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FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE

D’AGADIR Module méthodes d’appentissages


1ère année des études médicales

COURS 1. LES APPRENTISSAGES ET LES PROCESSUS DE MEMORISATION


Introduction :

Le métier d’un étudiant est d’apprendre pour acquérir les connaissances et les compétences
requises pour exercer sa future profession de manière efficiente.

Afin de créer les conditions optimales à l’apprentissage, il est important de comprendre


comment nous apprenons et comment fonctionne notre cerveau et s’organise notre mémoire, de
manière à adopter une méthode et de
dess stratégies d’apprentissage efficaces.

Objectifs du cours :

• Définir l’apprentissage
• Définir la mémoire
• Distinguer les différents types de mémoire
• Expliquer le processus de mémorisation
• Décrire l’organisation des connaissances en mémoire

1. DEFINITIONS ET RELATION APPRENTISSAGE – MEMOIRE

La mémoire et l'apprentissage sont si intimement liés qu'on confond souvent les deux. Ces
deux notions renvoient cependant à des phénomènes différents.

 Apprendre (dérive du latin populaire « apprendere » : saisir, comprendre)

- Apprendre c’est acquérir, intégrer et intérioriser de nouvelles connaissances, de


nouvelles habilités et/ou de nouvelles compétences
compétences(intellectuelles,
(intellectuelles, relationnelles
ou techniques)
- Apprendre = Ce que l’étudiant sera capable de faire après une activité
d’enseignement/apprentissage et qu’il n’était pas en mesure de faire auparavant.
Apprendre c’est donc changer : passer d’un état où on ne sait pas à un état où on
sait. L'apprentissage désigne le processus qui va modifier un comportement
ultérieur.

 La mémoire est la capacité de se rappeler des expériences passées.

- La mémoire, n'est rien d'autre que la trace qui reste d'un apprentissage.
- La mémoire est donc essentielle à tout apprentissage puisqu'elle permet le stockage
et le rappel des informa
informations apprises.

Exemple : J'apprends l’espagnol en l'étudiant, mais je le parle ensuite grâce à ma


mémoire qui puise dans les mots appris.

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2. LES DIFFERENTS TYPES DE MEMOIRE

- Les mémoires sensorielles (visuelles, auditives, olfactives…etc.)sont


sont automatiques,
automatique fruit de
nos capacités perceptives, qui s'évanouissent généralement en moins d'une seconde.

- La mémoire à court terme terme(MCT) a une capacité limitée : elle maintient en mémoire les
informations disponibles pour un traitement immédiat et est dépendante des capacités
intentionnelles (attention, motivation, désir d’apprendre…).

- La mémoire de travail(MT)
(MT) a pour rôle de maintenir temporairement
emporairement et de traiter les
informations pendant la réalisation des tâches cognitives. Ses fonctions essentielles sont : le
contrôle de l’attention, la coordination des informations, l’élaboration de stratégies, la
planification des différentes étapes d’une action et l’inhibition des réponses jugées non
pertinentes. La mémoire de travail est quantitativement limitée : En général, nous retenons
simultanément entre 5 et 9 éléments (7±2) .

- La mémoire à long terme (MLT)possède


possède une capacité illimitée. Elle
Ell conserve les
connaissances dans différentes parties du cerveau (cf. l’organisation des connaissances en
mémoire)

Les types de mémoires :

 Mémoires sensorielles
 Mémoire à Court Terme => Mémoire de Travail
 Mémoire à Long Terme
On les distingue de façon théorique, en fait elles ne cessent d’interagir
entre elles

3. LES PROCESSUS DE MEMORISATION

3.1. La perception de l’information

Toute information arrive dans notre cerveau par les canaux sensoriels sous forme de
signaux (perception visuelle, perception auditive (sonore), perception olfactive (odeurs),…etc.).
Ces signaux sont codés et traités au niveau des aires spécifiques de notre cerveau (aire
visuelle, aire auditive, aire olfactive…etc.).

Actuellement, les progrèsogrès en neuro


neuro-imagerie
imagerie permettent de localiser les aires
fonctionnelles (visuelles, auditives, du langage, du calcul, de l’écriture…..) que nous utilisons pour
codifier les signaux sensoriels

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3.2. Traitement de l’information : Encodage

Quand on est en situation d’apprentissage et si nous prêtons attention à ces éléments


de la mémoire sensorielle, les nouvelles informations sont traitées au niveau de la Mémoire de
travail : on les sélectionne et on leur donne du sens (selon notre percepti
perception) en utilisant les
connaissances antérieures. C’est la mémoire à court terme qui devient mémoire de travail
lorsqu’on traite une information.

C’est au niveau de la mémoire de travail que s’assemblent les concepts ayant un lien
évident. L’association d’une
’une nouvelle information avec des connaissances antérieures va
produire ou « construire » une nouvelle représentation mentale (nouveau schéma mental ou
script) = on désigne cette phase par l’encodage. L’encodage consiste à donner un sens à
l’information à mémoriser

L'apprentissage dépend donc de la mémoire. Plus notre bagage de connaissances est


grand, plus on pourra y greffer de nouvelles informations facilement. : « Plus on sait, plus on
apprend »

3.3. Mémorisation : Stockage et consolidation

Pour stocker l’information de façon durable et la rappeler au moment de son utilisation.


Il faut la traiter au niveau de la mémoire de travail et l’intégrer dans le réseau des
connaissances existantes, dans la mémoire à long terme : c’est la phase de consolidation. C’estC’e
la répétition et l’utilisation fréquente des nouvelles informations qui permettent la consolidation.

Le sommeil, la révision, les exercices et la répétition jouent un grand rôle de


consolidation pour permettre la récupération
récupération.

C'est cette consolidation qui différencie le souvenir des faits récents du souvenir des
faits anciens qui, eux, sont associés à un plus grand nombre de connaissances déjà établies.

3.4. La récupération

Une information, même bien encodée, peut être oubliée. Le stockage est le processu
processus
actif de consolidation rendant les souvenirs moins vulnérables à l'oubli.

La mémorisation peut-être
être schématisée comme la succession dans le temps de 3
grands processus de base :

 Encodage : donner du sens à l’information à mémoriser

 Stockage et conso
consolidation : intégrer l’information dans le réseau des
connaissances existantes

 Récupération : récupérer et utiliser l’information quand on en a besoin

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4. ORGANISATION DES CONNAISSANCES EN MEMOIRE

La mémoire à long terme conserve les connaissances dans différentes parties du cerveau de
manière organisée.

On distingue 3 types de connaissances

3.1- Les connaissances déclaratives


Ce sont les connaissances du domaine du « savoir théorique ». Il s’agit des faits,
règles, lois, principes. Ce sont souven
souvent des connaissances statiques acquises en situation
d’enseignement (cours magistral, polycopiés, livres, etc. …)
Ex : biochimie, biophysique, embryologie, histologie… etc.

3.2- Les connaissances procédurales


Ce sont des connaissances dynamiques, du domaine du « savoir faire ». Les
connaissances procédurales répondent à la question du Comment de l’action? Elles décrivent
les étapes de réalisation d'une procédure. Elles ne peuvent se développer que dans un
contexte d’action.
Ex : on n’apprend pas à ffaire
aire une injection intraveineuse uniquement en lisant la liste
des étapes à effectuer. On apprend en « faisant ». Elles ont la propriété de s’automatiser.

3.3- Les connaissances conditionnelles


Ce sont des connaissances dynamiques : le pourquoi et le comment de l’action. Ce sont
aussi des connaissances stratégique
stratégiques : à quel moment, dans quel contexte il est approprié
d’utiliser telle action ou telle connaissance. Les connaissances conditionnelles sont importantes
dans la pratique réelle devant son malade.
L’exercice des sciences de la santé tient à sa complexité (chaque malade représente
une situation nouvelle dans un environnement différent multiple) et donc les connaissances
conditionnelles consistent à définir une action par ra
rapport
pport à cet environnement multiple.
multiple

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La mémoire à long terme conserve les connaissances dans différentes parties du cerveau de
manière organisée :

- La mémoire explicite est déclarative et consciente. Elle est constituée de la mémoire


sémantique (gestion des connaissances, des concepts, des mots…) et la mémoire épisodique
(mémoire personnelle des événements de nos vies).

- La mémoire implicite est non déclarative et inconsciente. Elle comprend nos habitudes
acquises, celles que nous mettons en pl
place
ace sans le vouloir. C’est une mémoire que nous ne
perdons pas (sauf en cas d’accident ou de maladie) et qui est indissociable de l’action. On
l’appelle aussi mémoire procédurale
procédurale.. Elle nécessite peu de ressources attentionnelles et
permet de faire une autree tâche en même temps (par exemple, conduire et discuter avec des
passagers).

Pour en savoir plus, regardez ces vidéos


https://www.youtube.com/watch?v=n39i
https://www.youtube.com/watch?v=n39i-7tl6v0
https://www.youtube.com/watch?v=xbZj3vPORyk
http://www.recall-you.com/comprendre
you.com/comprendre-fonctionnement-memoire/encodage-stockage
stockage-rappel.php
https://www.youtube.com/watch?v=sgMxSTob0
https://www.youtube.com/watch?v=sgMxSTob0-c
https://www.youtube.com/watch?v=sqjPumDKEPc

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