétention. Par exemple, une info
captée par l'une des modalités sensorielle (mot, images,..) est alors traitée
par la Mémoire Sensorielle qui "retient" celle-ci durant environ 100-
200ms. Passé ce délai, l'info rentre en Mémoire à Court Terme ("de
Travail") et y reste environ 20 sec, si elle n'est pas répétée mentalement.
Ensuite certaines informations seront intégrées dans la Mémoire à Long
Terme et gérées par différents mécanismes selon leur nature.
IV. Les fonctions de la mémoire sont :
• Le codage : c’est la modification d’une information permettant de
pouvoir la placer en mémoire. Entre le moment ou l’information est
captée sous forme d’énergie (photons, pressions des molécules de l’air), et
le moment où nous nous rapprochons des informations mémorisées,
l’information subit en fait de très nombreuses transformations qu’on
appelle codage. Il y a trois codes : le code visuel, le code acoustique, le
code sémantique.
• Le code visuel : c’est la représentation mentale de l’information sous
forme d’images.
• Le code acoustique : c’est la représentation mentale de l’information
sous forme d’une suite de sons.
• Le code sémantique : c’est la représentation mentale de nil’information
selon sa signification.
• Le stockage : c’est la sauvegarde de l’information dans le temps. Il
comporte deux processus : (i) L’auto – répétition : c’est la répétition
mentale du matériel à apprendre pour le conserver en mémoire et (ii) La
métamémoire : c’est la prise de conscience personnelle du
fonctionnement de la mémoire permettant de coder, de stocker et de
repêcher efficacement l’information.
2
• Le repêchage : c’est la localisation de l’information entreposée et son
rappel à la conscience. Le stock d’informations de la mémoire à long
terme est immense. Des mécanismes d’organisation sont nécessaires pour
utiliser ces informations. Ainsi dans le langage, il y a une hiérarchisation.
Les codes d’ordre élevé, les sons ou les lettres sont groupés en mots, les
mots en phrases et les phrases en idées. Après le groupement, il y a la
catégorisation. Les sujets ont tendance à reconstituer au rappel les
catégories conceptuelles usuelles. L’image, comme le langage intervient
aussi dans l’organisation de l’information. Beaucoup d’études
expérimentales chez l’homme se rapportent surtout à la rétention du
matériel cognitif. On distingue 6 techniques principales parmi tant
d’autres :
• La réaction différée : Elle consiste à associer un signal à une réaction
que le sujet doit effectuer un certain temps après le signal. On peut aussi
mesurer le temps pendant lequel le sujet se souvient de la signification du
signal.
• Le rappel : On demande au sujet de tenter de reproduire ce qu’i a appris
dans le passé.
• La reconnaissance : On présente au sujet les éléments à mémoriser, puis
on le met en présence d’un matériel ou sont mélangés les éléments
initiaux et des éléments nouveaux. La tâche du sujet est de reconnaître les
éléments à apprendre.
• Le réapprentissage : On fait apprendre au sujet parfaitement une tâche.
Après un certain temps, on recommence le même apprentissage. Le gain
de temps dû à la différence est attribuable à l’effet de la mémoire.
• La reconstruction : Les éléments à retenir sont présentés au sujet dans
un ordre déterminé, puis après un certain délai, en désordre. La tâche du
sujet consiste à regrouper les éléments dans leur ordre initial.
• Les facteurs de la rétention et de l’oubli : Un matériel est d’autant
mieux retenu qu’il a été mieux appris. Tous les facteurs qui favorisent
l’apprentissage favorisent la rétention ou plusieurs éléments interviennent
particulièrement, à savoir : L’attitude, c’est-à-dire l’intention d’apprendre
et de se souvenir : « Nous nous souvenons mieux de quelque chose dont
nous savons qu’il est important de se souvenir ». C’est notre « ancienne »
attention sélective.
Les éléments qui sont les mieux retenus sont ceux qui pour le sujet ont
une coloration émotionnelle agréable ; puis viennent ceux qui ont une

3
tonalité désagréable et enfin les éléments qui ont une tonalité neutre. Le
souvenir le plus ancien se rapporte généralement à une période comprise
entre les âges de 3 et 5 ans où 95% d’entre eux avaient une coloration
émotionnelle. Ils sont soit associés à des sentiments de peur ou des
sentiments de plaisir. Dans l’ensemble, une coloration agréable favorise
plus la rétention qu’une coloration désagréable. Elle favorise la rétention.
Un matériel sera d’autant mieux mémorisé qu’il sera initialement organisé
en un tout significatif, qu’il sera mieux intégré dans l’ensemble de la vie
psychique de l’individu. Les procédés mnémotechniques reposent sur le
même principe.
• Les facteurs qui interfèrent avec la mémotion : Ce sont ceux qui
favorisent l’oubli. Ils sont de deux natures : l’existence d’autres activités
et les facteurs affectifs. Une nouvelle activité inhibe l’acquisition
antérieure ; c’est l’inhibition rétroactive. Mais chez l’homme, quelques
fois certaines activités nouvelles peuvent favoriser la rétention d’activités
anciennes par un effet de transfert. Il y a en outre les facteurs affectifs de
l’inhibition. Sigmund Freud l’appelle le refoulement ; il existe dans le
psychisme une force qui repousse ou refoule dans l’inconscient les traces
d’évènements ou les pensées dont l’évocation consciente provoquerait de
l’angoisse.
V. Psychopathologie de la mémoire
1. Les amnésies
Il y en a deux grandes catégories : les amnésies sensori-motrices
correspondant aux dissolutions de la mémoire sensori-motrice et les
amnésies sociales correspondant aux dissolutions de la mémoire sociale.
• Les amnésies sensori-motrices : Il en existe deux sortes : les amnésies
sensorielles ou agnosies et les amnésies motrices ou apraxies.
• Les amnésies sensorielles ou agnosies : Ici le sujet sait mais ne reconnaît
plus, ne perçoit plus. La reconnaissance qui est au centre du phénomène
perceptif et qui fait ici défaut est donc une recréation de l’objet à partie
d’une signification abstraite, un symbole.
• Les amnésies motrices ou apraxies : C’est l’oubli des gestes. C’est une
amnésie des schèmes psychomoteurs.
• Les amnésies sociales : C’est la perte de la fonction sociale de la
mémoire, la dislocation des cadres sociaux de la mémoire, comme
l’aphasie. Il existe deux sortes d’amnésie ici aussi.

4
• Les amnésies de mémoration : Le sujet est incapable de fixer un
nouveau souvenir. C’est l’amnésie antérograde ou le syndrome de
KORSAKOFF. Les amnésies de remémoration ou amnésie rétrograde :
Elles portent sur les souvenirs anciens.
• Les amnésies du vieillissement
L’affaiblissement sénile de la mémoire porte d’abord sur les faits récents, alors
que le souvenir des faits anciens est conservé. C’est la de Ribot : la perte de la
mémoire descend de l’instable au stable, du plus récent au plus anciens, du
langage intellectuel au langage émotionnel et au langage gestuel.
• Les délires de mémoire
a. La fabulation : Il y a des productions imaginaires plus ou moins riches
prises pour des souvenirs.
b. Ecmnésie, hypermnésie et hallucination : Le passé est pris pour le
présent. Des tranches entières du passé sont vécues comme si elles étaient
présentes. Les ecmnésies sont provoquées par des états émotionnels
intenses, telles les visions panoramiques de la vue au moment d’un danger
mortel. Elles sont appelés aussi hypermnésies.
c. La paramnésie : C’est une fausse reconnaissance ou le présent est pris
pour le passé. Alors que l’ecmnésie est l’hallucination du passé, la
paramnésie est l’hallucination du présent.
En somme, la Psychologie cognitive étudie les nombreuses fonctions
mentales qui permettent à l’homme de penser, de comprendre et
d’interagir avec son environnement. Permet une meilleure compréhension
des difficultés cognitives en lien avec des pathologies neurologiques (TC,
AVC, maladie d’Alzheimer, psychose, handicap…). Permet de mettre en
place des stratégies mnémotechniques ou de compensation pour pallier
certaines difficultés au quotidien. A permis une ouverture vers le
développement des TCC, des prises en charge rééducatives (orthophonie,
psychomotricité…).

5
PSYCHOLOGIE DE LA DOUANCE ET DU TALENT

QU’EST-CE QUE LA CRÉATIVITÉ ?

1. Brèves considérations étymologiques


Étymologiquement, ‘‘Créativité’’ serait un dérivé du Grec ‘κραινειν’ (krainen)
qui signifie « accomplir » ou du Latin « creatus » (participe passé de creare) qui
signifie « faire, produire » (Aleinikov, 1999; Kampylis & Valtanen 2010, 191-192).
D’autres auteurs comme Niu & Sternberg (2006) et Piirto (2007, 319) émettent
l’hypothèse d’une racine Indo-Européenne « ker, kere » qui signifie « savoir ». Dans
l’antiquité, la créativité était considérée comme un pouvoir des dieux. C’est bien des
siècles après que l’on a fini par reconnaître que l’être humain peut inventer et créer à
sa manière. Alors, comment définir la créativité ?

2. La créativité selon la Psychologie : capacité à créer ce qui est nouveau et utile


Le Dictionary of Developmental and Educational Psychology (1986) (cit. in
Piirto, 2007, 310) définit la créativité comme la « capacité humaine à produire des
idées nouvelles, des intuitions, des inventions ou des objets artistiques qui sont
acceptés comme ayant une valeur sociale, spirituelle, esthétique, scientifique ou
technique ». Selon Torrance (1958), la créativité est un processus par lequel on devient
sensible à des problèmes, …. un processus par lequel on identifie la difficulté, on
cherche des solutions, on fait des conjectures, … pour finalement, communiquer les
résultats.
Pour la personne créative, les problèmes sont des germes de créativité
c’est-à-dire des situations qui invitent à créer, à inventer ou à innover. Dans cette
perspective, la Psychologie de la créativité accorde une grande importance à deux
processus que sont :
le problem finding (savoir détecter les problèmes) et le problem solving (savoir
résoudre les problèmes). La créativité nous permet de sortir des sentiers battus pour
envisager des approches nouvelles et originales dans la résolution des problèmes
(Bryant, 2006, 508). Kolp (2009) suggère 3 grandes orientations pour résumer les
définitions de la créativité :

6
l’acte de créer quelque chose de nouveau ;

la capacité à trouver des solutions originales ;

la volonté de changer ou de transformer le monde.

Distinctions dans les conceptions et types de créativités


Une première distinction importante à faire quand il s’agit de la créativité est
celle entre la conception occidentale et les conceptions non-occidentales de la
créativité. En dehors des distinctions culturelles, on distingue aussi les types de
créativités selon plusieurs critères comme par exemple :

le critère de célébrité : on distingue la Créativité Éminente ou Créativité avec grand


C ou High Creativity (Craft, 2001 ; Kaufman & Beghetto, 2009) couronnée par des
prix ou des reconnaissances officielles ; la créativité au quotidien (dans les simples
choses ou activités de chaque jour comme par exemple dans le ménage, la cuisine, le
jardinage, les jeux, les hobbies ou même dans l’éducation des enfants) (Tanggaard,
2012, 34) ;

le critère de domaine : par exemple la créativité artistique, la créativité musicale


(très développée au Bénin), la créativité littéraire, la créativité scientifique,
industrielle, technologique, spirituelle, pastorale etc. (Piirto, 2007, 310-320).

Quelques synonymes de créativité seraient des mots comme inventivité,


invention, innovation, etc.… bien sûr avec des nuances non négligeables.

Par-delà ces essais de définitions, ce sont les traits de la personne créative qui
précisent encore mieux ce qu’est la créativité.

4. Le profil de la personne créative


Les traits de la personne créative varient suivant le domaine de créativité où
l’on se trouve, mais en général, selon les psychologues, un individu créatif est une
personne caractérisée par une motivation intrinsèque très forte, une imagination
féconde et intuitive, la liberté intérieure, l’ouverture d’esprit, la confiance en soi,
la curiosité, l’attrait pour la nouveauté, la flexibilité, l’originalité, etc. Une

7
personne créative est persévérante, laborieuse, non-conformiste, non influençable
et indépendante dans ses jugements ; elle aime l’autonomie, se donne des objectifs
ou des buts à atteindre ; la personne créative a des projets de vie ou de nobles
ambitions guidés par une volonté forte, un courage admirable et un moi tenace ;
elle sait prendre des initiatives et assumer des risques, elle n’a pas peur de
paraître différente des autres, elle est pragmatique. L’individu créatif a souvent
besoin des moments de solitude et d’introspection (Barron & Harrington, 1981, 453 ;
Davis, 1999, 173 ; Cropley, 2011).

3. L’IMPORTANCE DE LA CRÉATIVITÉ POUR L’INDIVIDU ET LA


SOCIETÉ

1. Quelques bienfaits de la créativité pour l’individu


La créativité est une caractéristique fondamentale de l’être humain qui, non
seulement le distingue des animaux et des robots (Lubart et al., 2003), mais aussi
l’élève et confère du sens à son existence. Nombreux sont les chercheurs et penseurs
qui nous convainquent de l’importance et de la valeur de la créativité.

C’est pour mettre en relief cette importance de la créativité pour l’individu que
Marcien Towa note que la grandeur de l’homme réside dans sa capacité à inventer et à
créer. Selon les recherches en Psychologie, la créativité est un véritable chemin
d’épanouissement pour tout être humain. Créer ou inventer quelque chose qui
soit utile aux autres accroît notre auto-estime et le sens de notre existence.

Selon Richards (1999), un psychologue américain, la créativité quotidienne est


vitale pour notre flexible adaptation à la vie et le sens de notre bien-être personnel. La
créativité accroît notre santé physique et psychologique, notre bien-être, notre
autoréalisation et notre contribution à la vie du monde : c’est une capacité
humaine de survie et d’adaptation à un monde en continuel changement.

La créativité comporte une forte valeur thérapeutique et c’est pourquoi l’on


recourt à des activités créatives comme moyen de rééducation des jeunes ou personnes
dépendantes de la drogue, de l’alcool ou d’autres stupéfiants. Même dans la thérapie
psychiatrique de nos frères et sœurs aux prises avec des problématiques mentales, la

8
créativité s’avère souvent utile (tissage, fabrication d’objets d’art, théâtre, peinture ou
tout ce qui peut capter l’attention et l’orienter positivement).

La créativité est un antidote efficace contre l’oisiveté, l’ennui et la paresse.

2-La valeur sociétale de la créativité

« Accorder de l’importance à la créativité est une question de vie ou de mort


pour toute société » écrivait Toynbee (p. 4) dans les années 1964. Cette valeur de la
créativité au plan social demeure toujours actuelle. Aujourd’hui plus que jamais, nos
sociétés ont besoin de créativité puisque par définition, le phénomène créatif a une
grande utilité sociale. La révolution dont les sociétés africaines ont le plus besoin
est la révolution de la créativité. C’est à travers sa pertinence pour la société que la
créativité s’impose. La créativité aide par exemple la société à résoudre les questions
du chômage, du développement, du progrès scientifique et socio-économique, etc.
(Sternberg & Lubart, 1999). La créativité favorise l’auto-emploi et par conséquent
l’auto prise en charge. ‘Do not be a jobseeker, be a jobmaker’ (ne sois pas un
chercheur d’emploi, mais un créateur d’emploi) ! voilà un des mots d’ordre de la
créativité. A cause de sa valeur et de son importance, nombre de psychologues, à
l’instar de Toynbee, font de la créativité un impératif social. Dans une sorte
d’avertissement à ses contemporains, Rogers (1959, 70) donnait cette alerte : « Si nous
manquons de créativité, non seulement le malaise individuel et les tensions collectives,
mais aussi l’anéantissement total seront le prix que nous paierons ».

Concept pluridisciplinaire très vaste, la créativité intervient dans de nombreux


domaines (Économie, Industrie, Sciences, Technologie, etc. (Piirto, 2007). En tout,
depuis les choses triviales de la vie quotidienne jusqu’aux inventions célèbres
récompensées par des prix décernés aux inventeurs, la créativité s’avère indispensable.
La créativité est la clé du développement, le secret des grandes nations et des grands
hommes.

Si telle est l’importance de la créativité, quelle place lui est-elle faite dans
l’éducation ?

9
3. L’éducation et la promotion de la créativité
Selon certaines recherches (Cachia & Ferrari, 2010 ; Adobe, 2013 ; Anoumou,
Lubart & Samira, 2019), on note un paradoxe quand il s’agit de la créativité en
éducation. La créativité séduit bien tout le monde, cependant, devant les pressions des
calendriers académiques, les éducateurs et les enseignants n’hésitent pas à sacrifier les
exigences de la créativité afin de pouvoir être en règle vis-à-vis des objectifs et du
timing des ministères et autres instances politiques éducatives.

C’est le lieu de signaler que face à l’exigence de développement du potentiel


créatif des élèves, on note souvent deux types d’éducation : l’une favorable et l’autre
défavorable.

L’éducation favorable à la créativité des élèves est celle caractérisée par


l’encouragement de la curiosité, la réflexion, l’apprentissage autonome, l’acceptation
de l’erreur comme occasion de nouvel apprentissage, l’assomption de l’échec qui n’est
pas considéré comme la fin du monde, le style d’enseignement centré sur l’étudiant
dans un climat agréable et d’estime réciproque.

Le type d’éducation qui malheureusement inhibe la créativité des élèves est


celle caractérisée par l’autoritarisme et le rigidisme, la dictature de la classe,
l’accumulation d’informations mal intégrées, la sollicitation excessive de la mémoire
au détriment de la réflexion, le découragement de la curiosité et l’étiquetage des
étudiants créatifs considérés comme des fauteurs de trouble.

Pour indiquer la voie à suivre et inciter au développement du potentiel créatif en


milieu scolaire, des organismes internationaux ainsi que de grands mouvements
pédagogiques militent dans le monde pour que l’école désormais fasse de la créativité
une compétence-clé à développer chez les apprenants.

En effet, selon le mouvement pédagogique ‘21st Century Skills’ (les


compétences du 21ème siècle), l’école devra désormais permettre aux élèves de
développer quatre compétences : 1) la pensée critique et la résolution des problèmes ;
2) la capacité à collaborer ; 3) la capacité à communiquer ; 4) la pensée créative et
innovante.

10
L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique) qui
coordonne les activités du PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis
des élèves) envisage dans le futur une évaluation des systèmes éducatifs sur le critère
de la compétence créative des élèves (Lubart et. al., 2015 ; Vincent- Vincent-Lancrin,
2019).

Selon l’UNICEF, parmi les 12 compétences de vie (Life Skills) que l’éducation
doit promouvoir au XXIème siècle, la créativité figure en bonne place comme on peut
le noter sur la figure à la page suivante.

Figure 1 : Les 12 compétences de vie (Life skills’ Education)

Source : UNICEF, Bureau régional pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord (2017,
7).

11
4. Obstacles et facteurs de développement de la créativité
En contexte général, les obstacles habituels à la créativité sont entre autres, le
rigidisme, l’étroitesse de vue, le manque de personnalité, l’immaturité, le manque de
liberté intérieure, le manque d’audace, le conformisme, l’anxiété, les sentiers battus, le
traditionalisme aveugle, le fait de s’accommoder de l’incommode, l’imitation servile,
la peur de paraître différent des autres, les pesanteurs socio-traditionnelles inhibitrices,
le perfectionnisme, etc.

12
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ADOBE (2013). Barriers to creativity in education: educators and parents grade the system. Retrieved
from http://danielschristian.com/learning-ecosystems/2013/08/21/barriers-to-creativity-in-
education-educators-and-parents-grade-the-system-adobe/
ALEINIKOV, A. G. (1999). Human creativity. In M. A. Runco & S. R. Pritzker (Eds), Encyclopedia
of Creativity, (Vol. 1, pp. 837-844). San Diego: Academic Press.

ANOUMOU, C.R. (2014). La creatività come valore nella formazione dell’educatore/insegnante. Le


esperienze nel contesto africano attraverso le realtà di Benin. Convegno in Polonia (Ladzkie),
Polonia.
ANOUMOU, C.R. (2016). The concept of creativity. Historical Study and Critical Analysis of the
Recent Literature. Towards a Dynamic Vision of Creativity Research. Thesis Extract n. 943.
Salesian Pontifical University. Faculty of the Sciences of Education. Department of
Psychology. Roma.
ANOUMOU, C.R., & FORMELLA, Z. (2016). The concept of creativity: towards an integrative
vision of creativity in the psycho-educational application. Seminare, Learned Investigations.
Quarterly, Volume 37, (4), 97-113. DOI: http://doi.org/10.21852/sem.2016.4.08.
ANOUMOU, C.R. & LUBART, T. (2017). Introduction to creativity to empower young African :
insights from a field study. International Conference of Innovation and Education (ICIE) 2017,
Portugal.
ANOUMOU, C.R, LUBART, T. & BOURGEOIS-BOUGRINE S. (2019). Teachers’ Perception of
Creativity: Implicit Theories of Creativity in West Africa. The International Journal of
Creativity & Problem Solving 29(2), 17-32.
BARRON, F. (1988) Putting creativity to work. In R. J. Sternberg (Ed.), The Nature of Creativity:
Contemporary Psychological Perspectives, (pp. 76-98). Cambridge: Cambridge University
Press.
BARRON, F. & HARRINGTON, D. M. (1981). Creativity, intelligence, and personality. Annual
Review of Psychology, 32, 439-476.

BATEY, M. & FURNHAM, A. (2006). Creativity, intelligence, and personality: A critical review of
the Scattered Literature. Genetic, Social, and General Psychology Monographs, 132(4), 355–
429.

BRYANT, W. D.A. & THROSBY D. (2006). Creativity and the Behavior of Artists. In Bryant W.
D.A. & Throsby D. (eds.) Handbook of the Economics of Art and Culture, vol 1, Elsevier.
North-Holland.
CACHIA, R. & FERRARI, A. (2010). Creativity in Schools: A Survey of Teachers in Europe.
Luxembourg: Publications Office of the European Union.
ftp://ftp.jrc.es/pub/EURdoc/JRC59232.pdf

CONGREGATION POUR LES ÉVÊQUES. (2004). Directoire Pour Le Ministère Pastoral Des
Évêques “Apostolorum Successores”. Libreria Editrice Vaticana

13
CRAFT, A. (2001). Little c creativity. In A. Craft, B. Jeffrey, & M. Leibling (Eds.), Creativity in
education (pp. 45-61). London: Continuum.

CROPLEY, A. J. (2011). Definitions of creativity. In M. A. Runco & S. R. Pritzker, (Eds.),


Encyclopedia of Creativity, (2nd Ed., Vol. 1, pp. 358-368). San Diego: Elsevier Academic
Press.

DAVIS, G. A. (1999). Barriers to creativity. In M. A. Runco & S. R. Pritzker (Eds), Encyclopedia of


Creativity, (Vol. 1, pp.165-174). San Diego: Academic Press.

Dictionary of Developmental and Educational Psychology. (1986). Harré R. & Lamb R. (Eds.).
Cambridge, Mass. MIT Press, Pp. 271. (OCoLC)561475032.

FRANÇOIS. (2018). Gaudete et Exsultate. Exhortation Apostolique sur l’appel à la sainteté dans le
monde actuel. Libreria Editrice Vaticana, Roma.
GOSWAMI, A. (1999). Quantum theory of creativity. In M. A. Runco & S. R. Pritzker (Eds), four c
model of creativity. Encyclopedia of Creativity, (Vol. 2, pp. 491-499). San Diego: Academic
Press.

KAMPYLIS P. G. & VALTANEN J. (2010). Redefining creativity — Analyzing definitions,


collocations, and consequences. The Journal of Creative Behavior, 44(3) Third Quarter, 191-
214.

KAUFMAN, J. C. & BEGHETTO, R. A. (2009). Beyond big and little: The Review of General
Psychology, 13(1), 1-12.
KOLP, P. (2009). La créativité considérée d’un point de vue historique (évolution de ses formes dans
le temps et jusqu’à présent) et considérée d’un point de vue actuel. Belgique: Académie des
Beaux-Arts Braine-l’Alleud.
KY, P. B. (2010). Le burnout des prêtres du Burkina Faso: une analyse psycho-sociale. Thèse
de doctorat, Université Pontificale Salésienne (Faculté des Sciences de l'Education). Rome.
LIU D., CHEN X-P. & YAO X. (2011). From autonomy to creativity: The critical role of harmonious
passion. International Association for Chinese Management, Research Chinese Management
Insights, <2012/www.IACMR.org> (23.09.2015).

LUBART, T. I. (1999). Creativity across cultures. In R. J. Sternberg (Ed.), Handbook of Creativity


(pp. 339–350). Cambridge: Cambridge University Press.
LUBART, T. I. (2010). Cross cultural perspectives on creativity. In J. C Kaufman & R. J. Sternberg
(Eds.), The Cambridge handbook of creativity, (pp. 265-278). New York: Cambridge
University Press.

LUBART, T. I., MOUCHIROUD, C., TORDJMAN, S. & ZENASNI, F., (2003/2015). La psychologie
de la créativité. Paris: Armand Colin.
NIU, W. & STERNBERG, R. J. (2006). The philosophical roots of Western and Eastern conceptions
of creativity. Journal of Theoretical and Philosophical Psychology, 26, 18-38.
NKOUE, P. (2018). Je veux être un bon prêtre (longue lettre à mon clergé), Ed. Porte-parole de la
Parole de Dieu, Parakou.

OCHSE, R. (1990). Before the gates of excellence: the determinants of creative genius. Cambridge;
New York: Cambridge University Press.
14
PIIRTO, J. (2007). Creativity. In J. L. Kincheloe and R. A. Horn (Eds.), The Praeger Handbook of
Education and Psychology (pp. 310-320). Santa Barbara: Greenwood Press.

REGENT D. (2018). En mai 2018, 31 jours de prière pour la « créativité » des laïcs. Intention de
prière du pape François. https://fr.zenit.org/articles/en-mai-2018-31-jours-pour-prier-pour-la-
creativite-des- laics-par-le-p-daniel-regent-sj/)

RICHARDS, R. (1999). Everyday Creativity. In M. A. Runco & S. R. Pritzker (Eds), Encyclopedia of


Creativity, (Vol. 1, pp. 683-687). San Diego: Academic Press.

RICHARDS, R. (2007). Everyday creativity: Our hidden potential. In R. Richards (Ed.), Everyday
creativity and new views of human nature: psychological, social, and spiritual perspectives
(1st ed., pp. 25-54). Washington: American Psychological Association.

RICHARDS, R., KINNEY, D., BENNET, M. & MERTZEL, A. (1988). Assessing everyday
creativity: characteristics of the Lifetime Creativity Scales and validation with three large
samples. Journal of Personality and Social Psychology, 54(3), 476-485.
ROGERS, C. (1959). Toward a theory of creativity. In H. H. Anderson (Ed.), Creativity and its
cultivation, ( pp. 69-82). New York: Harper.

STEIN, M. (1953). Creativity and culture. Journal of Psychology, 36, 311- 322.

STERNBERG, R. J. & LUBART, T. I. (1999). The concept of creativity: Prospects and paradigms. In
R. Sternberg (Ed.), Handbook of Creativity (pp. 3-15). Cambridge, U.K.: Cambridge
University Press.
TANGGAARD, L. (2012), The sociomateriality of creativity in everyday life, Culture & Psychology
19(1) 20–32.
TORRANCE, E. P. (1988). The nature of creativity as manifest in its testing. In R. J. Sternberg, The
nature of creativity (pp. 43-75). Contemporary psychological perspectives. CUP Archive.

TOYNBEE, A. (1964). Is America neglecting her creative minority? In C. W. Taylor (Ed.), Widening
Horizons in Creativity (pp. 3-9). New York; London; Sydney: John Wiley & Sons.

UNICEF (Bureau régional, Moyen-Orient et Afrique du Nord) (2017). Réimaginer l’éducation aux
compétences de vie et à la citoyenneté au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Une approche
à quatre dimensions et systémique des compétences pour le XXIe siècle. Amman. Jordanie

VINCENT-LANCRIN S, URGEL J, KAR S AND JACOTIN G (2019). Measuring Innovation in


Education 2019. What Has Changed In The Classroom?. OECD.

15
UE 7: MÉTHODOLOGIE D'INVESTIGATION SCIENTIFIQUE EN
PSYCHOLOGIE
Exercice en expertise psychologique
1- Qu'est-ce que la déontologie ?
2- Qu'est-ce que le code de déontologie ?
3- Qu'est-ce-que l'éthique ?
4- Qu'est-ce-que la morale?
5- Importance du code de déontologie ?
6- Qu'est-ce qu'une expertise psychologique ?
7- Quelle est la spécificité de l'expertise psychologique ?
8- Différence entre éthique, morale, et déontologie
9- Dans le cas où, l'expert psychologue et l'expert psychiatre ont une même
mission conjointe. Que fera l'expert psychologue pour différencier son apport de
celui de l'expert psychiatre ?
10- Comment faire le choix de l'expert
Quels sont les critères auxquels doit obéir un expert ?
11- Quel est le but de l'expertise psychologique ?
12- Quelles sont les méthodes et instruments de l'expertise?
RESULTATS
1-La déontologie: est l'ensemble des règles et des devoirs qui régissent une
profession, la conduite de ceux qui l’exercent, les rapports entre ceux-ci.
2- Code de déontologie : est l'ensemble de document qui régit l'exercice d'une
profession. Il est chargé de délimiter sous l'angle moral et éthique les conditions
dans lesquelles doit s'exercer la profession.
3- L'éthique : elle n'est pas un ensemble de valeurs ni de principes en
particulier. Il s'agit d'une réflexion augmenté en vue de bien agir.
4- La morale : est un ensemble de valeurs et de principes qui permettent de
différencier le bien, du mal ,le juste de l'injuste , l'acceptable de l'inacceptable, et

16
auxquels il faudrait se conformer ( la morale demande de redonner à chacun ce
qui lui revient de droit)
5-Importance du code de déontologie :
- Protéger le public et les psychologues contre les mésusages de la psychologie
et contre l'usage de méthodes et techniques se réclamant abusive de la
pathologie.
- Rôle pertinent a joué : le choix, la gravité et la gravité dans l'application de la
peine
- Il Permet également au juge de prendre une décision éclairée sur le fait
incriminant.
- Il favorise l'accès directe et libre de toute personne au psychologue de son
choix.
- Il intervient qu'avec le consentement libre et éclairé des personnes concernées.
- Il préserve la vie privée et l'intimité des personnes en garantissant le respect
du secret professionnel.
6- Expertise psychologique
C'est un examen psychologique demandé par un juge pour répondre à des
questions précises pour éclairer la décision de la justice.
7- Spécificité de l'expertise psychologique
L'expertisé n'est ni demandeur ni bénéficiaire de l'expertise psychologique,
l'examen n'est pas couvert par le secret professionnel et le rapport est destiné à
être rendu public.
8- Voir les définitions
9- Dans le cas où l'expert psychologue et l'expert psychiatre ont une mission
conjointe, l'apport de l'expert psychologue doit se distinguer du travail de
l'expert psychiatre par ses méthodes et son objet. Le psychologue ne devrait pas
répondre à la question de « l'état grave » et devrait s'abstenir de faire un
diagnostic psychiatrique. Il doit non plus faire une anamnèse de type médical.
10- Le choix de l'expert : doit obéir à certains critères : la compétence, être
diplômé, ne pas avoir de casier judiciaire, diplômé en criminologie et sexologie,

17
psychologue et psychiatre. Le choix principal de l'expert se fait sur la base des
rapports produits et non à partir des critères généraux sur la liste.
11- Le but de l'expertise : est d'établir le rapport entre la personnalité de
l'auteur présumé et le fait incriminant.
12- Méthodes et instructions : Ce sont les méthodes déontologiques et
scientifiques.
Outils et Tests

METHODE DE RECHERCHE EN PSYCHOLOGIE


Épreuve 1
1- Quelles sont les étapes d'une recherche
2- comparer la méthode expérimentale et la méthode clinique
3-Quelle est la différence entre démarche et méthode
4- Quelles sont les différentes caractéristiques d'une méthode expérimentale
Épreuve 2
1- Citez et expliquez quatre méthodes de recherche en psychologie
2- clarifier les concepts hypothèse et variable et Citez et expliquez trois types de
variables
3- Quelle est la méthode la plus utilisée en psychologie sociale
4- Quels sont les intérêts et limites de la méthode clinique dans un tableau
RESULTATS
Épreuve 1
1-Les étapes d'une recherche en science sociale sont :
Phase de conception, construction de l'objet de recherche, Phase
méthodologique ou de découverte de collecte de données, Phase de traitement
2- Comparaison
L'approche clinique : étudie les cas pathologiques individuels et non
généralisable

18
L'approche expérimentale : s'intéresse aux cas généraux en laboratoire et est
généralisable
3 -Différence entre démarche et méthode
La démarche : est la stratégie utilisée pour atteindre les objectifs du programme
La méthode : c'est l'opération, la mise en œœuvre de la stratégie
4: Les caractéristiques d'une méthode expérimentale : observation (constat),
comparaison, hypothèse, expérimentation
RESULTATS
1- Les quatre méthodes en psychologie sont : la méthode clinique, la méthode
expérimentale, la méthode transversale, la méthode différentielle
Explication :
La méthode clinique : est la méthode qui étudie le cas pathologique individuel
et n'est pas généralisable
La méthode expérimentale : est celle qui peut se faire en laboratoire ou en
milieu naturel et se caractérise par la manipulation d'une variable indépendante.
Elle s'intéresse aux cas généraux, et est généralisable si la recherche est menée
sur un grand nombre
La méthode transversale : étudie l'évolution des comportements au moyen de
coupes dans le temps pour chaque niveau de développement, c'est-à-dire en
général pour chaque âge chronologique.
La méthode différentielle : est la méthode qui étudie des différences
individuelles en tenant compte de leurs conduites et comportement.
2- Hypothèse : est la réponse provisoire à la question de recherche, C'est aussi
une supposition à partir de laquelle on construit un raisonnement. C'est
également toute réponse anticipée que l'on peut avancer pour expliquer un fait
ou un phénomène
Variable : est un support d’observation. Qui peut changer souvent au cours
d'une durée.
Nous avons les variables :
Les variables qualitatives: qui ne sont pas mesurable référent à des
informations que l'on appréhende par des modalités
19
Exp : profession, nationalité
Les variables quantitatives sont mesurables et peuvent être discrètes ou
continues. Elles font recours à des valeurs numériques
Exp: l'âge, la taille etc
La variable dépendante: est un phénomène qui apparaît ou disparaît ou varie
selon la modification produit sur la variable indépendante.
Variable indépendante: est un phénomène qui explique l'autre et ne dépend de
rien
Les variables nominales: ce sont des éléments ou groupe d'éléments qui
incluent des valeurs littérales
Exp : Sexe.
La variable ordinale ce sont des chiffres qui prévalent
Exp : niveau d'instruction, rang de naissance etc
3- la méthode la plus utilisée en psychologie sociale est la méthode
expérimentale.
4 voir image

20
UE 4: PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE
EXERCICE DE LA PSYCHOPATHOLOGIE
1- Définir la Psychopathologie et préciser son objet d'étude et son intérêt
2) À quand remonte l'histoire de la psychopathologie
3) Faites le lien entre le Normal et la’ pathologie
Exo2
Quel est de nos jours l'utilité de la prise en compte des conceptions
traditionnelles de la folie en psychopathologie
Exo3
Citez et expliquez les approches sur lesquelles la psychopathologie peut se
constituer comme science et se débarquer de la psychiatrie
Exo4
Qu'est-ce qui fait la spécificité de la psychopathologie ?
Exo5
Qu'est-ce qui fait de la psychopathologie une discipline à part entière ?

Exo6
Quelle est la fonction principale de la psychopathologie ?
RESULTATS
1-La psychopathologie : est l'étude scientifique et clinique des troubles
psychiques c'est à dire des troubles mentaux par la psychologie ou la psychiatrie.
Objet d'étude de la psychopathologie : s'intéresse essentiellement aux
perturbations de l'individu en souffrance d'humanisation. Elle s'intéresse aux
troubles de la personnalité, à l'homme dans ses dimensions biopsychosociales
Intérêt : analyse de la condition humaine
2 -l'histoire de la psychopathologie
Elle plonge ses racines dans l'antiquité. Les philosophes grecs et les médecins
arabes travaillaient à comprendre le fonctionnement mental et rendre la

21
médecine plus objective, plus scientifique. Si cette ambition fut oubliée lors des
périodes d'obscurantisme en occident, la volonté d'une médecine raisonnée
ressuscita lors de la renaissance. Au début du XIXe siècle.
3- Le lien entre le Normal et le pathologique
Il existe un Continuum entre le Normal et le pathologique. Le Normal (ce qui est
conforme à la norme) permet d'identifier, détecter et le pathologique (ce qui est
anormal) et vice versa.
Exo2
L'utilité de la conception traditionnelle en psychopathologie
Elles permettent aux Psychopathologues d'améliorer leur pratique, tirant des
enseignements de celles-ci, ou simplement affinant la compréhension de
l'individu qui lui, peut baigner dans une culture qui l'est éloignée. Elles
permettent également aux Psychopathologues de créer une atmosphère
conviviale rassurante et de pratiquer en un terrain connu pour ses patients ; de
s'adapter en fonction du milieu culturel dans lequel baignent ses patients.
Exo3
Les approches sur lesquelles la Psychopathologie peut se constituer comme
science et se débarquer de la psychiatrie sont : l'approche humaniste
(psychanalyste, structuraliste, phrénologique et existentialiste), l’approche
naturaliste (athéorique, béhavioriste, biologique, cognitiviste et
expérimentale), et l’approche environnementaliste (sociale, développement,
écosystémique, ethnopsychopathologique et éthologique).
La psychopathologie relève du champ de la médecine, plus particulièrement de
la psychiatrie.
Psychologique, domaine de la Psychopathologie qui relève plus spécifiquement
du champ de la Psychologie clinique.
Exo4
La spécificité de la psychopathologie
La psychopathologie est une discipline en elle-même, et se distingue notamment
de la psychologie, psychiatrie, la psychanalyse. Elle correspond au domaine de
la psychologie dont l'objet d'étude est la pathologie du Psychologique.

22
Exo5
Ce qui fait de la psychopathologie est discipline à part entière c'est, à l'instar de
la démarche clinique en psychologie, l'irréductible référence à une théorie
générale de la psychogénèse et du sujet psychique dans une perspective à la fois
constructiviste et interactionniste.
Exo6
La fonction principale de la psychopathologie consiste à étudier des anomalies,
en percer les mécanismes et la genèse, d’en définir la fonction, et bien
entendu, d'étudier et mettre à jour les moyens potentiels permettant de
diminuer la souffrance qui est résulté.
Exo7
Les théories intrinsèques de la psychopathologie
1-es courants organicistes
-La psychanalyse -L'organo-dynamisme
-L'antipsychiatrie anglo-saxonne
-L'organo-dynamisme
-L'antipsychiatrie anglo-saxonne
2- Les théories extrinsèques
-Behaviorisme et réflexologie
-Les sociogenèses
Sémiologie

La sémiologie se définit comme la science des signes observés lors d’un


examen clinique, que ce soit à l’entretien ou lors des examens psychologiques.
La connaissance de signes et des symptômes, ainsi que leur organisation est
essentielle dans le diagnostic d’une maladie mentale du fait que celui-ci résulte
de l’organisation des signes recueillis en syndromes et de l’organisation des
syndromes en maladie.
Signe :
Symptômes :

23
UE2: PSYCHOPATHOLOGIE DES GROUPES
Dynamique des groupes
Définitions :
• La dynamique de groupe étudie le comportement des groupes en
particulier les petits groupes engagés dans des activités sociales ou
professionnelles , leur structure, leur fonctionnement et les types de rôle
joués par les membres du groupe.
• Le terme dynamique de groupe a été utilisé pour fois par le psychologue
américain Kurt Lewin. Ce dernier créa le Centre de recherche sur la
dynamique de groupe au Massachusetts Institute of Technology ( MIT )
au Etats Unis en 1945.
• La vie d'un groupe suit un cycle d'évolution en quatre étapes.
1. Étape : DÉFINITION : Le groupe se définit, et définit sa mission et
ses objectifs. La structure se met en place. Les membres du groupe
font connaissance.
2. Étape : CONVERGENCE : Tous les membres du groupe de mettent
d'accord pour viser un objectif commun.
3. Étape : DIVERGENCES : Des désaccords surviennent au sein du
groupe. Des problèmes sont soulevés
4. Étape : COOPÉRATION : Le groupe qui réussit à se rendre à l'étape
de la coopération a pu résoudre de créative les problèmes et différends
survenus à l'étape 3.
NB: un groupe peut évoluer de la première à la quatrième étape sans encombre,
alors qu'un autre groupe se butera des obstacles à ce point incontournable que
existence en sera.
ÉVOLUTION D'UN GROUPE
1. Définition

2 Convergence

3 Divergences

4 Coopération

24
• Les trois 3 zones d'influence :
1. Les interelations, qui consistent à : communiquer
efficacement, atteindre et maintenir la cohésion dans le groupe,
et créer un climat agréable
2. Le pouvoir qui englobe : la répartition du leadership sur les
plans du contenu, des relations et des procédures, de
l'émergence de leader qui repond aux besoins du groupe, et la
structure de pouvoir qui permet au groupe d'atteindre ses
objectifs
3. La production, qui comprend : la définition des tâches, la
répartition des taches, et le respect de l'échéancier.

25
UE 3: NEUROSCIENCES FONDAMENTALE

Neuropsychopharmacologie

I-Définitions

Pharmacologie : Science qui étudie les médicaments où toutes substances qui


peut donner réactions à l'organisme.
Elle se divise en deux branches à savoir :
Pharmacocinétique et Pharmacodynamie

• Pharmacocinétique: étudie la cinétique du médicament depuis son entré


jusqu'a la sortie de l'organisme.
• Pharmacodynamie : étudie le mécanisme utiliser par les médicaments pour
exercer un effet thérapeutique sur l'organisme.

• XENOBIOTIQUE : elle signifie la substance étrangère à l'organisme.

Neurologie : Branche de la médecine qui étudie toutes les maladies du système


nerveux (SNC et SNP)

Psychologie : Discipline scientifique qui s'intéresse à l'étude sur les


connaissances des faits psychiques, sur les comportements et sur les processus
mentaux.

Neuropsychopharmacologie : Discipline scientifique qui étudie les effets des


substances où médicaments sur le système nerveux et sur les processus mentaux
(psychisme).

Médicament : Toute substance où composition présentant possédant des


propriétés curatives où préventives à l'égard des maladies humaines où animales.

Neurotransmission : Ensemble des processus qui participent au passage d'une


information chimique, d'une cellule nerveuse à une autre.
Le message chimique est souvent de nature électrique et véhicule une
information biologique. Ce message est transmis par des substances appelés

NEUROTRANSMETTEURS.

Description de la Transmission synaptique (le schéma serait sur Google) :


Lorsque le message présynaptique atteint la membrane du neurone A, des
vésicules contenant des neurotransmetteurs sont libérées dans la fente

26
synaptique par exocytose. Ces neurotransmetteurs se diffusent rapidement dans
l'espace synaptique et se lient aux récepteurs du neurone B. Cette liaison
provoque des changements dans la membrane postsynaptique du neurone B,
entraînant une réponse électrique soit excitatrice, conduisant à la propagation du
signal, soit inhibitrice, bloquant la transmission. Ainsi, la neurotransmission
assure la communication entre les neurones, jouant un rôle essentiel dans le
fonctionnement du système nerveux et du cerveau.

NB: cette question était venue à la session normale 2022-2023

Neurotransmetteurs où Neuromédiateurs : Ce sont des messagers chimiques qui


véhiculent une information électrique.
• Les principaux neuromédiateurs sont au nombre de 6 à savoir :

• 2 acides aminés (nature) : GABA et GLUTAMATE


• 3 Monamines (nature) : DOPAMINE, SÉROTONINE, NORADRÉNALINE
• 1-Acétylcholine

Système Agoniste-Antagoniste
• Substance Agoniste : Une substance agoniste est une substance qui
interagir avec un où plusieurs récepteurs d'un neuromédiateurs dans
l'organisme en imitant l'action de ce neuromédiateurs endogènes ce qui lui
permet de reproduire une action physiologique similaire à l'action de la
molécule mère.
• Substance Antagoniste : c'est une substance qui en se liant aux récepteurs
de la molécule endogène produit un effet contraire à celui de la molécule
mère.

II - Système Cholinergique

• Neuromédiateur principal : Acétycholine


• Localisation : cerveau , SNC , SNP, Hypocampe
• Rôle où Fonction : Attention et vigilance, Mémoire, Motricité.
• Déficits observés où pathologies : Alzheimer ( principal) , Dépression .

Biosynthèse de l'acétylcholine :

• La biosynthèse de l'acétylcholine se produit dans les terminaisons nerveuses


cholinergiques, où elle est synthétisée à partir de deux molécules de base :
l'acétyl-CoA (coenzyme A) et la choline. L'équation de la biosynthèse de
l'acétylcholine est la suivante :

27
• Acétyl-CoA + Choline → Acétylcholine + Coenzyme A
Dans cette réaction, l'enzyme choline acétyltransférase catalyse la transférabilité
d'un groupe acétyle de l'acétyl-CoA vers la choline, formant ainsi l'acétylcholine
et régénérant la coenzyme A.

Récepteurs de l'acétylcholine :

- Récepteurs Muscariniques (M1 , M2 , M3 ) : Son Action donne une


réaction Douce et est en grande partie dans le processus du déclenchement
de la dépression .

- Récepteurs Nicotiniques ( N1, N2 ,...) : Son Action donne une Réaction


Forte .
Rôle de l'acétylcholine dans l'attention et la vigilance :
Pendant l'Eveil et le Sommeil Paradoxal, les neurones Cholinergique mésopotins
et les neurones du noyau basal de Meyer sont spécifiquement ACTIF et
INACTIF au cours du SOMMEIL LENT et PROFOND.

Ainsi donc au cours de l'Eveil l'acétylcholine exerce une action INHIBITRICE


sur les structures induisant le Sommeil.
Rôle de l'acétylcholine dans la mémorisation : L'acétylcholine, joue un rôle
essentiel dans la mémorisation et l'apprentissage. Dans l'hippocampe du cerveau,
il facilite la plasticité synaptique, permettant ainsi le renforcement des
connexions neuronales lors de l'apprentissage de nouvelles informations. De
plus, il favorise le rappel des souvenirs stockés, contribuant ainsi à notre
capacité de mémoire.
Rôle de l'acétylcholine dans la dépression
L'acétylcholine et ses récepteurs muscariniques jouent un rôle complexe dans la
dépression. Des altérations du système cholinergique, notamment une
diminution de l'acétylcholine et une dysfonction des récepteurs M1 et M2, sont
associées à la dépression.
Rôle de l'acétylcholine dans la maladie d'Alzheimer ( dégénérescence des
neurones Cholinergique)

28
L'acétylcholine joue un rôle vital dans la maladie d'Alzheimer. Les niveaux
réduits d'acétylcholine en raison de la dégénérescence des neurones
cholinergiques sont associés à des déficits cognitifs, notamment des problèmes
de mémoire.

• Système de Récompense : Un système caractérisé par une mémorisation


(Cholinergique) et la satisfaction d'un plaisir (système dopaminergique).

III- Système Dopaminergique

• Nature :3-Monamines
• Neuromédiateur principal : DOPAMINE
• Localisation : Substance Noire, Aire tegmentale
• Rôle où Fonction : Contrôle locomoteur et mémoire spatiale, motivation et
impulsivité, plaisir et récompense , Émotions, l'olfaction
• Déficits observés où pathologies : Maladie de Parkinson, Psychose, maladie
de Jambe sans Repos, Trouble de la personnalité .
Biosynthèse de la Dopamine
La dopamine est synthétisé au niveau central à partir de l'acide aminé appelé la
TYROSINE qui pénètre dans le cerveau pour y être transformé en dopamine
suivant deux étapes :
- La première étape transforme la tyrosine en L-dihydrophénilamine appelé
Dopa sous l'action de la tyrosine hydroxylase.
- La seconde étape est une réaction de décarboxylation assuré par la dopa
décarborxylase de la L-Dopa en Dopamine.
Récepteurs : Au nombre de 5 , D1,D2,D3,D4,D5.
Rôle de la Dopamine dans la maladie de Parkinson ( dégénérescence des
neurones dopaminergiques de la substance noire):

29
Dans la maladie de Parkinson, la dopamine diminue en raison de la perte
progressive de cellules nerveuses dans le cerveau. Cette diminution perturbe le
contrôle moteur, entraînant des symptômes tels que la rigidité musculaire, les
tremblements et la bradykinésie.
IV- Système SÉROTONINERGIQUE
Nature : 3-Monamines
Neuromédiateur principal : Sérotonine
Localisation : Cerveau, hippocampe, noyaux gris centraux,cortex cérébral,
estomac Noyau du Raphé .
Rôle où Fonction : locomotion, Mémoire , Régulation du sommeil, appétit,
cognition, humeur, sensibilité .
Déficits observés où pathologies : troubles anxieux, troubles des conduites
alimentaires, migraine .
Biosynthèse de la Sérotonine
La synthèse de la Sérotonine se fait à partir du tryptophane dans les neurones
exprimant la tryptophane hydroxylase. Elle se déroule en deux étapes :
- étape 1 : sous l'action de la tryptophane hydroxylase, un acide aminé issue de
l'alimentation appelée tryptophane est transformé en 5,hydroxytryptophane.
- étape 2: elle consiste en une réaction de décarboxylation qui est assuré par la
décarborxylase des acides aminés L-aromatique, cette décarboxylation
transforme la 5,hydroxytryptophane en 5, hydroxytryptamine appelé sérotonine.

Récepteurs : Ils sont classés en 7 groupes de 5-HT1 à 5-HT7

30
Neuroanatomie fonctionnelle

31
32
UE 8: CULTURE ET PERSONNALITÉ

Fondements culturels de la personnalité

1- Quelques rappels

a- Personnalité : Ensemble des traits innés et acquis qui caractérisent ''la façon
particulière dont se manifestent les tendances et les sentiments d'un homme, la
façon dont il est impressionné par les situations dans lesquelles il se trouve, et
dont il réagit sur elles'' (Karl JASPERS)

b- Socialisation : Processus d'apprentissage des normes, valeurs propres à un


groupe social par lequel s'opère l'intégration sociale. '' C'est l'entrée dans la
relation sociale '' (Schurtz). On distingue :

o la socialisation primaire : première période d'apprentissage de la socialité,


pendant laquelle se construisent la personnalité et l'identité sociale. Celle qui
a lieu pendant l'enfance surtout en famille, premier agent de socialisation

o la socialisation secondaire : celle qui a lieu à l'âge adulte, ( dont les agents
sont les pairs, les expériences personnelles, église, milieu socio-professionnel
)

2- Sciences humaines et sociales

a- Psychologie : science de l'étude de l'esprit, du psychisme et par suite du


comportement humain et des processus mentaux qui le sous-tendent.

b- Sociologie : science de l'étude des faits sociaux, des phénomènes collectifs


qui s'imposent à la société ou à des unités importantes d'individus.

c- Anthropologie : science de l'étude de l'être humain contemporain sur les


plans culturels, socio-religieux, psychologique, géographique... science qui
étudie les autres, le fonctionnement de la société en prenant pour base la culture
: on parle de l'anthropologie socio-culturelle.

d- Collaboration des sciences sociales ( anthro - socio - psycho)

Bien que chaque discipline couvre un domaine fort et étendu, les problèmes que
l'une ou l'autre rencontre sont de nature et de grandeurrs différentes. En fait il y
a de ces problèmes qu'aucune d'elles ne peut résoudre seule et dont la résolution
nécessite une collaboration entre elles. Par exemple la question fondamentale
qui se pose aujourd'hui au psychologue est de savoir à quelle point les niveaux
33
profonds de la personnalité sont conditionnés par les facteurs environnants c'est-
à-dire sociaux et culturels. De ce fait la seul manière, pour le psychologue de la
personnalité, d'obtenir les données comparatives dont il a besoin, c'est d'étudier
des individus élevés dans des sociétés et des cultures différentes. D'où l'utilité de
collaborer et de s'ouvrir aux autres sciences (anthropologie, sociologie) pour fins
utiles et déterminées. En effet aucune science ne se suffit à elle-même.

Les Conceptions des sciences sociales

Les sciences sociales ont deux conceptions pour l'individu dans la société

o C'est la société qui détermine l'individu (Durkheim)

o C'est la somme des comportements des individus qui forment la société

3- Anthropologie

a- Reproduction sociale : c'est la transmission du patroimoine matériel ou


immatériel, valeurs, tradition, mœurs... d'une génération à une autre.

b- Diffusionnisme

Il s'agit du diffusionnisme qui est un phénomène à partir duquel les Cultures


essayent d'emprunter des éléments culturels à d'autres Cultures pour se les faire
intégrer. En effet la culture est dynamique. Elle permet à l'individu d'innover qa
culture à partir de ses expériences en dehors de son milieu culturel. Ces
modifications naissent à partir de l'influence, de l'interaction entre les individus

d- Les courants de l'anthropologie

Le holisme : Pour comprendre un individu il faut partir de sa culture, sa


tradition.

Indivudialime méthodologique : Il faut plutôt partir de la somme des


comportements développés par les individus qui forment la société

c- De l'ethnographie à l'anthropologie

o Ethnographie : C'est la description des peuples à travers leurs mœurs,


coutumes, langage, religions, (exemples des missionnaires en Afrique).

o Ethnologie : étude critique de la culture des autres par une analyse


ethnocentrique.X

34
o Anthropologie : étude de la culture par une analyse théorisée, en fonction du
contexte de la société dans laquelle on est

• CONCEPT DE LA CULTURE

Il n'y a pas de société sans culture. Déjà qu'il y a regroupement groupe


d'individu il y a culture.

Une culture particulière ( hérédité sociale des membres d'une société


particulière). Cette définition ne saurait guère servir l'étude de la formation de la
personnalité. (Reproduction sociale, expériences )

• Définition de la culture

La culture est selon Tylor : ‹‹ Ensemble complexe qui englobe les


connaissances, les croyances, les arts, la morale, les lois, les coutumes, et
tout autre capacité et habitude acquise par l'Homme en tant que membre
d'une société ››.

Tylor est novateur en ce qu'il considère la culture comme fait universel, et se


détache du sens français originel de culture comme marque de distinction,
comme dans l'expression ‹‹ un être cultivé C'est qui invente le sens
anthropologique ou ethnologique. Il faut distinguer la culture réelle de la culture
idéale :

o La culture idéale est la façon dont les gens expliquent les comportements
idéaux, qui sont ou ne sont pas suivis (ex : norme), dont nous pensons que les
individus devraient vivre pourque la société aille mieux.

o La culture réelle est explicite, c'est ce que les gens pensent et font dans leurs
activités quotidiennes.

• Culture comme apprentissage

Configuration : donner une forme, un modèle, conception

Quand on configure, l'élément ne peut que fonctionner de la façon dont on l'a


configuré. La société configure la culture.

Compte de tenue de l'évolution la culture ne se transmet pas de la même


manière.

35
En quoi la culture peut être considérée comme apprentissage ?

Cavalli-Sporza en abordant la transmission culturelle décrit le phénomène de


l'écologie des apprentissages comme un processus ‹‹ par lequel des
comportements, des attitudes ou des techniques sont acquis selon la voie
empreinte paasive du conditionnement, de l'imitation, de l'enseignement et
apprentissage ou encore d'une combinaison de ces diverses méthodes ››. Le
processus est en effet triple : apprentissage, transmission et transfert et ces
apprentissages se déroulent dans un environnement culturel et social. En effet la
culture est la ‹‹ configuration des comportements appris et de leurs résultats dont
les éléments sont partagés et transmis par les membres d'une société donnée. ››
R. LINTON

Que peut-on comprendre par la configuration comportementale dans le


processus de la personnalité d'un individu ? Notion de culture - personnalié,
que retenir ? Peut-on parler de culture comme transmission ?

L'individu est caractérisé par ses conduites, un facteur (pan) déterminant de sa


personnalité. Or la culture est la configuration des comportements, et un élément
configuré ne peut que fonctionner et évoluer de la façon dont il a été configuré.
Ici il question de l'individu dont les conduites reflètent sa ou ses cultures. En
effet, la culture, en amont, participe à la construction et au développement de la
personnalité ; elle l'influence voire l'influe. La socialisation, surtout celle
primaire, pendant laquelle se construisent la personnalité et l'identité sociale est
un exemple palpable.

• Culture comme résultat

Après l'apprentissage, c'est les résultats qui sont observés et font référence à une
culture. Ces résultats sont de deux ordres : psychologique (immatériel) et
matériel. Les résultats immatériel relèvent des connaissances non apprises mais
développées puisqu'ayant vu faire dans telle ou telle situation, l'individu
reproduit spontanément la même réaction dans pareille situation. Ces résultats,
sont implicites. Quant aux résultats matériels, ils sont implicites et relèvent des
objets culturels qui, souvent étant au contact des individus, influencent leur
personnalité.

• La culture comme participation

L'individu qui revient dans milieu culturel et social, après une certaine
expérience en dehors de celui-là, développe de nouveaux traits en vue d'innover.
36
Cette innovation ne sera qu'effctive lorsque ses pairs l'imitent dans sa nouveauté;
d'où leur participation à cette innovation qui engendre le phénomène du
diffusionnisme. En effet sans participation il ne peut avoir d'innovation et donc
pas de diffusionnisme. Et pour qu'il y ait participation, il faut le développement
d'un nouveau trait ou comportement

• Quelques notions clés

- Personnalité est l'ensemble des traits caractéristiques d'un individu pris dans
son unicité
- L'enculturation c'est le fait de s'approprier de sa propre culture
- L'acculturation est le fait de s'approprier de la culture de l'autre.
- La culture en anthropologie se distingue avec des comportements innés ce qui
reflète une attitude biologique fondemental très développé chez l'être humain

• Exo 1
1- Qu'est ce qu'une compétence culturelle
2 - Quelle est la distance entre deux individus
3 - Quelles sont les deux actions de la culture sur la personnalité
4- Quelle est la définition interactionniste de la culture

• Résultat EXo 1

1- Une compétence culturelle c'est savoir s'identifier à la personne avec


laquelle on travail
2 -Les distances sont :
- distance interpersonnelle
- distance intime
-distance sentimentale
- distance sociale
-distance relationnelle
3- Les deux actions de la culture sur la personnalité sont :
- action culturelle
- action sociale

37
4- La définition interactionniste de la culture est une discipline qui
consiste en tout ce qu'une personne doit savoir croire pour pouvoir se
comporter de manière acceptable

EXo 2
1- À la saint Valentin il est d'usage d'échanger les cadeaux au sein des
couples. Expliquez ce rituel de manière fonctionnaliste
2- Qu'est-ce qui peut expliquer les variations de personnalité à l'intérieur
d'une même culture
3- En quoi la personnalité peut être considérée comme le résultat de la
culture
Résultats EXo 2
1- (résultat personnel)
2- Les variations de personnalité à l'intérieur d'une même culture
peuvent être dues à :
- l'éducation que chacun a reçu
- expérience de vie de chacun
- l'ethnie
3-La personnalité peut être considérée comme le résultat de la culture en
se sens qu'elle nous assigne une identité culturelle à travers nos
comportements, attitudes, pensées et manière d'être.
La culture nous Cole une étiquette c'est à dire un stéréotype à travers
lequel on s'identifie.
Exo 3
1 Que dire l'école culturaliste de la personnalité
2 quel est le rôle de la culture dans la formation de la personnalité

Résultats exo3
1- L'école culturaliste de la personnalité cherche à interpréter les influences de la
culture sur le modelage des acteurs sociaux
2- Le rôle de la culture dans la formation de la personnalité.
38
Tout d'abord nous naissons dans une culture. Cette dernière nous assigne une
identité culturelle et assure notre socialisation. La culture façonne et
conditionne la manière d'être,de penser bref elle prédéfinit notre personne.
Épreuve de la session impair de février 2023
1 Quel lien établissez-vous entre le diffusionnisme, la socialisation, et la
personnalité d'un individu ?
2-) Pourquoi dit-on que la culture est la "configuration des comportements" et en
quoi cette configuration constitue un fondement de la personnalité.
3-) Quel est le rôle de la culture dans la formation de la personnalité ?
4-) Qu'est-ce qu'une compétence culturelle ? En quoi cette compétence est-elle
utile ou les métiers social ?
Résultats
1-) Le diffusionnisme est le fait qu'une culture emprunte des éléments culturels à
d'autres cultures pour se les faire intégrer afin de permettre à l'individu d'innover
sa culture et de modifier sa personnalité. Alors que la *socialisation* permet à
l'individu d'acquérir et d'interioriser la culture d'un groupe social pour s'intégrer
et construire son identité social. Pour la personnalité, elle est la résultante de la
culture apprise.
2-) La culture est la configuration des comportements des comportements parce
qu'elle est un moule qui façonne les conduites et les représentations.
Cette configuration constitue un fondement de la personnalité en ce sens
qu'elle sert de modèle, de style de vie et forme les traits psychologiques propre à
chaque individu.
3-) Le rôle de la culture dans la formation de la personnalité est de configurer les
comportements afin de servir de base à l'édification de la personnalité.
4- Une compétences culturelle est une capacité permettant à l'individu de
s'adapter et de comprendre l'autre dans sa culture.
Elle est utile en ce sens qu'elle permet à l'individu au travail d'éviter les
problèmes d'ordre culturelle
39
• Socio-anthropologie de la culture

Introduction

La problématique de culture dans les sociétés connait un retour d'actualité dans


les débats en sciences sociales que les plans politique et économique. Dans le
monde entier, en général, et dans les pays occidentaux au moins, on a jamais
autant parlé de culture qu'aujourd'hui à propos des médias de la jeunesse et des
immigrés. Au Bénin, cette utilisation du mot '' culture '' est plus ou moins
incontrôlable car elle constitue à elle seule et de plus en plus une donnée de
développement. Le thème '' culture '' en anthropologie sociale est adopté pour
traduire les effets de la civilisation sur l'homme et la société. Il fut cependant
lent à s'effrayer un chemin en sociologie parce que les grands précusseurs de la
sociologie comme Comte, Durkheim, Weber, Max ne l'ont pas employé, il fait
maintenant partie aussi bien de la sociologie et de l'anthropologie.

o Clarification des concepts

1. Ce qu'est la socio-anthropologie de la culture

o ''Socio'' = société et ''logos'' = discours, science

• La sociologie est l'étude de l'organisation de la société, des formes de


relations et liens sociaux qui participent à la socialisation et à la construction
sociale

• La sociologie de la culture est l'ensemble des études ayant pour objet la


culture, les biens culturels et les pratiques culturelles. Elle analyse aussi les
groupes d'individus formés lors de la réception ou la consommation d'un bien
culturel.

o ''Anthropos'' = Homme ''logos'' = discours, science

• L'Anthropologie est l'étude de l'homme dans ses dimensions culturelles.

• La Culture est la dimension humaine du social (Clapier et Valladon 1976)

• L'Anthropologie de la culture fait reposer ses études sur une signification


plus large de ce que peut être la culture.
40
o La Socio-anthropologie de la culture apporte une contribution à la
compréhension du fait social. Elle prend en compte également les
contextes socioculturels, le représentations sociales, les acteurs culturels
et les diversités culturelles.

• La culture

Au sens courant, la culture est la connaissance d'un ensemble d'oeuvres et de


pratiques culturelles savantes. Elle relève du transmis, de l'acquis. Elle s'oppose
à l'inné qui relève de la nature, de toutes dispositions des attributs biologiques et
naturelles.

Au sens anthropologique, la culture comme ‹‹ ce tout complexe qui prend en


compte la connaissance, les croyances, l'art, la morale, le droit, les coutumes et
les autres capacités ou habitudes acquises par l'homme en tant que membre de la
société ›› Taylor 1871

Tandis que les sociologues ont tendances à subdiviser la culture en plusieurs


catégories souvent opposées et plus ou moins fluides, les anthropologues la
considèrent de manière globale et en retiennent plusieurs définitions. Toutefois
anthropologues et les sociologues s'accordent pour reconnaître que la culture
est une notion difficile. C'est un concept parfois insaisissable.

La notion de la culture est sans doute en sciences sociales l'a moins définie de
toute les... ''Tantôt elle englobe tout le phénomène humaine pour s'opposer à la
nature, tantôt elle est le résidu où se rassemble, tout ce qui n'est ni politique ni
économique'' (Morin 1995)

On retient de l'idée de la culture comme une idée cohérente, un questionnement,


un prisme d'analyse transversale. L'idée de la culture est un ensemble cohérent
dont chaque élément remplit une fonction ou la totalité.

V 2. Culture et Civilisation

Le vocable '' culture '' prend un sens bien voisin de celui de la civilisation selon
ARDONIO et Peretti. La civilisation comprends l'ensemble des moyens
collectifs auxquels l'homme peut recourir pour grandir intellectuellement,
moralement et spirituellement. Selon ces deux auteurs les faits de civilisation (
art, religions, philosophie, manière de penser, droit).

Liens : Tandis que la notion de la civilisation s'applique aux moyens qui servent
des fins utilitaires et matérielles de la collective, la culture comprend plutôt les
41
aspects les plus désintéressés et plus spirituels. Notons que la civilisation porte
un caractère rationnel qu'exige le progrès des conditions physiques et matérielles
du travail de la production et de la technologie. ‹‹ La civilisation rassemble
plusieurs cultures qui intègrent des éléments culturels définis à leur tour
par une pluralité de traits culturels ›› Bonnemaison, 2001 pp 102. Anis les
éléments les fins s'intègrent en grappe dans l'élément supérieur.

3. Acculturation - Déculturation - Enculturation

Acculturation : c'est l'ensemble des phénomènes qui résultent d'un contrat


direct et continue et les groupes d'individus de cultures différentes, et qui
entraînent des changements dans les modèles culturels initiaux de l'un ou des
deux groupes. (selon Ralph LINTON). C'est aussi un processus complexe
culturel au travers desquels des sociétés ou des groupes sociaux assimilent ou se
voient imposer des traits ou ensemble de traits provenant d'autres sociétés.

L'acculturation s'articule autour de trois étapes :

o La sélection des éléments culturels empruntés

o Réinterprétation de ces éléments

o La destruction - restructuration de l'ensemble du système culturel

Ces trois étapes se font un processus linéaire. Notons que l'analyse du processus
d'adoption de certaines éléments de l'autre culture aboutit aux résultats de
synchrérisme culturel.

Déculturation

Elle est la situation d'acculturation imposée par un groupe nominant qui conduit
à la disparition progressive des traits du groupe dominé. ( intronisation des
monnaies en Afrique qui fait disparaitre les échanges, disparition des alliances
trônes ..)

o Enculturation

C'est le moyen par lequel l'individu assimilé les transitions de son groupe ; elle
vise davantage la reproduction que le changement du au contact des cultures
différentes.

42
5. Les étapes methologiques des recherches

o Ethnographie: c'est la phase de transcription des données premières de la


recherche. C'est la phase initiale de toute recherche du sur l'homme.

o Éthnologie : Phase d'interprétation et d'analyse des données de la recherche.

o Anthropologie : Phase de comparaison et de généralisation des données


(phase de théorisation)

Ces différentes phases ou étapes illustrent les périphéries de la science


anthropologique avec différentes écoles avant d'être ce qu'elle est aujourd'hui.

6. Les sciences de l'anthropologie

École anglo-saxonne : elle étudie l'homme dans son milieu globale. C'est
l'étude de l'homme dans sa globalité. Nous avons deux tendances d'écoles anglo-
saxonne :

o L'anthropologie sociale : les anglais parlent d'anthropologie sociale car ils


s'occupent plus des institutions et politiques sociales

o L'anthropologie culturelle : quant aux Américains ils ont privilégié


l'anthropologie culturelle car elle s'intéresse aux réalités culturelles.

• École française

Elle étudie l'homme par sa ethnie et non de façon globale, et cela leur
permet de différencier les peuples colonisés ou non, afin de civiliser ceux
qui ne le sont pas. Cette démarche n'est pas appréciable. Les Français
s'intéressent aussi à l'anthropologie physique qui étudie la morphologie de
l'homme. Elle s'occupe s'occupe de la morphologie de l'autre différent de
lui Français. Cela explique le racisme des pièces et cette pièce est beaucoup
plus étudiée par les préhistoriens et les archéologues. Enfin, pour l'école
française l'ethnologie est censée rendre compte de la diversité humaine. Elle
utilise pour cela l'ethnologie pour définir l'anthropologie physique.

43
7. Quelques concepts

Altérité

En étudiant les différences entre les sociétés et les cultures, l'anthropologie se


donne comme tâche de panser l'autre. L'altérité a été comme historique et
géographique. Historique parce que l'autre dont parle est considéré comme
un débat de la chaîne c'est-à-dire l'homme primitive. Géographique, parce
que l'étude se fait toujours dehors de l'Europe, sur les autres continents.
Cet homme (autre) parce qu'il n'est pas n'est pas de l'Europe, il est primitif
sauvage.

Donc l'altérité utilise les termes caricaturaux et sécularise l'autre ( et le


couvre de caricature verbale ). A chaque peuple étudié une étiquette péjoratif,
et ses opinions sont des adhésions idéologiques qui se cachent un certain
ethnocentrisme.

• Ethnocentrisme

Le risque que l'anthropologie a à vouloir étudier l'autre différent de lui est


l'ethnocentrisme. L'ethnocentrisme est l'attitude consistant à juger les
formes morales, religieuses, sociales d'autres communautés selon nos
propres normes et donc juger ou apprécier les normes comme une
anomalie. L'anthropologie, pour une étude vraiment scientifique, doit se
débarrasser de l'ethnocentrisme. L'anthropologie ou l'ethnologie doit sans cesse
se méfier de reduire la pensée des autres à ses propres grilles d'interprétation et
de se pour supérieur à ceux qu'ils étudient.

8. Les Pionniers de la Socio-anthropologie

o Lewis Henry Morgan

44
Lewis est un anthropologue américain. Il fut le premier à mettre en place une
étude des systèmes de la parenté qui est un domaine élémentaire de
l'anthropologie sociale et culturelle comtemporaine. Né en 1818 à New-York, il
fit ses études en Droit conseiller juridique d'une compagnie de chemin de fer.
Il étudie ensuite le système de parenté IROQUOIS à partir des données
recueillies chez les Indiens. Pour la première fois, il fait une analyse
scientifique à travers l'anthropologie sociale qui vient de naître. Il développe
la théorie évolutionniste dont il est le défenseur. Pour Morgan, l'évolution de
l'humanité est un schéma unique caractérisé par 03 stades successifs : la
sauvagerie, la barbarie et la civilisation.

Morgan accorde la première fois de l'importance pour les études de la


parentée pour une compréhension d'un système social complexe. Il montre
la logique interne de ses rapports et avance qu'ils constituent des fondements des
sociétés primitives et par extension la source de l'histoire de l'humanité. Morgan
distingue des sociétés les uns des autres à partir de leur propre situation de
parentée.

o Edward Tylor

Tylor est né à Cambériel en 1832 et titulaire d'une chaire d'anthropologie à


l'Université d'Oxford en 1895. Il propose un traitement des statistiques des
données ethnographique afin de rechercher les corrélations entre les
institutions qui souscrivent à la thèse évolutionniste en honneur à l'époque. Il
intègre ses analyses de la religion et des mythes perçus des survivantes de l'état
sauvage et est considéré comme le père de l'anthropologie britannique. Il est
le premier à aborder les faits culturels avec une visée générale et
systématique. Dans son ouvrage ‹‹ Première culture ››, il cause les prémisses
d'une autonomie de l'anthropologie sociale et il développe la théorie de
l'animisme qui constitue selon lui le premier stade de la religion humaine. Le
second stade est le monothéisme.
45
La culture est, selon Tylor, un ensemble complexe qui englobe les
connaissances, les croyances, l'art, le droit, la morale, les coutumes, les lois
et toute autre capacité et habitude acquises par l'homme en tant que
membre de la société.

• Exo1
1- Donner la définition, l'objet d'étude de l'anthropologie culturelle.
2- Expliquer comment l'anthropologie culturelle a évolué dans le temps
• EXo 2
1- Citez quatre courants caractéristiques de l'anthropologie culturelle
2- Quels sont les étapes constructifs de l'anthropologie ?
3- Citez les caractéristiques d'une culture
4- Définir culture
• Résultats EXo 1
1 l'anthropologie est la science qui étudie l'être humain dans sa diversité socio-
culturelle.
- objet d'étude
Avant c'était : l'altérité
Maintenant c'est : culture au sens de la civilisation
2- Lévolution de l'anthropologie culturelle dans le temps.
En France on parlait de l'ethnologie c'est à dire la science qui étudie la
différence entre les ethnies
- Elle devena anthropologie sociale en grand Bretagne et devient anthropologie
culturelle aux USA
• Résultats exo2
1- Les courants caractéristiques de l'anthropologie culturelle sont :
- culturalisme
- diffisionnisme
- révolutionnisme

46
2- Les étapes constructifs de l'anthropologie :
Phase 1 l'ethnographie
Phase 2 l'ethnologie
Phase 3 l'anthropologie
3- Les caractéristiques d'une culture sont :
- l'homme
- les coutumes
- les lois
- les arts
- les croyances
- les connaissances
4- La définition de la culture selon Taylor
La culture est un complexe qui englobe les connaissances, les croyances, les
arts, la morale, les lois, les coutumes et toute autres capacités et habitudes
acquisent par l'homme en tant que membre d'une société

47
SEMESTRE PAIR (4)
UE1: PSYCHOLOGIE DE L'ÉDUCATION
PREVENTION ET INTERVENTION AUPRES DES POPULATIONS A
RISQUES
Définition des concepts
La prévention : est une attitude ou l’ensemble de mesure à prendre pour éviter
qu’une situation (psychologique, sanitaires, sociale, économique,
environnementale, etc.) ne se dégrade ou un accident, une épidémie ou une
maladie ne survienne. Elle consiste: - À limiter le risque ; c’est ce que l’on
appelle prévention proprement dite.
- À prévoir des mesures pour combattre le sinisme, si celui-ci survient : c’est ce
que l’on appelle prévision.
Le risque : Étymologiquement, le mot risque vient du mot italien «risco» ; son
étymologie est objet de controversé :Latine (risicum), byzantine (rizikon),
romain (rixicare) ou arabe (rizq).
Intervention: L’intervention dans une première approximation traduit l'idée
d'une action, dans le cadre d'un métier relationnel, qui vient modifier un
processus ou un système.
Intervenir = venir entre = s'interposer = s'insérer = se glisser entre = s'introduire
Intervenir = se mêler de = poser une action en vue de changer quelque chose
chez quelqu'un = en vue de résoudre un problème identifié chez autrui.
Les niveaux de prévention
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit quatre niveaux de
prévention :
¬ La prévention primaire : elle désigne l’ensemble des actes destinés à
diminuer l’incidence d’une maladie donc à réduire l’apparition des nouveaux cas.
En agissant en amont, cette prévention empêche l’apparition de la maladie. Cette
forme de prévention primaire utilise l’éducation et l’information auprès de la
population à risque.

¬ La prévention secondaire : elle désigne l’ensemble des actes destinés à


diminuer la prévalence d’une pathologie, donc à réduire sa durée d’évolution. Ex

48
: Intervenir dans le dépistage de toutes les maladies et comprendre le début du
traitement des maladies.

¬ La prévention tertiaire : elle désigne l’ensemble des actes destinés à


diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives dans la
population, donc à réduire les invalidités fonctionnelles dues à la maladie. Pour
la prévention tertiaire, il s’agit d’agir en aval de la pathologie afin de limiter ou
de diminuer les conséquences ou d’éviter les rechutes. Dans ce cas de
prévention, les professionnels s’occupent de la rééducation de la personne et de
sa réinsertion sociales
¬ La prévention quaternaire : elle désigne initialement en santé publique,
l’ensemble des soins palliatifs auprès des malades qui ont dépassé le stade des
soins curatifs et qui se trouvent en phase terminale. La prévention quaternaire
inclut aussi l’accompagnement des mourants.
Fonctions sociales et processus de fabrication des conduites à risque
Cinq processus principaux peuvent se conjuguer pour expliquer la fabrication
des comportements à risque selon Santiago (2008), il s’agit de :
- La précarisation, l’enclavement, le sentiment d’humiliation et le besoin de
reconnaissance.
- La fragilisation des lieux de socialisation traditionnels (famille, école,
quartier) et les tensions de genre.
- Le basculement dans l’errance.
- « L’école de la rue » et ses microtrafics.
- Les discriminations, les conflits de culture et la vie en clandestinité.
Conduites à risque ou comportement à risque
La notion de conduites à risque désigne au départ des pratiques répétitives des
personnes à se mettre en danger, sur le plan physique, psychologique et social.
Ces comportements peuvent traduire des tensions internes, intimes, des
difficultés d’éducation, de socialisation et d’insertion socio-économique ou
encore des conflits de genre, d’identité culturelle ou familiale. Les
comportements à risque font référence donc à des comportements ayant des
conséquences négatives sur la santé.

49
Ex : le tabagisme, l’exposition à la fumée secondaire, la consommation
excessive d’alcool ou l’usage de drogue.
Stratégies ou méthodes d’apprentissage

• Questions de discussion :
1. La prise de risque doit-elle être envisagée comme un comportement
irrationnel ?
2. Pourquoi parler de tension entre l’individuel et le collectif lorsque l’on
évoque la prévention ?
3. En quoi la compréhension des notions de conduites à risque et de prévention
est-elle d’une utilité en toute action d’intervention auprès des populations
vulnérables ? Des exemples à l’appui.
Pré-Test
1. À votre avis quels sont les freins aux actions de prévention des risques auprès
d’une population ?
2. Qu’est-ce qu’un programme de prévention des risques ? Citez-en ceux que
vous connaissez ?
3. Sur la base de vos connaissances pouvez-vous dire les composantes d’un
programme de prévention ? Veuillez les expliquer ?
4. Il n’existe pas de modèle type pour les programmes de prévention ? Vrai ou
Faux ? Justifiez votre réponse.
5. Sur la base des réponses apportées aux questions précédentes, proposez au
Directeur Départemental des Enseignements Maternels et Primaires du Zou un
programme de prévention contre la déscolarisation des filles.
Objectifs spécifiques de l’axe
* identifier les obstacles aux actions préventives ;
* élaborer un programme de prévention

50
UE 4 : PSYCHOLOGIE AVANCÉE
Psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent
Selon Birraux, l'adolescence peut se définir comme un temps et comme un
travail : temps psychique, psychologique et Socioculturel de la puberté ; travail
essentiellement psychique d'intégration des nouvelles données que la puberté
inaugure dans l'histoire du sujet.
À quand prend fin l'adolescence, certains placebt la fin de l'adolescence à
l'achèvement physiologique de la puberté, d'autres à la majorité civile. D'autre
part, l'allongement des études prolonger la Phase de dépendance économique
des jeunes à l'égard des parents.
__ Selon Gammer et Cabie, La famille est bloquée dans une situation
donnée par une suite de facteurs multiples qui se surdéterminent. Ce modèle
multicausal comprend en particulier : - Une causalité liée à l'état présent du
système ;
- Une causalité liée à l'état présent des individus ;
- Une causalité liée au passé individuel des individus.
II- PSYCHOPATHOLOGIE DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT :
APPROCHE PSYCHANALYSTIQUE DE L'ADOLESCENCE.
1- Cinq (5 ) aspects du bouleversement corporel et psychique selon l'approche
psychanalytique
- poussée pulsionnelle
- corps en transformation
- Travail de deuil
- Narcissisme
- identité et identifications
2- Deux (2) Étapes de la crise selon Kestemberg:
- La déception ;
- La Conquête

51
3- Le processus de l'adolescence se caractérise par la rencontre de la
conflictualite œdipienne, de la question du génital et de la complémentarité des
sexes.
III - MÉMOIRE DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT : LES
DIFFÉRENTS TROUBLES COMPORTEMENTAUX DE L'ENFANT
1- Les pré-requis de la psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent :
- la psychopathologie de l'enfant différente de celle de l'adulte
- un enfant n'existe pas seul: son environnement et son contexte relationnel
doivent être pris en compte dans l'évaluation clinique.
- la dimension affective et relationnelle est considérable dans la compréhension
et l'évaluation des troubles de l'enfant et de l'adolescent.
- la psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent questionné les frontières du
normal et du pathologique.
- les symptômes de l'enfant sont à restituer dans une trajectoire mature et
développementale
2- Freud considère la névrose infantile comme un moment inévitable du
développement psychique : ''nous n'avons appris à mieux voir et sommes
maintenant tentés de considérer la névrose infantile non comme l'exception mais
comme la règle : il semblerait sur le chemin menant du plan premitif de l'enfant
à celui du civilisé adapté à la vie sociale, la névrose soit pour ainsi dire
inévitable ''
3- Anna Freud a établi un profil métapsychologique , pour apprécier le
développement de chacune des instances psychiques
4- Six (6) concepts utiles pour apprécier la qualité du normal ou pathologique
d'un enfant définis par Anna Freud :
-Les lignes de développement
- La notion de progression inégale
- La tolérance à la frustration
- Le pouvoir de sublimation
- La capacité à maîtriser l'angoisse
- L'équilibre entre les tendances progressives et les tendances régressives .
52
5- Le comportement d'un enfant est fonction de son âge, de son sexe, de son
milieu culturel, de son mieux familial, de facteurs héréditaires, de sa propre
histoire et d'une multitude de facteurs impossible à cerner.
6- Trois (3) périodes successives de Schmitt ( dans l'historique du concept de
l'adolescent :
- La période des sociétés primitives,
- La période de l'adolescence romantique
- La période actuelle.
7- L'intégration du corps sexué pubère et la progressive autonomie vis à vis des
parents, sont les problématiques principales que l'adolescence se construisent.
IV- PSYCHOPATHOLOGIE DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT :
LES TROUBLES DE LANGAGE
1- Les conditions pour établir le diagnostic de DA/H
Pour établir le diagnostic de DA/H, l'enfant doit avoir présenté un trouble avant
l'âge de 7ans. D'autre part, les symptômes doivent persister pendant au moins 6
mois.
V- PSYCHOPATHOLOGIE DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT :
DÉFICIT DE L'AUTHENTICITÉ DE L'HYPERACTIVITE ( DA/H).
1- Les troubles associés au DA/H:
- le manque de coordination motrice
- les troubles du langage
- une conduite perturbatrice et désordonnée
- un faible jugement
- des problèmes sociaux
- la dépression
- l'anxiété
- une faible estime de soi
Les problèmes les plus gênant sont généralement ceux de l'échec scolaire ou les
conduites sociales.

53
2- Les facteurs étiologiques du DA/H:
• Facteurs biologiques
• Facteurs obstétricaux
• Facteurs Neurologiques
• Facteurs psychologiques
3- Explications de deux (2) types d'énurésie
• L'énurésie primaire, beaucoup plus courante, concerne les enfants les
enfants qui n'ont jamais acquis la propriété.
• L'énurésie secondaire, concerne les enfants qui, à un moment donné, sont
parvenus à être propres et qui, par la suite, présentent à nouveau des
problèmes d'incontinence.
VI- PSYCHOPATHOLOGIE DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT :
L'ÉNURÉSIE/ L'ENCOPRESIE
1- L'énurésie, consiste en des mictions répétées dans les vêtements ou dans le lit,
à un âge où la propriété devrait être acquise. Par ailleurs, elle ne s'explique pas
par les effets physiologiques directs d'une substance, ni par une affection
médicale générale. Elle est plus fréquentes chez les filles. Pour tous les enfants,
elle est rare après l'âge de 9ans.
2- Les trois (3) explications psychologiques pouvant être données à L'énurésie :
1. Le stress, les enfants étaient moins disposés à apprendre la propriété et les
, moins disposés à l'enseigner. Le décès d'un parent, séparation des
parents, conflits familiaux, hospitalisation, naissance d'un cadet, entrée à
l'école , travail de la mère, etc peuvent entraîner L'énurésie chez l'enfant.
2. Attitude des parents : le manque quasi total d'éducation sphinctérienne.
3. Faible contrôle : il arrive parfois que L'énurésie soit accompagnée d'un
trouble des conduites.
On parle d'encoprésie lorsqu'il ya une défection répétée ( volontaire ou non )
dans des endroits inappropriés ( vêtements ou endroits habités)
Il existe deux (2) types d'encoprésie à savoir :
• Encoprésie rétentive : l'enfant est constipé pendant un certain temps, puis
ne parvient pas à se retenir, ce qui donne lieu à un débordement.
• Encoprésie non rétentive, l'enfant ne se retient pas du tout et déféque dès
qu'il en ressent l'envie.

54
VII - LES TROUBLES ANXIEUX
1- L'enfant qui a une anxiété de séparation a des difficultés ou peut même être
dans l'incapacité de se séparer de ses proches ( la mère,le Père et les frères et
sœurs ou voisins)
2- Les trois 3 types de traitement ( anxiété)
• Approche comportementale : il s'agit d'exposer progressivement l'enfant
aux situations qu'il redoute.
• Traitement médicamenteux : un traitement médicamenteux peut être
indiqué,en association avec des exercices de relaxation et une
psychothérapie comportementale.
• Psychothérapie traditionnelle : le jeu où la parole peuvent constituer des
moyens pour l'enfant de déchargerson anxiété grâce à une élaboration
psychique.
VIII - PSYCHOPATHOLOGIE DE L'ENFANT : LA DÉPRESSION
1-
IX- PSYCHOPATHOLOGIE DE L'ADOLESCENCE
1- Selon Braconnier, les troubles psychiques se l'adolescence sont liés au
nouveau corps sexué que découvre l'adolescent. Aussi liés à l'angoisse de
séparation ressentie et vécue dans l'enfance.
2- Les deux (2) principaux types de défense en rapport avec la psychopathologie
des conduites centrées sur le corps :
• Le besoin de maîtrise : face aux bouleversements pubertaire, l'adolescent
tente de garder son contrôle.Les excitations venants tant de l'extérieur que
de l'intérieur risquent de le submerger et l'incitent à prendre son corps (
objet concret de la réalité) comme objet de à maîtriser ( emprise ).
• La régression : le corps est là aussi convoqué, l'émergence de la sexualité
sous le primat génital va faire rechercher le confort et la réassurance de
buts pulsionnels régressifs déjà connus avec l'obtention d'une satisfaction
partielle.
3- Les cinq (5) signes de l'anorexie mentale :
• Le comportement alimentaire
• L'amaigrissement
• L'aménorrhée

55
• L'hyperactivité
• La sexualité
4- La crainte de la passivité renvoyant à la dépendance infantile et aux tendances
homosexuelles incitera l'adolescent à être actif.
5- L'irruption pubertaire entraîne :
• Un remaniement de l'équilibre pulsion-défense
• Une peur de la passivité qui renvoie à la soumission infantile et aux
tendances homosexuelles
• De l'angoisse

PSYCHOPATHOLOGIE DE L'ADULTE

1. Définition
Pour Minkowski (1966) la psychopathologie désigne à la fois la psychologie du
pathologique et la pathologie du psychologique.

Selon J-L Pedinielli (1994) « La pathologie du psychologique est l’acception la


plus courante et la plus classiquement admise. Elle supporte l’existence d’une
pathologie mentale dont on décrit et interprète les aspect psychologiques : la
psychopathologie de l’enfant est à la fois l’ensemble des difficultés
(pathologies) psychiques de l’enfant et les tentatives d’interprétation
psychologique. Ici, « psychologique » désigne le lieu de la pathologie (c’est
dans le psychisme que se situe le problème : il s’agit donc des troubles à
manifestation ou à origine psychologique). « Psychopathologie » spécifie un
domaine qu’on pourrait confondre avec la pathologie mentale, telle que la
découpe la psychiatrie. Mais, dans les faits, cette conception se double d’une
activité de discours (logos) qui utilise une théorie générale psychologique pour
rendre compte des faits décrits par la psychiatrie clinique. Dans ce contexte, «
psychopathologie » désigne aussi le savoir qui permet de comprendre la
pathologie. Le chapitre «Psychopathologie » des manuels de psychiatrie reprend
les différentes théories explicatives de la maladie considérée.

56
Psychopathologie et psychologie clinique
La distinction entre psychologie clinique et psychopathologie est délicate dans la
mesure où ces deux discipline sont enseignées dans les UFR de Psychologie et
que la plupart des DESS qui sanctionnent l’obtention du titre de Psychologue
Clinicien mentionnent généralement la psychopathologie. Comme le rappelle J-
L Pedinielli (1994), depuis son introduction en France après guerre (par Lagache
en 1948 pour ce qui est de la formation universitaire), la psychologie clinique a
été définie avant tout par le recours exclusif à la méthode clinique. Il existerait
donc « une psychopathologie clinique et une psychopathologie fondamentale »,
(la psychopathologie étant le domaine et la clinique la méthode), « une
psychologie clinique appliquée à la pathologie et une psychologie clinique
appliquée à d’autres domaines (groupes, communications, développement,
normalité) ». Cependant, pour Pedinielli, « il paraît insoutenable de considérer
que le psychologue clinique praticien n’a pas compétence pour intervenir auprès
desmalades mentaux gravement atteints ». Pour lui, les liens et les rapports entre
psychologie clinique et psychopathologie sont certes complexes mais existe un
«recouvrement partiel entre domaines clinique et psychopathologique ; la
clinique est la situation dans laquelle on rencontre les objets
psychopathologiques, mais la psychologie clinique peut se fixer les mêmes
objets que la psychopathologie »

. Les méthodes en psychopathologie

1. La méthode clinique

La méthode clinique est une situation de rencontre la plus proche possible de la


situation normale qui a pour objet de recueillir des informations relatives au
patient en lui laissant la possibilité de s’exprimer. Elle s’intéresse à la personne
dans son ensemble. Pour J-L Pedinielli (1994,34) « Si la méthode clinique est
avant tout destinée à répondre à des situations concrètes de sujets souffre, elle ne
peut que se centrer sur le cas, c’est-à-dire l’individualité. Le travail du
57
psychologue a pour objet l’individu---- et non pas les populations-- ce qui
implique que la méthode clinique se centre sur cette dimension et rapporte les
faits observés à son objet : l’individu. Aussi la méthode clinique est-elle avant
tout centrée sur l’étude de cas, mais elle ne s’y résume pas.

2- La méthode d'observation

L’observation est définie comme « l’action de considérer avec une a»Plusieurs


techniques visent à réaliser l’étude de cas.

L’observationttention suivie la nature, l’homme, la société, afin de les mieux


connaître» En psychologie clinique, on a recours à cette méthode lorsque
l’entretien est impossible. Le plus souvent, c’est un complément (observation
sémiologique : posture, tenue vestimentaire, réactions du sujet). L’observation
tente également de regrouper ce qui a été observé.

Les classifications classiques


Les classifications psychiatriques classiques ont été pendant longtemps le
principal point de référence pour les définitions des pathologies mentales.
Chaque pays ayant son école de psychiatrie a donc proposé la sienne durant tout
le XIXème siècle et une partie du XXème siècle. De même, il est à noter que
certains pays « émergeants » à cette époque-là ont utilisé telle ou telle
classification. Ainsi les Japonais ont adopté au XIXème siècle la classification
allemande de Kraepelin. L’usage par des pays de cultures différentes de
classifications occidentales a été également à l’origine de l’observation de
troubles culturels (qui de fait n’apparaissait pas dans les classifications
européennes) et a donné par la suite naissance à une éthnopsychopathologie. Les
principales classifications classiques sont la classification allemande
(principalement celle de Kraepelin) et la classification française, encore utilisée
de nos jours et dont nous présentons ici un résumé :

58
Groupe de
Caractéristiques classiques Maladies
maladies
Hysterie, névrose
Le sujet est conscient d’être
obsessionnelle, névrose
Névroses malade, ne connaît pas de
d’angoisse, névrose phobique,
Schizophrénie (formes
paranoïde, hébéphrénique,
catatonique, dysthymique…)
Délires chroniques (dont les
Le sujet n’est pas conscient
délires paranoïaques
d’être malade. Les rapports à la
systématisés, les psychoses
Psychoses réalité, aux autres et à l’identité
hallucinatoires et les
sont perturbés. Le sujet ne
paraphrénies) bPsychoses
dispose plus de son libre-arbitr
maniaco-dépressives
(accèsnmaniaques et/ou
mélancoliques) Bouffée délirante
aiguës
La tristesse, ralentissement et
États dépressifs Dépression « névrotique»,
perte d’élan vital sont au
non psychotiques dépression «réactionnelle».
premier plan du tableau
Altération progressive et Le classement s’opère en
irréversible des fonctions fonction du tableau et de
Démences
intellectuelles (origine l’étiologie. Maladie
somatique) d’Alzheimer, la maladie de Pick.
Alcoolisme, toxicomanie,
Troubles du Les manifestations morbides anorexie, boulimie,
comportement sont comportementales. psychopathie, perversions,
personnalités pathologiques
Troubles somatiques dans Certains asthme, certains
l’origine ou dans l’évolution infarctus, certains troubles
Troubles desquels interviennent des cutanés (eczéma, bpsoriasis,
psychosomatique facteurs psychologiques urticaire..) Certains ulcères
gastriques, certaines
hypertensions.

59
Les deux topiques et la métapsychologie
En 1900, Freud publie l’Interprétation des rêves.
Le chapitre VII de ce livre est le texte de la première topique. La seconde
topique date de 1923, dans l’article le moi et le ça. D’abord, c’est quoi une
topique ?

• La topique : c’est la théorie de l’appareil psychique. En psychanalyse, il


y a deux topiques, la première, celle de l’interprétation des rêves, et la
seconde, celle de l’article Le moi et le ça. Les topiques s’étayent sur un
corpus théorique : la métapsychologie. Celle-ci traite de l’appareil
psychique selon trois axes : topique, économique et dynamique. Topique,
c’est aussi un adjectif que se réfère à un lieu. Dans la première topique, il
y en a trois : l’inconscient, le préconscient, le perceptivo-conscient. Dans
la seconde topique, la tripartition se fait entre le moi, le ça et le surmoi.
Économique : c’est-à-dire aux modalités d’investissement,
désinvestissement, surinvestissement et contre-investissement de l’objet
par la pulsion. Ces modalités économiques sont régies par deux processus
:
• Le processus primaire, dont voici les principaux mécanismes : énergie
libre, déplacement, condensation, identité de perception.
• Le deuxième processus est le processus secondaire : énergie liée,
identité de pensée. Les modalités d’investissement libidinal sont régies
par plusieurs principes :
• Le principe de plaisir, où la pulsion recherche une satisfaction immédiate
et
• Le principe de réalité qui permet à la pulsion de se satisfaire dans la
réalité et non pas de manière hallucinatoire. Le point de vue dynamique,
enfin, quant à lui fait intervenir la notion de conflit. Il y a donc des
conflits entre les désirs, ce qui traduit un conflit entre les pulsions ou un
conflit entre les systèmes topiques. C’est pour cela que l’on parle de
conflit entre les pulsions sexuelles et les pulsions d’auto-conservation
entre les pulsions de vie ou les pulsions de mort, ou, au niveau topique,
entre le moi, le surmoi et le ça dans la névrose ou entre le moi, le ça et la
réalité dans la psychose.
• La sémiologie se définit comme la science des signes observés lors d’un
examen clinique, que ce soit à l’entretien ou lors des examens
psychologiques. La connaissance de signes et des symptômes, ainsi que

60
leur organisation est essentielle dans le diagnostic d’une maladie mentale
du fait que celui-ci résulte de l’organisation des signes recueillis en
syndromes et de l’organisation des syndromes en maladie.

61
UE6: PSYCHOLOGIE APPROFONDIE
TESTS PSYCHOTECHNIQUES
Test
En psychologie, le test ou encore dénommé un test mental, est une situation
expérimentale, standardisée servant de stimulus à un comportement (Pichot,
1997) et qui doit répondre aux critères suivants :
- Le comportement est comparé à d’autres individus placés dans la même
situation ;
- Le comportement déclenché est enregistré avec précision, objectivité et
catégorisé selon des règlements ;
- Les propriétés de la mesure précise sont connues (sensibilité, fidélité, validité)
;
- L’utilisation (l’interprétation des tests) doit répondre à des normes et nécessite
des connaissances techniques et théoriques. Autrement dit, le test doit nous
permettre de décrire le comportement et le situer dans un groupe biologiquement
et socialement déterminé. Pour que cette comparaison ait un sens, il faut que le
test soit identique pour tous, tant pour la passation que pour l’appréciation des
réponses.
À partir de ce préalable, nous distinguons deux grandes catégories de test :
Normatif et Critériés (Glaser, 1963)
Les premiers situent un individu par rapport à un groupe ;
Les seconds situent l’individu par rapport à un univers de contenu ou en
référence à un critère.
Objectifs des tests psychotechniques
L’objectif des tests psychotechniques est d’évaluer au mieux les capacités
intellectuelles et la logique de nos raisonnements.
Il mesure la capacité de réponse aux questions du candidat dans un délai limité ;
De montrer la capacité de compréhension et de logique ;
D’établir un profil de la personnalité du candidat ;
De présenter un reflet de la conduite sociale et comportementale du candidat ;
62
De mesurer la capacité de réflexe du candidat ; Etc. Les tests psychotechniques
sont utilisés comme test de recrutement pour la sélection des candidats à certains
postes et certains concours.
Caractéristiques des tests psychotechniques
Un test psychotechnique doit obéir à six critères à savoir : la rationalité, la
standardisation, l’objectivité, la fiabilité, la validité et la normalisation. •
la rationalité : On peut être conduit dans la vie courante à devoir juger vite et
bien les capacités d’un individu.
Le test psychotechnique apparaît alors, économiquement, comme la solution la
plus raisonnable. Le sens et le but de ce test entrent à part entière dans tout
processus de décision importante.
la rationalité: On connaît la rationalité d’un test à la précision du pronostic ; elle
lui enlève tout caractère aléatoire et incertain.
la standardisation : Le test psychotechnique est comparable à une situation à
laquelle convient un certain type de comportement. Chacun doit savoir qu’il a la
même chance que les autres de parvenir à de bons résultats.
l’objectivité : Un test est dit objectif quand il permet de mesurer sans ambiguïté
les capacités d’un individu.
la fiabilité : Le test psychotechnique est un instrument scientifiquement précis
en ceci qu’on parvient aux mêmes résultats, quel que soit le procédé utilisé.
la validité : Quelle que soit l’importance que revêtent tous les critères énumérés
jusqu’ici, un test n’est vraiment un bon test que s’il est suffisamment ajusté. Il ne
doit mesurer que ce qu’il est censé mesurer et non pas quelque chose de
similaire ou de différent.
la normalisation : Selon ce critère, un résultat n’a de sens que s’il peut être
comparé à d’autres. Par normes, on entend une échelle de comparaison selon
laquelle on classifie les performances.
Règles d'utilisation des tests
Il existe un certain nombre de principes ou règles (devoirs) pour le psychologue
dans l'utilisation des tests. Ces règles se retrouvent de façon explicite ou
implicite dans les codes de déontologie professionnels.

63
− Dans l'exercice de sa profession, le psychologue doit tenir compte des
principes scientifiques généralement reconnus en psychologie.
− Le psychologue ne diffuse pas le contenu des tests ni ne les cède à des non
psychologues (pour des problèmes de validité).
− Le test n'est pas une fin en soi, c'est un outil standardisé qui complète, éclaire
des données recueillies sur la personne. Il doit s'inscrire dans une démarche
hypothético-déductive.
− Le psychologue ne doit pas remettre à autrui, sauf à un psychologue, les
données brutes et non interprétées inhérentes à une consultation psychologique.
− Le psychologue doit éviter toute possibilité de fausse interprétation ou
d'emploi erroné des informations qu'il transmet à autrui.
− Le psychologue doit rédiger des comptes rendus qui dans leurs formes
doivent s'adapter aux destinataires (parents, psychiatres, collègues, etc.).
− Lors d'un bilan, la personne concernée doit toujours avoir une restitution du
bilan (orale et écrite). Cette restitution doit être expliquée et discutée et on doit
s'assurer que la personne a compris.
Le rapport psychométrique :
•Ne dois pas être le relevé du résultat des tests passés. C'est un composé
cohérent de toutes les données relatives à l'évaluation.
•Il doit éviter de faire des commentaires sur ce qui est moyen ou « normal » et
mettre l'accent sur ce qui concerne spécifiquement la personne.
• Le rapport doit répondre aux questions posées et doit éviter tout ce qui ne
concerne pas ces questions.
Il doit être rédigé en fonction des besoins et des connaissances des personnes
auxquelles il est destiné (en respectant le code de déontologie). Le test est-il le
seul outil du psychologue lors d'un bilan psychologique ? Non.
Lors d'un bilan psychologique, le psychologue dispose de 4 outils : l'entretien
(anamnèse, situation actuelle, etc.), l'observation, les sources d'informations
externes éventuelles (proche, institution, bilan antérieur, etc.) et les tests.

64
. Pré-test
1. Principalement, on distingue trois types de tests psychotechniques. Citez et
expliquez-les.
2. À votre avis, quelles sont les limites d’un test psychotechnique ?
3. À qui s’adressent les tests psychotechniques ?
4. Qu’est-ce qu’un test de logique, un test d’intelligence et un test d’aptitude ?
5. Les tests psychotechniques nous font vivre un véritable instant de tension ou
de défi. Expliquer cette assertion.
Objectifs spécifiques de l’axe

➢ maîtriser les types de tests psychotechniques ;

➢ identifier les limites des tests psychotechniques ;


Texte
. Les types de tests psychotechniques
Avant d aborder les types de tests psychotechnique qui existent, il est important
de rappeler la catégorie de personnes à qui s’adressent les tests. Dans le cas
d’espèce, les catégories de personnes concernées par les tests psychotechniques
sont :
Les étudiants, les militaires, les pilotes d’avion, les infirmières, les ménagères.
Toutes personnes dont l’objectif est de candidater à un poste ou cherchant une
orientation. Au-delà de ces catégories de personnes, il y a ceux qui cherchent à
connaître leur personnalité dans des domaines précis, mais également ceux qui
souffrent d’une pathologie psychologique.
En claire, les tests psychotechniques s’appliquent dans les domaines
professionnel, éducatif, clinique, etc. Il existe plusieurs catégories de tests
psychotechniques. Mais, classiquement nous avons trois principaux types de
tests psychotechniques. Il s’agit des tests de personnalité, des tests projectifs et
des tests d’intelligence.
Les tests d’intelligence sont des situations standardisées pour mesurer
l’intelligence du sujet dans des contextes déterminés.

65
Les tests de personnalité quant à eux, sont des questionnaires ou des items qui
permettent de mesurer ou d’examiner les aspects affectifs et conatifs d’un
individu.
Les tests projectifs pour leur compte, mettent les individus dans une situation où
ils doivent interpréter des images ambiguës. Ces tests permettent de mieux
cerner la personnalité des individus. C’est un instrument d’évaluation qui permet
de décrire et de qualifier la personnalité de l’individu.
Les tests de logique, les tests d’aptitude verbale, les tests d’aptitude numérique,
Les tests d’intelligence spatiale,
Les tests mécaniques,
Les tests mathématiques,
Les tests de raisonnement abstrait,
Les tests d’attention et mémoire, etc.
Les tests de logique
Dans cette catégorie de test figurent :
Les tests de carré logique, chiffres, lettres et figures géométriques présentés en
tableau carré. La consigne dans ces cas, c’est de repérer la logique de chaque
ligne pour trouver la solution par déduction. Les matrices dans ces tests sont : il
s’agit de trouver la partie manquante d’une figure ou la loi de progression d’une
série graphique sur une matrice. Ex : 2 *2 ou 3*3 Les séries numériques ou les
séries de lettres : Dans ces formes de tests, il s’agit de trouver la logique d’une
suite de chiffre ou de lettre en faisant appel à ses connaissances en
mathématique et en connaissant votre alphabet dans tous les sens. Dans la même
catégorie, les suites alpha-numérique : Dans une série qui combine chiffre et
lettre, trouve un lien entre eux.
Les tests de rotation et de symétrie : Trouver comment se transforment une
figure ou un ensemble de figures soit par rotation soit par symétrie.
Les tests relatifs aux intrus : Trouver dans une suite de lettre, nombre, mot,
figure quel est l’élément intrus n’ayant pas de point commun.
Les tests liés aux codes : Des formes, des opérations, des matrices sont codées,
il s’agit de trouver des idées de transformation pour voir, connaître la solution.
Ces différents tests cités dans les catégories des tests logiques sont parfois
66
compliqués si on n’est pas habitué. Les tests peuvent être classés dans les tests
appelés les suites.
Les tests d’aptitude : verbale Ils mesurent la capacité à comprendre et à
exprimer des concepts au travers des mots. Il existe des exercices d’orthographe,
de synonymes et d’antonymes, de compréhension verbale, des phrases
incomplètes, des règles orthographiques…
Les tests d’aptitude numérique : Ce type de tests psychotechniques mesure la
capacité à comprendre et à travailler avec des opérations numériques. Nous
pouvons trouver des problèmes classiques, ainsi que des additions, des
soustractions, des multiplications et divisions, des fractions, des puissances, des
racines, des pourcentages, des équations
Les tests d’intelligence spatiale : Ils nous invitent à différencier les formes, les
volumes, les distances et les positions dans l’espace.
Les tests mécaniques : Ces tests font appel au sens physique et pratique des
individus, plus qu'à des connaissances pour répondre à une question sur les
effets d'une situation décrite sur un schéma (électricité, mécanique, énergie,
forces).
Les tests mathématiques : Ces tests permettent de résoudre des problèmes
mathématiques en rattrapant le retard en mathématique de l’individu.
Les tests de raisonnement abstrait : Dans ce type de tests, on analyse la
capacité de la personne à observer et à organiser l’information de manière
logique.
Les tests d’attention et mémoire : Ce type de tests est très habituel lors des
processus sélectifs pour des travaux où l’attention est très importante.

67
UE 3 PERSONNALITÉ ET EMOTION

PSYCHOLOGIE DESC EMOTIONS


CLARIFICATION CONCEPTUELLE
Sentiment
Etat affectif complexe et durable lié à certaines émotions ou représentations.
Composante cognitive
Humeur
Disposition affective fondamentale donnant à nos états d’âme une tonalité
agréable ou désagréable oscillant entre les deux pôles du plaisir et de la douleur
(Jean Delay)
Composante cognitive
Tempérament
Caractéristiques individuelles dont la base serait biologique qui détermine les
réactions affectives attentionnelles et motrices dans diverses situations.
Composante comportementale et biologique
Affect
Terme très utilisé en psychanalyse traduisant « la subjectivité d’un état
psychique élémentaire, (…), vague ou qualifié, pénible ou agréable, qui peut
s’exprimer massivement ou sous la forme d’une nuance, d’une tonalité ». Il
s’agit de la composante subjective de l’émotion.
Emotion
Etat psychologique complexe se manifestant par des sentiments, des pensées et
des comportements particuliers et qui sont déclenchés par des stimuli externes et
internes.
Composante cognitive comportementale et physiologique
Courant Biologique
Darwin (1872)
Similitude entre les réactions biologiques humaines et animales
L’expression des émotions est universelle

68
Courant Physiologique
William James (1842-1910)
Stimulus – Réaction Physiologique – Réaction comportementale
John Watson (1872-1958)
Les réactions physiologiques sont héréditaires et dépourvues de tout pouvoir
d’adaptation
Courant cognitiviste
Magda Arnold (1903-2002)
Importance de la signification personnelle
Courant SocioConstructiviste
James Averril (1980)
Rôle social de l’émotion
DEFINITION
L’émotion : est un état de conscience complexe, généralement brusque et
momentané, accompagné de signes physiologiques (par exemple sudation, rires,
pleurs) Paul Ekman (1980) définit les six émotions de base : ce sont des
émotions qui s’expriment chez tous les êtres humains, indépendamment de leur
culture, de leur âge et de leur sexe.
Les émotions de base : Joie, Tristesse, Dégoût, Peur, Colère, Surprise.
D’autres émotions : le mépris, le désir, la honte, la jalousie, l’envie, la fierté,
l’amour, le désespoir, la culpabilité…
 QUELQUES CONCEPTS FONDAMENTAUX DE LA
PSYCHOLOGIE DES EMOTIONS
LES EMOTIONS DE BASE OU EMOTIONS PRIMAIRES : il existe un
nombre limité d’émotions fondamentales (même si la liste est variable selon les
auteurs, elles comptent au moins la joie, la tristesse, la colère, la peur, le dégoût
et la surprise), bien différenciées (dites «discrètes»);
Elles sont universelles dans leur expression (d’abord faciale); elles ont chacune
une fonction évolutionnaire pour l’espèce humaine (elles permettent

69
l’adaptation); les émotions plus complexes sont le résultat de la croissance et des
interactions sociales,
Elles proviennent d’une combinaison des émotions de base (elles sont donc
moins facilement identifiables que ces dernières) ;
Les émotions plus complexes sont le résultat de la croissance et des
interactions sociales, elles proviennent d’une combinaison des émotions de base
(elles sont donc moins facilement identifiables que ces dernières)
Le rôle de l’environnement social : Il existe selon Lewis et Saarni (1985) deux
grandes catégories de mécanismes de socialisation des émotions
Les mécanismes directs : Réactions ou réponses des partenaires sociaux aux
états et expressions affectives de l’enfant
Les mécanismes indirects : Observation des comportements et expressions
émotionnelles d’autrui
L’intelligence émotionnelle : Ensemble de compétences supposées contribuer à
l’évaluation et à l’expression précises de l’émotion chez soi et chez les autres, et
à l’utilisation des sentiments pour motiver, planifier, et réussir dans sa vie ».
(Salovey & Mayer, 1990)
Compétences émotionnelles : Différentes habiletés pour percevoir,
comprendre, utiliser et gérer ses émotions et celles d’autrui
Intelligence émotionnelle en tant que trait : Caractéristiques de personnalité
bénéfiques au fonctionnement social et à la réussite de l’individu.
 Trouble des émotions :
Humeurs et émotion : (Humeur normale, sans tristesse majeure)
Energie : (Normale)
Motivation : (Normale)
Vision de l’avenir : (Inquiétudes, sans retentissement sur ses projets ou
retentissement faible)
Pensées suicidaires : (Rares)
 La dépression :
Humeurs et émotions : (Tristesse très souvent présente)

70
Energie : (Diminuée)
Motivation : (Diminuée voire absente)
Vision de l’avenir : (Grand pessimisme, absence de projets)
Pensées suicidaires : (Fréquentes)

UE2: PSYCHOLOGIE CULTURELLE

71
72
73
74
75
76
77
Représentation de la Maladie en Afrique subsaharienne

78
79
80
UE 1407 : STATISTIQUES SOCIALES ET ÉVALUATION CHIMIQUE
RESUME DE METHODE D'EXAMEN EN MILIEU CLINIQUE
1-Les différents types d'entretien en milieu clinique sont :
- l'entretien directif
- l'entretien semi-directif
- l'entretien non directif
2- L'agenda est un bloc de note dans lequel le psychologue définit son
programme
3- La compétence de gestion de l'agenda consiste en milieu clinique à être
organisé et structuré
4- Quelques outils utilisés en milieu clinique sont :
- grille d'observation
- guide d'entretien
- le questionnaire
5-L'écoute consiste à accorder une attention à ce que dit l'autre, d'être
présent.
6-Les avantages de compétences d'écoute sont :
- le respect
- la confiance
- la compréhension
- la relation thérapeutique
- prédire la source du mal du patient
7 - Les points primordiaux à aborder lors du premier entretien :
- accueil
- prise de contact
- le motif de la consultation
- l'identité du patient
81
- l'entretien
- les objectifs et but à atteindre
- conclusion
8- Une échelle d'évaluation d'anxiété est une échelle qui permet d'évaluer
l'anxiété
9- Les différents types d'analyse de contenu sont :
- la pertinence
- la productivité
- objectivité
- fidélité
10- La différence entre l'anxiété et angoisse
- anxiété est d'une manifestation psychique
- angoisse est d'une manifestation physique
11- La manifestation de l'angoisse :
- le croisement des pieds
- la transpiration
- etc
12- La compétence de communication facilite la relation thérapeutique, le
diagnostic, l'accompagnement thérapeutique.
13- Les 7 concepts d'aide sont :
- la présence
- l'écoute
- l'acceptation
- confiance
- respect
- l'empathie
- l'authenticité

82
14- La fiche sert à collecter des données
15- Le développement psychoaffectif est un ensemble de stade, de phase que
l'enfant traverse et qui détermine sa personnalité future
16- Les symptômes de la dépression sont :
- ralentissement psychomoteur
- L'agueusie
- l'anorexie
- mauvaise humeur
- insomnie
- tendance suicidaire
- anxiété
Etc
17- Les types de compétences sont :
- la compétence de gestion de l'agenda
- inférence diagnostic
- compétence relationnelle
- la compréhension
- la relation thérapeutique
- prédire la source du mal du patient
UE 1408:
Cours: Technique d'animation de groupe.
I- Quelques rappels
1- Foule: groupement spontané d'individus.
2- Groupe: ensemble des individus en interaction dans la poursuite des objectifs
communs.
3- Bande : groupement des adolescents pour un temps précaire.

83
II- Les caractéristiques du groupe:
On a : la durée, l'origine, le mode d'accès, la fonction, la taille du groupe.
1- Les différents types de groupe que nous avons :
- groupes élémentaires ou primaires: qui réunissent un petit nombre d'individus
établissant des relations socioaffective forte.
- Groupe secondaire ou organisation: composé d'un grand nombre d'individus
placé à l'intérieur de réseau de relation socio-operatoire.
Les caractéristiques du groupe primaire ou élémentaire
On a : la relation affective forte, la solidarité, la différenciation des rôles, le
nombre restreint.
.Les caractéristiques de groupe secondaire
On a : la répartition formelle et codifiée des tâches, la participation, l'écoute...
L'animation: est une branche des sciences sociales. C'est une méthode
d'intervention au sein d'un groupe en situation en vu de rendre le groupe
concerné plus apte à communiquer, à décider et à agir.
1- Les objectifs de l'animation
- amener le groupe à comprendre sa situation et à prendre conscience
- aider le groupe à se définir et s'identifier
- rendre le groupe plus apte à décider et à agir par lui-même
- orienter le groupe vers les ressources.
NB: la démarche de l'animation de groupe se repose sur la non directivité.
Un animateur est une personne qui anime une collectivité par son ardeur oriente
la conduite du groupe, qui accompagne le groupe vers un but bien déterminé.
2- Le champ d'intervention d'un animateur ou d'une animation
On a : les catégories sociales, toutes les tranches d'âge
Les qualités d'un animateur
- l'amour des hommes
- le sens de valeur
84
- le sens de la mission
. Les fonctions et rôles d'un animateur
- conduire les échanges en se fixant la conduite à tenir
- redire en des mots simples et accessible les points importants
- encourager la participation du public cible
- réagir promptement devant toutes les situations imprévues.
. Les attitudes concernant essentiellement la posture de l'animateur
- le regard
- la dynamique corporelle
- l'énonciation
NB: un animateur peut être un guide en ce sens qu'il montre le chemin.
- un animateur peut être un facilitateur car il prépare le groupe à s'assumer.
Exemple de technique d'animation de groupe :
Une Causerie éducative qui est une méthode d'éducation du groupe qui suppose
un éducateur-animateur et des participants.

85
COURS DE METHODE D'ECOUTE ET D'AIDE

1- Écoute : est un outil de travail du psychologue.


2- l'aide : est l'action d'apporter son soutien à une personne dans le besoin.
NB : cette aide peut être psychologique, financière, morale, situationnelle,
matérielle.
3 - Relation d'aide ou relation thérapeutique : est une des formes de relation
interpersonnelle ayant pour vocation de favoriser chez l'autre la croissance, la
maturité, une plus grande capacité à affronter la vie, en mobilisant ses propres
ressources.
4 - les qualités ou attitudes d'un psychologue. On a :
- authenticité
- empathie
- respect chaleureux
- écoute
- acceptation
- congruence.
5 - les niveaux d'écoute. On a :
- l'écoute avec empathie
- écoute active
- écoute passive
6 - les techniques de l'entretien on a :
- la reformulation
- recentrage
- marque d'écoute silencieuse
- écho
- miroir ou reflet

86

Vous aimerez peut-être aussi