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UE 3 - CM n° 03.07.

05 - 16/02/23 - Mr Osinski et Mr Barde-Cabusson Groupe n° 5

UE 3 - Compréhension/ Évaluation de la
douleur dans un modèle BPS 3
I. Objectifs et moyens :
● Perception
→ Attention
→ Perception
● Génération
→ Nociception
→ Sensibilité périph
● Intégration
→ Sensibilité centrale
→ Modulation
● Topies
→ Corps
→ Espace

Quel est le moyen le + efficace que vous connaissiez pour qu’une personne ne
décrive pas de douleur alors que son corps subit une lésion ?

Anesthésie générale 🡪 on découple le thalamus et le cortex (lors de la perte de


conscience le thalamus réagit moins)

Comment expliquez-vous le fait de prendre conscience de quelque chose ?


II. Attention et perception :

On peut stimuler une personne avec une image qu’elle « ne voit pas » 🡪 subliminal
Disponibilité du cerveau suffisamment intense pour qu’il y ai un embrasement total
(=conscience de l’évènement)

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Monkey business illusion = selective attention test
🡪 Cécité attentionnelle : focalisation sur une tâche
🡪 Si on est focalisé sur douleur, on va la ressentir VS si on est focalisé sur autre
chose on ne va rien/moins ressentiree

L’accès à la conscience :

1. Allumage en tout ou rien d’un réseau préfronto-pariétal


2. Amplification concomitante en tout ou rien des activations senso
3. Synchro longue distance
4. Relations à distance avec une compo descendante

🡪 Synchronisation des différentes aires cérébrales mis en jeu


Nos aprioris influent sur notre perception du monde.

Théorie bayésienne de la perception :

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Intensité de stimulation au laser associée à une couleur 🡪 cet apriori fait que même
si on change l’intensité malgré la couleur, le sujet décrit quand même une forte
intensité

Si on sait que l’évènement fait mal, il y a plus de chance de ressentir de la douleur


=> Biais de sélection
🡪 On a des représentations alimentées par l’expérience

III. Douleur nociceptive :

🡪 Seuils perceptifs influencés par :


- Le sexe
- La génétique
- La culture
- L’activité neuronale
- L’expérience personnelle

La douleur, comme toute perception, est en tout ou rien et repose sur une activité́
cérébrale diffuse progressive.
Il n’existe pas une zone de la douleur dans le cerveau et la douleur en peut être
déduite d’une imagerie.
La perception d’un évènement implique la stimulation/évènement et une
disponibilité/attention.
IV. Hyperalgésie et allodynie
Hyperalgésie : douleur augmentée pour un stimulus qui provoque normalement de la
douleur
Allodynie : douleur due à un stimulus qui normalement ne donne pas de douleur
Expérience 1 :

1. Tremper index droit dans eau chaude (58°C) (douleur vers 45°C
normalement)
Chronomètre 🡪 L’un a tenu moins longtemps que l’autre

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À stimulus identique, pas la même réaction dû à des variations sur l’état de la
périphérie peuvent jouer (surface de peau concernée, habituation à la température,
qualité de la peau, inhibition due à la compétition...)

Dans cerveau 🡪 concurrence entre sensation (douleur) et inhibition

2. On racle la peau d’un autre doigt avec un couteau ou piment (pour créer
micro-lésions et donc petite réaction inflammatoire) 🡪 change l’état de la fibre
périphérique => augmente sensibilité

3. Maintenant que le doigt est un peu irrité, on refait l’expérience du doigt dans
l’eau

⇨ Ils tiennent - longtemps que la 1ère fois 🡪 car expérience passée, l’attente
(nocebo), l’appréhension, lésion a pu sensibiliser, la génétique…

🡪 On appelle ça la sensibilisation périphérique (= substance qui abaisse le seuil de


la douleur, réponse prolongée et plus intense)

Expérience douloureuse peut partiellement se prédire par le réseau de mode par


défaut (permet de taire les infos médullaires).

DONC quand quelqu’un se plaint d’une douleur 🡪 toujours réfléchir à ce qu’il se


passe en périphérie

+ Ce réseau est lié au tronc cérébral inhibiteur (système anti-nociceptif), + on peut


inhiber douleur.
Mais si réseau d’attention de la douleur mis en jeu, on ressent + douleur (il faut donc
se concentrer sur l’évadation de l’esprit).
Au début, système d’inhibition fonctionne bien mais + temps passe + il se fatigue.

- Réseau de saillance
- Réseau de mode par défaut
- Système anti-nocicepteur

Expérience 2 :

Doivent alterner entre tremper-enlever leur doigt dans eau chaude pendant 1 min.

Somation temporelle = voir comment va réagir le 2ème neurone à l’activité du neurone


périphérique (soit sensibilisation, soit inhibition)

+ Le sujet a tendance à s’habituer - il a de chance d’avoir de douleur chronique


⇨ Pronostic d’évolution du patient

A force d’avoir une stimulation douloureuse, après coupure de la stimulation puis


retour = stimulation paraît - douloureuse 🡪 Offset analgesia

Expérience 3 :

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On a ​2​gobelets remplis d​’eau chaude ​et ​1​rempli d’​eau froide :
1) Tremper le majeur dans verre du milieu : eau fraîche
2) Mettre son index et son annulaire dans les verres latéraux (d’eau chaude)
3) Mettre les trois doigts en même temps, chacun dans leur verre
→ Alternance de stimulations chaudes et froides non-douloureuses
→ Induit l’illusion d’un froid douloureux voire brûlant dans le majeur
Illusion de la grille thermale = illusion que le froid peut devenir chaud voire brulant
(phénomène médullaire, au niv métamérique)
En général + fort chez personnes avec douleurs nociplastiques

Possible utilisation clinique pour personnes ayant des conceptions figées sur la
douleur.

V. Modulation

Expérience 4 :

Test du tronc cérébral :


1. Trempe son doigt dans l’eau chaude le plus longtemps possible jusqu’à ce
que ce soit trop désagréable
2. Enfonce pointe du stylo dans son pouce (autre doigt) jusqu’à ce que ce soit
trop désagréable
3. Retrempe son 1er doigt dans l’eau

Modulation conditionnée de la douleur


🡪 Moduler une douleur par une autre sensation (généralement une autre douleur)
🡪 Soit 2ème douleur inhibe normalement la 1ère soit facilite l’info (augmente)

Permet de définir si le sujet est à risque de développer une douleur chronique.

Il existe des systèmes inconscients d’inhibition de la nociception.


Cette modulation est spino- bulbo-spinale 🡪 mécanisme sérotoninergique non
opioïdergique.

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Différence entre nociception et douleur

Douleur = expérience vécue

Nociception = activité des fibres nociceptives (le sens), qui peut permettre la
perception douloureuse comme elle peut ne pas suffire.
🡪 Quelque chose d’anormalement intense qui peut potentiellement entrainer douleur

VI. Espace et incarnation

🡪 Douleur incarnée : la perception douloureuse influence la perception du corps 🡪


peut paraître grossi ou rétrécit. Il peut être décrit comme particulièrement anormal
voir étranger au corps.
La douleur altère l’intégration des informations de l’environnement douloureux.
Les douloureux chroniques pourraient présenter une pseudo-négligence du corps ou
de l’espace douloureux.
🡪 Hypoalgésie induite par la vue : Voir un corps humain diminue la perception
douloureuse = L’image corporelle se modifie facilement et la nociception participe à
cette perception.
Expérience 5 :

Stimulation calorique vestibulaire (CVS)

🡪 But = changer la perception douloureuse voir la diminuer

1. Mettre doigt dans eau chaude


2. On lui met de l’eau froide dans l’oreille
3. Remettre doigt dans eau chaude 🡪 tient + longtemps

La stimulation vestibulaire diminue la perception douloureuse et altère la perception


de l’espace 🡪 le système vestibulaire est relié au cortex insulaire, et réagit au chaud
et froid, ce qui permet de moduler la perception de la douleur​.

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⇨ La douleur influence et est influencée par les représentations que l’organisme
à de lui même. Il faut prendre en compte les représentations du corps et de
Soi pour comprendre au mieux la douleur d’une personne. Les illusions de
perception du corps et de l’espace sont des pistes de modulation de la
douleur.

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